FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 26 Oct 2012, 17:37

La lepéno-démagogie dans ses oeuvres, ça s'arrange pas :

Le FN n'aime pas le PSG .... "l'entrisme de l'émirat islamique en France" Image

Une névrose obsessionnel qui trouve un écho grandisssant .... :confus:
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 30 Oct 2012, 11:13

La nature profondément bourgeoise et antisociale du FN qui surgit ici ou là pour défendre les accapareurs, les affameurs de la classe ouvrière :

un canard bourgeois puant a écrit:Réquisitions : Marine Le Pen indignée

La présidente du FN, Marine Le Pen, s'est prononcée contre la réquisition de logements vacants pour les sans-abris et mal-logés, suggérée par la ministre du Logement Cécile Duflot, en défendant "le droit à la propriété" comme un "grand principe" républicain. "C'est une grave violation du droit à la propriété", a estimé sur LCI la numéro un du parti d'extrême droite, en rappelant que la Révolution française a fait de la "propriété" un des grands principes de notre République.

"Si les mots de Mme Duflot se transforment en actes, cela aura pour conséquence d'empêcher les investissements dans l'immobilier parce que l'immobilier deviendra risqué", a-t-elle fait valoir. Pour Mme Le Pen, la solution à la crise du logement passe par la lutte contre l'immigration. "Mme Duflot nous dit qu'il manque 800.000 logements et nous avons accueilli 1 million d'étrangers en cinq ans en France", a-t-elle souligné. "Alors commençons par arrêter l'immigration et l'on va résoudre assez facilement le problème des logements manquants", a-t-elle avancé.

A cinq jours de la trêve hivernale, la ministre du Logement, Cécile Duflot, n'a pas exclu samedi de mettre en oeuvre la réquisition de logements vacants, un dispositif rarement appliqué par le gouvernement, pour accueillir sans-abris et mal-logés.


On notera l'emploi de l'adjectif "indigné" par le Figaro :roll:
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 01 Nov 2012, 21:23

Algérie : Gérard Longuet revendique son bras d'honneur
fr info
À la fin d'une émission sur la chaîne Public Sénat, l'ex ministre de la Défense a fait un bras d'honneur à l'antenne. Un geste qu'il ne renie pas. Gérard Longuet dit avoir réagi à une demande de l'Algérie pour que la France reconnaisse les crimes perpétrés pendant la période coloniale.

Image
Le bras d'honneur de Gérard Longuet au générique d'une émission de Public Sénat © Public Sénat

À quoi était destiné ce bras d'honneur ? Gérard Longuet était l'invité mardi de l'émission "Preuve par 3" sur la chaine Public Sénat. L'ex ministre de la Défense participait à cette émission pour débattre du mariage gay, dont il est un opposant farouche. A la fin de l'enregistrement, les micros étaient coupés mais les caméras continuaient de filmer et elles ont capturé ce bras d'honneur sur le générique.

"Un geste de mauvaise humeur typiquement populaire"

Dans un communiqué, l'ex ministre de la Défense revendique haut et fort ce geste et parle d'une réaction de "mauvaise humeur typiquement populaire". Selon lui, son corps a voulu réagir à une dépêche de l'Agence France Presse qui venait de tomber pendant l'émission. Le gouvernement algérien exigeait "une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français". Pour l'ex-ministre UMP, cette question ravive les "plaies" entre les Français.

Après son bras d'honneur, Gérard Longuet s'explique mais ne s'excuse pas

Ce bras d'honneur a donné lieu à des réactions. Jean-Pierre Bel, le président du Sénat estime que c'est un geste est "injurieux et grossier". Sur son compte Twitter, le nouveau premier secrétaire du Parti Socialiste a aussi réagi :

Harlem Désir@harlemdesir
Le geste de G.Longuet illustre malheureusement la brutalité vulgaire d'une certaine droite qui abîme trop souvent le débat républicain.
1 Nov 12 RépondreRetweeterFavori

Gilbert Collard, le député Front National du Gard, a pris sa défense. "Il a bien fait. j'espère que ce bras d'honneur a été tellement amplifié par les médias que ceux qui nous demandent de nous repentir l'ont reçu en pleine figure".

commentaires
Quoi de plus normal pour cet ancien du mouvement occident des années 60 qui rassemblait les derniers activistes de l'OAS.Vous ne voulez tout de même pas que Longuet s'excuse des crimes de l'OAS contre le peuple algérien qui venait de se libérer de 130 ans d'enfer!

BRAVO !!! Je m'associe au bras d'honneur.

et en plus vous osez le dire... En effet, la France a encore beaucoup de plaies à guérir...

Et sans aucun doute à la vulgarité du geste qui ne grandit pas son auteur ....La droite extrême dans toute sa splendeur qui ne renie pas ses origines.....Un ancien ministre pris sur le fait de l'imposture ....C'est toujours réjouissant !
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 02 Nov 2012, 09:39

Le Plus France Info
Qui sont les "identitaires" ?

frinfo
Il y a deux semaines, de nombreux Français ont fait la connaissance d'un mouvement jusque-là plutôt discret : le mouvement identitaire. Plusieurs dizaines de militants ont occupé le chantier de la mosquée de Poitiers. Après ce coup d'éclat, ils tiennent convention ce week-end à Orange, dans le Vaucluse. Leur ambition n'est pas de devenir un parti politique traditionnel mais de diffuser dans la société des idées liées à l'identité nationale, à la place de l'islam en France, à l'immigration.


Qui sont les militants "identitaires" ? Les trois membres du mouvement que nous avons rencontrés hier sont de jeunes adultes, nés à la fin des années 80.

L'un vient de terminer ses études de gestion, un autre est toujours à la fac, le dernier travaille dans l'hôtellerie. Rien ne les distingue d'autres jeunes gens, et ils bondissent quand ils sont comparés à des fascistes, à des néo-nazis. Rémy milite depuis 3 ans au sein du mouvement identitaire : "Non je ne suis pas néo-nazi, ce sont des fantasmes. Je suis bien inséré, je m'habille comme vous".

"Génération Identitaire" est un mouvement politique dûment enregistré donc légal qui a été créé cet été. C'est la branche "jeune" du Bloc Identitaire, un groupe radical composé de 2.000 militants qui fête cette année son dixième anniversaire.

Le gros des troupes est basé en région parisienne, lyonnaise et dans le Sud-Est. D'après ses dirigeants, 50% des adhérents ont entre 18 et 30 ans. Et s'ils ne militent pas dans des organisations jeunesse des partis de gouvernement, c'est parce qu'elles ne sont pas assez subversives, rebelles, disent-ils. "Les jeunes UMP et PS sont des carriéristes" nous a confié l'un d'eux.

Le refus de l'islam est une des composantes du mouvement

C'est même une thématique centrale car l'islam, selon les identitaires (qui se défendent de toute islamophobie), est la conséquence la plus visible de l'immigration de masse. Ils évoquent même une colonisation galopante.
C'est ce que pense Mathieu : "il y a une substitution de population, une population afro-maghrébine remplace la population française".

Le mouvement identitaire estime donc que l'islam est incompatible avec la civilisation française. Il veut l'arrêt total de l'immigration, demande un référendum sur ce sujet, lutte contre la mondialisation et prône le localisme, la production économique et culturelle de proximité.

Tout cela pour préserver une identité nationale qui serait gravement abimée selon Nicolas : "mon identité est en danger. Le danger du multiculturalisme, d'une société uniformisée. Lady Gaga, le Mc Do et le Kebab, pas pour moi !".

L'ambition des identitaires n'est pas de devenir un parti politique traditionnel mais de faire progresser leurs idées. Et surtout de les banaliser. Un travail d'influence fondé sur le montage d'opérations spectaculaires. Il y a eu l'affaire de Poitiers, la plus récente. En 2010, il y avait eu une manifestation dans un fast-food halal.
La viande halal qui devint par la suite une thématique de campagne électorale.

Les identitaires sont aussi à l'origine des apéros saucisson-pinard, popularisés par des députés UMP, et du concept de "racisme anti-blanc", développé par Jean-François Copé.

Mathieu et Rémy font ce que qu'on appelle de la métapolitique, la diffusion d'idées dans la société via internet et les réseaux sociaux.

"On a envie de provoquer le débat, de faire réagir, beaucoup de gens pensent comme nous. Ce sont des idées de bon sens".

Les identitaires entendent donc jouer un rôle d'aiguillon du Front National et d'une partie de la droite parlementaire. Nicolas n'a, à ce jour, aucune ambition électorale. Il veut simplement avoir une longueur d'avance dans le débat public et soutient celles et ceux qui, politiquement, sont susceptibles de partager ses valeurs : "s'ils défendent nos idées, je ne suis pas sectaire, je prendrai à 100%".

Suite aux évènements de Poitiers, Marine Le Pen avait pris la défense des Identitaires. Le Bloc Identitaire affirme, par ailleurs, être en contact avec le FN pour les élections locales de 2014. Le FN dément tout contact.
Et le député UMP Thierry Mariani, lui, avait déclaré sur France Info qu'il partageait certaines de ces préoccupations... tout en rejetant toute forme d'alliance.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Massinissa » 03 Nov 2012, 21:06

ivo a écrit:Algérie : Gérard Longuet revendique son bras d'honneur
fr info
À la fin d'une émission sur la chaîne Public Sénat, l'ex ministre de la Défense a fait un bras d'honneur à l'antenne. Un geste qu'il ne renie pas. Gérard Longuet dit avoir réagi à une demande de l'Algérie pour que la France reconnaisse les crimes perpétrés pendant la période coloniale.

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Le bras d'honneur de Gérard Longuet au générique d'une émission de Public Sénat © Public Sénat

À quoi était destiné ce bras d'honneur ? Gérard Longuet était l'invité mardi de l'émission "Preuve par 3" sur la chaine Public Sénat. L'ex ministre de la Défense participait à cette émission pour débattre du mariage gay, dont il est un opposant farouche. A la fin de l'enregistrement, les micros étaient coupés mais les caméras continuaient de filmer et elles ont capturé ce bras d'honneur sur le générique.

"Un geste de mauvaise humeur typiquement populaire"

Dans un communiqué, l'ex ministre de la Défense revendique haut et fort ce geste et parle d'une réaction de "mauvaise humeur typiquement populaire". Selon lui, son corps a voulu réagir à une dépêche de l'Agence France Presse qui venait de tomber pendant l'émission. Le gouvernement algérien exigeait "une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français". Pour l'ex-ministre UMP, cette question ravive les "plaies" entre les Français.

Après son bras d'honneur, Gérard Longuet s'explique mais ne s'excuse pas

Ce bras d'honneur a donné lieu à des réactions. Jean-Pierre Bel, le président du Sénat estime que c'est un geste est "injurieux et grossier". Sur son compte Twitter, le nouveau premier secrétaire du Parti Socialiste a aussi réagi :

Harlem Désir@harlemdesir
Le geste de G.Longuet illustre malheureusement la brutalité vulgaire d'une certaine droite qui abîme trop souvent le débat républicain.
1 Nov 12 RépondreRetweeterFavori

Gilbert Collard, le député Front National du Gard, a pris sa défense. "Il a bien fait. j'espère que ce bras d'honneur a été tellement amplifié par les médias que ceux qui nous demandent de nous repentir l'ont reçu en pleine figure".

commentaires
Quoi de plus normal pour cet ancien du mouvement occident des années 60 qui rassemblait les derniers activistes de l'OAS.Vous ne voulez tout de même pas que Longuet s'excuse des crimes de l'OAS contre le peuple algérien qui venait de se libérer de 130 ans d'enfer!

BRAVO !!! Je m'associe au bras d'honneur.

et en plus vous osez le dire... En effet, la France a encore beaucoup de plaies à guérir...

Et sans aucun doute à la vulgarité du geste qui ne grandit pas son auteur ....La droite extrême dans toute sa splendeur qui ne renie pas ses origines.....Un ancien ministre pris sur le fait de l'imposture ....C'est toujours réjouissant !



Gilbert Collard du Fn en a fait autant :roll:
quelles intelligence ont ces hommes politiques français ?? A VOMIR §§§
Longuet,cet ancien de generation occident bizouillant avec les nostalgiques de l'Algérie française est un gros facho digne du nom

Cher Gerard Longuet, le temps des colonies algériennes C'EST FINI !! ça vous reste en travers de la gorge
De la part des algériens vous meritez non pas un bras d'honneur mais un ZERO POINTE

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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 04 Nov 2012, 10:20

Le Bloc identitaire veut peser sur les municipales 2014
fr info
Réuni en congrès à Orange ce samedi, les membres du mouvement d'extrême droite espère obtenir des places d'élus lors des prochaines élections municipales. Pour y arriver, le Bloc identitaire compte sur des alliances avec le Front national. Un congrès qui aura aussi été l'occasion d'exalter "la race blanche"

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Le Bloc identitaire espère peser sur les élections municipales de 2014. © Maxppp

"Vive les blancs de l'Europe, vive notre identité, vive notre race". Succès garanti ce samedi à Orange pour l'eurodéputé Mario Borghezio lors de la convention du Bloc identitaire. Le mouvement d'extrême droite s'est réuni pour célébrer ses dix ans d'existence, quelques jours après l'occupation la mosquée de Poitiers. Autre invité de cette réunion : Christian Vanneste. L'ancien député UMP a assuré avoir "des ennemis communs" avec le Bloc identitaire.

Outre la brochette d'invité, cette convention était surtout l'occasion d'afficher l'ambition politique de la mouvance extrémiste pour les prochaines élections municipales. "En 2014, il y aura des élus identitaires", notamment "à travers des collaborations et des intégrations de listes structurées autour du Rassemblement Bleu Marine de Marine Le Pen", a affirmé l'un des leaders du mouvement, Philippe Vardon.

Le Bloc identitaire veut donner une image respectable lors de sa convention à Orange ce samedi. Reportage Mathias Kern

commentaire
pauvre monde .oh désépoir de voir enfin le jour se lever


"Un laboratoire d'idées pour une partie de l'UMP"
http://www.bfmtv.com/politique/bloc-ide ... 73344.html
35 RÉACTIONS

"2014 est pour nous clairement un objectif. Nous considérons que les identitaires doivent désormais passer de l'existence médiatique et politique à l'existence dans la sphère de l'action publique"

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... -le-fn.php
Réactions (85)

Pour nous enthousiasmer, il nous faudrait des poètes comme Brasillach
http://www.lepoint.fr/politique/bloc-id ... 406_20.php
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 06 Nov 2012, 23:47

Extrême droite. Pour combattre le FN, « élever 
le niveau d’exigence politique » Grégory Marin

Dans le Vaucluse, le Front national cible huit villes pour les prochaines municipales. 
La fédération PCF, 
qui tente d’enrayer sa progression, conviait, ce week-end, spécialistes et militants à partager leurs expériences.

Morières-lès-Avignon (Vaucluse), envoyé spécial. Dans le Vaucluse, l’extrême droite réalise de très hauts scores : 27 % à l’élection présidentielle pour Marine Le Pen, autour de 30 % aux élections législatives (42,09 % pour Marion Maréchal-Le Pen au second tour). Dans un contexte national où le Front national se sent légitimé par son score autant que par la reprise de ses thèmes par d’autres formations politiques, le département est redevenu un laboratoire d’idées pour la vitrine officielle de l’extrême droite autant qu’un terrain d’application programmatique pour les mouvements les plus durs de la mouvance. Le député maire « identitaire » d’Orange, l’ex-FN Jacques Bompard (58,77 % aux élections législatives), y accueille, les 3 et 4 novembre, la convention identitaire… Cette « recomposition ultradroitière » du paysage politique, motivait, ce week-end à Morières-lès-Avignon, une journée d’étude coélaborée par le Parti communiste et Espaces Marx pour « comprendre et faire reculer l’influence de l’extrême droite ».

Un constat s’impose pour une bonne part des participants : « La stratégie du cordon sanitaire ne fonctionne plus », estime la secrétaire départementale du PCF, Fabienne Haloui. Parce qu’elle ne permet pas d’enrayer la progression électorale du FN comme de l’extrême droite « localiste ». D’un côté, elle fait apparaître les appareils de parti qui donnent cette consigne comme « déconnectés » de la réalité locale, de l’autre, elle met en exergue une contradiction. « À Carpentras, on nous appelait à voter pour la Droite populaire ! » s’étrangle Bruno Verdi, secrétaire fédéral SUD PTT. Comment justifier de telles alliances, s’interroge Alain Hayot, conseiller régional PCF des Bouches-du-Rhône, quand « le combat contre la droite est un combat de classe » ? L’érection d’un front républicain n’est « plus valable » dans un contexte de recomposition de la droite. Traduction d’un électeur vauclusien : « Ici, voter UMP c’est parfois voter FN. »

« Jusque dans les années 1990, l’espace politique régional était structuré par le PCF », analyse Joël Gombin, chercheur à l’université de Picardie, qui travaille sur le vote FN dans le Vaucluse et en région Paca. Mais, aujourd’hui, c’est le Front national qui détermine le positionnement politique en « imposant » les thèmes de débat. Ce que le chercheur appelle la « légitimation par la concurrence politique », notamment avec une UMP « décomplexée ». Le journaliste André Dechot, ancien responsable de Ras l’Front, approuve : depuis le discours de Grenoble de Sarkozy, en juillet 2010, « la fracture s’opère sur la question de l’identité ». Les masques tombent, et l’UMP pointe avec le FN un « ennemi de l’intérieur ». Oubliant une partie de son héritage humaniste et chrétien, la droite relaye le discours du FN sur la « laïcité incompatible avec l’islam », ou le droit de vote des étrangers, « première pierre du communautarisme », etc., et « renforce son hégémonie culturelle ».

Les « racines chrétiennes » de la France, la relation avec les immigrés, l’amalgame avec les musulmans se sont également invités dans le débat avec la salle. « Racine », le mot a beaucoup été débattu : « L’homme n’est pas un arbre, râle Alain Hayot. Il n’a pas de racines, il n’a pas de souche, il a une histoire. » Qui mêle les apports des immigrés italiens, espagnols, polonais… De tout temps, la droite et l’extrême droite ont cherché à canaliser la frustration d’une certaine catégorie de population : la cible est aujourd’hui majoritairement jeune, avec peu de diplômes et de revenus. Les « oubliés », dont Marine Le Pen fait son beurre, se tournent « vers une offre politique qui leur promet qu’avec la recherche d’un bouc émissaire, leur propre vie s’améliorera », analyse cet ex-conseiller d’orientation de l’éducation nationale.

De Cavaillon à Carpentras, du Perthuis à Cabrières-d’Aigues, sans parler d’Orange ou Bollène, gérées par les époux Bompard, les militants décrivent un climat de méfiance. À tel point qu’ici aussi, un thème réintroduit dans le débat par les droites monopolise une bonne heure de discussion : on s’interroge sur la « difficulté d’intégration » précisément de la dernière vague d’immigration venue d’Afrique du Nord. « L’étranger visé, c’est le bronzé », note, ironique, un habitant de Carpentras. « Sur les murs, on lit ‘‘les négros dehors ! Les gris, cassez-vous !’’» En réaction aux attaques contre sa culture et sa religion, la communauté maghrébine « s’affiche », dit-il : barbes, djellabas, voile… Comment, avec une telle crispation, accueillir dans l’espace républicain, voire dans une pratique militante, certains musulmans « affichés » et pourtant « proches » de nos idées, se questionne un membre du Front de gauche ? Et si le moment était à nouveau venu, lui répondent plusieurs intervenants, de « tendre la main » aux croyants tout en réaffirmant la priorité de la lutte des classes, à l’image de ce que fit Maurice Thorez en 1936 : « Nous te tendons la main, chrétien (musulman), ouvrier, employé, artisan, paysan, nous qui sommes des laïques, parce que tu es notre frère. » Un pas qui impliquerait plus que jamais de « déconstruire » le discours de l’extrême droite et de la droite, unie au service du capital que « jamais le FN n’a remis en cause ». « Ce qui nous oblige à élever le niveau de notre exigence politique », soutient Alain Hayot, en affirmant, « sur des questions prédominantes » comme l’est aujourd’hui devenue celle de la laïcité, « ce que nous voulons vraiment ». Au deuxième rang, Gérard approuve. Il faut « radicaliser notre propre discours », réinvestir l’ensemble du champ politique. « Car tout ce qu’on leur abandonne, ils le prennent et le retournent contre nous. »
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 09 Nov 2012, 17:07

Le classisme en peau de lapin de la bourgeoise Marion-Anne Le Pen ... :roll:

Quand le FN se réapproprie le langage du Parti communiste

En attaquant Benjamin Biolay, le Front national redonne vie à la sémantique traditionnelle du Parti communiste. Dans un communiqué, le parti d'extrême droite attaque le chanteur, appelé "militant socialiste Benjamin Biolay", qui "a cru bon d’ironiser dans son nouvel album sur la mort de Jean-Pierre Stirbois, illustre secrétaire général du Front National de 1981 à 1988 et modèle en matière d’enracinement local et de respect des militants."

Le FN use de la formule pour tancer l'artiste, considéré comme un "rebelle en peau de lapin qui a reçu l’agrément de la classe dominante".

"Classe dominante". L'expression est peu commune à cette partie de l'échiquier politique. "Historiquement, cette expression renvoie au langage marxiste et du Parti communiste", souligne Jean-Yves Camus, politologue spécialiste de l'extrême-droite, contacté par le Lab.

Il explique :

On est assez loin du temps où le temps du PCF faisait 20% des voix et où la classe dominante était un fondamental du langage communiste.

Les jeunes n'ont plus ça en mémoire. Ca permet de l'utiliser dans d'autres eaux politiques.

Cet usage est plutôt nouveau pour le parti de Marine Le Pen. L'idée est de reprendre un peu plus la "fonction contestataire" jadis occupée par la gauche de la gauche, comme le raconte Jean-Yves Camus :

Tel quel, ce n'est pas une expression courante au Front. Le FN a toujours privilégié l'approche des couches populaires de la population.

Ils reprennent la fonction tribunicienne qu'occupait par le passé le Parti communiste. C'est donc assez normal qu'ils cherchent à utiliser les anciens mots d'ordre de la mouvance communiste.

Plus que dans son référent socio-économique, la "classe dominante" représente dans les mots du Front national une façon "d'opposer le politiquement correct au politiquement incorrent". "Un vieux cheval de bataille du FN", précise le spécialiste de l'extrême-droite.

Au delà de Marx, le parti de Marine Le Pen s'inspire aussi de Pierre Bourdieu dans son propos. D'après Jean-Yves Camus, le FN évoque souvent la "caste médiatique", "caste politique", comme des synonymes de la "classe dominante". Des principes chers au sociologue français, comme le principe de "domination" au coeur du travail de Pierre Bourdieu.

L'objectif pour eux est de se présenter comme la seule alternative aux partis traditionnels. Avec une méthode bien particulière pour un parti habituellement revendiqué "anti-marxiste".
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 12 Nov 2012, 13:36

Provocation frontiste à St Etienne, protégée par la police, 5 antifascistes interpellés :

Saint-Etienne : cinq interpellations après l'attaque d'un local du FN

Les forces de l'ordre présentes en nombre à Saint-Etienne (Loire) ont maintenu à distance un groupe de militants du FN et des jeunes se prétendant d'extrême-gauche, pendant la cérémonie du 11-Novembre.

A Saint-Etienne (Loire), cinq militants d'extrême gauche ont été placés en garde à vue pour violences aggravées en réunion. Dimanche vers 9 heures, ils ont blessé au moins deux membres du Front national dans le local de ce parti où un groupe se préparait pour assister à une cérémonie du 11-Novembre.

Les militants d'extrême gauche considéraient comme une provocation la présence de membres du FN à la commémoration de l'armistice de 1918.
La cérémonie a pu se dérouler sans incident. Mais une cinquantaine de jeunes de la formation de Marine Le Pen, qui ont assisté à l'hommage aux soldats morts pour la France, ont été té pris à partie par une vingtaine de personnes se revendiquant d'extrême gauche, selon le site du «Progrès».

Les forces de l'ordre présentes en nombre ont maintenu à distance les deux groupes, empêchant tout affrontement. Les victimes de l'agression de la matinée n'avaient pas encore déposé plainte dimanche en début de soirée.


lire aussi :

viewtopic.php?f=76&t=4274&start=30#p80741
Modifié en dernier par altersocial le 13 Nov 2012, 18:07, modifié 1 fois.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 13 Nov 2012, 03:06

Dupont-Aignan interpelle Marine Le Pen sur les propos de son père 12/11

Dupont-Aignan demande à M. Le Pen de condamner les propos de son père

Le député souverainiste a critiqué sur LCI les propos de Jean-Marie Le Pen comparant l'hommage au général de Gaulle et l'hommage au maréchal Pétain.
Nicolas Dupont-Aignan était vendredi dernier à Colombey pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du général de Gaulle mais il n'était pas le seul. Outre le patron de l'UMP Jean-François Copé, il y avait pour la première fois le vice-président du FNFlorian Philippot.

En réaction à ce déplacement, Jean-Marie Le Pen, en déplacement samedi à Nice, a dit qu'il n'était "pas plus choqué" par le fait qu'un dirigeant du FN ait été se recueillir vendredi sur la tombe du général de Gaulle que s'il était allé "sur la tombe du maréchal Pétain". "Il y a toutes sortes de citoyens au Front national, y compris des gaullistes. Mais je ne serai pas plus choqué par le fait qu'on aille déposer une gerbe sur la tombe du général de Gaulle que je ne serai choqué si quelqu'un du Front national déposait des fleurs sur la tombe du maréchal Pétain", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Sur LCI, Nicolas Dupont-Aignan a condamné les propos de Jean-Marie Le Pen et demandé à Marine Le Pen, la présidente du FN, de s'en éloigner.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 25 Nov 2012, 13:26

Le FN estime que sa stratégie est validée NP 25/11

La crise à l'UMP fait le bonheur du Front national, qui espère une dislocation de ce parti.
Le parti de Marine Le Pen assure avoir récupéré des adhérents de l'UMP.

Marine Le Pen, officiellement, dit n'avoir "pas de raison de se réjouir" du déchirement à l'UMP. Mais le Front national espère bien récupérer les déçus. Ses lieutenants scrutent les ralliements de militants. Environ 500 nouvelles adhésions de dimanche soir à lundi, selon le vice-président du parti, Florian Philippot. Et d'autres durant la semaine. Les fédérations du Var, des Bouches-du-Rhône et des Alpes-Maritimes auraient enregistré les principales vagues.

Plus que jamais, le FN mise sur une dislocation du parti unique de la droite. Un scénario auquel les frontistes croient depuis la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. "Nous avions dit que l'UMP imploserait, car c'est un conglomérat de personnalités qui n'ont aucune conviction commune. Cela confirme notre stratégie, claire, d'être la principale force d'opposition à François Hollande", tranche Steeve Briois.

Le secrétaire général du Front national voit donc la situation "d'un bon œil". Car, selon lui, "la base se rend compte qu'il n'y avait rien de sincère chez Copé".
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 01 Déc 2012, 12:35

Quand un député UMP fait rimer terrorisme avec histoire à l’école

Dans son analyse des problèmes sociétaux – s’agit-il vraiment d’analyse ? – et sa vision de l’école, la Droite populaire n’a jamais brillé par sa finesse, mais avec le morceau de bravoure de l’un des siens, Nicolas Dhuicq, elle vient de repousser encore plus loin les limites du discours politique.

Après avoir longuement réfléchi, ce député UMP de l’Aube, psychiatre de profession, intervenant mardi 27 novembre à l’Assemblée nationale, croit avoir découvert les causes du terrorisme : l’homosexualité et l’enseignement de l’histoire à l’école.

« Le terroriste a un défaut : il n’a jamais rencontré l’autorité paternelle le plus souvent, il n’a jamais eu de rapport avec les limites et avec le cadre parental, il n’a jamais eu cette possibilité de savoir ce qui est faisable ou non faisable, ce qui est bien ou mal. »

Et notre homme de se lancer dans une tirade affolée contre le mariage pour tous, en réalité « un projet de loi qui va jusqu’à rayer le mot père du code civil », prévoyant pour « les années à venir la confusion des genres, le déni des sexes et la psychose ».

« Haine de soi » et « repentance »

Soyons reconnaissant à ce parlementaire de nous avoir enfin livré la clef des attentats du 11 Septembre : Ben Laden était orphelin de père, à moins qu’il ne fût homosexuel. CQFD.

Tout à sa noble fureur, Nicolas Dhuicq interpelle également le ministre de l’Education nationale à propos des programmes d’histoire, dont la responsabilité, à force de « cultiver la haine de soi, la repentance en permanence », est accablante :

« […] on a voulu faire apprendre à des préadolescents, alors qu’ils ne connaissent pas l’histoire de leur pays, celle des grands peuples [du monde]. »

De ces programmes apatrides, on recueille aujourd’hui le prix : le terrorisme. Repentance, haine de soi, le Monomotapa exotique plutôt que nos bons Capétiens ? N’est-ce pas là, presque mots pour mots, la substance de la bruyante campagne organisée ces derniers mois par Le Figaro sur l’histoire à l’école ?
Dérive du débat politique

Nicolas Dhuicq prolonge à sa manière les thèses apocalyptiques ressassées sans fin par une cohorte d’auteurs à la mode (Casali, Wetzel, Badré et quelques autres) dont la proximité idéologique avec la droite dure ne tient pas de la simple coïncidence.

Parce qu’elle s’avise d’enseigner la guerre d’Algérie ou la collaboration, parce qu’elle commence à prendre ses distances – bien timidement, trop timidement – avec ce récit stéréotypé et vide de sens qu’est l’histoire de France, l’école se voit régulièrement accusée de faire le lit d’un prétendu communautarisme. Et aujourd’hui celui du terrorisme.

Bien sûr, la Droite populaire et ses extravagances peuvent faire rire, on peut très bien ne pas la prendre au sérieux. Mais qu’un honorable parlementaire puisse se livrer sans honte, dans une séance publique à l’Assemblée nationale, à cet amalgame ubuesque entre homoparentalité, histoire à l’école et terrorisme est le signe d’une singulière dérive du débat politique.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 01 Déc 2012, 16:11

Le FN revendique 600 adhésions par jour AFP 29/11

Marion Maréchal Le Pen, députée FN du Vaucluse, a assuré jeudi sur LCI qu'il y avait, avec la crise à l'UMP, une "explosion" des adhésions à son parti, au nombre de "600 par jour". Interrogée sur les déchirements au sein du principal parti d'opposition, la benjamine de l'Assemble nationale les a jugé "inévitables", eu égard à "une fracture idéologique et une fracture des ego". "Ce n'est plus tenable", a-t-elle dit.

"Les Français sont en train de se rendre compte, au vu de l'explosion des adhésions que nous recevons, que nous sommes la seule véritable opposition", a affirmé Marion Le Pen, selon laquelle ces adhésions ont été "multipliées par quatre depuis jeudi dernier" pour atteindre "600 par jour". "Nous supposons qu'une bonne partie vient de l'UMP", a ajouté la petite-fille du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen.


Nîmes : la passerelle ouverte entre le l’UMP et le FN 30/11 Paul Ferrier

C’était une des conséquences redoutées par les dirigeants de l’UMP. Que la crise vécue depuis plus d’une semaine, ne fasse faire le grand bond à certains militants. Sauter de la droite décomplexé à l’extrême droite. Pour le Front National de Nîmes et son porte-parole Julien Sanchez, il y a forcément un lien : « les adhésions ont quadruplé depuis une semaine ». Alors l’exode des militants UMP vers les bras ouverts du FN est-il une réalité ? Cet exode n’est-il dû qu’à la pitoyable guerre des chefs ou existe-t-il des causes plus profondes ?

Le Front National de Nîmes annonce enregistrer quatre fois plus d’adhésions depuis une semaine qu’en temps normal. Vérité ou plan de communication ? Impossible de vérifier. L’accès au listing ne nous a pas été autorisé, « ces listes sont protégées par la CNIL, elles sont confidentielles », explique Julien Sanchez. Mais le dirigeant local du parti d’extrême droite livre des chiffres : « en temps normal à Nîmes nous enregistrons environ vingt-cinq adhésions par semaine, que ce soit des renouvellements ou des nouveaux. Depuis une semaine on approche la centaine. » Pour le nîmois il n’y a pas de doute : « on peut en déduire que c’est en parti dû aux évènements à l’UMP ». Oui mais dans quelle proportion. Là encore impossible de vérifier, et même Julien Sanchez ne peux répondre à cette question.

Conséquence de la crise des chefs ou vrai rapprochement des bases militantes ?

Si l’UMP n’a toujours pas réglé sa crise intestine, les militants ont par-contre bien élu les motions, leurs courants de pensée, qui guideront la politique du parti pour les prochaines échéances. Et c’est donc la motion Droite Forte qui est arrivée en tête des suffrages avec 27,9%. Dans le Gard, elle a recueilli 41,8% des voix. Ce qui ravit celui qui l’a mené sur le terrain, Julien Plantier. A 26 ans, il est conseiller municipal de Nîmes et responsable des jeunes UMP du département. « Notre objectif au sein de la motion Droite Forte, c’est d’être sur une politique véritablement droitière, sans forcément tomber dans l’extrême droite », précise le jeune élu nîmois.
La motion droite forte propose, entre autre, de créer une charte pour les musulmans de France qui aurait valeur de loi, d’inscrire dans la Constitution que la France est une république laïque de tradition chrétienne ou encore de supprimer les allocations sociales à vie pour les fraudeurs récidivistes. Des mesures que sont loin de rejeter les militants du Front National. Alors la victoire de cette motion prouve-telle que la base de l’UMP, ses militants, se rapproche idéologiquement du FN ? « Ça montre que les militants UMP sont de moins en moins loin de nos idées, explique Julien Sanchez le frontiste gardois. Les gens ont moins d’états d’âmes à voter pour nous ». Et à rejoindre le FN ? « Après la mascarade de l’élection à l’UMP, je pense que les militants qui ont voté pour Jean François Copé, vu que c’est lui qui est le plus proche de nos idées, quittent l’UMP pour venir nous rejoindre », soutient Olivier Rolland, militant FN nîmois.
Julien Plantier, le porteur de la motion UMP dans le Gard se défend de tout rapprochement stratégique : « Nous, on veut parler à tout le monde, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Je suis entré en politique quand Jean Marie Le Pen était au second tour de la présidentielle. Mon engagement politique, c’est pour lutter contre les idées du Front National. Je peux vous assurer que si la Droite Forte se rapprochait des idées du FN, je n’aurais jamais accepté d’en être un véritable soutien. »

A Nîmes, au Front National, on en rigole presque. Pour Olivier Rolland, « la motion Droite Forte est une parodie de notre programme. Je pense que cette droitisation, c’est une parodie pour essayer de nous attirer dans leurs filets. »
Alors en insistant, les défenses de Julien Plantier l’UMP craquent. Pas sur son engagement personnel mais sur certains militants UMP, voire responsables locaux, qui effectivement ne cachent plus leur volonté de se rapprocher du parti de Marine Le Pen : « Après il y en a au sein de l’UMP qui sont pour un possible rapprochement, qui essayent d’aller séduire et flirter avec l’électorat du FN, mais moi je pense personnellement que c’est une erreur», finit-il par concéder.

« Les gens de droite, ici, ne sont pas des centristes »

Dans le Gard, Marine Le Pen était arrivé en tête lors du premier tour de l’élection présidentielle. Pour Julien Sanchez, il n’est alors pas étonnant qu’a la vue du chaos régnant dans leur parti, les militants UMP déçus, se tournent vers le FN : « Les électeurs ici ont plus tendance à nous rejoindre qu’à rejoindre l’UDI. Les gens de droite, ici, ne sont pas des centristes. » Et pour Olivier Rolland, l’autre militant frontiste ? « Oui, il y a des rapprochements, mais beaucoup plus de rapprochements UMP vers FN que FN vers UMP ».
A force de construire des ponts idéologiques entre l’UMP et le FN, certains finiraient donc par les emprunter.
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Re: FN & ses satellites

Messagede altersocial » 01 Déc 2012, 16:49

Nico37 a écrit:
Le FN revendique 600 adhésions par jour AFP 29/11

Marion Maréchal Le Pen, députée FN du Vaucluse, a assuré jeudi sur LCI qu'il y avait, avec la crise à l'UMP, une "explosion" des adhésions à son parti, au nombre de "600 par jour". Interrogée sur les déchirements au sein du principal parti d'opposition, la benjamine de l'Assemble nationale les a jugé "inévitables", eu égard à "une fracture idéologique et une fracture des ego". "Ce n'est plus tenable", a-t-elle dit.

"Les Français sont en train de se rendre compte, au vu de l'explosion des adhésions que nous recevons, que nous sommes la seule véritable opposition", a affirmé Marion Le Pen, selon laquelle ces adhésions ont été "multipliées par quatre depuis jeudi dernier" pour atteindre "600 par jour". "Nous supposons qu'une bonne partie vient de l'UMP", a ajouté la petite-fille du fondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen.


Pas forcément une force militante mais des flux de cotisation qui alimentent la propagande fasciste :

Le FN revendique 58 000 adhérents.

Avec le "crash de l'UMP", Marine Le Pen se frotte les mains. Le service des adhésions du parti affirme avoir enregistré plus de 4 200 nouvelles recrues depuis le 18 novembre. "On tourne en moyenne à 600 adhésions par jour, alors qu'en temps normal, c'est autour de 150", explique Steeve Briois, secrétaire général du FN. Au total, Le FN revendique 58 000 adhérents.


Il sera d'autant plus d'actualité de mettre la pression aux militants frontistes dans les rues, dans le cadre d'un antifascisme social, visa-isa oriente une problématique organisationnelle qui s'inscrira dans un tel cadre. Aux anticapitalistes et aux libertaires ensuite de dépasser les sectarismes faciles pour dynamiser une réponse de masses face à la banalisation des positions fascisantes. Le camp révolutionnaire devra compléter l'antifascisme syndical.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 07 Déc 2012, 00:38

Bruno Gollnisch en Hongrie: « Patriotes de tous les pays, unissez-vous ! » 09/11 MAXIME HANSSEN

Jobbik, le mouvement de l'extrême droite radicale en Hongrie, a organisé un meeting à l'occasion de la commémoration de la révolution de 1956. Bruno Gollnisch -ancien vice-président du Front National et actuel président de l’Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN)- en était l'invité d'honneur

Bien que l'automne ait déshabillé la plupart des arbres, il règne – en ce 23 octobre – comme un air d' « été indien », où plutôt comme on dit à Budapest, un « été des grands parents ». Certains osent même le bermuda. Ici et là, stands de nourriture hongroise et tireuses à bière ornent les trottoirs. En ce jour national, les drapeaux Magyar sont de sortis. Les étendards expriment la fierté d'un peuple qui, en octobre 1956, s'est rebellé contre le joug de l'URSS avant d'être violemment réprimé par l'Armée Rouge, le 4 novembre de la même année. En dépit de l'indifférence politique des pays occidentaux embourbés dans la crise de Suez, un véritable élan populaire international s'était formé pour soutenir le peuple hongrois.

Pour certains, cette insurrection constitue la genèse de l'engagement politique, à l'instar de Bruno Gollnisch, ancien directeur de la campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen, en 2002. L'universitaire (ancien doyen de l'université Lyon III) affirme que cet événement « constitue mon premier souvenir politique ».

Nationalisme.

Le Jobbik, troisième force politique du pays avec 47 sièges dans un parlement dominé par le Fidesz du Premier ministre Viktor Orban – n'a pas manqué l'occasion de réaffirmer ses thèses nationalistes lors de cette commémoration. Sur la place Deák Ferenc, la manifestation rassemble tous les âges. La jeunesse y est bien représentée. Elle se retrouve aussi dans les meetings du Front national, comme l'indique la dernière campagne présidentielle de Marine Le Pen. C’est le signe que les idées ultra patriotiques s'imprègnent dans l'ensemble des franges des sociétés, loin de la sclérose des années précédentes.

Pour Majoros István, directeur du département d'Histoire contemporaine à l'université Eötvös Loránd, la plus ancienne et prestigieuse du pays, certaines facultés hongroises représentent un terreau favorable à l’expansion des idées du mouvement Jobbik. Ainsi, des cadres de ce mouvement ont effectué leur formation universitaire à Eötvös Loránd, comme l'actuel président du parti, Gabor Vena ou encore István Szávay, qui siège actuellement au parlement hongrois.

Stratégies européennes communes

A 15 heures, le lieu de la manifestation est bondé. M. Gollnisch, président de l'Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN), est l'invité l'honneur de ce meeting, à la suite du congrès annuel qui s'est déroulé à Hédervár (Hongrie). Cette organisation politique regroupe quatre partis européens d'extrême droite, dont le Jobbik (Hongrie), le Fiamma Tricolore (Italie), le British National Party (BNP) et le Parti National Démocratique (Bulgarie) ainsi que de nombreuses personnes physiques de plusieurs pays européens. Il faut noter que le Front national avait choisi de quitter cette organisation sur décision de Marine Le Pen, à la suite de son élection à la tête du parti le 16 janvier 2011. Cependant, des liens persistent toujours entre le FN et ses homologues européens, notamment sur le plan parlementaire.

Le message de soutien de Jean-Marie Le Pen, Président d'honneur du FN - diffusé le 24 octobre, exprime la persistance des relations : « Je tiens à saluer vos efforts pour coordonner votre action tendant à la défense du patrimoine matériel, moral et spirituel de chacune de nos nations, dont la diversité, l’indépendance et l’égale dignité est l’un des plus précieux apports de la civilisation européenne. »

M. Gollnisch, en coulisse, en profite pour échanger quelques mots avec des cadres du parti Jobbik, comme Krisztina Morvai, également députée européenne, qui va le précéder à la tribune. Ces rencontres entre différents partis continentaux membres de l'Alliance sont des moments privilégiés afin d'établir les points d'accords et les stratégies communes. Ainsi, on peut distinguer plusieurs dénominateurs communs à l'ensemble des mouvements d'extrême droite européens. A savoir : la défense de l'identité nationale, le refus d'une ouverture indistincte des frontières à tous les flux (de capitaux, de personnes et de marchandises), l'attachement aux valeurs traditionnelle de la civilisation européenne et le refus de l'évolution actuelle de l'Union européenne (UE) vers une espèce de super Etat.

Ces réunions permettent de fomenter des idées concrètes, comme l'affirme M. Gollnisch : « il ne suffit pas de dire que nous sommes contre l'immigration, il faut donner une réponse commune à comment nous allons aider les peuples du tiers-monde à rester sur leurs terres, ce qui est la démarche naturelle de ceux qui ont assez à boire et à manger ». En outre, l'un des objectifs communs et prioritaires de ces mouvements est de lutter « contre la désinformation » à laquelle sont sujettes ces partis, selon M. Gollnisch. Une vieille rengaine de l'extrême droite en somme.

Le dessein de cette alliance consiste aussi dans la mise en place d'une coopération lors des campagnes politiques nationales, dont l'objectif avoué est d'acquérir le pouvoir, loin des hésitations auxquelles s’était heurté Jean-Marie Le Pen lorsqu’il était en posture favorable. Actuellement, un des points de la lutte commune s’articule autour de la nécessité de modifier le type de scrutin, aussi bien en France qu’en Hongrie. Les partis d’extrême droite critiquent en effet le scrutin uninominal et militent pour un suffrage à la proportionnelle, plus à même à contrer cet « ostracisme politique » selon certains cadres. En effet, en 1986, après le passage au scrutin proportionnel, promesse de campagne de François Mitterrand, le Front National entra à l’Assemblée et obtint 35 sièges. Dans une autre logique, le combat commun tente d’imposer l’obligation d’organiser un référendum lors de nouveaux traités européens. Une hostilité à l’Union Européenne (UE) qui se retrouve dans les rangs des militants, comme le montre nombres de slogans arborés lors de la réunion du Jobbik, dont la chancelière allemande est souvent la cible «Merkel ne peux pas tout faire, assez de l’UE » ou en encore « membre (de l’UE ndrl) ou libre ? Non à l’Union. ».

Politique de l’autruche.

Les vecteurs communs sont donc clairement identifiables. Ce n’est pas la même chose quant aux points de désaccord. Et cela permet de mettre en lumière un double discours. Le président de l’Alliance se cache derrière le principe de non-ingérence dans les affaires politiques des autres pays pour esquiver le débat, affirmant ainsi qu’ « à partir du moment où (on) ne s'en mêle pas, il n'y a pas de divergence ». Cette politique de l’autruche permet de passer sous silence certains sujets sensibles, comme la position antisémite de certains députés du Jobbik, dans un contexte de tentative de dédiabolisation des partis européens d’extrême droite.

Bien que le credo initial soit la neutralité en terme de discours intérieur, M. Gollnisch se laisse aller à une confidence après (ma) une question sur la résurgence de la garde hongroise, affichant ainsi clairement le paradoxe de la politique qu’il défend. Il n’hésite pas à prendre parti pour cette milice dissoute en juillet 2009 par la Cour d’appel de Budapest mais qui s’est reconstituée sous le nom de « nouvelle garde hongroise », menant une politique agressive à l’encontre des minorités tziganes. Le député européen français estime que ce « groupe paramilitaire » est légitime dans la mesure où il y a – selon lui – une insécurité dans les provinces et que cette organisation répond à un besoin de la population. Critiquant au passage implicitement la politique sécuritaire du gouvernement en se questionnant sur son efficacité.

Puis, pour asseoir le bien-fondé de ce groupuscule, M. Gollnisch se laisse aller à une remarque inquiétante : « Je sais qu'il y a plusieurs secteurs en France dans lesquels je serais plutôt heureux d'avoir quelque chose comme la garde hongroise ».

Le discours de l’invité d’honneur du Jobbik a duré un peu moins de cinq minutes, mais a représenté un concentré de nationalisme exacerbé : Mise en cause de l’immigration massive, critique de l’UE sur fond de mégalomanie : « La nation hongroise qui a donné au monde tant de héros, de saints, de martyrs de la liberté, n’a pas d’ordres á recevoir de Bruxelles ! ». Mais également la défense des valeurs traditionnelles : « Vous avez le droit de faire référence á votre héritage spirituel chrétien dans le préambule de votre constitution ». Et enfin, utilisation des douleurs de l’histoire nationale pour assurer son succès, devant un parterre de militants séduits : « Votre présence montre que, si l’injuste et affreux traité de Trianon a dépecé la Hongrie, il n’a pas tué le courage des Hongrois ! ». L’orateur fait ici référence au traité d’après-guerre de 1920, imposé par les puissances victorieuses et qui amputa la Hongrie des 2/3 de son territoire, sur fond d’humiliation.

M. Gollnisch conclut ainsi son allocution « Patriotes de tous les pays, unissez-vous ! » . Paraphrasé Lénine un jour de commémoration de l’insurrection hongroise contre les Soviétiques, voilà encore un paradoxe de l’extrême droite.

Pour prolonger la reflexion, rendez-vous chez nos amis de Sens Public

Tolérance et différence : Colloque franco-tchéco-slovaque organisé à l’Université de Presov en septembre 2006

Diversité culturelle, Multilinguisme et Minorités ethniques en Suède (conférence internationale 2-3 septembre 2009 à Stockholm) (en anglais, suédois et français)

’Peuple’ et ’Volk’ : réalité de fait, postulat juridique : Colloque organisé à l’Université de Nanterre en décembre 2005
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