ARTHUR a écrit:Le front syndical, doit se construire à la base et non dans des intersyndicales nationales où l'on a plus l'impression que Solidaires s'aligne sur la ligne réformiste que le contraire.
Freakers a écrit:Ce qui me fait rire, c'est la capacité de Solidaires à signer des appels communs avec la CNT dans la coordination des syndicats alternatifs et être incapable de construire quoique ce soit avec elle.
Un exemple, durant le mouvement contre la contre réforme des retraites de 2010, c'est nous qui avons relayé ici l'initiative syndicalistes unitaires avec les copains de Sud PTT. Les autres SUD ? Dans l'intersyndicale à négocier les places de cortèges.
Certes c'est un exemple local, mais l'argument du nombre ne fait ni a justesse de l'analyse, ni la pertinence de l'intervention. On en reparlera dans peu de temps je pense.
En tout cas dans l'état où est la CNT c'est plutôt une initiative à saluer, car je ne pense pas qu'en plus, en l'état, la CNT soit en capacité de porter çà. Partir d'un exemple local pour faire une généralité, m'amènerait à penser aux vues du 37 (comme des départements proches, comme le 86) que la CNT est morte. Voilà, moi aussi je peux faire aussi con dans le registre. On est pas chez les bisounours et on peut bien se titiller un peu, mais je pense que Nyark nyark a raison, ce n'est pas la peine d'en rajouter.
. Pourtant j'ai bien bossé avec le camarade de la CNT survivant du 37 pendant le mouvement de 2010, et dans la petite ville où je bosse, en création de comité de lutte local adossé à l'AG inter-pro 37 à Tours initiée par Solidaires 37. On a réussi à tenir la dragée face aux stals locaux qui voulaient fagociter ce comité de lutte local, se créer des sympathies chez des CGéTistes de base, entres autres. D'ailleurs le camarade en question a pu faire survivre l'étiquette CNT, et a fait partie de la délégation tourangelle qui était à la deuxième rencontre hexagonale interpro à Nantes, avec un truc pas fait exprès mais qui peut être symbolique à trois : un membre de la CGT de secteurs considérés comme "gauchistes" par les stals qui règnent dans le 37, un membre de SUD (bibi) et un membre de la CNT (le camarade en question). L'appel des syndicalistes à fait un peu flop dans le 37 parce qu'il est arrivé trop tard, et au moment où l'interpro se constituait, avec un panel de non syndiqué-es, enjeu d'ailleurs de l'auto-organisation, au delà de la recherche d'unité à la base. Il y a eu des débats dans Solidaires, et ce n'est pas de mon point de vue une question de réformisme ou pas, mais une question stratégique ou tactique qui a opposé au bout d'un moment les partisant-es de la sortie de l'intersyndicale nationale (dont Solidaires 37) et une majorité qui pensait qu'il était important d'y rester pour ne pas se marginaliser. Je me suis exprimé à pas mal de reprises sur ces questions ici d'ailleurs, d'autant que j'ai participé à porter l'auto-organisation et la piste de coordination hexagonale pour contourner l'apathie de l'intersyndicale nationale. Je ne sais pas si l'on peut prendre une étiquette SUD ou CNT pour jouer au "plus révolutionnaire que moi tu meurs", parce qu'il faudrait confronter des pratiques qui pourtant diffèrent ou se rejoignent au sein même de ces syndicats.




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