NPA (2012)

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Messagede Nico37 » 09 Aoû 2012, 00:45

Non à la sale guerre en Afghanistan mardi 7 août

Un soldat français, sous-officier du 13ème bataillon de chasseurs alpin de Chambéry, a été tué en Afghanistan, un autre a été blessé, au cours d’une opération de l’armée afghane dans la province de Kapisa, dans l'est du pays.

Les soldats français encadraient les unités afghanes.

Ces nouvelles vies sacrifiées aux intérêts des grandes puissances viennent rappeler que l'occupation de l’Afghanistan par les troupes de l'Otan continue et, avec elle, la guerre.

Elle viennent rappeler aussi que le retrait en cours des "forces combattantes" françaises n'empêche pas les troupes françaises de continuer leur sale besogne sous l'égide des USA en encadrant les troupes du régime afghan fantoche qu'elles maintiennent au pouvoir.

Cette guerre est un échec total, elle contribue à enfoncer les populations dans le chaos et la misère, renforce les talibans.

Hors d'Afghanistan les troupes impérialistes de l'OTAN.
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Messagede Nico37 » 10 Aoû 2012, 01:05

Tract des militants du NPA de Gennevilliers

TU FAIS RAMADAN : T’ES VIRÉ !
Le « défaut d’alimentation et d’hydratation pouvait conduire ces agents à ne plus être en pleine possession des moyens requis pour assurer […] la sécurité physique des enfants », voilà la raison invoquée par la Mairie de Gennevilliers pour justifier la suspension le 20 juillet (annulée le 31 juillet et qu’elle n’appliquera pas aux équipes du mois d’août) de 4 animateurs qui jeûnaient, du lever au coucher du soleil, en ce mois de Ramadan.

Le jeudi 2 août, c’est un licenciement (rupture de période d’essai), celui de Belkacem, dans une colonie de Cherves-Richemont, qui a été rapporté par le Bondyblog. Ce blog est celui qui a révélé « l’affaire » de Gennevilliers, générant la mobilisation d’associations, de collectifs anti-racistes et du syndicat Solidaires, ce qui a permis d’ouvrir la polémique dans la presse et de faire reculer le maire (qui a, lui, reçu le soutien, un peu encombrant pour un communiste, du FN).

L’argumentation utilisée par l’équipe de direction du centre de Cherves-Richemont est la même que celle de la Mairie de Gennevilliers.

LA « SÉCURITÉ DES ENFANTS » : FANTASME ET RÉALITÉS OU L’INVERSION DES RESPONSABILITÉS.
Alors que jamais un accident n’a eu ses causes attribuées au jeûne de Ramadan dans un centre d’animation (l’accident qui a eu lieu en 2009 dans une colo de Gennevilliers ne résulte pas du jeûne de l’animatrice selon les rapports médicaux utilisés dans le procès), des directeurs de centres de vacances décident que faire Ramadan c’est, a priori, dangereux.

Par ailleurs, le risque de faire un malaise ou de baisser sa vigilance ne sont pas réservés aux jeûneurs et des dizaines de raisons peuvent mener à ce type de défaillances : ce qui permet de palier cela, c’est l’embauche d’assez de personnel pour qu’en cas de mise en défaut d’un animateur (quelle qu’en soit la cause !), les enfants ne se retrouvent pas sans adulte de référence.

En réalité, la sécurité des enfants ne peut être assurée qu’à travers une présence d’adultes en nombre important et non réduit au minimum, comme c’est le cas dans l’immense majorité des structures d’animation : les suspenseurs/licencieurs inversent donc totalement les responsabilités.

Par ailleurs, dans son communiqué, la fédération syndicale Solidaires a très bien démontré que, pour la sécurité des enfants, la première urgence serait de ne pas faire des contrats de travail ne garantissant aucun temps de repos journalier et obligeant les animateurs à travailler 6 jours sur 7.

Et n’oublions pas le scandale du salaire des animateurs qui ressemble bien plus à de l’argent de poche qu’à la paie d’un poste à responsabilités.

STIGMATISATION, EXCLUSION, PATERNALISME = ISLAMOPHOBIE.
Quelle que soit l’intention de départ, nous sommes face à une décision intolérable qui alimente, en même temps qu’elle repose sur, la logique raciste islamophobe actuelle : stigmatisation, discriminations, criminalisation et exclusion croissantes des musulmanes et musulmans (ou « d’apparence musulmane » selon l’explicite formule de feu Sarkozy).

Cette décision, en plus d’être contraire au droit du travail, est discriminatoire quelles que soient les intentions des décideurs.En effet, les licencieurs/suspenseurs ont pris une décision d’exclusion ne s’appliquant concrètement qu’aux seuls musulmans.

Ils ont considéré et entretenu l’idée que des adultes qui décident de faire Ramadan sont, en plus d’être dangereux, irresponsables ou immatures, car incapables de savoir eux-mêmes s’ils sont en capacité d’assurer leur mission auprès des enfants dans ces conditions.

Ils se sont opposés pratiquement à la liberté de conscience et de culte. Enfin ils ne pouvaient ignorer que cette décision allait encourager les actes et les préjugés islamophobes que la droite et l’extrême droite ont alimenté à fond ces dernières années. La profanation de la

mosquée de Montauban le 1er août en est la triste illustration.

Il est heureux que la mairie de Gennevilliers ait retiré cette décision scandaleuse.

Quant à nous nous continuerons notre combat contre le racisme et l’islamophobie, avec toutes celles et tous ceux qui s’y opposent.

À BAS LE RACISME ET L’ISLAMOPHOBIE !
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Messagede Kzimir » 10 Aoû 2012, 08:24

Ils ont fait une déclinaison : "Tu portes un voile : T'es pas candidate !" ?

Non, blague à part je le trouve pas mal ce tract pour une fois. Ca change de voir une position claire et sans ambiguïté à l'extrême gauche sur ce genre de sujets, c'est bien.
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Messagede Nico37 » 11 Aoû 2012, 22:29

LA HAUSSE DE LA CSG AURA-T-ELLE LIEU ? J.C. Delavigne, 5 Aout 2012

«Dans le projet de loi de finances que nous préparons en ce moment, il n’est pas prévu qu’il y ait une augmentation de la CSG». Ces propos du ministre des finances, P. Moscovici, sont venus s’ajouter au feu roulant des déclarations ministérielles de J.Cahuzac (budget) , M. Touraine (affaires sociales) A.Vidalies (relations avec le Parlement), tout au long de la semaine.

Ils s’efforçaient ainsi de contrer, au lendemain de l’abrogation de la TVA antisociale par le parlement, les propos de représentants de la droite. Ceux-ci annonçaient une hausse des impôts (et en particulier de la CSG), et dénonçaient le «matraquage fiscal» à venir.

La montée en puissance de la CSG (Contribution Sociale Généralisée), est pourtant l’une des pistes de financement de la Sécurité Sociale, avancée par F. Hollande dans sa campagne, et confirmée lors du «sommet social» de début juillet. Cet impôt, créé par le PS, (gouvernement Rocard en 1990), s’élève aujourd’hui à 20, 5 % du financement de la sécu, les autres impôts et taxes (alcool, tabac..) 12, 3 % tandis que les cotisations sociales ne sont plus que de 59, 1 %.

ALORS Y AURA-T-IL OU NON UNE HAUSSE DE LA CSG?
Une lecture attentive des déclarations ministérielles montre que, si la hausse de la CSG n’est pas pour aujourd’hui elle sera pour demain. En prenant le temps du «dialogue social» le gouvernement voudrait la faire cautionner par les «partenaires sociaux» et obtenir ainsi un certain consensus autour d’un projet aujourd’hui impopulaire.

Dans leurs déclarations, les ministres affirment en effet deux choses: Il n’y aura pas de hausse de la CSG dans le projet de budget 2013 (voté à l’automne). Mais rien n’empêche de la faire voter plus tard, dans un «collectif budgétaire» en cours d’année. La hausse de la CSG ne servira pas à combler le déficit de la Sécurité sociale. Mais elle peut servir à modifier le mode de financement de la protection sociale (en diminuant la part des cotisations sociales), et à contribuer à de nouveaux financements, comme la «dépendance», chantier laissé en suspend par Sarkozy.

C’est d’ailleurs ce que dit très explicitement Moscovici: «..le financement de la protection sociale ne peut pas être assis uniquement ou essentiellement sur le travail et donc il faut une réorientation….parce que nous voulons, je le répète une économie plus compétitive».

C’est en effet là que la politique libérale du PS, rejoint celle de Sarkozy, au-delà de leurs divergences sur les outils à utiliser.

TVA «SOCIALE» ET CSG: LES 2 FACES D’UNE MÊME POLITIQUE, POUR «BAISSER LE COÛT DU TRAVAIL»
Sarkozy, avait fait voter, en février 2012, son projet de «TVA sociale» dans les derniers jours de la législature.

Il s’agissait au nom de la «baisse du coût du travail», d’exonérer les patrons d’une partie de leur cotisations sociales, et d’en transférer la charge sur les classes populaires, via la TVA, impôt sur la consommation, le plus injuste, puisque proportionnellement, plus on est pauvre, plus on paye: Les 10% les plus pauvres de la population française paient 11, 5% de TVA sur leurs revenus, les 10% les plus riches 5, 9%!

Au nom du même objectif de «compétitivité», le gouvernement socialiste, s’apprête en substituant la CSG à la TVA à réduire la part des cotisations sociales versées par les employeurs, et en reporter la charge sur les classes populaires.

Certes il existe des nuances entre TVA et CSG. La TVA est une taxe sur la consommation. La CSG est un impôt affecté à la Sécurité Sociale, proportionnel aux revenus. En fait il repose à à 88, 8 % sur les salariés, retraités, privés d'emploi, malades et invalides et à seulement 10, 5 % sur les revenus du capital, (revenus du patrimoine..).

La CSG a actuellement l’avantage de ne pouvoir être utilisée que pour financer la Sécurité Sociale, mais cela pourrait être remis en cause, si comme l’avait annoncé F.Hollande pendant sa campagne, elle était fusionnée avec l’impôt sur le revenu.

CES DIFFÉRENCES NE MODIFIENT PAS LE FOND DU PROBLÈME.
La dynamique de la CSG, comme celle la TVA est la même quant à la répartition des richesses entre salaires et profits. La baisse des cotisations sociales, c’est une baisse d’une partie du salaire. Pour être précis, de la part «socialisée» (c'est-à-dire mise en commun) du salaire, qui sert à payer les soins les retraites, le chômage et en conséquence, une hausse d’autant des profits, c'est-à-dire de la part de travail gratuit que s’approprie l’employeur. De ce point de vue, quelque soit la «technique» employée, CSG ou TVA, le résultat est le même!

Si le PS privilégie la CSG, c’est qu’en semblant peser sur «tous» les revenus, elle est une bonne illustration de «l’effort partagé» voulu par le gouvernement Ayrault….tout en préservant les profits.

C’est surtout que ce gouvernement a espoir d’obtenir autour de la CSG un consensus social qu’il ne pourrait obtenir avec la TVA: Chéréque et la direction de la CFDT y sont favorables, et la direction Thibaut de la CGT a engagé de grandes manœuvres, pour faire de la CSG un objectif désormais négociable par la confédération.

UNE DOUBLE AUSTÉRITÉ POUR LES CLASSES POPULAIRES.
Derrière les dénégations gouvernementales, sur la hausse de la CSG, c’est en fait une double austérité que prépare le gouvernement.

D’une part, en refusant toute augmentation des financements au nom de la lutte contre les «déficits publics», il refuse par avance, une protection sociale à hauteur des besoins. C’est ce que confirme Marisol Touraine: «nous allons faire en sorte de permettre des économies, de mieux maitriser les dépenses pour mieux maitriser le fameux trou de la sécurité sociale». Ce qui en clair veut dire, moins de retraites, moins de remboursement des soins, moins de financement de l’hôpital par la Sécurité Sociale.

D’autre part, avec l’augmentation de la CSG, les salariés, et les retraités devront payer plus….pour financer cette sécurité sociale à bas coût, qu’ils devront par ailleurs compléter de leur poche par des assurances santé ou des retraites complémentaires.

La bataille qui s’annonce, contre toute hausse de la CSG, pour la défense d’une Sécurité Sociale assurant le droit à la santé et à la retraite, à l’éducation des enfants pour toutes et tous est l’une des facettes essentielles du combat contre l’austérité que prépare ce gouvernement.

Les anticapitalistes, seront en première ligne, en menant dès aujourd’hui campagne pour une Sécu Sociale couvrant l’ensemble des besoins et financée exclusivement par des cotisations sociales (patronales), c'est-à-dire par du salaire. Ils porteront démocratiquement ce débat dans les organisations syndicales.
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Messagede Nico37 » 12 Aoû 2012, 11:21

Ratification du pacte budgétaire européen fin août, une précipitation qui en dit long !

Le Conseil constitutionnel a décidé jeudi 9 août qu'une révision de la constitution n'était pas nécessaire pour adopter le traité budgétaire européen.
Il permet ainsi à François Hollande d'imposer la règle d'or de l'austérité sans même devoir convoquer l'Assemblée et le Sénat en congrès. En proposant fin août un projet de loi de ratification, François Hollande démontre son empressement à faire passer son mauvais coup en évitant au maximum le débat public. Il avait promis de renégocier ce traité, il n'en est rien, il se fait l’exécuteur de la politique mise en œuvre par Sarkozy et Merkel.
Cette politique d'austérité imposée aux travailleurs et aux peuples d'Europe n'a d'autre objectif que de permettre aux États de payer leur dette auprès des banques qu'ils ont subventionnées et qu'ils continuent de subventionner tout en leur empruntant ! Elle est au seul service de la finance et ruine l'économie. La Banque de France vient d'annoncer elle-même que la France entrait en récession. Les plans de licenciements se multiplient, le chômage augmente. Et puisque le gouvernement Hollande-Ayrault ne veut pas connaître l'avis de la population, il faudra que les travailleurs se donnent les moyens de se faire entendre par leurs luttes et mobilisations.
Nous proposons à tous et notamment aux forces du NON de gauche qui s’étaient mobilisées en 2005 contre le TCE, de se rencontrer vite pour préparer une grande initiative publique et unitaire durant le vote pour dire NON au TSCG !
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Messagede Nico37 » 14 Aoû 2012, 01:41

PHILIPPE POUTOU CIBLE LE SALON DE L'AUTOMOBILE Mariana Grépinet

Le 20 juillet, l’usine Ford de Blanquefort (Gironde) a fermé pour quatre semaines. Vacances obligatoires pour Philippe Poutou, l’ex-candidat du NPA à la présidentielle et ses 1100 collègues du site. Il a «changé d’air», mais est resté en France, question de budget. A son retour à l’usine, une semaine après le premier tour de l’élection, il avait trouvé une entreprise « chamboulée » , en pleine restructuration. « Depuis 2007, on bataillait pour empêcher la fermeture de l’usine. Pour y parvenir, on lance la fabrication d’une nouvelle boîte de vitesses. Beaucoup de gens sont en formation, d’autres au chômage partiel. »

"MAINTENANT QUE JE SUIS CONNU, CERTAINS CAMARADES ME DEMANDENT DE CONTINUER "

Le militant CGT de 45 ans s’est présenté aux législatives, dans la 5e circonscription de Gironde. « C’était moins difficile que la présidentielle, la pression était incomparable... » Avec ses 2,12 % de voix, il a obtenu un meilleur score que celui récolté au niveau national (1,15 %). « Maintenant que je suis connu, certains camarades me demandent de continuer, se justifie-t-il. Ce n’est pas mon rêve, il faut qu’on en discute. » Le congrès de décembre devrait en décider. Son parti traverse une passe délicate, marquée par 400 transfuges vers le Front de gauche : « Ça nous fragilise et nous fait douter » , explique Poutou. Avant de relativiser: «On n’est pas non plus en train de se morfondre.» Il compare la situation du NPA à celle du pays: « Il faut retrouver la pêche et tenir. »

Peu après l’annonce du plan social à PSA, il est passé à l’usine d’Aulnay-sous-Bois avec Olivier Besancenot («On fait le boulot à deux. Olivier ne s’est pas désinvesti parce qu’il n’est plus candidat; au contraire, il est à fond»). Il plaide pour des luttes collectives et prédit une rentrée chaude. A son agenda, il a biffé la date du 29 septembre, jour d’inauguration du Salon de l’automobile: 500 ouvriers débarqueront avec lui pour occuper le stand Ford. Le train a d’ores et déjà été affrété.
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Messagede berneri » 14 Aoû 2012, 18:46

Sans s'illusionner sur une "opposition de gauche " à laquelle on convie le PC et le PG la reponse sectaire de LO à l'invitation du NPA à son université d'été vaut son pesant de cacahuetes à lire.

http://www.lutte-ouvriere.org/documents/correspondance-lo-npa-juillet-2012/article/reponse-de-lutte-ouvriere-25379
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Re: NPA

Messagede digger » 14 Aoû 2012, 19:03

Mon passage préféré, c'est
...il nous paraît indispensable, vital, que le prolétariat dispose d’une organisation capable de lui indiquer une politique de classe correspondant à la situation.

Le prolétariat est toujours aussi con aux yeux des clowns avant-gardistes
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Messagede Nico37 » 15 Aoû 2012, 14:23

NPA : l'important ce n'est pas la chute, c'est l'atterrissage 14-07 Nicolas Chapuis

Une partie des adhérents a déserté pour rejoindre le Front de gauche, laissant un parti exsangue, à court d'argent et de militants.

C'est l'histoire d'un homme qui tombe d'un immeuble. Et au fur et à mesure de sa chute il se répète sans cesse pour se rassurer : jusqu'ici tout va bien… jusqu'ici tout va bien…. Mais l'important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage."

C'est l'histoire d'un parti... qui trois ans après sa création n'a toujours pas atterri et continue sa lente descente aux enfers de la politique, là où il n'y a ni argent ni adhérents. Récit d'une chute.

Acte I (2007-2009) : " le grand espoir "

Le NPA est d'abord l'histoire d'un élan né de la présidentielle de 2007. Olivier Besancenot réalise le score inespéré de 4,07%, reléguant derrière lui le PCF, les Verts et LO. La LCR commence à se rêver en première force d'opposition à la gauche du PS. C'est dans cette atmosphère d'enthousiasme qu'est lancée l'idée d'un grand parti de la gauche radicale qui réunirait les anticapitalistes venus de la politique comme du monde associatif, au-delà des frontières du trotskisme.

Derrière la figure d'Olivier Besancenot, les militants commencent à se rassembler. Un baromètre du "Figaro" présente en janvier 2009 le facteur comme le premier opposant à Sarkozy dans l'opinion. La ferveur est palpable dans les rassemblements. Au Congrès fondateur en février, le NPA revendique 9.123 carte d'adhérents, soit trois fois plus que feu la LCR. "Il y avait un grand espoir à ce moment-là", raconte Pierre-François Grond, l'un des architectes du projet, ancien proche de Besancenot et aujourd'hui passé au Front de gauche. "En réalité on avait déjà des désaccords stratégiques majeurs, qu'on a masqués à l'époque. On n'était pas d'accord sur le nom du parti par exemple. Dans ce débat, il y avait déjà tous les ingrédients de nos divisions."

Acte II : 2009-2010 : "ça s'est joué à peu"

Quand les choses se sont-elles gâtées? "Je dirais quelque part entre les européennes en 2009 et les régionales en 2010", répond Pierre-François Grond. Le NPA se lance dans la bataille des européennes avec la volonté de faire fructifier le score de la présidentielle et l'énergie accumulée par le lancement du mouvement. Ils refusent l'alliance avec le Front de gauche qui à l'époque émerge aussi. Le NPA réalise un bon score (4,88%) mais insuffisant pour obtenir des élus.

Le Front de gauche (les communistes alliés au Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon) fait 6,47% des voix et obtient 5 élus. "La cause de notre échec est la concurrence directe avec le Front de gauche", explique Fred Borras, historique de la LCR, qui a quitté le NPA. "Il y avait un espace politique à remplir, et il n'y avait pas de place pour deux. Si on les avait battus aux européennes, la dynamique aurait été en notre faveur. Ca s'est joué à peu."

Le NPA continue sur sa ligne du refus de l'alliance. L'année suivante, il présente 18 listes autonomes aux régionales. Mais cette fois-ci, le débat interne a été âpre. Plus de 30% des militants ont voté pour des accords avec le Front de gauche. Dans les urnes, le score est en baisse (2,85%) par rapport aux européennes. Même Besancenot ne fait que 3,13% des voix en Ile-de-France. La chute a commencé.

Acte III (2010-2011) : "la grève de la grève"

A l'automne 2010, le mouvement de la réforme des retraites s'essouffle. Pour le NPA, qui a dans son ADN le soutien des luttes sociales, le coup est rude. Selon Philippe Poutou, candidat à la présidentielle en 2012, l'échec de la mobilisation est en partie la cause du déclin. "A l'époque, les dissensions sociales grandissent et nous au NPA on s'engueule comme des cons, parce qu'on a un sentiment d'impuissance." Alain Krivine, fondateur historique de la LCR, résume avec fatalité : "A partir de là, les gens ont fait la grève de la grève."

Le congrès début 2011 est musclé. Environ 30% des votants restent partisans de rejoindre le Front de gauche. Cette tendance unitaire compte en son sein plusieurs proches de Besancenot. Le facteur de Neuilly reste lui sur sa ligne autonome. Le nombre d'adhérent a déjà commencé à chuter. 3.000 personnes ont quitté le navire.

"Les divergences ont éclaté le jour où Olivier a dit qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle. Il était l'élément unificateur", raconte Krivine. La figure charismatique du parti se retire de la course. Il invoque son refus de "la personnalisation à outrance", pour justifier son choix. Le parti ne s'en relèvera pas.

Acte IV (2012) : la Bérézina

Après la retraite du chef, le NPA a de plus en plus des allures d'armée napoléonienne en déroute. Lors d'une convention sous haute tension, Philippe Poutou, syndicaliste inconnu du grand public, est désigné. La mise en route est laborieuse. A l'université d'été du parti, 8 mois avant la présidentielle, des critiques s'élèvent à voix haute contre ce choix. "Le problème ce n'était pas Philippe Poutou, c'était la ligne du parti qui continuait à s'enferrer", explique Fred Borras. Alors que Poutou s'enfonce, Mélenchon décolle.

Le rubicond est franchi à deux semaines du premier tour de la présidentielle. Après avoir longtemps ferraillé au sein du parti, les dirigeants de la "Gauche anticapitaliste", la faction unitaire, annoncent dans une tribune qu'ils appellent à voter pour le candidat du Front de gauche. La rupture est consommée. Malgré une apparition remarquée dans les débats télés, Philippe Poutou termine à 1,15% des voix. Le NPA réalise dans la foulée un mauvais score aux législatives et perd son financement public (900.000 euros par an entre 2007 et 2012).

A la réunion nationale du début du mois de juillet, la Gauche anticapitaliste entérine sa décision de quitter le parti et de rejoindre le Front de gauche.

Acte V : " c'est la mort du projet du NPA "

"La réunion s'est bien passée. Des deux côtés on a reconnu que ça n'allait plus. On est arrivé au bout du processus de scission", explique un Philippe Poutou flegmatique. "Ca n'avait rien à voir avec la réunion très tendue de l'année dernière", confirme Fred Borras. "Il y avait de la tristesse et des yeux mouillés, parce qu'on laisse des amis, des camarades." La gauche anticapitaliste annonce le départ de 600 personnes (200 selon Krivine). Les effectifs du NPA retombent à 3.000 personnes. "C'est la mort du projet du NPA", estime Pierre-François Grond. "Le parti est désormais plus petit que la LCR et plus rétréci dans ses objectifs politiques." Du côté de ceux qui restent, on mise sur une mobilisation sociale pour relancer la machine. "De ce point de vue-là, Aulnay sera un test. Poutou est sur place alors que le Front de gauche n'y était pas", affirme Krivine

Et Olivier Besancenot? "Il va bien, il fait les sorties d'usine, et milite à fond", raconte Krivine, comme si de rien n'était. "C'est un militant honnête et remarquable. Mais il est dans le déni de réalité", estime son ancien ami Fred Borras. Interrogé sur Europe 1, Olivier Besancenot déclare : "On est en difficulté, on l'assume". Avant de reprendre : "Mais, on a prouvé qu'on avait encore des militants (…) On est là, et bien là, on l'a montré lors de récentes mobilisations".
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Messagede Nico37 » 17 Aoû 2012, 00:37

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Re: NPA

Messagede Nico37 » 17 Aoû 2012, 21:48

Philippe Poutou, NPA: « L'impact social sera énorme »Recueilli par C.T. 24 juillet 2012

En vacances à Carhaix, Philippe Poutou, ex-candidat du NPA à la présidentielle, est venu hier matin à la rencontre des salariés de Père Dodu.

Changement de décor et d'ambiance pour le candidat du NPA à l'élection présidentielle. Après avoir passé le week-end aux Vieilles Charrues, Philippe Poutou est venu, hier matin, à la rencontre des salariés, en grève, de Père Dodu.

Pourquoi avez-vous fait le déplacement jusqu'à Quimper?
Avec les collègues du NPA, nous avons estimé qu'il fallait être là.Je suis en vacances à Carhaix. C'est un minimum que d'apporter un soutien au moins moral aux salariés du groupe Doux. Une grosse menace pèse sur les emplois.

Que retenez-vous de votre rencontre avec les salariés ?

On sent une sorte de résignation. Les salariés ne partent pas gagnants. C'est rentré dans leur tête qu'il y aura de la casse. Un patron s'est fait du pognon sur le dos des salariés et ce sont eux aujourd'hui qui trinquent. Doux, c'est 3.400 emplois directs, et 10.000 emplois induits. Il faut zéro licenciement, zéro suppression d'emploi.

Quel est votre sentiment sur la suite des événements ?

L'impact social sera énorme. La situation du groupe Doux est semblable à celle de PSA à Aulnay. Il faut un mouvement d'ensemble au moins régional. Il devrait y avoir un mouvement qui touche toute la population, tous les partis politiques, tous les syndicats. On est tous dans un processus qui vise à nous faire accepter les choses. Ce qui prédomine c'est sauver l'industrie, c'est jamais la question sociale. Les personnes acceptent ça. C'est un peu comme si c'était inévitable. Il faut des réseaux de solidarité. Un mouvement social pour stopper les licenciements.
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Messagede Nico37 » 18 Aoû 2012, 22:39

Au NPA, la crise pour tout horizon Chr. Picquet

Pouvais-je achever le long moment de cette année électorale sans dire un mot de l’un des événements qui marqueront indubitablement le changement du paysage politique à gauche ? Je veux parler de l’effondrement, électoral et politique, du Nouveau Parti anticapitaliste. Un effondrement à la faveur duquel un nouveau courant de ce dernier, la Gauche anticapitaliste, à la tête de laquelle se trouvent plusieurs des concepteurs du NPA, aura rejoint le Front de gauche. Le plaisir de voir s’opérer ce ralliement ne saurait cependant suffire à chasser la tristesse que l’on éprouve nécessairement devant un tel gâchis, la désagrégation d’une famille ayant si longtemps marqué la vie publique et le combat progressiste. Plus précisément, devant la dilapidation d’un capital politique et militant à l’accumulation duquel, avec bien d’autres, j’aurai personnellement apporté ma pierre durant une large partie de ma vie. Je ne pouvais, en particulier ne pas réagir aux propos, hallucinants autant qu’hallucinés, de mon ex-camarade Alain Krivine, rapportés par le Journal du dimanche du 15 juillet, pronostiquant « la fin de Mélenchon »… Incroyable !
Enfermés dans l’aveuglement qui les aura vus ramener leur formation à un petit groupe sans grande influence, privés au demeurant de la dotation annuelle de l’État du fait de leurs contre-performances des dernières législatives, les dirigeants actuels du NPA se refusent à tout retour critique sur leur projet initial. Or, le désastre présent était inscrit dans l’acte de naissance du parti prétendant incarner, isolément, l’anticapitalisme en France et, pire, représenter un modèle de référence pour les organisations de même obédience en Europe, voire au-delà puisque la déconfiture française avait été précédée de celle du Brésil, où une tentative d’une identique nature avait vu le jour. Le résultat est là, sous la forme du champ de ruines subsistant de ce que près de 10 000 hommes et femmes avaient cru être un espoir de renouveau. Tandis que la IV° Internationale affiche une perte de substance telle qu’elle n’en avait jamais connue aux heures les plus difficiles de son existence, y compris lorsqu’elle ne regroupait qu’une poignée de cadres, méprisés et pourchassés, à l’échelle du globe.
Les figures marquantes de ce que l’on ne peut plus vraiment appeler un « nouveau parti » peuvent bien invoquer, au choix, « la faute à pas-de-chance », la faiblesse du mouvement social, la défensive où se trouve acculée la classe travailleuse, l’audace disproportionnée d’une tentative de bouleverser le jeu politique alors que la conjoncture n’était pas vraiment révolutionnaire, le « talent d’orateur » de Jean-Luc Mélenchon, ou encore l’habileté diabolique d’un Parti communiste qui aurait su se refaire une santé en jouant la carte du Front de gauche, j’en passe et des meilleurs… J’ai lu ce genre de sornettes sous des plumes manifestement soucieuses de justifier leur bilan calamiteux… Cela ne donnera le change qu’à celles et ceux qui voudront bien se laisser abuser.

ABSURDITÉ D’UN PROJET FONDATEUR

L’échec, dorénavant consommé, du NPA tient à plusieurs facteurs imbriqués. D’abord, bien sûr, au refus obstiné de toute alliance avec les courants cherchant à construire une véritable alternative de gauche, ceux qui s’étaient notamment retrouvés en 2005 dans la bataille du « non » de gauche au traité constitutionnel européen, avant de faire front durablement à partir des élections européennes de 2009. Mais le sectarisme ne peut, à lui seul, expliquer une désintégration aussi spectaculaire.
Au cœur de cette dernière, gît l’illusion selon laquelle le nouveau parti des anticapitalistes devait voir le jour en faisant exclusivement appel aux forces neuves de la radicalisation politique et sociale. C’est-à-dire en contournant les phénomènes de décantation et de clarification traversant une gauche que l’on avait sans nuances décrétée à bout de souffle et, plus encore, que l’on considérait acquise, pour l’essentiel de ses composantes, aux logiques d’accompagnement du libéral-capitalisme. « Si ce ne sont pas les héros anonymes du quotidien qui décident d’agir en sortant de l’ombre, qui le fera à leur place ? », s’interrogeaient ainsi Daniel Bensaïd et Olivier Besancenot dans ce qui constitua la « Bible » du NPA à ses origines, Prendre parti pour un socialisme du XXI° siècle (éditions des Mille et une nuits).
Je me souviens, à cet égard, qu’ayant avec mes camarades du courant Unir de l’ex-LCR, crié « casse-cou » aux tenants de ce bricolage aventureux, je m’entendis répondre, par l’un d’eux, devenu depuis l’une des principales figures de la Gauche anticapitaliste, que le « centre de gravité » du futur parti, serait « extérieur au mouvement ouvrier organisé ». C’était, si je ne m’abuse, en 2007, au lendemain d’une présidentielle que la gauche venait une nouvelle fois de perdre, où les courants porteurs d’une volonté de changer la gauche s’étaient présentés dans un état d’éparpillement lamentable, mais où Olivier Besancenot était parvenu à franchir de justesse la barre des… 4%. C’était manifestement suffisant pour nourrir une auto-intoxication collective, un bon score à l’échelle de l’extrême gauche se trouvant sans précautions assimilé à un soutien de masse à la ligne « révolutionnaire » que le candidat de la Ligue était censé porter.
Le futur refus de l’unité avec le Front de gauche n’était donc pas un simple pêché de jeunesse, la traduction d’un triomphalisme provoqué par les performances honnêtes des présidentielles de 2002 et 2007 (même si un réalisme de bon aloi eût dû amener à considérer que celles-ci n’entamaient nullement l’hégémonie du Parti socialiste sur la gauche), un emportement de circonstances guidé par les indices de popularité du postier de Neuilly. Il était le fruit d’une conception qui, théorisant l’existence de « deux gauches » fermées l’une à l’autre, prétendait faire l’économie de toute visée majoritaire à l’intérieur de la gauche. Dit autrement, d’une approche qui refusait obstinément de porter la bataille au cœur de la gauche, afin d’en soustraire la plus grande partie aux dérives mortifères du social-libéralisme.
Ce qui revenait à faire fi de cet enseignement, confirmé jusqu’à nos jours, selon lequel les recompositions et réorganisations de la gauche, si elles doivent toujours chercher à s’appuyer sur la force propulsive que peuvent leur donner les jeunes générations, tournent systématiquement court si elles ne reflètent pas les débats et l’expérience dont sont porteurs des secteurs clés de ce « mouvement ouvrier organisé » qu’il était de si bon ton de railler, de la part de celles et ceux qui portaient le projet originel du NPA. Bien sûr, mes éminents camarades de l’époque n’avaient pas tort quand ils identifiaient les errements continus d’une social-démocratie européenne ayant relayé l’essentiel des exigences d’un nouveau capitalisme mondialisé et financiarisé, lorsqu’ils critiquaient l’impuissance des courants antilibéraux à rouvrir jusqu’alors le chemin d’une alternative de rupture, ou quand ils dénonçaient l’apparition de tendances à l’adaptation au sein du syndicalisme. De là à en conclure que la « vieille gauche », dite aussi « gauche institutionnelle » dans la novlangue « npéiste », n’était plus qu’un astre mort, ou qu’il n’existait plus rien de vivant dans le Parti socialiste, il y avait un pas que la plus élémentaire prudence aurait dû les empêcher de franchir. Surtout que des voix, celles de Mélenchon, de Dolez, de Hamon, de Filoche, portaient par exemple un diagnostic assez voisin sur l’évolution de leur propre formation.

L’HISTOIRE IGNORÉE, LES ACQUIS DILAPIDÉS

De ce gauchisme fondateur - gauchisme sénile, puisque ne pouvant se justifier, au contraire de celui des organisations nées dans le prolongement de l’explosion soixante-huitarde, sur une expérience aussi enthousiasmante qu’une grève générale de dix millions de travailleurs conjuguée à un soulèvement de la jeunesse -, aura dérivé la conception singulière du parti né en janvier 2009.
Un parti censé s’émanciper de l’héritage du passé, à commencer par celui porté par feue la LCR, tout en se fixant l’objectif de représenter à lui seul l’anticapitalisme. Ce qui eut tôt fait de se confondre avec le regroupement des « révolutionnaires » dans ce même parti, sans par ailleurs que le moindre effort ait été consenti pour définir le dessein auquel pouvait bien renvoyer le terme.
Un parti postulant néanmoins, au mépris de toute réalité, à la représentation exclusive des intérêts des exploités et opprimés. Ici encore, Bensaïd et Besancenot avaient donné le ton : « Une minorité dicte aujourd’hui sa loi à la société. En France, elle a un syndicat pour défendre ses intérêts sociaux, le Medef, et un parti politique pour porter son programme, l’UMP. Avec le NPA, il existe désormais une formation qui porte un programme et des propositions politiques défendant jusqu’au bout les intérêts de la majorité. Un parti résolu à faire passer les droits de tous avant les privilèges de quelques-uns. »
Un parti qui, sur ces bases absurdes, considéra que le rassemblement de sensibilités hétéroclites, allant jusqu’aux débris de micro-groupes trotskysants et aux rescapés de l’aventure d’Action directe, suffisait à lui donner une assise de nature à bouleverser la donne politique hexagonale.
Un parti qui, tout entier occupé à célébrer ce qu’il pensait être une nouvelle méthode de construction, mit un point d’honneur à faire table rase du passé. Celui de la LCR en l’occurrence, organisation qui avait su rester vivante par sa capacité à être en prise sur le réel tout en synthétisant les principales leçons du passé, par son aptitude à apprécier les phénomènes à l’œuvre autour d’elle tout en recherchant le dialogue avec les forces qui s’en dégageaient, par son engagement résolu dans le combat pour l’unité chaque fois qu’il s’agissait de modifier le rapport des forces en faveur du monde du travail tout en sachant préserver son indépendance d’expression et d’action.
Un parti qui, se voulant ainsi libéré des acquis de l’expérience historique, tint par exemple pour quantité négligeable le respect de l’indépendance des organisations du mouvement social, à commencer par les syndicats, n’hésitant pas à prendre la posture du donneur de leçons, à confondre les rôles quitte à s’attirer les foudres de la CGT ou de Solidaires, voire pour une partie significative de ses membres à s’interroger sur l’opportunité de créer un « syndicat anticapitaliste » prenant la roue de la formation politique du même nom (et ce, au moment où l’union syndicale était une question déterminante pour les grandes batailles sociales qui débutaient contre le sarkozysme).
Un parti qui, tout à son souci de forcer les rythmes et d’asseoir une position qu’il croyait prééminente, bafoua ce qu’il restait de la tradition démocratique de la LCR : nous fûmes, avec les futurs fondateurs de Gauche unitaire, les premiers à subir ces purges dont s’avérèrent ensuite, à leur tour, victimes ceux qui les avaient précédemment acceptées ou organisées.
Tout était, au fond, dès le départ, réuni pour le désastre final. Pour que le NPA n’affiche que mépris pour ce premier reclassement que symbolisa le départ de Jean-Luc Mélenchon ou Marc Dolez du Parti socialiste, et que prolongea la création du Front de gauche par la convergence qui se réalisa entre le Parti communiste, le Parti de gauche et Gauche unitaire. Pour qu’il se soustrait systématiquement à toute suggestion d’alliance électorale, au moyen souvent de contre-propositions manœuvrières et sans consistance, tout juste destinées à donner le change (comme cette idée de « candidature du mouvement social » à la présidentielle de 2012, avancée par Besancenot pour contrer celle de Jean-Luc Mélenchon). Pour qu’il se dérobe sciemment à l’aspiration à l’unité sociale et politique à gauche, laquelle ne cessa pourtant de grandir face aux entreprises destructrices de la droite sarkozyenne. Pour qu’il ne cesse d’annoncer la trahison des autres composantes de la gauche, et tout particulièrement du Front de gauche, même lorsqu’il lui fallait reconnaître des points d’accord avec lui. Pour qu’à une démarche conquérante, il préfère les facilités de l’incantation révolutionnariste ou du propagandisme.

NÉCESSAIRE BILAN DE L’EXTRÊME GAUCHE

Quelque part, dans un pays où la tradition révolutionnaire fut l’une des plus marquantes du continent, l’effondrement du NPA signe la fin d’un cycle. Non la fin d’une structure, le parti de Besancenot et Poutou n’étant sans doute pas appelé à disparaître à brève échéance. Mais, incontestablement, l’achèvement d’une histoire, celle d’une extrême gauche telle que la grande grève de 1968, couplée à la radicalisation de la jeunesse à la même époque, l’avaient portée en lui permettant de devenir l’école politique de centaines de milliers de jeunes hommes et de jeunes femmes. Une extrême gauche que la LCR marqua fortement de son empreinte.
Son apport n’aura pas été négligeable, bien sûr. Elle fut ainsi à l’origine du renouveau des mobilisations et de la structuration de « nouveaux mouvements sociaux », grâce à son aptitude à saisir l’apport que pouvait être, au combat émancipateur, le mouvement de la jeunesse scolarisée, celui des femmes, celui des travailleurs immigrés, celui des homosexuels revendiquant le droit à l’indifférence, sans parler de celui des soldats exigeant de pouvoir s’organiser dans leurs casernes, etc. Elle occupa une place des plus déterminantes dans le renouvellement des formes et moyens du combat de classe, osant en particulier poser le problème nodal de la démocratie, dans la conduite des luttes sociales autant que dans le fonctionnement du syndicalisme. Dans sa variante « trotskyste », elle permit que fût rouvert, dans l’ensemble de la gauche, le débat sur la Révolution russe et son étouffement par le stalinisme, jouant un rôle actif pour que le mouvement ouvrier s’emparât de cet enjeu primordial que représentait alors les luttes pour les libertés politiques ou syndicales à l’Est de l’Europe. Elle joua un rôle moteur dans la compréhension du fait colonial, dans le soutien aux luttes de libération, dans le refus de la Françafrique. Elle occupa une place de première importance dans les riches confrontations, intellectuelles ou idéologiques, qui traversèrent le camp progressiste tout au long de la décennie soixante-dix.
En revanche, elle échoua, historiquement parlant, dans la mission politique qu’elle s’était assignée. Son erreur d’analyse initiale fut l’appréciation selon laquelle Mai 68 en France et l’aiguisement des luttes de classes à l’échelle de la planète constituaient des « répétitions » des révolutions à venir, sur le « modèle russe », comme 1905 avait annoncé l’écroulement de l’empire tsariste douze ans plus tard. Cela l’empêcha de s’extraire du schéma stratégique qui avait vu la victoire de l’insurrection d’Octobre 17. En l’attente de la rencontre des « masses » avec le programme révolutionnaire qu’elle pensait porter, elle ignora la réalité du mouvement populaire, la volonté par exemple de celui-ci de trouver dans le Programme commun de la gauche le débouché politique qui lui avait fait défaut en 1968. Elle ne sut, plus particulièrement, appréhender les aspirations à l’unité qui portaient à ce moment le salariat vers ses partis traditionnels. Elle n’apporta qu’une réponse tardive et insuffisamment audacieuse à l’attachement à la démocratie qui amenait l’immense majorité de la population à préférer le suffrage universel à ce qu’elle percevait du système des soviets.
De sorte qu’elle ne trouva à aucun moment le moyen de s’immerger en profondeur dans les processus à l’œuvre, afin d’y défendre sa propre conception de la majorité politique à conquérir comme du gouvernement à même de rompre avec le système et de conduire un vrai changement de la vie du plus grand nombre. Aujourd’hui encore, sans aménité mais avec un grand regret devant tant de temps perdu, je me remémore les sarcasmes et procès en opportunisme qui accompagnèrent la sortie de mon ouvrage, La République dans la tourmente, en 2003, aux éditions Syllepse. Je ne faisais pourtant qu’y analyser ce que tout le monde a, depuis, pu constater : au-delà de ses formes instituées, l’idée républicaine en France, telle que léguée par la Révolution française, a été à l’origine du mouvement ouvrier, et son héritage égalitaire a toujours servi de rempart face aux assauts de classes possédantes déterminées à délivrer le capital de toute entrave à sa domination.
N’ayant donc pas su, ou pas voulu de crainte de perdre son identité, poser la question du pouvoir en d’autres termes que l’attente d’une secousse révolutionnaire qui tardait de plus en plus à se manifester, l’extrême gauche se montra incapable de répondre efficacement à la dynamique de l’Union de la gauche, aux divisions qui finirent par affecter cette dernière et, in fine, à la trahison des espérances nées de l’élection de François Mitterrand en 1981. Petit à petit, elle finit par réduire son champ de vision à la construction « du » parti révolutionnaire, chaque formation suivant au demeurant son propre chemin pour y parvenir. Non, d’ailleurs, du parti théoriquement destiné à diriger la révolution, tel que théorisé en son temps par Lénine, mais de la structure appelée à attendre le changement des conditions objectives. L’objectif stratégique s’en rapetissa d’autant, de la conquête du pouvoir politique - ce qui représente, en principe, le but de toute force politique -, on finit par ne plus s’intéresser vraiment qu’à ce qui n’en est en principe que l’instrument : l’organisation.
Lorsque la contre-révolution libérale s’installa durablement sur la planète au détour des années 1980, lorsqu’avec la chute du Mur de Berlin tous les projets ayant structuré le combat pour une autre société entrèrent dans une crise profonde, lorsque l’idéal communiste fut dans la plupart des consciences assimilé à sa perversion totalitaire, lorsque l’essentiel de la social-démocratie en vint à s’adapter aux nouvelles exigences du capitalisme, la LCR mit à l’ordre du jour l’objectif d’un « parti large » visant à regrouper l’ensemble des forces et individus n’ayant pas renoncé à l’objectif de la transformation sociale. Cela dit, pour juste qu’ait été l’intention, force est de constater que cette visée n’était encore qu’un substitut au mouvement qui eût dû mener à la réflexion stratégique sans laquelle aucune alternative crédible ne peut voir le jour. Aussi, les intéressantes avancées incluses dans le manifeste À la gauche du possible, en 1991, n’eurent pas de suite. Pire, les élaborations programmatiques ultérieures, sur les questions relatives à la démocratie ou aux institutions notamment, se révélèrent toutes en retrait des intuitions positives du début de la décennie quatre-vingt-dix…
Ce qui n’est pas sans expliquer la suite. Lorsque les premières secousses affectèrent le nouvel ordre libéral et ouvrirent de nouvelles potentialités à la contestation du système, cette faille constitutive de l’extrême gauche, et de la LCR qui nous intéresse ici, conduisit paradoxalement à des replis en série. L’alliance avec Lutte ouvrière, mise en place à l’occasion des élections européennes de 1999 puis reconduite pour les régionales et les européennes de 2004, eut pour véritable fondement conceptuel une farouche volonté de « rompre » avec le reste de la gauche considéré comme un bloc. Je fus, à cette époque, littéralement atterré d’entendre des amis, pour lesquels j’avais la plus grande estime, m’expliquer doctement qu’il fallait faire à gauche ce que le Front national avait réussi à droite…
Que cette folle logique n’ait mené qu’à l’isolement et à de premiers désastres électoraux (en 2004, déjà), que la campagne unitaire du « non » de gauche ait en 2005 tracé la possibilité d’une autre voie n’y changea rigoureusement rien. Un triomphalisme totalement décalé de la réalité avait majoritairement emporté les esprits, la direction de la LCR pouvait s’employer à torpiller les tentatives de faire surgir une candidature rassembleuse à la présidentielle de 2007, l’aveuglement se trouvait ensuite conforté par le petit succès de Besancenot à ce même scrutin, les « révolutionnaires » étaient désormais considérés comme la seule alternative à gauche. La proclamation du Nouveau Parti anticapitaliste allait au bout de cette trajectoire en forme d’impasse mortelle. Elle consistait, au fond, à vouloir réussir l’impossible : devenir un parti « large » tout en se voulant « révolutionnaire » et en mettant un point d’honneur à saborder tous les ponts encore ouverts avec les autres composantes de la gauche.

UN DÉBAT D’IMPORTANCE… POUR AUJOURD'HUI

On me pardonnera la nature inévitablement schématique de cette analyse. Je ne pouvais prétendre, en une seule note, me livrer à un retour approfondi sur une si longue période de notre histoire politique. Néanmoins, le moment présent appelle un bilan soigneux du cycle dont est issu ce qu’il reste de la « gauche de la gauche ».
Pour la deuxième fois de l’histoire de la V° République, c’est par le scrutin présidentiel que la gauche est revenue aux affaires. C’est l’une des figures dominantes de la droite conservatrice européenne que le peuple a abattue. Le Front de gauche, parce qu’il alliait souci du rassemblement et détermination à porter le débat au cœur de la gauche, est parvenu à franchir la barre des 10% le 22 avril et, plus encore, à devenir la deuxième force de la gauche. L’électorat populaire n’en a pas moins offert, au Parti socialiste, la majorité absolue au Palais-Bourbon. Et ce, dans un contexte où les nuages s’amoncellent à l’horizon, avec une crise capitaliste susceptible de plonger l’humanité dans une nouvelle barbarie, avec un « parti du capital » qui n’a en rien renoncé à imposer ses vues aux nouveaux dirigeants français, et avec une droite qui se retrouve pour la première fois depuis la Libération sous l’influence de son extrême.
Faut-il dès lors persister à camper aux marges de la gauche, ou savoir renouer le dialogue avec ces millions d’hommes et de femmes qui ont à la fois chassé Nicolas Sarkozy et considéré qu’il convenait de donner à François Hollande les moyens de gouverner ? Se situer dans « l’opposition de gauche » au nouveau pouvoir au risque de devenir inaudible ou, au contraire, faire la démonstration de son utilité à la gauche en défendant les propositions d’urgence à même d’empêcher que la plus dévastatrice des désillusions succède aux attentes nées de la victoire du printemps ? Être dans la dénonciation ou l’annonce des trahisons futures du reste de la gauche, ou s’efforcer de faire de nouveau bouger les lignes en créant les conditions de rassemblements majoritaires propres à faire triompher le changement attendu par le plus grand nombre ? Se dérober encore et toujours au défi de la majorité politique à réunir, ou plutôt mettre au centre de la confrontation publique les conditions et les moyens d’aboutir demain à un gouvernement de gauche agissant résolument au service de ses mandants et de « l’humain d’abord » ? En d’autres termes, ânonner un catéchisme qui ne fait que minoriser chaque jour un peu plus ceux qui le professent, ou porter en direction de toute la gauche, du mouvement social, du peuple, une offre politique de nature à affronter vraiment les gigantesques enjeux de l’heure ?
Tel est le débat… Celui qu’il ne faut d’aucune manière renoncer à mener avec le NPA... Celui au service duquel j’espère ardemment que nos camarades de la Gauche anticapitaliste, les derniers à s’être écartés d’une dérive accablante, voudront bien nous rejoindre…
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 23 Aoû 2012, 23:51

LE NPA FAIT SA RENTREE À PORT LEUCATE Montreuil le 21 août 2012

L’université d’été du Nouveau Parti Anticapitaliste a lieu à Port Leucate au village-vacances «Les Carrats» du dimanche 26 au mercredi 29 août inclus.

Comme chaque année, l'enjeu est de mener un débat large et ouvert entre anticapitalistes et en dialogue avec d'autres forces de la gauche sociale et politique. Enjeu particulièrement d'actualité en cette rentrée avec le retour au pouvoir du PS et son allié Europe Ecologie les Verts.

Tables rondes, cycles et ateliers thématiques sont donc organisés durant quatre jours, en particulier autour d'un cycle central « interroger l’anticapitalisme ». De nombreux intervenants et invités internationaux participent à l'université d'été. Michael Löwy, Luc Boltanski, Philippe Corcuff ou Charles Aubin seront présents. Des militants grecs des coalitions politiques Syriza et Antarsya, des militants syriens, tunisiens, algériens ou espagnols animeront aussi ces séances sur la crise mondiale, les révolutions arabes, le mouvement des indignés ou les mobilisations en Grèce et en Espagne.

Trois tables rondes sont organisées avec des représentants invités des partis et organisations de la gauche sociale et politique autour des thèmes de la riposte aux politiques d'austérité, l'opposition de gauche à la politique du gouvernement Ayrault, le regroupement des anticapitalistes. Seront présents des forces politiques du Front de Gauche, Alternative Libertaire, le Mouvement des Objecteurs de Croissance, l'union syndicale Solidaires, l'association Droit Au Logement ou le Réseau Education Sans Frontière.

Le meeting de rentrée du NPA a lieu dimanche 26 août à 21h30. Philippe Poutou et Christine Poupin y prendront notamment la parole au côté d’invités internationaux et porte-paroles de luttes.

Enfin un grand concert se tiendra le mardi 28 août au soir avec le groupe HK & les Saltimbanks. Le NPA ne lâche rien !
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Re: NPA

Messagede altersocial » 24 Aoû 2012, 11:24

Christian Picquet a écrit:Faut-il dès lors persister à camper aux marges de la gauche, ou savoir renouer le dialogue avec ces millions d’hommes et de femmes qui ont à la fois chassé Nicolas Sarkozy et considéré qu’il convenait de donner à François Hollande les moyens de gouverner ?


Comme si les quelques salariés qui ont apporté leurs suffrages à la gauche libérale l'avaient fait par adhésion à son programme plus que par ras-le-bol du sarkozisme ! :lol:
Comme si le premier "parti" des ouvriers/employés n'était pas l'Abstention! :wink:
Picquet et la GU sont tellement coupés des réalités quotidiennes qu'ils sont vraiment persuadés que des masses prolétariennes ont adhéré au programme hollandien. :lol:

En tout cas ce billet de Picquet fait penser à un discours d'enterrement du Npa, autopersuasion de la GU pour tenter d'autojustifier son existence ?
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 25 Aoû 2012, 00:04

altersocial a écrit:
Christian Picquet a écrit:Faut-il dès lors persister à camper aux marges de la gauche, ou savoir renouer le dialogue avec ces millions d’hommes et de femmes qui ont à la fois chassé Nicolas Sarkozy et considéré qu’il convenait de donner à François Hollande les moyens de gouverner ?


Comme si les quelques salariés qui ont apporté leurs suffrages à la gauche libérale l'avaient fait par adhésion à son programme plus que par ras-le-bol du sarkozisme ! :lol:
Comme si le premier "parti" des ouvriers/employés n'était pas l'Abstention! :wink:
Picquet et la GU sont tellement coupés des réalités quotidiennes qu'ils sont vraiment persuadés que des masses prolétariennes ont adhéré au programme hollandien. :lol:

En tout cas ce billet de Picquet fait penser à un discours d'enterrement du Npa, autopersuasion de la GU pour tenter d'autojustifier son existence ?

Tu as tout compris :!:

Port-Leucate : le NPA fait sa rentrée... sur la plage De notre envoyée spéciale à Port-Leucate (Aude), Bérangère Lepetit | Publié le 26.08

Philippe Poutou a fait sa rentrée politique à Port-Leucate, où le NPA tenait son université d'été ce dimanche.

Une légère brise marine, des chaises en plastiques alignées face à la grande Bleue, un podium aménagé à même le sable. Dimanche soir, c'est sur la plage de la station balnéaire de Port-Leucate (Aude) que le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a ouvert sa traditionnelle université d'été, dont le thème est cette année «Interroger le capitalisme».
Cette année, 650 personnes se sont inscrites à ces quatre jours de débats et d'ateliers. Une chiffre «similaire», selon le NPA, à l'édition de 2011 malgré le contexte de crise que traverse le parti après la défection de plusieurs de ses cadres dirigeants. Après une première journée de débat, place jusqu'à 23h30 au meeting « international » en présence de Philippe Poutou et Olivier Besançenot, tous deux anciens candidats à la présidentielle, et de Christine Poupin, l'actuelle porte-parole du parti trotskyste.

« La crise n'est pas une fatalité ! Partout des gens se battent, des gens résistent ! » , a clamé Philippe Poutou vers 23 heures, appelant à une « mobilisation générale » dans une intervention publique très applaudie, l'une de ses premières depuis le 22 avril, 1er tour de la présidentielle, où l'ouvrier de Blanquefort (Gironde) avait réuni 1,15% des voix. L'ancien candidat a évoqué les 100 premiers jours du gouvernement Ayrault, retenant notamment le « plafonnement des revenus des dirigeants dans les entreprises publiques, la promesse du mariage des homosexuels, ou encore la loi sur le harcèlement sexuel » .

Poutou, « il est vraiment phénoménal ! »

Il est aussi revenu sur «l'explosion de colère» d'Amiens (Picardie), taclant l'intervention du ministre de l'intérieur « oublié par l'UMP » , Manuel Valls, mais aussi les déclarations de Jean-Luc Mélenchon lundi dernier sur France Inter, qui avait qualifié de « larbins » les jeunes d'Amiens. « On ne fait pas partie des gens qui pensent que ces jeunes-là sont les larbins du capitalisme » , a assuré Philippe Poutou. Hésitant parfois dans son intervention, mais toujours souriant, Philippe Poutou a déclenché l'hilarité des militants qui ont commencé à chantonner: «Il est vraiment ! Il est vraiment phénoménal !»

Parmi les intervenants également: Aurore Martin, une militante âgée de 33 ans, membre du parti politique indépendantiste basque Batasuna et actuellement sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, mais aussi des militants du principal parti d'opposition en Grèce Syriza (gauche radicale). Invités de marque sur la plage de Port-Leucate : l'Europe, avec le pacte budgétaire européen, qui sera soumis au vote de l'Assemblée en octobre. Pour la porte-parole du NPA Christine Poupin qui a appelé à «l'organisation de la riposte»: «Une autre Europe est nécessaire et ça passe par le rejet de ce traité». Elle n'a pas répondu, cependant, à l'appel lancé quelques heures auparavant par le Front de gauche d'organiser une grande journée d'action le 30 septembre prochain contre le TSCG.
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