L’ école doit rester l’école de la République une et indivisible ! 13/03Avec le projet de l’acte III de la décentralisation, le gouvernement veut mettre en place des territoires qui permettront à l’Etat de se désengager en transférant ses compétences aux régions. Selon François Hollande, en effet, la République est une mais pas uniforme. Ce projet répond aux exigences d’économies demandées par l’Union européenne. C’est dans ce cadre là qu’il faut analyser le projet de réforme Peillon, le projet de réforme de l’enseignement supérieur.
Prenons quelques exemples :
La scolarisation des enfants de moins de trois ans, dans le cadre du « projet éducatif territorial », placerait sur le même plan l’accueil en milieu scolaire et l’accueil en milieu mixte (associant services de la petite enfance et école). L’objectif est à la fois de réactiver les dispositifs concurrentiels à la maternelle et de mettre en place une école maternelle territorialisée, sous la double tutelle de l’Etat et des collectivités.
La modification des rythmes scolaires, est l’occasion de mettre en place, pendant le temps péri-scolaire, un partenariat entre l’Etat, les collectivités territoriales et les partenaires associatifs, plaçant les enseignants sous la tutelle des élus locaux.
Plus généralement, le « projet éducatif local » qui est au coeur du décret sur les rythmes scolaires, concerne tout l’enseignement. Il s’agit de territorialiser les établissements scolaires, les collectivités territoriales devenant employeurs et signataires du « contrat d’objectif de l’établissement ». C’est la remise en cause du cadre national de l’école.
La progression annuelle des programmes nationaux par niveau de classe serait supprimée. Les programmes devraient être articulés avec le socle commun (de connaissances, compétences et culture) et définir les « compétences attendues de chaque élève ». L’objectif « pédagogique » étant la réduction du taux de redoublement à l’école et au collège !
Les enseignants refusent de passer sous la tutelle des collectivités territoriales par la mise en place de projets éducatifs territoriaux. Ils veulent rester fonctionnaires d’Etat, garder leur statut et défendent en cela l’école de la République. C’est ce refus qu’ils ont exprimé par la grève massive du 12 février 2013, exigeant le retrait du projet de loi et l’abrogation du décret des rythmes scolaires et soutenus par les parents, les animateurs, certains élus... De plus en plus de communes en effet, refusent de mettre en place ces nouveaux rythmes scolaires à la rentrée 2013 (ci-joint le communiqué de Gérard Schivardi, secrétaire national du POI et maire de Mailhac).
Aujourd’hui, face à cette résistance, le ministre est incapable d’obtenir un consensus, ni avec les organisations syndicales, ni avec les enseignants, ni avec les élus !
Pour le POI, ces contre-réformes se mettent en place dans le cadre du TSCG que le gouvernement Hollande a ratifié, se positionnant ainsi comme l’exécuteur des exigences de réduction du coût du travail de l’Union Européenne et de la Troïka.
La question politique qui se pose aujourd’hui, dans l’enseignement comme ailleurs n’est-t-elle pas : « comment aider la classe ouvrière à se rassembler dans l’unité de ses organisations afin de défaire cette politique ? ». C’est pour y réfléchir collectivement que le POI a décidé d’ouvrir son prochain congrès à des militants engagés dans cette bataille.
C’est dans ce cadre que nous vous invitons à une première réunion sur les réformes dans l’enseignement :
LE JEUDI 21 MARS 2013 A 18H30 AU LOCAL DU POI 95 RUE MARENGO 13006 MARSEILLE (MÉTRO CASTELLANE)