Le prochain à me dire que Egalité et Reconciliation sont une menace fasciste crédible sera condamné à regarder sans rire cette vidéo.
j'ai essayé de pas rire, ce type est dingue, pire encore, ceux qui le croient.

Le prochain à me dire que Egalité et Reconciliation sont une menace fasciste crédible sera condamné à regarder sans rire cette vidéo.
Jugé pour des propos homophobes contre Delanoë
Un militant d'extrême-droite a été jugé mardi pour avoir proféré sur son blog des injures homophobes à l'encontre du maire de Paris. Ce dernier réclame 20.000 euros. Verdict le 2 octobre.
Le maire de Paris lui réclame 20.000 euros de dommages et intérêts. Le militant d'extrême-droite Hervé Lalin, alias Hervé Ryssen, a été jugé mardi en son absence pour avoir proféré sur son blog personnel en octobre 2011 des injures homophobes à l'encontre de Bertrand Delanoë (PS).
Le procureur a demandé au tribunal correctionnel de Paris de le condamner à "une peine d'amende très importante", sans en préciser le montant. La représentante du ministère public a souligné que le prévenu dit "assumer ses écrits mais ne se présente jamais quand on le convoque".
" Pulvériser " le maire de Paris
Sur un blog fermé depuis, il avait proféré à l'encontre de M. Delanoë des insultes à caractère homophobe et se disait persuadé que la police allait venir le chercher car elle aurait eu connaissance de son projet de "pulvériser" le maire de Paris. Ce dernier propos a fait parallèlement l'objet d'une plainte pour menace de mort.
Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 2 octobre. En février dernier, Hervé Lalin avait été condamné à 5.000 euros d'amende pour avoir diffamé la communauté juive dans le journal d'extrême-droite Rivarol en lui imputant une propension à l'inceste.
" Provocation à la haine raciale "
En février 2009, il avait également été condamné à 7.500 euros d'amende pour provocation à la haine raciale, après avoir publié sur son blog des propos antisémites critiquant le président d'honneur de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Michel Tubiana.
Figure de l'extrême droite, ex-membre du FN et professeur d'histoire, Hervé Lalin avait aussi été condamné en 2004 à quatre mois de prison avec sursis pour avoir entarté, avec un mélange de mousse à raser et d'encre, un prêtre de la basilique de Saint-Denis à qui il reprochait d'avoir accueilli des sans-papiers.
Herve RYSSEN, écrivain antisémite
INFO STREETPRESS Ex d’Unité Radicale, auteur antisémite underground à succès plusieurs fois condamné, Hervé Ryssen publie son nouveau livre «Comprendre le judaïsme, comprendre l’antisémitisme». Et compte sur StreetPress et SOS-Racisme pour… buzzer.
« Les mariages endogames expliquent les ressemblances dans la physionomie des juifs (…) C’est ce qui justifiait les caricatures antisémites, notamment avant la deuxième guerre mondiale »
StreetPress vous présente le Mickaël Vendetta de l’antisémitisme : « Ce que je veux, c’est faire le buzz. Avec ce que je vous ai dit pendant l’interview, notamment que je suis un auteur antisémite, ça va le faire ? ». Celui qui veut « faire le buzz », c’est Hervé Ryssen, 45 ans, qui vient de sortir son dernier livre « Comprendre le judaïsme, comprendre l’antisémitisme », un petit opuscule de 140 pages, qui fait suite à 6 autres livres consacrés par l’auteur au sujet.
Le petit livre rouge d’Hervé Ryssen, auto-édité, a reçu un accueil enthousiaste dans l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol qui lui a consacré une demie page début avril. Le blog de Jeune Nation et celui de la Nouvelle Droite Populaire ont emboîté le pas, suivis par les forums antisémites de tous poils. « Vous savez dans le milieu natio, je suis très marginalisé… les militants m’apprécient mais les structures essaient de m’éviter », reconnaît Ryssen, qui écoule ses livres sur le net et à la fin de ses conférences « organisées par des militants de province ».
Joint au téléphone par StreetPress, Ryssen explique le leitmotiv de son bouquin :
« Je m’oppose à l’esprit juif et je m’oppose radicalement au projet d’unification mondiale porté par le judaïsme (…) Donc je suis forcément antijuif et antisémite ».
La thèse du livre de Ryssen ? Le « projet » politique juif est bien connu de tous, c’est « bâtir l’empire de la Paix (shalom) ». Pour y parvenir, « les juifs militent inlassablement pour la suppression des frontières ». Pour bâtir « ce monde sans frontières », il faut donc dissoudre les « identités nationales (…) affaiblir les nations et, à terme, les supprimer en faveur d’un gouvernement mondial ». Voilà pourquoi « la propagande cosmopolite vise à dissoudre toutes les valeurs ancestrales et toutes les identités » et comment les juifs, derrière leurs « objectifs de “paix universelle et définitive” cachent mal [leur] projet d’asservissement de l’humanité ».
Vous voulez savoir pourquoi Nicolas Sarkozy est un « crypto-juif » ? Comment « la mafia juive est de loin la mafia la plus puissante du monde » ? Ou encore comment « l’industrie du porno est très largement le fait de réalisateurs juifs » ? Tout est dans le nouveau best-seller d’Hervé Ryssen, « Comprendre le judaïsme, comprendre l’antisémitisme», éditions Baskerville, 8 euros.
« LES INSTINCTS SANGUINAIRES » Le contenu du livre de Ryssen est souvent très trash, entre « les instincts sanguinaires » des juifs, la « lourde menace » qu’ils représentent « pour l’ensemble de l’humanité », la justification des autodafés perpétrés par les nazis ou l’explication des caricatures antisémites d’avant-guerre :
« Les mariages endogames expliquent aussi les ressemblances fréquentes dans la physionomie des juifs du monde entier (…) C’est ce qui justifiait les caricatures antisémites, notamment avant la deuxième guerre mondiale, quand la chirurgie esthétique n’existait pas. »
ANTISÉMITISME LOL Pour défendre ses thèses, Ryssen convoque la « propagande cosmopolite » hollywoodienne, de Shrek à L’Arme Fatale 2 en passant par Taxi, Brüno, ou Pédale douce. Ryssen en tire deux conclusions principales. D’abord :
« En fait, chaque fois que vous voyez sur vos écrans une femme blanche avec un Noir, vous pouvez être certain que le réalisateur fait partie du “peuple élu” »
Seconde leçon de cette étude filmique signée Ryssen :
« Bien entendu, tous les films sur l’homosexualité, les travestis ou les transexuels ne sont pas le fait exclusif de réalisateurs juifs. Tenue de Soirée (1986), par exemple, a été réalisé par Bertrand Blier, qui n’est pas juif, mais a peut-être subi l’influence de son épouse (Anouck Grinberg). »
Un antisémitisme LOL qui n’a pas forcément fait rire les associations antiracistes : la Ligue des droits de l’homme a fait condamner en première instance et en appel, en 2009 et 2010 Ryssen pour un post publié sur son blog.
Joint par StreetPress, Me Michaël Ghnassia, avocat de SOS-Racisme juge que « plusieurs passages du livre de M. Ryssen relèvent manifestement de l’incitation à la haine raciale envers la communauté juive. Il sera certainement l’objet de poursuites, mais M. Ryssen pourrait se servir d’un procès comme outil marketing, sachant que les peines prononcées ne sont malheureusement pas suffisamment dissuasives ».
BUZZMAN Car Hervé Ryssen est bien un adepte du buzz. Vous aviez peut-être entendu parler du site antisémite le-projet-juif.com ? Ryssen en était un des 2 animateurs. Les affiches sur « la mafia juive » placardées sur les murs de plusieurs villes d’Île-de-France qui avaient attiré les caméras de télévision ? Toujours Ryssen. Vous vous souvenez de Maxime Brunerie, qui avait voulu abattre Chirac le 14 juillet 2002 ? Ryssen a affirmé en 2010 sur son blog avoir préparé l’attentat avec Brunerie avec qui il militait à Unité Radicale :
« Nous devions stopper net le convoi, en criblant la voiture présidentielle avec un pistolet à plomb à air comprimé, pendant que Maxime “cartonnait” le président avec sa “22”. Hélas, Maxime a voulu travailler seul. Tout a échoué. Et c’est bien dommage ! »
Aujourd’hui Ryssen confie à StreetPress en avoir rajouté sur l’affaire Brunerie pour buzzer: « Ca fait le buzz comme on dit. J’ai besoin d’exister ». C’est vrai que le post de Ryssen avait bien tourné chez les « natios » mais « la PJ ne trouvera pas la moindre carabinette chez moi ». Ryssen qui flippe de la disparition de la race blanche et vit de la vente de ses pamphlets auto-édités n’est pour l’instant pas un Breivik en puissance mais plutôt un buzzman de l’antisémitisme. Ryssen, à la fin de l’interview : « Si ce que vous voulez, c’est faire le buzz, on peut se mettre d’accord… Vous publiez l’article sur moi et si vous avez un procès, c’est moi qui paye. »
Kzimir a écrit:Le prochain à me dire que Egalité et Reconciliation sont une menace fasciste crédible sera condamné à regarder sans rire cette vidéo.
http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid3357-c-special-investigation.html?vid=717799
DIFFUSION : LUNDI 10 SEPTEMBRE 2012 A 22H40
Crânes rasés, toujours vêtus de noir, en blousons militaires et chaussures « rangers », les skinheads sont les gros bras de l'extrême droite. Racistes et antisémites, ils adorent faire le coup de poing contre les immigrés. En 1995, la mort d'un jeune Marocain en marge d'un cortège du Front national a révélé leur proximité avec le parti de Jean-Marie Le Pen. Officiellement indésirables au FN, les « skins » auraient été souvent employés officieusement, dans le service d'ordre ou pour coller des affiches.
Pour la première fois, une enquête se plonge dans cette nébuleuse, à la droite de l'extrême droite. Plusieurs de ces figures racontent leur engagement politique et violent. Serge Ayoub, l'emblématique « Batskin » (le « skin » à la batte de baseball), qui défile à Paris avec 600 gros bras pour la fête de Jeanne d'Arc. Philippe Rosso, le vigile niçois devenu braqueur qui vient d'être emprisonné pour complicité d'assassinat. William Deligny, dit « P'tit Willy », le crâne rasé ultraviolent devenu... moine hindouiste ! Ces témoignages permettent de retracer la dérive de ces « fachos » dont certains sont ouvertement néo-nazis.
Pour SPECIAL INVESTIGATION, Stéphane Munka lève un coin du voile sur la face la plus sombre de l'extrême droite française.
INTERVIEW Alain Jakubowicz, président de la Licra, fait le bilan de la loi faisant du racisme un délit, votée en 1972.
Il y a 40 ans, les députés français décidaient à l’unanimité que le racisme n'était plus une opinion mais un délit. Grâce à la loi Pleven, ou «Loi relative à la lutte contre le racisme», tout propos raciste proféré publiquement ou exprimé sur un support destiné au public est devenu une infraction. Tout comme la provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence. Parmi les derniers condamnés au nom de cette loi: Eric Zemmour, Dieudonné ou l’ancien préfet Girod de Langlade. A l’occasion de ses universités d'été qui s’ouvrent ce week-end au Havre, la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) organise une série de débats autour de cette loi souvent contestée au nom de la liberté d’expression. Entretien avec Alain Jakubowicz (photo Reuters), président de la Licra.
Pourquoi a-t-on créé une loi spécifique pour sanctionner le délit de racisme ?
Il y avait auparavant un texte fondateur, le décret-loi Marchandeau, adopté en 1939 et qui, sans le dire, visait principalement l’antisémitisme virulent d’avant-guerre. Une des premières mesures du gouvernement de Vichy a été d’ailleurs d’abroger ce texte. Il fut rétabli à la Libération. Mais ce texte était vague et ne créait pas de délit spécifique. Il était par ailleurs peu appliqué, parce qu’on n'avait pas réellement envie de l’appliquer. Je cite souvent un arrêt de la Cour d’appel de Paris de 1952 qui parle d’un «antisémitisme raisonnable» à propos des écrits d’un journaliste qui recommandait «une saine méfiance envers les Juifs». Mais au début des années 70, la société a évolué. La convention internationale de l’ONU sur l'élimination de toute forme de discrimination a été adoptée, ce qui a créé une pression sur la France. La décolonisation est terminée. Il y a à ce moment l’impérieux besoin de marquer le choses et les interdits.
Cette loi avait pour ambition de sanctionner le racisme ordinaire. Or, on a le sentiment que ne sont condamnés que des Zemmour et des Dieudonné. Est-ce que cette loi joue son rôle de lutte contre le racisme ?
Il y a des affaires plus médiatisées que d’autres. Par ailleurs, les décisions de justice ne sont pas le reflet de la réalité du racisme en France. Nombre de victimes ne saisissent pas la justice. D’autant que les preuves sont souvent difficiles à établir. Enfin, cette loi demeure méconnue. Il faut encore sensibiliser sur ces questions. Le travail de sensibilisation sur d’autres sujets sociaux comme la violence faites aux femmes, l’inceste, la pédophilie, ont permis de faire évoluer les mentalités, et de faciliter notamment les dépôts de plainte. Il faut travailler dans ce sens sur le racisme et les discriminations.
Les sanctions prononcées restent très faibles...
Dans certains cas de multirécidivistes, on pourrait souhaiter que l’application de la loi soit en effet plus rigoureuse. On doit faire de cette délinquance une délinquance comme les autres, et pas une délinquance honorable.
La loi Pleven avait été adoptée à l’unanimité des députés en 1972. Pensez-vous que ce serait encore le cas aujourd’hui?
La réponse est évidemment non. Aujourd’hui, il est de bon ton de dénoncer la «bien-pensance». Dans les années 70-80, c'était à la mode d'être antiraciste. Cela n’est plus le cas. On voit d’ailleurs comment certains s’honorent désormais de leurs condamnations qu’ils portent comme des décorations. Au-delà des phénomènes de mode, il y clairement un avant et un après le débat sur l’identité nationale [lancé en 2009 par Nicolas Sarkozy, ndlr]. Avec ce débat, on a ouvert la boîte de Pandore et libéré la parole raciste. Aujourd’hui, j’attends toujours un grand discours du président de la République sur ce sujet. Après la campagne présidentielle que nous avons connue, il y a besoin d’un message fort.
Que pensez-vous du projet de François Hollande de supprimer le mot «race» dans la Constitution ?
C'était une des 50 propositions de la Licra pour la présidentielle. Les mots ont un sens. Le mot race n’a pas à figurer dans la Constitution car les races n’existent pas.
Deux mois de prison ferme requis contre le leader d’un groupuscule d’extrême droite
Le conseiller régional exclu du FN, Alexandre Gabriac, comparaissait ce lundi devant le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir menacé de mort l’un des employés d’un pub du Vieux-Lyon. Le procureur a requis dans une atmosphère tendue deux mois de prison ferme.
« Ici, il ne doit pas être question de peur. Et tant pis si on lit dans des gazettes groupusculaires que je suis un juden rechtantwalt (traduction de l’allemand : procureur juif, ndlr), ou un procureur marxiste ou gay ! »
C’est en ces termes que le procureur de la République a expliqué ses réquisitions ce lundi 10 septembre.
Les faits remontent à la nuit du 23 au 24 mai dernier. Comme nous le rapportions dans un précédent article, le fondateur-leader des Jeunesses nationalistes et un de ses camarades sont accusés d’avoir menacé de mort le barman d’un bar où ils avaient leurs habitudes, mais d’où ils avaient été exclus par la nouvelle direction. Selon ce barman, ils auraient fait un signe d’égorgement et le geste de tirer avec un pistolet fictif après avoir jeté chaises et tables dans sa direction.
Les éternelles « manipulations du système »
Comme après sa garde à vue, Alexandre Gabriac a farouchement nié les faits mais n’a pas non plus semblé surpris de se retrouver devant la 8e chambre correctionnelle du tribunal de Lyon. Avec un propos désormais éculé, il a répété :
« Quand on combat le système, il va tout faire pour nous mettre à terre ».
La date de ce procès ne pouvait pas mieux tomber pour l’ex-membre du FN. Il a fait beaucoup parlé de lui ce printemps, en rendant hommage à Mussolini, et au début de l’été à Lyon, en maintenant un rassemblement nationaliste interdit.
Pour ce mois de septembre, entre un déplacement à Toulouse et une manifestation prévue à Paris, Gabriac a pu faire sa rentrée sur ses terres, auprès de ses troupes, sur la traditionnelle thématique « anti-système » de l’extrême droite.
Une trentaine de personnes avait fait le déplacement pour le soutenir. Des hommes jeunes au style vestimentaire choisi mais aussi la conseillère régionale FN, Liliane Boury.
Le chef de cette mouvance nationaliste radicale, Yvan Benedetti, le président de l’Oeuvre française, s’est également montré, qui a gratifié ses troupes d’un petit discours sur les « victimes du racisme anti-blancs ».
Pour les accueillir, un imposant dispositif policier avait été déployé, à l’extérieur comme à l’intérieur du palais de Justice.
Les faiblesses de la vidéosurveillance
A l’audience, la juge comptait sur la caméra de vidéosurveillance de la ville de Lyon, disposée à proximité du bar. Mais les images projetées ne permettent que de distinguer un groupe de trois personnes qui sort précipitamment de la terrasse du pub.
Quelques minutes auparavant, deux individus sont filmés marchant à proximité de l’établissement. Pour les policiers, comme l’a repris le procureur de la République, l’un de ces individus est Alexandre Gabriac. L’autre est le compagnon de Gabriac.
C’est celui que le barman et le vigile du pub ont immobilisé de manière musclée avant d’appeler la police.
Mais les gestes de menace de mort ne sont pas visibles. Tout repose sur le témoignage du barman, absent à l’audience. Contactée, la gérante du pub nous explique cette absence :
« Pour nous, l’affaire est réglée car ils ne sont pas revenus et on ne se porte jamais partie civile ».
Les « heures les plus sombres de notre histoire »
Se fondant sur le procès verbal d’audition du barman et l’identification de la police « qui connaît bien Gabriac », le substitut Stéphane Javet a requis deux mois de prison ferme contre le conseiller régional et deux mois avec sursis contre son compagnon.
Après avoir rappelé le CV fourni d’Alexandre Gabriac, il a ainsi justifié ses réquisitions :
« Ces engagements extrémistes sont de nature à engendrer une peur particulière. Ces menaces sont susceptibles d’être mises à exécution. Cela nous ramène aux heures les plus sombres de notre histoire ».
Cette dernière phrase a déclenché un concert de gloussements dans le public d’extrême droite, qui n’ont pas semblé intimider davantage Stéphane Javet.
Dans sa plaidoirie, l’avocat des deux prévenus, Pierre-Marie Bonneau, a répliqué en parlant de « délit de sales idées » dont étaient victimes ses clients :
« Les heures sombres, c’est de vouloir condamner quelqu’un sans preuve. Les réquisitions sont un tissu de préjugés. Il n’y a aucun fait. La parole d’une seule personne n’est pas suffisante ».
Il a demandé la relaxe. Et il a précisé que Gabriac avait porté plainte contre le barman pour discrimination en raison d’idées politiques.
Verdict le 22 octobre.
Toulouse : restructuration dans le milieu nationaliste avec l’apparition des Jeunesses Nationalistes
Jusqu’ici peu actives à Toulouse, les Jeunesses Nationalistes ont officialisé la création d’une section ce week-end. L’organisation a recruté certains cadres et militants du Bloc Identitaire plombé par l’incarcération de son chef en juin dernier.
« Nous étions en contact depuis plusieurs semaines avec certaines personnes sur place et notamment la section de l’Œuvre Française ». Alexandre Gabriac, 21 ans, fondateur des Jeunesses Nationalistes (la branche jeune de l’Œuvre Française) et conseiller régional de Rhône-Alpes est venu samedi soir à Toulouse officialiser l’ouverture de la section locale. Le jeune élu désormais non inscrit a été exclu du Front National à l’automne dernier après la diffusion d’une photo où il apparaît faisant un salut nazi. Au mois de mai dernier, il s’était rendu à Crémone en Italie saluer la mémoire de Benito Mussolini. Lundi 10 septembre, il comparaissait à Lyon devant le tribunal correctionnel pour menaces de mort sur un barman. Deux ans de prison fermes ont été requis contre lui.
Recrutement au Bloc Identitaire
Malgré quelques adhérents revendiqués par son président, l’organisation fondée il y a tout juste un an et dernier né de la famille nationaliste n’était restée jusque là que peu active dans la région. Son lancement n’intervient ainsi pas par hasard mais dans un contexte particulier après l’incarcération en juin dernier de Matthieu Clique, leader du Bloc Identitaire toulousain, pour sa responsabilité supposée dans une rixe en mars dernier dans le quartier Arnaud-Bernard ayant entraîné la grave blessure d’un étudiant chilien. « Depuis cette histoire, tous les groupes ont été affaiblis et cela a créé des tensions entre tous », explique un militant nationaliste.
Largement ébranlé avant même l’arrestation de son chef, l’arrivée des Jeunesses Nationalistes devrait affaiblir encore davantage le Bloc Identitaire toulousain. Plusieurs de ses cadres et de ses militants ont en effet rejoint l’organisation du jeune élu rhônalpin, Victor Lenta, ancien cadre du Bloc Identitaire, prenant même la tête de la section toulousaine des Jeunesses Nationalistes. « Beaucoup ont choisi de rallier notre mouvement mais nous n’avons aucun problème avec eux, il n’y a pas d’animosité et nous soutenons d’ailleurs activement Matthieu Clique », assure Alexandre Gabriac.
Du côté des Identitaires, on minimise l’annonce et le départ de troupes. « On continue d’exister plus que jamais, estime Anne militante Identitaire toulousaine. Le choix de Victor Lenta de rejoindre ce groupuscule est personnel. On le respecte mais ce n’est pas une démarche globale« . Proche de Matthieu Clique, il n’est pourtant présenté que comme « un militant et pas un cadre ». « Ce ne sont pas des cadres qui sont partis mais des sympathisants qui tournaient autour des Identitaires et de l’Oustal (le local situé allée de Barcelone à Toulouse, ndlr) sans être réellement des membres » , poursuit la militante. Rattachées à l’Autre Jeunesse, les Jeunesses Identitaires (branche jeunesse du Bloc Identitaire, ndlr) doivent rallier le nouveau mouvement national « Génération Identitaire » qui doit voir le jour et constituer ainsi sa section toulousaine.
Une nouvelle devanture ?
Selon son fondateur, la réunion inaugurale a réuni près de 70 personnes. Quelle différence avec les autres organisations nationalistes déjà implantées à Toulouse ? De l’aveu même de certains dans le milieu « on prend les mêmes et on a simplement changé la devanture ».
Alexandre Gabriac promet « des actions coup de poing et de propagande » et met en avant un « plus grand dynamisme » et une réelle « capacité à être antisystème » du côté de son organisation. « Nous sommes les seuls capables de mobiliser des manifestations nationales, poursuit Yvan Benedetti ancien président de l’Œuvre Française présent lui aussi ce week-end à Toulouse. Il y a d’ailleurs beaucoup de jeunes, ce qui surprend ».
D’un point de vue doctrinal, les deux membres fondateurs des Jeunesses Nationalistes estiment être les gardiens du temple, « le maillon central d’une longue chaîne historique du mouvement nationaliste ». « Les Identitaires communiquent beaucoup, nous on s’enracine », lâche même Alexandre Gabriac, reconnaissant que le terreau toulousain reste peu fertile au mouvement nationaliste.
Pierre Cohen leur meilleur allié ?
Ils gardent en tout cas une solide rancœur envers Pierre Cohen, maire PS de Toulouse, qui nous déclarait en mars dernier : « Tout ce qui est nationaliste, Front National ou autre, je considère que réduire leur présence voire l’éradiquer, c’est important (…) par la loi et le rapport de force physique (…) ». Pour Alexandre Gabriac, ces propos « poussent à la guerre civile » et « aident le mouvement à s’unifier à Toulouse ».
Par ailleurs, concernant l’affaire mettant en cause Matthieu Clique, ce dernier est pour l’heure toujours incarcéré depuis le mois de juin. « J’ai pu récupérer il y a quelques jours à peine une copie du dossier, assure Pierre-Marie Bonneau son avocat. Pour l’heure il ne peut se défendre ne sachant pas quelles charges pèsent contre lui ». L’avocat indique qu’il va solliciter une rencontre avec le juge d’instruction chargé du dossier pour « donner [leur] version des faits ».
Alerte antifasciste : Le Cercle des Volontaires 10 /09
Depuis le début de l’année, un mouvement d’extrême droite basé à Paris et qui est en plein développement s’infiltre dans les mouvements sociaux, filmant et interviewant des militants pour alimenter sa webTV, très active. Issu du mouvement des Indignés (déjà connu pour sa complaisance avec l’extrême droite et les conspirationnistes [1]), Le Cercle des Volontaires – c’est son nom – s’est par exemple rendu avant les vacances sur une manifestation de soutien aux étudiants québécois.
Fin août, ses membres sont allés à l’université d’été des Alternatifs rouges et verts où ils ont pu tranquillement filmer un débat en présence de responsables du Front de gauche – dont Clémentine Autain – [2], puis interviewer longuement des militants [3], notamment Vincent Liegey du Parti pour la décroissance (aussi connu pour son appartenance à l’association conspirationniste ReOpen911 [4]), Fathi Chamkhi (porte-parole de RAID ATTAC / CADTM Tunisie), un militant grec et même un professeur français d’origine syrienne anti-Assad, Fouad Al Katrib, pour donner le change.
Ils ont aussi donné la parole récemment à Xavier « Reulou » Renou des Désobéissants au court d’un entretien-fleuve de presqu’une heure [5], ainsi qu’à l’inévitable Benjamin Ball, porte-parole des Indignés parisiens [6]. Il est à noter d’ailleurs que, fidèle à sa tradition de recyclage permanent et sans fondement des idées des autres [7] et alors qu’il est interviewé par une webTV dont la ligne éditoriale nationaliste, pro-dictatures, conspirationniste et antisémite devrait lui être connue, Ball ose tenir un discours se voulant internationaliste, antifasciste et même anti-rouges-bruns, tout en proclamant son admiration pour Etienne Chouard. Comprenne qui pourra...
Enfin, Eric Hazan [8] ou Edwy Plenel [9] se sont eux aussi laissés prendre au piège [10], ainsi qu’Anne-Cécile Robert du Monde diplomatique (qui y tient tout de même des propos ambigüs sur l’anti-impérialisme et les « guerres humanitaires ») [11].
Outre le nom et le logo (une cocarde tricolore) de ce groupuscule, qui auraient dû mettre la puce à l’oreille de gens prétendant connaître l’extrême droite et lutter contre elle, un rapide coup d’oeil à la liste des interviewés suffit pour se rendre compte de son orientation :
- L’ex-humoriste Dieudonné (qu’on ne présente plus) [12] ;
- Le haut fonctionnaire François Asselineau, chef de l’Union populaire républicaine (UPR), parti souverainiste dont les militants se définissent eux-mêmes comme des « nationaux » et des « patriotes » [13] ;
- Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan [14] ;
- Charles Simon, cadre du Bloc identitaire [15] ;
- L’ineffable Jean Bricmont, intellectuel belge connu et reconnu pour son soutien indéfectible aux négationnistes et aux dictatures de Kadhafi et d’Assad (sous couvert d’antisionisme, d’anti-impérialisme et de défense de la liberté d’expression) [16] ;
- Jacob Cohen, ami du précédent dont les écrits et déclarations sont relayés par toute la fachosphère (Cercle des Volontaires, Egalité et Réconciliation, Olivia Zemor et Europalestine) et qui est décrit par le site antifasciste Opération Poulpe comme un « mythomane se prétendant ancien franc-maçon et dévoileur du grand complot des sayanim (en gros l’ensemble des Juifs de la diaspora presque tous agents du sionisme sauf Jacob Cohen et quelques autres) » [17] ;
- Encore parmi les amis de Jean Bricmont, le « journaliste » belge Michel Collon [18] , interdit de conférence à la Bourse du Travail il y a quelques mois pour son soutien aux dictateurs arabes [19] ;
- Et enfin, toujours de la même bande, Pierre Piccinin, qui soutenait le régime de Bachar Al-Assad jusqu’à ce qu’il ne se fasse torturer par ses milices [20] ;
- Piero San Giorgio, le survivaliste préféré d’Alain Soral [21] ;
- L’avocat Jacques Vergès, qui a défendu le nazi Klaus barbie, le négationniste Roger Garaudy, des dirigeants khmers rouges et qui est connu pour son soutien aux dictateurs des pays du Sud et notamment africains [22] ;
- Le « philosophe » médiatique et ultrasioniste Alain Finkielkraut, connu pour ses prises de position réactionnaires, anti-jeunes (surtout s’ils sont issus des classes populaires) et islamophobes et qui est présenté par le Cercle des Volontaires comme étant « de gauche » [23] ;
- Le complotiste souverainiste Etienne Chouard [24] ;
- Stéphane Guyot, leader du Parti du Vote blanc qui est en lien avec les néo-fascistes de La Dissidence [25] ;
- Le sarkozyste « social-libéral » Nicolas d’Héré, porte-parole du micro-parti associé à l’UMP « Gauche moderne » et invité à « débattre » face à François Asselineau au Café de Flore (lieu rebelle par excellence) [26] ;
- Divers responsables du mouvement « Pas en notre Nom », dont Le Cercle des Volontaires est membre, et qui s’est illustré par sa participation récurrente à tous les événements (manifestations, débats) de soutien à Bachar Al-Assad de ces derniers mois [27] ;
- Des Ivoiriens pro-Gabgbo et des réseaux panafricains comme le CRI panafricain, qui tous soutiennent les dictateurs africains supposés « anti-impérialistes » (dont Kadhafi) [28] ;
- etc.
On y trouve également un article sur la Syrie du barbouzard antisémite russo-israélo-suédois Israël Shamir [29], traduction du site rouge-brun américain Counterpunch dont il est un habitué [30].
Côté réseau, le Cercle des Volontaires se dit proche ou membre des Indignés, de We Are Change, (association conspirationniste d’extrême droite proche de ReOpen911 et d’Egalité et Réconciliation en compagnie de laquelle il a rencontré Dupont-Aignan) ; de l’ARSIN (Association républicaine pour le socialisme et l’indépendance nationale, un réseau souverainiste rouge-brun) ; du Collectif Pas en Notre Nom, du site complotiste Le Grand Ecart, du Gri-Gri International (qui a une ligne pro-Gabgbo), etc. [31] Il faudrait ajouter à cela le bras droit de François Asselineau, Erick Bozz Mary, gestionnaire de Transgressif, entreprise de vente en ligne de t-shirts et autres produits dérivés nationalistes, qui édite justement des t-shirts frappés du logo du Cercle des Volontaires [32].
Récemment, le Cercle des Volontaires a signé un appel du Comité Valmy (un groupuscule souverainiste rouge-brun) contre une éventuelle intervention militaire occidentale en Syrie, aux côtés de tout ce que le web francophone compte de rouges-bruns et de défenseurs d’Assad [33] : le PRCF (Pôle pour un Renouveau communiste en France) et plusieurs de ses militants et cadres, les Clubs « Penser la France » et leur président Jean-Luc Pujo, l’Appel franco-arabe (qui compte parmi ses responsables le négationniste Bruno Drweski), le site complotiste Wikistrike, l’association marseillaise Comaguer (Comprendre et Agir contre la Guerre, dont on retrouve les écrits sur les sites confusionnistes Legrandsoir.info, Mondialisation.ca, Michelcollon.info, etc. et qui diffuse des écrits du site d’extrême droite pro-Milosevic Balkans Infos), etc.
Parmi les signataires individuels de cet appel, on compte des militaires et ex-militaires de haut rang, Pierre Lévy (rédacteur en chef de la revue rouge-brune Bastille-République-Nations, qui compte dans son comité de rédaction Bruno Drewski et un cadre de l’UPR), Thierry Meyssan, Bahar Kimyongür (un proche de Michel Collon), Jean-Pierre Robert (administrateur du site Palestine-Solidarité, qui diffuse de nombreux écrits antisémites), des syndicalistes (notamment du Front syndical de classe), encore Bruno Drewski, les incontournables négationnistes Ginette Skandrani et Maria Poumier, le militant national-socialiste Vincent Vauclin (leader de La Dissidence) [34], un cadre de Solidarité et Progrès (la secte politique de Jacques Cheminade et Lyndon LaRouche), le négationniste Francesco Condemi (responsable de la maison de production de films dieudonnistes Clap36 dont la dernière production, Main basse sur la Mémoire, est un hommage à Robert Faurisson), l’historienne stalinienne Annie Lacroix-Riz (membre du PRCF et du Front syndical de classe), des membres de l’UPR, un porte-parole départemental du M’Pep (Mouvement pour une éducation populaire, dissidence d’Attac), un sympathisant et un membre d’Egalité et Réconciliation, Mireille Delamarre (responsable du site antisémite et conspirationniste planetenonviolence.org), etc.
Dernièrement, le Cercle des Volontaires a également relayé un appel du POI (Parti ouvrier indépendant) contre le TSCG (traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance), co-signé par le PRCF, la Gauche communiste (une tendance du PCF) et le M’Pep. Le Cercle des Volontaires invite même ses lecteurs à lui envoyer leurs signatures.
Pour finir, voyons un peu le CV politique des deux principaux responsables et co-fondateurs de ce site, Jonathan Moadab et Raphaël Berland, dit « JahRaph » :
- Le premier se prétend « journaliste indépendant » et « robespierriste ». Mieux : il n’est pas loin de se prend pour Robespierre lui-même, lui empruntant en toute modestie son surnom : c’est ainsi qu’on peut le suivre sur Twitter @l_incorruptible [35]. C’est un grand admirateur de Gilad Atzmon, le « Juif qui se hait lui-même et fier de l’être » (c’est lui qui le dit), auteur d’un récent pamphlet antisémite d’une rare violence, La parabole d’Esther, préfacé par Jean Bricmont et dont Moadab fait abondamment la publicité sur son blog personnel, Gazette d’un robespierriste (anciennement Gazette d’un humaniste) [36]. Parmi ses conseils de lecture : Alain Benajam (administrateur jusqu’en 2008 du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan), le conspirationniste Allain Jules, Gilad Atzmon bien sûr, Emmanuel Ratier (théoricien d’extrême droite spécialisé dans l’étude des « lobbys »), la journaliste suisse antisémite Silvia Cattori, La Dissidence de Vincent Vauclin, Etienne Chouard, la webTV complotiste d’extrême droite Independenza WebTV (qui débarque elle aussi à l’occasion dans nos manifs [37]), etc. Il aime se balader avec un drapeau français lors des manifs contre les traités européens, comme ici devant le Sénat contre le Mécanisme européen de stabilité (MES) :
- Le second se dit membre tout à la fois du Cercle des Volontaires, des Indignés, de l’UPR, de l’Association pour une constituante (qui est un infâme gloubi-boulga citoyenniste) et d’une association inter-religieuse, Inter Accueil Essonne. Lui met en lien sur son blog Black Marianne [38] l’UPR (rebaptisée Union pour la République – le pauvre ne connaît même pas le nom du mouvement auquel il dit appartenir), l’ARSIN, Réelle Démocratie Paris (les Indignés) et l’Association Pour une Constituante. On le voit ici interviewer une gbagbiste :
Le Cercle des Volontaires prétend militer « pour une information libre et indépendante », « pour l’unité républicaine » et « pour le débat démocratique sur les alternatives possibles au système actuel et à ses nombreuses dérives (sociales, écologiques, …) » [39]. On le voit, son discours est ultra-citoyenniste, et c’est en cela qu’il peut être entendu et accueilli favorablement par tous les bons « citoyens » de la gauche « alter ». La proximité de ces deux discours est d’ailleurs en soi un signe démontrant l’impasse que représente le démocratisme radical [40].
De fait, les uns comme les autres n’auront au fond aucun mal à se reconnaître dans le slogan mis en avant par les petits bourgeois apprentis fafs du Cercle des Volontaires : « Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », qui, en rejoignant le fameux slogan « ni gauche ni droite » cher à l’extrême droite (mais aussi aux Indignés) constitue une négation complète de la lutte des classes et donc de la lutte tout court (puisqu’il ne saurait y avoir de lutte que des classes), « l’alternative » à construire étant dans l’un et l’autre cas non une rupture avec le capitalisme, mais un alter-capitalisme [41].
Comme les autres médias d’extrême droite qui investissent le terrain de l’information « indépendante » et même « alternative » (Independenza WebTV, Enquête et Débat), le Cercle des Volontaires se gargarise de « liberté d’expression » et, afin de faire croire qu’il n’est pas ce qu’il est, donne volontiers la parole à ses adversaires ou prétendus tels. C’est pourquoi il est important, si on les croise en manif ou dans n’importe lequel de nos lieux de lutte, non seulement de ne pas répondre à leurs questions afin de ne pas leur accorder de crédit militant, mais encore de tout faire pour les en chasser.
Il est urgent également, pour contrer ce type de mélange des genres malsain – hélas appelé à se développer à l’aune de la crise – de construire un troisième camp réellement anticapitaliste qui se situe en rupture avec le démocratisme radical et combatte tout à la fois ce dernier, la gauche sociale-démocrate, la droite et l’extrême droite, avec des armes adaptées pour chacun de ces courants [42]. Sur le terrain international, ce troisième camp, logiquement anti-nationaliste et anti-étatiste, devra se situer dans le refus du chantage au « choisis ton camp, camarade » : car entre des régimes autoritaires ou dictatoriaux et des guerres impérialistes, nul choix n’est possible, sinon celui de la lutte internationale des travailleurs et travailleuses.
On ne débat pas avec l’extrême droite, on la combat ! Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! Pour un antifascisme anticapitaliste ! Pour un anticapitalisme authentique !
Des antifascistes parce qu’anticapitalistes.
Notes (Les liens vers les sites fafs et démocrates radicaux ont été désactivés)
[1] Voir ici, là ou encore là.
[2] youtube.com/watch ?v=-dl1PM03aCs
[3] cercledesvolontaires.fr/ ?p=2601
[4] Pour rappel, sur ReOpen911, voir ici.
[5] cercledesvolontaires.fr/ ?p=2438
[6] cercledesvolontaires.fr/ ?p=2481
[7] Voir quelques précédents ici, là, là ou encore là : leblogdumexicain.over-blog.com/article-de-l-indignation-chez-l-autruche-precedee-d-une-petite-erreur-de-casting-88212115.html
[8] cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/06/26/eric-hazan-pour-un-etat-unique-en-israel-palestine/
[9] cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/04/04/edwy-plenel-est-un-ennemi-de-la-liberte-de-la-presse/
[10] À sa décharge, Plenel a été pris au dépourvu et a eu l’intelligence – qu’on aurait attendue de plus « radicaux » (autoproclamés du moins) que lui – de refuser de répondre à leurs questions, dont le propos était de reprocher à Mediapart son soutien à la révolution syrienne.
[11] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1301
[12] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1304
[13] cercledesvolontaires.fr/ ?tag=asselineau C’est dans cette vidéo qu’Erick Bozz Mary, bras droit d’Asselineau, définit son parti comme un rassemblement de « nationaux » et de « patriotes », termes plébiscités à l’extrême droite pour s’auto-définir (à 08:50 environ) : dailymotion.com/video/xmsx0c_congres-national-upr-equipe-idf-questions-reponses-le-rassemblement-le-militantisme_news Sur l’UPR, voir par exemple la série d’articles que lui a consacré le site Rebellyon ici, là et là.
[14] cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/03/22/dupont-aignan-et-lunion-europeenne-on-na-pas-a-sortir-du-continent-ou-on-est/
[15] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1020
[16] cercledesvolontaires.fr/ ?tag=jean-bricmont
[17] http://operationpoulpe.blogspot.fr/...
[18] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1041
[19] Sur cette affaire, voir ici.
[20] cercledesvolontaires.fr/ ?p=917
[21] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1169
[22] cercledesvolontaires.fr/ ?p=841
[23] cercledesvolontaires.fr/ ?p=888
[24] cercledesvolontaires.fr/ ?p=145 Sur Chouard, voir ici et surtout là.
[25] cercledesvolontaires.fr/ ?p=171 Ce monsieur a déjà donné une interview à Perspectives, la revue de La Dissidence (voir note 34). Ce groupuscule lui a d’ailleurs écrit, ainsi qu’à François Asselineau, une « lettre ouverte » sur l’abstention à l’occasion des dernières élections, à laquelle Guyot a répondu, montrant que le dialogue existe bien entre ces deux formations. Par ailleurs, Le Parti du Vote blanc compte parmi ses militants Charles Aissani, ancien briseur de grèves du CPE, membre de ReOpen911 et des Indignés (voir ici).
[26] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1009
[27] Ici : cercledesvolontaires.fr/ ?tag=pas-en-notre-nom et là : cercledesvolontaires.fr/ ?p=1186
[28] cercledesvolontaires.fr/ ?tag=cote-divoire
[29] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1671
[30] C’est sur ce site qu’il avait « révélé » que l’une des femmes qui accusent de viol son ami Julian Assange (Shamir travaille avec Wikileaks) serait en fait une agente de la CIA, information reprise ensuite sans vérification aucune par l’ensemble de la presse. La biographie du personnage vaut le détour. Nous vous conseillons sa version Wikipedia anglaise, plus détaillée que la française : http://en.wikipedia.org/wiki/Israel...
[31] cercledesvolontaires.wordpress.com/actualites/reseau-reel/
[32] transgressif.spreadshirt.fr/p3
[33] comite-valmy.org/spip.php ?article2760
[34] Sur La Dissidence, voir ici et là.
[35] Le terme « Volontaires » utilisé dans la dénomination du groupuscule est d’ailleurs très certainement une référence aux soldats de l’An II de la Révolution, sans doute sur une idée de Jonathan Moadab.
[36] jmoadab.wordpress.com
[37] Par exemple le 21 juin dernier, lors de la fête de la musique, au concert anticarcéral : independenza-webtv.com/2012/06/23/concert-rap-pour-denoncer-les-violences-detat-police-prison/
[38] blackmarianne.blogspot.fr/
[39] cercledesvolontaires.fr/ ?page_id=818
[40] (Re)lire à ce sujet « L’impasse citoyenniste » sur Infokiosques et le livre de Roland Simon Le démocratisme radical, paru en 2001 aux éditions Senonevero. Sur le même sujet, lire aussi le n°17 (septembre 2001) de la revue Théorie communiste.
[41] Cette « alternative » ne peut que se réaliser dans le cadre du capitalisme, d’ailleurs rebaptisé « néo-libéralisme », et a pour but de sauver ce dernier, souvent en prônant un retour à une forme d’Etat fort (qu’il soit « social » pour les « alter » ou « autoritaire » pour les fafs, les deux se rejoignant chez les rouges-bruns) et au « cadre national ». Par rapport aux libéraux, seules certaines recettes pour réussir ce sauvetage changent, mais le fond reste le même.
[42] Et qu’on ne nous fasse pas écrire ce que nous n’avons pas écrit : non, les démocrates radicaux et autres citoyennistes ou les socio-démocrates ne sont pas des fascistes. Nous nous attachons seulement à montrer les ponts idéologiques qui peuvent parfois exister entre eux, et à démontrer la logique idéologique qu’il y a à ce que de tels ponts ce créent.
Nico37 a écrit:La discrimination en raison de ses opinions philosophique ou politique est un délit mais le barman peut argumenter sur le trouble public que fait apparaitre les opinions dudit prévenu d'autant que certains sont illégales : ça ne devrait donc pas aller bien loin...
altersocial a écrit:Nico37 a écrit:La discrimination en raison de ses opinions philosophique ou politique est un délit mais le barman peut argumenter sur le trouble public que fait apparaitre les opinions dudit prévenu d'autant que certains sont illégales : ça ne devrait donc pas aller bien loin...
Oui je l'avais compris comme ça aussi, mais mon commentaire soulignait l'absurdité de cette plainte de cette brute fasciste qui, lui, pratique quotidiennement la discrimination politique par le cassage de gueule.
Mais si il prend vraiment les magistrats pour des truffes il va le payer très cher.
Nico37 a écrit:altersocial a écrit:Nico37 a écrit:La discrimination en raison de ses opinions philosophique ou politique est un délit mais le barman peut argumenter sur le trouble public que fait apparaitre les opinions dudit prévenu d'autant que certains sont illégales : ça ne devrait donc pas aller bien loin...
Oui je l'avais compris comme ça aussi, mais mon commentaire soulignait l'absurdité de cette plainte de cette brute fasciste qui, lui, pratique quotidiennement la discrimination politique par le cassage de gueule.
Mais si il prend vraiment les magistrats pour des truffes il va le payer très cher.
Pas à Lyon, la justice est l'une des plus à droite de France, les néofascistes chez les magistrats ne se cachent même pas.
L'utilisation dérangeante du nom de Jean Royer 13/09/2012 François Bluteau
Le groupe d’extrême droite Vox Populi vient de créer un cercle de réflexion au nom de Jean Royer, ce que désapprouvent les parents et amis du défunt.
Le moteur de recherche le plus usité ne permet pas encore de trouver le site du Cercle Jean-Royer : sur fond bleu, en haut de page, le portrait dessiné de l'ancien maire de Tours.
En dessous, un texte d'apparence anodine présente les buts dudit cercle. Il s'adresse à ceux qui refusent la « pensée unique et le terrorisme intellectuel », le « diktat médiatique » ou des « lobbies toujours plus puissants ». Le cercle d'étude et d'information a été créé par « des passionnés de la controverse » et des « amoureux de la vérité ».
Il se propose d'organiser des conférences sur « divers sujets comme l'histoire, l'économie et les sciences », en portant aux oreilles des adhérents « des idées à contre-courant de l'opinion commune ». Le texte est signé du nom de Grégoire Martin qui n'est pas un inconnu en Touraine.
Références explicites
C'est, en effet, l'un des fondateurs du petit groupe Vox Populi Turone. Sur le site de celui-ci, pas de revendication d'extrême droite ni de racisme. Par contre, des références suffisent à classer l'organisation sur l'échiquier des idées politiques : Charles Martel et Maurras. Et, avant de s'appeler Vox Populi, le groupe s'intitulait Comité 1571 (en référence à la date de la bataille de Lepante, au cours de laquelle les marines d'Espagne et de Venise, unies sous la bannière de la « Sainte Ligue » à l'initiative du pape Pie V, ont infligé une cuisante défaite aux Ottomans).
Cette bataille est restée dans l'histoire comme celle qui a arrêté l'expansion de l'empire ottoman. Les chrétiens contre les musulmans : inutile de s'appesantir sur la portée symbolique qu'attache à cette bataille la nébuleuse d'extrême droite.
Et voir ainsi le nom de Jean Royer accaparé par cette mouvance a choqué sa famille et ses amis. « Un cercle Jean Royer ? Vous me l'apprenez ! », nous a confié Gérard, le fils de l'ancien maire. « Jean Royer n'a appartenu et n'appartient à personne. Il a élaboré sa pensée politique en se confrontant à l'histoire, l'histoire des idées, l'histoire politique. « Tout jeune homme, il s'est placé dans le sillage de Charles De Gaulle. Dans un mouvement de redressement de la France à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Ensuite, fidèle à la posture gaullienne de liberté, il a agi en toute indépendance. »
Action en justice
« Il est impossible de sourcer la création du cercle : pour des personnes qui s'insurgent contre une information incomplète, c'est une pauvre petite entourloupe ! Ce caractère incomplet de l'information concernant le site me paraît inadmissible.
« Je vais donc, en accord avec les membres de l'association des Amis de Jean Royer, entreprendre une action pour que la justice la complète, en faisant rechercher l'identité des emprunteurs anonymes du nom de mon père et fermer le blog.
« S'il s'agit des fondateurs de Vox Populi, ma démarche devrait leur apparaître comme une application très concrète de leur slogan : " Défends la terre de tes pères " ! »
Interview de Yannick Cahuzac, chercheur et spécialiste de l'extrême-droite sur internet, sur la galaxie du web identitaire.
Dans son dossier consacré aux néo-réacs, le "Nouvel Observateur" s'est penché sur l'écho de l'affaire Millet, du nom de l'auteur d'"Eloge littéraire d'Anders Breivik" dans la "réacosphère". Yannick Cahuzac, sociologue et spécialiste de l'extrême droite sur internet, décrypte les ressorts de la galaxie du web identitaire.
ivo a écrit:INFOGRAPHIE. La galaxie des néo-réacs
http://tempsreel.nouvelobs.com/le-dossi ... achos.html
nouvel obs a écrit:/infographie-la-galaxie-des-nouveaux-fachos.html
Les Identitaires de Rebeyne prêts à en découdre avec les musulmans à Lyon
Dans un communiqué, ils expliquent qu'ils ne veulent pas revoir des scènes d'émeutes et de pillages comme en octobre 2010.
Rebeyne réagit à la préparation d'une manifestation de musulmans à Lyon samedi. Cette dernière a été annulée sur Facebook mais des protestations contre le film anti-islam pourraient avoir lieu. Il n'en fallait pas plus pour que les identitaires lancent un appel au rassemblement milicien : "dans le cas où des manifestations d'islamo-racailles auraient bien lieu ce samedi, nous n'hésiterons pas à descendre à nouveau dans la rue. Nous invitons en attendant, les Lyonnais à rester vigilants et à se tenir informer de la situation. (...) Si les jeunes identitaires lyonnais n'entendent en aucune manière défendre un film grotesque ou voler au secours des Américains, ils seront en revanche toujours aux côtés des commerçants et habitants de Lyon, qui attendent la journée de samedi avec une grande inquiétude."
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