NPA (2012)

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Messagede Nico37 » 28 Aoû 2012, 21:54

Philippe Poutou : " Valls, ce n'est pas la gauche, c'est choquant ! " 27/08 Nicolas Boussu

Philippe Poutou l'assure : "Il faut construire une riposte unitaire face au gouvernement".
Le NPA tient son université d'été à Leucate jusqu'au 29 août. Entretien avec Philippe Poutou.

Quelle est la teneur de votre discours durant cette université d'été ?
Philippe Poutou : Nous allons parler de la rentrée sociale que nous annonçons chaude depuis des années et qui j'espère cette fois-ci le sera vraiment. Et puis, il y a le point majeur : la construction d'une opposition de gauche à ce gouvernement. Il faut construire une riposte unitaire avec Lutte Ouvrière et le Front de Gauche et ne surtout pas laisser le terrain à la droite et à l'extrême droite.

Cela fait des années que ce projet d'union à la gauche de la gauche existe. Que manque-t-il pour la construire ?

Entre militants, les liens existent déjà. Parce qu'on se croise dans les luttes sociales, dans les manifestations. Aux organisations, maintenant, de s'entendre. On échange des courriers, on les invite pour nos universités, mais il faut aller au-delà, sinon on n'y arrivera pas.

Un premier bilan de la présidence Hollande ?

On a dégagé Sarko et sa bande, c'est bien ! Est-ce qu'à présent, c'est mieux ? Deux exemples de bonnes mesures : l'encadrement des loyers et la retraite à 60 ans sous certaines conditions. Mais ce gouvernement reste soumis au libéralisme, aux patrons qui dictent leurs lois et licencient à tour de bras. Et lorsqu'on entend Valls, au sujet des Roms, on n'est plus à gauche, c'est choquant. Il a les mêmes objectifs que Guéant !

Qu'entendez-vous faire pour inverser la tendance ?

Sans l'union de la gauche de la gauche, on n'y arrivera pas. Il faut absolument exproprier les secteurs bancaire et de l'énergie, par exemple. Et pour ça, il faut que nos organisations puissent peser. Alors, on pèse dans le débat maintenant ou on attend cinq ans, avec le risque que tout cela profite à l'extrême droite ? Moi, je dis qu'on ne pourra pas attendre ! Nous appelons à une riposte unitaire.

Comment vous sentez-vous au sortir de cette année électorale ?

Fatigué mais intact. Cette expérience a confirmé ce que je savais déjà. Ce mépris social d'une certaine élite médiatico-politique. Mais on a fait entendre notre voix anticapitaliste.

On dit le NPA en mauvaise santé…

Ces dernières années, on a perdu quelques forces, on a vu s'éloigner des militants (Ndlr : plus de 3 000 revendiqués à ce jour). Notre but, à la base, c'était de créer ce grand parti des gens d'en bas, des opprimés, c'est compliqué. On a vécu des débats, des crises internes. La création du Front de Gauche ne nous a pas aidés, certains ont préféré y trouver refuge. On est affaibli, moins nombreux, mais on n'est pas au fond du trou ! On garde le moral, d'autant que les événements nous donnent raison et que le futur nous donnera raison.
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Messagede Nico37 » 30 Aoû 2012, 00:40

Philippe Poutou (NPA) : « La politique de Hollande est la même que celle de Sarkozy »

Philippe Poutou, désormais porte-parole du NPA, ici en juillet à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Martin Bureau/AFP
L'université d'été du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) s'achève aujourd'hui à Port-Leucate (Aude). L'occasion pour Philippe Poutou, ancien candidat à la présidentielle et nouveau porte-parole du parti, de faire le point sur la rentrée politique.

Comment jugez-vous les premiers mois de François Hollande ?

Philippe Poutou : Il y a eu un peu de poudre aux yeux avec certaines mesures qui semblaient de gauche : la loi sur le harcèlement sexuel, la limitation des revenus des grands dirigeants d'entreprises publiques, les 100 000 salariés concernés par une retraite à 60 ans qui avaient commencé à travailler à 18 ans... Mais ce qu'on voit de suite, c'est qu'il n'y a que ça, et que derrière, il s'agit d'une politique libérale. Des plans de licenciement sont annoncés et le gouvernement laisse faire. Même si Montebourg hausse la voix de temps en temps, ça continue. Il n'y a qu'à voir le traité européen : c'est un traité libéral qui se met en place. Hollande veut l'imposer au peuple sans plus de discussions que cela. On sait que derrière, le gouvernement veut préparer à imposer une politique d'austérité à la population.

C'est la même politique que celle menée par Sarkozy. La continuité va même jusqu'à des choses que l'on aurait pas imaginées de la part d'un gouvernement de gauche : la question du démantèlement des camps Rom ou celle de la régularisation des sans-papiers, où c'est le même chiffre [le nombre de reconduites à la frontière] que celui de Guéant [l'ancien ministre de l'intérieur] qui est visé. C'est choquant.

Vous vous situez résolument dans l'opposition à François Hollande ?

Oui. On pense que c'est incontournable de construire une opposition de gauche à ce gouvernement-là, parce que si le terrain de l'opposition est monopolisé par la droite ou l'extrême droite, c'est elle qui en profitera dans les années qui viennent. On a déjà vu la gauche au pouvoir. On sait ce que ça donne quand il n'y a pas de résistance, pas de luttes. Aujourd'hui, on ne peut pas tergiverser : il faut discuter clairement de cette opposition-là pour savoir comment arriver à stopper l'austérité, la crise, les licenciements ou encore cette politique raciste.

Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel pour une « grande manifestation populaire » pour réclamer un référendum sur le traité européen. Serez-vous à ses côtés ?

La gauche du PS a annoncé qu'elle ne voterait pas le traité. Idem pour des élus écolos. Joly a annoncé aussi son opposition. Maintenant, c'est Mélenchon. Nous sommes entièrement d'accord. L'idée de la manif, on la défend depuis un moment. Il faut contester ce traité et empêcher qu'il soit voté. L'idée de se retrouver ensemble dans la rue pour contester ça, on est pour.

Vous êtes donc favorable à un référendum sur le traité européen ?

Le vrai référendum, c'est une véritable mobilisation populaire et unitaire. En s'appuyant notamment sur l'appel Copernic-Attac [qui demande un référendum sur le sujet]. L'urgence aujourd'hui, c'est d'empêcher la ratification dans les semaines qui viennent.

L'université d'été du NPA s'achève aujourd'hui. Quel bilan en tirez-vous ?

Derrière votre question, il y a celle de savoir si le NPA a encore la pêche aujourd'hui, s'il n'a trop trinqué avec la scission de juin et la perte des militants... C'est sûr, on est un peu affaibli. On a perdu des camarades, c'est un problème pour nous, mais on n'est pas non plus au fond du trou. On sait qu'il y a des perspectives sociales devant nous, on sait qu'on a raison, qu'il faut continuer à défendre ce qu'on a dit pendant la campagne et que la solution, c'est une politique unitaire. Et on espère que les événements nous donneront raison.
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Messagede Nico37 » 31 Aoû 2012, 16:32

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Messagede atheus » 31 Aoû 2012, 16:39

Université d'été du NPA, prise de parole d'Olivier Besancenot :





Discours de Philipe Poutou, ex-candidat à l'élection présidentiel 2012 et au poste de député aux législatives dans la région du Médoc :

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Messagede Nico37 » 02 Sep 2012, 12:38

Pour Philippe Poutou : " Le larbin des capitalistes c'est François Hollande " JEAN-FRÉDÉRIC GALLO 27/08

Le leader du NPA s’accorde trois jours de détente militante au soleil. (J.-F.G.)
Philippe Poutou, chef de file du Nouveau parti anticapitaliste, est à l'Université d'été du NPA, qui se déroule du 26 au 29 août à Port-Leucate.

Quels sont les thèmes que vous allez aborder durant cette Université d’été ?

Cette année, nous allons devoir entamer une nouvelle réflexion. Comment faire pour être une opposition de gauche face à une majorité socialiste ? C’est une situation politique nouvelle. Même si nous avons déjà, et c’est une satisfaction, réussi à mettre Sarkozy et sa “clique” dehors, la rentrée sociale va être bouillante. Nous sommes dans une situation d’urgence.

Vous êtes déjà déçu par l’action du gouvernement Ayrault ?

Non, absolument pas déçu. François Hollande n’avait rien promis. Et à part quelques mesurettes qui restent de la poudre aux yeux, il n’a rien fait. Nous savions pertinemment que ça allait être catastrophique. Regardez le cas des Roms et la réponse de Manuel Valls ! C’est ça une politique de gauche ? Ce cas est le plus représentatif de ce qui nous attend.

Et sur le volet social…

Il est en train de se passer ce que nous annoncions déjà en précampagne : une véritable dégradation de nos acquis. Je pense à Fralib ou encore à l’usine Doux. Alors oui, au début on a vu un Arnaud Montebourg partout, faire énormément de bruit et de promesses… pour pas grand-chose au final. Ce n’est pas un manque de courage de la part de François Hollande et ses ministres, c’est tout simplement un refus d’affronter les capitalistes.

Vous considérez que le gouvernement joue le jeu des puissants ?

Ils sont liés au système. Ils ne les affronteront jamais puisqu’ils roulent ensemble. Nos dirigeants ne sont pas des hommes de gauche. Les opprimés sont toujours délaissés, il est temps qu’ils se relèvent.

Mais comment comptez-vous vous y prendre ?

Il faut que la gauche de la gauche s’unisse. Les partis et les syndicats doivent se réunir pour résister à ce qui est en train de se passer. Nous ne pouvons pas attendre cinq ans. Nous devons agir maintenant et tous ensemble. Nous tendons d’ailleurs la main à Jean-Luc Mélenchon et au Front de Gauche. Au-delà de nos divergences.

D’ailleurs, vous avez beaucoup de points de dissensions avec le Front de Gauche et Mélenchon ?

D’abord, il est incontestable que sa vision a fédéré énormément de personnes et très rapidement. Et nous dénonçons la même inaction du gouvernement. Mais pour ce qui est des différences d’appréciation, je peux vous parler de ses déclarations suite aux violences urbaines de cet été à Amiens. Il a déclaré que les incendiaires étaient des crétins et des larbins de la société capitaliste. À nos yeux, c’est François Hollande et son gouvernement qui sont les larbins du capitalisme.
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Messagede Nico37 » 03 Sep 2012, 19:44

Besancenot appelle à une " opposition unitaire à la gauche du gouvernement " 02.09

Olivier Besancenot, ex-porte-parole médiatique du NPA, qui effectue sa rentrée avec un livre dont le titre, "On a voté... et puis après ?", est inspiré d'une chanson de Léo Ferré, appelle à une "opposition unitaire à la gauche du gouvernement" pour "imposer des mesures d'urgence" à François Hollande.
" Il faut une opposition unitaire à la gauche du gouvernement, la plus large possible " , explique, dans un entretien à l'AFP, l'ex-candidat LCR à la présidentielle (2002 et 2007), pour qui l'opposition se fera " dans la rue " .

" S'il ne se passe pas quelque chose du côté de la rue et de la gauche non gouvernementale, il ne se passera rien " , estime-t-il avec la volonté de " mettre en branle tous les réseaux militants et pas simplement de les mettre en alerte " .
" Sur la question des licenciements (PSA, Technicolor, Fralib, Sodimedical...), on pousse à ce qu'il y ait une convergence des luttes " , explique le facteur de Neuilly, qui envisage " la possibilité d'une marche des salariés licenciés " .
" Les salariés se rappeleraient au bon souvenir de M. Montebourg sous ses fenêtres pour réclamer une loi d'interdiction des licenciements et que le gouvernement utilise les moyens de pression qu'il a, c'est-à-dire les aides publiques qu'on a données à tous ces groupes-là " , dit-il.
" Ce serait légitime et cohérent que l'on retrouve Poutou (NPA), Mélenchon (FG) et Arthaud (LO) dans la marche puisque, à peu de choses près, on les a entendus défendre des choses à peu près similaires sur la question des licenciements " , fait valoir Olivier Besancenot.
Cette union se fera peut-être sur l'autre sujet de la rentrée, le traité budgétaire européen. Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche et porte-parole du Front de gauche, a appelé à une manifestation contre le traité le 30 septembre.
" Sur l'Europe, les choses s'enquillent plutôt pas mal " , se réjouit Olivier Besancenot, soulignant que le NPA a été contacté par le Front de gauche. Toutefois, il estime que la position de Jean-Luc Mélenchon et du Front de gauche, c'est le " ni-ni " , " ni dans le gouvernement, ni dans l'opposition, une situation instable " .
Lui, souhaite une " opposition décomplexée " . Pour celui qui s'est engagé dans la politique et le militantisme " sous Mitterrand " , lorsque la gauche gouverne " il y a une forme d'attentisme dans la gauche sociale et la gauche politique. On se dit " on va leur laisser une chance " ".
" On cherche à faire en sorte que la rentrée ne soit pas " normale " , il faut sortir de l'attentisme " , ajoute-t-il.
" L'idée, c'est être présent partout où il y a des fronts de rupture et partout où il y a des mesures d'urgence à imposer, c'est d'établir un rapport de forces parce que rien ne nous sera donné sous Hollande, rien", assure Olivier Besancenot, pour qui "il faut passer à l'offensive".
Aucune mesure du gouvernement ne trouverait grâce aux yeux d'Olivier Besancenot ? " Il y a toujours des mesures symboliques qui viennent nous rappeler que la droite n'est plus là (loi contre le harcèlement sexuel, plafonnement de la rémunération des patrons du public...) et on est super-contents que la doite ne soit plus là", tempère-t-il.
Mais d'ajouter: " Il ne faut pas se laisser endormir, ne pas se réveiller comme on le fait à chaque fois, après deux ans et demi, trois ans de mandat de cette gauche " .
" L'actualité fait qu'on recommence à avoir besoin de nous. Vers qui on se tourne, quand il s'agit de ne pas être hésitant pour aller au combat quand cette gauche-là est au pouvoir et pas simplement sur des postures, sur des mots ? On est dans l'action " , assure Olivier Besancenot.
A propos du NPA, qui cet été a vu partir nombre de ses cadres pour le Front de gauche, il répond : " C'est derrière nous, on a tourné la page. Au-delà des effets immédiats des résultats électoraux, il y a des réalités profondes dans la réalité sociale et politique du pays " .
" Il faudra compter avec nous " , prévient Besancenot.
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Messagede Nico37 » 05 Sep 2012, 02:30

Besancenot : sous les pavés, les pagesArthur Nazaret 04/09

Avec un livre à paraître le 6 septembre et une interview ce jeudi dans Le Nouvel Observateur, Olivier Besancenot signe sa rentrée politique. Alors que le NPA vit des heures difficiles, l’ancien candidat à la présidentielle brocarde déjà les premiers mois de François Hollande.

On le connaissait amateur de NTM, voilà qu’Olivier Besancenot se met à Léo Ferré. Et détourne une chanson de cet illustre anarchiste pour en faire le titre d’un livre à paraître le 6 septembre : On a voté... et puis après?. Une longue citation de Ferré ouvre le petit ouvrage et donne le ton : "Ils ont voté, et puis après? Dans une France socialiste / Je mettrais ces fumiers debout / A fumer le scrutin de liste / Jusqu’au mégot de mon dégoût". C’est clair. Publié ces jours-ci mais écrit fin juillet, Olivier Besancenot n’aura pas eu besoin de 100 jours pour écrire dans ce livre tout le mal qu’il pense du nouveau pouvoir en place. "Déjà, le compte est loin d’y être", se désole cet ancien candidat à la présidentielle.

Puis d’égrener sa liste de déceptions. "SMIC, emplois, retraites, ces trois sujets explosifs ont déjà fait long feu", se désole celui qui est aujourd’hui l’un des leaders du NPA. A propos de la récente hausse de 2% du SMIC, Besancenot raille : "Avec un 'coup de pouce' comme celui-là, aucun doute que le SMIC sera pris en stop par le Medef".

" Sous ce gouvernement Hollande-Ayrault, rien ne nous sera donné "

Le constat est sans nuance. Loin d’être l’ennemi de la finance, comme il le déclarait au Bourget, François Hollande en serait "le prisonnier". "La gauche qui revient au pouvoir se ligote bien volontiers au règne du capital", estime l’ancien candidat de la LCR. Conséquence : "Sous ce gouvernement Hollande-Ayrault, rien ne nous sera donné. Ce que nous aurons, nous devrons lui arracher". D’où l'appel à la grève et à l’occupation de places publiques. La rue plutôt que les urnes. Le leitmotiv n’est pas neuf au sein du NPA. "La politique institutionnelle (…) est périmée (…) Nous n’avons rien à gagner à laisser nos combats dévoyés, détournés et souvent trahis par ceux qui s’autoproclament les relais légitimes de nos préoccupations", tranche Olivier Besancenot.

En 150 pages (Cherche Midi), Besancenot signe sa rentrée politique. L’ouvrage aurait pu être plus personnel et plus vivant. Argumenté mais un peu sec. Difficile en somme de retrouver la verve du facteur au fil de ces lignes qui commencent par un long bilan du sarkozysme avant de déposer celui d’un hollandisme à peine naissant.
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Messagede Nico37 » 06 Sep 2012, 00:42

OLIVIER BESANCENOT ESTIME QUE EELV SERA "PLUS EFFICACE DANS L’OPPOSITION" Sebastien Tronche | 05/09

"On pourrait espérer que EELV quitte le gouvernement vu les couleuvres qu’ils sont en train d’avaler." Invité de la matinale d’Europe 1, mercredi 5 septembre, Olivier Besancenot, en promo pour son livre "On a voté… et puis après", enjoint les écologistes à entrer "dans l’opposition".

Pour sa rentrée médiatique, le leader du Nouveau parti anticapitaliste et figure de l’extrême gauche, Olivier Besancenot, a souhaité, sur Europe 1, "tendre une main fraternelle à Jean-Luc Mélenchon et à Nathalie Arthaud":
Ensemble, on va se retrouver vers le 29/30 septembre pour manifester contre la ratification du pacte européen. Il y a quand même la légitimité de notre combat commun, unitaire, de 2005 sur le traité constitutionnel européen.

Une position contre le traité budgétaire européen qui se rapproche de celle de la gauche du PS et des écologistes. Pour l’ancien candidat à l’élection présidentielle, qui aimerait voir une gauche de la gauche se fédérer, "le problème est plus global". D’où une main tendue également aux verts :

On pourrait peut-être même espérer que EELV quitte le gouvernement vu les couleuvres qu’ils sont en train d’avaler.

Les couleuvres en question ?

La sortie d’Arnaud Montebourg, estimant que le "nucléaire est une filière d’avenir". Argument repris par Besancenot dans son raisonnement sécessionniste :

Je ne sais pas, mais quand on vient vous expliquer, deux ans après Fukushima que le nucléaire c’est l’avenir, les bras en tombent.

Et le facteur anticapitaliste de conclure, à l’adresse de Cécile Duflot et de ses camarades :

Je leur dis qu’on sera plus efficace dans l’opposition. Le but du jeu, c’est ça : leur dire qu’il faut être décomplexé et assumer qu’il faut imposer un rapport de force social et politique pour gagner sur des questions sociales ou écologiques. A la différence de 81, 88 ou 97, il y a maintenant une urgence de la crise écologique et économique qui nécessite de prendre des mesures radicales.

Cette volonté de rupture avec le gouvernement avait déjà été évoquée du côté de EELV. "Si ce gouvernement, qui se veut un gouvernement du redressement productif, devient un gouvernement du conservatisme productiviste, (le divorce) va arriver vite", déclarait, sur France Info le 31 août, Yannick Jadot.

Quant à Daniel Cohn-Bendit, il estimait, dans une interview au Monde, le 22 août, "qu’on ne peut pas être au gouvernement et faire du Mélenchon".
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Messagede Nico37 » 06 Sep 2012, 20:07

Ford Blanquefort: " Mettre la pression " pour maintenir les emplois (Poutou) 06.09

Philippe Poutou, ex-candidat du NPA à la présidentielle et responsable CGT à l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), a jugé nécessaire jeudi de "mettre la pression" sur Ford pour le maintien d'un millier d'emplois, à la veille d'un comité de pilotage sur la situation.
"Il faut mettre la pression pour que ça bouge vraiment (...). Avec les projets avancés par Ford, on pourra maintenir au maximum 800 emplois" alors que Ford s'était engagé en décembre dernier à maintenir l'emploi de 1.000 salariés, s'est alarmé M. Poutou lors d'un point de presse devant l'usine First Aquitaine Industries (FAI) de Blanquefort, dans la banlieue de Bordeaux.
Ford compte sur plusieurs projets --carter fox, double embrayage et la nouvelle boîte de vitesse automatique 6F35--, mis en place progressivement au deuxième semestre 2013, pour pérenniser ce millier d'emplois.
Le constructeur automobile américain "table aussi sur une hausse de la production mais ça ne colle pas. (La) stratégie (de Ford) n'est pas claire", a encore estimé M. Poutou, appelant Ford, qui a déjà reçu "38 millions d'euros d'aides publiques pour le site", à "vraiment investir" à Blanquefort.
"On va se battre, on va mettre la pression. Si on veut gagner, il faut la mobilisation du personnel", a ajouté M. Poutou, en rappelant que l'intersyndicale CGT-CFTC-CFDT de l'usine avait lancé fin août un appel à une mobilisation à l'occasion du Mondial de l'automobile, le 29 septembre à Paris.
Interrogé sur le comité de pilotage prévu vendredi à la préfecture de la Gironde, M. Poutou l'a qualifié de "parlotte". "On n'attend rien de ça, c'est une mise en scène", a-t-il déclaré, indiquant que des salariés allaient manifester devant la préfecture durant la réunion.
L'ancien candidat du NPA à la présidentielle a insisté sur l'importance du retour d'un logo "Ford" visible sur l'usine, signe à ses yeux "d'un véritable retour" dans le giron du constructeur américain du site, racheté en janvier 2011 par Ford, près de deux ans après sa reprise par l'Allemand HZ Holding.
Il compte actuellement environ 1.400 salariés, dont environ 300 en pré-retraite qui quitteront progressivement l'entreprise.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 07 Sep 2012, 22:04

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Re: NPA

Messagede Nico37 » 08 Sep 2012, 15:42

NON AU TRAITÉ D’AUSTÉRITÉ !
mercredi 5 septembre 2012 Christine Poupin Hebdo Tout est à nous ! 160


Hollande candidat promettait une renégociation du « traité d’austérité » (sic). Hollande président s’apprête à le faire passer en force et à l’appliquer dans toute sa brutalité.

Le premier point clé du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), ou « pacte budgétaire » est la fameuse règle d’orqui impose un « budget général […] équilibré ou en excédent ». Autrement dit, le déficit structurel – c’est-à-dire hors éléments exceptionnels et service de la dette – ne doit pas dépasser 0, 5 % du PIB. En 2010, ramener le déficit structurel de la France, qui était de 5 % du PIB, à 0, 5 % aurait supposé une économie de près de 87 milliards d’euros !

Le traité impose aux États de prévoir un mécanisme de correction déclenché automatiquement en cas de dérapage important par rapport à l’objectif. Il envisage en outre des sanctions quasi automatiques pour les déficits jugés excessifs et la possibilité pour un ou plusieurs États de porter plainte auprès de la Cour de justice européenne contre un pays fautif de ne pas infliger suffisamment de restrictions à sa population. Un pays qui n’aura pas ratifié le pacte budgétaire ne pourra pas avoir accès aux fonds du Mécanisme européen de stabilité (MES) entré en vigueur le 1er juillet. Tout prêt est directement conditionné au TSCG et à sa règle d’or. Il peut aussi être assorti d’un programme d’ajustement macroéconomique, qui rappelle tristement les plans d’ajustement structurel imposés par le FMI aux pays du Sud. C’est précisément le FMI lui-même qui exercera le contrôle ! Celui qui parle le mieux des conditions de l’intervention du MES, c’est Jean-Claude Trichet (ex-président de la Banque centrale européenne de 2003 à 2011) : « Si un pays n’applique pas suffisamment les accords, alors les autorités européennes doivent pouvoir prendre le pouvoir dans ce pays ». Il n’y a pas eu de renégociation, les 120 milliards du Plan de relance européen consistent pour moitié en un « redéploiement » de fonds déjà programmés pour être dépensés d’ici 2014, et, surtout, ils ne changent rien sur le fond. On peut l’appeler Merkhollande, c’est le même traité que version Merkozy !

Hollande refuse de soumettre la ratification du Traité à un large débat public. Le Conseil constitutionnel l’aide en affirmant que « l’autorisation de ratifier le traité ne devra pas être précédée d’une révision de la Constitution ». Le texte précise pourtant que la règle d’or devra être intégrée« par le biais de dispositions contraignantes et permanentes, de préférence au niveau constitutionnel », le Conseil constitutionnel s’en moque, il fait d’abord de la politique. Pas de révision de la Constitution, donc ni convocation du Congrès ni référendum. L’affaire peut être conclue illico presto ! Le traité sera simplement soumis à l’Assemblée nationale et au Sénat début octobre en même temps que la loi organique visant à traduire le traité dans les finances publiques, la déclaration de politique européenne du gouvernement Ayrault et… un texte sur ses objectifs de réduction des déficits publics à 3 % fin 2013 et à l’équilibre en 2017 – le collectif budgétaire voté par le PS, EÉLV mais aussi le Front de Gauche en juillet visait déjà une réduction du déficit à 4, 5 % du PIB fin 2012.

L’austérité avance à marche forcée !

Concernant la ratification du traité, les parlementaires d’Europe Écologie- Les Verts et même une partie de ceux du PS menacent de ne pas la voter, le Front de Gauche votera contre et réclame un référendum. Le gouvernement s’apprête à imposer le TSCG grâce à une majorité avec la droite.

Toutes les forces qui, en 2005, ont construit le « Non de gauche au TCE » doivent se retrouver pour faire barrage au TSCG. Les délais sont courts, mais les points d’appui existent : cadres unitaires – national et locaux – contre la dette, appel lancé par Copernic et Attac« Non au Pacte budgétaire européen, oui au référendum », appel à manifester du Front de Gauche…, même la CES a pris position contre le traité. Une véritable mobilisation unitaire de l’ensemble de la gauche politique et sociale contre le traité et contre l’austérité est à l’ordre du jour. L’enjeu ? Dans l’immédiat, ne pas laisser Hollande faire passer son traité tranquillement, et occuper la rue au moment où députés et sénateurs prétendront voter en notre nom. Au-delà, prendre enfin ensemble le chemin de la contre-offensive, de la construction d’une opposition à gauche à ce gouvernement.

Une autre Europe est nécessaire et urgente : elle passe par le rejet du TSCG et par des mouvements sociaux et politiques capables d’imposer des mesures anticapitalistes, le partage des richesse et du temps de travail, l’annulation de la dette, la réquisition des banques dans un service public. Parce que la crise est à cette échelle, c’est à l’échelle européenne que se situe la seule réponse possible, pas dans le repli nationaliste, car sur ce terrain c’est toujours l’original de droite ou d’extrême droite qui emporte la mise.
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Messagede Nico37 » 09 Sep 2012, 11:32

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Messagede Nico37 » 10 Sep 2012, 19:54

Poutou sur Arnault : " Une blague belge "

Après que Bernard Arnault ait confirmé samedi avoir sollicité la double nationalité franco-belge, la sphère politique n'a guère tardé à s'emparer de l'affaire. Candidat à la présidence de l'UMP, François Fillon y voit la conséquence de "décisions stupides" du gouvernement. A gauche de la gauche, le PCF dénonce pour sa sa part une "lâche trahison". Tandis qu'au NPA, Philippe Poutou appelle à une confiscation de la fortune du P-DG de LVMH.

A gauche de la gauche, la probable naturalisation belge de Bernard Arnault, quatrième fortune mondiale et P-DG de LVMH, ne passe pas. Ex-candidat du NPA à la présidentielle, Philippe Poutou a fait parlé la poudre. Dans un communiqué, il qualifie la démarche du milliardaire de "blague belge". "Si Bernard Arnault prétend préserver ses profits en s’expatriant en Belgique, la sanction devrait être la confiscation de sa fortune, l’expropriation de ses sociétés. Qu’il parte s’il le veut mais l’argent doit rester!", lâche-t-il. Même accent au Parti communiste, qui dénonce une une "lâche trahison" du patron de LVMH. Le PCF a appelé à "mettre hors d'état de nuire les dirigeants irresponsables et cupides".

A droite, la gène est un peu différente. Elle permet en effet de dénoncer la stratégie du gouvernement. En déplacement samedi au Campus régional des jeunes UMP au Touquet (Pas-de-Calais), François Fillon a qualifié la volonté de Bernard Arnaud de "résultat effrayant" de la politique de François Hollande. L'ex-Premier ministre et candidat à la présidence de l'UMP y voit la conséquence de "décisions stupides" du gouvernement. "Le patron de l'une des plus belles entreprises au monde, qui symbolise le savoir-faire et la réussite français, connue dans le monde entier, pourrait être amené à changer de nationalité en raison de la politique fiscale qui est menée dans notre pays", a-t-il commenté, lui qui avait institué le bouclier fiscal en 2007, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

" Cela va se répandre comme une traînée de poudre "

Parmi les "décisions stupides" visée par François Fillon figure la taxation des très hauts revenus à 75% que souhaite mettre en place François Hollande, même si celle-ci pourrait être vidée de sa substance selon des rumeurs de presse. Selon lui, "cela va se répandre comme une traînée de poudre et dans toute la planète on dira: 'la France est un pays qui n'aime pas la réussite et qui n'aime pas ceux qui innovent'". "C'est désastreux. Si cette affaire (...) pouvait conduire le gouvernement à réfléchir avant de mettre en œuvre des décisions aussi idéologiques, démagogiques et inefficaces, ça serait positif", a renchéri l'ex-Premier ministre.

S'il s'est dit "choqué" par cette éventuelle information, défendant "le patriotisme fiscal", le secrétaire national de l'UMP, Guillaume Peltier, a estimé sur BFMTV que c'était une "conséquence directe" de la politique menée par le gouvernement de François Hollande. "Le code génétique du gouvernement socialiste, ce sont des impôts et des taxes supplémentaires", a-t-il raillé, ajoutant que l'exécutif en place n'avait pas de "cap économique". Et de faire la différence, selon lui, entre la droite et la gauche : "Il faut supprimer la pauvreté, au lieu de supprimer la richesse."
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 11 Sep 2012, 22:07

BESANCENOT (NPA) ; ARNAULT A ADRESSÉ " UN BRAS D'HONNEUR " À HOLLANDE (AFP)

PARIS, 11 sept 2012 (AFP) - Olivier Besancenot (NPA) a estimé mardi sur RTL que Bernard Arnault, qui souhaite la nationalité belge, avait " envoyé un bras d'honneur " à François Hollande.
Interrogé sur la Une de Libération la veille ( " Casse-toi, riche con ! " ) qu'attaque en justice le patron de LVMH, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste a dit qu'elle l'avait " bien fait marrer " .
" C'est un clin d'oeil à l'acte politique qu'a fait Arnault " , a estimé le dirigeant trotskiste. " Il a envoyé un bras d'honneur, pour ne pas dire plus, à François Hollande au moment où celui-ci devait s'attarder sur des mesures fiscales " .
Relancé sur les 20.000 emplois mis en avant par le patron du groupe de luxe, M. Besancenot a ironisé : " on lui doit tout ! Et ses 32 milliards, il les a eus comment ? Avec ses petits bras musclés ? "
" Derrière son choix politique, il nous pose une question de fond : qu'est-ce qu'on fait de la fiscalité dans ce pays " où " plus t'as d'argent, et
moins t'es taxé " , a argumenté l'ex-candidat à l'Elysée.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 12 Sep 2012, 21:59

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