GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 29 Aoû 2012, 20:29

Denis et moi après avoir rencontré à nouveau ce jour les salariés de Fralib , il me faut apporter un rectificatif à mon "post" du 20 août dernier :
viewtopic.php?f=72&t=5143&start=180#p75690
Le deuxième PSE avait été en effet annulé par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence mais en avril dernier , le 3ème PSE présenté par UNILEVER a été validé par
le TGI de Marseille en avril dernier et ce sont donc 155 salarié(e)s de Fralib qui ont reçu leur lettre de licenciement mais ont fait appel de cette décision qui
devrait être instruite dans le courant du mois d'octobre .
Donc à ce jour : 155 salarié(e)s perçoivent 75% de leur salaire antérieur (brut) rémunéré(e)s par Fralib dans le cadre d'un congé de reclassement , sur ces 155
salarié(e)s 103 sont toujours en lutte sur le terrain . Par contre 13 élu(e)s CGT et CGC ne perçoivent plus de salaire depuis le 11 mai, considéré(e)s grévistes par la direction de Fralib . Là encore ils ont fait appel à la justice et subsistent uniquement pour l'instant de par la solidarité financière : dons , organisation de fêtes etc...

Par contre , à deux jours de leur rencontre avec des conseillers de François Hollande , UNILEVER décide à l'encontre de ses engagements antérieurs de récupérer
une partie des machines , indispensables dans la mise en oeuvre de leur projet alternatif . Mais toujours aussi déterminé(e)s , et à l'unisson ils déclarent :
" ON LES ATTEND !" ...


http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denis » 29 Aoû 2012, 20:42

ET DE PIED FERME ! Huhuhu !

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et puis surtout une grande fraternité avec Laurence, la déléguée du personnel , et cuisinière occasionnelle !!

(sororité devrais-je dire !)

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Modifié en dernier par Denis le 01 Nov 2012, 20:55, modifié 2 fois.
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 31 Aoû 2012, 12:58

Ce jour les représentant(e)s des salarié(e)s sont reçu(e)s à l'Elysée par un conseiller de François Hollande , pour lui rappeler ses promesses
de campagne électorale :

Les Fralib demandentà Hollande d'intervenir

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En mars dernier, le candidat François Hollande a rencontré, à Marseille, les salariés de l'usine de Gémenos.

Social Une délégation de salariés est reçue ce vendredi matin à l'Elysée

La journée va être longue. Ce vendredi matin tôt, le train Marseille-Paris emmène une délégation des salariés de l'usine Fralib – menacée de fermeture depuis septembre 2010 par Unilever – à son rendez-vous à l'Elysée. Pour la première fois en 704 jours de lutte, les salariés de la fabrique de thés Lipton et d'infusion Eléphant à Gémenos, vont être reçus à 11 h 30 au sommet de l'Etat. Histoire de rappeler François Hollande (PS) à ses promesses.
« Ce rendez-vous n'est pas un baroud d'honneur, c'est une étape supplémentaire dans notre combat, affirme Gérard Cazorla, le secrétaire (CGT) du comité d'entreprise de Fralib. Pendant sa campagne, le Président s'est engagé à garder la marque Eléphant en France, il doit respecter sa promesse. » Créée en 1896 en Provence, « elle est notre patrimoine régional », estime Gérard Cazorla. Avec la sous-traitance, durant cinq ans, de 600 à 1 000 tonnes de thé par Unilever, la cession de l'Eléphant est un élément déterminant du projet de reprise des salariés. « Il n'est pas question de céder la marque et de sous-traiter des volumes », a insisté la semaine dernière Paul Polman, le directeur général du groupe. L'arbitrage de l'Elysée semble ainsi difficile. Mais les Fralib résistent. Toujours et encore. Ils comptent faire casser en appel le troisième plan de sauvegarde de l'emploi d'Unilever, validé par la justice en avril dernier. Ce vendredi, ils vont officiellement demander au Président de rendre publique une lettre d'observation du ministère du Travail observant « des irrégularités » dans ce troisième plan. Elle aurait été bloquée par le gouvernement précédent et pourrait faire pencher la balance de la justice en leur faveur. Une nouvelle fois.


http://www.20minutes.fr/article/993615/ ... intervenir
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 31 Aoû 2012, 16:57

( j'ai volontairement supprimé le titre "racoleur" de l'article sur ce site qui diffère quelque peu de la déclaration de Olivier Leberquier
à sa sortie de réunion avec un conseiller de François Hollande , dont le seul véritable intérêt du reste , réside dans son interview ! )

le Vendredi 31 Août 2012 à 15:52

Après trois heures de réunion à l'Élysée ce matin, avec deux conseillers de François Hollande, les salariés de Fralib ont obtenu l'organisation d'une table ronde entre tous les acteurs du dossier le mois prochain en Préfecture de Marseille. Une satisfaction. Mais plus important pour ces salariés qui occupent leur usine de Gémenos depuis 704 jours, où ils fabriquent notamment le thé de la marque Eléphant : ils ont l'impression d'avoir enfin été écoutés. Et ils comptent bien récupérer leur outil de production, cédé par la maison-mère Unilever qui refuse d'en faire plus pour l'instant.

Olivier Leberquier, représentant de la CGT chez Fralib, revient sur la réunion qui s'est tenue vendredi matin à l'Élysée


http://www.franceinfo.fr/politique/des- ... 2012-08-31
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 31 Aoû 2012, 17:13

Et une rétrospective non exhaustive de cette lutte et de ses origines brossée par le journal "La Marseillaise" :

Les fralib à l'Elysée: rencontre au sommet
30-08-2012
Dernière mise à jour : ( 31-08-2012 )

La rencontre de ce vendredi 31 août à l’Elysée entre les Fralib et les conseillers du chef de l’Etat est attendue depuis des mois. Depuis ce jour où François Hollande s’était déplacé à l’usine.

A l’époque, il était candidat PS et s’était avancé sur la légitimité de la lutte, la validité du projet alternatif des salariés, les relations entre Etat et multinationales et le rachat de la marque Eléphant. Depuis le 6 mai, les contacts ont été réguliers. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a mis ses services sur le dossier. Les avancées sont notables : vocation industrielle du site (après le rachat par la communauté urbaine de Marseille), reprise des machines, implication des collectivités, affinement du projet des salariés... Des questions restent en suspens et non des moindres : comment faire pour que Unilever cède la marque Eléphant et que la coopérative démarre ? Et quelle(s) voie(s) emprunter (négociation, loi...) ? Autant de questions auxquelles l’Etat devra répondre. Vite car la lutte dure depuis plus de 700 jours.

Génèse
Le conflit était-il prévisible ?


La lutte déclenchée en septembre 2010 est le énième mouvement d’une longue série sur le site de Fralib Gémenos. Mais c’est la première directement contre la fermeture de l’usine. Jusque-là, les salariés avaient porté haut et fort des revendications sur les salaires, les qualifications ou les conditions de travail.
Le fort taux de syndicalisation dans l’usine a permis de mobiliser sans attendre face au géant de l’agroalimentaire. Depuis plusieurs années, les salariés dénonçaient la politique économique et de management menée sur le site, depuis la mini délocalisation de l’usine de Marseille vers Gémenos, mais surtout depuis la fermeture d’un site de production Fralib au Havre. Les syndicats CGT et CFC-CGC n’ont eu de cesse depuis de contester le plan mondial déployé par Unilever à l’échelle de la planète en jouant au Monopoly avec les sites, les salariés, les marques, les volumes de production et la fiscalité.


Infrastructures
Comment conserver le terrain
et l’outil de travail ?


Obstacle majeur à la réalisation du projet porté par les salariés, la préservation du site et de l’outil industriel est en passe d’être dépassé. Répondant à l’appel des Fralib, la Communauté urbaine Marseille a annoncé au début de l’été son intention de préempter pour 5,3 millions d’euros le terrain actuellement détenu par une SCI. Un acte qui aura poussé Unilever à céder pour l’euro symbolique tous les équipements de l’usine sur lesquels les salariés avaient veillé nuit et jour craignant un « déménagement surprise ». Après l’annonce du report de la vente pour « raisons techniques », Laure-Agnès Caradec, présidente du groupe de droite à MPM, n’a pas tardé pour tancer le président de l’institution et dénoncer une « utilisation partisane des fonds publics ». Quant au patron de Sibell, qui avait des vues sur le site pour y installer une usine de chips, il a cru pouvoir réactiver son projet. Mais mercredi, MPM annonçait la signature définitive de l’acte de vente pour le 5 septembre, mettant ainsi fin aux polémiques.


Economie
Le thé et l’infusion sont-ils
des marchés prometteurs ?


La France produit 10 000 tonnes annuelles d’infusions et de thés aromatisés à l’intention des pays de l’Europe de l’Ouest. La Grande Bretagne, quant à elle, se taille la grosse part du gâteau avec le thé noir.
Cependant, depuis une dizaine d’années, Unilever a tiré la qualité des produits made in France vers le bas. En abandonnant notamment le recours aux arômes naturels pour les remplacer par des granulés chimiques. Or, les salariés de Fralib ont toutes les compétences nécessaires, ainsi que les outils, pour revenir à une production de qualité. Unilever s’étant aligné sur les marques des distributeurs, l’espace est libre pour répondre aux exigences croissantes des consommateurs.
L’ambition des salariés ne s’arrête pas là. Ils soulignent aussi que la voie est libre pour une diversification de la production. Avec les plantes aromatiques ou médicinales, la Scop qu’ils souhaitent faire démarrer pourrait s’offrir de nouveaux débouchés qui profiteraient aussi aux producteurs locaux.


Marketing
Pourquoi vouloir absolument
conserver la marque Eléphant ?


Rien ne s’oppose à la création d’une autre marque. Mais ils tiennent à celle-ci tout d’abord parce qu’elle fait partie du patrimoine local et national. Avec une présence sur le territoire de 120 ans, elle a acquis une notoriété certaine, dès sa production au sein de l’unité de la rue Camille-Flammarion et sa commercialisation dans un magasin de la rue Curiol à Marseille. Plusieurs générations de salariés ont contribué à cette notoriété.
Il est clair qu’aujourd’hui Unilever veut tuer cette marque, la faire basculer vers Lipton, sa « marque milliardaire ». A l’heure actuelle, les deux griffes sont présentes sur les boites de thé Lipton. Pas besoin d’être devin pour comprendre que c’est la marque Eléphant qui est promise à la disparition.
Cependant, les salariés tiennent à ce que le groupe assume toutes ses responsabilités en leur cédant ce qui leur revient. La fermeture du site de Gémenos ne pouvant se justifier par des motifs économiques, comme l’a relevé l’Inspection du travail, aucune raison que l’Eléphant quitte les lieux. Mais surtout, ils veulent donner à leurs luttes de 704 jours une dimension beaucoup plus large : faire stopper le vol des compétences en ayant le courage de s’opposer à ces multinationales qui détruisent l’emploi et les hommes. Ils veulent être parmi les premiers à donner un coup d’arrêt.


Fournisseurs
Quels rapports avec les producteurs ?


Les salariés, dans leur projet de reprise, ont toujours affiché leur volonté, dans un souci d’une production de qualité, de s’adresser à des agriculteurs locaux et d’instaurer d’autres rapports avec les producteurs de thé des pays voisins. Pour eux, l’avantage de la création d’une Scop, sans le poids négatif des actionnaires, favorise cette perspective.
D’ailleurs, il y a une quinzaine d’années, les plantes aromatiques provenaient de la région, notamment du Vaucluse, alors qu’Unilever a mis fin à cette pratique et s’est tourné vers des producteurs d’Europe de l’Est. La production locale de thym était alors de 400 tonnes par an, alors qu’elle peine aujourd’hui à atteindre les 10 tonnes. La remise en vigueur de circuits courts pourrait inverser cette tendance.
En ce qui concerne le thé, le récent voyage d’Olivier Leberquier au Vietnam s’est avéré fructueux puisque le délégué syndical CGT a fait état d’énormes possibilités d’approvisionnement. Pour les Fralib, il s’agit d’instaurer des rapports équitables avec ces producteurs, sans céder à la pratique capitaliste de la spéculation et avoir recours au moins disant, au détriment de la qualité et des conditions de vie de ces producteurs.


Multinationale
Qui est le groupe Unilever ?

Propriétaire de l’usine Fralib, Unilever est un mastodonte des produits de consommation courante. Géant néerlando-britannique, le groupe est premier producteur de thé au monde avec notamment la marque Lipton. Il est très implanté dans l’alimentaire (Alsa, Amora, Knorr, Carte d’Or, Éléphant, Fruit d’Or, Magnum, Maille, Maïzena, Miko...) mais aussi dans le secteur des produits d’hygiène (Axe, Dove, Rexona, Signal, Timotei...) et enfin bien positionné dans les produits ménagers (Cajoline, Cif, OMO, Persil, Skip, Sun...) Selon une étude de la société SAP, les marques du groupe Unilever sont consommées par environ 2 milliards de personnes chaque jour.
En 2011, la multinationale a engrangé 4,25 milliards d’euros de profits et brassé 46,5 milliards de chiffre d’affaires. Les 182 salariés de Fralib sont une goutte d’eau parmi les 171 000 employés du groupe. Pourtant, leur lutte a pesé sur l’attitude d’Unilever depuis l’annonce de la fermeture de l’usine de Gémenos, rentable mais pas assez à son goût. Des premières propositions de reclassements pour certaines en Pologne ou en Belgique, à la cession de l’outil pour l’euro symbolique, un long chemin a été parcouru.
Mais pour l’heure, les responsables de la multinationale, Paul Polman son patron en tête, continuent de juger « non-viable » le projet alternatif des salariés.


Partenariats
Quels acteurs pour le redémarrage
et la pérennisation de l’activité ?


Outre l’exigence de cession de la marque Eléphant, les salariés ont affirmé leur volonté, pour assurer une reprise harmonieuse de l’activité, de voir Unilever, dans un premier temps, assurer à la nouvelle société des volumes de sous- traitance suffisants pour faire face aux premiers mois de fonctionnement de la coopérative. A ces deux revendications, Unilever a depuis toujours opposé une fin de non-recevoir.
Les salariés se sont tournés vers la recherche de formes de partenariats compatibles avec leur projet et complémentaires de la coopérative.
A ce jour, deux volontaires se sont présentés, dont les salariés ont pu estimer le sérieux de leur proposition de contribution à la relance de l’activité : Yves Stunic, cadre de l’agroalimentaire proposant de se tourner vers les marques de distributeurs et les premiers prix ; Jean-Pierre Jouve, ancien cadre dirigeant de Lustucru, dont le projet s’articule autour de la marque Eléphant et qui assure pouvoir injecter 15 millions d’euros pour participer au projet de Scop et assurer une production de 2 000 tonnes et créer 30 à 60 emplois.


Mode de production
Pourquoi avoir privilégié le modèle
de Scop ?

Les salariés ont toujours affirmé qu’ils étaient ouverts à toute forme juridique, dans la mesure où cela favoriserait la sauvegarde de l’outil industriel et l’emploi. Mais en dernier ressort, c’est la forme d’une société coopérative qui s’est imposée : c’est parce qu’ils ont su créer un collectif que les salariés ont pu lutter avec une telle intensité contre Unilever. C’est la détermination de ce collectif fort qui a contribué à imposer le projet de coopérative.
Depuis la reconnaissance de la viabilité de ce projet par Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, Unilever s’est opposé à toute tentative de contact susceptible de favoriser la reprise. Malgré cela, des rapprochements ont été effectués avec des industriels dont les offres de participation sont tout à fait complémentaires du fonctionnement d’une coopérative : l’un tourné vers les marques de distributeurs, et l’autre axé sur le rachat de la marque Eléphant. C’est dire que ce qu’ont construit les salariés depuis deux ans est de plus en plus reconnu, jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.
Sur le plan du fonctionnement, les représentants du personnel affirment que 103 salariés pourraient faire tourner la nouvelle entreprise.


Politique
La loi actuelle est-elle suffisante ?


Oui. Elle prévoit les coopératives ouvrières. Les structures qui relèvent de l’économie sociale et solidaire pèsent près de 10% dans l’emploi régional en Paca.
Néanmoins si une loi interdisait les licenciements boursiers, c’est-à-dire ceux pratiqués par une entreprise bénéficiaire, les Fralib n’auraient pas reçu leurs lettres recommandées.
Il n’aura manqué que quelques voix de Radicaux de gauche à la proposition de loi communiste déposée en ce sens dès le basculement à gauche du Sénat. Les parlementaires du Front de gauche ont annoncé leur volonté de la déposer à nouveau, cette fois à l’Assemblée nationale qui, entre temps, a changé de couleur. Reste à savoir si les socialistes désormais au gouvernement l’approuveront comme ils l’avaient fait à la Haute assemblée avant la victoire de François Hollande ?
D’autre part, l’établissement par la loi d’un droit de préemption des salariés en cas de cession de leur entreprise comme le propose l’association « Agir pour une économie responsable » rendrait prioritaire les projets alternatifs portés par les salariés.


http://www.lamarseillaise.fr/le-fait-du ... 865-2.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 01 Sep 2012, 20:37

Une "énième" table ronde est prévue à la mi-septembre réunissant les représentants de l'Etat , des salarié(e)s de Fralib , du groupe Unilever , mais d'ores et déjà Unilever
pose un préalable quant à sa participation à celle-ci avec une menace à peine voilée en direction des salarié(e)s via l'Etat !


Unilever ne participera à aucune réunion sur un projet impliquant la marque Eléphant ou des volumes en sous-traitance

Rueil-Malmaison, le 31 août 2012 – Unilever attend un compte-rendu officiel du Gouvernement suite à la réunion d’aujourd’hui car le compte-rendu téléphonique qui a été fait aux représentants d’Unilever France par le conseiller du Ministre du Redressement Productif est très sensiblement différent des déclarations faites par les représentants du personnel à l'AFP.

Unilever, qui est déjà allé au-delà de ses obligations légales, réaffirme sa disponibilité concernant toute discussion future sur la revitalisation du site en accord avec la convention signée avec les services de l'Etat.

En revanche, Unilever ne participera à aucune réunion sur un projet impliquant la marque Eléphant ou des volumes en sous-traitance. Le Groupe, par la voix de son Président Paul Polman, a déjà rappelé à maintes reprises que la marque Eléphant ne saurait être cédée et qu'il n'y aura pas de volumes de production sous-traités.



Unilever tient à rappeler que le site appartient désormais à la Communauté Urbaine de Marseille, de même que les machines qui ont été cédées pour 1 euro symbolique. Le contenu de la convention de revitalisation est agréé avec les services de l’Etat.

Le Groupe Unilever a mis près de 15 millions d'euros en diverses aides (machines, indemnités transactionnelles, formation, aide à la création d'entreprise, revitalisation) pour permettre la création d'emplois sur des projets autonomes.

Unilever attend désormais de l’Etat une attitude impartiale. Comme l’a dit Paul Polman, Unilever attend, dans un Etat de droit, le respect des lois en matière de propriété industrielle et de droit des marques.


http://fralib.fr/011-203-Unilever-ne-pa ... lumes.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Class War » 03 Sep 2012, 01:36

Gérard Lanux, Léo Purguette et sebastien Madau dans La Marseillaise du 30/08/2012 a écrit:
Mais plus important pour ces salariés qui occupent leur usine de Gémenos depuis 704 jours [...] : ils ont l'impression d'avoir enfin été écoutés.

J'ai bien peur que ce ne soit en effet qu'une impression : ça fait partie du boulot des politicards que de donner l'impression qu'ils sont "à l'écoute"...


Réattribution de la citation à leurs auteurs
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 04 Sep 2012, 17:37

Communiqué de la CGT fralibvivra faisant le compte-rendu de la réunion qui eut lieu à l'Elysée le 31 août dernier entre représentants du personnel
de Fralib , conseillers de François Hollande et coneillers ministériels :

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 06 Sep 2012, 09:15

La signature de l'acte d'acquisition du terrain , des bâtiments et des équipements par la MPM ( Marseille Provence Métropole ) a été conclue hier .

Demain dès 18h , une fête baptisée "FRALIB TEA PARTY" sera organisée sur le site et toutes celles et tous ceux qui sont solidaires de leur lutte y seront
les bienvenu(e)s . Au programme : un concert rock suivi d'un barbecue .

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 08 Sep 2012, 10:08

Environ 150 personnes ont répondu par leur présence à cette soirée de soutien aux salarié(e)s en lutte , baptisée pour l'occasion " FRALIB TEA PARTY " :
l'ambiance y fut chaleureuse et fraternelle .

Et une petite évocation de la"mémoire sociale" des salarié(e)s de Fralib :
La CGT y fut créée en 1976 par les femmes travailleuses dans l'entreprise qui y étaient majoritaires et le resteront jusqu'en 1990 ainsi que dans le syndicat .
La CGT , elle aussi y demeurera majoritaire jusqu'à cette date . Par la suite "les petites mains" furent progressivement remplacées par du personnel masculin
plus qualifié à l'arrivée de l'automatisation de l'outil de travail .
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 11 Sep 2012, 09:39

Nouveau rendez-vous judiciaire pour les salarié(e)s de fralib en lutte le 13 septembre prochain au Tribunal de police d'Aubagne , suite à la plainte déposée par
UNILEVER qui le 7 novembre 2011 avait envoyé ses "barbouzes" sur le site . Ces derniers avaient alors agressés certain(e) salarié(e)s .
( viewtopic.php?f=72&t=5143&start=15#p64920 )

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Denis » 11 Sep 2012, 17:16

Nine a écrit:Environ 150 personnes ont répondu par leur présence à cette soirée de soutien aux salarié(e)s en lutte , baptisée pour l'occasion " FRALIB TEA PARTY " :
l'ambiance y fut chaleureuse et fraternelle .



Quelques photos de la soirée "FRALIB TEA PARTY"

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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 14 Sep 2012, 19:58

Compte-rendu de l'audience d'hier au Tribunal de police d'Aubagne concernant l'agression du 7 novembre 2011 de deux salariés en lutte ,
suite à la plainte déposée par Unilever .

Fralib : la justice revient sur la bousculade du 7 novembre

Publié le vendredi 14 septembre 2012 à 14H29

Deux salariés étaient cités par le procureur de la République qui a demandé une condamnation. Décision le 15 novembre
Hier matin, la salle d'audience du tribunal de police d'Aubagne est pleine : des vigiles, des salariés, mais aussi le directeur de l'usine Fralib et son DRH sont là.

Hier matin, la salle d'audience du tribunal de police d'Aubagne est pleine : des vigiles, des salariés, mais aussi le directeur de l'usine Fralib et son DRH sont là.

Photos M.-C.B.

Salariés, direction et vigiles ont dû remonter le temps, hier matin au tribunal de police d'Aubagne, pour s'expliquer devant la présidente Stéphanie Bauzige, au sujet des faits survenus le 7 novembre dernier à l'usine Fralib de Gémenos. À la suite d'une ordonnance rendue par le tribunal de grande instance de Marseille en référé, ordonnant le libre accès au site, le groupe Unilever avait en effet eu recours aux services de la société Escort sécurité, et installé une dizaine de vigiles, chargés de filtrer les entrées.

Ce matin-là, Omar Dahmani, en sa qualité de représentant du personnel, avait pu entrer et sortir à plusieurs reprises de l'usine, jusqu'au moment où les vigiles, estimant qu'il s'agissait d'un "manège", pour envenimer la situation, lui avaient barré l'accès. S'en était suivie une violente empoignade, à l'issue de laquelle vigiles et salariés allaient saisir la justice et justifier d'une Journée d'interruption temporaire de travail causée par leurs blessures.

Hier, deux salariés, - Omar Dahmani et Jean Ventino - étaient ainsi cités par le procureur de la République, tandis que trois vigiles étaient quant à eux directement cités par les deux salariés ainsi qu'une troisième, chacun indiquant avoir reçu des coups de l'un ou plusieurs d'entre eux.

Pendant près de deux heures, le tribunal s'est efforcé de décrypter les faits du 7 novembre 2011. Et la tâche n'était pas simple, puisque les versions des vigiles, toutes concordantes, contredisent celles des salariés, également concordantes entre elles.

Selon les déclarations des vigiles, Omar Dahmani les auraient frappés, allant même jusqu'à griffer au visage l'un d'entre eux, et à donner un coup de tête. "Ce n'était pas un coup de tête, la bousculade a fait que l'on s'est retrouvé nez à nez", indiquait à la barre le délégué du personnel, qui reconnaît toutefois la griffure, "quand je me suis débattu, pour me dégager".

Jean Ventino, quant à lui, était de fait blanchi d'une partie des faits qui lui étaient reprochés, lorsque la description donnée du mis en cause, dans les PV d'audition, fait état "d'un homme blond aux cheveux longs"... alors que le salarié a le crâne rasé ! Lui aussi cependant, reconnaît avoir provoqué les vigiles, en enfilant des gants avant la bousculade "pour impressionner", confie-t-il, en admettant également avoir frappé, pour répondre aux coups qui lui étaient portés, "en état de légitime défense".

Une honnêteté que soulignait Mme le procureur Audrey Jouaneton, dans ses réquisitions, même si elle demandait tout de même la condamnation, de 300 €, pour les deux salariés, estimant que des coups ont été portés aux vigiles "dans un contexte particulier, mais pas dans un contexte de légitime défense".

Me José Allegrini, qui représentait les vigiles et leur employeur, n'en demandait pas tant, affirmant qu'une indemnisation symbolique suffirait, pourvu que soit reconnu "le statut de victime", aux vigiles cités. Rappelant non sans humour que "dans cette affaire, les huissiers ne se sont pas appauvris", et qualifiant au passage certains représentants des salariés de Fralib de "professionnels de la lutte militante syndicale", le bâtonnier plaidait bien entendu la relaxe.

Dany Cohen, avocat des Fralib aux côtés d'Amine Ghenim, demandait lui aussi la relaxe, mais pour les deux parties. "Car le doute doit profiter à tout le monde". Avec une grande habileté, le défenseur des Fralib admettait que les dépositions des deux parties étaient tout aussi contestables, chaque camp témoignant pour les siens. L'avocat replaçait plutôt les débats su le terrain social, que le dossier Fralib, autrement dit la fermeture annoncée depuis bientôt deux ans, d'une usine de 182 salariés, peut difficilement quitter.

"À la suite de l'ordonnance rendue par le TGI, Fralib aurait dû demander le concours de la force publique", faisait remarquer l'avocat marseillais, estimant que le recours à une société de sécurité, et la mise en place d'un dispositif de filtrage à l'entrée de l'usine, sans en informer au préalable les représentants du personnel, étaient illégaux. "Il y a une responsabilité de Fralib qui a créé cette situation fâcheuse, dans laquelle les salariés se sont retrouvés nez à nez avec les vigiles", soulignait à ses côtés Me Ghenim. "Vous êtes saisie des conséquences physiques d'un acte illégal", concluait Me Cohen avant de demander la relaxe générale, soulignant au passage que même les gendarmes, présents sur place le jour des faits, n'étaient pas intervenus. Des faits qui ne devaient donc pas être si graves.

La décision du tribunal de police est mise en délibéré au 15 novembre.


http://www.laprovence.com/article/aubag ... 7-novembre
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 17 Sep 2012, 21:37

Les 13 élu(e)s du personnel privé(e)s de salaire depuis le 11 mai dernier ont été entendu(e)s ce jour au Conseil des Prud'hommes de Marseille.
Une prochaine audience de plaidoiries aura lieu le 18 octobre prochain.
La prochaine table ronde devant réunir tous les acteurs(trices) concerné(e)s devrait être organisée le 27 ou le 28 septembre prochain, Unilever réserve sa réponse
quant à sa participation à celle-ci !


Fralib: les salariés élus entendus aux Prud'hommes sur des privations de salaires


Les élus du personnel de l'usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), qui ont assigné leur direction qui ne les paye plus depuis mai, ont été entendus lundi par les conseillers-rapporteurs des prud'hommes de Marseille, a-t-on appris auprès d'eux.

"Ils ont cherché à comprendre si on travaillait, quelle était l'activité du site, etc.", a déclaré à l'AFP Gérard Cazorla, secrétaire du CE, un des 13 élus concernés par ces retenues de salaires depuis mai.

Le 16 août, le juge des référés avait désigné deux conseillers-rapporteurs pour en savoir davantage sur l'organisation du travail sur le site ces derniers mois, notamment depuis la réoccupation du site par les salariés le 11 mai.

Un rapport doit être rendu avant une prochaine audience de plaidoiries devant le conseil des prud'hommes le 18 octobre.

Ces salariés protégés (CGT et CFE-CGC) reprochent à leur direction de les considérer comme grévistes, alors qu'elle avait suspendu l'activité sur le site en prévision de sa fermeture, et de ne pas les avoir payés depuis la réoccupation de l'usine, selon leur avocat, Me Amine Ghenim.

Pour Me Ghenim, l'usine étant fermée au moment où Fralib a ponctionné les salaires de ses clients, "les salariés n'ont pas pu refuser d'exécuter un travail vu qu'on ne leur en a pas confié".

En juillet, Jean-Noël Cormier, responsable des ressources humaines au sein du groupe Unilever France, avait estimé que "depuis la réoccupation du site le 11 mai, les salariés se sont soustraits à leur contrat de travail", considérant que la situation du site correspondait bien à une grève.

Le 20 avril, le tribunal de grande instance de Marseille a validé un troisième plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) mis en place par Unilever, dont Fralib est une filiale à 100%, pour accompagner la fermeture de l'usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Elephant. Les salariés ont fait appel de ce jugement. Les deux premiers PSE avaient été retoqués par la justice.

Par ailleurs, une nouvelle table ronde réunissant les représentants des salariés, de la direction, du ministère du Redressement productif et des collectivités territoriales --dont la communauté urbaine de Marseille qui a fait début septembre l'acquisition des locaux et des machines de l'usine-- sera organisée à la préfecture des Bouches-du-Rhône, "le 27 ou 28 septembre", selon les syndicats.

La direction de Fralib a indiqué de son côté qu'elle réservait sa réponse sur sa participation "dans l'attente de précisions sur le contenu d'une éventuelle réunion". Elle maintient sa décision


http://www.lepoint.fr/societe/fralib-le ... 170_23.php
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 17 Sep 2012, 23:58

Communiqué de la CGT fralibvivra faisant le compte-rendu de l'audience du 13 septembre dernier au Tribunal d'Aubagne relatif aux événements
survenus le 7 novembre 2011 : soit l'intervention de vigiles de Fralib sur le site pour interdire l'accès aux salarié(e)s et à leurs représentants aux
locaux syndicaux :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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