http://alternativelibertaire.org/?Des-v ... NT-de-MetzDes vitres pour la CNT Moselle !
La vitrine du local de la CNT à Metz a été vandalisé par des nervis d’extrême droite. L’organisation anarcho-syndicaliste lance un appel à souscription pour financer les réparations.
Les ami.e.s de la CNT Metz ont besoin de nous !
Lundi 23 mars 2015, à 4h30 du matin, le local syndical de l’union des syndicats CNT de Moselle, situé 5 place des Charrons à Metz, a été gravement vandalisé par deux individus équipés d’une masse, tels que les ont décrit les habitantes et les habitants du quartier. La a vitrine du local a été fracassée, le bâtiment recouvert des inscriptions « GUD » [1] et de nombreuses croix celtiques, ne laissant aucune ambiguïté sur le caractère politique et fasciste des faits.
Un lieu d’échange et d’action
On vous plante le décor : le local de la CNT, c’est un bureau/salle de réunion (l’un ne se concevant pas sans l’autre) plus un grand caveau dressé au cœur d’un quartier populaire du centre-ville messin.
Porte (et désormais vitrine) ouverte à tous vents, il dépasse le cadre d’un simple bureau anarcho-syndical. Ouvert quotidiennement, c’est un lieu vivant où se retrouvent syndiquées, sans-abris, sans-papiers, gens du quartier, convaincus, fatiguées ponctuelles de la société capitaliste ou curieux.
Hors des temps d’AG, on y chauffe aussi sa soupe, on se réchauffe d’un café, tout ceci le temps de richissimes échanges. Mensuellement ou plus souvent s’y organisent concerts ou projections-débats...
Des collectifs du paysage associatif local y ont mené leurs rassemblements, à l’instar du comité d’accueil et de soutien aux familles roms de Metz qui y a organisé des réunions d’ampleur permettant la fusion des plans d’action des militant-es et les souhaits des habitantes et des habitants du bidonville, ces efforts de synthèse ayant mené à leur relogement. Un collectif Food Not Bombs y a vu le jour, organisant une zone de gratuité... Entre autres ouvertures et initiatives...
Une zone de liberté
Tant bien que mal et tel un galérien, le local CNT Moselle peut s’enorgueillir d’une totale autonomie par rapport aux financements étatiques, étant loué chez un particulier grâce aux cotisations des adhérents et des adhérentes, ainsi que des petits fruits des concerts (entrées à 1 à 3 euros), lorsque celles-ci suffisent…
Ce foisonnement et cette mixité d’idées en toute liberté font régulièrement grincer les dents des nervis fascistes coutumiers de ces méthodes d’intimidation et d’agression. Mais cela ne suffira pas à museler la solidarité, la convivialité et l’entraide que ce local permet ! Une souscription de soutien a été lancée pour faire face aux dégâts. Alternative libertaire appelle chacune et chacun à participer à la solidarité.
Pour souscrire : https://www.lepotcommun.fr/pot/bn9nip5c
[1] GUD : Groupe Union Défense, un groupuscule d’extrême droite.
http://www.cnt-f.org/loi-travail-poursu ... lutte.htmlLoi Travail : poursuivre le combat, autogérer la lutte
Le 6 avril dernier, les directions de la CGT-FO-FSU-Solidaires-Unef-UNL-FIDL ont appelé à une « journée de grève interprofessionnelle et de manifestations » le 28 avril, dix-neuf jours après la journée de mobilisation du samedi 9 avril.
Comment faire, dans ces conditions, pour que le mouvement ne s’effiloche pas ?
C’est une question dont il faut débattre dans les assemblées générales, les comités de mobilisation, les réunions de quartier ou d’entreprise.
Le mouvement ne doit pas être fractionné, chaque « journée d’action » ne devenant qu’un temps fort préparant le suivant. Ce fractionnement s’oppose à l’enracinement et à l’extension du mouvement. Nous devons soutenir toutes les initiatives qui sortent du cadre, à l’image des Nuits debout ou des coordinations étudiantes et lycéennes.
Alors que les luttes sociales vivent depuis des mois une répression sans précédent, des Goodyear à Air France ou La Poste, en passant par les lycéen-ne-s et étudiant-e-s, la CNT exige l’amnistie des personnes condamnées et dénonce les violences policières.
Comment faire plier l’État et le patronat sans les attaquer réellement là où ça leur fait mal : les entreprises, publiques comme privées ? Notre seule arme, en tant que salarié-e-s, est la grève reconductible.
Organisons-la ! Diffusons des tracts, informons, communiquons, faisons des collages massifs, réunissons-nous dans nos quartiers, sur nos lieux de travail. Mettons en place des caisses de grève pour permettre aux bas salaires de suivre le mouvement. Car le syndicalisme ne devrait pas se couper de ses origines et de ses pratiques de solidarité face à des patron-ne-s et des politiques qui jubilent et continuent leur jeu de massacre en attendant que la loi travail passe, même amendée, pour accroître encore leurs attaques.
La jonction entre les travailleu-ses-rs, chômeu-ses-rs, précaires, étudiant-e-s et lycéen-ne-s est plus que jamais nécessaire. Ne laissons ni les coups de matraque ni les intimidations des policiers et de l’État nous diviser et nous isoler. Nous avons toutes et tous les mêmes intérêts, défendons-les ensemble !
La coordination nationale étudiante appelle à de nouvelles journées de mobilisation contre la loi travail. Elle parle d’auto-organisation en « assemblées générales », car « seul le mouvement saurait se représenter lui-même ». Elle demande « le retrait total et sans négociation de la loi travail, le partage et la réduction du temps de travail, l’arrêt immédiat de la répression policière et des poursuites ainsi que l’immédiate levée de l’état d’urgence ».
Pour la CNT, ces revendications sont les nôtres.
Nous luttons pour l’autogestion, ici et maintenant, pour le partage des richesses et la réduction du temps de travail, dans une perspective de lutte des classes, d’abolition du capitalisme et du salariat.
C’est bien aujourd’hui qu’il faut renforcer le mouvement et favoriser la convergence des luttes.
La CNT appelle à participer à toutes les initiatives qui rassemblent des milliers de personnes dans les rues, comme les Nuits debout ou les AG et actions des intermittent-e-s du spectacle. Nous appelons à rejoindre les étudiant-e-s et les lycéen-ne-s et à faire grève partout où nous le pourrons. Construisons la grève générale reconductible pour la justice sociale et le retrait de la loi travail, contre la loi du fric et des patron-ne-s, les licenciements et la criminalisation des luttes.
Tout ce qui nous réunit et nous permet de lutter ensemble, toute cette contestation émancipatrice exprime une idée majeure : le refus de cogérer une société d’esclaves à la merci de l’État et du patronat.
Pour une société sans classes, ne nous lamentons pas, organisons-nous !
seule la lutte paie !
Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.
C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.
Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.
L’union des syndicats CNT de Lille dénonce et condamne avec force les violences policières, l’inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux.
Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.
L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !
Lille, 20 avril 2016
Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org
bipbip a écrit:La police sacage le local de l’union des syndicats CNT de Lille
Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local suite à la manifestation du 20 avril 2016 contre la loi travail
Le tribunal correctionnel a finalement décidé leur remise en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de manifester. Ils comparaîtront de nouveau le 25 mai prochain. Pendant l'audience, environ 150 personnes se sont rassemblées dans le calme à l'extérieur du Palais de Justice, en guise de soutien, avec des drapeaux de la CNT, mais aussi de la CGT et de SUD. Un important dispositif policier avait été déployé.
LeNouveau a écrit:Gravissime et ça n'a pas l'air d'émouvoir beaucoup les autres syndicats ...
http://www.cnt-f.org/inquietudes-de-la- ... lille.htmlLettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve
Copies adressées à :
Monsieur le Ministre de la justice, Jean-Jacques Urvoas,
Monsieur le Premier ministre, Manuel Valls,
Monsieur le Président de la République, François Hollande
Fait à Metz, le 23 avril 2016
Objet : Inquiétudes de la CNT suite au saccage de ses locaux syndicaux à Lille
Monsieur le Ministre,
Comme vous le savez, ce mercredi 20 avril à Lille, les forces de police ont pénétré dans les locaux de l’Union locale des syndicats CNT, dans le cadre, selon le procureur de la République, d’une procédure de flagrant délit visant à interpeller des individus accusés de violences lors de la manifestation qui s’est déroulée le même jour à Lille contre la loi Travail. Cette intervention, nous vous le rappelons, a suscité notamment le défonçage de la porte de nos locaux syndicaux, le saccage d’une partie de notre matériel syndical, ainsi qu’une fouille approfondie de nos locaux syndicaux.
Si nous condamnons avant tout la violence employée ce jour là par les forces de l’ordre dans le cadre d’une procédure dont la légitimité et la légalité restent à déterminer, les événements survenus ce 20 avril à Lille soulèvent de nombreuses interrogations qui relèvent directement de vos responsabilités au sein du gouvernement.
Tout d’abord, nous vous rappelons avec insistance que c’est bel et bien au sein d’un local syndical, légalement déclaré et constitué, que les forces de l’ordre sont intervenues, constituant ainsi une première en France dans un tel cadre. Nous ne pouvons que considérer le fait de défoncer la porte d’un local pour interpeller deux individus, qui n’ont opposé aucune résistance lors de leur arrestation, comme une volonté politique de réprimer et de terroriser les militants syndicalistes. Nous condamnons donc fermement cette intervention qui s’inscrit dans une longue liste de décisions politiques visant à criminaliser les organisations syndicales, ainsi que le mouvement social dans son ensemble. En effet, après les nombreuses violences policières avérées à l’encontre de manifestants pacifiques opposés à la loi Travail, après les nombreuses interpellations ciblées et condamnations de militants syndicaux ces dernières semaines, la répression à l’encontre des syndicats vient de franchir ce mercredi un nouveau seuil de gravité.
D’autre part, puisqu’il semble utile de vous le préciser, les locaux syndicaux constituent bien des lieux qui appartiennent à des travailleurs exerçant des libertés démocratiques afin de défendre leurs intérêts, matériels et moraux. Par conséquent le saccage du matériel syndical de la CNT par la police nationale constitue bien une dégradation directe et scandaleuse de l’outil autofinancé des salariés, de précaires, de chômeurs, ou encore de retraités, dont la précarité et la légitimité des luttes sociales n’est pas à démontrer.
Pire encore, nous tenons à vous indiquer qu’après l’interpellation des deux individus présumés innocents dans nos locaux, qui n’a duré que quelques instants, les forces de police ont longuement fouillé notre local syndical et cela sans la présence des représentants légaux de l’Union locale des syndicats CNT de Lille et sans témoins. Durant cette fouille, les policiers ont notamment eu accès à des documents confidentiels internes au syndicat ou relevant, entre autres, de procédures prud’homales concernant la défense de salariés face à leurs employeurs. Alors que de telles pratiques semblent bien éloignée de la procédure de flagrant délit invoquée par la procureur de la République de Lille, elles constituent une entrave inadmissible au libre exercice du syndicalisme et à l’indépendance de la justice.
Ainsi, au regard de la gravité de ces éléments et du caractère historique d’une telle intervention dans un contexte social tendu, nous nous interrogeons vivement. Les structures locales de la CNT, comme l’ensemble des organisations syndicales doivent-elles désormais s’inquiéter de voir les forces répressives de l’État pénétrer violemment dans leurs locaux au mépris de toute éthique démocratique ? Doivent-elles s’inquiéter de voir le libre exercice de leur activité et sa légalité être remis en question ? Au-delà, les travailleurs qui font le choix légitime de se syndiquer doivent-ils désormais craindre d’être fichés ou violentés lorsqu’ils se rendent dans les locaux d’une organisation syndicale dont le rôle est de les protéger ?
Quoi qu’il en soit, Monsieur le Ministre, soyez assurés que ni la répression policière, ni l’intimidation des travailleurs syndiqués, ni la criminalisation politique du mouvement social n’ébranleront la détermination de la Confédération nationale du travail à obtenir le retrait total de la loi Travail, à lutter contre la destruction méthodique des acquis sociaux et la précarité, et à obtenir la levée de l’état d’urgence qui favorise indéniablement un climat propice aux violences policières et à la répression du mouvement social dans son ensemble.
Ne doutant pas de votre attachement au respect des valeurs démocratiques et notamment au libre exercice des libertés syndicales, et alors que nous restons dans l’attente d’un positionnement public de votre part vis-à-vis de nos interrogations, veuillez recevoir nos plus sincères salutations anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires.
Pour la Confédération nationale du travail,
pour le Bureau confédéral,
le Secrétaire confédéral,
Aurélien E.
http://www.cnt-f.org/ton-droit-du-trava ... cte-3.htmlTon Droit du Travail vaut bien une Grève Générale ! Acte 3
Depuis le 9 mars, partout à travers le pays, de fortes mobilisations se tiennent pour obtenir le retrait de la loi Travail. Des millions de salarié-e-s, de chômeurs et chômeuses, de précaires, de lycéen-n-e-s, d’étudiant-es sont mobilisé-e-s, descendant massivement dans la rue. Ils et elles prennent les places et se tiennent debout pour libérer la parole, exprimer une nouvelle pratique politique faite de démocratie directe, revendiquer un autre monde : plus de solidarité, de justice sociale, de liberté et d’égalité, de partage et de démocratie. Une volonté collective de sortir de l’exploitation et du capitalisme !
Malgré ses gesticulations, ça gaze pour Gattaz !
Malgré les arrêts de travail, le nombre de plus en plus important de travailleurs et travailleuses rejetant cette politique faîte au seul bénéfice des actionnaires du CAC40 (en cinq ans les profits des entreprises du CAC 40 ont progressé de 35%, soit 411 milliards d’euros !) et des adhérent-e-s du Medef, le gouvernement s’entête à user de la matraque et de la répression : des centaines voire des milliers d’interpellations et de condamnations dans tout l’hexagone, notamment à des peine de la prison ferme. L’exemple des Goodyear n’aura donc pas suffit, la révolte gronde. Le gouvernement gaze pour Gattaz !
Parce que nous valons mieux que ça !
Pour la CNT, il ne doit s’agir que d’un début et seule la grève reconductible permettra de gagner sur nos revendications : retrait de la loi travail, amnistie civile et pénale pour les militant-e-s du mouvement social, augmentation des salaires, amélioration des conditions et baisse du temps de travail, levée de l’état d’urgence, elles sont nombreuses ! Tout comme sont nombreux les innombrables cadeaux fait au patronat : plus de 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales, et 35 milliards d’euros dans les poches du patronat avec le pacte de responsabilité (affaiblissant ainsi les caisses de sécu, de retraites, de chômage....Même compensée par des versements par l’État, le manque à gagner est de 3 milliard d’euros), destruction de l’Hôpital public avec 22 000 suppressions de postes programmés, réforme mortifère de l’assurance chômage, vote des députés FN, LR et PS en faveur du secret des affaires au Parlement européen, scandale Panama Papers et fraude fiscale massive (pendant que les révolté-e-s finissent en taule), intervention armée un peu partout sur la planète (Dassault et Lagardère se régalent pendant que les peuples crèvent la dalle ou par balle), n’en jetons plus, la coupe est pleine : elle déborde même si on ajoute la montée de l’extrême droite et l’alignement gouvernemental sur ses thèses les plus nauséabondes notamment en matière sécuritaire ; comme le dit si bien Frédéric Lordon, il s’agit de lutter contre la Loi El Khomri et son Monde et là grève générale est le seul moyen pour se faire !
La grève reconductible ? Oui c’est possible ! Elle est même indispensable !
La CNT appelle ses syndicats et sections syndicales à tisser des liens directs avec les organisations syndicales s’inscrivant dans la lutte sociale pour le retrait de la loi EL KHOMRI et à initier des assemblées générales d’entreprises ou de branches partout où cela sera possible afin d’organiser la reconduction de la grève dès le 29 avril.
La CNT appelle à la convergence des luttes !
LA CNT
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