Algérie

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 21 Jan 2013, 14:12

Nous saurons bientot le bilan definitif

Il n'est pas tres judicieux de faire le proces de l'armee algérienne !! ce sont les djihadistes les criminels par les Algériens du site gazier.

Je n'ai pas l'habitude de carresser dans le sens du poil les ninjas algériens ni l'ANP mais je trouve cette polémique sur l'intervention de l'Algérie vraiment pathetique, car ce sont des victimes directs de l'intervention de la France au Mali.
Apres leur methode d'assault ce sont fait sur un site gazier tres etendu et qui s'averait tres dangereux , les terroristes ont menaces de faire sauter le site et je pense qu'ils l'auraient fait car pour eux mourir c'est un cadeau.
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 21 Jan 2013, 14:31

a ceux qui auraient prefere que les français les americains ou les british auraient du intervenir sur le site gazier d'In Amenas en Algérie, vous avez tout faux . Les Algériens n'ont pas envie de rentrer dans un conflit de guerre souvenez vous des 10 annees de terrorisme dans les annees 1990, nous n'avons pas besoin des etats sur notre sol pour faire la chasse au terroriste.
Alors au lieu de faire le proces de l'Algérie, interessez vous plutot aux criminels que sont les djihadistes qui sont responsable de ce carnage sur le sol algérien.
Des groupes et des cellules terroristes activent toujours sur le sol algérien meme si vous n'en entendez rien, il y a pas si longtemps : faux barrage de terroristes terrifiant la population, presque toutes les semaines des bombes artisanales petent visant certent des militaires mais tuant aussi des civils.

Et pour ceux qui pensent que l'on peut negocier avec ces sanguinaires regarder plutot la video que j'ai mis sur le post du Mali,


Prise d'otages de Tiguentourine: Prétendre que des services étrangers auraient mieux fait relève de "l'imbécillité pure", selon Yves Bonnet



le 21.01.13 | 11h53 Réagissez



Prétendre que des services étrangers auraient mieux fait dans la prise d'otages du site gazier de Tinguendourine (In Amenas) relève de "l'imbécillité pure", a indiqué ce lundi l'expert français dans le renseignement, Yves Bonnet.


Il a affirmé dans un entretien à lAPS qu'aucune option que celle retenue par l'Algérie pour sauver le plus grand nombre d'otages, retenus trois jours durant dans le complexe gazier d'In Amenas, "n'était concevable, ni possible".

"Aucune option que celle retenue par l'Algérie n'était concevable, ni possible, ni politiquement, ni tactiquement. Sur le terrain, seuls les services et l'armée algérienne possédaient la connaissance et la capacité +interventionnelle+ propre à assurer le succès", a déclaré le président du Centre international de recherche et d'études sur le terrorisme et d'aide aux victimes du terrorisme (CIRET-AVT1), dans un entretien à l'APS.

"Tout connaisseur de ce type de guerre sait parfaitement que la connaissance des lieux, des assaillants, des conditions de combat sont plus fondamentales que le maniement des explosifs, des armes +spéciales+ et autres gadgets", a-t-il expliqué cet ancien patron de la Direction française de la surveillance du territoire (DST).

Répondant à certaines critiques selon lesquelles l'Algérie a opté "promptement" pour la fermeté au lieu de privilégier d'abord le dialogue avec les assaillants, l'expert dans les questions du terrorisme a estimé que "la négociation, outre qu'elle eût été tenue comme une marque de faiblesse face à des criminels et trafiquants sans foi -j'y insiste- ni loi, se serait avérée à moyen terme désastreuse".

"Quand vous attaquez une ville et que vous êtes obligé de recourir aux bombardements aériens, vous préoccupez-vous des victimes civiles au sol ?
Savez-vous combien de Français innocents sont morts sous les bombes américaines et anglaises en 1944 ?
Et qui le leur reproche?",
s'est-il demandé, avant de souligner qu'il "n'y a pas de libération d'otages dans une situation analogue sans victimes".

A ses yeux, il vaudrait mieux se préoccuper des conditions dans lesquelles ce gisement était protégé et par qui. "Je suggère qu'une commission d'enquête algérienne à laquelle des experts internationaux seraient associés comme observateurs, soit diligentée afin de tirer au clair ce +background+ et de confondre les donneurs de leçons", a-t-il préconisé, annonçant que le CIRET-AVT qu'il préside est prêt à y participer directement ou par sa branche algérienne.

A la question de savoir si la prise d'otages de Tiguentourine avait un quelconque lien avec ce qui se passe au Mali, M. Bonnet a affirmé qu'il est "évident" que cette opération a été minutieusement préparée et que son déclenchement "n'a pas été conditionné par l'intervention française au Mali". "Les terroristes-trafiquants qui ont opéré à partir de la Libye, cela crève les yeux, ont simplement saisi une opportunité", a-t-il opiné, rendant hommage "non seulement aux victimes mais aux officiers et aux soldats algériens qui ont aussi risqué et donné leurs vies".

El Watan avec APS
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede ivo » 21 Jan 2013, 21:05

résumé:

Le bilan définitif de la prise d'otages d'In Amenas s'élève à 37 ressortissants étrangers tués, de huit nationalités différentes, ainsi qu'un Algérien.
...
Les 32 terrorristes, a déclaré le Premier ministre, sont "venus du nord du Mali" a déclaré le Premier ministre.
...
La brigade de Moulathamine, le groupe armé à l'origine de la prise d'otages, a menacé de mener d'autres attaques contre les pays engagés au Mali, en particulier la France. "Nous promettons plus d'opérations à tous les pays ayant pris part à la croisade contre l'Azawad s'ils ne reviennent pas sur leur décision", affirme le groupe lié à Al Qaïda, dans un communiqué diffusé par l'agence de presse mauritanienne Ani.
Image

commentaires:
On gagnera cette guerre que par l'extermination totale et definitive des fanatiques islamistes.

on a à faire à des débiles dont le seul but dans la vie est de mourir les armes à la main parce qu'ils iront directement au "paradis d'Allah", qu'est-ce que vous voulez discuter ou négocier ? Il faudrait que les monarchies du Golfe, arrêtent de distiller leurs idées ambigües et pourries et au lieu de financer ces illettrés qui ont une lecture très personnelle du Coran à travers les salafistes et les intégristes de tout poil (c'est une bonne image, non ?), intervenir sur le terrain diplomatique de la reconnaissance d'un état palestinien, viable au côté d'un état juif. Rien de plus facile : couper le robinet du pétrole à Israël tant qu'ils n'ont pas respecté les accords d'Oslo et les décisions de l'O.N.U. qui datent d'il y a soixante ans ! En agissant positivement au Moyen-Orient et en arrêtant de soutenir les occidentaux d'un côté, pour faire des affaires et les allumés de l'autre, pour ne pas se coltiner des manifestations et des révoltes qui mettraient leur régime féodal en danger, les "jihadistes" disparaîtront d'eux même car ils n'auront plus de quoi se ravitailler (armes, munitions, essence ...). Evidemment, comme l'oncle Sam est l'allié de ces "grandes démocraties", cela ne se fera pas car les armes on les fabrique et il faut qu'elles servent. Averroès est mort depuis belle lurette, c'est bien regrettable. Mais moi je ne suis qu'un obscur citoyen qui essaye de réfléchir autrement qu'avec les cours de la Bourse et le taux de rentabilité financier ...

les algeriens en ont marre de ces barbus fanatiques,pas de pitié,pas de quartier.bien sûr c'est déplorable les pertes humaines coté otages (paix à leurs âmes)mais bon il n'y a pas eu trop de pertes (env 5% je ne compte pas les assaillants,le raid à toulouse a eu toutes les difficultés avec l'autre débile et il était tout seul face à nos spécialistes de l'anti-terrorisme .et le complexe n'a pas sauter ,la facture de gaz n'augmentera tout de suite .

C'est gagné. que l'on finissent avec ces terroristes. Ils faut qu'ils comprennent que l'on se laisse pas faire. Ces trois survivants, méritent simplement une seule balle dans la tête!!
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 11:11

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 22 Jan 2013, 13:05

L'ex leader du fis dissous Ali Benhadj toujours aussi virulent dans ses preches il encourage le terrorisme :gerbe:

In Amenas : quand Ali Benhadj fait l’apologie du terrorisme

Par La rédaction | janvier 22, 2013 12:19

Image

Ali Benhadj n’a visiblement rien appris du passé. Alors que la majorité des Algériens était soucieuse de la vie des compatriotes et des travailleurs étrangers pris en otage par des terroristes, l’ancien chef du FIS dissous poursuit ses prêches incendiaires et encourage l’activité terroristes.

Dans une vidéo enregistrée le vendredi passé dans une mosquée d’Alger, le leader islamiste a estimé que « les frères ne demandaient qu’un passage sécurisé avec les otages » et que « si les (responsables) étaient sages, ils auraient pu les laisser partir ». Car, selon lui, cet acte n’est pas du terrorisme. Le « terrorisme » est une « étiquette des Etats », dit-il encore. « Mais chez Dieu, nous ne sommes pas terroristes », dit-il encore, avec un regard approbateur des personnes qui l’entourent.

Le dirigeant du FIS, qui dit ne pas perdre espoir de voir un jour son parti revenir sur la scène politique, revendique même le caractère multinational de la nébuleuse terroriste : « ils disent que c’est une multinationale. Mais, chez nous, il n’y a pas de frontière ! ».

Ali Benhadj s’est également violemment attaqué à Abdelaziz Bouteflika qui « doit être jugé pour haute trahison ». Selon lui, le chef de l’Etat « fournit des informations » à un « ennemi », qui est la France. Cette énième sortie controversée de Ali Benhadj, qui a suivi une tentative de manifestation publique, est étrange. Surtout que l’homme est, normalement, interdit de paroles. Dans cette vidéo, le chef islamiste ne fait pas que prêcher. C’est de l’apologie au terrorisme qu’il s’agit.

Essaïd Wakli


ALGERIE FOCUS
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 22 Jan 2013, 13:11

Témoignage d’un syndicaliste autonome victime de l’arbitraire et d’un licenciement abusif
By admin On 21 jan, 2013

Bouamrirene Mohamed, ancien employé de MI SWACO/M-I ALGERIA SPA (société multinationale activant dans le secteur pétrolier à Hassi Messaoud, sud de l’Algérie) de 1997 à avril 2004 -date de son licenciement abusif-, livre son modeste témoignage. Il s’exprime publiquement car l’arbitraire dont il a été personnellement victime est directement lié à sa tentative de formation d’une section syndicale autonome et espère ainsi alerter l’opinion et notamment les ONGs et défenseurs des droits de l’homme et de la liberté syndicale quant aux méthodes illégales employées en Algérie à l’encontre des syndicalistes autonomes, et ce, en toute impunité.

Image

« Appel au peuple algérien, aux militants des droits de l’homme, aux associations et organisations, aux syndicats, aux mouvements et ONG du monde entier à toute la société civile et aux médias et médiateurs, aux politiciens et personnalités,

J’ai l’honneur de vous exposer brièvement mon cas qui résume les injustices dont je fus l’objet en raison de l’arbitraire qui a grandement affecté ma situation et mes droits, voire même ma famille qui n’a pas été épargnée.L’hégémonie et les pouvoirs dont jouissent mes supérieurs ainsi que les parties concernées (les autorités algériennes) ont permis les violations de mes droits de citoyen algérien outre les violations de mes droits professionnels et administratifs que je souhaite exposer ci-dessous.



Je fus en mars 2003, l’initiateur de la constitution d’un syndicat de travailleurs au sein de la société conformément aux lois de la république consacrées par la Constitution algérienne, et je fus largement soutenu par les travailleurs dans cette initiative; chose qui avait déplu aux décideurs au sein de ladite société qui ont alors tout fait pour écarter les travailleurs. Je suis devenu à leurs yeux, une sorte de menace pour leur société alors que je n’étais qu’un simple travailleur qui luttait pour le recouvrement de ses droits et les droits professionnels des travailleurs violés par une administration qui sait parfaitement esquiver la loi et les hommes.



En effet, je n’ai cessé, durant presque une année, de recevoir des ordres et de subir des pressions de la part de mes responsables afin de procéder à des opérations comptables douteuses en contrepartie de sommes d’argents qu’ils touchaient à leur profit et en ayant recours à des moyens illégaux. Puisqu’ils voulaient m’impliquer dans des affaires illégales et ce afin de me piéger et d’une certaine manière de se débarrasser de moi en mettant en échec la formation de la section syndicale.



Pour rappel, je vous informe que j’ai occupé au sein de ladite société deux postes à la fois, magasinier relevant du département de logistique et agent administratif au département de l’administration. Etant donné l’importance de la responsabilité qui m’incombait, j’ai fait ce que je me devais de faire afin de défendre mes droits. J’ai toujours refusé, dans le cadre de mon travail et de par mon éducation, leurs demandes et ordres illicites qui étaient naturellement en contradiction avec mes fonctions.



Je fus donc licencié de mon travail par un coup monté alors que j’étais en congé de récupération. Je fus objet de dérision de la part des responsables étrangers qui ont porté atteinte à ma dignité avec la complicité de leurs partisans algériens, puisqu’ils ont inventé de fausses accusations afin de justifier le licenciement. Leur fausse accusation était donc que j’aurais falsifié des documents officiels, tout ceci s’opérant bien entendu sans preuve, sans prendre aucune mesure officielle, et sans porter plainte contre moi devant les juridictions compétentes pour prouver l’acte d’usage de faux puni par la loi. Le plus étonnant est que cet incident était prémédité et en violation de mes droits au respect et à l’autodéfense ; vu que je fus empêché de parler, malgré mes tentatives d’ouvrir la voie au dialogue et d’en débattre, par les responsables et l’administration de la société.



A cet effet, la société multinationale, en l’occurrence M-I SWACO, commet des abus à l’encontre des travailleurs algériens qui sont impuissants pour se défendre, viole leurs droits reconnus par la loi et la Constitution et les exploite au point de les asservir. Elle a également recours à la discrimination entre les travailleurs dans le domaine du travail en termes de salaires et de conditions de travail. Tout travailleur désireux de réclamer ses droits légitimes ainsi que de s’engager pour la création d’un syndicat sera considéré comme élément perturbateur et sera par conséquent licencié. Les responsables de cette société menacent en effet tout travailleur qui pense à l’engagement syndical contre les atteintes à la dignité et aux droits des travailleurs dans la société sous le silence terrible des autorités algériennes, ce qui nous a conduit à réaliser que le problème ne réside pas dans le simple fait que les sociétés étrangères enfreignent les lois et commettent des dépassement à l’encontre des travailleurs algériens mais avant tout dans le fait qu’elles s’octroient le droit de les commettre ; puisqu’elles pensent qu’ils méritent que leurs droits professionnels et humains soient violés pour avoir voulu seulement constituer des syndicats de travail qui défendent leurs droits consacrés par la loi, la constitution et le droit international.



C’est pour cela que j’ai décidé de témoigner afin d’alerter l’opinion publique et les défenseurs des droits humains et syndicaux et de permettre ainsi d’agir contre l’injustice et de la marginalisation dont nous souffrons depuis des années; et c’est au nom de la justice, des maux que nous subissons, et de la dignité que je vous transmets ce témoignage. Tout ceci en espérant que nos paroles trouvent un écho chez vous et vous incitent à exprimer votre solidarité avec les travailleurs algériens. Nous vous prions de bien vouloir prendre en considération cet appel de détresse et de contribuer à sa diffusion. Nous espérons de votre part une étude de notre tragédie professionnelle et syndicale et la mise en place d’une correspondance avec les parties concernées et spécialisées sur ce sujet afin de lever cette peine à mon encontre, et plus généralement que vous insistiez par tous les moyens dont vous disposez afin de nous restituer notre dignité perdue et nos droits spoliés. Il est temps de mettre fin à tous les dépassements et tous les débordements criants dans un pays qui appelle vivement à un Etat de droit et de justice. Je reste à votre disposition pour toute précision ou information complémentaire.



Veuillez accepter ma très haute considération et mes salutations respectueuses.



Cordialement, »



Mr. Mohamed Bouamrirene
Syndicaliste Autonome, président de Comité National pour la Défense des Travailleurs de Licenciement Abusif (CNDTLA)
Membre de Comité National pour la Défense des Droits des Chômeurs (CNDDC)
Mobile: +213 (0) 771 145 029 /+213 (0) 665 202 537

E-mail: bouamrirene.mohamed@gmail.com
Blog :www.mohamedbouamrirene.blogspot.com
Pseudo skype: bouamrirene.mohamed


dzactiviste
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 23 Jan 2013, 17:56

Algérie 2012 : un régime de vieillards sanguinaires en fin de règne

Algeria-Watch, 11 janvier 2013

La question revient fréquemment depuis le début de ce que les médias ont appelé le printemps arabe :
pourquoi l’Algérie n’épouse-t-elle pas le mouvement ?

Pourtant, la réalité, aisément vérifiable, est que la contestation sociale n’a jamais cessé. Mais du fait d’un contrôle policier quasi-absolu de ce qui reste du champ politique, cette contestation ne trouve pas de traduction politique. En outre, si la dégradation de la situation des classes populaires est profonde et continue, le régime, bénéficiant d’une aisance financière sans précédent (près de 200 milliards de dollars de réserves de change) a largement eu recours à une forme de redistribution anesthésiante (importantes augmentations de salaires, souvent rétrospectives) en direction des classes moyennes supérieures, principalement fonctionnaires, policiers et militaires.
Cela a rendu la jonction, en œuvre dans les autres pays arabes du « printemps », entre les classes populaires et les élites des classes moyennes difficile à réaliser.

Elle l’est d’autant plus que, au cours de la décennie 1990, l’Algérie a perdu ( par les milliers d’exilés et les victimes des assassinats ciblés des services lors de la guerre civile) l’essentiel de son élite instruite et formée, capable de formuler des alternatives politiques de gouvernement. L’Algérie est toujours en mouvement, mais c’est un mouvement sans « têtes », gérable de ce fait par les mécanismes habituels de la répression et de la corruption des élites.

L’économie politique du système DRS : opulence financière, pauvreté et incurie

Il n’en reste pas moins que les conditions socioéconomiques de la majorité des Algériens sont d’autant plus inacceptables que le pays bénéficie, depuis plus d’une décennie, de la hausse des prix du pétrole qui a fait passer son économie de la quasi-faillite des années 1990 à une impressionnante opulence financière. Faisant preuve d’une réelle sophistication et d’un authentique savoir-faire en matière de communication, la dictature algérienne a une apparence institutionnelle incarnée par le Président de la République et une réalité politique fondée sur l’omnipotence des services de sécurité. Il est d’ailleurs révélateur que le général de corps d’armée Mohammed Liamine Médiène, alias « Tewfik », reste depuis septembre 1990 le chef du Département du renseignement et de la Sécurité (DRS), la police politique qui exerce la réalité du pouvoir, alors que la présidence de la République a changé plusieurs fois de titulaire et que l’armée a vu se succéder deux chefs d’état-major : la continuité du régime est principalement assurée par la stabilité du commandement de la police politique.

Le régime algérien a réagi aux « révolutions arabes » exactement comme la Russie de Vladimir Poutine aux « révolutions de couleur» qui ont affecté l’Europe de l’Est au début des années 2000.
Pour les dirigeants d’Alger, il s’agit d’abord d’une conspiration de l’étranger. Le printemps arabe n’est à leurs yeux que le fruit d’une opération de reconfiguration politique décidée par l’Occident et mise en œuvre par le Qatar et l’Arabie Saoudite. L’objectif étant de placer au pouvoir des régimes islamistes de type Frères musulmans, capables de mieux gérer les populations dans l’intérêt de l’Ouest et de bloquer l’influence politique de l’Iran.

L’évolution de la situation régionale est perçue sous l’angle d’une déstabilisation orchestrée – la chute de la Libye de Kadhafi et la déstabilisation de la Syrie baathiste sont dans tous les esprits –, ce qui n’a fait que consolider le rôle prépondérant du DRS, colonne vertébrale et néocortex du système de pouvoir algérien. Le régime joue sur les inquiétudes et le rejet, réels, des interventions étrangères sur le modèle libyen, au sein d’une grande partie de l’opinion.
Ce contexte d’incertitude et de tension a pour effet de renforcer le rôle du DRS. Plus que jamais, la politique intérieure est le monopole des chefs du DRS et la politique étrangère leur domaine réservé. Ainsi, en matière de relations internationales, l’homme placé à la tête du ministère des Affaires étrangères n’a aucune marge de manœuvre. Il s’agit le plus souvent d’un apparatchik sans envergure, chargé d’assurer les échanges de messages comme on peut l’observer depuis le début de la crise au Mali. Le DRS signifie ainsi à tous les partenaires du pays qu’il demeure l’unique décideur en la matière.

Dans un climat de corruption et d’affairisme généralisés, la politique économique mise en œuvre par le régime depuis le début des années 2000 a consisté pour l’essentiel à promouvoir la croissance du secteur hors hydrocarbures par les dépenses publiques. Cette option s’est révélée peu efficace. La croissance réelle, entre 2 % et 3,5 % par an entre 2006 et 2010, est très en deçà des minima requis pour impulser une économie de production et résorber le chômage. Des surcoûts astronomiques sur des chantiers de grands travaux inachevés et une croissance soutenue des importations, notamment de denrées alimentaires, témoignent de l’échec d’une stratégie qui obère dangereusement les comptes publics. Les déséquilibres induits par des dépenses aussi massives qu’improductives sont proprement intenables. L’action du régime, en dépit de moyens extraordinaires, est en permanence stérile. Devant une gabegie complète et une corruption stratosphérique, le gouvernement a été contraint de réduire très significativement son programme d’investissement de 150 milliards de dollars d’investissements sur la période 2009-2013.

Comme ailleurs dans le monde arabe, les mêmes structures d’autoritarisme, d’étouffement des libertés, de brutalités policières d’injustice et d’inefficacité généralisée prévalent en Algérie. Les structures démographiques sont de même nature. Mais l’Algérie dispose d’une rente hydrocarbures que ses voisins, la Libye exceptée, ne possèdent pas.

Émeutes populaires contre la « mauvaise gouvernance »

Le pays a connu ses premières révoltes il y a fort longtemps, en octobre 1988, date d’un soulèvement populaire noyé dans le sang.

Et les libertés démocratiques arrachées après cette date ont été annulées par un coup d’État militaire en janvier 1992 : en interrompant un processus électoral remporté par les islamistes du Front islamique du salut (FIS), celui-ci a précipité une guerre civile qui ne connaîtra un recul progressif qu’à partir de 1999-2000.

Conduite contre un nombre limité d’islamistes engagés dans la lutte armée et, principalement, contre la population civile suspectée de les soutenir, la « sale guerre » alors engagée par le DRS et les forces spéciales de l’armée algérienne a fait 100 000 à 200 000 morts, plus de 15 000 disparus et des centaines de milliers de déplacés. Les populations sont aujourd’hui encore épuisées par le niveau et la durée des violences de la décennie 1990 ; depuis le début des années 2000, les émeutes populaires spontanées contre la dégradation dramatique du cadre de vie (manque d’emplois, de logements, d’infrastructures) se multiplient, mais ne sont canalisées par aucune organisation politique, car toutes celles qui sont autorisées sont strictement contrôlées par le pouvoir.

Dans un pays où aucun service public ne fonctionne de manière satisfaisante, les Algériens chôment, sont mal logés, mal soignés et vivent sans espoir d’une amélioration rapide de leurs conditions.
Les statistiques économiques et sociales sont notoirement peu fiables : les chiffres officiels du chômage, qui serait miraculeusement passé de 29 % en 2000 à 15,3 % en 2005 et 10,2 % à la fin 2009, complaisamment relayés par la Banque mondiale, prêteraient à sourire s’ils ne masquaient une réalité brutale. Les Américains le chiffrent à 20 % ou 25 %. Malgré cette grande imprécision statistique, les experts estiment que le niveau de grande pauvreté est élevé – plus de 15 % de la population vivrait avec moins de deux dollars par jour – et les disparités de revenus sont extrêmement importantes. Des catégories entières de la population sont tout simplement abandonnées ; le drame vécu par les malades du cancer privés de médicaments est emblématique de la mauvaise gouvernance voire de la non-administration du pays.
Cette réalité est perceptible dans tous les secteurs : en dépit de moyens financiers colossaux, le système éducatif, de l’école primaire aux universités, est sinistré. Une régression d’autant plus mal vécue que l’Algérie des années 1970 et 1980 garantissait un niveau de vie à peu près correct, une éducation et des soins pour tous.

Le classement de l’Algérie, 104e sur 182 pays dans l’indice de développement humain des Nations unies, reflète la médiocrité de la gouvernance.
De fait, les populations sont livrées à l’incurie d’une administration très éloignée des préoccupations sociales et qui se distingue par sa capacité de nuisance et de corruption. Il n’est pas que le « climat des affaires », selon la formule de Banque mondiale, qui soit irrespirable. Une atmosphère de tension permanente nourrie par des conditions d’existence trop souvent indignes et l’absence d’État favorise les explosions de violence et généralise les fléaux sociaux. Hors des quartiers protégés où résident les privilégiés, l’omniprésence policière n’empêche nullement la généralisation de l’insécurité et la prolifération au grand jour de la criminalité.
Face à une telle situation, le pouvoir n’a d’autre recours pour tenter de juguler le mécontentement général que de réprimer, tout en distribuant une partie de la rente a ses affidés et, plus ponctuellement, aux catégories les plus revendicatives.

Répression et corruption : les deux piliers du pouvoir

Le déploiement et le maillage territorial resserré des forces de sécurité sont bien antérieurs aux révoltes arabes. Les forces de police et de gendarmerie se sont considérablement renforcées aux plans quantitatif et qualitatif depuis une décennie grâce au recrutement massif et aux achats de matériels autorisés par l’augmentation des capacités financières du pays.

Le traitement des « troubles sur la voie publique » est largement préventif :
les manifestations sont interdites, comme l’ont notamment montré les tentatives de mobilisation de janvier 2011 (organisées par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, CNCD), qui ont fait face à un dispositif sécuritaire gigantesque.

Les émeutes quotidiennes qui se multiplient à travers tout le pays sont des phénomènes locaux, spontanés et sans coordination. Ces révoltes très nombreuses mais très localisées sont des réactions locales à des problématiques locales, car la population, se méfiant des manipulations et des récupérations, refuse tout encadrement « externe ».
La répression systématique de ces éruptions de violence, de ce fait assez facilement gérable par les forces de sécurité, ne donne généralement lieu qu’à des blessés et permet de procéder à des arrestations qui débouchent sur des procès expéditifs et des verdicts très sévères « pour l’exemple ».
Parallèlement, les militants des droits de l’homme ou les syndicalistes susceptibles de devenir des leaders sont méthodiquement harcelés, quand ils ne sont pas l’objet de tentatives sophistiquées de récupération.

La bureaucratie au pouvoir – une bourgeoisie compradore militaro-financière – formée autour des chefs de la police politique, repose ainsi sur deux instruments : le contrôle policier et la corruption. L’appareil sécuritaire, le DRS, forme l’ossature invisible de cette organisation qui, ignorant le droit, vide les institutions de toute substance et affaiblit considérablement l’État. La supervision policière s’effectue au moyen d’un quadrillage « sécuritaire » très étroit du territoire et un contrôle policier de toutes les institutions et organisations, qu’elles soient de nature administrative, médiatique, économique, culturelle, religieuse, ou qu’elles relèvent nominalement de la société civile.
L’Algérie institutionnelle est un village Potemkine, la réalité de la dictature se dissimule derrière une façade « légale ». Le pouvoir réel est totalement hors des institutions.

Théoriquement placé sous l’autorité du chef de l’État, le DRS est en réalité l’institution centrale qui supervise toutes les autres, civiles et militaires, y compris la présidence de la République. Le président n’a même pas la capacité de nommer son propre chef de cabinet et a dû par exemple accepter en septembre 2012 la désignation d’un Premier ministre, Abdelmalek Sellal (qui fut son directeur de campagne électorale), imposé par le DRS.

Le système, éprouvé de longue date, s’est déployé dans sa forme actuelle après le coup d’État du 11 janvier 1992, et ne semble pas disposé au moindre aggiornamento. N’ayant pas de prédisposition au suicide, il ne peut accepter la moindre réforme sans prendre le risque de son démantèlement. Dans les faits, le DRS fonctionne comme la direction des ressources humaines d’une entreprise : il choisit les hommes pour les fonctions qu’il juge importantes et il a le pouvoir de les révoquer. Ses chefs désignent aussi bien les membres du gouvernement ou les directeurs de journaux « privés » que les personnalités chargées de jouer le rôle d’opposants.

La très étroite surveillance policière s’accompagne d’une stratégie d’émiettement des luttes sociales et d’anesthésie politique par la corruption. L’économie rentière fondée sur l’exploitation des hydrocarbures permet en effet au régime d’allouer des prébendes à ses clientèles et de répondre a minima à la demande sociale en augmentant les salaires de la fonction publique et en distribuant des crédits aux jeunes chômeurs ; des crédits destinés officiellement à la création d’entreprises ou à l’« emploi des jeunes », mais qui servent essentiellement à l’acquisition d’automobiles et d’autres biens de consommation. L’orientation d’une partie de la rente vers les clientèles et les catégories sociales « dangereuses » permet la constitution de fortunes ostentatoires et autorise un niveau de consommation sans lien avec l’activité, mais ne peut calmer les attentes populaires. La désespérance des Algériens se traduit par le phénomène de l’émigration clandestine – les harragas – et par la multiplication des émeutes.

Une scène politique en trompe-l’œil, sous supervision policière

À partir de 1999, le niveau de violence « politique » a sensiblement diminué. La loi du 13 janvier 2000 sur la « concorde civile », transformée six ans plus tard en « Charte pour la réconciliation nationale », a permis l’amnistie de facto d’un grand nombre d’acteurs – islamistes armés et, surtout, membres des forces de sécurité – de la « sale guerre » des années 1990.
Des dispositions financières ont facilité la réinsertion sociale des maquisards islamistes. Des foyers de « terrorisme », à la fois entretenus (par des agents infiltrés) et réprimés par le DRS, subsistent néanmoins en Kabylie (centre) et au Sahara.
Des attentats en milieu urbain sont signalés de temps à autre – surtout en Kabylie –, sans atteindre l’ampleur de ceux perpétrés au cours des années 1990.

Le problème sécuritaire représenté par les groupes armés se revendiquant de l’islam politique est davantage perceptible au Sahara, où l’activité de cellules terroristes transfrontalières est avérée. Mais il est également avéré que les plus importantes, comme AQMI ou Ansar-Ed-Dinne, sont en partie infiltrées par les agents du DRS, dont les chefs trouvent là le moyen d’entretenir un « abcès de fixation » destiné à justifier aux yeux des puissances occidentales leur légitimité pour mener la « lutte antiterroriste ».
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces groupes ne constituent pas à l’heure actuelle une menace existentielle pour le régime et n’affectent en rien les activités des sociétés pétrolières présentes dans le désert algérien. :roll:

La guerre antisubversive des années 1990 et le cortège de lois d’exception qui l’ont accompagnée ont surtout permis le verrouillage de la vie politique et la constitution d’une scène politique en trompe-l’œil sous supervision policière. Ce théâtre d’ombres entre opposition de « dessins animés », selon la formule des militants égyptiens, et partis de « gouvernement » n’a aucune articulation avec les réalités politiques et n’est qu’un simple paravent des groupes d’intérêts qui dirigent effectivement le pays.
La guerre contre le terrorisme, avec ses dispositions « légales » et administratives, a été le moyen de bâillonner toute expression critique, de bloquer toute forme d’organisation pacifique de la société et d’interdire le droit de manifestation et de réunion.

En février 2011, la levée de l’état d’urgence instauré en février 1992 n’a été qu’une concession purement formelle à la suite des révoltes arabes et n’a pas modifié la gestion répressive en vigueur depuis le coup d’État de janvier 1992. Les nouvelles lois sur l’information et sur les associations ont confirmé les restrictions à la liberté d’expression et réprimé davantage que par le passé la liberté d’association. Pour l’essentiel, les partis et associations qui échappaient au contrôle du DRS avant le putsch de janvier 1992 ont été caporalisés et leurs directions ont été cooptées parmi des hommes liges.
À l’exception du FFS présidé par Hocine Aït-Ahmed, les formations politiques qui sont le plus fréquemment citées par une presse aux ordres ne sont que des prolongements du système. Y compris celles qui appellent au boycottage des élections. Les organisations de la « société civile », à l’exception notable de certains syndicats autonomes (comme le SNAPAP) et d’ONG de défense des droits de l’homme (LADDH et SOS Disparus notamment), sont des coquilles vides à usage péri-diplomatique.

Les Algériens, pas dupes des manipulations du régime, sont dans leur grande majorité hermétiques à la propagande officielle et n’ont plus confiance en aucun acteur ni en aucun appareil politique. Saturée de violence, l’anomie de la société algérienne est bien réelle. Dans un tel contexte, il est difficile de mesurer l’influence réelle des partis islamistes reconnus, tant ils sont également discrédités.
Même si la religiosité des populations reste forte et constitue un élément structurant de la société algérienne, la gestion de la scène politique islamiste par le régime – la corruption de nombreuses personnalités de cette mouvance est notoire – a été efficace de ce point de vue.

Ultime paradoxe de cette « Algérie Potemkine », le régime s’accommode volontiers des multiples critiques qui la dénoncent, souvent de la façon la plus crue, comme en témoigne par exemple lucidement – parmi bien d’autres – un article du périodique en ligne La Nation en novembre 2012 :
« De dix ans à quinze ans d’interdiction illégale de création de partis politiques succède un tsunami d’agréments. Par vagues entières, en veux-tu en voilà ! Le champ politique étant étroitement contrôlé en amont, la politique est depuis des lustres réduite à des clowneries, des grimaces et à des mascarades ne visant qu’à se placer au mieux auprès de la rente et de ses réseaux de prédation. On peut donc ouvrir grand les vannes des simulacres et des faux-semblants. Amusez-vous et amusez les autres, telle est la devise des ordonnateurs d’un marché de dupes et de déconsidération systématique de l’action civique et des responsabilités citoyennes. Le problème est que ce Grand-Guignol n’amuse plus grand monde. Tant mieux, semblent rétorquer les marionnettistes, cela écœurera définitivement de la politique les derniers innocents qui croient à ces bizarreries lunaires comme l’État de droit, les droits de l’homme et du citoyen, la responsabilité de ceux qui gouvernent, l’exigence de reddition de comptes… »

Le DRS et le président Bouteflika

Depuis la mort en 1978 du président Houari Boumediene, qui fut le véritable père du système de pouvoir en Algérie, les chefs d’État qui se sont succédé depuis ne sont plus, dans le meilleur des cas, que des primus inter pares.

Les faiseurs de rois sont les dirigeants des services secrets militaires – la fameuse Sécurité militaire, devenue DRS en 1990 – qui coiffent de facto toutes les institutions du pays, y compris l’armée elle-même.

Le président Abdelaziz Bouteflika a été imposé en 1999 par les chefs du DRS, à une époque où le régime, internationalement isolé et de plus en plus sérieusement critiqué, avait un besoin urgent de reconstruire une image extrêmement dégradée. Bouteflika, un des fondateurs du système algérien (il fut l’un des plus proches collaborateurs du président Boumediene et son inamovible ministre des Affaires étrangères), a été choisi à cette fin. Il a joué le rôle de figure civile du régime mais surtout de super-ministre des relations extérieures par sa connaissance des arcanes et des acteurs de la diplomatie internationale.
Aidé par l’amélioration des prix pétroliers, Bouteflika a globalement rempli sa mission et, malgré son mauvais état de santé actuel et son âge (75 ans), il reste encore très utile en tant qu’interface officielle avec les partenaires officiels étrangers pour le groupe de généraux du DRS qui constituent l’essentiel du « conseil d’administration » à la tête de l’Algérie.

Titulaire d’un siège à ce conseil qu’il ne préside pas, Bouteflika a été autorisé, au cours de ses deux premiers mandats, à nommer quelques amis à des fonctions gouvernementales « rentables ».
Ses frères, dont le cadet – Saïd – joue le rôle de chef de cabinet officieux et d’intermédiaire avec la « société civile » et le monde des affaires, forment son premier cercle informel. Au cours de ses deux premiers mandats, ces ministres formaient l’ossature du gouvernement : Yazid Zerhouni à l’Intérieur, Abdelatif Benachenhou aux Finances, Abdelhamid Temmar à l’Industrie et, last but not least, le plus visible et le plus influent de ces amis, Chakib Khelil, nommé ministre de l’Énergie. Un poste clef dans la gouvernance d’un pays dont l’économie est entièrement construite sur les hydrocarbures.
Tous ces ministres ont été progressivement écartés à la fin des années 2000 et, depuis le départ en mai 2010 de Chakib Khelil, entouré d’une aura de scandale, Bouteflika ne compte plus aucun relais dans l’exécutif. En janvier 2010, les enquêtes inhabituellement médiatisées du DRS sur les dérives de la Sonatrach (la toute-puissante entreprise nationale chargée d’exploiter les richesses pétrolières et gazières du pays) et l’inculpation de son P-DG, un des collaborateurs les plus proches de Chakib Khelil, a clairement signifié la disgrâce publique de ce dernier, préalable à son éviction du gouvernement. Dans les faits, les formes et la médiatisation de l’élimination de l’équipe Khelil ont sonné comme une mise en garde directe à Saïd Bouteflika, dont l’implication dans certains réseaux affairistes a été souvent évoquée.
L’influence réelle mais encadrée du chef de l’État au cours de ses deux premiers mandats a donc été depuis très fortement restreinte.

Des criminels contre l’humanité à la tête du pays

Si l’équipe Bouteflika a été littéralement effacée des tablettes du régime, tel n’est pas le cas de celle qui forme toujours aujourd’hui l’ossature du DRS. Le général « Tewfik » Médiène (73 ans en 2012) a su confirmer sa mainmise sur l’appareil central du système politique algérien.
La nomination en décembre 2011 du général-major Athmane Tartag, dit « Bachir », [/i ]bras droit de Tewfik, à la tête de la nouvelle Direction de la sécurité intérieure (DSI, ex-Direction du contre-espionnage) en remplacement du général Abdelkader Kherfi (ancien attaché militaire à Londres qui avait lui-même succédé au très puissant général Smaïn Lamari, décédé en août 2007) est un signe de la consolidation du pouvoir du chef du DRS et de la stabilité du système. Les deux autres adjoints du général Tewfik sont les généraux-majors Mehenna Djebbar, à la tête de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) depuis 2005 et Rachid Lallali, dit [i]« Attafi », commandant depuis 1994 de la Direction de la documentation et de la sécurité extérieure (DDSE).

Il est essentiel de souligner que les trois généraux (Médiène, Tartag et Djebbar) qui sont aujourd’hui les vrais maîtres de l’Algérie (et de ses richesses en hydrocarbures, dont ils contrôlent les milliards de dollars de commissions occultes qu’elles permettent) ont été des acteurs de premier plan de la terrible « machine de mort » mise sur pied après le coup d’État de janvier 1992. Plusieurs de leurs collègues également responsables des crimes contre l’humanité commis massivement lors de la « sale guerre » des années 1990 – rigoureusement documentés par le Tribunal permanent des peuples en 2004 – sont depuis morts dans leur lit, sans avoir été inquiétés, comme les généraux Smaïl Lamari (décédé en 2007 à l’âge de 66 ans), Fodhil Chérif (2008, 65 ans), Larbi Belkheir (2010, 72 ans) ou Mohammed Lamari (2012, 72 ans).

D’autres généraux criminels vivent une paisible retraite, comme l’ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, 74 ans (toutefois visé par plusieurs actions judiciaires, en France et en Suisse). Mais nombre de ces assassins, plus jeunes, occupent encore en 2012 des fonctions centrales au sein de l’armée, comme l’a utilement rappelé l’ex-lieutenant Habib Souaïdia dans sa postface très informée à la nouvelle édition de son livre La Sale Guerre. C’est le cas par exemple du général-major Amar Athamnia (chef de la 6e région militaire depuis 2005), du général-major Abderrazak Chérif (chef de la 4e région militaire depuis 2006) ou du général-major Mohamed Tlemçani (chef d’état-major de la 2e région militaire depuis 2010) – bien d’autres responsables de l’ANP et du DRS aux mains tâchées de sang pourraient également être cités.

Dès 1992, le général Médiène s’est affirmé comme le premier chef de ce sinistre orchestre de la mort et de la corruption. Et il est hautement significatif qu’il ait tenu à promouvoir comme ses principaux adjoints aujourd’hui deux hommes qui furent les pires exécuteurs de ses basses œuvres. Mehenna Djebbar a ainsi dirigé de 1990 à 2003 le Centre territorial de recherche et d’investigation (CTRI) de Blida, unité du DRS qui a joué un rôle majeur, surtout à partir de 1994, dans la manipulation des groupes armés islamistes made in DRS et dans les arrestations/tortures/liquidations de milliers de civils. Athmane « Bachir » Tartag, quant à lui, a dirigé de 1990 à 2001 le Centre principal militaire d’investigation (CPMI) de Ben-Aknoun, dans la banlieue d’Alger, autre unité centrale du DRS où furent torturés et assassinés des milliers d’Algériens.

Dans le dispositif algérien de pouvoir de la fin 2012, la position de Bachir Tartag semble désormais être devenue centrale : il serait le nouvel homme fort du DRS, donc du régime, et se positionnerait favorablement dans l’hypothèse du départ à la retraite de Tewfik Médiène, dont l’état de santé serait très fragile. Abdelaziz Bouteflika, physiquement diminué et politiquement amoindri, n’a plus les moyens politiques de reconquérir la moindre marge de manœuvre.
Sans autorité réelle sur l’exécutif ni sur l’administration, le chef de l’État ne fait plus que gérer les apparences et bénéficier des avantages liés à sa position – et, en restant en place, il protège son clan familial.

Fractures géostratégiques

C’est dans cette situation interne plus qu’incertaine que le régime doit affronter les évolutions de son environnement géostratégique immédiat. Reflet de la gestion interne, la politique étrangère de l’Algérie est articulée en fonction des intérêts du système de pouvoir. Cette politique étrangère tient compte de l’opinion publique, dont les orientations traditionnelles ne peuvent être frontalement contredites – d’où un relatif non-alignement, marqué notamment par le soutien à la cause palestinienne.

La politique étrangère vise également à justifier le rôle de l’armée dans la vie civile du pays. Surtout, les dirigeants d’Alger veillent à ménager les partenaires les plus importants pour assurer le soutien au régime. D’où leur inquiétude face à l’évolution du jeu régional des grandes puissances occidentales à la suite du « printemps arabe ».

Les mouvements sociaux qui ont balayé le régime tunisien, présenté comme un modèle de régime autoritaire « éclairé », et la chute de Hosni Moubarak en Égypte ont été ressentis comme une menace directe par les dirigeants effectifs de l’Algérie et une partie de la population. Mais ce qui a visiblement dérouté et inquiété les généraux des services secrets est l’intervention de l’OTAN en Libye. Cette intervention et les jeux d’influence autour de la crise syrienne, l’aggiornamento des rapports avec l’islamisme sous influence wahhabite en Tunisie et en Égypte, sont autant d’indicateurs inquiétants pour le pouvoir. Bien qu’il donne en permanence des gages à l’Occident, le régime d’Alger n’ignore pas que le soutien (presque) sans faille jusqu’à présent de la France et des États-Unis pourrait être remis en cause si les calculs d’opportunité faisaient ressortir les avantages d’un tel retournement pour ces puissances. Le cas de la Syrie, régime « frère » par excellence, montre que l’on peut être courtisé la veille et mis au ban des nations le lendemain.
La remise en cause des alliances, y compris avec un régime vassal mais coupé des populations, est rendue possible par l’étendue des fractures géostratégiques dans la région.

Au cours de la décennie sanglante qui s’achève en 2000, le régime algérien était relativement isolé et mis au ban des États, même s’il a bénéficié au plan international du soutien décisif de la France, qui a relayé efficacement la communication du régime. Mais depuis le 11 septembre 2001, la « guerre globale » contre le terrorisme islamiste a renversé l’image du régime, qui a retrouvé un statut de partenaire « fréquentable ». D’autant que la guerre civile avait nettement baissé d’intensité et que le pétrole était redevenu cher et convoité.

Le régime continue depuis à mettre en avant la menace terroriste, tant au plan interne qu’externe, pour justifier l’absence d’authentiques réformes démocratiques, se contentant d’ajustements cosmétiques. Ce discours est renouvelé par la déstabilisation du nord-Mali et les risques de contagion dans le sud algérien. L’hypothèse, encore lointaine, de la perte du soutien occidental est néanmoins confortée par la désintégration de l’État malien et la proclamation de l’indépendance de l’Azawad par la rébellion touarègue en mars 2012. L’évolution de la crise sahélienne fragilise la position d’Alger, accusée mezzo voce par de nombreux observateurs de jouer un rôle équivoque dans la bande sahélienne. Les enlèvements d’otages au Sahara par des organisations terroristes en partie instrumentalisées par le DRS nourrissent notamment les suspicions sur les intentions réelles des dirigeants effectifs de l’Algérie vis-à-vis d’une problématique régionale explosive.
Dans le vaste hinterland sahélien, les organisations criminelles transnationales de trafic de drogue côtoient les mouvements djihadistes de toutes obédiences (et largement infiltrées par divers services secrets, régionaux et extracontinentaux) et le banditisme « habituel », sur fond de misère absolue et de marginalisation des populations touarègues. La région, immense et très difficilement contrôlable, est pourtant convoitée pour son potentiel minier et en hydrocarbures encore inexploité.

La crise malienne, davantage que les convulsions libyennes, pourrait avoir des répercussions directes sur le sud algérien, où la tentation autonomiste, encore embryonnaire, est nourrie par l’exaspération des populations locales. La frustration des populations sahariennes, dont les conditions d’abandon sont encore plus grandes qu’au nord du pays, est nourrie notamment par le fait qu’elles ne bénéficient nullement des ressources en hydrocarbures qui sont pourtant tirées du sous-sol du Sahara.

Des élections pour tenter de prévenir la révolte

L’instabilité structurelle de l’Algérie, l’inepte gouvernance du pays et la corruption, jugée « excessive », e ses dirigeants sont autant de leviers que les Occidentaux, les Américains tout particulièrement, utilisent pour faire pression sur le régime d’Alger et l’amener à « moderniser » sa gestion de la société.

Les États-Unis sont en effet en pointe en l’espèce, comme en témoigne l’activisme de l’ambassadeur américain : sillonnant le pays, celui-ci fait l’apologie du système parlementaire et appelle à participer aux élections législatives. Cependant, les États-Unis s’accommodent parfaitement d’un régime totalement aligné dans les faits malgré des postures « nationalistes » sans substance.

Que ce soit dans le domaine de la lutte globale contre le terrorisme ou en matière pétrolière, Alger répond plus ou moins aux attentes impériales. Washington appréhende cependant un effondrement de l’État algérien et une explosion sociale incontrôlable aux répercussions régionales imprévisibles. D’où les pressions effectives pour donner une légitimité électorale « populaire » à un système qui convient parfaitement aux Occidentaux et pour préparer, autant que faire se peut, une transition ordonnée – ou plutôt un ravalement de façade – vers un régime un peu plus présentable et mieux accepté par la population.

Mais les élections en Algérie se déroulent dans un contexte où la scène politique et médiatique est sous le contrôle complet du DRS, le cadre légal et réglementaire étant celui de lois d’exception. Dans un tel contexte, il est impossible d’envisager des élections réellement libres et susceptibles d’exprimer la volonté populaire.
C’est donc sous la triple contrainte du mécontentement social endémique, des vents contestataires venus d’Orient et des pressions occidentales que le régime a organisé en mai 2012 des élections législatives ayant abouti à des résultats peu représentatifs et qui cette fois, a-t-il assuré, ont été exemptes des fraudes habituelles. Et il est fort possible que ce soit en effet techniquement le cas. La scène politique et médiatique étant presque totalement verrouillée, les personnalités gênantes interdites de parole, la quasi-totalité des partis autorisés – islamistes au premier chef – sous contrôle policier, il n’est plus nécessaire en effet de manipuler les urnes, sinon pour exagérer la participation du corps électoral. Car le principal obstacle réside dans la très faible mobilisation des citoyens, qui savent que les jeux ont toujours été faits d’avance et que les résultats des élections sont ceux que le régime décide. Le très faible taux de participation, notoirement très exagéré par une administration hors de tout contrôle démocratique : 42,4 % selon le chiffre officiel de mai 2012, 10 % à 15 % en réalité, résultat témoignant de l’indifférence de la population devant des consultations à répétition sans ancrage dans la réalité.

Ces élections ont-elles modifié la nature d’un régime dont le centre de décision est extrêmement concentré et ont-elles amorcé une transition vers un système démocratique et représentatif ?
La réponse est sans ambiguïté : rien n’a changé. Les partis « nationalistes » ont supplanté ceux, tout aussi discrédités, qui se réclament de l’islam politique. Les uns et les autres ne sont, au mieux, que des appareils animés par les clientèles de la police politique. L’islamisation de la société, sous sa forme la plus bigote, entre affairisme et obscurantisme moralisant, ne gêne en rien ceux qui détiennent le pouvoir…
Ce qui démontre, s’il en était encore besoin, que la crise algérienne ne peut se résumer en une confrontation idéologique entre « laïques modernistes » et « islamistes fanatiques ».

Un avenir incertain

Si la constitution d’une façade démocratique selon les normes formelles de l’Occident peut satisfaire les États-Unis et les sponsors français du régime d’Alger, suffira-t-elle à prévenir une explosion que tous jugent inéluctable ? Dans cette hypothèse, l’armée, dont les troupes d’élites et certaines unités mécanisées ont d’abord vocation au maintien de l’ordre, parviendra-t-elle à maintenir sa cohésion sous tutelle de la police politique qui la supervise et qui gère son tableau d’avancement ?

En tout état de cause, les mobilisations policières massives démontrent la résolution à réprimer tout mouvement de rue et à tuer dans l’œuf toute contestation sur la voie publique.
En cas de crise, il ne fait guère de doute que les forces de police et de gendarmerie seraient en première ligne. Compte tenu de son coût politique, le recours à l’armée n’est envisagé qu’en dernière extrémité, de façon graduelle ; le renforcement des forces de sécurité – les éléments anti-émeute – a été pensé en fonction de cette contrainte. Dans l’hypothèse d’une crise durable, la police et la gendarmerie pourraient être appuyées par des corps spécialisés de l’armée (troupes spéciales dépendantes du DRS et police militaire en particulier) formés à cette fin.

En définitive, l’étouffement des libertés permis par les lois d’exception et l’extrême violence des années 1990, combinés à la distribution de privilèges aux clientèles et d’avantages matériels à ceux qui acceptent de servir le système, ont permis de maintenir la société sous contrôle.
Le soutien extérieur a contribué à l’élimination de toutes les voix discordantes dans le champ médiatico-politique. Aucune expression hors de celle du régime n’est perceptible. L’exil de dizaines de milliers de cadres a privé la société d’une très grande partie de ses élites. La scène politique complètement verrouillée n’est qu’un trompe-l’œil, tout comme l’essentiel de la société civile « officielle » est purement factice, personne n’accordant le moindre crédit aux institutions. Cette situation de vide institutionnel et politique profite naturellement au système et lui permet, par la corruption, la répression et la manipulation, de durer dans une fuite en avant permanente.


ALGERIA WATCH
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 27 Jan 2013, 15:24

Collectif des blogueurs algériens (CBA)
By admin On 25 jan, 2013 At 12:46 |

Le Collectif des blogueurs algériens est un espace créé par les blogueurs et leur est dédié.

Il se veut comme un espace de regroupement et de convergence ouvert à tous ceux et toutes celles qui ont à cœur de contribuer à créer un espace d’expression libre qui échappe aux tenailles de l’argent et des pouvoirs.
Il a pour seul crédo la défense des droits humains sans réserve et sans restriction c’est pourquoi la déclaration universelle des droits de l’homme adoptée par l’ONU en 1948 sera sa charte ainsi que les pactes internationaux pour les droits civils et politiques , pour les droits économiques sociaux et culturels ainsi que les autres chartes relatives aux droits humains.

Nous faisons le choix de choisir les principes qui peuvent nous rassembler car nous pensons que le respect total des principes des droits de l’homme ne peut être qu’une cause commune pour ceux et celles qui veulent voir un changement vers la démocratie en Algérie.

Le CBA qui est un regroupement de ceux et celles qui activent sur le net se doit de défendre le droit à l’utilisation libre des réseaux sociaux sans censure ainsi que ceux et celles qui subissent la répression pour fait de libre expression sur le net. A ce titre le CBA est le lieu de regroupement naturel de personnes ou de collectifs respectant les principes cités plus haut et regroupe les modes d’expression sur le net dans leur globalité (Journaux électroniques, Blogs, chaines You tube, pages, groupes…).

Le CBA même s’il se déploie dans un espace à forte connotation politique est indépendant de tout parti politique et ne peut être partisan. Le CBA est libre.
Le CBA se fixe comme objectifs les points suivants :
Promouvoir la liberté de conscience et d’expression sous toutes leurs formes.


1- Auto-organiser des blogueurs libres sur la base d’une relation transparente, démocratique et d’une prise de décision collégiale.

2-Défendre et Pratiquer une information critique, crédible et libre de tout enjeu et de toute pression

3-Informer sur les luttes sociales et sur la question des droits humains

3- Porter les revendications des sans voix, des sans tribunes, des opprimés, des réprimés, pour les faire sortir de l’anonymat.

4-Accompagner les victimes du système de répression (dénonciateur de corruption, défenseur des droits humains, militant social ,syndical et politique, etc).

5- Contribuer à la constitution d’une société civile forte à même de constituer un contrepoids permanent au pouvoir pour arracher continuellement nos droits à s’associer et manifester pour l’instauration d’une société démocratique, libre et égalitaire, soucieuse de la cohésion et de la souveraineté nationale, loin des considérations régionalistes, népotiques et matérialistes.

6-Porter un projet culturel algérien respectant l’histoire et les aspirations des Algériens dans leur authenticité et leur quête de l’universel loin de tout mimétisme.

7-Organiser des formations pour améliorer les techniques d’écriture et de communication (video, photos, etc).

Les blogueurs qui s’inscrivent dans cet esprit de lutte sont invités à nous joindre à cet email : collectifblogueursalgeriens@gmail.com.

Liste des premiers signataires :

1 ZAID Yacine Autonome Laghouat
2 KOUDRI Rafika Autonome Laghouat
3 BOUHA Ghalem JCA Oran
4 MECHERI Salim SNAPAP Oran
5 AISSAOUI Mustapha LADDH Tlemcen
6 BADRAOUI Mahieddine LADDH Tlemcen
7 CHAREF Younes JCA Laghouat
8 BOUAMRIRENE Mohamed CNDDC Alger
9 BSIKRI Mehdi CNLC Alger
10 FARES Kader CNLC Alger
11 BOUZIANE Mohamed SESS Oran
12 CHOUICHA Kaddour SESS Oran
13 LOUKIL Djamila LADDH Oran
14 BELAHCENE Atika Autonome Mostaganem
15 BOUTAIBA Ahmed LADDH Tiaret
16 DJAAFRI Mohamed SNAPAP Oran
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 27 Jan 2013, 16:50

Lourdes peines contre les chômeurs de Ouargla




Par Le Matin | 22/01/2013 09:37:00 |




Tahar Belabes et ses camarades de lutte ont subi les foudres de la justice à l'algérienne.

Rassemblement de soutien aux condamnés

Le procureur de la république du tribunal d'Ouargla a requis aujourd'hui 20 janvier 2013 contre Tahar Belabes, coordinateur de la CNDDC et ses camarades, une année de prison avec sursis et une amende de 50 000 DA chacun. Pour les chefs d’accusations "attroupement non armé" et "obstruction de la voie publique" selon les articles 97, 148, 144 et 407 du code pénal.

Cela suite à des manifestations des jeunes chômeurs de la région, des centaines selon la presse locale, qui ont manifesté au centre de la ville pour protester contre le chômage, la marginalisation et la gestion de l’emploi dans cette ville pétrolière. Suite à des affrontements avec les services de l’ordre, la police a arrêté six manifestants dont M. Tahar Belabes coordinateur de la CNDDC.

Des syndicalistes, des chômeurs et des militants se sont déplacés à Ouargla aujourd’hui et ils ont observé un rassemblement devant le tribunal en guise de soutien à Tahar Belabes et ses camarades.

Les 6 chomeurs ont été défendus par Me Sid Ali Boudiaf, Me Noureddine Ahmine et Me Dalila Kaci du RADDH et Me Saleh Debouz de la LADDH.

Madjid Serrah


"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 30 Jan 2013, 14:05

Deux morts et sept blessés dans les rangs des agents de sécurité

Les terroristes ciblent un gazoduc à Bouira


El Watan, 29 janvier 2013

Dans la soirée de dimanche dernier, un détachement composé de 11 éléments chargés d’assurer la sécurité du gazoduc Hassi R’mel-Dellys, sis au village Aïn Chriki, dans la commune de Djebahia, à 20 km à l’ouest de Bouira, a été la cible d’un groupe terroriste.

L’attaque a fait deux morts et sept blessés parmi les agents chargés de la protection du site, apprend-on de sources sécuritaires. Les terroristes, embusqués dans un champ d’oliviers, ont ciblé par des tirs de hebheb et de grenades le siège du détachement, blessant plusieurs éléments.
Plusieurs véhicules appartenant aux éléments de ce détachement ont été touchés. Un violent accrochage s’en est suivi qui, selon les mêmes sources, a duré plus de deux heures. La riposte des agents postés sur place a repoussé le groupe terroriste. Les blessés ont été évacués vers l’hôpital Mohamed Boudiaf, a-t-on constaté sur place. Des unités de l’armée ont été dépêchées sur les lieux et une opération de recherche a été déclenchée. L’axe autoroutier traversant la commune de Djebahia a été fermé durant toute la nuit de dimanche dernier. Les automobilistes ont été déviés par la RN5.


Les terroristes lourdement armés


A l’hôpital Mohamed Boudiaf où étaient admis les blessés, certains témoignent que les terroristes étaient munis d’armes lourdes.
Un blessé relate les faits de cette spectaculaire attaque : «Les terroristes ont usé au départ de quelques tirs à l’aide d’armes automatiques avant de lancer une roquette d’un RPG7. Ils ont par la suite lancé des grenades.»

L’accrochage a duré, selon les 4 blessés que nous avons rencontrés hier à l’hôpital, environ deux heures. D’autres ont affirmé que la riposte des éléments de ce détachement a occasionné des blessures à plusieurs terroristes, puisqu’il y avait des traces de sang sur les lieux de l’attaque. Les habitants de ce village sont sous le choc. «J’ai été obligé de sortir, puisque le détachement est situé non loin de notre village. C’était horrible, la population est toujours sous le choc», dira l’un des frères d’un blessé.

Notons que deux agents parmi les victimes ont été admis hier au bloc opératoire de l’hôpital Mohamed Boudiaf et deux autres ont quitté, dans la matinée d’hier, l’établissement sanitaire. Il est utile de préciser que ce n’est pas la première fois que les éléments chargés de la sécurité des conduites de gaz soient la cible de groupes armés. Des attaques similaires avaient été enregistrées sur les parties traversant les deux communes de Djebahia et d’Aomar à l’ouest de la wilaya. Le gazoduc de Hassi R’mel, qui alimente les régions du centre et du nord du pays, a été ciblé par les groupes terroristes à deux reprises en 2011.

Au début du mois de décembre 2011, un attentat terroriste à la bombe avait ciblé, dans la commune d’Aomar, à 20 km de Bouira, un groupe de patriotes chargés de la sécurité du gazoduc Hassi R’mel-Cap Djinet. Bilan : un mort et deux blessés parmi les patriotes.Amar Fedjkhi


Un site visé pour l’effet médiatique

Le gazoduc de 42 pouces, qui relie le gisement de Hassi R’mel à Bordj Menaïel sur une longueur de 437 km, a été réalisé dans les années 1980 pour alimenter le nord du pays. Il approvisionne toutes les villes, y compris Alger et les pôles industriels, notamment les centrales électriques à travers une série de bretelles tout le long du parcours.

C’est la cible privilégiée des groupes armés qui sont concentrés dans les maquis de la région centre du pays, notamment dans la zone de Bouira. Depuis l’année 1995, il a subi plusieurs sabotages, surtout dans la région située entre Djebahia et Aomar, deux communes de la wilaya de Bouira. Les méthodes utilisées vont de la pose de bombes artisanales à l’attaque au mortier artisanal surnommé «hebheb».
Le choix des attaques de ce gazoduc est dû à l’effet médiatique recherché par les groupes terroristes, surtout quand l’attaque provoque une rupture d’approvisionnement en gaz naturel des localités ou des pôles industriels. C’est en fait la rupture de l’approvisionnement en gaz naturel et énergie électrique du centre du pays qui est visée par les groupes armés.

Dans les années 1990, Sonatrach avait recruté des patriotes qui surveillent en permanence le tracé visé. Depuis, en plus des actes de sabotage qui sont commis sur la canalisation, les groupes terroristes s’attaquent aussi aux éléments qui assurent la sécurité du gazoduc.
Hier, c’est le campement du détachement qui assure la sécurité du gazoduc au niveau de la localité de Aïn Chekri, dans la commune de Djebahia, à 20 km à l’ouest de Bouira, qui a été ciblé occasionnant des pertes en vies humaines.
Ces attaques obligent les équipes de Sonatrach qui dépendent de l’activité transport par canalisation d’être sur le qui-vive et quelquefois de procéder à des réparations d’urgence pour éviter la rupture d’approvisionnement qui oriente les citoyens vers l’utilisation du gaz en bonbonne. 
Liès Sahar



EL WATAN

URGENT.Un gazoduc attaqué par des islamistes au sud-est d’Alger : deux morts


Photo FAROUK BATICHE AFP


Deux gardes en charge de la surveillance d’un gazoduc ont été tués et sept autres blessés dans une attaque menée par des islamistes contre leur campement à Djebahia, dans la région de Bouira, à 125 km au sud-est d’Alger, ont indiqué lundi des habitants.

L’attaque a eu lieu dimanche soir. Les gardes faisaient partie d’un groupe chargé d’assurer la sécurité et la surveillance du gazoduc livrant le gaz au nord de l’Algérie à partir du champ gazier de Hassi R’mel, dans le Sahara, ont-ils précisé, citant des rescapés.

L’armée a lancé une grande opération de ratissage

Un «groupe armé islamiste» a attaqué le campement au mortier vers 21 heures, ont-ils ajouté. Un accrochage de près d’une heure s’en est suivi au cours duquel deux gardes de sécurité ont trouvé la mort.

L’armée algérienne a lancé une opération de ratissage des maquis islamistes de la région pour tenter de retrouver les assaillants qui ont pris la fuite, selon les mêmes sources.

Les violences qui ont endeuillé l’Algérie durant la guerre civile des années 1990 ont considérablement baissé mais des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) restent actifs dans la région de Bouira et dans les départements voisins de Boumerdes et de Tizi Ouzou (110 km à l’est d’Alger) où ils s’en prennent généralement aux forces de sécurité. Alger a appelé a de plus appelé à «l’extrême vigilance» face au terrorisme après l’attaque du site gazier d’In Anemas il y a dix jours, qui s’est soldé par la mort de près de quarante otages étrangers et d’une trentaine d’islamistes.

LeParisien.fr
28/01/2013 13h30
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 30 Jan 2013, 14:19

DjurDjura a écrit:
Lourdes peines contre les chômeurs de Ouargla




Par Le Matin | 22/01/2013 09:37:00 |




Tahar Belabes et ses camarades de lutte ont subi les foudres de la justice à l'algérienne.

Rassemblement de soutien aux condamnés

Le procureur de la république du tribunal d'Ouargla a requis aujourd'hui 20 janvier 2013 contre Tahar Belabes, coordinateur de la CNDDC et ses camarades, une année de prison avec sursis et une amende de 50 000 DA chacun. Pour les chefs d’accusations "attroupement non armé" et "obstruction de la voie publique" selon les articles 97, 148, 144 et 407 du code pénal.

Cela suite à des manifestations des jeunes chômeurs de la région, des centaines selon la presse locale, qui ont manifesté au centre de la ville pour protester contre le chômage, la marginalisation et la gestion de l’emploi dans cette ville pétrolière. Suite à des affrontements avec les services de l’ordre, la police a arrêté six manifestants dont M. Tahar Belabes coordinateur de la CNDDC.

Des syndicalistes, des chômeurs et des militants se sont déplacés à Ouargla aujourd’hui et ils ont observé un rassemblement devant le tribunal en guise de soutien à Tahar Belabes et ses camarades.

Les 6 chomeurs ont été défendus par Me Sid Ali Boudiaf, Me Noureddine Ahmine et Me Dalila Kaci du RADDH et Me Saleh Debouz de la LADDH.

Madjid Serrah










Nouvelle manifestation des chômeurs à Ouargla: "le pays est ruiné, seule l’armée pourra le sauver !"

Hadjer Guenanfa , TSA, 29 janvier 2013

Des chômeurs se sont rassemblés, ce mardi 29 janvier, devant la mairie de Ouargla avant d’entamer leur marche vers le commandement militaire de la région.

Objectif : demander l’intervention de l’armée contre le « terrorisme administratif »
avec comme slogan : « le pays est ruiné, seule l’armée pourra le sauver ».

« Nous avons entamé notre marche à partir de l’APC de Ouargla jusqu’au commandement militaire de la région en passant par la mouhafadha du FLN où les jeunes ont scandé "FLN, RND, ce sont eux qui ont pillé le pays". Nous sommes également passés à côté du tribunal », précise Tahar Belabès, militant des droits des chômeurs.

« Nous étions seulement 150 personnes », dit Tahar Belabès. Mais la police était fortement présente sur les lieux, sans intervenir, selon lui. « Il y avait des renforts de la police. Mais ils ne nous ont rien fait. Ils nous ont escortés jusqu’au commandement où nous avons déposé notre lettre », souligne Tahar Belabès. « Nous n’avons été reçus par personne sur place », ajoute-t-il.

Ce militant affirme que les jeunes sans-emploi organiseront chaque semaine des actions de protestation. Parmi ceux qui ont participé à cette nouvelle marche figure Habib Korichi, un député du Mouvement national de l’espérance (MNE), indique Tahar Belabès. « Il nous a dit qu’il avait posé des questions au ministre du Travail sur le dossier de l’emploi dans la ville et qu’il était prêt à partir avec nous jusqu’à la Présidence de la République et même à nous payer les frais de transport pour Alger », ajoute-t-il.


algeria watch
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 31 Jan 2013, 17:34

Marche des travailleurs des résidences universitaires et des lycéens à Béjaïa




Samir Haddadi




Des centaines de travailleurs des résidences universitaires de Béjaïa ont participé ce mercredi 30 janvier à une marche initiée par la fédération locale du Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap) pour exiger de meilleures conditions de travail, a‑t‑on appris de sources locales. Les manifestants ont pris le départ à 10 h de l’Université Targa Ouzemour. Ils ont rallié le siège de la wilaya devant lequel ils ont observé un sit‑in pour dénoncer « la précarité de leur emploi et exiger un lieu de travail serein ».

Les revendications des protestataires portent sur « la hausse des salaires, l’intégration des contractuels et l’abrogation de l’article 87 bis ».



Emboîtant le pas aux travailleurs des résidences universitaires, des dizaines de lycéens ont à leur tour investi les rues de la ville de Béjaïa pour exiger « l’allègement des programmes scolaires et le changement du système éducatif ». C’est la deuxième fois que les lycéens de Béjaïa descendent dans la rue pour exprimer ces revendications.


TSA

Image

Image

Image

Image

Image

Image
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 01 Fév 2013, 20:10

Diffamation, pratiques régionalistes et traduction en justice des étudiants grévistes à Mostaganem
By admin On 1 fév, 2013 At 02:25 |

L’université de Mostaganem, Département de l’art

Les pratiques mafieuses et illégales pour faire taire le droit à la grève ne sont, décidément, pas prés de s’arrêter.

Sans aucune tentative dialogue de la part de l’administration, des étudiants du département de l’art de l’université de Mostaganem ont été traduits en justice en étant convoqués par le tribunal administratif de Mostaganem après la réception de la plainte de l’université représentée par son recteur pour être entré en grève illimité depuis le 29 Janvier 2013.

A rappeler que tous les étudiants du département représentés par leurs délégués ont annoncé une grève légale dont la réception de l’annonce a été accusée par le département , le décanat , le rectorat et les services de sécurité pour une longue liste d’une quinzaine de revendications dont principalement la mention de faux intitulés de spécialités sur leurs diplômes , la non ouverture du Doctorat depuis 1989 et ce bien que le département dispose de tous les moyens de le faire , l’absence de matériel et de salles spécialisées pour les études , l’affiliation d’étudiants contre leur gré dans des spécialités bien que ce soit contraire à la loi et aussi le fait que jusqu’à lors des modules demeurent sans professeurs.


Des 17 délégués qui ont annoncés la grève illimitée et qui ont été constamment présents sur les lieux de la protestation, seuls trois ont été visés par la plainte de l’université. Les trois seulement de TEBESSA. Hamza, l’un d’eux déclare « c’est du régionalisme et du racisme à l’égard de ma personne et je vais déposer une plainte contre le recteur.
C’est inadmissible qu’une université use de ces pratiques pour casser une grève légale et légitime ».


Même que pire, tous les délégués ainsi que des étudiants affirment que la plainte est diffamatoire et mensongère. Elle avancerait que les trois accusés auraient usé de violence et d’insultes alors qu’il n’y aurait rien de tel, qu’ils auraient empêché des étudiants de passer un examen dans la matinée du 29 Février alors qu’une pétition et une déclaration des étudiants de la dite classe affirme « l’engagement volontaire des étudiants dans le processus de grève ».
Pire que cela, le doyen aurait affirmé que les dits étudiants l’auraient empêché d’accéder à son poste et que ceci est pure mensonge car à aucun moment ils n’auraient accédé au décanat. Quant à la fermeture du département, les étudiants affirment qu’ils ne l’ont fait que dans la matinée du 31 janvier et que l’équipe du département a pu normalement accéder à ses postes dans les jours qui ont précédé alors que la plainte fait mention de fermeture de 3 jours.

Les étudiants se disent outrés de ces pratiques « mafieuses » : « Nous allons traduire en justice la chef du département, sa secrétaire générale et le doyen de la faculté pour diffamation. Nous allons leur montrer ce qu’est que de recourir à la justice pour faire régner une injustice ».

Une autre étudiante déclare « Nous allons leur donner une leçon historique en Algérie. Notre génération sera celle du changement. Notre grève dépasse son cadre étroit, nous voulons montrer à tous les étudiants qui sont humiliés au quotidien que la loi existe pour les défendre et non pour les briser ».

Les étudiants accusent même des complicités de la justice, un des étudiants est présumé présent alors qu’il ne s’est pas présenté à l’huissier, qui lui était venu en anonyme sans aucun papier ou carte justifiant de son métier. « Alors maintenant, la justice me présume présent parce que je n’ai pas signé sur le papier d’un anonyme. Là, c’est vraiment le comble du comble » !

Finalement, l’audience a eu lieu sans les étudiants qui ne se sont vu offrir qu’un quart d’heure pour réunir toutes leurs preuves et se présenter. L’huissier de justice anonyme étant arrivé à 10H45 pour leur annoncer que l’audience a lieu à 11 H.

Dimanche matin, les étudiants iront déposer une plainte collective pour régionalisme et diffamation auprès du procureur de la république Les étudiants de l’art seuls et isolés à Mostaganem, tout en affirmant qu’ils iront jusqu’à la grève de la faim, sollicitent l’intervention des syndicats et des organismes de défense de droits pour soutenir et accompagner leur grève. Ils sont harcelés et menacés au quotidien. Toute aide ou soutien sont les bienvenus.

Belhacene Atiqa


JCA
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 05 Fév 2013, 12:31

Gréve de la faim à l’université de Mostaganem
By admin On 4 fév, 2013 At 07:27

Par Ghalem BOUHA

Devant l’obstination du rectorat de l’université de Mostaganem à ne pas vouloir écouter les doléances des étudiants en masters I et II, ces derniers entameront une gréve de la faim à compter d’aujourd’hui.

Image

Ce sont 18 délégués et une trentaine d’étudiants qui cesseront toute alimentation au péril de leur vie pour obtenir satisfaction du moins faire avancer les choses.

Désormais la balle est dans le camps du ministre de l’enseignement supérieur pour d’une part délivrer de vrais diplômes en rapport avec les études suivies et d’autre part ouvrir le doctorat pour les lauréats.

Depuis l’indépendance, l’université algérienne n’est pas arrivée à produire des docteurs qui peuvent assurer une formation pour les doctorants.

Ou sont ces mandarins et ces “dakatiras”qu’on voit à la télévision a longueur d’années pérorer sur la recherche scientifique ?

JCA reviendra sur les détails de cette gréve de la faim


JCA

Rassemblement de protestation des syndicats et associations devant le ministère du travail le 25 février 2013
By admin On 2 fév, 2013 At 10:06


Image

Réunis aujourd’hui à la maison des syndicats à Bab Ezzouar Alger les syndicats et associations ont décidé la tenue d’un rassemblement de protestation devant le ministère du travail le 25 février 2013 à 10 h pour dénoncer ce qui suit :

Refus d’enregistrement des organisations syndicales autonomes

Répression des syndicalistes autonomes

Refus d’exécution des décisions de justice de réintégration des travailleurs injustement licenciés.

Réintégration des syndicalistes suspendus et licenciés pour le motif d’activité syndicale.

Non respect du code du travail dans le Sud algérien et dans le secteur économique.

Organisations signataires :

SNAPAP

SNAP (syndicat national autonome des postiers)

SNATNA ( syndicat national autonome des travailleurs du nettoyage)

SNATPE (syndicat national des travailleurs du papier et emballage)

SESS (syndicat des enseignants du supérieur solidaires)

La coordination nationale des travailleurs du pré emploi

La coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs

La coordination nationale des diplômes chômeurs

La LADDH ( ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme)

La RADDH ( le réseau algérien pour la défense des droits de l’Homme)
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 05 Fév 2013, 12:55

Algérie - Prison ferme pour Tahar Belabès, le militant des droits des chômeurs
Image

Le militant des droits des chômeurs, Tahar Belabès, accusé d'"attroupement non armé", a été condamné dimanche à un mois de prison ferme et 50.000 dinars d'amende (500 euros) par un tribunal de Ouargla (800 km au sud d'Alger), a annoncé le concerné à l'AFP.

"Deux autres personnes jugées (en même temps que lui), Khaled Daoui et Ali Khebchi, ont été condamnées à deux mois de prison avec sursis et 50.000 dinars d'amende. Deux militants ont été acquittés", a ajouté M. Belabès, coordinateur national du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC).

Lors de leur procès le 20 janvier, le procureur avait requis une année de prison ferme et 50.000 dinars d'amende.

Le militant avait été arrêté avec quatre autres jeunes à Ouargla le 2 janvier, lors d'une manifestation de chômeurs qui revendiquaient leur droit au travail.

M. Belabès a précisé qu'il ferait appel du verdict.

Il restera en liberté jusqu'à épuisement de ses droits de recours, a indiqué à l'AFP son avocat, Sid Ali Boudiaf.

A l'occasion du 64e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) avait déclaré à l'AFP que la situation des droits de l'Homme en Algérie ne s'était pas améliorée avec la levée de l'état d'urgence en février 2011. Selon lui, une dizaine de militants ont été poursuivis en justice en 2012.

A l'issue d'une mission en Algérie, la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navy Pillay, avait fait état le 19 septembre de "certaines restrictions" imposées à des organisations de la société civile.

AFP


MAGHREB EMERGENT
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 06 Fév 2013, 11:59

De nombreux chômeurs condamnés par la justice à Ouargla pour « manifestation illégale »




Image



Une manifestation de chômeurs en Algérie.

En deux jours, 16 chômeurs ont été condamnés par le tribunal d’Ouargla à des amendes et à des peines d’emprisonnement pour avoir participé, début janvier dernier, à des rassemblements dénonçant la mauvaise gestion de l’emploi dans cette wilaya pétrolifère. D’autres procès se tiendront dans les jours à venir. « Tous les syndicalistes seront condamnés pour qu’ils ne puissent pas continuer leurs activités », prévoit l’un des avocats des prévenus, Sid Ali Boudiaf, qui relève que la justice est la nouvelle arme utilisée par les autorités algériennes pour « briser les mouvements de contestation sociale ».



Les bancs du Tribunal d’Ouargla ne désemplissent pas. Les procès de chômeurs accusés d’avoir participé à des actions de contestation « illégales » s’enchaînent et les condamnations pleuvent.
« 11 prévenus ont été condamnés le 5 janvier suite à leur procès tenu le 22 janvier. Merhadj Bousmaha a écopé de deux mois d’emprisonnement ferme et les dix autres de deux mois d’emprisonnement avec sursis », a indiqué à Maghreb Emergent, Tahar Belabès, coordinateur du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), lui-même condamné le 3 février à un mois d’emprisonnement ferme et à 50.000 dinars d’amende suite à son jugement le 20 janvier avec quatre autres prévenus, dont deux ont écopé de deux mois d’emprisonnement avec sursis et 50.000 dinars d’amende.

« Le comble est que la justice nous inflige des amendes alors que nous sommes chômeurs », a ironisé ce militant de 32 ans qui s’était fait connaître en 2010 pour avoir grimpé sur le toit de l’Agence algérienne de l’emploi en menaçant de se suicider.

Arrêtés lors d’une manifestation organisée le 2 janvier à Ouargla pour protester contre la mauvaise gestion de l’emploi dans cette wilaya pétrolifère, les chômeurs ont été accusés d’ « attroupement non armé », « destruction de biens d’autrui », « violence contre agent d’un corps de sécurité » et « obstruction de la voie publique », et ce, en vertu des articles 97, 148, 144 et 407 du Code pénal, a précisé l’avocat et militant des droits de l’homme Sid Ali Boudiaf, en charge de la défense de Tahar Belabès.

Interrogé par téléphone sur les peines qu’a prononcées le Tribunal de Ouargla, Sid Ali Boudiaf a déclaré qu’elles étaient prévisibles. « Tous les syndicalistes seront condamnés pour qu’ils ne puissent pas continuer leurs activités. Avant, les mouvements de contestation sociale étaient brisés par les forces de sécurité. A présent, c’est la justice qui joue ce rôle », a-t-il souligné indiquant que son client, Tahar Belabès, allait faire appel du verdict.



« Etouffer les voix dissidentes »

Ces condamnations de manifestants viennent s’ajouter à une longue liste de condamnations de militants arrêtés en 2012 pour avoir exprimé leur volonté de défendre leurs droits comme l’atteste le rapport 2013 de Human Rights Watch publié récemment et qui relève que « les autorités ont invoqué d’autres lois et réglementations répressives pour étouffer les voix dissidentes et juguler les activités relatives aux droits humains, notamment la loi de 1991 régissant le droit à la liberté de réunion, qui exige l’obtention d’une autorisation préalable pour les manifestations publiques ».

La liste risque encore de s’allonger puisque le 13 février, dix-neuf autres chômeurs devraient être jugés à Hassi Messaoud pour les mêmes chefs d’accusation, a indiqué Tahar Belabès. Malgré tout, le militant de Ouargla qui a fait de la défense des chômeurs son combat, « ne compte pas s’arrêter là ». « Nous prévoyons d’organiser une marche entre Ouargla et Hassi Messaoud d’ici une semaine », a-t-il informé.


DZACTIISTE
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 19:38

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 2 invités