UNIVERSITE DE NANTES : Refus du gouvernement et du rectorat d’allouer les moyens nécessaires à son bon fonctionnement. Qui organise la pénurie ?Alors que des enseignements ont d’ores et déjà été supprimés, les éditions récentes de la presse locale décrivent l’ampleur des dégâts de loi sur les libertés et les responsabilités de l’Université (LRU) pour l’Université de Nantes :
- Gel de postes d’enseignants-chercheurs et BIATSS (bibliothèque, ingénieurs, administratifs, techniques, services de santé…) ;
- Non renouvellement de vingt-six contractuels et précarisation généralisée des personnels ;
- Nouvelles coupes budgétaires au détriment du fonctionnement de l’Université et de l’entretien des bâtiments…
A la demande faite au rectorat par l’Université de Nantes d’une enveloppe budgétaire de 6.7 millions d’euros, il a été répondu de manière indirecte : « les caisses de l’Etat sont vides, il n’y pas de cagnotte secrète pour opérer d’un coup de baguette magique le rattrapage financier attendu ».
Pourtant, quand il s’agit d’aller faire la guerre au Mali pour le plus grand profit des multinationales, ces caisses ne sont pas vides ! Quand il s’agit de donner 20 milliards d’euros de crédits d’impôts au patronat, ces caisses ne sont pas vides ! Mais quand il s’agit d’assurer un véritable service public national, là, les caisses seraient vides !
Dans ce contexte, le POI de Nantes soutient les personnels et les étudiants qui, avec leurs organisations syndicales, « refusent de participer à la mise en place d’un plan d’austérité » au sein de l’Université de Nantes.
ABROGATION DE LA LRU !
RETRAIT DU PROJET DE LOI SUR L’UNIVERSITE !
Depuis sa mise en œuvre sous le gouvernement Sarkozy/Fillon, le POI revendique l’abrogation de la LRU. Il s’agit d’une loi de démantèlement de l’Université républicaine.
Non seulement le gouvernement Hollande/Ayrault conserve la LRU, mais il a décidé de frapper plus vite et plus fort : les Assises de l’Enseignement supérieur ont servi de prétexte à un projet de loi dit « de programmation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche » visant à casser le cadre national des diplômes et à soumettre l’Université et la recherche aux intérêts locaux.
Cette politique est menée sous l’égide de la Troïka (FMI, BCE, Union européenne), au détriment de la jeunesse et des travailleurs. Elle menace les statuts et les emplois de tous les personnels. Elle remet en cause l’égalité d’accès de tous les jeunes à un diplôme universitaire qualifiant.
Sans faire de toutes ses positions un préalable à l’unité pour faire reculer le gouvernement, le POI appelle à se rassembler pour combattre la dictature de la Troïka, obtenir l’abrogation de la LRU et le retrait du projet de loi que le gouvernement veut faire adopter dès mars 2013.