La semaine des sexualités, Bordeaux, 11 au 19 fevrier 2011
http://lasemainedessexualites.blogspot.com/
concert de soutien à la bibliothèque féministe de rennes.
Au bar La Bascule (2, rue de la bascule), le jeudi 24 février avec:
-Le collectif mary read (DIY hip hop, saint-étienne)
-Alerte rouge (hip hop rouge et noir, brest)
-Kre ke ke kex koax koax (electro pop disco punk, bourganeuf)
20 h, prix libre + table de presse + punch + bonne ambiance...!
Plus de 30 associations féministes ont décidé d'organiser des rencontres d'été intitulées « Féministes en mouvements »
Cet événement aura lieu les 2 et 3 juillet 2011 à Evry et sera ouvert à toutes et tous : militantes et militants féministes ou simplement curieuses et curieux intéressés par la bataille pour l'égalité femmes - hommes.
Au programme : débats, projections, rencontres, échanges, village associatif, librairie féministe, expositions, soirée festive.
En France, comme dans tous les pays du monde, les femmes sont moins bien payées, elles sont nombreuses à subir la précarité, elles assument une immense majorité des tâches ménagères et parentales et sont encore extrêmement minoritaires dans les lieux de décisions économiques, politiques, sportifs ou culturels. Elles sont également massivement victimes de violences sexistes et sexuelles.
Fortes de nos mobilisations communes et de nos expériences diverses, nous souhaitons faire de ces « Rencontres d'été » un moment de rassemblement et d'expression de toutes les composantes du mouvement féministe français, être force de proposition et contribuer à instaurer un véritable rapport de force politique en faveur des droits des femmes, de la lutte contre le sexisme, de l'égalité des femmes et des hommes.
Nous n'attendrons pas plus longtemps. L'égalité, nous la voulons maintenant !
S'inscrire: http://www.rencontresfeministes.fr/
Nous sommes confronté-es à une offensive sans précédent du gouvernement pour changer en
profondeur notre société, balayant les acquis du mouvement ouvrier, de la Résistance, des mouvements
sociaux. La lutte contre la dette est devenue le crédo de nos démocraties occidentales. Quelle dette ?
Leur dette ! Pas celle des peuples, pas celle des femmes, pas celle des milieux populaires, mais celle
des marchés financiers, cette dette qu’ils veulent nous faire payer afin d’assurer les bénéfices de
leurs actionnaires. Leurs subprimes, leurs emprunts toxiques, nous n’avons pas à les payer ! Et pourtant
ils le veulent.
Notre société, qui résistait, qui était encore, peu ou prou, fondée sur la solidarité, est aujourd’hui mise
au banc des accusé-es, faisant, soi-disant, obstacle à l’évolution de l’humanité. Leur évolution de
l’humanité qui équivaut au déploiement total de l’initiative privée, contre l’intervention de l’Etat, contre
le collectif, contre la solidarité. Leur régression organisée, et c’est la démocratie qui est en danger !
Ils s’attaquent aux services publics, opérant un démantèlement minutieux et implacable. Les femmes
sont en première ligne pour en subir les conséquences, palliant, à tous les âges de la vie, la double
absence d’un service public de la petite enfance et celle d’un service public de prise en charge des
personnes âgées. Ou voient des Centres IVG qui ferment dans la foulée dévastatrice de la loi Hôpital
Patient Santé Territoire (loi dite Bachelot).
Non contents de cet état de fait, ils s’attaquent aussi aux associations auxquelles ils ont confié des
missions de service public comme celles qui soutiennent les femmes victimes de violences. Elles voient
ainsi leur spécificité niée et leurs subventions rabotées.
Le développement du chômage, du sous-emploi, des contrats atypiques, de la précarité et de la
pauvreté par le biais des politiques ultralibérales touche les femmes en tout premier lieu. Inutile
d’épiloguer, on le sait maintenant : elles sont les plus pauvres, les plus à temps partiel contraint et les
moins bien payées. Leurs qualifications ne sont pas reconnues !
Au niveau de la pensée, on voit valoriser des idées qui fleurent mauvais leur pesant de réaction :
remise en question de la théorie du genre, promotion du mythe de l’identité nationale. La Droite
populaire, tendance créée dans l’UMP pour siphonner, comme en 2007, les voix du FN, flirte
dangereusement, avec délectation d’ailleurs, avec les thématiques de ce dernier. Et qui dit réaction,
dit en premier lieu remise en cause des droits des femmes, l’Histoire le prouve à chaque instant !
Face à cette volonté de recul de civilisation, de refonte totale de notre société, des voix s’élèvent,
s’indignent, s’organisent. Dans de nombreux pays de par le monde, de jeunes générations se lèvent, de
jeunes féministes aspirent à reprendre le flambeau de la résistance.
Pour lutter touTEs ensemble, il est essentiel d’analyser minutieusement les effets de cette offensive
et d’essayer de cerner au plus près les changements de civilisation à l’oeuvre. Nous avons besoin de
réfléchir, d’échanger, d’élaborer. Et de bâtir des résistances.
C’est pour cela que le Collectif National pour les Droits des Femmes appelle à des Etats Généraux les 3
et 4 décembre 2011. Toutes et tous ensemble nous élaborerons des Cahiers de doléances qui porteront
bien haut nos revendications et seront soumis aux candidat-es à l’élection présidentielle. Nous
définirons également des actions et des initiatives nécessaires à la construction de rapports de forces
décisifs.
Nous aborderons ensemble les thèmes suivants :
* Le droit des femmes à disposer de leur corps
Il faut encore et toujours se mobiliser pour défendre le droit à l’avortement et à la contraception.
Quels centres IVG voulons-nous pour demain ? Les débats autour des questions de bioéthique, et
notamment sur les mères porteuses, mettent en évidence les attaques contre le droit des femmes à
disposer de leur corps. Le risque de marchandisation des corps, sous prétexte de consentement et de
liberté, est sérieux.
* La famille
Longtemps le modèle de la famille, contractualisée par le mariage, a été construit sur la domination
masculine. Aujourd’hui, avec ses nouvelles formes, la famille est-elle toujours un lieu de subordination
des femmes ? Par ailleurs, longtemps défavorable aux femmes, le mariage a évolué. Toutefois,
revendiqué par le mouvement homosexuel au nom de l’égalité des droits, n’est-il pas un retour en
arrière, une sorte de désir d’intégration ? Ne renforcerait-il pas le patriarcat et n’oblitèrerait-il pas
la revendication des droits individuels, garants de l’autonomie de toutes et tous ?
* L’autonomie des femmes
Malgré des luttes de longue date et les lois successives, le travail salarié des femmes n'est toujours
pas pleinement reconnu, leurs qualifications restant considérées le plus souvent comme des qualités
naturelles. L'inégalité des salaires et des retraites perdure, accentuée par les temps partiels imposés et les contrats atypiques et précaires ;
C'est encore à elles et à elles seules que revient de concilier vie familiale et professionnelle, avec la
prise en charge des enfants et des personnes dépendantes ou en perte d'autonomie, et le travail dit
domestique. Il s’agit bien d’une double journée. La casse des services d'accueil de la petite enfance
(crèches, maternelles) et les projets de loi en perspective, sur la perte d'autonomie et la dépendance,
annonçant la remise en cause de la Sécurité sociale, freinent encore leur accès à un emploi de qualité
et à des salaires décents.
* L’extrême droite
Conséquence de l’instrumentalisation délibérée par les politiques à l’oeuvre de discours ouvertement
racistes et xénophobes, l’extrême droite progresse sans obstacles. Il faut comprendre et analyser la
situation pour mieux faire barrage à ce qui représente un danger pour les droits des femmes et la
démocratie.
* Les violences faites aux femmes
L’actualité médiatique de ces derniers mois a de nouveau montré que les mythes autour des violences
faites aux femmes sont largement répandus dans notre société. Faire connaître les violences faites
aux femmes dans toute leur complexité, leur typologie et leur signification dans un système sociétal de
domination masculine, est encore une tâche à accomplir. Face à cela, force est de constater
l’inefficacité et l’absence de volonté du système judiciaire à appréhender les violences dont nous
sommes victimes comme elles devraient l’être : des délits et des crimes contre notre intégrité !
* International : dominations, discriminations, cultures, religions, femmes en lutte
Si nous nous réjouissons de voir tomber des dictatures par la seule volonté du peuple, nous devons
rester vigilantes : les Révolutions arabes en cours doivent s’accompagner de réelles avancées pour les
droits des femmes ! Dans le monde des femmes s’organisent pour combattre les dominations et
discriminations et exiger leurs droits, le respect de leur dignité, de leur liberté et leur place dans la
vie publique.
Echangeons ensemble au cours de ces deux jours d’interventions, de débats, de tables rondes.
Préparons ensemble ces Etats généraux et ces Cahiers de doléances !
Interview de militant.e.s des années 70
A l'occasion de la semaine anti-sexiste organisée par SUD Etudiant à l'université de Rennes 2, l'association Histoire du féminisme à Rennes va présenter une interview publique des militant.e.s rennais.es des années 70 du droit à l'avortement le mercredi 17 octobre à 18h.
Rennes compte aujourd’hui de nombreux groupes féministes et de défense des droits des femmes. L’histoire nous montre que l’implication et le dynamisme des Rennais.es, et notamment des étudiant.e.s, en la matière existent depuis plusieurs décennies.
Il a fallu attendre la loi Veil de 1975 pour que le droit à l'avortement soit inscrit dans la loi française. Quatre militant.es pour ce droit des femmes crucial, étudiant.es dans les années 70 à Rennes, témoigneront et partageront leur expérience de mobilisation pour l'obtention et l'application de ce droit.
Combats politiques, clandestinité, engagement au quotidien : c’est de haute lutte que le droit à l’avortement a été acquis. Aujourd'hui, quel peut-être le rôle de tou.te.s et notamment des étudiant.e.s pour continuer à le défendre ? Venez nombreux.ses pour en échanger !
Festival du film lesbien & féministe de Paris
quand les lesbiennes se font du cinéma
Nous voici réunies pour la 24e édition du Festival du film lesbien & féministe de Paris : quand les lesbiennes se font du cinéma en un nouveau lieu parisien… et international.
En accueillant entre autres des films et documentaires de Chine, d'Inde, de Jamaïque ou d'Ouganda, en exposant 17 plasticiennes d'horizons différents, en projetant des courts, moyens et longs métrages du monde entier, Cineffable crée en effet l'espace universel d'un temps au seul féminin.
Car le monde est violent pour les femmes, pis, pour les lesbiennes : on nous veut compléments des hommes, force de travail, esclaves, mères, catins et par-dessus tout, bâillonnées et invisibles. Même l'Espace (cf. No Gravity) nous est barré !
Mais en allant à la rencontre de toutes ces œuvres, en nous frottant à notre communauté en vrai au gré d'échanges et paroles vives, nous nous transmettons, adossées au legs des plus anciennes, NOTRE culture.
Notre culture, c'est la lutte contre les oppressions de l'hétéropatriarcat ; c'est aussi un lien unissant les écarts et désaccords, à tartiner à l'envi dans l'écoute et le respect de l'autre, plus que jamais indispensables.
Notre culture c'est, sur les pas de nos artistes, se réapproprier notre part d'utopie, s'emparer de notre réalité et repenser notre fiction. C'est vous inviter toutes, pendant et au-delà de ces 5 jours, à décoloniser l'imaginaire.
Bon festival !
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