GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 25 Sep 2012, 20:50

Une douzaine de salarié(e)s de Fralib se sont rendu(e)s à Vaulx-en-Velin le 20 septembre dernier, accueillis par l' UL CGT, militants, citoyens, salarié(e)s...
La prochaine table ronde ( entre tous les acteurs (trices) concerné(e)s) )qui était initialement prévue le 27 ou le 28 septembre prochain est reportée au 3 octobre prochain
et se tiendra à la préfecture des Bouches-du-Rhône (Marseille) où les salarié(e)s font appel à un rassemblement de soutien le plus large possible devant celle-ci, auprès de
toutes celles et ceux qui auront la possibilité de le faire...

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

calendar.php?view=event&calEid=5755
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 27 Sep 2012, 10:32

Vendredi 28 septembre 2012:
Ce jour marquera les deux années de lutte des salarié(e)s de Fralib qui ont décidé d'une nouvelle initiative pour
marquer cette date, en invitant toutes et tous pour cette occasion à les rejoindre à l'usine de Gémenos :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede anouchka » 29 Sep 2012, 14:24

de cgt fralib:

FRALIB LA LUTTE CONTINUE

2 ans, 731 jours, de lutte aujourd’hui !!!



Bonsoir à tous,



Comme convenu ce matin, nous avons marqué nos 2 ans de lutte par une nouvelle distribution de tracts à la sortie de l’Autoroute à AUBAGNE.

En fin de matinée, nous avons été sous les fenêtres du bureau où s’est réfugiée la direction de FRALIB, pour dire adieu et au plaisir de ne plus jamais vous revoir à Angel LLOVERA le directeur dont c’était la dernière journée puisqu’UNILEVER l’a licencié après l’avoir utilisé comme mercenaire pour tenter de nous liquider !!!

Il n’aura donc pas été au bout de la salle mission qu’UNILEVER lui avait confiée puisque nous sommes toujours là, nos machines aussi et toujours debout !!

Inutile de préciser que nous ne pleurerons pas sur son sort !!!



Demain samedi 29 septembre, une délégation de salariés de FRALIB sera présente à la manifestation organisée par Les "Ford" au Mondial de l'auto.



Dimanche 30 septembre, une trentaine de salariés de FRALIB participeront également à la manifestation nationale à PARIS contre le traité Européen d’austérité.



Nous nous organisons pour la journée de mardi 2 octobre 2012.



En effet alors qu’UNILEVER en septembre 2011 avait déjà assigné nos délégués Syndicaux CGT et CGC ainsi que le secrétaire du CE CGT pour diffamation et soi-disant « avoir sali l’honneur d’Unilever » ; on ne savait pas qu’il avait un honneur !



Le juge avait prononcé la nullité de la citation et des poursuites pour non respect de la loi.



UNILEVER récidive et a de nouveau assigné pour les mêmes raisons notre secrétaire du CE CGT (Gérard CAZORLA) au Tribunal Correctionnel de NANTERRE.



Nous appelons à un large rassemblement devant le Tribunal Correctionnel

de NANTERRE mardi 2 octobre à 13H00,

une large délégation des salariés de Fralib en lutte

fera le déplacement pour le soutenir.



Enfin pour rappel, à l’occasion de la prochaine table ronde prévue en Préfecture des Bouches du Rhône le 3 octobre à 10H00, nous appelons à un large rassemblement autour de nous devant la Préfecture à MARSEILLE.
Amicalement les salariés de FRALIB en lutte.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 29 Sep 2012, 19:28

FRALIB LA LUTTE CONTINUE

2 ans, 731 jours, de lutte aujourd’hui !!!



Bonsoir à tous,



Comme convenu ce matin, nous avons marqué nos 2 ans de lutte par une nouvelle distribution de tracts à la sortie de l’Autoroute à AUBAGNE.

En fin de matinée, nous avons été sous les fenêtres du bureau où s’est réfugiée la direction de FRALIB, pour dire adieu et au plaisir de ne plus jamais vous revoir à Angel LLOVERA le directeur dont c’était la dernière journée puisqu’UNILEVER l’a licencié après l’avoir utilisé comme mercenaire pour tenter de nous liquider !!!

Il n’aura donc pas été au bout de la salle mission qu’UNILEVER lui avait confiée puisque nous sommes toujours là, nos machines aussi et toujours debout !!

Inutile de préciser que nous ne pleurerons pas sur son sort !!!



Demain samedi 29 septembre, une délégation de salariés de FRALIB sera présente à la manifestation organisée par Les "Ford" au Mondial de l'auto.



Dimanche 30 septembre, une trentaine de salariés de FRALIB participeront également à la manifestation nationale à PARIS contre le traité Européen d’austérité.



Nous nous organisons pour la journée de mardi 2 octobre 2012.



En effet alors qu’UNILEVER en septembre 2011 avait déjà assigné nos délégués Syndicaux CGT et CGC ainsi que le secrétaire du CE CGT pour diffamation et soi-disant « avoir sali l’honneur d’Unilever » ; on ne savait pas qu’il avait un honneur !



Le juge avait prononcé la nullité de la citation et des poursuites pour non respect de la loi.



UNILEVER récidive et a de nouveau assigné pour les mêmes raisons notre secrétaire du CE CGT (Gérard CAZORLA) au Tribunal Correctionnel de NANTERRE.



Nous appelons à un large rassemblement devant le Tribunal Correctionnel

de NANTERRE mardi 2 octobre à 13H00,

une large délégation des salariés de Fralib en lutte

fera le déplacement pour le soutenir.



Enfin pour rappel, à l’occasion de la prochaine table ronde prévue en Préfecture des Bouches du Rhône le 3 octobre à 10H00, nous appelons à un large rassemblement autour de nous devant la Préfecture à MARSEILLE.
Amicalement les salariés de FRALIB en lutte.


Serait-il possible de faire référence à la source de ce communiqué ?
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denis » 29 Sep 2012, 20:13

ben oui, parce que "cgt fralib" en tête de message c'est vague et surtout il n'y a nulle trace de ce message sur le net

donc soit çà provient d'une liste interne non visitée par les robots ( liste avec mot de passe etc ..)

et dans ce cas l'auteur a-t-il donné son autorisation de publication sur un forum public ?

non mais !

:fume:
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede anouchka » 29 Sep 2012, 22:48

http://www.youtube.com/watch?v=BTxwjrEnLA8



Consulter notre site internet : http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/ http:// www.udcgt13.fr/ http://www.fnafcgt.fr/ http://www.cgt-fralibvivra.fr/



la source c'est <cgt.elephantvivra@orange.fr, et oui, c'est autorisé, et même conseillé, mais je pense que vous le savez parfaitement! :v:
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denis » 29 Sep 2012, 23:04

et ben si tu vas sur -> cgt.elephantvivra@orange.fr y'a rien de chez rien, c'est une adresse e-mail

le reste c'est des vieux liens !

t'arrêtes de raconter des conneries ou tu donnes les vrais sources ?
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 29 Sep 2012, 23:12

anouchka a écrit:
http://www.youtube.com/watch?v=BTxwjrEnLA8

Consulter notre site internet : http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/ http:// http://www.udcgt13.fr/ http://www.fnafcgt.fr/ http://www.cgt-fralibvivra.fr/



la source c'est <cgt.elephantvivra@orange.fr, et oui, c'est autorisé, et même conseillé, mais je pense que vous le savez parfaitement! :v:


Oui et alors ?
Ces liens ne nous donnent toujours pas la source de ce communiqué !
Peux-tu (en te le redemandant une deuxième fois), nous en donner la source ou le lien ?
Si tel n'est pas le cas, la "suspicion" ne pourra que subsister, et il convient que tu donnes tes sources: car là , cela dépasse de loin le stade de la "plaisanterie" !
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 01 Oct 2012, 20:33

Communiqué de la CGT fralibvivra revenant sur les deux appels à rassemblement de ces prochains jours :

-demain mardi 2 octobre à 13h devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre pour soutenir Gérard Cazorla, assigné en justice par UNILEVER
-mercredi 3 octobre à 10h devant la préfecture de Marseille dans le cadre de table ronde initialement prévue.

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 04 Oct 2012, 10:06

A l'issue de la table ronde d'hier qui s'est tenue à la préfecture de Marseille en présence de tous les acteurs concernés, il ressort que le dossier
portant sur le projet alternatif (SCOP) pour lequel les salarié(e)s de Fralib se battent pour le voir aboutir, prend une tournure "éminemment" politique.
UNILEVER (par l'intermédiaire de ses représentants) campe toujours sur ses positions précédentes:
"la question d’une cession de la marque Elephant et de la mise en place d’une sous-traitance avec une éventuelle nouvelle entité [est] définitivement close ».
En ce qui concerne Gérard Cazorla, délégué CGT du CE de Fralib qui a comparu le 2 octobre dernier devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre, suite à
une plainte en diffamation déposée par UNILEVER, la décision de justice devrait être prise le 6 novembre prochain, lors d'une nouvelle audience.

Unilever résolument contre les « avancées encourageantes » du dossier Fralib
Par Emmanuel Riondé| 4 octobre 2012
Le 28 octobre devant les locaux de la direction, les salariés de Fralib ont "fêté" deux ans de lutte

Le contenu de la table ronde sur Fralib qui s’est tenue ce mercredi à Marseille est salué, sans naïveté excessive, par les salariés, l’Etat et les autres parties engagées. Le groupe Unilever, lui, aimerait y voir la « clôture » de cette séquence sociale. A rebours de la dynamique enclenchée.

La « satisfaction » affichée par Olivier Leberquier mercredi en fin d’après-midi aura été de courte durée. A l’issue de la table ronde qui s’est tenue en Préfecture de Marseille ce mercredi, le délégué syndical CGT de Fralib estimait en effet que les conditions étaient désormais réunies pour que s’ouvre « une deuxième phase », après l’acquisition, début septembre par la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (CUMPM), des terrains, bâtiments et machines de l’usine. Et qu’il était désormais possible d’ avancer sur les solutions d’avenir pour Fralib, son activité industrielle et ses salariés.

De fait, cette seconde table ronde (la première avait eu lieu le 1er juin dernier ; celle de ce mercredi avait été promise par l’Elysée le 31 août) réunissant notamment des représentants des salariés, de la direction d’Unilever, de l’Etat et des collectivités territoriales a débouché sur une dynamique concrète : autour de la « convention de revitalisation » du site devant être signée par l’Etat et le groupe Unilever - mais sur laquelle les salariés auront un droit de regard -, doit se mettre en place « un comité d’engagement » réunissant l’Etat, la CUMPM, le Conseil Régional PACA, Unilever et les salariés de Fralib. Il sera chargé d’étudier les projets de reprise en examinant « en priorité le projet des salariés », assure Olivier Leberquier. Qui par ailleurs se félicitait mercredi soir que « l’Etat [ait] mis l’accent sur le fait qu’Unilever doit avoir un comportement exemplaire dans cette phase et que Unilever s’est engagé à ce que chaque salarié retrouve un emploi en CDI. »

Une version des faits qui, peu ou prou, colle à celle que l’on retrouve dans les communiqués de la Préfecture et de la CUMPM. Ainsi la Préfecture indique bien que « une priorité sera donnée à l’analyse de tout projet porté par les salariés », tandis que la CUMPM voit dans cette seconde table ronde « des avancées encourageantes ».

Sauf que le communiqué d’Unilever, lui, ne va pas du tout dans le même sens. Evoquant « une table ronde de clôture sur Fralib », le groupe assène que « la question d’une cession de la marque Elephant et de la mise en place d’une sous-traitance avec une éventuelle nouvelle entité [est] définitivement close ». Alors que pour Olivier Leberquier, il a été tacitement convenu entre les parties que ces deux questions étant « des sujets d’achoppement », elles seraient traitées plus tard. Pas pour Unilever visiblement... Par la voix de son DRH et nouveau Pdg de Fralib, Frédéric Faure, le groupe s’engage par ailleurs à ce que « la qualité des mesures d’accompagnement et de reclassement que nous mettons en oeuvre pour les salariés soit assortie d’une obligation de résultat permettant un reclassement effectif » mais à aucun moment n’évoque les CDI.

Un décalage (entre les échanges tenus durant la table ronde et les communiqués officiels) qui n’a pas vraiment plu aux fralibiens. Ils devraient à leur tour communiquer rapidement sur le sujet.

En attendant, mercredi matin, devant la Préfecture, ils étaient venus en nombre soutenir leurs représentants à la table ronde. Et disaient être prêts, quelle que soit l’issue du rendez-vous, à poursuivre leur lutte - qui vient de "fêter" ses deux ans - le temps qu’il faudrait pour sauver leur activité et leur emploi. Une motivation intacte qui, comme le laisse penser l’attitude d’Unilever, ne sera pas de trop dans les semaines et les mois à venir.

http://www.regards.fr/societe/unilever- ... e-les,5607

http://www.wat.tv/video/fralib-table-ro ... ki9n_.html

Image


Claude Hirsch le réalisateur du documentaire "pot de thé POT DE FER", relatant la lutte des salarié(e)s de Fralib, présent lors du rassemblement d'hier, prépare le
second volet de ce documentaire. http://www.asspolart.com/pt/index.html


Image


Image
Modifié en dernier par Béatrice le 18 Oct 2012, 17:42, modifié 3 fois.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 04 Oct 2012, 13:45

Communiqué de la CGT fralibvira qui évoque la comparution de Gérard Cazorla devant le Tribunal Correctionnel de Marseille ainsi
que les "négociations" issues de la Table ronde d'hier à la préfecture de Marseille.


http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/


dont un entretien avec Olivier Leberquier, délégué syndical Fralib :


FRALIB : ELEPHANT SURVIVRA !


Voilà deux ans que les salariés de Fralib, dans les Bouches-du-Rhône,sont mobilisés pour sauver leur usine et leurs emplois. Une nouvelle table ronde sur l’avenir de Fralib a été organisée ce mercredi à la Préfecture de Marseille Un appel à un rassemblement a également été lancé par les syndicats.

A l’issue de la rencontre, l’espoir est de mise : les salariés des thés Eléphant ont annoncé la création d’un comité d’engagement dans les prochains jours. Une nouvelle étape qui permettra peut être de lancer des projets de reprise comme la création d’une société coopérative et participative (SCOP) souhaitée par les salariés.
Entretien avec Olivier Leberquier, délégué syndical Fralib

Quel avenir pour la marque de thé éléphant et les ouvriers de Fralib ? Le projet de Scop soutenu par les salariés est-il sur la bonne voie ? Entretien avec Olivier Leberquier, délégué syndical. Une interview réalisée par Claire Stephan pour Génération Solidarité.

Cela fait deux ans qu’avec plus d’une centaine de salariés vous êtes mobilisés face au géant Unilever, où en êtes-vous aujourd’hui ?

Olivier Leberquier, délégué syndical Fralib : Deux ans de lutte acharnée contre Unilever qui, le 28 septembre 2010, avait annoncé le projet de fermeture du site. Depuis le début, on milite pour le maintien de l’outil industriel et de nos emplois. Au départ, personne ne croyait beaucoup à la possibilité de faire reculer le groupe Unilever. Aujourd’hui, nous n’y sommes pas complètement parvenus mais un premier pas a été franchi. Le gouvernement a changé et des engagements ont été pris pendant la campagne électorale, les choses doivent être réglées pour les salariés de Fralib mobilisés contre Unilever. Nous avons démontré pendant ces deux ans que rien ne justifiait cette fermeture. Sur les deux dernières années, le groupe Unilever a réalisé 9,6 milliards d’euros de bénéfices nets. Personne ne peut comprendre comment un groupe qui fait autant de milliards de bénéfice peut se permettre de supprimer des emplois dans une période où justement tout le monde cherche à trouver des solutions pour, d’abord conserver les emplois et pour permettre aux nombreux chômeurs de travailler.

Vous venez de présenter un plan à Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, pour la création d’une SCOP…

Dès le 3 janvier 2011, on a présenté un premier document intitulé « Pour une solution alternative à la fermeture du site ». Aujourd’hui, 78 salariés se sont positionnés favorablement pour intégrer la forme de SCOP et relancer l’activité. Depuis, ce document s’est construit, on a un rapport qui a été déposé, on a eu une première table ronde le 1er juin à l’initiative d’Arnaud Montebourg où on a pu présenter, avec l’Union régionale des SCOP, un projet ficelé. Et ce dernier, de la bouche des représentants du gouvernement et d’Arnaud Montebourg lui même, est sur le haut de la pile de la reprise de l’activité. Ça correspond pleinement à l’idée qu’il se fait de la reprise de l’activité, c’est-à-dire une production de thés parfumés et d’infusions sous la forme de SCOP. Aujourd’hui, un premier pas a donc été franchi d’autant plus que parallèlement, le 5 septembre, la communauté urbaine de Marseille est devenue officiellement propriétaire des bâtiments et des terrains de l’usine Fralib. Au départ, la Direction avait essayé de nous mettre dans une situation inéluctable de vente de l’entreprise à quelqu’un qui devait faire complètement autre chose que de l’activité de thé et d’infusion. Grâce à notre lutte, on a pu imposer qu’Unilever cède la totalité de l’outil industriel pour 1 euro symbolique. Aujourd’hui, si on avait eu l’intention de faire un musée de l’ex usine Fralib, on pourrait dire qu’on a gagné, mais ce n’est pas notre intention. Néanmoins, cette acquisition des bâtiments, des terrains et de l’outil industriel est un premier pas important dans la mise en place de notre solution alternative. Reste à franchir les deux dernières étapes, c’est-à-dire qu’Unilever remplisse pleinement ses obligations et notamment sociales envers les salariés, vu le carnage à l’emploi qu’ils ont créé et qui est injustifié. Puis nous devrons créer les conditions pour une réelle reprise de l’activité. Ça, c’est le plus important, notamment avec le maintien de volumes sur place et avec la marque Eléphant qui est une marque qui a été créée il y a plus de 120 ans à Marseille, qui est, de la bouche-même d’Arnaud Montebourg, en campagne électorale mais aussi de François Hollande, un patrimoine local et national. Personne ne comprendrait, ne tolérerait en France que le groupe Unilever aille fabriquer la marque Eléphant en Pologne ou en Belgique, et vienne la vendre aux consommateurs français puisqu’elle est vendue uniquement en France.

Unilever proposait une nouvelle délocalisation que certains salariés de Fralib ont déjà subie ?

Oui, puisque moi-même, je viens de l’usine du Havre qui a fermé en 1998 et 152 emplois avaient été supprimés au Havre. Unilever se targuait à l’époque de ne pas supprimer d’emplois puisqu’ils créaient 158 emplois à Gémenos et proposaient un poste à chaque salarié du Havre, sauf qu’ils avaient oublié qu’il y avait 1 000 km entre les deux. Même si on descend du nord vers le sud, on va dire que la météo c’est plus intéressant, mais nos racines, nos familles, ça ne se balaye pas d’un revers de main ! En ce qui me concerne, je n’allais pas attendre Unilever pour trouver le chemin du soleil quand j’avais besoin de partir en vacances. Par contre, nos familles et nos amis, c’est très compliqué.

Ça fait deux ans que vous tenez avec l’ensemble des Fralib ? J’imagine que pour vous, la signification du mot « solidarité » revêt un sens particulier ?

Ah oui, le mot solidarité, on le connaît mais on n’a pas attendu de se retrouver dans cette situation-là…On fait partie d’un département où malheureusement des situations similaires à la nôtre ont pu se produire par le passé et à chaque fois qu’il y a eu des besoins de solidarité avec nos camarades qui ont vécu la même chose que nous, les Fralib ont toujours répondu « présent ». Tout à fait naturellement, depuis le 28 septembre 2010, il y a une grosse solidarité qui se fait autour de nous et qui nous permet de tenir puisqu’en 2011, on a vécu la même situation qu’aujourd’hui – entre septembre 2011 et décembre 2011, une trentaine de salariés n’avaient plus aucun salaire. Il a fallu aller aux Prud’hommes pour faire valoir nos droits, on a gagné mais pendant cette période-là, on n’avait pas de salaire et ce qui nous a permis de tenir, c’est toute la solidarité financière autour de nous.

Concrètement, comment cette solidarité s’est exprimée ?

Il y a une caisse de solidarité, il y a eu un film qui a été tourné sur nous, les bénéfices du film nous reviennent, on vend des t-shirts et il y a des dons faits par des salariés. On a des trucs de fou qui nous arrivent ! J’ai en mémoire une personne, qui en novembre 2011, nous a dit : « J’suis au RSA mais je m’engage à vous donner 10 € par mois tant que vous n’avez pas de salaire ». Et elle l’a fait ! C’est des sommes parfois plus importantes que ça pour des gens qui ont plus de moyens ou des associations, des organismes mais aussi des particuliers. Il y a une grosse solidarité qui s’est faite autour de nous, qui nous a permis de passer le cap de 2011 « sans trop de difficultés », puisqu’après, nos salaires ont été régularisés. On a redonné l’argent aux copains, puisque nous n’avions pas l’intention d’en faire un bénéfice. Les gens ont redonné l’argent qu’ils avaient touché puisqu’ils venaient d’avoir la régularisation et aujourd’hui on se retrouve dans la même situation.


http://gensol.arte.tv/blog/2012/10/03/f ... -survivra/


Concrètement, comment cette solidarité s’est exprimée ?

Il y a une caisse de solidarité, il y a eu un film qui a été tourné sur nous, les bénéfices du film nous reviennent, on vend des t-shirts et il y a des dons faits par des salariés. On a des trucs de fou qui nous arrivent ! J’ai en mémoire une personne, qui en novembre 2011, nous a dit : « J’suis au RSA mais je m’engage à vous donner 10 € par mois tant que vous n’avez pas de salaire ». Et elle l’a fait ! C’est des sommes parfois plus importantes que ça pour des gens qui ont plus de moyens ou des associations, des organismes mais aussi des particuliers. Il y a une grosse solidarité qui s’est faite autour de nous, qui nous a permis de passer le cap de 2011 « sans trop de difficultés », puisqu’après, nos salaires ont été régularisés. On a redonné l’argent aux copains, puisque nous n’avions pas l’intention d’en faire un bénéfice. Les gens ont redonné l’argent qu’ils avaient touché puisqu’ils venaient d’avoir la régularisation et aujourd’hui on se retrouve dans la même situation.


Ce commentaire en dit long sur le contenu de cette lutte (inédite de par sa durée !) portée par des salarié(e)s si dignes !
Mais surtout , celui-ci mériterait une réflexion plus approfondie de la part des libertaires dans leur ensemble eu égard à leur projet de société supplantant celle que nous vivons actuellement "capitaliste" mais aussi en supplantant tous les autres "modèles" antérieurs ...
Si la solidarité "citoyenne" s'exprimait ainsi de façon généralisée auprès de salarié(e)s mais aussi dans tous les autres secteurs de luttes sociales, alors là oui, le pouvoir étatique
commencerait à trembler de peur !
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede altersocial » 07 Oct 2012, 10:05

altersocial a écrit:Les nervis d'Unilever : les nationalistes au service des multinationales ? Une sorte de pamphlétaire villiériste semble être derrière la milice patronale qui a agressé les ouvriers en grève :

Fralib : Les gros bras de la grande gueule

Quand il faut taper sur des grévistes, rien ne vaut des professionnels. Unilever a payé à grands frais Escorte Sécurité pour jouer des coudes avec les salariés de Fralib occupant leur usine à Gémenos (13).

Si certains ont cru voir, parmi les nervis d’Uniliver, une figure bien connue et tondue de l’extrême-droite parisienne et s’il semble que cela ne soit pas le cas, la réputation de la boîte assurant la sécurité d’Unilever n’en est pas moins croquignolesque. Escorte Sécurité
- qui assure des « prestations réservées à une clientèle "haut de gamme" ou à "hauts-risques", pour laquelle la notion d’image est au moins aussi importante que celles touchant à leur sécurité et à leur sûreté » - appartient au groupe Daniel Rémy.


Je ne sais pas qui est le tondu parisien dont on parle dans l'article, je vais essayer de voir ça. :wink:


J'aurai du y penser plus tôt en lisant "figure bien connue" ... :roll:

Si les camarades qui se sont rendus sur place peuvent confirmer en visionnant les images, il y a des ressemblances frappantes :



Le gugusse à droite de l'image en blouson noir à 0:02 sur youtube, et ici :

http://cache.daylife.com/imageserve/0gJ ... 6/610x.jpg

:gratte:
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 07 Oct 2012, 11:14

altersocial a écrit:Si les camarades qui se sont rendus sur place peuvent confirmer en visionnant les images, il y a des ressemblances frappantes :


Non, car ce n'est qu'après cette intervention très musclée des vigiles de UNILEVER que les salarié(e)s ont fait appel à une "veille de garde citoyenne" sur le
site, et celle-ci s'est montrée dissuasive car les vigiles ne se sont rendus à nouveau qu'une seule fois sur le site accompagnés par le directeur de Fralib, mais
tous très rapidement et "gentiment" repoussés vers l'extérieur de l'usine...
viewtopic.php?f=72&t=5143&start=150#p75062

altersocial, le lien que tu as donné est très intéressant car il est complet et très "illustrant" sur ce"vécu" des salarié(e)s de Fralib.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 08 Oct 2012, 08:31

A l'issue de la table ronde du 3 octobre dernier sous l'autorité de l' Etat ( à laquelle participaient les représentants des salarié(e)s, la Communauté Urbaine de
Marseille, UNILEVER,, les collectivités territoriales ), UNILEVER via un communiqué de presse a affiché un démenti qui va l'encontre de ses engagements pris
lors des discussions autour de cette table ronde. Pour le président de Fralib ( filiale de UNILEVER ), il s'agissait "d'une table ronde de clôture" sur le dossier Fralib !


http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 15 Oct 2012, 20:58

Pour le président de Fralib et DHR d'UNILEVER France : "La page de l'activité industrielle de Fralib est tournée"

Aubagne : "La page de l'activité industrielle de Fralib est tournée"

Publié le jeudi 11 octobre 2012 à 12H12

Interview de Frédéric Faure, président de Fralib et DHR d'Unilever France

"Notre seul objectif, c'est que personne ne reste au bord de la route", explique le DRH d'Unilever France.

Photo S.R.

Le nouveau président de Fralib veut concentrer les efforts d'Unilever sur le reclassement des salariés et la revitalisation du bassin d'emploi de Gémenos. S'il admet quelques erreurs de communication, il reste toutefois inflexible sur la cession de la marque Éléphant.

Après un premier plan social en 2007, vous avez annoncé la fermeture de Fralib en septembre 2010. Qu'est-ce qui a alors provoqué cette décision ?
Frédéric Faure : À l'époque, on est dans un marché du thé difficile, avec l'arrivée de nouveaux acteurs et l'augmentation de la consommation de café. Nous avions perdu en quelques années 20 % de parts de marché. Nous disposions à l'époque de quatre sites de production en Europe, avec lesquels nous nous retrouvions en capacité de surproduction, qui engendrait un surcoût et des prévisions pessismistes. Or, cette surcapacité de production était encore plus criante au niveau des thés dits en "double chambre", ceux qui étaient produits à Gémenos. Il était de notre responsabilité de faire le choix de fermer ce site, et nous l'avons toujours assumé.

Cette fermeture n'était donc pas liée à la dégradation des relations sociales sur le site Fralib entre 2007 et 2010 ?
F.F. : Le raisonnement était économique et absolument pas liés aux relations sociales dans l'entreprise. Gémenos était le plus petit site et celui qui coûtait le plus cher à faire fonctionner.

Avec le recul, n'avez-vous pas commis des erreurs au moment d'annoncer cette décision de fermeture ?
F.F. : Au niveau de ce qui s'est dit au sein du comité d'entreprise, je n'ai pas de regrets. Nous avons donné le maximum d'informations et répondu aux questions. Mais nous n'avons pas été suffisamment clairs vis-à-vis des intervenants extérieurs, par rapport à ce qui se passait réellement dans ce dossier. À ce niveau-là, je reconnais que nous avons notre part de responsabilité.

Avez-vous eu le sentiment à un moment que le dialogue social était totalement rompu ?
F.F. : Quand on ferme une entreprise, il est bien naturel que les gens qui représentent les salariés s'opposent à ce projet ! Cela dit, le dialogue a existé. Parce que s'il n'avait pas existé, il n'y aurait pas aujourd'hui de salariés reclassés, ou qui ont mis fin à tout litige avec la société Fralib. Je crois que nous avions fait la preuve de notre volonté de préserver les emplois et de trouver une solution locale pour les salariés.

Comment qualifieriez-vous vos relations avec le gouvernement Ayrault ?
F.F. : Nous avons de bonnes relations avec les pouvoirs publics et les collectivités parce que c'est notre rôle en tant qu'entreprise. Chaque fois que M. Montebourg a voulu nous rencontrer, nous l'avons rencontré. Chaque fois qu'il nous a demandé de nous expliquer, nous sommes allés nous expliquer.

Mardi soir, une syndicaliste CGT de Fralib a annoncé sur Canal + que vous vouliez abandonner la marque Éléphant. Est-ce vrai ?
F.F. : En aucune manière ! Nous avons au contraire, depuis cinq ans, repositionné la marque Éléphant. C'est vrai qu'à un moment, il y a plusieurs années, nous avons songé à la "diluer". Mais c'était une erreur. Ce qui a été dit sur ce plateau de télé est totalement faux.

Allez-vous signer la convention de revitalisation dont le principe a été acté à Marseille lors de la dernière table ronde ?
F.F. : Nous la signerons dans les prochains jours. Et nous travaillerons à aider tout projet de revitalisation réaliste, tel que le projet Sibel de fabrication de tuiles de pommes de terre, qui propose tout de même de créer 55 emplois. Tout ce qui pourra contribuer à créer des emplois sur place devra être étudié avec attention.

Quel est aujourd'hui votre objectif ?
F.F. : Notre seul objectif, c'est que personne ne reste au bord de la route. Comme nous avons la responsabilité d'avoir supprimé 182 emplois au niveau local, nous avons aussi celle de mettre des mesures en oeuvre pour recréer des emplois. Et je suis focalisé sur ces deux objectifs.

Sur quoi voudrez-vous être finalement jugés ?
F.F. : La page de l'activité industrielle de Fralib est tournée. Mais celle de notre responsabilité vis-à-vis de nos salariés ne l'est pas encore. Et je souhaite qu'on soit jugés sur les faits : que tout le monde trouve une solution et que nous arrivions à revitaliser le basin d'emploi.


http://www.laprovence.com/article/econo ... st-tournee

Comment qualifieriez-vous vos relations avec le gouvernement Ayrault ?
F.F. : Nous avons de bonnes relations avec les pouvoirs publics et les collectivités parce que c'est notre rôle en tant qu'entreprise. Chaque fois que M. Montebourg a voulu nous rencontrer, nous l'avons rencontré. Chaque fois qu'il nous a demandé de nous expliquer, nous sommes allés nous expliquer.


(petit commentaire personnel : pour une fois, UNILEVER est sincère dans sa déclaration, car la "connivence" s'avère peu à peu, les intentions et déclarations faites lors de la
table ronde du 3 octobre dernier à la préfecture de Marseille n'allaient pas tout à fait dans ce sens là !
)


Vendredi dernier, les représentants des personnels de Fralib en lutte se sont rendus ont répondu à la convocation préfectorale relative à la mise en place de la convention de
revitalisation du site :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/


( la visite demain de Besancenot "le prosélyte NPA" auprès des salarié(e)s de Fralib en lutte depuis plus de deux ans, va peut-être leur apporter une solution "miraculeuse" à
à leur futur destin ? Seuls le "prophète" Besancenot et consorts le savent mieux que les salarié(e)s elles et eux-même !
)
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