Je me relis et je vois que ce n'est pas assez complet pour comprendre. Des textes viendront. Quand, je ne sais pas mais ils viendront!
Il fallait simplement lire la dernière phrase. Vous analysez des éléments isolés hors d'un contexte général que je n'ai pas expliqué, c'est normal !
altersocial a écrit:Les entreprises resteraient privées mais sous formes de coopératives et d'associations.
Donc concurrence entre "entreprises", donc nécessité d'accumuler des fonds, d'être "concurrentiel", etc.
La concurrence, donc le marché et ses marchandises c'est le capitalisme.
Bravo, vous venez de réinventez le capitalisme
p.s : on en parlait justement avec René dans le sujet sur l'autogestion.
digger a écrit:La solution se trouverait selon le mutuellisme dans la véritable socialisation, et non l'étatisation et/ou de nationalisation
Etatisation et nationalisation, tout le monde sera d'accord.
Mais "socialisation" , serait à développer parce que, comme le dit Altersocial, nous sommes sans doute dans une idée qui se rapproche de celle de René concernant la "fausse" autogestion.
Il ne faut pas prendre les associations et les coopératives comme des entités isolées. Le mutuellisme se base sur la théorie de la valeur-travail autrement dit les prêteurs (les banques mutuelles/ sociétaires/consommateurs) imposent des clauses suivant lesquelles la valeur d'un produit, donc après échange, doit tendre vers son coût de production. Il n'y a donc à partir de là aucune accumulation de capital d'autant plus que les travailleurs, eux, reçoivent l'intégralité du fruit de leur travail ( théorie de la valeur-travail : interdiction de la rente, de l'intérêt,de la propriété intellectuelle, de l'esclavage-salarié). Parallèlement à cela, la diminution des taux d'intérêts (au coût des frais de fonctionnement de la banque) ajouté à la non accumulation du capital entraine une baisse considérable des prix des produits finis et donc augmente le pouvoir d'achat des consommateurs. A ajouter à cela, la diminution drastique des taxes dont l'origine était l'Etat (60% d'un salaire actuel). La personne avec le plus bas revenu sera structurellement moins "pauvre" même si elle ne paye pas d'impôts.
Qu'est ce qu'on fait de tout cet argent ? Il doit être réinjecté dans la société !
Création de nouveaux postes à pourvoir. Investissement dans la Santé par élimination des doublons ( sécurité sociale + mutuelle ou assurance santé) et remplacement par des mutuelles socialisées et fédéralisée ( une forme de nationalisation-socialisation). Socialisation de l'Ecole en mettant fin au mythe de l'Ecole "gratuite" et républicaine...etc. C'est la mise à mort de du la vaste blague qu'est l'Etat social au profit de la société solidaire.
Il y a donc une véritable socialisation, générée non pas par des institutions lourdes d'un point de vue structurel comme il pourrait se faire avec le communisme, mais une multitudes de pôles (banques et crédits mutuels) qui imposent contractuellement des clauses de prêts. Il faut préciser que cette une manière de voir les choses dans le cadre du mutuellisme et que les contrats de respect de la théorie de la valeur-travail peuvent être signés par deux coopératives entre-elles / les travailleurs.
Il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet.
la mise en concurrence, cette fois à armes égales, entre entreprises capitalistes et entreprises coopératives
Ce qui signifie que le capitalisme peut être réformé.
Les réformes peuvent être utiles, comme l'autogestion de telle ou telles entreprise , comme moyens à court terme, mais uniquement dans une vision révolutionnaire. Mais des réformes par elles-mêmes qui viendraient à bout du capitalisme, c'est un doux rêve.
Il faut se rappeler que le premier soutient du capitalisme c'est l'Etat et que sans l'Etat, qui est le premier à créer des monopoles, il n'y aurait pas de grands groupes et de transnationales.En France, il y a 99% de PME et pourtant ce sont les entreprises amies de l'Etat qui ponctionnent tout le capital. Le capitalisme peut-il être réformé ? Non, il doit être éliminer! Comment ? Non pas en expropriant ce qui créerait des fractures dans la société telle que cela déboucherait sur une guerre civile mais en redéfinissant les règles du jeu pour permettre l'émergence plus facile de fédérations de coopératives libertaires (se souvenir des 99% de PME qui ont intérêt à être plutôt de notre côté que de celui de l'Etat sinon ça risque de nous faire mal) .
Comment alors ? Par la réforme de l'Etat ? Par LA Révolution ? Non, mais par des micro-révolutions avec des objectifs clairs menant par paliers(et non progressivement) à la disparition du capitalisme.
Qui réalise ça ? Les organisations anarcho-syndicalistes. C'est d'ailleurs uniquement en proposant au fur et à mesure de l'évolution de l'économie des solutions immédiatement réalisables que ces organisations se donneront de la visibilité et verront leurs rangs grossir. Les organisations anarcho-syndicalistes contre l'Etat: c'est le double pouvoir, la société contre l'Etat. Et si un jour, un conflit éclatait entre les organisations anarcho-syndicalistes et l'Etat (à cause de l'Etat car l'anarcho-syndicalisme c'est résister contre la violence de l'Etat et non créer la violence) alors, il ne faudrait pas diviser la société en imposant un idéal ( le communisme libertaire) mais bien au contraire offrir une fracture assez significative pour montrer un cohérence par rapport à l'idéal mais pas trop pour éviter la dérégulation de l'économie et ainsi donner raison à l'Etat ou aux fascistes du point de vue des petits propriétaires qui, eux, iront alors grossir les rangs de ces derniers. (c'est ce qu'il s'est passé en Espagne 1936)
Donc des révolutions oui mais pas UNE Révolution qui serait métaphoriquement un boomerang qui nous reviendrait en plein sur la tête.
Le mutuellisme, telle qu'il existe aujourd'hui dans le secteur financier est une arnaque. "Au Crédit Mutuel, ce sont les clients qui décident (et ça change tout)"
Le "Crédit Mutuel"n'est pas une organisation mutuelliste mais une organisation mutualiste ! Tu confonds.
explications:
A l'origine, il a des formes primitives de mutualismes qui ont été intégrées par les libertaires. Ce qui a donné le mutualisme libertaire (appeler aussi par Proudhon mutuellisme pour reprendre le terme des canuts) qui lui ne correspond pas à une pratique isolée mais à une théorie économique. Les anarchistes du 19ème siècle ont théorisés et expérimentés la grande majorité des initiatives mutualistes même si il faut avouer que le mutualisme est apparu comme une pratique naturelle aux ouvriers qui ont fondés les premières associations et mutuelles de travailleurs.
Depuis la fin du 19ème siècle, par les thèses notamment solidaristes, l'Etat à progressivement assimilés les mutuelles et les a réglementé. Enfin, les sociaux-démocrates progressivement détournés ( dans leurs propres dérives capitalistes) le principe de mutualité pour en faire une roue de secours aux "dérives" du capitalisme tout en voulant conserver la main mise au travers de l'Etat. Beurk !