Un "code de la route anarchiste" ?

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede RickRoll » 08 Juin 2009, 23:40

L'anarchisme, une idée qui va à l'encontre des idées du XXIe siècle. L'anarchisme, une idée du XIXe ou du XXXIIe siècle ?
RickRoll
 

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Tuxanar » 09 Juin 2009, 00:17

Je vois pas en quoi la voiture est une oppression, c'est juste un moyen pas écologique du tout de voyager.

Bon, sur la ville, le remplacement du macadam par des gros pavés ronds ralentit les voitures et en ville, c'est surtout la vitesse qui rend la voiture dangereux.

Je suis pour qu'il n'y ait des règles que là où il y en a besoin, donc si les pavés et un minimum de règles (priorité, sens de circulation, panneau pour prévenir les écoles) suffisent, je m'incline. Seulement le traffic dans une ville de 45 000 hts est pas du tout le même que celui d'une ville de 200 000. Les embouteillages et les distances augmentent, donc les gens sont plus pressés et plus stressés. Donc je suis pas sure que l'exemple citée soit totalement pertinent.

Tu te dis pas que comme la finance c'est à la base profiter des gens, avoir l'argent en tête sans arrêt, détruire des vies, forcément d'autres essaient de leur imposer des règles pour se faire moins agresser qui sont de toute facon jamais respectés bien sur. De fait les règles cherchent surtout à gérer la merde, la pour la finance, la voiture c'est la même chose, y'a une règle (le code de la route) car la voiture c'est une merde mortifère. Donc peut être qu'il faut s'affranchir de tout ce qu'on a créé de pire pour éviter d'avoir ses mêmes règles ou des règles à imposer non? Ca marche pour plein de choses d'ailleurs.


Tu reprends l'exemple de la finance comme si je développais tout mon raisonnement dessus, je disais juste (en m'appuyant sur un exemple) que l'être humain a tendance a écarté les règles qui l'emmerdent au profit de celle qui l'avantage. Ensuite, les règles c'est fait pour prévenir les conflits entre les personnes. Et cela devrait rester cela, là où les actes des gens n'influent que sur eux-même, il n'y a pas besoins de règles.

Dernière chose, je n'irais jamais dans un syndicat réformiste, et je vois que t'as pas été voir mon post de présentation car je précise qu'il y a une majorité de libertaire et d'autogestionnaire localement. (précision, SUD n'est pas Solidaire)
Avatar de l’utilisateur-trice
Tuxanar
 
Messages: 485
Enregistré le: 25 Mai 2009, 21:58

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede anonyme » 09 Juin 2009, 02:00

"Tu parles d'autogestion je peux te dire que étant adhérant à SUD Educ à Strasbourg j'ai pu constaté que son fonctionnement était beaucoup plus autogestionnaire et anti autoritaire que bien des groupes "ethiquetés" anars. Et je ne parles même pas du sexisme... Désolé mais pour moi c'est la réalité de terrain qui compte, pas le pin's anar AOC."

"Dernière chose, je n'irais jamais dans un syndicat réformiste, et je vois que t'as pas été voir mon post de présentation car je précise qu'il y a une majorité de libertaire et d'autogestionnaire localement."

Ou j'ai parlé d'autogestion ? Ouai c'est sur à SUD tous les gens sont non sexistes, pas réformistes (la bonne blague) et tous anars et anti-autoritaires, c'est génial. Puis bon si c'est pour autogéré les usines de bagnoles encore une fois (ou autogéré tout court d'ailleurs), franchement pour moi y'a rien d'anar la dedans, et je me dis pas libertaire non plus, donc oui pour moi les gens de SUD ne sont pas franchement des compagnons loin de là et ils le rendent bien dans leurs critiques adressées à tous ceux qu'ils nomment "totos". "La réalité de terrain" et mes lectures (notamment sur ce forum des gens de SUD) me fait écrire tout cela.


"Je vois pas en quoi la voiture est une oppression"

Ah ? Les accidents, la pollution, les piétons ou les cyclistes qui se font écraser ou qu'on empeche de rouler ou de marcher, la voiture de bourge, les gens obligés de construire ses merdes, le travail salarié, le permis (cher donc pas accessible à tous), les contrôles et j'en passe...
C'est sur, c'est pas une oppression ou une domination la voiture.
anonyme
 
Messages: 79
Enregistré le: 12 Aoû 2008, 14:16

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Pïérô » 09 Juin 2009, 02:58

S'il s'agit de ne retrouver que des anarchistes dans le syndicat, alors celà s'appelle une organisation politique et anarchiste spécifique. Et il y en a un grand éventail. Le syndicat réunis plus largement des travailleurs et travailleuses qui désirent s'organiser pour lutter. Après il y a des syndicats portés vers la collaboration de classes et d'autres qui portent un objectif de transformation sociale. Après, anonyme, qu'appelles tu la "réalité de terrain" justement ?
Pour le reste, la question tourne autour de la pertinence d'un code de la route ou non en société libertaire et pas sur la pollution des voitures, l'éradication de la bagnole et le travail salarié.
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede samba » 09 Juin 2009, 07:59

anonyme a écrit:"C'est sur, c'est pas une oppression ou une domination la voiture.

J'ai fait le choix de ne pas avoir de voiture et de jouer vélos + transports en commun mais c'est bien parce que j'habite en banlieue parisienne.
Dans une petite ville de 5000 habitants que je connais bien, où il n'y a pas de trains, ma perception serai très différente de savoir si l'auto est une oppressoon ou pas, par contre je me serai contenté du strict minimum automobile. Quant au bled de 150 habitants ou j'ai eu mes habitudes aux vendanges, sans voiture c'est juste survivre !
samba
 

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede lou » 09 Juin 2009, 08:58

Oui moi aussi j'aimerais que tu précises ce que tu appelles la réalité de terrain anonyme. Perso j'ai 35 ans, j'ai eu la chance d'habiter Paris puis Strasbourg où les transports en commun permettent de se passer de voitures et je n'ai donc pas mon permis. Après faut pas déconner: j'habiterais un bled, j'aurais une bagnole c'est evident. Ayant habité à la campagne je peux te dire que sans bagnole tu crèves d'ennuie et que dans ce cas la voiture, c'est un instrument de libération. Moi aussi les voitures ça m'emmerde mais je ne suis pas aveugle, j'ai la chance de pouvoir m'en passer, tant mieux mais ce n'est pas le cas de tous le monde. Sur le syndicalisme "reformiste" comme tu dis, je bosses depuis l'âge de 18 ans et franchement je préfère un syndicat qui prends en compte ma réalité qu'un syndicat qui m'envoit au carton sous pretexte d'une soi-disant pureté idéologique!
je serai post-féministe quand nous en serons au stade du post-patriarcat.
Avatar de l’utilisateur-trice
lou
 
Messages: 147
Enregistré le: 19 Mai 2009, 10:46

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Tuxanar » 09 Juin 2009, 10:33

Bon, pour la pollution, l'exploitation, l'oppression et la domination du travail salarié ne sont pas du fait de la voiture.

Pour les accidents de la route, la présence d'un Code avec des règles simples et fonctionnelles permettraient de les éviter justement. Ne reprend pas l'exemple de la ville où il n'y a presque plus de règles, elle compte 45 000 hts, ça serait surement un gros boxons dans des villes plus grandes. Donc, un Code de la route est nécessaire, mais il faut grandement le simplifier.

Ensuite, il vient la question de la suppression de la voiture (le topic était sur le Code de la route anarchiste). Il est certain qu'il faudra la supprimer, au moins dans les villes, pour la remplacer par les vélos et les transports en commun. Non seulement car c'est plus écologique, mais aussi car dans les transports en commun, il y a une dimension collective qui me plaît.
Avatar de l’utilisateur-trice
Tuxanar
 
Messages: 485
Enregistré le: 25 Mai 2009, 21:58

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede anonyme » 09 Juin 2009, 14:23

"Après, anonyme, qu'appelles tu la "réalité de terrain" justement ? "

Moi j'aurais dit le vécu, et c'est pour ça que je l'ai mis entre guillemets. C'est qui j'ai pu cotoyer, les différentes manifs, les textes, les tracts, les gens enfin je sais pas c'est varié, je vois pas ce que vous comprenez pas en fait.


"Sur le syndicalisme "reformiste" comme tu dis, je bosses depuis l'âge de 18 ans et franchement je préfère un syndicat qui prends en compte ma réalité qu'un syndicat qui m'envoit au carton sous pretexte d'une soi-disant pureté idéologique!"

Ouai mais là tu es clair, c'est tout. Avant tu faisais passer SUD pour un truc à moitié libertaire, voir anar ce qui n'est pas le cas. Ca c'est sur il prendra en compte la réalité mais en faisant passer tes idées libertaires au second plan voir en n'y accordant aucun crédit pour les idées anars, après libre à toi, faut juste pas mentir aux gens et à soi-même (enfin là ca te regarde en partie)... Et ca veut dire quoi, qui t'envoie au carton ? Tu te sens obligé de faire tout ce qu'on te dis et d'avoir un syndicat ? Je veux bien un exemple j'ai pas tout compris.
anonyme
 
Messages: 79
Enregistré le: 12 Aoû 2008, 14:16

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede bajotierra » 09 Juin 2009, 14:59

Sous son aspect anodin la lecture de ce fil est révélatrice

Un premier éclaircissement d'abord :

Le nihilisme est une position intellectuelle historique apparue en Russie au milieu du XIX siècle qui consiste a ne rien accepter de part de la société telle que nous la vivons , a ne rien vouloir en conserver
Dans cette société dont les bases fondamentales sont l'abrutissement , l'exploitation d'autrui , le profit et la coercition , qu'y a t-il a conserver ?
Rien (, nihil , nitchevo ).

Le nihilisme dans son sens véritable , non péjoratif ,partage avec l'anarchisme cette finalité destructive : Comment une société anarchiste peut elle naitre en prétendant conserver certaines régles ou mode de vie héritées de l'idéologie de la domination ?,

Il est donc toujours pathétique de lire comme ici, des "libertaires" se déclarer pour une période transitoire et ne pas comprendre l'interrelation existant entre les technologies actuelles et le capitalisme . Les technologies actuelles sont le produit idéologique du capitalisme et le capitalisme se perpétue dans leur utilisation .

La première question n'est donc pas de savoir si on a besoin de régles pour conduire une voiture mais bien de savoir si nous avons le besoin d' utiliser des voitures . La question sous-jacente est ensuite celle du paradoxe des régles en société libre , mais cette question est parfaitement tranchée par la définition réelle de l'autonomie .

Bien heureusement en période révolutionnaire tout cela est remis sérieusement en question, car la Révolution se définit par la rupture avec les bases de la société et donc l'ouverture des possibles . Evidemment a ce moment les théoriciens de la demi-mesure sont dépassés par les masses qui développent leurs capacitées . Cela s'oppose a l'entendement des politiciens pour qui la vie est un protocole livresque et qui ne peuvent pas faire un pas en avant sans le mode d'emploi de leur organisation .

C'est pourquoi le clivage opéré entre le politique et le social par quierot et la tendance NPAL est particuliérement dangereux . Nos vestales de la dialectique possibiliste , qui consiste a nier la contradiction entre ce qu'ils font et ce qu'ils disent , entretiennent ainsi l'idée que quelque part le politique aurait un rôle supérieur au social .

Le syndicat réunis plus largement des travailleurs et travailleuses qui désirent s'organiser pour lutter. Après il y a des syndicats portés vers la collaboration de classes et d'autres qui portent un objectif de transformation sociale
.

Comme si pour lutter il n'y avait pas besoin d'intelligence , comme si pour être porté vers la collaboration ou la transfomation il n'y avait pas nécéssité de réflexion idéologique !

Destiner les travailleurs a la lutte et le parti a l'élaboration du programme voilà qui n'est pas nouveau ...L'émergence de groupes dits révolutionnaires spécialistes affichés de la politique qui prétendent pour cela conduire les masses n'a pas d'autres origines .
bajotierra
 

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede samba » 09 Juin 2009, 19:54

bajotierra a écrit:La première question n'est donc pas de savoir si on a besoin de régles pour conduire une voiture mais bien de savoir si nous avons le besoin d' utiliser des voitures . .

Vis dans un village, comme celui que je connais, à 40 km de la première ville où on peut trouver autre chose qu'un épicier/boulanger et tu auras une réponse rapide et non théorique.
samba
 

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede willio » 09 Juin 2009, 20:07

samba a écrit:Vis dans un village, comme celui que je connais, à 40 km de la première ville où on peut trouver autre chose qu'un épicier/boulanger et tu auras une réponse rapide et non théorique.


Tu ne peux pas penser l'anarchie dans le cadre de la société actuelle sans aboutir à des impasses.
Si les centres de production/distribution étaient plus décentralisés par exemple, ça pourrait changer la donne. Se passer de la voiture est faisable pour peu que le reste soit organisé en fonction. Et s'il reste toujours des exceptions, c'est marginal.
(c'est un peu le principe de l'exception que d'être marginale tu me diras :bourre: )
willio
 

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Berckman » 09 Juin 2009, 20:08

Il est donc toujours pathétique de lire comme ici, des "libertaires" se déclarer pour une période transitoire et ne pas comprendre l'interrelation existant entre les technologies actuelles et le capitalisme . Les technologies actuelles sont le produit idéologique du capitalisme et le capitalisme se perpétue dans leur utilisation .

1/ Je n'ai pas entendu parler de période transitoire. Encore faudrait il la définir, parce que cela renvoit le plus souvent à la stratégie de prise de pouvoir marxiste.
2/ Les technologies actuelles produit idéologique du capitalisme ? Moi j'y vois d'abord le produit du travail humain.
Par ailleurs, ce type d'argument me parait plutôt étrange : si l'on va au bout de ta logique, comme toute la technologie a émergé en contexte capitaliste, est le fruit des relations sociales capitalistes, il faut tout rejetter ? Ben voyons.
Non je pense que le problème n'est pas là, mais relève de l'utilité sociale de la technologie.
Comme le dit la chanson "travail facile ou besogne très dure, n'ont de valeur qu'en leur utilité".
C'est la même chose pour les règles sociales : sont elles utiles pour la collectivité et les individus qui la composent ? C'est sur cette base que se définit le contrat social, qui fonde la libre association.

Je trouve ta réponse pour le coup très urbaine : prétendre règler le problème avant même de le poser. Sur la base d'une expérience de vie dans la capitale. Je doute que ça soit très généralisable.
Pour avoir passer mes jeunes années à la campagne, je peux dire que la bagnole reste un outil d'autonomie pour beaucoup, en terme de déplacement, de ie, d'accès à la culture, etc...

Pour le reste, on peut considérer que "rien n'est étranger au syndicalisme" et donc pas non plus la politique, sans vouloir faire des "syndicats anarchistes", simplement en s'organisant sur des bases plus large pour la lutte que le positionnement spécifique anarchiste (et cela n'a rien à voir avec une "hiérarchisation" du politique et du social, où l'idée spécieuse selon laquelle l'organisation spécifique serait "supérieure" à l'organisation syndicale...).
Berckman
 

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Tuxanar » 09 Juin 2009, 23:21

De toute façon, hors contexte de guerre civile dû aux contre-révolutionnaires, il serait difficile d'abolir toutes les règles existantes dissociables du capitalisme d'un coup. Il faudra que les gens s'éduquent petit à petit et ils décideront au fur et à mesure des règles à supprimer. Le code de la route n'y fera pas exception.
Avatar de l’utilisateur-trice
Tuxanar
 
Messages: 485
Enregistré le: 25 Mai 2009, 21:58

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Pïérô » 10 Juin 2009, 00:28

Bajotierra ne fait pas que déformer les propos ou les contenus, il en invente...
Je ne suis pas forcément "syndicaliste" mais pense qu'il faut militer la où l'on travaille et la où l'on vit, et pas d'un manière complètement sectaire. Je ne suis pas anarcho-syndicaliste, je ne pense pas que le syndicalisme se suffise en lui même, et je pense que cet "anarcho-syndicalisme" que porte bajotierra qui ne réuni que des anarchistes, et très peu d'entres eux, se rapproche plus de la secte politique que du syndicalisme. Pour moi, le syndicat est un outil de lutte mais j'en parle aussi comme un espace politique, parce que tout est politique, et qu'il faut que partout l'on s'approprie le politique et la question du choix et du projet de société. Je ne conçoit pas l'organisation politique comme une avant garde, mais comme un outil utile et nécessaire pour porter ces questions par exemple.

Pour le code de la route, je ne sais pas s'il faut le garder tel qu'il est mais il est sûr qu'il faudra des règles, comme dans d'autres domaines d'ailleurs en société libertaire. L'anarchie ce n'est pas l'absence d'ordre, c'est un autre ordre, une autre forme d'organisation collective, mais c'est bien une forme d'organisation. Et l'organisation s'appuie sur des principes, des méthodes de fonctionnement, des codes...Et même lorqu'il y aura des véhicules non polluants il faudra bien des règles collectives pour circuler en harmonie, parce que l'anarchie c'est l'harmonie pas le chaos.
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Un "code de la route anarchiste" ?

Messagede Polack » 10 Juin 2009, 00:44

je suis tout à fait d'accord, mais ne penses tu pas que ces règles doivent être réduites à leur strict minimum sous peine d'infantiliser les gens ?
Polack
 

PrécédenteSuivante

Retourner vers Débats de société

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 0 invités