NPA (2012)

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Messagede Nico37 » 13 Sep 2012, 22:40

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Messagede Nico37 » 14 Sep 2012, 22:25

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Messagede Nico37 » 16 Sep 2012, 01:48

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Messagede Nico37 » 16 Sep 2012, 13:35

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Messagede Nico37 » 17 Sep 2012, 21:30

Massacre à Marikana : le NPA sème des illusions sur l’ANC et les syndicats sud-africains Anthony Torres et Alex Lantier 17/09

Il aura fallu 3 semaines au NPA pour écrire sur le meurtre de 34 mineurs sud-africains le 16 août à Marikana, site du plus grand massacre de travailleurs en lutte en Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid. Son article du 6 septembre, intitulé Afrique du Sud : après la tuerie de Marikana, sème des illusions sur l’ANC et l’appareil syndical sud-africain qui sont pourtant responsables du massacre des mineurs grévistes.
Contraint d’avouer des faits qui ont choqué le monde entier après avoir été largement rapportés dans la presse, le NPA commence en relatant brièvement le massacre. Il évoque la collaboration politique entre le Congrès National Africain (ANC) au pouvoir, le Syndicat National des Mines (NUM), et le Parti Communiste Sud-Africain (SACP). Le NPA reconnaît que la NUM « paie au prix fort son soutien au gouvernement et sa collusion avec les patrons, et est actuellement en plein recul ».
Cependant, il présente une grève qui a débuté par une rébellion ouvrière contre la NUM et a débordé le syndicat minoritaire AMCU (Association de Mineurs et Syndicat de Construction) comme une bataille d’appareils syndicaux. Le NPA écrit : « Un autre syndicat, l’AMCU, réputé plus combatif, se développe actuellement. Il accuse d’ailleurs la NUM de ‘partager le même lit que la direction’. A Marikana les deux organisations se sont opposées ».
Cette présentation, reprise à plusieurs endroits, donne la fausse impression qu’une section de la bureaucratie syndicale a voulu la grève et la dirige encore. Le NPA minimise ainsi la lutte de classe qui oppose l’appareil syndical et l’ANC aux travailleurs grévistes—alors même qu’une rivière de sang versé par la police sépare les travailleurs de l’ANC et de la NUM.
Le NPA continue : « La NUM a estimé le mouvement ‘irréaliste’ alors que l’ACMU en était partie prenante. Il semble bien qu’en accord avec la direction, la bureaucratie de la NUM ait tenté de liquider la grève par la force ».
En fait, il ne s’agit pas d’informations spéculatives selon lesquelles il « semble bien » que la NUM ait donné son aval au massacre des grévistes. Les faits sont avérés et largement reconnus. Confrontée à une révolte des travailleurs contre son autorité, la NUM a rejoint le gouvernement ANC et le SACP pour défendre les policiers qui, sous les ordres du commissaire national de police du gouvernement ANC Riah Phiyega, ont tiré sur les mineurs.
Le NPA ne cite ni les propos de Phiyega ni de la NUM, dont le porte-parole Lesiba Sesoka s’est expimé ainsi pour défendre le massacre : « La police ne peut pas rester sans rien faire pendant que notre pays est pris en otage par des criminels ».
Le NPA garde aussi le silence sur les propos des dirigeants du SACP, qui ont écarté le meurtre des grévistes par la police comme étant « une violence entre travailleurs ». Le SACP fait partie intégrante de l’appareil d’Etat depuis la fin de l’apartheid, détenant des postes de haut fonctionnaire, et soutient le président actuel, Jacob Zuma.
A la fin de l’article, le NPA écrit : « on aurait pu croire que la saignée de Marikana permettrait au gouvernement de Zuma de calmer le jeu dans les mines. Bien au contraire auquel. Le 31 août, les 12.000 employés de la mine d’or KDC se sont aussi mis en grève ».
Le NPA n’explique pas cette formule repoussante, selon laquelle un bain de sang contre la classe ouvrière pourrait permettre à Zuma de « calmer le jeu ». Soit le NPA s’attendait à ce que le seul fait de massacrer les grévistes écraserait la grève sans aucune contrepartie du gouvernement, soit il espérait que Zuma donnerait quelques avancées minimes aux mineurs pour mettre fin à la contestation. Dans les deux cas, le NPA s’est trompé.
Alors que la grève s’étendait, l’ANC a pris une position de plus en plus menaçante contre les grévistes. Il menace une répression accrue de la grève, ayant déjà brièvement emprisonné les grévistes qui avaient survécu au désastre, pour tenter désespérément de rassurer des investisseurs internationaux qui pourraient retirer leurs fonds des mines sud-africaines.
La Ministre des Mines Susan Shabangu a dit lors d’une réunion en Australie: « Nous pressons nos investisseurs, actuels et futurs, à tenir compte des bases solides fournies par notre constitution, notre gouvernement, et nos institutions légales et civiles … Le président et le peuple d’Afrique du Sud isoleront avec détermination les mauvais éléments dans notre société qui sont apparemment engagés à saper les gains démocratiques réalisés jusqu’à présent ».
Le NPA indique qu’il est conscient du caractère pro-capitaliste de l’ANC et des appareils syndicaux. Il écrit que « Le massacre s’est déroulé dans un pays où le gouvernement est dit ‘de gauche’. Une coalition composée du parti nationaliste ANC, du PC local (SACP) et, directement, de la confédération syndicale COSATU, soutient le gouvernement actuel de Jacob Zuma. Du point de vue des travailleurs, le bilan de Zuma et de son prédécesseur de l’ANC (M’beki) est accablant … Une frêle bourgeoisie noire a bien profité de la transition, s’installant dans les quartiers hier réservés aux blancs du temps de l’Apartheid, sous l’égide du ‘Black economic empowerment’. Mais pour la masse de la population noire, bien peu de choses ont changé ».
Cependant, le NPA ne formule aucune revendication socialiste ou révolutionnaire contre ce régime pourri. Pour conclure, il écrit seulement que « ce qui est en jeu, c’est évidemment la capacité qu’auront ou pas les travailleurs sud-africains de se doter de syndicats indépendants, régénérés car débarrassés des agents patronaux, et d’un réel parti qui les représente ».
Cette formulation ambigüe, caractérisée avant tout par sa complaisance envers le régime de l’ANC, vise simplement de couper court l’exposition des questions politiques soulevées par le massacre de Marikana avant qu’elle ne pose des questions gênantes pour le NPA.
Si les travailleurs sont prêts à une lutte sans merci contre le personnel pro-capitaliste dont est composée la NUM—une lutte qui aurait une ampleur révolutionnaire, puisque le syndicat est entièrement contrôlé par la bourgeoisie—pourquoi s’arrêter à la refondation de la NUM ? Pourquoi ne pas lutter directement pour le pouvoir et la création d’un Etat ouvrier en Afrique du sud ? Cette perspective-là, cependant, est tout à fait étrangère au NPA.
Qu’est-ce qu’un syndicat « indépendant » négocierait avec Zuma et Shabangu, ou avec leurs successeurs éventuels au sein de l’ANC ? Les travailleurs n’obtiendront aucune avancée durable en négociant avec un régime prêt à commettre les crimes les plus épouvantables pour écraser les grèves.
Quant à un « réel parti » pour représenter la classe ouvrière sud-africaine—qui est en effet une nécessité urgente—il sera impossible de le créer sur la perspective syndicale et implicitement pro-capitaliste ébauchée par le NPA.
Cette situation ressort de la perspective du NPA lui-même. Malgré les critiques cyniques qu’il adresse à l’ANC et au SACP, le NPA est orienté vers les mêmes couches sociales en France qui en Afrique du sud ont planifié le massacre à Marikana : la bureaucratie syndicale et la « gauche » bourgeoise.
Pendant des décennies le NPA a défendu les syndicats français, qui sont des coquilles vides financées par la bourgeoisie et responsables d’immenses défaites subies par les travailleurs. Lors des dernières élections présidentielles au mois de mai, le NPA a appelé à voter pour le candidat du Parti Socialiste (PS), François Hollande, tout en reconnaissant qu’il mènerait des politiques d’austérité.
Si le gouvernement Hollande réprimait cette automne une grève contre les mesures d’austérité du PS, comme la police a écrasé la grève pétrolière de 2010 sous le président Nicolas Sarkozy, qu’est-ce qu’un observateur sud-africain écrirait sur le rôle du NPA ?
Il pourrait transposer en France les analyses du NPA sur Marikana, pour écrire, plus ou moins : « La répression s’est déroulée dans un pays où le gouvernement est dit ‘de gauche’. Une coalition composée du parti social-libéral PS, du PC local (PCF-Front de Gauche), directement du NPA et de la confédération syndicale CFDT, indirectement de Lutte Ouvrière et de la confédération syndicale CGT, a appelé à voter pour le président François Hollande. Du point de vue des travailleurs, le bilan de Hollande et de son prédécesseur du PS (Jospin) est accablant … La haute bourgeoisie et une frêle couche aisée des classes moyennes ont bien profité des politiques d’austérité, sous l’égide de l’Union européenne. Mais pour la masse de la classe ouvrière, les choses ne font que s’empirer ».
Le massacre à Marikana a souligné que la couche sociale représentée par le NPA en France est passée de l’autre côté des barricades.
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Messagede Nico37 » 19 Sep 2012, 00:19

Besancenot et Mélenchon, frères ennemis 12/09 Marion Mourgue

À la gauche de la gauche, la bataille fait rage pour savoir qui de Mélenchon ou de Besancenot sera le plus efficace.
En s’inspirant d’une chanson de Léo Ferré pour le titre de son livre (On a voté… Et puis après ?), Olivier Besancenot fait son retour sur la scène de la mobilisation. Même sous un gouvernement de gauche, dit-il, “rien ne nous sera donné. Ce que nous aurons, nous devrons lui arracher”. Manifestement sans illusions, Olivier Besancenot martèle que le 6 mai n’est pas une victoire de la gauche, mais surtout “un référendum anti-Sarkozy”. “Alors, on a voté.” Peu d’empressement donc… Raison pour laquelle Olivier Besancenot n’attend rien de particulier aujourd’hui de l’Élysée.

“Pour être honnête, nous n’avons pas été pris de court, il y a quelque temps déjà que le projet du PS ne revendique plus de projet de société prometteur pour les opprimés.”

Ce tableau dépeint, Besancenot dresse une dichotomie très nette au sein de la gauche entre celle au pouvoir, et celle “non-gouvernementale sociale et politique”. L’opposition en somme. La seule à ses yeux capable de faire bouger les choses et “d’assurer les moyens du changement”. Une différence majeure avec la position de Jean-Luc Mélenchon, qui se situe, explique-t-il, dans le camp des vainqueurs, dans celui des “ayants droit”.

L’union entre les deux frères ennemis de la gauche de la gauche semble donc compliquée malgré l’appel du pied d’Olivier Besancenot pour une union des forces autour d’objectifs politiques communs, comme l’opposition au Pacte de stabilité budgétaire européen. Réponse cinglante de Jean-Luc Mélenchon à Besancenot, par l’intermédiaire des Inrocks :

“Il ne manque pas de souffle. Depuis 2008, il a tout fait pour nous diviser. Nous, on s’est rassemblés dans le Front de gauche et lui s’est bunkérisé. Il a voulu combattre des staliniens qui n’existent plus ! Je lui demande de réfléchir ! Assez de mauvais prétextes. Le Front de gauche est le pôle alternatif à gauche. Qu’est-ce qu’il attend pour venir ?”

Si on demande à Jean-Luc Mélenchon s’il a l’intention de lire son livre, il lève les yeux au ciel…

On a voté… Et puis après ? d’Olivier Besancenot (Cherche-Midi), 154 pages, 7,50 €
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Messagede Nico37 » 20 Sep 2012, 21:28

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Messagede Nico37 » 21 Sep 2012, 22:09

TAXE À 75 % : LE RENONCEMENT, C’EST MAINTENANT ! Hebdo Tout est à nous ! 162 (20/09/12)

La presse de la dernière semaine a été remplie d’annonces et de débats sur la fameuse taxe à 75 %. Et pourtant, François Hollande, lui-même, dans son intervention du 9 septembre, a donné une série de précisions confirmant que la mesure n’aurait qu’une portée très limitée. En fait, les 75 % ne figuraient pas dans le programme initial du candidat socialiste. À l’époque, Jérôme Cahuzac (devenu depuis ministre du Budget) avait été pris par surprise : il participait à un débat télévisé et n’était pas au courant de l’annonce faite au même moment par son candidat. Mais voilà, nous étions le 27 février, à deux mois du premier tour, il fallait donc envoyer d’urgence un signal à l’électorat de gauche. Ce fut les 75 %.
Les élections sont passées et plutôt que le changement, c’est le renoncement. François Hollande a ainsi annoncé que les revenus du capital (plus-values, dividendes, intérêts, etc.) ne seraient pas concernés, ce qui est un élément clef pour les intéressés. Les très hauts revenus ont, en effet, une structure spécifique. Alors qu’en moyenne, les traitements et salaires représentent 85 % des revenus des ménages, les revenus du capital sont prépondérants pour les ménages qui gagnent plus de 1 million d’euros. Ainsi, d’après les données publiées par Les Échos, pour les 10 000 ménages gagnant plus de 2 millions d’euros, par exemple, les salaires ne représentent que le cinquième de leurs ressources : l’immense majorité d’entre elles se compose de plus-values mobilières (58 %), d’autres gains du capital et de revenus professionnels. Les capitalistes ont, bien sur, des revenus du capital, c’est logique. Si on veut taxer les capitalistes, il ne faut donc pas sortir les revenus du capital de l’impôt  !

« Il ne s’agit pas de dégager des recettes »  !

Autre aménagement, la contribution de 75 % « prendra bien sûr en compte » les autres impôts déjà versés tels que l’impôt sur le revenu et la CSG-CRDS. Ce qui conduit à un taux effectif de la contribution plus proche de 67 %. Enfin et surtout, la contribution sera exceptionnelle, c’est-à-dire qu’elle n’a pas vocation à être prolongée dans le temps. Elle sera interrompue « une fois que nous aurons redressé » les comptes, a indiqué François Hollande, estimant que cela devrait être fait « au bout de deux ans ». Au final, l’élysée estime que « 2 000 à 3 000 personnes » seront concernées. « Il s’agit de donner l’exemple, pas de dégager des recettes supplémentaires ».
On ne saurait mieux dire qu’il s’agit d’une mesure purement symbolique, visant à faire semblant de respecter une promesse électorale. La nouvelle contribution n’est en aucun cas l’amorce d’une réforme d’ensemble vraiment équitable de l’impôt sur le revenu pour dégager des ressources supplémentaires en prélevant plus sur les hauts revenus. Dans le budget 2013, la progressivité de l’impôt sur le revenu ne sera renforcée que de façon limitée par la création d’une nouvelle tranche marginale à 45 % au-delà de 150 000 euros par part (ce qui ne veut pas dire que les intéressés paieront 45 % de leur revenu : avec le système des tranches, ce sera seulement pour la partie de ce revenu dépassant 150 000 euros). Reste à savoir aussi comment sera appliquée l’annonce que le capital sera taxé comme le travail : vu la façon dont s’est dénouée l’affaire des 75 %, on peut être sceptique.
Lors de la campagne des présidentielles, le NPA et Philippe Poutou avançaient un projet de réforme fiscale d’ensemble prévoyant pour l’impôt sur le revenu une progressivité accrue et un taux de 100 % pour la part du revenu dépassant 20 SMIC, soit 260 000 euros. Mesure s’appliquant, bien sur, à tous les revenus, y compris les revenus du capital. Jean-Luc Mélenchon, pour sa part, avançait un « revenu maximum », parfois chiffré à 360 000 euros par an. Au-delà de la divergence sur le seuil, NPA et Front de Gauche semblaient converger sur l’idée d’une imposition totale des revenus dépassant un certain niveau. On verra comment les députés du Front de Gauche tireront les conséquences du renoncement de Hollande. En tout cas, pour sa part, le NPA continuera à défendre la nécessité d’un vrai bouleversement de la fiscalité pour faire payer fortunes, hauts revenus et entreprises, et ainsi baisser l’impôt le plus injuste : la TVA.
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Messagede Nico37 » 23 Sep 2012, 11:57

Bilan des Rencontres Internationales de Jeunes organisées par la IVe Internationale, par les jeunes de la Gauche Anticapitaliste

Les 28ème Rencontres Internationales de Jeunes (RIJ) se sont déroulées cette année du 30 juillet au 5 aout à Bésalù dans l’Etat Espagnol. Ce camp de jeune est organisé par la IVème internationale chaque année dans un pays différent. Ce camp autogéré avec sa propre monnaie - pour niveler les différences de niveaux de vie entre les participants - est l’occasion rêvée pour rencontrer des jeunes anticapitalistes du monde entier, mettre en commun nos expériences respectives, tisser des liens entre nous et vivre pendant une semaine « un embryon de socialisme ».

Cette année les RIJ ont rassemblé plus de 500 jeunes anticapitalistes de 19 pays différents (français, espagnols, portugais, italiens, grecs mais aussi russes, chiliens, argentins, tunisiens, philippins, etc..). Les formations, discussions en atelier sur des thèmes traitant aussi bien des crises économiques, écologiques que du féminisme, de l’oppression des LGBTI et du racisme permettent ainsi de se doter de grilles d’analyse communes face à des situations nationales qui ne sont finalement pas si différentes à tout point de vue. Si le fait que les classes dirigeantes cherchent partout à faire payer la crise aux jeunes et aux travailleurs n’a surpris personne, la remise en cause du droit à l’avortement dans de nombreux pays en a par contre surpris plus d’un.
Les RIJ offrent aussi l’opportunité de discuter en profondeur entre militants d’un même pays, ce qui est bien souvent difficile durant l’année. La délégation française participant à ces RIJ regroupait ainsi environ 150 camarades dont une majorité de camarades du NPA et plus d’une vingtaine de camarades de la GA ainsi que quelques camarades d’autres organisations du FDG. Les réunions françaises des jeunes de la Gauche Anticapitaliste ayant lieu à chaque fin de journée auront ainsi été l’occasion de discuter de la situation politique française, de préparer collectivement la rentrée en France et de discuter de la construction du Front de Gauche et de notre courant dans la jeunesse.
Mais les RIJ c’est bien avant tout l’occasion de rencontrer des jeunes qui partagent un projet de société en commun, de créer des liens entre des militants de différents pays et d’échanger sur nos expériences militantes respectives. Les rencontres journalières interdélégations, les rencontres informelles au bar, autour de la piscine, voire en nettoyant les sanitaires permettent ainsi d’échanger aussi bien avec des camarades participant au processus révolutionnaire en Tunisie qu’avec des camarades militants dans la clandestinité aux Philippines ou avec des jeunes participants à l’expérience de Syriza en Grèce. Cette année les discussions avec les camarades du PSR participant au Bloc de Gauche au Portugal, du SAP au sein de l’Alliance Rouge et Verte au Danemark, de Kokkino avec Syriza en Grèce et d’Enlace ayant participé au PT brésilien auront été particulièrement enrichissantes pour nous qui venons de faire le choix de rejoindre le Front de Gauche. Face à l’absence d’alternative à gauche qui pèse sur notre capacité à résister, la question de comment construire en tant qu’anticapitalistes un front social et politique large et pluraliste avec des courants sociaux-démocrates de gauche traverse l’ensemble des courants anticapitalistes qui cherchent une voie étroite entre le repli sectaire et attentiste et l’abandon de toute perspective de transformation révolutionnaire de la société.
Pour toutes ces raisons, ces RIJ organisées par les camarades de l’Etat Espagnol d’Izquierda Anticapitalista auront été une réussite. Et pour toutes ces raisons, nous vous invitons dores et déjà à réserver vos vacances fin juillet-début aout pour l’année prochaine où les RIJ auront lieu au Portugal, en Italie ou en Grèce.
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Messagede Nico37 » 25 Sep 2012, 00:35

Philippe Poutou « Les conditions existent pour une bataille unitaire »

Les peuples doivent pouvoir s’exprimer directement sur un texte qui aura des conséquences sur la vie de millions de gens sur le continent. Ce qui compte au final, c’est que la population puisse véritablement décider. Il faut donc systématiser le référendum, qui est une forme de démocratie directe. Le pacte de croissance négocié par François Hollande est là pour faire avaler la pilule. En réalité, il n’y a pas de changement, le traité vise à imposer l’austérité 
à l’ensemble des peuples d’Europe. 
Ce gouvernement se situe sur le même terrain que les précédents, celui d’une politique libérale, et il n’entend débattre que dans 
ce cadre-là. Il faut en sortir, et c’est pourquoi ce traité est à rejeter en bloc, y compris 
son volet sur la croissance.

Le gouvernement nous explique qu’il faut aller lentement pour avancer. Mais avec ce texte, on n’avance pas du tout, au contraire, on se situe dans la continuité des politiques d’austérité contre les peuples. Pour avancer réellement, il faut rompre avec cette politique. Cela suppose de faire payer les riches, les banquiers, les spéculateurs, de constituer un monopole public bancaire, de mettre en place une fiscalité anticapitaliste, et de construire une Europe sociale qui aligne 
les droits sociaux par le haut. Les conditions existent pour recréer une bataille unitaire la plus large possible. Non seulement c’est possible, mais nous en avons tous besoin, que ce soit dans le milieu syndical, associatif ou à gauche de la gauche, car il faudra 
en découdre pour défendre nos conditions de vie. L’affrontement est inévitable. La bataille contre le traité peut être le moyen de construire cette mobilisation. Il y a urgence, car nous disposons de peu de temps, 
d’ici la ratification du traité au Parlement, 
pour retrouver l’élan connu il y a sept ans.

Au NPA, nous sommes complètement favorables à la manifestation du 30 septembre, comme à la mise en place du collectif unitaire syndical, politique, associatif, pour obtenir un référendum. Mais le problème urgent, pour nous, est d’empêcher la ratification imminente du traité. C’est pourquoi la rue doit dire stop à cette politique d’austérité, de manière à bloquer cette ratification. Cela redonnerait confiance pour lutter contre les licenciements, les fermetures d’usines, pour de meilleurs salaires, la défense des services publics, de la santé, de l’éducation.
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Messagede Nico37 » 26 Sep 2012, 22:58

Contre l'islamophobie, pour le droit à la caricature de Charlie Hebdo

Un climat inacceptable de stigmatisation et de discrimination vis-à-vis des musulmans perdure en Occident, relancé par l'ignoble film islamophobe Innocence of Muslims. Cela alimente et renforce les divisions parmi les opprimés du monde entier dont les classes dominantes ne peuvent que se réjouir à un moment où elles imposent des cures drastiques d'austérité aux peuples. L'islamophobie doit ainsi impérativement être combattue comme toute forme de racisme. Mais cela ne justifie aucunement ni les violences intégristes, ni le détournement des révolutions démocratiques et sociales arabes par des groupes conservateurs.

Contrairement aux amalgames entretenus par les fondamentalistes, les caricatures publiées dans Charlie Hebdo n'ont rien à voir avec cette islamophobie ambiante. Charlie Hebdo critique régulièrement au moyen de la dérision et de la caricature l'ensemble des églises et des religions. Il n'y a rien là de discriminatoire vis-à-vis des musulmans, et donc à proprement parler d'islamophobe. Nous soutenons donc la liberté d'expression et le droit à la caricature de Charlie Hebdo, qui n'a pas du tout dépassé les bornes illégitimes de la xénophobie.

Lutter contre l'islamophobie est bien aujourd'hui nécessaire afin de recréer des convergences parmi les opprimés. Toutefois, il ne faut pas accepter l'extension indéfinie de cette notion promue par les intégristes, auxquels, ne l'oublions pas!, nous nous opposons sur le terrain des valeurs démocratiques, antiracistes, laïques et progressistes.

Nos ennemis, ce sont les inégalités sociales, la logique d'oppression du capitalisme, la misère et le chômage, les discriminations racistes, sexistes et homophobes, les violences policières ou les régimes autoritaires et corrompus, ce ne sont surtout pas ni les musulmans, ni Charlie Hebdo !

Le 20 septembre 2012,
Philippe Corcuff, sociologue, membre du NPA
Philippe Poutou, ouvrier, candidat du NPA à l'élection présidentielle de 2012
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Messagede Nico37 » 27 Sep 2012, 22:02

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Messagede Nico37 » 29 Sep 2012, 14:26

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Messagede Nico37 » 01 Oct 2012, 00:56

Farce ou crise politique ?

Le conseil fédéral d’EELV a décidé de rejeter le traité budgétaire européen. Daniel Cohn-Bendit a qualifié le Conseil fédéral de « dramatiquement nul ». Cécile Duflot a annoncé qu’elle ne démissionnerait ni du gouvernement ni d’EELV. Depuis le premier ministre a apporté son soutien aux ministres écologistes.

Difficile de dire, dans cette farce politique, qui est le plus ridicule. Mais, derrière la farce, c’est bien une crise politique qui mûrit à l’approche du vote du pacte budgétaire puis du vote du budget. Dans tout le pays, face à l’austérité et à ses conséquences, face aux plans de licenciements, à la montée du chômage et de la précarité, face à un gouvernement qui se plie à la volonté des financiers et du patronat, le mécontentement monte de partout, s’accumule. L’attentisme domine encore, mais la révolte pourrait bien exploser.

Certes, le gouvernement pourra imposer la règle d’or de l’austérité mais avec l’appui de l’UMP et il lui sera de plus en plus difficile d’imposer sa politique aux partis qui le soutiennent au gouvernement ou hors du gouvernement comme le Front de gauche. Il sera de plus en plus difficile aux directions des grandes confédérations syndicales de continuer à se prêter au jeu de la concertation sociale.

Les travailleurs n’ont pas à craindre cette crise. Ce gouvernement se dit de gauche mais il n’est pas le leur, il est celui des classes dominantes. La défense de leurs propres intérêts implique de s’engager dans une opposition résolue et sans ambiguïté à sa politique
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 01 Oct 2012, 23:19

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