Les Alternatifs (2013-2014)

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Messagede Nico37 » 26 Avr 2013, 01:43

Communiqué de la commission LGBTI 20 avril 2013

Les Alternatifs condamnent les actes répétés de violence en lien avec le projet de loi autorisant le mariage pour tous, ainsi que les faux arguments qui en sont à l’origine.

Depuis le début des échanges entourant le projet de loi, on assiste à une escalade de la violence, verbale, stigmatisant les « lesb, gay, trans » et physique, s’en prenant aux manifestants contre les « anti- » mariage et plus récemment à un bar gay à Lille. Cette violence n’est pas nouvelle, mais à présent, alors qu’elle a fait son entrée à l’assemblée nationale, une partie de la population la revendique comme « légitime », au moment où l’UMP et le FN instrumentalisent le débat et la mobilisation des catholiques extrémistes pour attirer les faveurs d’une partie de l’électorat.

Les meneurs des « manifs anti-mariage » sont les premiers responsables, poussant leur sentiment d’impunité jusqu’à déclarer : « Hollande veut du sang, il en aura ! » Les manifestants qui les suivent donnent une ampleur répréhensible à leur logique guerrière. On n’ose imaginer le sort réservé à un enfant homosexuel né dans ces familles qui se pensent respectables ! François Hollande dénonce les actes "homophobes" et "violents" commis par des opposants au mariage homosexuel.

Les Alternatifs estiment que le mouvement d’opposition à l’égalité des droits en France est coupable et doit être stoppé !
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Messagede Nico37 » 26 Avr 2013, 22:03

Le gouvernement contre l’amnistie des syndicalistes traînés en justice lors des mouvements sociaux

Le ministre des Relations avec le Parlement, M. Vidalies, vient d’annoncer que le gouvernement n’était pas favorable à l'amnistie des syndicalistes traînés en justice lors de mouvements sociaux. En clair, que le gouvernement ne soutiendra pas au Parlement le projet de loi, voté en première lecture au Sénat, qui amnistiait a minima les syndicalistes poursuivis le plus souvent pour s’être mobilisés contre des plans de licenciement et des provocations patronales.

Cette déclaration abjecte sera allée droit au cœur d’un MEDEF qui n’avait pas ménagé ses critiques après le vote du Sénat. Et de l’UMP.

Les Alternatifs 44 considèrent que cette décision gouvernementale, ahurissante pour un gouvernement qui ose encore se réclamer de gauche, non seulement tourne le dos à ses propres engagements mais s’inscrit explicitement dans la lignée sarkozyste de la criminalisation de l’action syndicale.

Les Alternatifs 44 en appellent aux parlementaires socialistes et Europe écologie Les Verts pour qu’ils refusent cet énième tournant pro-patronal du gouvernement Ayrault et votent la loi d’amnistie.
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Messagede Nico37 » 29 Avr 2013, 02:44

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Messagede Nico37 » 30 Avr 2013, 17:03

Après le vote de la loi pour le mariage et l'adoption pour tous, communiqué de la commission LGBTI des Alternatifs

Les Alternatifs se réjouissent du vote, par l’assemblée nationale, de la loi pour le mariage et l’adoption pour tous, ce malgré les manifestations des opposants qui ont engendré des actes d’une rare violence envers les homosexuels. On regrette toutefois le recul sur la procréation médicalement assistée qui, dans les premiers projets de loi, devait être autorisée pour toutes les femmes.

Les Alternatifs souhaitent que la saisine du conseil constitutionnel ne mène pas à la remise en question de la loi telle que votée. La France est le 14ème pays au monde et 9ème pays européen à accepter le mariage pour tous. Nous continuerons à nous battre pour faire valoir les droits humains, en particulier dans les pays où les lois sont ouvertement homophobes, afin que l’homosexualité soit universellement décriminalisée et dépénalisée. Nous apporterons aussi notre soutien actif aux associations et mouvements qui luttent pour l’égalité : mariage et adoption partout dans le monde ! Nous continuerons à promouvoir les droits des LGBTI en France afin que toutes les revendications qui font consensus parmi les associations trouvent une issue favorable.
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Messagede Nico37 » 02 Mai 2013, 18:34

POUR UNE REDUCTION MASSIVE DU TEMPS DE TRAVAIL,tou-te-s à ALBI, 10h30 Place du VIGAN, le 1er MAI 2013

L’ensemble des salarié-e-s vient de subir un véritable coup de poignard dans le dos avec l’adoption, par une majorité parlementaire qui se prétend « de gauche » de l’accord interprofessionnel sur la précarisation du travail.
Alors que le chômage de masse ne cesse d’empirer, que la précarité augmente en même temps que s’aggrave la précarisation du travail, ces mesures cet accord censé « lutter contre » ( ?) ne fera qu’accentuer cette tendance lourde, en cassant le Code du Travail, en accentuant la flexibilité de l’emploi, en rendant les salarié-e-s encore plus corvéables pour un patronat dont les profits ne cessent d’augmenter
Plus que jamais, d’autres solutions que celles traduisant les desiderata du MEDEF s’imposent.
Elles passent, entre autres, par l’interdiction des licenciements, par l’aide à la reprise des entreprises par leurs salarié-e-s. Elles passent aussi par la mise en place d’une Sécurité Sociale Professionnelle et d’un Revenu Social d’existence. Elles passent d’abord par une Réduction massive du Temps de Travail

Seule la réduction massive du temps de travail (RTT) peut permettre de créer des centaines de milliers d’emplois…Mais à certaines conditions, oubliées par les lois Aubry : donner à la RTT un caractère massif et généralisé (30h par semaine), créer les embauches correspondantes, sans diminuer les salaires, et sous le contrôle des salarié-e-s.

La RTT, c’est aussi la seule mesure à la fois sociale et écologique, féministe et citoyenne car elle permet
- de libérer du temps pour la démocratie active, la vie associative, citoyenne et politique, pour la culture et l’épanouissement personnel et collectif.-de partager entre hommes et femmes les tâches ménagères et éducatives.
- de diminuer la place du travail dans la vie et de poser les bonnes questions, plutôt que de subir la société de consommation : que produire, pour quoi, par qui et dans quelles conditions ?

Pour réclamer les mesures politiques allant dans ce sens, Les Alternatifs du Tarn appellent la population du Tarn à participer massivement à la manifestation

Mercredi 1er mai, 10h30 Place du Vigan à Albi
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Messagede Nico37 » 03 Mai 2013, 21:25

Brèves, insuffisantes remarques sur « La règle verte ». Pour l’éco-socialisme

Notre camarade Alain VERONESE interroge ici un “oubli” majeur des interventions de Jean Luc MELENCHON : la Réduction (féroce) du Temps de Travail. Il s’agit d’un axe essentiel de notre projet “Rouge et Vert”

Il s’agit de la compilation de diverses interventions de Jean-Luc Mélenchon (salon Marjolaine, meetings de campagne électorale, Forum alternatif de l’eau, blog…).

Le co-président du Parti de Gauche, est depuis longtemps un professionnel de la politique, il connaît la musique et sait tourner la rhétorique en fonction de l’auditoire. La séduction pour être efficace se doit d’aligner les formules dont l’interprétation est laissée aux auditeurs. Il faut lire attentivement pour saisir que le Smic à 1 700 euros, entrainera une hausse généralisée des salaires,… ce dans une logique de décroissance sélective, en certains secteurs (la publicité, l’armement). Pourtant, le Rafale est une réussite technique, dont on peut être fier… Les automobiles seront écolos sous la VI ième République, le nucléaire devrait être choisi ou refuser par référendum (contrairement aux prévisions de l’auteur, la fusion du cœur des centrales de Fukushima, n’a pas – pas encore – eu lieu).

Une agriculture de qualité exige la reconversion (ou la formation) de nouveaux agriculteurs (plutôt « bios »), les propositions de la confédération paysanne, et le scénario « Négawatt » peuvent permette de créer un million d’emplois. Mélenchon place dans la formation professionnelle beaucoup d’espoirs, le chômage n’est pourtant pas principalement dû au manque de formations des demandeurs d’emplois…

La vraie question, la réforme radicale (qui induit une rupture culturelle avec le productivisme mental, intériorisé…), à savoir : la réduction (féroce) du temps de travail est systématiquement « oubliée », occultée. C’est grave. Ce qui est oublié est, dans tous les cas sans exception le plus important (S. Freud). Dans un n° récent de « La vie est à nous », à la question de Paul Ariès : « vous ne parle pas beaucoup de la réduction du temps de travail ? » En esquivant, mais prolixe, Mélenchon de faire valoir que la revendication du maintien des 35 h effectives et de la retraite à 60 ans, c’est une réduction du temps de travail et à l’échelle de la vie… Insuffisant, nettement, dangereusement, mollement réformiste. Une mauvaise mesure, au mauvais moment augure du pire. Avec plus de 5 millions de chômeurs, pour une population active de 28 millions, le travail, les revenus doivent être impérativement partagés, la croissance constante de « l’armée industrielle de réserve » est lourde de dangers. (1).

La curiosité philosophique (réelle) de Mélenchon devrait le mener à lire ou relire H. Arendt : « Nous nous dirigeons vers une société de travailleurs sans travail. On ne peut rien imaginer de pire ». André Gorz, a semble-t-il forte réputation chez certaines personnalités du Parti de Gauche (I. Illich, également), plus difficile à faire passer dans la composite culture du Front de Gauche, où certains croient encore aux vertus salvatrices de la croissance (absente autant qu’impossible et non souhaitable). Nonobstant, avec un peu de fermeté stoïcienne (l’antique philosophie préférée de Mélenchon qui cite Sénèque), la bataille idéologique vaut d’être menée, elle sera rude, mais c’est un préalable à toute « planification écologique ». Car, « il n’y a pas de vent favorable, pour qui ne sait où il va ».

C’est une citation d’un stoïcien modeste : Epictète, qui fut esclave avant d’être maître à penser d’un empereur, Marc Aurèle.

1 – En Italie, la mouvement 5 étoiles, par la voix de son leader Deppe Grillo (un populiste spaghettis), revendique la semaine de 20 h. En Allemagne, une association d’économistes plaide pour le semaine de 32 h immédiate…
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Messagede Nico37 » 11 Mai 2013, 16:03

Avec « les alternatifs » un détour vers Mali et l’opération Serval (Alternatifs 07)

Le 6 mai, dans le nouvel lieu culturel de la ville au quartier des Oliviers, une quarantaine de personnes ont participé au débat, animé par Raphaël Granvaud, autour de l’intervention française au Mali….

Ce membre de l'association SURVIE spécialiste des questions africaines et de la présence militaire française en Afrique, après un exposé très dense des évènements, a répondu aux questions que se pose l’opinion publique et que les participants ont relayées dans la salle. Pourquoi une guerre sans images ? Pourquoi une intervention commencée avant même sa déclaration officielle ? Pourquoi une autorisation par l’ONU entachée d’irrégularités ? Pourquoi l’annoncer de courte durée… puis la prolonger à la quasi -unanimité de l’UMP-PS ? Pourquoi étouffer les voix de démocrates maliens qui s’élèvent contre la présence durable sur leur sol d’armées africaines et française, accompagnée d’un embargo qui plombe le pays? Pourquoi refuser un visa à une personnalité aussi emblématique qu’Aminata Traoré, l’ancienne ministre malienne de la Culture ? Pourquoi cacher, à l’opinion publique, les immenses ressources minières (gaz, pétrole, or, uranium, etc.) qui pourraient être les vraies raisons de l’intervention.

Raphaël Granvaud avec une parfaite maitrise de tous ces aspects, a brillamment conduit et étayé ce débat sur une intervention qui pose plus de problèmes qu’elle n’en résout et nous laisse inquiets sur le grand écart entre la réalité des objectifs et leur habillage médiatique.
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Messagede Nico37 » 19 Mai 2013, 10:33

Notre Dame des Landes encerclée, … et bientôt… libérée.

Avec une participation massive de 40 000 personnes à la chaîne humaine pour enterrer le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, le rapport de force est renforcé pour dire au gouvernement et à AGO-Vinci : arrêtez les frais. Les conclusions des rapports de la "commission du dialogue", du "collège d’experts scientifiques" et de la "mission d’expertise de l’impact sur l’agriculture", étrillent les espoirs des promoteurs du projet. Ceux-ci croyaient pouvoir continuer à tromper les citoyens mais ils doivent désormais répondre à toutes les questions posées.

Les « grands élus présidents des collectivités territoriales » impliqués dans le projet croyaient que la légitimité des délibérations imposées à leur majorité fidèle serait reconnue. Cette légitimité tant recherchée ne vaut que par la sincérité des débats.

Cette sincérité a été trompée par les bases faussées des dossiers. Il est donc temps maintenant de remettre à plat le projet et d’annuler la DUP.

La situation politique ne montre pas beaucoup de réponses positives du gouvernement aux espoirs des femmes et des hommes en des changements, maintenant. L’image déplorable des « affaires » et les renoncements aux promesses invitent le pouvoir à se ressaisir : une attitude responsable sur ce dossier de Notre Dame des Landes donnerait un signe d’humilité et de lucidité. Les socialistes au pouvoir le veulent-ils ?

Pour les Alternatifs, le calme retrouvé depuis l’opération Cesar ne doit pas déboucher sur une nouvelle offensive des promoteurs du transfert de l’aéroport de Nantes nous présentant un projet, version allégée, une fois passées les échéances électorales de 2014, municipales et Européennes.

Le projet doit être abandonné, maintenant !

Notre Dame des Landes, plus que jamais culture de résistance !
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Messagede Nico37 » 29 Mai 2013, 17:22

Les Alternatifs et les municipales de 2014 - Résolution de la coordination générale du 26 mai 2013


François Hollande a été élu Président de la République en mai 2012 avec le slogan: "Le changement, c'est maintenant !". Mais en ce qui concerne, entre autres, les collectivités locales, c'est la continuité avec les politiques inscrites dans la logique du libéralisme économique européen. L'austérité a été maintenue et même aggravée, asséchant les ressources des communes et des intercommunalités et creusant toujours plus le fossé entre une minorité de privilégiés et la majorité de la population dont les conditions et milieux de vie se dégradent (dans des domaines essentiels comme l'habitat, les Services Publics ou l'aménagement et l'environnement).

Le poids de l’intercommunalité, sous sa forme actuelle, dans la gestion et l’aménagement des territoires s'accroiît, avec en particulier l’extension de transferts de compétences ; les citoyens sont de plus en plus éloignés des décisions qui les concernent. De "grands projets inutiles" sont imposés contre l'avis des populations, dégradant les milieux et distrayant des ressources pour des projets économiquement et socialement utiles.

Les nouvelles lois de décentralisation ne remettent pas en cause la mise en concurrence des territoires et s’accompagnent de transferts importants de charges et donc de fiscalité.


Nos candidats-tes veulent contribuer dans une démocratie active à la construction du projet de leur collectivité locale C'est un mouvement de résistance et d'alternative qu'il s'agit de créer et de développer dans la durée pour faire de la commune et de l'intercommunalité des lieux privilégiés d'appropriation citoyenne et populaire du débat et de la décision politiques, et un point d'appui pour les luttes (re/municipalisation du service de l'eau, services publics de proximité ...)

Autogestionnaires, nous considérons que la démocratie est l'affaire de tous et toutes à tous les niveaux (du quartier ou du village jusqu'à la métropole et la région). Le système actuel de démocratie représentative est en crise. Il est souvent réduite à son expression minimale, le droit d'aller voter tous les six ans. Notre réponse passe par une pratique de débats constants et l'existence de contre-pouvoirs.

Ecologistes, nous voulons un aménagement des territoires équilibré, un cadre de vie de qualité, la préservation des ressources naturelles, de la biodiversité, du patrimoine commun (l'espace, l'eau, l'air... ). Nous voulons mettre en place la transition énergétique et la conversion écologique de la société.

Féministes et altermondialistes nous agissons pour l'égalité entre femmes et hommes, Français et étrangers. Le féminisme est consubstantiel au projet des Alternatifs. Il irrigue nécessairement chaque activité que nous menons. La mixité, la parité, l’égal accès aux responsabilités sont pour nous incontournables.

Solidaires, nous appliquons le principe: "chacun contribue selon ses moyens et reçoit selon ses besoins" dans toute politique sociale, sportive, culturelle... et nous défendons l'égalité d'accès aux services publics.

Ces propositions s'appuient sur des expérimentations citoyennes ou des réalisations alternatives, de nombreuses collectivités à l’étranger, et sur l'expérience des militant-e-s et des élu-e-s autogestionnaires.

Nous nous situons dans la perspective d’un projet alternatif de société : penser global et changer local : oui ça vaut la peine, avec le plus grand nombre, de se mettre en mouvement ici et maintenant !

La situation politique appelle lucidité et détermination : la pression néo libérale s'accroit à l'échelle de l'Europe, les reculs du gouvernement face à cette pression confortent la tentative de l'extrême droite de capter la colère populaire, le désespoir social peut conduire à une abstention de masse. Il est indispensable que se rassemble et agisse une gauche de transformation sociale et écologique large, en lien et en dialogue avec les mobilisations et alternatives locales, une gauche pour
- une démocratie active
- la conversion écologique de la société
- les solidarités sociales et territoriales
- le vivre ensemble et les solidarités altermondialistes.

Les Alternatifs, à travers leur Charte Municipale, apporteront leur contribution à ce rassemblement.

L'orientation des Alternatifs

Les Alternatifs jugent indispensable la présence aux Municipales d'une gauche de transformation à gauche du PS et en alternative à sa politique d'austérité. Leur démarche s'inscrit dans une dynamique citoyenne qui ne peut se réduire aux accords entre organisations. La mise en oeuvre de cette orientation est du ressort des groupes locaux des Alternatifs conformément à notre vision autogestionnaire.

Au premier tour, les Alternatifs agiront pour :
- la présentation de listes larges de la gauche de transformation sociale et écologique à gauche du PS et en alternative à sa politique et pour faire barrage à la droite et à l'extrême droite.
La construction du projet puis des listes passera par échanges entre organisations politiques, mais aussi avec les mIlitant-e-s d'associations, syndicats, collectifs citoyens et auto-organisés porteurs d'alternatives concrètes.
Nous voulons contribuer au rassemblement de toutes les forces du Front de Gauche, et, au-delà, rechercher la participation de courants écolo-décroissants, d'extrême gauche (NPA), de la gauche d'EELV ou du PS... Nous souhaitons aussi contribuer par et dans cette démarche à la convergence des courants de gauche alternative.

Au deuxième tour, les Alternatifs :
- Appelleront à faire barrage à la droite et l'extrême droite
- Défendront une fusion démocratique respectant les votes de premier tour
- Refuseront de cautionner des politiques de régression sociale et écologique
- La participation ou non aux exécutifs locaux est du ressort de chaque composante politique des listes.
- Pour leur part, Les Alternatifs ne participeront pas aux exécutifs dirigés par le PS sauf à obtenir la garantie de leur indépendance.
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Messagede Nico37 » 31 Mai 2013, 21:31

Le processus de convergence vers une nouvelle force politique progresse - Résolution de la coordination générale des Alternatifs

I - Un processus de convergence dans une étape décisive

En 2013 Initié début 2012 par l'appel «Ce monde n'a aucun sens, inventons-en un autre » puis par la convergence de plusieurs organisations politiques, le processus de regroupement de la gauche alternative à l'échelle nationale est en marche. Ce processus s'appuie sur deux démarches complémentaires toutes les deux indispensables : l'impulsion partagée par des militant-e-s d'organisations et de mouvements sociaux et altermondialistes d'une part, l'engagement d'organisations politiques d'autre part.

Elles sont toutes les deux indispensables car :
- l'engagement des organisations politiques est indispensable pour mettre fin à l'émiettement et construire une nouvelle force politique commune. Le processus de convergence doit en effet s'enrichir des apports théoriques et des enracinements militants de chaque organisation ou courant.
- la participation au processus, dès le départ, de militantes et militants de mouvements sociaux et altermondialistes est tout aussi indispensable pour construire une force politique large rompant avec des formes politiques à l'ancienne et une cartellisation étriquée.

Elle sera une concrétisation du refus de la logique de subordination du mouvement social à la sphère politique.

Malgré des tensions inévitables, le pari de la complémentarité contre la concurrence ou la mise à l'écart s'est révélé positif, et les Alternatifs -d'autres aussi- s'y sont employés de manière constante. C'est l'un des éléments du mandat donné par le congrès de 2012 et les coordinations qui ont suivi aux représentant-e-s des Alternatifs dans le processus.

Celui-ci a connu trois étapes en 2012 :
- le lancement de l'appel.
- le rapprochement FASE-CA-GA-GU à l'automne avec la déclaration commune puis la publication du bulletin « Trait d'union ».
- la décision du congrès des Alternatifs de participation au Front de Gauche.

La seconde étape a été facilitée par la décision très rapide, durant l'été 2012, prise par la Gauche Anticapitaliste de rejoindre le Front de Gauche, et par l'engagement prudent de Gauche Unitaire dans ce processus. Désormais, toutes les organisations étant partie prenante du Front de Gauche, un élément de division objectif entre-elles a été levé. Pour autant toutes les différences d'appréciation sur le Front de Gauche et sur le processus lui-même n'ont pas été réglées. Toutefois, cela a permis une accélération de la troisième étape.

Les deux premières réunions nationales « Tous ensemble » (appellation commune décidée au printemps 2012) de juillet et octobre 2012 avaient révélé des hésitations et des divergences, moins sur la conjoncture globale que sur la démarche de convergence à engager -nouvelle force politique ou simple courant d'idées interne au Front de Gauche.

Un pas en avant décisif a été franchi lors de la réunion nationale « Tous ensemble/Trait d'union » du 19 janvier dernier : le cap a été mis clairement sur le projet de construction d'une nouvelle force politique. Et ce projet a été confirmé par les débats de la dernière réunion nationale du 20 avril. On peut donc considérer qu'une quatrième étape a commencé en 2013.

Pour les Alternatifs, il s'agit d'une avancée importante par rapport à l'objectif affiché depuis plusieurs congrès de constitution d'une nouvelle force politique rouge/verte/violette combinée à notre inscription dans un cadre plus large d'alliance de la gauche de transformation sociale et écologique.

II. Questions sur le processus en cours

Pour autant, des questions demeurent posées, à un double niveau, celui de l'alliance large comme celui de la nouvelle force politique :

II/1 le Front de Gauche

Le Front de Gauche, s'il est un cadre majeur pour une alliance large, ne la constitue pas pour autant complètement : Il s'inscrit dans un processus européen, mais qui prend des formes différenciées.
En Allemagne, Die Linke est essentiellement structurée autour de courants sociaux-démocrates de gauche et post-communistes. En Grèce ou au Portugal coexistent des partis fortement identitaires se réclamant de la tradition communiste, et des forces alternatives à l'origine composites mais tendant à s'unifier, Syriza et le Bloco de Esquerda.

Le Front de Gauche français regroupe un plus large éventail de force, avec deux organisations majeures, le PCF et le PG, qui s'enracinent dans une histoire longue de la gauche française, ainsi que des courants se réclamant de l'écologie et de l'autogestion ou/et issus de la tradition marxiste révolutionnaire ou alter-communiste : nous agissons pour le rassemblement de ces courants.

Des questions se posent sur certaines limites que connaît le Front de Gauche actuellement : Tout d'abord, des limites demeurent dans son programme encore basé implicitement sur « L'Humain d'abord ». Ainsi, même si le contenu de ses derniers textes de références est globalement correct avec l'objectif de droits nouveaux des salarié-e-s dans les entreprises et de reprise de l'outil de travail par celles/ceux-ci, des questions clés sont sous-estimées ou restent encore en débat : sortie du nucléaire, refus des grands projets inutiles et imposés, importance de la RTT, de la précarisation ou encore de l'expérimentation autogestionnaire au-delà du monde du travail.

De même, des limites demeurent dans le fonctionnement d'un Front de Gauche encore trop cartellisé avec des difficultés à mettre en œuvre une véritable démarche citoyenne qui lui fasse passer un cap politique.

Enfin, si l'objectif du Front de Gauche de trouver des alliances du côté de nouveaux courants de gauche ou écologistes est juste, une partie de l'écologie et de la gauche radicale (NPA et libertaires notamment) restés à l'extérieur du Front de Gauche est peu prise en compte dans une perspective d'élargissement.

Nous visons donc à la fois :
- une progression politique d'ensemble, un élargissement et un enracinement social plus forts du Front de Gauche.
- la convergence en son sein des courants engagés dans le processus « Trait d'Union/Tous ensemble » pour construire une nouvelle force politique à part entière.

II/2 La nouvelle force

La nouvelle force politique n'est pas clairement identifiée par une partie des organisations comme une force de gauche alternative (notamment du côté de GU, où se poursuit le débat sur la perspective même d'une nouvelle force). Cette difficulté est réelle malgré la convergence affichée du social et de l'écologie, d'une même analyse globale et systémique du capitalisme -auquel un projet rouge à l'ancienne serait incapable de répondre-, et de la nécessité d'un fonctionnement ouvert, pluraliste et démocratique différent des partis traditionnels.

L'enjeu est majeur de ne pas construire cette nouvelle force autour d'une "culture dominante" ce qui ne répondrait pas aux tâches de l'heure. La radicalité et l'ouverture à la nouvelle culture politique représentée par l'altermondialisme ou leS Indigné-e-s sont indispensables à l'émergence d'une nouvelle force.

Une autre difficulté réside dans le fait que pour beaucoup d'organisations -mais pas pour les Alternatifs- le cadre du FdG apparaît comme l'unique lieu de polarisation à gauche du PS, ce qui tend à sous-estimer, au-delà de l'investissement dans le FdG, la nécessité d'une ouverture aussi à l'extérieur de ce périmètre en termes d'initiatives, de contacts et d'unité d'action la plus large.

Pour autant, l'aspect positif de l'étape en cours l'emporte, d'autant plus que la méthode de travail adoptée lors de la réunion nationale du 20 avril porte ses fruits : elle permet la mise en commun de textes des différentes organisations pour faire consensus autant que faire se peut, elle rend possible les travaux d'écriture collective par thèmes brassant l'apport de militant-e-s des diverses organisations et celui des animateurs et animatrices des mouvements sociaux et altermondialistes, ce à quoi nous tenons particulièrement.

III. Quel enjeu immédiat pour le processus de convergence ?

L'enjeu immédiat est la réussite du prochain rendez-vous : celui de la rencontre nationale du 15 juin à Paris. Le but n'est pas celui d'une nouvelle réunion nationale de type réunion de travail au format comparable (quelques dizaines de participant-e-s, en forte majorité de la région parisienne hormis la délégation des Alternatifs) à celui des précédentes réunions, mais d'une rencontre plus large de personnes représentatives du processus en cours.

Une coordination souple fonctionne d'ores-et-déjà à l'échelle nationale mais aussi dans une trentaine de départements dans lesquels se sont regroupé-e-s les membres et proches des diverses organisations existantes, et des militant-e-s sans appartenance politique. Ces expériences et ce qu'il se passe « en bas » constituent des éléments décisifs de la réussite et de l'ancrage du processus. Dans quelques départements, le regroupement a pris la dénomination de Gauche Alternative.

Réussir le rendez-vous du 15 juin, c'est précisément le préparer dès maintenant dans les régions et les départements avec le plus grand nombre, notamment sur la base des textes préparés depuis plusieurs semaines, et qui doivent contribuer à un large débat, pour que chacun-e de celles et de ceux qui se sentent partie prenante du processus puisse se l'approprier, en débattre à l'échelle locale, construire une orientation partagée, et participer à la rencontre nationale du 15 juin.

L'enjeu est clair : franchir un palier et ouvrir immédiatement et davantage encore le processus au-delà des organisations, même si celles-ci doivent pleinement jouer leur rôle.

Les Alternatifs s'investissent sans réserve pour la réussite de ce rendez-vous et de ce processus pour la création d'une nouvelle force politique, en étant pleinement conscients que cette nouvelle force ne sera pas un élargissement des Alternatifs ou de toute autre organisation partie prenante.

Pour rassembler largement, elle devra combiner sur un pied d'égalité la participation active de toutes et tous, membre ou non de formation politique, de collectifs unitaires dans les villes ou les départements, et des organisations et courants politiques .

Pour leur part, dans ce processus, Les Alternatifs porteront la perspective d'un parti-mouvement.

Lors de leur congrès de novembre 2013, Les Alternatifs se prononceront sur ce processus au regard des orientations adoptées lors du congrès extraordinaire de 2012. Si il leur paraît positif, ils investiront pleinement leur patrimoine politique et militant dans la constitution de cette nouvelle force selon des modalités dont ils discuteront largement en leur sein, intégrant notamment la possibilité pour les organisations de s'y maintenir de manière transitoire en tant que telles, si elles le souhaitent.

La situation globale à l'échelle nationale et européenne demeure extrêmement préoccupante et la crise s'approfondit dans tous les domaines : une alternative est nécessaire à une échelle de masse. C'est en ayant ce contexte à l'esprit que nous mesurons les avancées importantes de ces derniers mois, et abordons les prochaines échéances avec vigilance mais aussi avec confiance et détermination.
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Messagede Nico37 » 01 Juin 2013, 13:51

Municipales à Nantes et conditions de l'union

L’annonce de la candidature de Johanna Rolland à la mairie de Nantes a coïncidé ce mercredi avec l’annonce des recommandations de la Commission européenne à la France. Cette coïncidence n’est évidemment pas du fait de la dirigeante socialiste nantaise, mais les questions politiques qu’elle pose déterminent largement la possibilité d’une liste de gauche rassemblée pour les prochaines municipales à Nantes.  

Car seules deux attitudes sont possibles : assumer l’austérité et les potions libérales exigées par la Commission européenne, comme le fait le gouvernement Ayrault, ou les combattre. 
Pour les Alternatifs, la première hypothèse serait clairement un casus belli. La seconde, une condition nécessaire de l’union.
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Messagede Nico37 » 02 Juin 2013, 21:24

Municipales à Nantes : les Alternatifs pour une liste de la gauche de transformation sociale et écologique à gauche du PS

La présence, à titre personnel, de notre amie Louisette Guibert lors de la déclaration de candidature de Johanna Rolland, (Ouest-France et Presse Océan du 30 mai) n’engage en rien les Alternatifs. 

Pour les municipales de 2014, les Alternatifs ont décidé de « travailler à la présence d’une liste de la gauche de transformation sociale et écologique à gauche du PS et en alternative à sa politique d’austérité et pour faire barrage à la droite et à l’extrême-droite ». 

Membres du Front de Gauche, les Alternatifs entendent contribuer à la présence au 1er tour à Nantes d’une liste rassemblant toutes les forces du Front de Gauche, et, au-delà, à rechercher la participation des partis et courants de la gauche écologique et anticapitaliste.
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Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 03 Juin 2013, 10:44

Explosion du chômage en Loire Atlantique : 1800 chômeurs de plus en avril. 59 310 chômeurs officiels dans le département et 98 500 demandeurs d’emplois

Nationalement comme localement, le chômage poursuit son envolée. Pour le seul mois d’avril, sa progression officielle a été de 1,2% en France (1326 nouveaux chômeurs chaque jour !) et de 3,1% dans le département. Sans surprise, ce sont les jeunes et les plus de 50 ans qui en sont les principales victimes. En ajoutant les catégories B et C, c’est dire des salarié-e-s ayant eu une activité très restreinte au cours du mois et recherchant un travail susceptible de leur permettre de vivre décemment, le nombre officiel des demandeurs d’emplois dans le département dépasse les 98500.

Cette explosion du chômage, dans le département +15,9% en un an, est le plus explicite et le terrible des bilans pour le PS qui, depuis cette date, détient tous les leviers politiques : Présidence de la République, Gouvernement, Parlement, Sénat, Région, Département, Métropoles.

En adhérant aux diktats du libéralisme – « baisser le coût du travail », « améliorer la compétitivité des entreprises », « réduire les déficits publics » - le gouvernement socialiste s’enferre et nourrit chaque jour davantage dans une crise sociale effrayante.

Avec ses partenaires du Front de gauche, les Alternatifs en appellent à une toute autre politique : refuser l’austérité en augmentant le pouvoir d’achat, interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices, accorder au Comité d’entreprise un droit de veto sur les licenciements, arrêter les suppressions d’emplois dans les services publics et embaucher massivement dans ceux où les manques d’effectifs sont criants, dans la santé notamment, lancer une vraie réforme fiscale condition première de l’indispensable partage des richesses.

C’est ce que nous défendront samedi 1er juin lors du rassemblement contre l’austérité à 15h Place du Change à Nantes.
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Re: Les Alternatifs

Messagede altersocial » 03 Juin 2013, 17:37

Université d’été 2013 des Alternatifs

du mercredi 21 au samedi 24 août 2013

L’université se déroule à Beaulieu, en peine campagne au pied du massif du Vercors, entre Valence et Grenoble. Le lien avec des producteurs locaux est prioritaire pour les repas.

L’hébergement sera possible sous trois formes :

camping
gîtes ruraux confortables
hôtel

Tarifs

pour 4 nuitées/ 4 petits déjeuner et 7 repas

Hôtel ou chambre individuelle en gîte rural 320 euros (personnes imposables)

Hébergement collectif confortable en gîte rural 220 euros (personnes imposables)

Camping (matériel non fourni) 100 euros

Tarifs solidaires

Personnes non imposables 70 euros

Hors minima sociaux 40 euros

Une journée (une nuit, petit déjeuner, 2 repas

Hébergement collectif confortable en gîte rural

90 euros (personnes imposables) Chèques : A.F. Alternatifs

LE PROGRAMME (état 26 mai)

Le programme n’est pas encore entièrement finalisé, de nombreux/ses invitéEs confirment leur présence.

Un programme définitif sera diffusé à la fin du mois de juin, mais, dès à présent, voici le premier canevas, encore incomplet, des assemblées plénières et ateliers

MERCREDI 21 AOUT

13h Accueil

15h REVOLUTION LONGUE QUELLE TRANSITION

16h15 pause

16h30 Ateliers

parti, mouvement
autogestion, de la Yougoslavie aux Balkans
les questions économiques dans la transition

19h30 Dîner

20h30 Film Lip échange avec Charles Pïaget

JEUDI 22 AOUT

9h30-11h CONSTRUIRE L’AUTOGESTION DANS LES ENTREPRISES

11h pause

11h15-12h45 ateliers

transition économique : le cas des transports
autogérer les nationalisations : travail sur un cas concret
mobilisation et autoorganisation des chômeurs/ses et précaires

13h déjeuner

14h30-16h TERRITOIRES EN TRANSITION

16h pause

16h30 Ateliers

alternatives en actes à Mulhouse
luttes contre l’artificialisation des sols
budgets partIcipatifs
formes de propriété et de production dans l’agriculture et transition

19h30 Dîner

soirée libre

VENDREDI 23 AOUT

9h30 QUESTIONS INTERNATIONALES

10h pause

10h15 Ateliers

Grèce
Espagne/Catalogne
Tunisie
Sénégal

12h30 déjeuner

14h DEBATS DE LA GAUCHE ALTERNATIVE

Une force politique pour l’autoorganisation et de l’autogestion

15h30 pause

15h45 Ateliers

autoorganisation quartIers populaires
autoorganisation luttes sociales
autoorganisation luttes écolos

19h30 Dîner

20h30 MEETING INTERNATIONAL LA QUESTION DE LA DETTE

SAMEDI 24 AOUT

9h30 QUELLE SOCIETE DU TERMPS LIBERE

11h pause

11h15 Ateliers

dotation d’autonomie ?
réduction du temps de travail débat à partir de la problématique d’André Gorz

13h déjeuner

14h Ateliers

Alter-consommation
autogestion débat autour de quelques ouvrages

15h45 pause

16h retour sur l’Université d’été

17h30 temps libre

19h30 repas

SOIREE FESTIVE

5 ateliers supplémentaires au moins seront organisés sans que leurs horaires soient encore définis

féminisme et autogestion
éducation et autogestion
la RTT enjeu dans les entreprises
lutte de Notre Dame des Landes
luttes contre l’extractivisme : gaz de schiste
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Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 06 Juin 2013, 01:20

Réforme des collectivités, décentralisation, quels moyens pour la démocratie locale - Base de l’intervention de Bertrand Vrain à la Fête des Nouvelles de Loire-Atlantique (PCF) à Saint-Nazaire le 19 mai 2013

Nous vivons un triple et monumental paradoxe surréaliste. La situation économique dépressive étouffe les peuples mais laisse émerger une caste de riches, accaparant le travail social pour leur seul profit avec la complicité de bien des gouvernements. Cette situation génère des bouleversements sociaux dont on ne voit, ni l’évolution positive, ni l’issue. Alors que nos pays d’Europe n’ont jamais été aussi riches, la pauvreté et le chômage ne cessent de se développer et c’est la concurrence de tous contre tous.

Deuxième paradoxe : la situation écologique de la terre n’a jamais été aussi inquiétante, tant du point de vue des multiples pollutions qui mettent à mal la santé publique que du point de vue du réchauffement climatique qui met en péril l’évolution même de nos territoires et qui générera dès demain migrations et guerres. Et pourtant les politiques publiques et les autorités internationales ne réagissent qu’avec timidité et restent dictées par des considérations d’accaparement des ressources et de gaspillage pourvu qu’il y ait à la clef création des profits pour les actionnaires.

Troisième paradoxe : l’exercice démocratique n’arrête pas de se détériorer ou de se déliter, aidé par les injustices que les gouvernements n’arrivent pas à endiguer, lorsqu’ils en ont l’intention, ou par le cynisme des écarts entre les décisions prises par les peuples et celles des représentations, parlementaires ou européennes ; on a toutes et tous en mémoire le NON au TCE en 2005 suivi aussitôt de l’adoption par voie parlementaire du traité de Lisbonne, clone du même TCE. La légitimité des assemblées élues rentre ici en contradiction avec les mouvements de fond de la société. Avec de tels écarts, on ne s’étonnera pas que les taux d’abstention augmentent.

Cet éloignement entre les élus et les citoyens laisse de côté l’impérieuse nécessité d’un fonctionnement d’une démocratie active qui ne se limite pas aux moments électoraux, pour nécessaires qu’ils soient.

Cette description des fonctionnements nationaux et européens est aussi prégnante pour nos collectivités locales et la vie de nos territoires, ici en Loire-Atlantique dans la grande métropole Nantes Saint-Nazaire mais aussi dans notre région.

Le titre de ce débat « Réforme des collectivités, décentralisation, quels moyens pour la démocratie locale » donne bien des enjeux pour la vie de ce territoire dans lequel nous vivons : l’exposé des motifs du « projet de loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles », en discussion au Parlement, précise que la réforme « vise à renforcer l’efficacité de la puissance publique … et à améliorer la qualité des services publics … » mais reconnaît que « Un sentiment de défiance s’est installé entre les citoyens et leurs élus .. » et de cibler un soutien local aux entreprises pour une nouvelle croissance économique.

Le quatrième principe exposé dans le texte mentionne bien : « la démocratie pour favoriser un meilleur contrôle du citoyen en développant la participation et l’évaluation ». Pour le détail, il faudra attendre car ce premier projet de loi ne traite pas des solidarités territoriales ni de la démocratie qui feront l’objet du troisième projet de loi alors que le deuxième est ciblé sur la croissance. De ce point de vue , le processus fonctionne à l’envers.

Dans ce premier projet de loi, l’affirmation des métropoles est manifestement l’objet central. Il ne revient pas sur la loi de l’ère Sarkozy du 16 décembre 2010, sauf dernières modifications, le ton reste le même : c’est plutôt la continuité ! Les dispositifs de « conférences territoriales de l’action publique » débouchant sur des « pactes de gouvernance territoriale » avec ses « schémas d’organisation sectoriels » sont sans doute de bons dispositifs qui pourraient permettre une vie démocratique renouvelée mais les fondamentaux du fonctionnement des collectivités restent inchangés : l’Article 31 donne le ton : les « villes françaises … ont besoin d’affirmer leurs fonctions économiques afin de mieux s’intégrer dans la compétition économique des villes européennes » qui sont « en concurrence en termes d’attractivité ».

Les mots clés sont là : concurrence et attractivité, mots fétiches dans une Europe qui place par dessus de tout la libre circulation et la concurrence. Notre conception, pour nous, Alternatifs, n’est pas celle-ci. Aux concurrences entre les territoires et les populations, nous préférons les coopérations ; nous ne sommes pas des produits à vendre.

Nous voyons bien que les affirmations fétiches reprises par les grands élus mettent les territoires au même plan que les marchandises : les territoires sont mis sur le marché : quel cynisme. Un ensemble de citoyennes et de citoyens qui vivent sur ces territoires sont en quelque sorte exposés sur le vaste marché bien peu régulé ; on a dépassé l’économie de marché pour verser dans la société de marché : même les territoires sont à vendre, un peu à l’image des parties de territoire grec, ports, plages, etc… vendues au plus offrant. Cette promotion du territoire débouche sur le marketing territorial et les nombreuses marques, comme on fait de la pub pour les voitures, les nouilles ou les savonnettes.

Vous avez eu, ici, à Saint-Nazaire « AUDACITY, St-Nazaire, port d’attache(s) » mais Nantes n’a rien à vous envier avec une communication foisonnante, c’est le cas de le dire (voir « NANTES JUST IMAGINE.COM ») Vous remarquerez que dans ces publicités, les anglicismes sont omniprésents.

Mais, à travers cette immersion dans la foire mondiale, deux questions majeures sont toujours présentes et jusqu’à maintenant non traitées : la première concerne la vie de tous les territoires et pas seulement les métropoles avec notamment l’espace rural et la deuxième la vie démocratique des collectivités, encore non modifiée et extraordinairement pauvre.

4/5 des personnes vivent en milieu urbain et l’organisation du fait urbain est bien sûr une nécessité, mais l’espace rural est singulièrement absent de la proposition de loi.

La notion de pays a disparu et n’est pas réintroduite, sous une forme ou sous une autre. Or l’équilibre urbain-rural est au cœur d’enjeux à la fois alimentaires et politiques. Nous avons toutes et tous en mémoire les votes d’extrême droite intervenus dans les zones intermédiaires entre urbanité et campagne.

Nous avons accompagné, depuis des années, des regroupements de communes, la création de communautés d’agglomération ou de la communautés urbaine de Nantes, Nantes métropole. Au fur et à mesure, les compétences exercées par les communes ont été transférées à ces Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI). L’organisation du territoire a intégré, de façon volontaire, des communes puis des EPCI et le SCOT Nantes St-Nazaire à délimité un territoire sur un mode coopératif.

Le SCOT a produit de bonnes recommandations, en matière de transport, de lutte contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols et de bien d’autres aspects mais n’a pas pu travailler sur un vrai espace de vie, par exemple autour de Nantes et qui correspondrait peu ou prou à l’aire urbaine. Les équilibres Urbain-Rural n’étaient pas pris en compte dans la loi de 2010. Ils ne le sont pas davantage dans le projet de loi actuel.

Elus au sein du SCOT Nantes St-Nazaire, Les Alternatifs se sont opposés, en Conseil municipal de Nantes, en Conseil Communautaire de Nantes-métropole, à sa transformation en pôle métropolitain, qui n’ajoute pratiquement rien à la structuration actuelle, qui ne traite pas ces espaces intermédiaires et les déséquilibres Urbain-rural et qui est simplement repris de cette loi de décembre 2010 tant décriée par toute la gauche.

Cette marche pratiquée à la hussarde par le président de l’époque et actuel Premier Ministre pourrait être interprétée comme l’intention de ne rien abroger sur le sujet, ce qui semble se confirmer. Alors qu’il affirme vouloir améliorer la qualité du service public, ces espaces intermédiaires où les services publics sont plus ou moins en perdition ne sont pas traités. Ce ne sont pas les restrictions budgétaires qui vont ressourcer les postes qui disparaissent, pas plus que la fermeture de nombre d’hôpitaux de proximité.

La RGPP a disparu avec Sarkozy mais la Modernisation de l’Action Publique la remplace, ce qui, pour la majorité des services, n’est pas très différents en termes de réduction d’effectifs. Ce ne sont pas les privatisations de GDF ou d’EDF qui vont renforcer le service aux habitants.

Dans le présent projet de loi, les mots Services Publics sont étrangement absents ou presque. Il nous faut donc reconstruire ces solidarités territoriales, objet du troisième projet de loi. En attendant, l’écart se creuse entre les espaces métropolitains et ces zones rurales de relatives relégations et objet de réduction de personnels dans tous les services publics mais aussi les fermetures de commerces de proximité.

De plus, le grignotage des terres agricoles ou naturelles, 2 000 ha par an ici, en Loire-Atlantique, nous prive de capacités de production d’une agriculture respectueuse de l’environnement. Nous aurons de plus en plus besoin d’une agriculture paysanne avec de moins en moins d’intrants et de plus en plus de paysans pour y travailler.

L’étalement urbain et les infrastructures, pas toujours utiles, on en sait quelque chose en Loire-Atlantique avec le projet de NDDL, sont responsables de ce phénomène.

Enfin, la question du fonctionnement démocratique reste entière : alors que de plus en plus de compétences et donc de services sont transférés au EPCI, Communauté de communes, d’agglomération ou communauté urbaine, les citoyens sont de plus en plus éloignés des décisions qui les concernent. Les conseillers communautaires sont élus au deuxième degré et les conseillers au SCOT le sont au troisième degré. Mais les instances exécutives de ces institutions sont élues encore et forcément à un degré au dessus.

Le système français est déjà très présidentiel : les maires et présidents ont, en principe, tous les pouvoirs. Ils sont simplement contrôlés par les Conseils, c’est leur rôle. Force est de constater que bien peu de conseillers majoritaires votent contre les délibérations présentées par les exécutifs ; on a l’habitude de dire que les Conseils sont des chambres d’enregistrement. Les élections tous les 6 ans ne sont pas une réponse à une démocratie active. Ce ronron est bien peu démocratique même si les règles sont respectées. Le pouvoir réel est concentré en un petit nombre de mains, phénomène amplifié par les nombreux cumuls de mandats. Les atermoiements sur la restriction des cumuls en dit long sur le peu de volonté pour changer les choses. La lenteur calculée pour obtenir des élections directes des conseillers communautaires est également révélatrice des intérêts bien compris des personnes qui ont déjà le pouvoir au sein de ces Conseils. Tout cela doit changer !

Les propositions que nous faisons, aux Alternatifs, vont de soi et nous ne sommes pas seuls à les proposer : STOP au cumul sur plusieurs collectivités, Conseil Régional, Conseil Général, Conseils municipaux mais STOP aussi au cumul dans le temps : les cimetières sont remplis de personnes irremplaçables et la politique ne doit pas être un métier ; nous proposerons deux mandats, pas plus sauf exception. Ainsi davantage de citoyennes et de citoyens pourraient assurer ces charges d’élu-e-s, pour faire vivre une démocratie active associée à un véritable statut des élus permettant une sécurité dans le retour plein à la vie professionnelle.

Et puis, sur les sujets importants et structurants, nous proposons d’installer des ateliers de projet et des débats publics étendus. J’ai évoqué NDDL mais discutons aussi des franchissements de Loire ou du déménagement du CHU de Nantes.

Pour conclure, si nous voulons faire vivre l’humain d’abord, l’implication maximum de femmes et d’hommes est indispensable pour, qu’au-delà du jeu institutionnel et des Assemblées d’élus existantes, une interpellation permanente soit possible.

Pour nous, Alternatifs, membres du Front de Gauche, les trois crises économiques et sociales, écologiques et démocratiques doivent et peuvent trouver des réponses dans l’intérêt du plus grand nombre, je vous en ai esquissé quelques unes concernant la vie des collectivités territoriales.

Le chômage et la crise avec ses incroyables injustices ne sont pas des fatalités et une autre répartition des richesses est possible. Notre environnement détruit ou abîmé n’est pas inéluctable et d’autres politiques respectueuses de l’environnement répondant aux besoins sont possibles. Les dérives grandissantes entre élites, élus et citoyens ne sont pas sans solution et un autre fonctionnement est possible.

Ensemble, citoyens et élus, nous pouvons changer la donne ; encore faut-il y aller sans attendre. Les prochaines échéances nous donneront l’occasion de nous y engager.
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