qierrot a écrit:Quand je disais que tu aimais bien tourner en rond...pour redire la même chose. C'est une réalité, pas une construction !
Donc tu persistes dans la négation de cette réalité et combat la "construction".
C'est à la fois une réalité et une construction. Autrement dit c'est bien devenu une réalité dans l'esprit des gens, les genres sont bien ancrés mais ces genres n'ont rien d'absolus, ils n'existent pas
de tout temps et en dehors de toute interprétation humaine c'est pourquoi ils sont des constructions, contrairement au sexe physique/physiologique qui lui existe bel et bien de manière absolu.
Le genre féminin c'est une façon de s'habiller, une façon de se comporter, un rôle social et des activités déterminées, c'est des couleurs, des accessoires... Le genre masculin se décline de la même façon. Ce sont des réalités
actuelles. Ce sont des constructions mentales.
Est-ce plus clair ?
Je reviens pas sur le reste, t'es totalement HS, je pense que c'est de la mauvaise foi, d'autres ont bien compris ce que je voulais dire. Et si je ne suis pas le seul dans mon soi-disant délire de critique des luttes c'est peut-être toi qui devrait te remettre en question et comprendre ce qu'on dit.
RickRoll a écrit:C'est pourtant clair pour moi. A partir du moment où des minorités remettent en cause l'ordre établi qui vous favorise, vous vous braquez en disant que c'est de l'identitarisme, et tout.
Le fait que les minorités opprimées se rendent visibles, et opposent à la fierté des blancs, des mecs ou des hétéros, la fierté des noirs, des filles ou des LGBT, ça vous fait tiquer exactement comme le fait que les travailleurs se rebellent fait tiquer les patrons.
De quel droit vous vous permettez de juger les méthodes de lutte, les combats et les revendications, alors que vous n'avez aucune idée de ce que ça fait d'être une fille ou une personne qui n'est pas hétéronormée ?
Je ne suis pas hétéronormé. Et je n'ai pas besoin de droit pour juger de ce que je veux. C'est encore tout à fait le genre de truc qu'on entend chez certaines féministes qui accordent ou non des permis de donner son avis en fonction de la situation des personnes : "t'es hétéro alors t'as rien à foutre dans notre lutte, t'as pas à juger"... discours pour le moins surprenant venant d'anarchistes.

C'est un effet du communautarisme et de l'identitarisme dont je parlais. Et non ce n'est pas juste un jugement personnel, ce communautarisme est carrément revendiqué par certaines féministes, je développe ça un peu plus bas.
Tu le vis comme une attaque, c'est classique, alors qu'il n'y a aucun identitarisme, ou revandication de genre, argument fallacieux pour le statu quo.
Mouarf, t'es marrante toi, attends deux minutes, je te cite juste en dessous en répondant à RR.
Les sexes sont un accident biologique, reconnus par tous. Tu flippes qu'on nie qq chose qui te concerne? ahahah.
Ta definition des genres est tres faible. Tu es tjrs HS.
Je comprends rien à ce que tu dis, je flippe qu'on nie quoi ? Pourrais-tu nous honorer de ta forte définition des genres ?
RickRoll a écrit:La personne qui a commencé les bassesses est celle qui a ouvert le topic. Le premier post de willio est un ramassis de propos non étayés, basés sur son ressenti. Comment dans ce cas ne pas attaquer sa personne ?
Bah c'est pas parce que je parle d'un ressenti que t'es obligé de m'attaquer moi, attaque mon ressenti ça suffira.
Je vais démonter son discours et prouver que ses affirmation ne sont basées que sur ce ressenti de mec hétéro qui se sent remis en cause dans sa position :
Bon alors déjà ça c'est assez marrant parce que je suis bi. C'est un peu dommage d'arriver à ce type d'"arguments" mais comme apparemment c'est le genre de trucs qui donnent un certain crédit auprès des féministes et pro-féministes...
J'ai toujours un peu de mal avec des discours féministes prétendument radicaux qu'on peut lire ici et là.
Prétendument radicaux ? Ça ne veut rien dire.
Si, ça veut dire que t'en as qui se prennent pour des spécialistes de la révolution féministe en se prétendant archi-radicales-pour-l'égalité-même-que-plus-radical-que-nous-tu-meures alors qu'elles reproduisent lamentablement des schémas de communautarisme.
Qu'on lit ici et là ? Où ça précisément ? Ça veut tout ou rien dire ce genre de phrases.
J'y viens.
Pas mal se disent pour l'abolition des genres mais ne font que mener le combat d'une catégorie contre une autre, ou pour l'égalité de ces catégories
Qui ? Cite des groupes, des orgas.
Comment tu sais qu'ils mènent le combat d'une catégorie contre une autre ? Démontre. Cite. Une phrase aussi grave sans étayage c'est bidon.
Bon et bien alors prenons un magnifique texte posté par VB (féministe radicale archi-reconnue qu'on ne me dise pas le contraire !). On peut y lire :
VB a écrit:Cet abus de pouvoir par les hommes empêche les femmes d’être autodéterminées. En effet, l’autorité masculine dicte aux femmes comment elles doivent se comporter, dans la rue, dans un bar, dans les médias, dans le privé, etc., par les moyens d’oppression qui viennent d’être présentés, et bien d’autres.
On voit déjà ici, et ce sera encore plus net dans la suite, que le débat à l'air d'être de la forme femmes vs hommes. Tu me disais fort justement que certains hommes subissent aussi une oppression pour leur attitudes ou physiques trop "féminins". Les autres hommes (bien "hommes") sont aussi soumis à des conventions sociales bien précises qui les oblige à rester dans une image de virilité : les contacts physiques entre hommes (autres que se serrer la main) sont assez mal vus, souvent "ambigus"... Les codes vestimentaires sont encore plus stricts que pour les filles : une fille qui s'habille en mec ça passe assez inaperçu, un mec qui s'habille en fille....

Une fille qui se maquille pas..., un mec qui se maquille...pareil. Un mec qui pleure, un mec qui fait de la danse...bref faut arrêter de voir une oppression uniquement chez les femmes. Le problème c'est pas les hommes, c'est le système patriarcal oppressif qui règle les codes de la société selon deux genres (l'un devant être dominé par l'autre, je ne le nie pas du tout).
Bon continuons :
Cette autodétermination représente simplement la capacité de se définir soi-même, comme groupe, et de pouvoir vivre selon cette définition; elle est nécessaire pour le bien-être des femmes (et des hommes) et pour le progrès de nos sociétés.
Fabuleusement anarchiste ce truc tu trouves pas ? Attends, c'est pas fini :
L’autodétermination est effectivement associée à un bien-être accru des individus, à un plus fort sentiment de communauté et elle entraîne plusieurs conséquences sociales extrêmement positives (Dalton 2001).
Qu'est ce que vb me disait tout à l'heure déjà ? Ah oui :
Tu le vis comme une attaque, c'est classique, alors qu'il n'y a aucun identitarisme, ou revandication de genre, argument fallacieux pour le statu quo.
Allez quelques autres pour la route :
Théoriquement, l’autodétermination des femmes est souhaitée parce qu’elles ne l’ont jamais été historiquement.
Argument choc j'avoue.
Des décision féminines sont donc attendues : que veulent les femmes, quelle société souhaitent-elles et que veulent-elles faire des rôles sexuels et de la condition féminine...
Je sais pas quoi dire là...
L’oppression, qui empêche l’autodétermination, est donc intolérable, et elle doit être éliminée. Mais comment s’y prendre ? Si l’on admet qu’il n’est pas possible de tuer tous les hommes, ou que les femmes forment une société géographiquement séparée des hommes (qui sont collectivement les responsables de cette oppression) que pouvons-nous faire ? La réponse se trouve en fait dans la question. Les hommes, par leurs actions quotidiennes, sont les moteurs de l’oppresion; ils doivent donc changer radicalement leurs comportements. Si les hommes cèdent leurs positions d’autorité, s’ils arrêtent d’opprimer les femmes dans leur quotidien et d’imposer leurs visions dans toutes les sphères de la vie, l’autodétermination des femmes sera vraisemblablement devenue favorisée et presque complétée. Nous verrons plus loin que cette vision, malgré qu’elle semble extrêmement phalocentriste, n’exclue pas du tout les femmes du processus...
Femmes, levez vous, guerre aux hommes !
Les courants féministes étant très nombreux, est-il possible de connaître LA position « des femmes » ? Ceci n’est malheureusement pas encore fait. [...] Les femmes doivent donc définir leurs positions avant que les hommes ne puissent changer définitivement leurs comportements.
La Femme remplace Dieu chez ces féministes là, c'est très clair. "La position des femmes"...si c'est pas du communautarisme...
Et pour argumenter en faveur des groupes non-mixtes, on peut lire ça :
La présence d’un membre de la classe opprimante peut de plus créer de profonds malaises, et nuire significativement à la création d’une solidarité entre femmes.
Tout homme semble donc faire parti de la classe opprimante...
Et puis, pour finir en beauté, la preuve par le marxisme :
Il est par contre tout aussi pertinent de vérifier la pertinence des groupes non-mixtes avec une vision marxiste. En effet, en considérant les hommes comme la classe opprimante, et les femmes comme la classe opprimée, l’existence d’une organisation féminine est simplement nécessaire dans une logique de lutte. L’infiltration masculine à l’intérieur de l’organisation serait une pure absurdité : un peu comme une présence patronale dans une organisation syndicale...
Bref ce texte est un ramassis de haine envers les hommes, et moi quand je lis ça j'ai franchement pas envie de les soutenir. Si le but est d'exclure les hommes du processus de libération du système patriarcal c'est réussi pour l'exclusion mais à mon sens c'est une erreur monumentale pour la libération, qui se fera avec tou-te-s et pas contre les hommes.
Pour d'autres citations éclairantes sur l'idéologie de ces féministes :
viewtopic.php?f=6&t=1971Et qu'on ne dise pas que c'est pour reconnaître l'oppression des femmes qu'on utilise cette catégorie.
Pourquoi on n'a pas le droit de le dire ?
Si tu raisonnes en terme de droit disons que t'as le droit mais je ne reconnais pas ça comme un argument c'est tout.
Oui on peut parler de l'oppression des individues de sexe féminin mais on peut (et il faut !) se passer de parler du genre féminin opprimé.
Le féminin est opprimé. Il n'y a qu'à voir comment sont perçus les garçons qui ont des traits de caractères que la société considère comme typique du genre féminin (prendre soin de soi, de son corps, aimer faire le ménage, faire des câlins, être sensuels...)
Oui mais faut-il tenter de rendre les genres égaux ou faut-il détruire ces catégories stupides qui seront toujours sources de discriminations ? Ma phrase n'était pas très clair en effet, il faut se passer de parler du genre féminin opprimé
sous entendu lorsque c'est pour arriver à la conclusion qu'il faut le glorifier. Sinon oui, on peut en parler comme réalité oppressive existante à détruire en tant que construction artificielle d'un mécanisme d'exclusions.
Au passage, les trans qui disent lutter pour l'abolition des genres, je trouve ça relativement absurde... D'ailleurs si stef-trans-pd veut bien dire ce qu'il/elle pense de l'abolition des genres, au regard du fait qu'il/elle est trans, ça m'intéresserait.
Pourquoi tu trouve ça absurde ? C'est bien de demander l'avis des concerné-es mais si c'est pour dire juste avant que tu trouve que l'une des options est nulle, ça sert à quoi ?
Je trouve ça absurde parce que si tu veux changer de sexe ou si tu te sens mentalement de l'autre sexe que celui que tu as physiquement c'est bien que tu accordes une importance au genre ! Tu ne veux donc pas le détruire, tu veux t'adapter pour pouvoir être bien dans ton genre, un peu comme on serait bien à la mode. Détruisons la mode !
Est-il si difficile de dénoncer le système oppressif sans en reprendre les défauts ?
En quoi les féministes reprennent les défauts du système oppressif ? Elles ne veulent pas opprimer les hommes que je sache.
C'est à se demander des fois... Non mais sans aller jusqu'à inverser la situation, elles prennent les défauts du système en se guettoïsant et donc en attisant des guerres identitaires.
Donc détrompez-moi et expliquez-moi votre conception de la lutte antipatriarcale, au-delà de considérations humanistes-bisounours ("il faut pas être méchant-es, c'est pas gentil !"). Comment votre lutte se déroule sur le terrain.
La philo, les grands concepts, c'est super. Mais des fois faut penser à comment on fait concrètement.
Mais alors aurions nous le
droit (label délivré par les féministes) en tant qu'hommes de lutter contre le patriarcat ou devons nous nous flageller éternellement pour faire partie de la classe dominante et être l'incarnation de l'oppression partout où nous passons ?
Ma conception n'est pas humaniste mais individualiste, elle se fout des sexes, des genres et de tout ce que tu veux, elle prend les individus tel-le-s qu'ils/elles sont, sans distinctions et se bat directement contre la source du patriarcat qui est la différentiation des individus suivant des critères le plus souvent sexuels mais aussi physiques et comportementaux. Le problème c'est pas les hommes, c'est pas les femmes, c'est la division hommes-femmes, c'est cette division genrée qui conforte l'oppression. Sans ça plus rien... Alors que si on prend cette division comme elle est avec tous ses préjugés à la con et qu'on essaye simplement d'avoir une égalité des genres (avec des méthodes douteuses comme on l'a vu) on est pas sorti de l'auberge et surtout on ne prévient pas les nouveaux problèmes qui ne manqueront pas de ce poser avec une telle communautarisation.
Concrètement moi je ne dis pas "Que veulent les femmes ?" mais "Que crèvent les genres !"
Et toi ? En fait l'intervention de Communard entre temps me fait penser que peut-être les féministes sont pour l'abolition des genres à terme (quoique je n'ai toujours pas eu de réponse à ma question...que pensez vous de l'abolition des genres...3ème fois...), mais pas tout de suite. Un peu comme une étape de transition marxiste, transition qui n'en finit pas de durer parce que les féministes ne s'attaquent pas aux causes...trop emportées qu'elles sont par les sentiments euphorisants d'appartenance à une communauté soudée et de pseudo-liberté qu'apporte une rébellion identitaire.