NPA (2008-2011)

Re: NPA

Messagede fu hsang » 13 Juil 2009, 21:44

alorts la danklaf , mort de rire ... , je veux dire , quelle analyse !! avec plus de 60 pour cent d abstention ( je compte les gens qui ne sont pas inscrits sur les listes ), faudra que tu m expliques ..
perso , les gens qui votent , pour moi , ce sont les gens qui ont quelque chose a y gagner ( je parle au niveau materiel ) , les autres n en ont rien a battre , ils ont bien raison , quand a la camera , je l attends je saurais la recevoir , comme pas mal de monde , elle est le pouvoir elle aussi , c est pourquoi je la vomis
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Re: NPA

Messagede DanKlaf » 13 Juil 2009, 22:10

fu hsang a écrit:alorts la danklaf , mort de rire ... , je veux dire , quelle analyse !! avec plus de 60 pour cent d abstention ( je compte les gens qui ne sont pas inscrits sur les listes ), faudra que tu m expliques ..
perso , les gens qui votent , pour moi , ce sont les gens qui ont quelque chose a y gagner ( je parle au niveau materiel ) , les autres n en ont rien a battre , ils ont bien raison , quand a la camera , je l attends je saurais la recevoir , comme pas mal de monde , elle est le pouvoir elle aussi , c est pourquoi je la vomis

Oui, justement : les gens qui ne votent pas sont souvent des gens qui n'en ont rien à foutre. Mais rien à foutre dans le sens où ils préfèrent vivre tranquille, sans rien demander, en se disant que de toute manière la communauté ne fera jamais rien de bien pour eux (j'en connais pas mal). Quand quelqu'un veut agir, il se tourne plutôt vers l'échiquier politique traditionnel, vers le NPA, et pas vers nous. Et c'est là qu'est le problème : dans l'esprit de combien de gens parmi ce pourcentage est-ce que l'anarchisme représente un espoir ? Très peu. La plupart n'y pense même pas. Beaucoup ne s'imaginent même pas que nous sommes aussi bien structurés ; pour eux, l'anarchiste, c'est un post-ado boutonneux qui chante du Léo Ferré en play-back tout seul dans sa chambre !

Et puis, quant à la caméra, j'ai envie de la voir comme un poignard qui ne demande qu'un petit mouvement de poignet pour se retourner sur son porteur. C'est de l'utiliser contre eux qui leur fera le plus mal, pas de la "vomir" derrière son écran d'ordinateur. Besancenot s'est laissé bouffer par la caméra ; c'est un mauvais exemple.
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Re: NPA

Messagede fu hsang » 13 Juil 2009, 22:36

heu ... je crois que t as une vision assez caricaturale des gens qui votent pas, perso j en connais plein qui votent pas , qui sont pas anars au sens de ce forum , mais qui font leur miel , leur potager , qui taffent quand il faut sans peter plus haut que leur cul ou sans ce dire qu ils ont la verite , t es toujours bien acueuilli chez eux , avec fraternite , apres oui , ils vont pas se bouger le cul pour les cheminots et autres ???mais est ce que les autres se bougent le cul pour eux ?
quant a utiliser la camera t as bien compris ma phrase je pense , quand je dis que la camera est un pouvoir , et que je la vomis , je reprends juste les termes de louise michele " le pouvoir pourrit tout ce qu il touche " ..c est pas la faute a olivier B si il s y est mal pris , c est normal , quand tu touches a de la merde , t en deviens ^^ moi si je fais les choses c est pour moi et pas pour les autres , et si les " anars " arretaient de se prendre pour les chevaliers des temps modernes , peut etre que l anarchie aurait un peu plus d audience qu un post ado en manque de jeux de roles ^^
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 14 Juil 2009, 01:30

Pour info : http://npamenton.unblog.fr/2009/07/11/i ... t-de-lifop

Les « gauchistes » du NPA ne veulent pas de l’accord NPA-PG

En signant avec le PG de Jean-Luc Mélenchon un préaccord pour des listes communes aux futures élections régionales, la Commission exécutive du NPA a déclenché une vague de protestations dans les rangs de SA majorité. Habituée aux discours gauchisants et triomphalistes de sa direction, une partie de cette majorité ne comprend plus que l’on s’accorde désormais avec un parti dont on avait repoussé quelques mois auparavant les propositions d’alliances. Il est vrai qu’entre temps, les résultats des européennes sont passés par là. Mais cette « gauche » [terme de pure convenance] du NPA ne rêve que de luttes, de grève générale et de « renversement du capitalisme ». Elle n’a cure des petits calculs électoraux d’une direction qui vient soudainement de changer son fusil d’épaule. Je publie, ci-dessous, plusieurs de ces réactions qui s’ajoutent à celle d’une dizaine de membres du CPN publiée récemment.

1/ Contribution au débat de camarades de la Haute-Garonne
Signataires : Laurent (Colomiers, conseiller municipal, CILT31), Pauline (Jeunes travailleurs, CPN), Patrick (Airbus, CILT31), François (Jeunes travailleurs, secrétariat fédéral 31), Côme (Mirail, secrétariat jeunes national), Fanny (Toulouse Centre, CILT31), Simon (Arsenal, SF 31), Céline (SNCF), Sylvain (Santé), Flora (Colomiers), Ianic (Colomiers), Sébastien (Toulouse Centre), Fanny (Arsenal), Nadia (Colomiers), Ian (Bonnefoy), Sylvain (Toulouse Nord, CILT31), Yann (Bonnefoy)

Nouveau « Mai 68 » ou Nouveau « Mai 81 » ? - Nous tenons à exprimer notre inquiétude quant aux récentes prises de position du comité exécutif, notamment l’élaboration de la déclaration commune avec le PG. La précipitation et les divergences politiques qu’occasionne cette déclaration nécessitent une réappropriation large du débat dans l’organisation.
Loin de s’atténuer, la crise s’accentue. Dans tous ces aspects (économiques, sociaux, politiques, écologiques) nous traversons plus qu’une classique crise conjoncturelle. L’idée de la bourgeoisie de réguler le système via des plans de relance s’est soldée par un échec. Dans les différents pays les gouvernements sont repassés à l’offensive (cf. la feuille de route donnée par Sarkozy à Versailles). Pour maintenir le système, les classes dominantes n’ont que deux solutions, accentuer la pression sur les travailleuses et les travailleurs (licenciements massifs, baisse des salaires, casse des services publics…) et mener des offensives impérialistes pour asseoir leur domination (Iran, Afghanistan,…).

Une priorité : l’unité dans les luttes ! Acculés par le patronat, les travailleuses et les travailleurs n’ont qu’une solution : se donner les moyens d’inverser le rapport de force. L’urgence est à construire partout, dans les quartiers, les entreprises, les services publics, des fronts de luttes et de dégager des revendications unifiantes. Pour cela, il faut rassembler dans des fronts de lutte, sans exclusive, toutes les composantes de la gauche politique et syndicale pour entraîner l’ensemble de notre camp social. Seul un mouvement d’ensemble, une grève générale, sera en capacité d’améliorer les conditions matérielles de notre classe et de dégager la perspective d’un renversement du capitalisme. La priorité exclusive du moment est d’obtenir une déclaration unitaire sur des objectifs précis avec un calendrier d’action ambitieux et non une déclaration sur la tactique électorale des forces de la « gauche de la gauche » aux régionales. Cela nécessite, pour nous, d’élaborer un véritable plan d’urgence pour la lutte que pourront s’approprier les militantes et militants de l’organisation (droit à l’emploi, interdiction des licenciements, augmentation des salaires, diminution du temps de travail, contrôle ouvrier…)

La récente déclaration NPA-PG ne répond pas à cette priorité. La direction de l’organisation a fait le choix de la tactique électoraliste. A ce jeu là, les appareils du PC et du PG auront toujours un train d’avance. Par ailleurs, les anticapitalistes n’ont pas d’illusions sur la possibilité de changement par les urnes comme nous l’avons acté dans nos principes fondateurs. Nous nous présentons aux élections pour diffuser un programme. Si nous avons la chance d’avoir des élus, ils ne sont que les relais des mobilisations de masse et des sentinelles dans les institutions que nous voulons renverser. La récente déclaration PG-NPA pose de ce point de vue deux problèmes : elle sème des illusions sur la nature anticapitaliste du PG/PCF d’une part et elle donne du crédit à la stratégie de « révolution par les urnes » prônée par Mélenchon. Cette révolution par les urnes a déjà eu lieu en Mai 81 quand la gauche arrive aux affaires en prétendant pouvoir appliquer un programme de rupture avec le système dans le cadre des institutions. Sans remonter si loin, il y aurait beaucoup à dire sur le bilan des militants du PG dans les institutions qui n’ont jamais quitté les directions des exécutifs. De même, que sur le rôle des cadres syndicaux du FG au printemps qui ont cautionné la stratégie des directions syndicales. Il faut continuer à distinguer la nécessaire unité dans les luttes et la participation commune à des échéances électorales !

Renforcer le débat démocratique dans l’organisation. Le positionnement politique de la direction ne nous correspond pas. Le positionnement de nos listes au second tour des régionales en faveur de fusions « techniques » mériterait au moins une discussion dans le nouveau parti que nous construisons. Pour conclure, nous ne pouvons nous satisfaire d’une déclaration qui implique un changement d’orientation alors que les structures de base de l’organisation n’ont pas été consultées. Un large débat doit s’ouvrir jusqu’au CPN de la rentrée qui permette à l’ensemble des militantes et militants de s’approprier ces questions et de choisir en conséquence. Ce CPN devrait préparer une conférence nationale à l’automne pour trancher ces questions. Par ailleurs, il est urgent pour nous de préciser notre programme et notre stratégie pour renverser le capitalisme afin de renforcer la cohérence de notre organisation et son utilité dans les confrontations à venir.

2/ Mazdak (membre du CPN-département 38) - Ici comme dans d’autres départements, le ton et le contenu de la déclaration commune NPA / PG ont surpris voire choqué un grand nombre de camarades. Précisons qu’en ce qui nous concerne, le débat ne porte pas sur la décision du CPN de rencontrer les forces politiques à la gauche du PS. Cela est juste politiquement que ce soit sur la question des luttes sociales ou sur celle des campagnes électorales. En effet, le NPA n’a pas vocation par principe à camper seul sur des positions anticapitalistes. Nous devons explorer toutes les pistes nous permettant d’être toujours plus nombreux face à « ceux d’en face », cela s’appelle construire un rapport de forces. En effet, si «structurellement » le NPA est anticapitaliste, il doit porter l’exigence de l’unité de toutes les forces anticapitalistes.

Les axes défendus par le NPA et votés au CPN pour les rencontres bilatérales sont justes : un soutien actif au développement, à l’extension et à la coordination des luttes, un programme anticapitaliste avec des mesures phares d’urgence pour les régionales, un positionnement strictement indépendant des listes du PS et écologiste, aucun accord de solidarité de gestion. En cas d’accord politique avec d’éventuels partenaires, il ne pourrait s’agir pour nous que d’un accord national avec des listes communes dans toutes les régions. Ces axes permettent de mener une bataille pour l’unité tout cela en aidant à la clarification politique. Il nous semble que la déclaration commune PG / NPA devait s’en tenir, sur ces points-là, aux accords et désaccords constatés et à des propositions pour faire préciser ou évoluer les positionnements.

Or deux problèmes apparaissent : le ton très euphorique de la déclaration et la question du deuxième tour des régionales. Par sa tonalité le communiqué, donne l’impression qu’un accord est déjà bouclé ou qu’il est vraiment à portée de main. Il nous semble au contraire qu’il reste pas mal de chemin à parcourir et d’obstacles à franchir : le PG est-il d’accord pour s’engager à soutenir de toutes ses capacités les luttes, à aider à leur extension et à leur coordination ? Cela serait un changement de pratiques intéressant et utile dans les luttes : dans la dernière période, le PG a été soit absent soit a combattu par la voix des différents cadres syndicaux qui lui sont affiliés, toute unification et coordination des luttes !

Sur le plan électoral : Quelles mesures d’urgence serait-il prêt à défendre dans le cadre des régionales ? Rien n’est dit sur cette question essentielle (même si personne n’attend de programme complet à ce stade des discussions !). S’engage-t-il à refuser de rejoindre une majorité de gestion avec le PS ? Sur ce point, l’ambiguïté, c’est le moins que l’on puisse dire, plane ! Le communiqué ne permet aucune clarification à ce sujet. Seul point positif : l’accord des deux parties sur « un accord national » en cas de listes communes, chose qui mérite d’être vérifié tout de même.

Sur le deuxième tour, nous n’acceptons pas la position qui a été prise : d’abord parce que, à juste titre, la résolution du CPN stipulait qu’il ne fallait exclure aucun cas de figure au deuxième tour. Ce qui parait raisonnable : qu’en sera-t-il des luttes sociales, quel sera le rapport de forces ? Quelle aura été l’action des différents partis de la gauche du PS pendant tous ces mois qui nous séparent du scrutin ? Ensuite, le positionnement au deuxième tour est une question tactique et se décide après l’analyse des résultats du premier tour. Ou alors il ne s’agit plus de tactique mais de stratégie.

Nous sommes étonnés et en désaccord avec la décision de la CE qui, 10 mois avant le scrutin, délivre un positionnement pour le vote du second tour, c'est-à-dire qui clôt un débat qui n’a pas commencé dans le NPA alors que nous avons encore tout à faire pour informer et former l’ensemble des camarades sur l’enjeu des régionales. Nous former et nous informer pour que ces enjeux soient suffisamment clairs pour tous et toutes afin de décider ensemble de notre stratégie pour cette échéance et de notre tactique de deuxième tour. Enfin dans les conseils régionaux dans lesquels le Parti de gauche a aujourd’hui des élus, un bilan de leur positionnement lors des votes du budget ou de subventions doit être fait réellement.

Pour finir, nous voulons qu’un débat soit ouvert dans le NPA sur le bilan de toutes les réunions bilatérales dès maintenant afin que les comités puissent se saisir des questions, que l’Université soit aussi un moment d’échanges et de confrontations des différents points de vue sur la stratégie qui sera la nôtre aux élections régionales, dans le respect des premiers votes du CPN.

3/ Comité NPA Charente - Nous sommes désagréablement surpris d'apprendre par la presse et la radio qu'un préaccord en vue des élections régionales est sur les rails avec le PG, et que les modalités d'un accord "technique" avec le PS sont déjà posées et annoncées publiquement dans le communiqué commun PG – NPA !
Il nous semble que la primeur de l'information aurait pu être réservée aux militants du NPA, mais surtout qu'il aurait été nettement souhaitable que le débat sur les régionales ait eu lieu avant dans notre organisation. La résolution du dernier CPN précisait pourtant : « Il s’agit d’une orientation générale qui n’exclut pas l’ensemble des cas de figure qui peuvent se poser (fusion, maintien de nos listes, désistement, abstention…) » et qu’il aurait fallu aussi dire explicitement dans le communiqué avec le PG. Nous ne sommes pas opposés à des rencontres avec d'autres organisations mais les déclarations faites à l'issue de celles-ci et les engagements doivent respecter un préalable démocratique élémentaire : la consultation des militants. D’autant plus que notre comité a décidé que, dès la rentrée de septembre, nous mettons en route des formations sur les Régionales et la politique du NPA, et qu’un stage régional sur ce sujet est proposé pour les 10 et 11 octobre.

Nous avions déjà réagi -et protesté- lors des européennes quant à la "désignation" des têtes de liste qui avait été expliquée par des impératifs d'urgence. Mais là, point d'urgence. Ce type de pratiques doit être définitivement banni. Nous demandons la diffusion de notre message à tous les comités NPA.

4/ Allaoui, lycéen et membre du NPA. Le NPA va-t-il devenir un énième parti électoraliste ? Une chose est sûre, suite à la décision tout à fait scandaleuse du CE, qui n’a pas hésité à spolier toute forme de débat au sein du parti, une vague d’indignation a ébranlé les esprits de la majorité de mes camarades. Cette réaction, était prévisible. Nous, jeunes militants, en devenant membre du parti, pensions rejoindre la nouvelle gauche révolutionnaire, celle qui est consciente que le peuple ne triomphera pas grâce aux élections dites "démocratiques", étant donné que ces dernières sont contrôlées par la classe dirigeante bourgeoise, celle qui a vocation à rassembler toutes les mouvances d'"extrême" gauche pour construire un front commun et dynamique face au système capitaliste, celle qui milite dans la rue, auprès des salariés, des lycéens, des étudiants, des chômeurs et de toutes les autres personnes qui font face chaque jour à l’oppression impérialiste, et enfin, celle qui applique en son sein la démocratie, bafouée depuis toujours par nos bienveillants dirigeants.
Avec cette prise de décision, le CE change non seulement radicalement la ligne directrice du NPA après seulement 6 mois d’existence, mais offense également tous les militants et militantes qui avaient foi en l’idéal révolutionnaire qui animait ce jeune parti. Moi-même, jeune militant, je ne vous apprendrai rien en vous disant que de nos jours les partis sont perçus d’un mauvais œil auprès de la jeunesse, notamment, celle se réclamant de la gauche anticapitaliste et révolutionnaire. Et bien, au moment même ou nous commencions à défaire ce préjugé et à rallier ce qui devait devenir l’avant garde du parti, et plus globalement, la force vive de l’insurrection à venir, le CE par cette décision, que nous ressentons comme une véritable trahison, a réussi à conforter très largement cet état d’esprit, et par la même, sème le doute chez ceux pour qui il était évident que sans parti nous n’arriverions à rien.

Dans notre région, nous avions enfin réussi à poser, non sans difficultés, les bases d’un comité jeune, nous avions réussi en quelques semaines à rassembler plus d’une vingtaine de militants motivés par l’idéal que diffusait alors le NPA. De jeunes militants déçus par le PS et le PC, d’autres hostiles à l’idée même d’adhérer à un quelconque parti aussi révolutionnaire fut-il, et même des jeunes apolitiques, mais néanmoins révoltés par le système morbide dans lequel nous survivons, nous ont rejoints. Mes camarades et moi avions réussi à instaurer un climat de confiance et de sérénité dans notre petit comité fraîchement crée. C’est alors, qu’à la manière de la bureaucratie bourgeoise, le CE, diffusa une déclaration mettant en évidence notre future alliance avec un parti qui n’a, depuis bien longtemps, plus rien à voir avec la gauche révolutionnaire et anticapitaliste à laquelle nous appartenons tous. Nous n’étions aucunement au courant de ce qui se déroulait dans les coulisses de notre parti, et cette déclaration amorça le lent et douloureux processus de dislocation qui est actuellement en cours dans notre comité. A présent, tout est à refaire, mais ce n’est peut-être pas perdu.

Dans 10 longs mois les régionales auront lieu, pourtant la direction du NPA a déjà fondé une alliance avec un parti réformiste, incarnant à nos yeux une gauche moribonde et désuète, alors même que la crise systémique s’accentue de plus belle. Nous ressentons ce changement de bord comme irresponsable, décevant, et contre tous nos principes démocratiques. Néanmoins, il est encore temps de redéfinir le rôle du parti, de l’utiliser pour ce à quoi il a été créé à la base, à savoir, être une structure stable sur laquelle le peuple pourra compter, un agitateur de conscience, afin d’aider à élever celle des travailleurs et travailleuses, de la sublimer, pour que ceux-ci puissent par eux même créer la révolution par les luttes.


Régionales : un accord NPA/PG qui passe mal
Il a suffi que l’amorce d’un accord potentiel entre le NPA et le Parti de gauche ait été envisagé pour les élections régionales de 2010 – voyez avec quelles précautions j’entoure ce qui n’est en fin de compte qu’un procès verbal de rencontre – pour qu’aussitôt se lèvent, dans le NPA, de la base au sommet, des voix pour s’y opposer.

Et en quels termes : « il n'était en aucun cas [question] de s'engager dès maintenant dans une quelconque politique électorale commune pour les prochaines régionales […] le CE a fait glisser le centre de gravité des préoccupations du NPA du terrain des luttes sur le terrain électoral […] le CE a donné une inflexion électorale, institutionnelle et suiviste à l'égard du PS […] accords politiciens avec le PS […] calculs électoraux […] », avec cette touche finale « les réactions de déception sont vives parmi nos camarades ouvriers » [Toutes ces citations sont extraites d'un texte signé par plusieurs membres du CPN hostiles à l'accord] qui tient lieu de signature – il faut comprendre que les auteurs de ces remarques s’auto-désignent en quelque sorte porte parole des ouvriers « déjà trop peu nombreux dans le NPA ».

Je précise que, pour ma part, je me réjouis de cet accord, mais que, pour autant, je ne me fais pas trop d’illusion sur les suites qu’il lui sera donné. Cependant, sans aller jusqu’à admettre que ces camarades ont raison, je ne puis, tout comme eux, que m’étonner de ce « revirement » du CE quant à notre attitude vis-à-vis du PG. On pouvait en effet lire dans le texte voté par 114 voix au dernier CPN, ceci à propos du Front de gauche : « A noter que pendant la campagne les divergences se sont confirmées. Sur le plan des mobilisations sociales, le front de gauche a collé à la stratégie des directions syndicales sans aucune critique et avec un appui marqué à Thibault. Le soulèvement de la Guadeloupe, la lutte exemplaire du LKP, n’ont pas vraiment soulevé d’enthousiasme Mélenchon et la direction du PG qui ont systématiquement expurgé des déclarations unitaires toute référence à cette grève générale…dans un territoire colonisé par la République française. Enfin, les professions de foi des têtes de lites du parti de gauche ne comprenaient pas les passages communs du front concernant l’immigration et les sans-papiers. » Ce qui, convenons en, n’était pas favorable à un rapprochement avec le PG.

Alors il est vrai que le PG ce n’est pas TOUT le Front de gauche. Je veux bien admettre cette subtilité. Il n’empêche que le CE a, en effet, été au-delà de ce que semblait indiquer ce texte et que, formellement, les camarades ont raison de se sentir floués. Je dois cependant leur dire, que ce sentiment là, nous sommes des centaines, voire des milliers dans le NPA, à le ressentir, et depuis très longtemps. Pour moi, cela date du « processus constituant » lui-même. Quand, en 2008, nous nous y sommes engagés, nous étions un certain nombre à souhaiter qu’il soit largement ouvert à plusieurs « hypothèses stratégiques ». Or une seule a été choisie, celle du « parti des luttes », de l’objectif d’une « grève généralisée prolongée », d’une fonction pour l’essentiel tribunitienne des élections (même si des bémols y ont été apportés), etc.

Il fallait cependant être un peu naïf pour croire qu’un parti tel que le nôtre, dont il serait difficile de nier qu’il s’est fait plus connaître par ses prestations médiatiques et électorales que par ses participations décisives à des luttes significatives, allait soudainement renoncer aux bénéfices qu’apporte à toute formation politique une bonne prestation électorale. Or, convenons-en, nos scores aux européennes ont été décevants. On comprend mieux, dès lors, que la direction du NPA rectifie le tir pour ne pas se retrouver de nouveaux en position « d’empêcheur de s’unir en rond ». Ce revirement est-il cependant purement tactique ou constitue-t-il un tournant ? L’avenir nous le dira mais je pense que les camarades n’ont guère de soucis à se faire, sur le fond, la direction n’a pas changé son fusil d’épaule, j’ajouterai, malheureusement.


Je ne développerai pas ici ma position sur le fond, cela nous entraînerait trop loin. Mais cette polémique pose, de nouveau, la question du fonctionnement interne de notre petit parti. Le choix a été fait, en février dernier, et à une très forte majorité, de reconduire un système qui n’est, ni plus ni moins, celui du «parlementarisme bourgeois » : le nombre fait loi. Or ce système, où la majorité fait bloc, qui écrase les minorités et refuse d’intégrer les divergences, fait problème d’autant plus qu’il est contradictoire avec l’objectif qui était visé primitivement : celui de rassembler et faire cohabiter sous un même toit des courants politiques divers portant des hypothèses stratégiques différentes.

Je sais que cet objectif n’a pas été tenu. Que très vite on a voulu constituer une majorité très large avec l’intention maligne d’éliminer ou de marginaliser les courants qui ne se reconnaissaient pas en partie ou totalement dans l’orientation préconisée par cette majorité. Or, en faisant large, on a obtenu le nombre (écrasant) mais pas forcément la cohérence. Et c’est cette fausse cohérence qui craque aujourd’hui, ce qui devait arriver. Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse paraître, moi qui, pour la première fois, approuve cette décision de la CE, je n’en trouve pas moins légitime la critique des camarades qui s’y opposent.

La question est donc posée : comment fonctionner autrement ? Multiplier les tendances ? Ouvrir la boite aux anathèmes ? Franchement, je ne crois plus en ce système qui fossilise les divergences dans des affrontements stériles et paralyse le débat. Je pense de plus en plus que seuls des débats très ouverts et loyaux permettront d’aller de l’avant. Mais cela implique une condition : que les débatteurs s’écoutent, s’acceptent et s’arrangent, ce qui est loin d’être le cas.

Pour me faire comprendre je vais prendre l’exemple de notre participation aux élections. Pour ma part, j’en suis un chaud partisan. Pas seulement pour s’en servir comme tribune, ce qui est le minimum, mais également parce que je pense que la rupture avec les systèmes dominants (politique, économique, culturel…) passeront inévitablement par les institutions, du moins dans nos vieilles démocraties occidentales. Pas exclusivement, mais prioritairement, en les remodelant et en les bousculant. Pour autant, de cette participation, je n’en fais pas une religion et je comprends très bien que l’on puisse, dans certaines circonstances, ne pas y recourir. De même pour les luttes sociales. J’admets volontiers qu’elles soient un élément déterminant de notre orientation, mais je me refuse à les fétichiser.

Ainsi devons nous désormais procéder. Réfléchir, longuement s’il le faut, plutôt que juger hâtivement ; s’enrichir du débat plutôt que d’en faire un moyen d’exclusion. Il n’y a pas de raison dans l’histoire mais des opportunités. Ne les gâchons pas.
Modifié en dernier par Nico37 le 12 Aoû 2009, 19:58, modifié 1 fois.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 27 Juil 2009, 00:00

Lettre ouverte en réponse à la déclaration commune NPA/PG du 30 Juin
dimanche 5 juillet 2009

Nous souhaitons, par cette lettre, réagir de façon positive à votre initiative. Notre réaction se situe dans la continuité des rencontres que nous avons précédemment eues, ensemble, avant les élections européennes.

En réponse aux urgences mondiales, sociales, écologiques et humaines, nous avons besoin d’étudier, d’offrir et de nous emparer d’un projet politique en rupture radicale avec le modèle économique et politique dominant.

Faute d’un tel projet et d’un débat de fond au moins entamé, l’unité tant désirée par la base des militants et des électeurs de « l’autre gauche » ne produirait au mieux qu’un cartel électoral, lourd de futures déceptions.

Le système capitaliste dominant et mondialisé, profondément inégalitaire, fondé sur le concept de « développement et de progrès technologique », se révèle destructeur de nos écosystèmes et des liens humains qui fondent le vivre-ensemble solidaire. En son sein, les réponses apportées par la sociale-démocratie, gestionnaire docile du libéralisme nous conduisent aux mêmes impasses.

Seule une réflexion critique et radicale du modèle productiviste permettra de remettre en cause les notions de croissance et de développement et leurs corollaires : misère, perte des biens et des liens fondamentaux, aliénations, perte de souveraineté, concurrence entre les peuples et les individus.

A cette fin , il est nécessaire qu’un pôle de radicalité anticapitaliste, écologique et social, s’affirme de façon autonome non seulement pour proposer une alternative politique, mais aussi pour s’engager dans des actions, luttes sociales et expérimentations concrètes ("Urgence climatique, Justice sociale", crise financière, revenu universel).

Y compris dans le domaine institutionnel, nous devons rompre avec le bipartisme et le système majoritaire qui empêchent toute émergence d’initiatives en rupture avec l’idéologie dominante.

C’est pour cela que nous nous permettons tout d’abord de pointer les insuffisances de votre texte commun.

Face à l’offensive mondiale de dérégulation et de précarisation des individus et des groupes sociaux, il nous semble que les revendications « d’augmentation des salaires, de garantie de l’emploi et d’âge de départ à la retraite » sont inadaptées et restent dans une logique "d’accompagnement" du système. Pour aller, au contraire, vers l’émancipation sociale, il faut garantir non pas l’emploi mais le revenu, et cela tout au long de la vie, par un revenu d’autonomie inconditionnel, accompagné d’un revenu maximal autorisé et de la gratuité du bon usage des services et des biens fondamentaux. De même, il faut obtenir une diminution drastique de l’emploi contraint pour libérer l’activité créatrice et partager le travail par la maîtrise des usages par les usagers.

Le combat écologique (notamment antinucléaire) ne se réduit pas à la lutte contre l’EPR ; il faut nécessairement remettre en cause notre modèle de civilisation, c’est-à-dire à la fois nos modes de productions et les produits que nous consommons, pour espérer retrouver un équilibre viable de nos écosystèmes planétaires et le maintien de la diversité des cultures des groupes humains.

Proposer un projet alternatif de rupture écologique et sociale ne consiste pas uniquement à additionner des formations d’origine et de culture politique différentes : il faut être en capacité d’élaborer des propositions radicales, désirables et surtout pertinentes face aux urgences planétaires…

Nous trouvons donc insuffisant que votre seule critique vis-à-vis d’Europe Ecologie porte sur leur volonté de dépasser le clivage gauche/droite, dépassement qui nous semble pertinent quant il s’agit de rompre avec l’hypothèse sociale-démocrate et envisager de véritables ruptures avec le capitalisme et le productivisme. Mais nous craignons qu’il s’agisse plutôt de profonde incompréhension des paradigmes de l’écologie politique.

Nous trouvons aussi dommage que vous ne critiquiez pas plus radicalement les bilans des gestions néolibérales des majorités « gauche plurielle » dans les régions et le rôle d’alliés dociles que jouent les élus verts mais aussi les élus du parti communiste. Comment ne pas critiquer ceux qui, à des postes de vice-présidence, mettent en application dans les régions les politiques libérales européennes par la transcription des directives de la PAC, de la politique des transports, de la mise en concurrence, des délocalisations ?

Enfin, il ne suffit pas dans l’avenir de garder sa liberté de vote dans les conseils régionaux, si l’on ne garantit pas à nos électeurs leur juste et intégrale représentation proportionnelle et que l’on donne un chèque en blanc à des majorités sociales-libérales sans possibilité de contrôle sur leurs actions et sans moyen d’exercer un contre-pouvoir par les mouvements sociaux.

Néanmoins, votre déclaration commune ouvre enfin la possibilité du débat et nous souhaitons voir émerger un tel pôle de radicalité.

Nous sommes donc partie prenante pour participer aux premières réunions communes élargies et nous vous proposons même d’en organiser une à l’occasion d’un événement symbolique où nous serons tous présents : la Semaine de Résistance, du 1er au 9 août, à Notre Dame des Landes (44).

Nous intervenons tous ensemble à un débat sur ce thème le 7 Août ; nous vous proposons donc de nous retrouver à une réunion de travail le 8 au matin, sur place ou à Nantes.

Cette proposition est symbolique de notre engagement dans des luttes concrètes contres les méfaits du productivisme, l’absurdité du développement du transport aérien, alors que s’accentuent la crise climatique et la nécessité de sauvegarder les terres cultivables…

Dans l’espoir d’une réponse positive, recevez notre fraternel salut.

Pour l’Association des Objecteurs de Croissance (ADOC-France)

Rémy Cardinale – remycardinale@laposte.net - 06 11 91 88 18
Michel Lepesant - altergauche26@free.fr - 09 77 31 08 64
Vincent Liegey – vliegey@gmail.com - 06 07 36 94 51
Christian Sunt – ecolib@free.fr - 06 71 97 43 65
Ecrire à : contact-adoc@ml.les-oc.info
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 01 Aoû 2009, 16:08

Voici ce que nous venons de recevoir dans l'info hebdo (1er juillet) du CE :

Du matériel type « boutique du NPA ».
Nous étudions bien entendu le lancement d'une boutique du NPA, ce qui correspond à une demande. En attendant, nous allons « tester » un première gamme de matériel : des tee shirts, un stylo, un tapis de souris, une clé usb, un bol, une cuvée spéciale de vin, sans doute en collaboration avec des camarades du languedoc.

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Re: NPA

Messagede Kartoch » 01 Aoû 2009, 16:14

Mort de rire :mrgreen: (jaune)
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Messagede Nico37 » 07 Aoû 2009, 00:45

Nº2334SEMAINE DU JEUDI 30 JUILLET 2009 À la Une < Le Nouvel Observateur < Alain Krivine : «C'était un type bien»

Ce que je retiens surtout de Maurice Grimaud, c'est la contradiction. Pendant les barricades, on connaisait sa fameuse lettre adressée aux forces de l'ordre : «Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même.» On disait qu'il était de gauche, plus ou moins lié aux socialistes. D'un côté, il est le chef des flics. Et il assume. De l'autre, c'est un haut fonctionnaire républicain, de gauche. Il croit à certaines valeurs. Grâce à cette contradiction, on a sans doute évité des dizaines de morts. Il suffit de voir ce qui s'était passé quelques années plus tôt avec Papon et les manifestants algériens. Nous- mêmes, nous savions jusqu'où il ne fallait pas aller. Notre service d'ordre avait empêché par exemple qu'on dévalise une armurerie à la Bastille. Sur le coup, on ne voyait que l'extrême violence des matraquages. On criait «CRS/SS». Rétrospectivement, non, les CRS n'étaient pas des SS et Grimaud n'était pas un fasciste. Le chef des flics, bien sûr. Au service de l'appareil d'Etat. Donc, notre adversaire. Mais un type bien.
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Messagede Nico37 » 12 Aoû 2009, 12:44

La caravane de l'UMP chahutée par le NPA au Puy-en-Velay

Pour la cinquième année consécutive, le Mouvement populaire se mobilise pendant l'été pour aller à la rencontre des Français sur leur lieu de vacances. Du 12 juillet au 4 septembre, 45 villes sont ainsi parcourues.

Samedi, la caravane a posé ses valises place du Breuil « pour la première fois en Haute-Loire ».

Sur place se trouvaient Édouard Courtial, député de l'Oise et secrétaire national des fédérations UMP, entouré de jeunes militants. Julien et Lætitia ont expliqué la démarche : « L'objectif est de montrer la présence de l'UMP sur le terrain toute l'année, pas uniquement pendant les élections. Le but est aussi d'expliquer les réformes en cours, et de rencontrer les jeunes. Une boîte à idées, installée sur la caravane a également permis de faire remonter les idées du terrain. »

En revanche, ceux qui n'étaient pas invités étaient également là : un petit groupe de manifestants du NPA (Nouveau parti anticapitaliste), qui tenaient un autre discours.

Ils ont lancé quelques joutes verbales en direction de ceux de la caravane de l'UMP.

Tout est resté calme, alors que le NPA pavait le sol de cartons visant tant le président de la République que ses représentants locaux.

Alors que ceux de la caravane proposaient casquette, tee-shirt ou raquettes de plage, ceux du NPA lançaient des slogans sous les banderoles. Quelques exemples : « Baisse du pouvoir d'achat : merci Sarkozy », « Cadeaux fiscaux », « privatisation de La Poste », « Retraite à 67 ans », « Licenciements par milliers ». Cela ressemblait à un avant-goût de rentrée sociale…


Mercredi 22 juillet, la caravane de l’UMP, qui sillonne les plages pour « expliquer les réformes » et « faire de la pédagogie auprès des Français » faisait étape à Saint-Malo et Dinard.

Le comité NPA se mobilise depuis 2 ans pour leur souhaiter la "malvenue". Nous avions décidé cette année d’axer notre intervention autour du travail du dimanche que le pouvoir, à la grande satisfaction du MEDEF, vient d’étendre en ouvrant la voix à l’ouverture des magasins dans les zones touristiques et autres zones économiques qualifiées de « périmètres d'usage de consommation exceptionnelle» ou PUCE, dont la définition est suffisamment extensible pour étendre sans fin les zones soumises au travail dominical.

Chaque militant du NPA est venu habillé selon son activité dominical (en jardinier, en footballeur, en pyjama, en vendeur de "Tout est à nous"…) pour rappeler que cette bataille est celle du temps libre et du droit à la paresse.

Notre but n’était évidemment pas de dialoguer avec les "jeunes populaires", mais de rappeler à la population, que les mauvais coups du gouvernement, eux, ne prenaient pas de vacances et qu’il ne fallait pas baisser la garde contre ce gouvernement de casseurs.

A voir les réactions majoritairement hostiles au travail du dimanche, nous pouvons dire que la grogne sociale est toujours là.

A nous, tous ensemble, de la convertir en mouvement social extraordinaire dès la rentrée qui fasse enfin reculer le MEDEF et Sarkozy.

Le comité NPA de St Malo
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 20 Aoû 2009, 19:18

Complet ! La première université d'été du NPA qui se déroulera à Port Leucate du dimanche 23 au mercredi 26 août est déjà un succès en terme de participation.

Au point qu'il a fallu chercher des solutions d'hébergement supplémentaires à proximité du village vacances Les Carrats qui accueillera militant-e-s et sympathisant-e-s du NPA.

Une réponse nette à la petite campagne médiatique de juin qui voulait à toute force donner à voir un NPA dans la mouise perdant des milliers (!) de membres.

Cette initiative sonnera la rentrée politique du NPA. Une rentrée politique que nous espérons chaude, car les raisons de se révolter sont plus importantes après cet été meurtrier marqué notamment par de nouvelles attaques contre les retraites ou le repos du dimanche et par des vagues de licenciements qui se poursuivent. Ce sera l'occasion de faire le point sur la crise économique que le gouvernement veut à toute force voir derrière lui et sur nos réponses à cette crise. Le lien entre crise économique et crise écologique sera aussi l'objet de débats ainsi que la question du réchauffement climatique dans la perspective de la mobilisation à l'occasion du sommet de Copenhague à la fin de l'année.

Un meeting public, dimanche soir, permettra de développer notre analyse de la situation en cette rentrée, de développer nos réponses, de donner la parole à des représentants de secteur en lutte.

Au menu également, la tenue de deux débats pluralistes. L'un consacré aux mobilisations dans lequel nous avons convié les responsables des principales organisations syndicales. Cet été, la presse s'est fait l'écho du refus de la direction de la CGT d'y participer invoquant notamment l'hostilité à son égard dont nous aurions fait preuve au cours des mobilisations de ces derniers mois et du fait que nous ne respecterions pas les "prérogatives des syndicats par rapport aux partis politiques". Nous avons répondu à la CGT que nous souhaitions sa présence au-delà de nos divergences. Il n'est pas trop tard pour envoyer un représentant à Port Leucate. En effet, c'est bien un débat fraternel et pluraliste que nous voulons et il serait incompréhensible que la CGT, s'en détourne alors qu'elle ne rechigne à débattre avec personne à l'accoutumée, en répondant par exemeple à l'invitation d'autres partis comme le PS ou le PCF et même... à celles du Medef ! Les divergences invoquées méritent d'être clarifiées et débattues. Nous pensons pour notre part que si les syndicats et les partis n'ont pas la même fonction, il n'y a pas de barrière hermétique entre les deux, comme l'a montré le LKP en Guadeloupe. C'est même peut être la clé du succès... Partisans d'une opposition radicale au patronat et au gouvernement, nous avons nous aussi des propositions à faire en terme de rythme et de forme de mobilisation. Et c'est un débat d'une actualité... brûlante !

Le second débat pluraliste permettra d'échanger avec des représentants du PCF, du Parti de Gauche, de la Fédération, des Alternatifs, des Alterekolos, des Objecteurs de Croissances (d'autres mouvements n'ont pas donné suite à notre invitation) sur les convergences possibles entre nos courants politiques, sur les terrain des mobilisations et sur celui des élections.

En présence d'invités venus de nombreux pays, l'Université d'été sera aussi l'occasion de faire le point sur l'actualité de l'anticapitalisme à l'échelle internationale.

Impossible ici de faire le point sur les nombreux sujets qui seront aussi abordés, mais vous pouvez vous reporter au programme complet dans la rubrique « université d'été » du site.

Si vous n'êtes pas inscrits, c'est trop tard, mais pas de crise de nerfs !: vous pourrez suivre l'actualité de l'université d'été sur le site npa2009.org. Nous mettrons au fur et à mesure en ligne textes et vidéos pour vous faire partager un peu ce moment...
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Re: NPA

Messagede fu hsang » 20 Aoû 2009, 21:01

c est le camping des flots bleus ^^
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Re: NPA

Messagede leo » 28 Aoû 2009, 14:36


NPA, année 0,5
(par Stéphane Alliès, http://www.mediapart.fr)
mercredi 26 août 2009

Après six mois d'existence, le NPA fait son premier bilan de santé. Réunis en université d'été à Port-Leucate (du 23 au 26 août), les militants anticapitalistes ont franchi une nouvelle étape de leur «parti processus permanent», comme aime à le définir leur porte-parole Olivier Besancenot.

Ce dernier a lancé dimanche soir dans un discours «à usage interne» la deuxième étape d'un parti qu'il veut désormais inscrire dans le temps long (lire notre compte-rendu).

Contrairement aux craintes de certains dans la direction du mouvement, l'ambiance est restée bon enfant, durant quatre jours d'ateliers et de bains de mers. Plus de monde encore que l'année passée (plus de 1.300 inscrits), un nombre de jeunes, de femmes et de catégories populaires jamais atteint par la défunte LCR. Mais encore beaucoup de débats à trancher. Tour d'horizon en quatre points cardinaux des problématiques anticapitalistes, qui se posent à une organisation encore en chantier (lire notre enquête) et se demandant comment durer, dans une situation sociale morose et un avenir électoral incertain.

Améliorer l'organisation interne:

A l'heure de l'apéro, on croise de grandes tablées informelles où se succèdent des prises de parole échangeant expériences locales et questionnements face à l'avenir. Région par région, les militants se retrouvent et parfois se découvrent. Avec la malice du vieux sage sachant faire la grimace, Alain Krivine explique: «On a suscité ces rencontres afin de faire prendre conscience qu'un peu d'organisation ne fait pas de mal. Il y a un basisme incroyable chez tous nos nouveaux adhérents, pour qui la seule unité de mesure militante valable reste le comité local. A la LCR, l'organisation par fédérations allait de soi, désormais il faut y aller en douceur. Et ce genre d'apéros le permet.» S'il regrette que certains «anciens» de la Ligue aient déserté le NPA, Krivine semble admiratif devant le renouveau générationnel et se dit partisan du temps long: «Il ne sert à rien de brusquer les choses.» Dirigeant du NPA, considéré comme le n°2 du parti, Pierre-François Grond résume l'état d'esprit: «Il faut sortir du climat euphorique qui nous a entourés de 2007 à notre congrès fondateur de février, et qu'on a peut-être contribué à alimenter. Face aux militants présents, qui sont un peu nos relais dans les comités locaux, Besancenot a ressenti le besoin de faire un discours de cadrage, pour dire qu'il convient de réapprécier la situation politique d'ensemble: la crise du capitalisme ne provoque pas forcément sa chute…»

A l'heure actuelle, le NPA compte environ 500 comités locaux, et le nombre d'adhérents est toujours estimé à quelque 9.000 («les départs de certains sont compensés par l'arrivée d'autres», assure-t-on). D'après la direction du parti, un besoin de formation supplémentaire remonterait de la base. La société Louise-Michel, cercle de réflexion théorique dirigé par le philosophe Daniel Bensaïd (figure trotskyste de la LCR) où l'on retrouve aussi le sociologue Luc Boltanski et l'éditeur Philippe Pignarre, devrait prendre en charge une bonne part de cette formation.

En revanche, la question de la nomination de nouveaux porte-parole est toujours remise à demain, malgré les états d'âme de Besancenot, qui confie son désir de ne plus être seul sur le devant de la scène. Grond se justifie: «On a fait émerger un paquet de nouveaux visages avec nos têtes de liste aux européennes, mais on a encore rien formalisé. On ne peut pas aller trop vite non plus, car sinon ce seront les plus expérimentés qui se démarqueront, c'est-à-dire pour majeure partie les anciens de la Ligue.»

Or, la prise en compte de la parole de la base est l'une des critiques les plus récurrentes que l'on entend dans les ruelles du village vacances des Carrats. Un membre d'Alternative libertaire ayant intégré la direction du NPA estime ainsi: «Avant les européennes, il y avait eu ce problème d'absence de prise en compte des attentes du bas vers le haut. Mais tout le monde avait été très discipliné. Ce coup-ci, avec les régionales, il faut arrêter de décider au sommet et interroger les militants, dont on ne connaît pas les aspirations du moment, unitaires ou pas.»

Les régionales encore dans le flou

Face à des militants échaudés d'avoir vu Mélenchon et Besancenot tenir conférence de presse commune, dans la foulée des européennes, annonçant l'hypothèse de listes communes, le NPA a voulu faire preuve de davantage de transparence. Lors d'un forum avec d'autres représentants de la gauche de gauche, Pierre-François Grond n'a pas caché s'être exprimé «surtout à l'attention de la salle, plutôt qu'à nos interlocuteurs. Les gens avaient besoin d'assister en toute transparence à la confrontation de nos divergences».

Sur la question stratégique, rien de bien neuf depuis juin, si ce n'est que le principe d'une consultation militante pour avaliser les accords électoraux semble acté. Pour l'heure, le NPA appelle à «une totale indépendance avec le PS», mais se prononce sur la possibilité de «fusion technique» avec les socialistes entre les deux tours (soit accepter de faire liste commune, mais sans participation aux exécutifs). Le Parti de gauche se dit prêt à suivre cette ligne, mais le PCF, qui détient un très grand nombre d'élus régionaux sortants participant aux exécutifs, gère ses contradictions, que d'éventuels rapprochements locaux PS/MoDem n'arrangeraient pas. En tout état de cause, l'un des dirigeants du parti, Patrice Bessac, plaide pour «la possibilité de mettre en œuvre des politiques de gauche».

Prenant l'exemple de la gratuité des transports en Île-de-France pour les précaires et chômeurs obtenue par les élus communistes, il insiste pour «prendre en compte l'efficacité de l'action politique». Ce à quoi Besancenot rétorque: «Nous avions obtenu la même chose en Midi-Pyrénées (1998-2004), avec des élus qui n'étaient pas dans l'exécutif.» PCF et NPA ont convenu de débattre publiquement du bilan des élus communistes en région. «Déjà on rediscute, et on espère qu'il n'y aura pas de leur part du dénigrement comme aux européennes, confie Besancenot. La gauche radicale ferait bien de s'inspirer de ce qui se passe au centre-gauche sur une chose: ils s'engueulent mais ne se fâchent pas, et ils n'oublient pas de penser à la suite.

Pour le porte-parole du NPA, «si l'on part ensemble aux régionales, chacun ne peut pas faire ce qu'il veut une fois élu. On ne veut plus mener une campagne collective qui crée de l'enthousiasme, et créer de la déception derrière. Comme au référendum sur la constitution européenne…»

Un rapprochement avec le parti de gauche et sans le PCF n'est pas à exclure, même si on semble méfiant chez les anticapitalistes. Obsédé par une perspective de candidature à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon parviendrait ainsi à démontrer qu'il est le trait d'union de la gauche radicale, capable de s'allier avec le PCF puis avec le NPA. A noter également, la présence au forum de Port-Leucate d'autres composantes associatives et politiques modestes comme les Objecteurs de croissance, le Mouvement de l'immigration et des banlieues (MIB) et les Alternatifs. Ces derniers font clairement l'objet d'une démarche de discussion, en vue d'une intégration dans le NPA.

Le rapport aux luttes sociales… et aux syndicats

La priorité demeure celle d'un parti de la colère, et le choix d'une implantation dans les entreprises est plus que jamais maintenu, notamment dans le privé. Le malaise avec la CGT, qui a refusé d'envoyer un représentant à Port-Leucate («une grosse bêtise», pour Grond), ne semble pas près d'être levé. Le NPA fait en revanche la part belle à des figures sociales des conflits locaux. Le leader des Molex, Alexis Antoine, a pris sa carte, le délégué CGT de l'entreprise bretonne SBFM, Pierre Le Ménahès, aussi (mais n'a pu faire le déplacement). Quant à Xavier Mathieu, le porte-parole des Continental qui a récemment traité de «racailles» la direction cégétiste, il est venu en voisin de ses vacances familliales de Port-la-Nouvelle, et est resté présent tous les jours, participant à de nombreux ateliers et nouant des discussions avec plusieurs militants.

Au vu des témoignages de la salle lors du débat avec Gérard Aschieri de la FSU et Annick Coupé de Solidaires, l'on se dit que le choix de la CGT n'est pas si incohérent. S'ils en ont reconnu les limites, les deux leaders ont défendu l'unité intersyndicale qui a orchestré les manifestations du printemps. Avec l'espoir de pouvoir construire une nouvelle étape avec l'organisation d'un référendum auto-organisé sur la privatisation de La Poste, le 3 octobre prochain.

Christine Poupin, l'une des dirigeantes du NPA, avait donné le ton dans son introduction, se référant comme lors des européennes au LKP guadeloupéen: «On se félicite du caractère unitaire des huit syndicats, mais cette stratégie n'a débouché sur aucun recul du gouvernement. Un mot d'ordre désormais: agir nous-mêmes, prendre des initiatives et participer à tous les fronts possibles, locaux et nationaux. »

Pêle-mêle, une grosse soixantaine d'interventions, pour la plupart de militants anticapitalistes syndiqués (pour la majeure partie à Sud ou à la FSU, quelques-uns à la CGT), ont illustré le ressentiment de la base face à leurs directions.

On retiendra celle de Valérie, institutrice à Bordeaux, «très inquiète par vos interventions, car on est en train de comprendre qu'on va revivre la même chose: entamer des journées de mobilisation en étant sûrs de perdre. Et on voit autour de nous de plus en plus de collègues bien plus offensifs, et des réseaux se mettre en place en parallèle des syndicats».

Véronique, du «NPA 93», ajoute: «Une mobilisation réussie, ce n'est pas être plein à marcher sous un ballon en perdant une journée de paye, c'est qu'on obtient des choses! Il n'y a même pas eu de soutien aux désobéisseurs de l'éducation nationale…» Marc, de Roubaix, estime lui qu'«il faut reposer la question de la démocratie dans les luttes, car il y en a marre de voir une manif géante se terminer par les huit mêmes qui se réunissent pour parler de la suite. Il faut inventer de nouvelles structures: coordinations, comités de grève, soviets, on les appelle comme on veut…»

Tête de liste aux européennes dans le Sud-Ouest, Myriam Martin (encarté à la CGT) interpelle à son tour: «Vous nous dites qu'un LKP ça ne se décrète pas et que ça se prépare. Oui, mais c'est le rôle des syndicats de lancer le coup d'envoi de la préparation en se disant prêts à faire un LKP…»

La lente construction d'un réseau anticapitaliste européen

François Sabado est content. Pour la première fois depuis que le représentant français de la Quatrième internationale s'occupe de coordonner une nouveau réseau européen, un représentant de Die Linke, candidat à la députation en Rhénanie-Westphalie, est présent. Rien de formalisé encore, mais des discussions qui progressent, vers une «Quatre et demie» elle aussi détachée de l'appareillage trotskyste.

Lors d'un atelier riche en intervenants étrangers, consistant en un état des lieux de l'extrême gauche non-communiste de combat au sortir des européennes, le NPA est apparu dans la bouche des partis frères anticapitalistes comme un modèle à suivre, ainsi que l'a déclaré l'allemand Andrej Hunko, qui «regarde avec envie la sociologie du NPA, avec tous ces jeunes et ces femmes». Chris Harman du SWP anglais s'est dit «admiratif de ne plus faire parti de la plus grosse organisation anticapitaliste d'Europe». Quant à l'espagnole Esther Vivas (Isquierda anticapitalista), elle voit dans le NPA «un point d'appui et une référence».

L'occasion de se rendre compte également du travail à accomplir, tant pour l'essentiel les représentants proviennent de petits partis en construction, dont l'audience est encore très marginale. Ainsi Eva Grozweska a narré la difficulté du Parti des travailleurs polonais à «gérer l'héritage complexe du "socialisme réel" et de "Solidarnosc", qui troublent fortement la conscience de classes». Seul le Portugal semble aujourd'hui surfer sur la vague de la réussite électorale, les révolutionnaires du Bloc des gauches escomptent doubler leur nombre de députés au Parlement lusitanien, soit une quinzaine d'élus espérés. Un score auquel le NPA n'est pas encore prêt à rêver…

Le 26 août 2009.
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Re: NPA

Messagede conan » 28 Aoû 2009, 14:43

Inquiétant. S'il y a des libertaires qui seraient intéressés par le NPA, je les invite, avant de vivre la galère que j'y ai vécu, à s'intéresser vivemnt aux txtes de statuts et de fonctionnements de ce mastodonte centraliste qui n'a d'apparence "démocratique directe" que les mues dont il s'affuble pour mieux préserver ses fondamentaux dirigistes.
conan
 

Re: NPA

Messagede Alayn » 29 Aoû 2009, 01:16

Bonsoir ! Voui...
Apparemment, il y a quelqu'un d'AL dans les instances dirigeantes du NPA...
Salutations Anarchistes !
Alayn
 

Re: NPA

Messagede totto » 29 Aoû 2009, 01:35

Alayn a écrit:Bonsoir ! Voui...
Apparemment, il y a quelqu'un d'AL dans les instances dirigeantes du NPA...
Salutations Anarchistes !


Oui, il y a plusieurs militants anarchistes dans la direction du NPA.
totto
 

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