Espagne

Re: Espagne

Messagede Kzimir » 22 Juil 2012, 12:31

Après son vendredi noir, l'Espagne en danger

AFP - Ni le feu vert de la zone euro sur un plan d'aide aux banques, ni l'annonce d'un tour de vis budgétaire draconien n'auront suffi: la plongée des marchés vendredi risque de rapprocher encore l'Espagne d'un sauvetage global, le scénario catastrophe tant redouté par l'Europe.
Pris en tenailles entre la colère populaire face à l'austérité et l'urgence à assainir les finances publiques, dictée par Bruxelles, le gouvernement a perdu toute marge de manoeuvre dans un pays qui prend l'eau de partout.
D'un côté, les centaines de milliers d'Espagnols descendus dans les rues jeudi, les manifestations quotidiennes, rappellent que la population est à bout.
De l'autre, les coups de semonce répétés des marchés, jusqu'à la descente aux enfers de vendredi, témoignent de l'incapacité du pays, quatrième économie de la zone euro, à redonner confiance.
L'Espagne est entrée dans une "spirale de la mort", lâche Richard McGuire, analyste chez Rabobank, en évoquant la possibilité qu'elle ne puisse plus faire face aux échéances de sa dette.
"Alors que les perspectives pour les finances publiques espagnoles sont toujours étroitement liées au secteur bancaire, il reste un risque très important que le gouvernement doive demander son propre sauvetage", remarquent les analystes de Capital Economics.
Vendredi, au moment même où la zone euro bouclait, enfin, le plan prévoyant une enveloppe maximum de cent milliards d'euros pour les banques, asphyxiées par leur exposition à l'immobilier, un vent de panique a balayé les marchés.
La Bourse de Madrid a perdu près de 6%, les taux d'intérêt espagnols ont dépassé les 7%, proches de leur plus haut historique, et la prime de risque, le surcoût que doit payer l'Espagne par rapport à l'Allemagne, pour se financer, a dépassé les 600 points de base, un record.
"Le comportement (des marchés) surprend particulièrement au vu du récent paquet de mesures d'assainissement de 65 milliards d'euros, qui accroît de manière substantielle les possibilités de remplir les objectifs de déficit, et la validation définitive du sauvetage bancaire", s'inquiète Daniel Pingarron, analyste de la maison de courtage IG Markets.
Car, alors que les mauvaises nouvelles ne cessent de s'empiler, les solutions présentées comme des recours montrent déjà leurs limites.
Ainsi la nouvelle cure de rigueur, associant rentrées supplémentaires et coupes budgétaires, risque d'aggraver la récession.
"L'austérité frontale va probablement aggraver et prolonger la récession. Le chômage (24,6% désormais prévu pour 2012) pourrait augmenter encore à court terme, accroissant le risque d'un revers politique" pour le gouvernement de droite, souligne Christian Schulz, analyste de la banque allemande Berenberg.
Et si les taux d'intérêt continuent de grimper, "l'Espagne risquerait de perdre l'accès aux marchés", remarque-t-il.
Vendredi, c'est aussi la délicate question des régions, l'un des points les plus fragiles de l'économie du pays, avec les banques, qui a ressurgi lorsque la région de Valence a lancé un appel à l'aide publique.
Le même jour, l'Espagne a dû admettre que son économie resterait dans le rouge en 2013, avec un recul du PIB prévu de 0,5%, après une récession de 1,5% cette année.
Des prévisions déjà battues en brèche par les analystes de la banque Citi, qui annoncent un repli du PIB de 2,1% en 2012 et 3,1% l'année prochaine.
Pour Daniel Pingarron toutefois, l'hypothèse d'un sauvetage global "même si elle semble évidente, ne semble pas proche" en raison de son coût énorme, évalué à 500 milliards d'euros, et des risques dévastateurs pour la zone euro.
"Le sauvetage total de l'Espagne et la contagion ultérieure à l'Italie, peut-être pour 700 milliards d'euros, serait inabordable pour la zone euro", souligne-t-il.
Car après l'Irlande, le Portugal et la Grèce, le scénario serait tout autre: l'Espagne représente 12% de l'économie de la zone euro, contre 6% pour ces trois pays réunis.
Alors, pour sortir de ce cercle vicieux, l'Espagne ne cesse d'en appeler à une intervention de la Banque centrale européenne (BCE) afin de stabiliser les marchés.
"L'heure de vérité pour la BCE, le moment où elle pourrait être contrainte d'agir de manière décisive, pourrait approcher rapidement", prédit Christian Schulz.

http://www.france24.com/fr/20120722-apr ... gne-danger
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Re: Espagne

Messagede Béatrice » 23 Juil 2012, 18:27

Interdiction de sortie du territoire espagnol des chômeurs ( suite ) :

Le gouvernement Rajoy exerce un chantage à l'indemnisation du chômage :
Tout chômeur qui quittera le territoire espagnol perdra ses allocations ( et ceci en totale infraction avec la législation européenne en vigueur ) .

Contre ses chômeurs, le gouvernement espagnol n'hésite pas à faire dans l'illégalité
Dimanche, 22 Juillet 2012 09:26

On a appris lundi que certains chômeurs ne pourront plus sortir du territoire espagnol sous peine de perdre leur allocation. Une décision mesquine, et surtout contraire au règlement européen.

Quelle mouche a piqué le gouvernement Rajoy ? Outre réduire les indemnités des nouveaux chômeurs qui passeront de 60% à 50% du salaire au bout de six mois, faillite de Bankia oblige, il a décidé de faire radier des listes des demandeurs d'emploi ceux qui, percevant l'allocation de base (426 €), quitteront le territoire espagnol : tout voyage à l'étranger, quel qu'en soit la durée ou le motif, entraînera la suspension immédiate de leur indemnisation. Le but ? Les dissuader d'aller chercher un emploi saisonnier hors des frontières tout en étant indemnisés en Espagne, selon le ministère du Travail...

Comme le souligne Econostrum qui a publié cette information lundi dernier, «la sévérité de cette interdiction de séjour à l'étranger pour ces chômeurs ne manque pas de surprendre au regard du montant total de la fraude fiscale en Espagne, estimé à 60 milliards d'€ par an. À laquelle participe l'évasion fiscale, qui implique évidemment d'autres voyages que ceux des bénéficiaires de l'allocation minimum de chômage...» Mais chacun sait que les gouvernements de droite (on a eu le nôtre !) ont systématiquement recours à la stigmatisation des plus pauvres, soupçonnés d'être des profiteurs et des voleurs : c'est l'écran de fumée que les conservateurs déploient pour masquer la fraude des riches et des employeurs, autrement massive; ainsi défendent-ils leur caste.

Or, cette interdiction de circulation via un chantage à l'indemnisation est contraire à la législation européenne à laquelle l'Espagne, jusqu'à preuve du contraire, est soumise.

En règle générale, tout citoyen de l'Union européenne a le droit de se rendre dans un autre État membre en disposant d'une carte d'identité ou d'un passeport en cours de validité. La durée du droit de circulation et de séjour s'élève à 3 mois. Au delà, certaines conditions doivent être remplies.

En ce qui concerne ses citoyens au chômage, l'objectif de la coordination est de faciliter leur libre circulation afin d'éviter une perte des droits lors des déplacements en Europe (UE 27, Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse) et d'assurer une forme de continuité de leur protection sociale lorsque ces personnes passent d'une législation à une autre. Pour mettre en œuvre la libre circulation, des règlements de coordination ont été établis dès 1959. Depuis le 1er mai 2010, une troisième génération de règlements est en vigueur.

Le E303 n'est pas un énième colorant alimentaire : c'est le formulaire qui permet à tout chômeur européen de transférer sa résidence dans un autre pays de l'espace européen pour y rechercher un emploi, et de rester indemnisé pendant 3 mois après s'être inscrit sur les listes des demandeurs d'emploi du pays choisi.

Avant de partir, il doit le demander à l'institution compétente (Pôle Emploi en France). Sur ce formulaire figurent le montant de la prestation allouée, la date de fin de droits, les délais accordés à l'assuré pour son inscription dans le nouvel État de résidence et les dates de prises en charge. Le document est à présenter dans les 7 jours qui suivent son arrivée auprès des service de l'organisme compétent de l'État choisi, afin de bénéficier de son indemnisation durant 3 mois. Au delà de cette période, s'il reste dans le nouveau pays de résidence, le chômeur perd le bénéfice des prestations de son pays d'origine.

Nous remercions Rose-Marie du site Recours-Radiation pour ces éclaircissements et imaginons qu'en Espagne, les chômeurs concernés font en sorte d'empêcher ce gouvernement intégriste de violer leurs droits au nom de l'ultralibéralisme austéritaire (et suicidaire). Il est d'ailleurs plaisant de voir les Espagnols se révolter sans mollir depuis dix jours. Une contestation opiniâtre qui fait craindre au président du Parlement européen, Martin Schulz, «une explosion sociale» en Europe. Il ne lui reste plus qu'à tenter (vainement) de se faire entendre par ces sourdingues illuminés que sont Mariano Rajoy et, surtout, Angela Merkel et son ministre des Affaires étrangères...


http://www.actuchomage.org/201207222168 ... alite.html
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Re: Espagne

Messagede Flo » 25 Juil 2012, 11:35

Ça commence vraiment à sentir très mauvais.

La situation de l'Espagne paraît de plus en plus "intenable"

Non l'Espagne n'a pas réclamé d'aide à l'Europe. Non elle n'en réclamera pas, a encore répété, lundi 23 juillet, le ministre de l'économie Luis de Guindos. "L'Espagne est capable de générer de la croissance et n'a pas les problèmes d'autres pays secourus et pour cela ne va pas être secourue", a-t-il insisté. Sans convaincre.

Depuis vendredi 20 juillet, les marchés doutent de la capacité de Madrid à s'en sortir seule. Dans la journée de lundi 23 juillet, la tension est montée d'un cran : les Bourses en Europe ont chuté jusqu'à plus de 3 % et le calme était à peine revenu mardi matin.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux des emprunts espagnols à dix ans dépassent maintenant le seuil de 7 %. Un niveau inquiétant qui se rapproche des 8 % à partir duquel l'Irlande, la Grèce, l'Irlande et le Portugal ont dû appeler au secours la "troïka", le Fonds monétaire international, la Banque centrale (BCE) et la Commission européenne.

[b]"ÇA SENT LA PANIQUE"


Aux yeux des investisseurs, le plan européen pour soutenir les banques ibériques - de 100 milliards d'euros - ne suffira pas. Leur défiance, extrême, envers la capacité de l'Espagne à rembourser ses dettes, se manifeste par la prime de risque exigée pour prêter au pays : elle est six fois plus élevée que celle de l'Allemagne.

"L'Espagne ne peut pas tenir longtemps comme cela", redoute-t-on à l'Elysée. "Ça sent la panique", constate aussi un analyste. De quoi envenimer davantage la situation du pays car la hausse des taux d'intérêt espagnols alourdit la charge de la dette, rendant plus délicat encore son remboursement.

Le ministère de l'économie espagnol a déjà fait le calcul : en 2013, les intérêts de la dette augmenteront de 9,114 milliards d'euros par rapport aux 28,876 milliards acquittés en 2012. L'équivalent de 3,6 % du produit intérieur brut (PIB).

30 MILLIARDS D'EUROS POUR BOUCLER LE BUDGET DE 2012

A court terme, l'Espagne n'est pas en danger, explique Matteo Cominetta chez UBS à Londres. Le pays a encore besoin de 30 milliards d'euros pour boucler le budget de 2012 et rembourser les dettes arrivant à échéance.

Selon lui, Madrid pourrait piocher de l'ordre de 10 milliards dans un trésor de guerre et emprunter le solde. Même si le coût sera élevé, les investisseurs continuent d'acheter des emprunts espagnols, dit-il.

Mais combien de temps l'Espagne peut-elle tenir ? Au début des années 1990, les taux d'emprunts avaient atteint des sommets, dépassant 12 %. Tout cela s'était terminé par "un psychodrame", rappelle Patrick Artus, chef économiste chez Natixis.

DÉVÉLUATION MASSIVE DE LA PESETA

A l'époque, les taux divergents des pays d'Europe, comme celui de l'Espagne ou de l'Italie, avaient contribué à faire exploser le serpent monétaire européen, ce système qui obligeait les monnaies européennes à fluctuer dans une marge de change limitée les unes par rapport aux autres.

Madrid s'en était sortie en dévaluant massivement la peseta. Puis tout était rentré dans l'ordre lorsque le pays, candidat à l'euro, avait mis en place un programme de réduction des déficits.

Aujourd'hui, l'Espagne n'a plus le recours à la dévaluation et, selon les experts, le pays ne remplira pas son objectif d'un déficit à 6,3 % du PIB en 2012. L'annonce d'un nouveau plan de rigueur censé faire économiser à l'Etat 65 milliards d'euros en deux ans n'a pas fait changer d'avis les investisseurs. Loin d'être perçu comme un gage de bonne volonté il est interprété comme un poids de plus sur une économie déjà promise à la récession.

ATTENTE D'UN GESTE DE LA BCE

Le pays est entré dans un cercle vicieux où les marchés s'inquiètent de la situation espagnole tout en l'enfonçant davantage : la hausse des taux pèse sur le prix des crédits octroyés aux ménages et aux entreprises, grippant un peu plus l'économie.

Il semble difficile pour le pays de s'en sortir seul. Selon M. Artus, avec un coût d'emprunt à 7 %, il faudrait que l'Espagne dégage un excédent budgétaire (avant paiement des intérêts de la dette) de 6 points de PIB pour stabiliser son endettement. "C'est intenable", estime-t-il.

La plupart des experts attendent donc un geste de la BCE. En achetant des emprunts d'Etat directement, ou en offrant sa garantie pour que les fonds de secours européens le fassent, elle seule peut faire retomber la fièvre sur le marché des dettes souveraines espagnoles, pensent-ils.

"L'EUROPE C'EST NOUS TOUS"

Un point de vue partagé par la plupart des dirigeants politiques espagnols au bord de l'exaspération. "La BCE ne peut pas rester immobile (...) impassible face à cette situation", s'est ému, lundi, Carlos Floriano, numéro trois du parti populaire (PP) auquel appartient aussi le chef du gouvernement, Mariano Rajoy. "Que nous nous financions à 7 % alors que d'autres se financent à 0 % est une situation intenable", a-t-il poursuivi.

"L'Europe, c'est nous tous. Ou nous nous sauvons tous, ou nous ne sauverons pas l'Europe", affirme aussi le socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba.

Mario Draghi pourrait être sensible à ces arguments. Si le président de la BCE a expliqué que son mandat n'était pas d'aider les Etats à régler leurs problèmes financiers mais à assurer la stabilité du système financier, on peut penser que du sort de Madrid dépend l'avenir de l'euro. "Il n'y a pas trente-six solutions", atteste un haut fonctionnaire européen.

Claire Gatinois avec Sandrine Morel (à Madrid) et Philippe Ricard (à Bruxelles)

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... -32280229-[NL_Titresdujour]-20120725-[titres
"La société à venir n'a pas d'autre choix que de reprendre et de développer les projets d'autogestion qui ont fondé sur l'autonomie des individus une quête d'harmonie où le bonheur de tous serait solidaire du bonheur de chacun". R. Vaneigem
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Re: Espagne

Messagede bipbip » 27 Juil 2012, 11:03

Témoignage sur la lutte anti-austérité en Espagne

Quelque chose est en train de changer en Espagne. Jeudi le 19 juillet, des centaines de milliers (sinon des millions) de personnes ont pris les rues contre l’une des plus grandes attaques sur l’État providence espagnol de l’histoire, sous la forme de coupures annoncées par le gouvernement du Partido Popular. Les fonctionnaires, les syndicats, les partis de gauche et les organisations ouvrières et de sans-emploi ont marché dans 83 villes à travers l’Espagne. Un membre du Workers Solidarity Movement qui est retourné en visite à Tolède durant les manifestations de vendredi témoigne de la lutte.

L’Espagne brule, et vous pouvez entendre la colère dans les slogans comme « la paix sociale est terminée », « Politiciens, coupez vos salaires, pas les nôtres », « Rajoy démissionne », parmi d’autres.

À Tolède, il y eut une participation massive des travailleurs et travailleuses de Teletech (Vodafone Espagne), où 1 500 travailleurs et travailleuses furent licencié-e-s à Tolède et Valence la semaine dernière sans aucune compensation.

La présence de la police et des pompiers joignant de telles manifestations pour la première fois, fut frappante. Les pompiers, qui ont aussi été affectés par les coupures dans le secteur public, ont manifesté à l’extérieur du bureau du Président Régional de Tolède, grimpant sur le deuxième étage du bâtiment avec une bannière « Nous sauvons les gens, pas les banques ».

La CGT tint des bannières accusant le gouvernement d’être coupable de la situation et l’UGT et les CCOO (les principaux syndicats) d’êtres ses complices. Pendant ce temps, la CNT tenait une bannière « Politiciens et banquiers, c’est maintenant à notre tour de faire les coupures ». (La CGT et la CNT sont deux syndicats anarcho-syndicalistes en Espagne avec des dizaines de milliers de membres ensemble.)

Le 19 juillet marqua le 76ième anniversaire de la Révolution espagnole de 1936. Il y a 76 ans, cet été où les travailleurs et travailleuses prirent les rues, non seulement pour se défendre contre le coup d’État soutenu par les fascistes, mais pour lutter pour un futur qui serait propre à eux et elles, dans lequel ils et elles pourraient apercevoir une société différente basée sur l’égalité, la solidarité et l’aide mutuelle. En dépit du temps qui s’est écoulé, nous pouvons signaler deux similitudes et une différence principale entre cette période et la période actuelle.

Aujourd’hui comme à l’époque, le gouvernement demeure une marionnette pour les intérêts des puissants.

Puisqu’en dépit de tous les mécanismes de contrôle, la société commence à remplir les rues et les places publiques à nouveau. Aujourd’hui comme hier, nous avons à continuer notre tâche sans céder d’un pouce que ce soit dans nos idées ou dans nos pratiques, assuré-e-s que c’est à travers la persévérance et les efforts honnêtes et loyaux que la conscience de la classe ouvrière sera éveillée et que l’esprit du peuple sera ravivé.

Leticia Ortega

Related Link: http://www.wsm.ie
http://www.anarkismo.net/article/23487


Appel à Solidarité financière

Solidarité financière indépendante avec la lutte des mineurs

Alors que la grève illimitée des mineurs se poursuit depuis deux mois, les mineurs et leurs familles se trouvent dans des situations dramatiques. Les numéros de comptes bancaires qui ont circulé sur Internet sont ceux des syndicats (UGT et CCOO) mais il n’y a aucun contrôle ou transparence quant à leur utilisation : cet argent serait utilisé surtout pour financer les frais ‟purement syndicaux” de la lutte (marche des mineurs sur Madrid…), tandis que de nombreux grévistes déclarent ne rien avoir reçu et en être de leur poche, y compris pour les frais occasionnés par le combat quotidien (achat de petits matériels de défense, de protection et d’attaque, déplacements…), sans parler de la survie au jour le jour.

Le FUSOA (Fondo Unitario de Solidaridad Obrera de Asturias), caisse de solidarité ouvrière indépendante des syndicats et des partis politiques, se charge de recueillir des fonds et de les répartir directement auprès de tous les grévistes, syndiqués ou non, en se rendant dans les puits et les lieux de concentration des mineurs en lutte.


L’appel qui suit a été diffusé dans la Communauté Autonome de Madrid. Mais il nous a semblé judicieux de le faire circuler bien au-delà, la solidarité de classe est censée ne pas connaitre de frontières.


Recueil de soutien financier pour la lutte des mineurs

Dans une période où les coupes sociales et les attaques contre les emplois, les salaires, les droits basiques du travail deviennent habituelles et quotidiennes sans que les travailleurs et les travailleuses ne s’y opposent avec des mobilisations conséquentes, la lutte menée par les mineurs est remarquable non seulement par sa radicalité et ses confrontations avec les forces de répression, mais aussi par la constance et la continuité de la lutte, en particulier dans les bassins du nord, dans les Asturies et le Léon.

La Caja Obrera de Resistencia de Madrid (Caisse Ouvrière de Résistance de Madrid) a soutenu financièrement cette lutte à plusieurs reprises, jusqu’où cela a été possible, laissant à zéro le solde du compte alimenté par les affiliés actifs. Toutes les aides que nous avons apportées ont été pour le FUSOA (Fonds Unitaire de Solidarité Ouvrière des Asturies), caisse de résistance asturienne avec laquelle nous partageons une présence dans la coordination des Caisses de Résistance et des Comités de Solidarité.

C’est pourquoi avec ce communiqué nous commençons une collecte de fonds parmi les travailleurs et les travailleuses les plus conscients de Madrid. Nous ne demandons pas l’aumône pour les pauvres, nous sollicitons la solidarité financière pour ceux qui luttent, pour qu’ils continuent à se battre et qu’ils puissent lutter contre la répression qui se prépare dans les cabinets ministériels contre tous ceux qui ont été identifiés et arrêtés lors des journées de lutte.

Alors maintenant, tu as la possibilité de participer à la lutte des mineurs en contribuant financièrement, selon tes possibilités. La Caisse Ouvrière de Résistance est une caisse stable qui recueille de façon permanente les contributions de ses membres actifs et qui décide en assemblée sur ses aides et ses collectes, tout en étant ouverte à tous les travailleurs et travailleuses, indépendamment de leur idéologie et de l’organisation syndicale à laquelle ils appartiennent.

Comment faire des contributions à la Caisse Ouvrière de Résistance ?

Toujours de la main à la main, ou directement aux compañeros et compañeras actifs de la Caisse, ou bien aux organisations syndicales qui collaborent à cette Caisse et nous le feront parvenir (Solidaridad Obrera, Plateforme syndicale de EMT, le Syndicat Assembléaire de la Santé, etc.). Si aucune de ces manières n’est possible, tu peux te mettre en contact avec la Caisse à travers l’adresse de la boîte postale suivante : Apartado de Correos 40155 (28080 Madrid) ou en envoyant un courriel à cette adresse électronique : cajaresistencia [at] gmail.com et nous entrerons en contact personnellement avec toi pour recueillir ton aide financière.

Madrid, juillet 2012

Source :
http://www.solidaridadobrera.org/cajaobrera/



Et fil d'actu sur le site de l'OCL :

Actualisation du 19 au 25 juillet

La dissension entre appareils syndicaux se confirme, l’enfumage de l’Etat se poursuit ; de leur côté, les mineurs continuent leurs actions sur le terrain.

Le 19 juillet, à San Roman des Bembibre, les mineurs ont bloqué une autoroute et des voies ferrées. Il y a eu trois arrestations à la suite de frictions avec la police.

Toujours depuis le 19 juillet, trois mineurs Asturiens des CCOO-HUNOSA campent devant le ministère de l’Industrie et quatre des CCOO de León et Aragón campent également devant le musée du Prado. Ces campements se nomment “Assemblées permanentes”.

Les barrages de routes se poursuivent mais la stratégie est différente. Dorénavant les mineurs procèdent aux actions et blocages de nuit afin d’éviter que les hélicoptères de la police ne les repèrent. Les flics eux entrent donc dans les villes la nuit, coupent les lumières, brouillent les communications portables et arrêtent tout ce qui bouge : passants, automobilistes, etc...

Les dissensions à la tête des appareils syndicaux se confirment : le SOMA-FITAG-UGT souhaite abandonner la stratégie de blocage des routes. Le SOMA a ainsi organisé le 20 juillet une marche au départ des puits de mine en direction d’Oviedo, capitale provinciale des Asturies. Entre temps l’USO, syndicat qui possède statutairement une caisse de résistance et de solidarité a versé 30.000 € aux mineurs de Cangas del Narcea. Notons qu’à l’issue de la manifestation du 11 juillet, le ministère de l’Industrie a reçu l’USO en audience ; audience à laquelle CCOO et UGT ont refusé de se rendre. L’USO se positionne clairement comme le syndicat qui veut négocier et pense gagner grâce à la négociation sans importuner la population avec des coupures de routes.

Une réunion était prévue le 20 juillet entre les mairies des bassins miniers (assoc Acom) et un représentant du ministère de l’Industrie. Les municipalités ont réclamé la mise en circulation des 111 millions d’ euros prévus pour l’aide à la production de charbon afin de donner un ballon d’oxygène aux entreprises. Le gouvernement a répondu qu’il ne donnera pas un centime tant qu’il y aura la grève et les blocages de routes.

L’enfumage de l’Etat

Le 21 juillet, après 8 h de négociations, les représentants des salariés et ceux des entreprises auraient produit un document qui permettrait de débloquer les 111 millions en question. Ce document de 14 pages serait un accord entre la Carbunión, le FITAG-UGT et les CCOO afin de mettre un terme au conflit grâce à des possibilités de maintien de l’emploi dans les mines jusqu’en ... 2012 (sic) !

L’activité des mines serait quant à elle maintenue jusqu’en 2018 grâce à l’étalement des coupes au taux initialement prévu de 63 %.

Dissensions et machinations à la tête des appareils syndicaux

Le mardi 24 juillet : l’USO a donné une conférence de presse accusant les CCOO et le SOMA-FITAG-UGT de prolonger volontairement le conflit pour défendre leurs intérêts syndicaux et les entreprises minières de Vitorino Alonso qualifié de mafieux durant la conférence.

L’USO accuse les deux syndicats majoritaires d’avoir refusé un accord avec le ministère de l’Industrie car une partie des aides qui auraient été transférées pour permettre le recouvrement des salaires des ouvriers étaient destinées à l’origine à financer SOMA et CCOO par l’intermédiaire des plans de formation ainsi que le paiement de frais de fonctionnement incluant le salaire de certains secrétaires de ces syndicats. L’USO plaide pour un retour au travail, garantissant que la viabilité du secteur est assurée si on transfère une partie des fonds destinés à la ré-industrialisation vers les entreprises minières pour l’aide à la production, ce qui est en fait la position du gouvernement. Précisons que l’USO n’a pas quitté une seule fois la table de la négociation depuis fin juin et le lancement de la Marche Noire.

Le SOMA répond en demandant au secrétaire de l’USO de se rétracter publiquement sinon ils intenteront des actions en justice. Par ailleurs le SOMA rappelle que l’USO a lui aussi reçu des subventions ainsi que des fonds pour la formation des mineurs et leur famille. Le SOMA rappelle qu’il y a probablement des milliers de “fils de mineurs USO” qui ont bénéficié de ces plans de formation...

Pour compliquer la situation, le secrétaire général des USO Asturies se désolidarise de sa direction nationale quand elle parle des transferts de subventions pour permettre la reprise du travail par contre il rejoint les critiques sur le détournement des subventions de formation pour le financement des syndicats.

Pendant ce temps sur le terrain

Les actions continuent. Les mineurs empêchent depuis le 23 juillet l’approvisionnement de la centrale thermique de Compostilla. Ils ont bloqué des camions chargés de charbon d’importation qui venaient alimenter la centrale. Pendant ce temps, Goldman Sachs accumule dans le port d’El Musel, dans les Asturies, des tonnes de charbon d’importation en attendant que les prix montent.

Mercredi 25 juillet : Le ministère a rejeté le plan commun proposé par les syndicats majoritaires/Carbunión. Pour le ministère il est peu clair et inutile. Le gouvernement recherche uniquement le moyen de ne pas fermer des entreprises et perdre des emplois dès cette année. Par contre, les coupes auront bien lieu. Il réfléchit à un plan charbon 2013-2018 tout en assurant que le modèle actuel de négociation est mort, autrement dit, le plan se fera sans les syndicats. Pendant ce temps, le blocage de la centrale thermique continue. Les mineurs bloquent toujours des autoroutes en Asturies et les mineurs enfermés dans les puits du León viennent d’atteindre leur 50 ème jour passé sous terre.

Le 25/07/12

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1219
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Re: Espagne

Messagede Pïérô » 02 Aoû 2012, 01:34

Communiqué de la CGT(e) sur les mesures du PP

Image Communiqué de la CGT(e) (Anarchosyndicaliste) sur les mesures du PP (parti populaire de Rajoy), 15.07.12

Pour la CGT(e), le gouvernement du PP se moque de tout le peuple, non seulement en le volant, mais en offensant son intelligence, en manipulant l’information, en ignorant les propres règles du jeu démocratique parlementaire.

Les mesures les plus marquantes sont les suivantes :

• Baisse des allocations de chômage, parfois de 50 % de la base régulatrice à partir du sixième mois. Suspension arbitraire possible de la prestation de l’ANEPE si elle “croit” qu’il y a fraude.
• Baisse des indemnisations pour licenciement de 32 %. [...].
• Réduction des cotisations des entreprises à la sécurité sociale
• Baisse de 15 % des prestations de par la loi sur la dépendance physique et
• suppression du versement de cotisations pour aides-soignants.
• Élimination de 65 % des aides sociales destinées à l’assistance aux femmes et aux enfants victimes de violence machiste, d’exclusion sociale, drogo dépendances, immigrants, etc... (Mesure annoncée ce mardi).
•Élimination de la paie exceptionnelle de noël pour toutes et tous les employés publics. Réduction des journées de libre disposition et élimination des jours d’ancienneté pour le personnel de toutes les administrations. Élimination des compléments pour incapacité temporaire.
• Suspension des Conventions collectives entièrement ou en partie pour le personnel technique de toutes les administrations publiques selon l’avis de l’administrateur local.
• Hausse générale de la TVA de 18 % à 21 % [...].
• Augmentation des impôts indirects comme les combustibles, l’alcool et le tabac.
• Hausse des impôts des autonomes jusqu’à 4 %, ce à quoi il faut ajouter celle de la TVA de 3 % que ce collectif règle trimestriellement.
• Réduction de 30 % de l’aide pour le loyer des jeunes qui la toucheraient et élimination de l’aide pour les nouveaux demandeurs.
• Élimination de la déduction pour acquisition de logement principal pour les personnes l’ayant effectué avant 2006 et aussi à partir de 2013.
• Privatisation d’entreprises publiques comme Renfe, Adif et Aena [chemins de fer et aviation].
• Libéralisation des horaires commerciaux pour nous exploiter plus et mieux. [...]

Par cette arnaque sociale, le gouvernement accentue son idée que la crise doit être payé par les couches sociales les plus démunies, les travailleurs, femmes et hommes, du secteur public et privé, les retraités, les personnes dépendantes, celles sans travail ni revenus, les femmes et les enfants victimes de violence domestique, ... et par là, soutenir les privilèges et la corruption de ceux qui nous gouvernent, des spéculateurs et des fraudeurs d’impôts, des riches et des puissants. Il n’y a pas une seule mesure qui lèse les entreprises. [...]

En tant que CGT(e) nous devons dire carrément qu’il est temps que cela change, c’est l’heure de la mobilisation générale dans la société pour exiger dans les rues, dans le travail, dans les entreprises, ce qui lui revient de droit. C’est le moment de réunir toutes les volontés, car l’agression est contre toute la société, c’est l’heure d’appeler à une grève générale pour freiner une fois pour toutes cette agression sauvage que nous subissons.

Pour la CGT(e), il faut sortir dans les rues tous les jours, en finir avec la paix sociale et ne pas cesser de lutter jusqu’à en finir avec ce système injuste et inégalitaire. C’est pourquoi, nous faisons un nouvel appel à toute la population, aux organisations sociales et syndicales, pour que tous ensemble nous défendions les droits et les libertés dont la société espagnole a besoin de récupérer avec urgence.

Secretariado Permanente del Comité Confederal

http://www.autrefutur.net/Espagne-Commu ... e-la-CGT-e
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Re: Espagne

Messagede Ulfo25 » 02 Aoû 2012, 20:47

Arrêt de la grève des mineurs pour réaliser d'autres actions. Article Le Monde :

Les mineurs de charbon espagnols, en grève depuis mai contre les coupes dans l'aide de l'Etat à leur secteur décidées par le gouvernement pour réduire le déficit public, ont mis fin à leur mouvement jeudi 2 août, tout en annonçant d'autres actions de protestation.

"Nous avons décidé de réorienter la mobilisation, c'est pourquoi les travailleurs retranchés dans les différents puits sortiront aujourd'hui [jeudi] et demain, le 3 août, les activités reprendront dans les mines", a déclaré dans un communiqué le syndicat UGT, à l'origine de la grève avec celui des Commissions ouvrières (CCOO).

En grève depuis fin mai, les mineurs espagnols ont organisé presque tous les jours des manifestations qui ont fini par déboucher sur des heurts avec la police, ainsi qu'une "marche noire" qui était arrivée le 11 juillet à Madrid après un parcours de 400 km à pied. Des mineurs s'étaient aussi retranchés dans plusieurs puits du nord de l'Espagne, dans les régions des Asturies et de Castille-Leon.

Lire : La 'marche noire' des mineurs espagnols accueillie à Madrid par de nouvelles mesures d'austérité

Dans son communiqué, l'UGT a dénoncé le manque de volonté du gouvernement de "trouver une sortie" du conflit et réclamé un "accord qui permette le maintien de l'activité minière, de ses emplois".

Le charbon espagnol est plus cher que celui importé de l'étranger. Pour être compétitif, le secteur minier, en restructuration depuis vingt ans, dépend donc des subventions de l'Etat. Face à la crise économique et financière, le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy a décidé cette année de réduire les aides de l'Etat de 301 millions d'euros à 111 millions, dans le cadre de sa politique de rigueur budgétaire.

Selon les syndicats, ces mesures condamnent les mines à la fermeture avec la perte de 8 000 emplois directs et jusqu'à 30 000 emplois indirects. Etant donné que le gouvernement dit "ne pouvoir apporter aucune solution en 2012" pour le secteur du charbon, déclare l'UGT, "un nouveau calendrier d'actions et de mobilisations" sera élaboré par les syndicats.
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Re: Espagne

Messagede Nyark nyark » 09 Aoû 2012, 23:19

En Espagne, des militants de gauche jouent les robins des bois
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Deux robins des bois modernes ont été interpellés aujourd’hui en Andalousie. Leur crime : voler aux supermarchés pour redistribuer aux démunis.

A la tête du mouvement, le maire du village de Marinaleda, Juan Manuel Sanchez Gordillo. Ce dernier avait fait irruption mardi dernier dans des supermarchés de la région, accompagné de plusieurs militants. Ils ont emporté plusieurs chariots de produits alimentaires pour approvisionner des cantines populaires.

Leur objectif était de dénoncer les inégalités persistantes dans cette région d’Espagne frappée par la crise et le chômage : “Ce que nous avons fait, c‘était saisir de la nourriture pour la remettre à des cantines sociales,” explique José Caballero, un responsable du Syndicat andalou des travailleurs (SAT), participant au raid.

Après cette action, l’une des deux chaînes de supermarché visée a porté plainte. Un mandat d’arrêt a été ensuite lancé par le ministère de l’Intérieur contre les membres du commando. Mais le vol de biens privés pourrait ne pas être le seul motif amenant Juan Manuel Sanchez Gordillo à comparaître devant la justice. Le député régional et édile occupe illégalement avec les militants de gauche une des grandes propriétés de la région andalouse depuis plus de 17 jours.

Ils campent dans cette “finca” de 1 200 hectares, appartenant au ministère de la défense, pour réclamer une répartition des terres plus équitable.
En Andalousie, près de 34% de la population active est au chômage.


Source : Euronews
La religion est la forme la plus achevée du mépris (Raoul Vaneigem)
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Re: Espagne

Messagede leo » 10 Aoû 2012, 22:45

[État espagnol] Occupations, expropriations… répression !

vendredi 10 août 2012, par XYZ

Suite aux actions de mardi dans deux supermarchés, la répression n’a pas tardé.
Ordre du ministre de l’Intérieur d’arrestation des participants aux visites de supermarchés, descentes de polices en soirée ou au petit matin aux domiciles de militants connus, mises en examen de 7 personnes à ce jour (vendredi 10 août), expulsion du domaine de Las Turquilla occupé depuis 18 jours...
Tentative de synthèse des derniers évènements.



Actualisation sur la situation en Andalousie (arrestations, expulsion..)
Article précédent : État espagnol : Occupations, expropriations… http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1220

Des denrées « expropriées » ont été distribuées chez les familles d’un immeuble occupé

Mercredi, trois des charriots de nourriture récupéré dans le supermarché d’Écija ont été distribués par le SAT parmi les 36 familles d’un immeuble occupé de Séville.

« Aujourd’hui, j’ai fait des boulettes de viande », raconte une mère de famille et serveuse au chômage à un journaliste. Les sacs contenaient des pois chiches, des lentilles, du sucre, de l’huile, du lait, du riz...

Les 36 familles sans-domicile (118 personnes au total, dont 36 enfants) qui occupent depuis plusieurs mois un immeuble d’appartements, propriété d’un promoteur immobilier en faillite à Séville se sont réparties le contenu de trois charriots remplis de produits de première nécessité que leur ont apporté les militants du SAT, suite à l’action d’« expropriation » de la veille dans un supermarché Mercadona.

Cette okupa appelée « Corrala de Vecinas la Utopia » est constituée de familles ouvrières au chômage du quartier de la Macarena, qui pour la plupart ont perdu leurs logements et ont été expulsés pour avoir cessé de payer le loyer ou le prêt hypothécaire. Une grande partie d’entre elles ne perçoivent aucune allocation, d’autres, des aides ponctuelles ne dépassant pas 300 euros…

Réponse répressive de l’État espagnol

Dès qu’a été connue la nouvelle de ces actions menées dans deux supermarchés d’Andalousie, le ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’État espagnol, Jorge Fernández Díaz, a réagi en déclarant qu’il avait donné l’ordre d’arrêter toutes les personnes ayant participé à ce « vol ». Qualifiant cette action d’« intolérable », il a déclaré : « nous sommes tous conscients que ça va mal pour les gens, mais la fin ne justifie pas les moyens », en ajoutant qu’il ne permettrait « en aucun cas » que la loi soit violée, car sinon « ce serait la loi de la jungle. »

Ce à quoi ont répondu rapidement dans un communiqué publié sur leur site Internet, les familles de l’okupa ‟Corrala de Vecinas la Utopia” déclarant que « nous voulons préciser à monsieur Fernández Díaz que la Loi de la Jungle est déjà en vigueur dans notre société, car on ne peut expliquer autrement que des centaines de familles soient pratiquement expulsées chaque jour de leur logement par des établissements bancaires qui ont, en plus, reçu de grandes quantité d’aides publiques ».

Le même jour, le ministre en question a rappelé que le gouvernement allait durcir la loi en ce qui concerne l’ordre public, notamment en introduisant le délit de « résistance passive » à l’autorité, ce qui permet de poursuivre pénalement toute personne qui manifeste y compris les plus « pacifiques » puisque ce sont elles qui sont visées. L’information, n’est pas nouvelle, elle remonte au printemps dernier, mais qu’elle ressorte maintenant participe du climat répressif que les dirigeants politiques entendent instaurer.

Alors que jusque-là les actions du SAT étaient passées sous silence par les médias, c’est maintenant l’exact opposé ; la droite, la gauche, les éditorialistes de la presse (comme El País, centre-gauche) se déchaînent contre les actions illégales-injustifiables-dans-un-État-de-droit, préjudiciables à « l’image de l’Andalousie et de l’Espagne à l’étranger » et visant rien de moins qu’à « attaquer l’État de droit » selon une députée andalouse du PP. Un journaliste (ABC, droite) s’est même lâché : « J’espère que c’est la dernière fois que j’interroge un élu qui vole dans les supermarchés (…) C’est un acte répréhensible à 100 % ! »

Les premières arrestations.

Mercredi soir, 2 militants du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT) ont été arrêtés sur ordre du ministre espagnol de l’Intérieur. Les deux détenus, l’un de Hornachuelos (province de Córdoba) et l’autre de Cuevas de San Marcos (Málaga), ont refusé de répondre aux interrogatoires lorsqu’ils ont été transférés au commissariat. Le lendemain matin, jeudi, ces 2 militants ont été présentés devant la justice, et ont de nouveau refusé de répondre des faits qui leur sont reprochés. Ils ont été mis en examen pour "vol avec violence" et "désordre public" puis remis en liberté dans la journée de jeudi avec interdiction de s’approcher à moins de 300 mètres de supermarché.

Gauche et droite unis contre les actions d’expropriation

Si la droite se déchaîne contre le syndicat andalou, la gauche n’est pas en reste.
Le PSOE a déclaré que les actions menées par le SAT étaient des actes de « sauvagerie ». Le vice-secrétaire général du PSOE d’Andalousie, Mario Jiménez a déclaré qu’elles révélaient de la « théâtralité populiste ». Il a ajouté que les détentions étaient tout à fait normales dès lors que les lois n’étaient plus respectées car « celui qui commet une illégalité doit rendre compte de cette illégalité devant la justice ». Il s’est félicité de la position « raisonnable » du mouvement IU (Gauche Unie, sorte de Front de gauche, autour du PC) avec lequel il gouverneme la Junta d’Andalousie, qui s’est publiquement désolidarisé de ces actions.

Le fait que José Manuel Sánchez Gordillo, militant historique du SOC-SAT, maire de Marinaleda soit aussi député de IU au Parlement andalou ajoute à la polémique et à la confusion. Accusé d’être un meneur de ces « attaques » contre des supermarchés, alors qu’il a pris soin de ne pas participer directement à l’opération tout en étant présent et solidaire, la droite en profite pour demander à IU de prendre des mesures contre lui. Le secrétaire à l’organisation du PSOE, Óscar López, est tout à fait d’accord avec cela et a assuré ce vendredi que « la loi est la même pour tous, y compris pour les représentants politiques » et que ces derniers, quels qu’ils soient, méritaient d’être poursuivis. IU a déclaré, sous couvert d’anonymat comme on dit, que Gordillo était maintenant « hors de contrôle ».

Sánchez Gordillo et son mouvement politique, le Colectivo de Unidad de los Trabajadores (CUT), fait partie de IU-Andalousie, mais en opposition avec la ligne majoritaire de participation au gouvernement autonome avec le PSOE.

Cinq autres détenus

Ce vendredi, on apprenait l’arrestation de cinq nouvelles personnes, effectuées soit la veille, soit dans la matinée, identifiées par la police comme ayant pris part aux actions dans les supermarchés de Carrefour (près de Cadix) et Mercadona (Écija, province de Séville). Parmi eux se trouve le secrétaire à l’organisation du SAT, José Caballero, ainsi qu’un militant de Grenade et trois de Jaén. Quant à Sánchez Gordillo, qui ne peut pas être arrêté en sa qualité d’élu, il a reçu ce vendredi, dans sa mairie de Marinaleda, une citation à comparaître « dans les plus brefs délais » devant un juge d’instruction du tribunal d’Écija.

Pour l’instant, le bilan de la répression est de 7 personnes poursuivies pénalement.

Premières actions de solidarité

A Grenade, une trentaine de personnes (parmi lesquelles Juan Pinilla, auteur-compositeur interprète de flamenco très connu au-delà de la région) ont remis aux autorités un document qu’ils ont signés et dans lequel ils s’auto-accusent d’être complices et instigateurs intellectuels des attaques contre les supermarchés. Le secrétaire local du SAT, Francisco Cabrerizo, a réaffirmé qu’il s’agissait qu’une « expropriation symbolique » de produits de première nécessité et a critiqué la manière dont se font les arrestations, pendant la nuit, rappelant d’autres époques, pendant que les vrais voleurs, qui détournent des milliards, ne sont pas inquiétés.

De son côté, Sánchez Gordillo a déclaré que ce n’était pas un vol mais une « soustraction » d’un montant représentant « moins d’un dix millionième des profits » que réalise Mercadona.

Cette chaîne de supermarché est en effet connue pour les multiples conflits sociaux relatifs aux conditions d’exploitation, au harcèlement, agressions et de répression contre les travailleurs qui se battent et les syndicalistes combatifs (notamment de la CNT dans nombre de magasins au cours des dernières années) et dont le propriétaire, Juan Roig, est devenu l’une des principales fortunes du pays.
En 2006, le plus important conflit du secteur de la grande distribution s’est déroulé dans le Centre logistique de Mercadona pour tout le nord-est de la péninsule, à Sant Sadurní d’Anoia (Catalogne), conflit où la CNT en a été à l’origine (licenciement de 3 délégués) et où ce syndicat anarcho-syndicaliste a joué un rôle primordial dans le déclenchement de la grève, son animation et la solidarité avec le mouvement.

C’est le même Roig qui avait déclaré il y a peu que la seule façon d’« en finir avec la crise » était de « travailler comme les Chinois » (sic !).

Le chanteur Juan Pinilla, en remettant la lettre collective d’auto-accusation à la sous-délégation du gouvernement de Grenade a improvisé devant les soutiens et les médias présents une copla d’un fandango fort à propos dont voici les paroles : « Me lo roban y me lo prenden / al que roba pa comer / me lo roban y me lo prenden / y quien roba mucho miles /no lo encuentran ni los duendes / ni tampoco los civiles » (ce qui donne à peu près ceci : « Ils me le volent et me le prennent / celui qui vole pour manger / ils me le volent et me le prennent / et celui qui vole des milliers de fois plus / ne le trouvent ni les duendes [lutins] / ni les (gardes) civils »)

Expulsion de la finca de Las Turquillas

L’offensive répressive s’étend à la dernière occupation menée par le SAT, celle de Las Turquillas, propriété de l’armée. A 6h du matin, les forces de police en nombre (une centaine d’agents, 17 véhicules) sont intervenues avec un « ordre strict d’expulsion ». Les membres du SAT, parmi lesquels se trouvent Sánchez Gordillo ont demandé que l’évacuation « soit pacifique et sans incidents » et que la police laisse les occupants démonter le camp et récupérer leurs affaires. A 8h, la police poursuivait les contrôles d’identité.

« Nous avons démonté le campement et nous sortons de la propriété, parce que l’affrontement avec la Garde Civile n’était pas l’objectif. Ce qui est clair par contre, c’est que nous allons de nouveau occuper la propriété », a déclaré Sánchez Gordillo à la Radio Nationale Espagnole. De son côté, Diego Cañamero, le leader du SAT, a déclaré exactement la même chose à d’autres organes de presse.

Dans la matinée, plus de 300 personnes, la plupart en provenance de Marinaleda, se sont déplacées avec ‟leur” maire à Las Turquillas pour dénoncer l’expulsion et soutenir l’occupation.

Une des personnes arrêtées dans le cadre des poursuites pour l’action des supermarchés a été arrêtée lors du contrôle d’identité.

La suite…

La vague répressive n’est sans doute pas terminée. Et de ce côté-là, c’est l’inconnu. D’autant que le PP étudie la possibilité de porter plainte contre le SAT pour avoir, sur son site Internet, soi-disant détourné le logo du parti de droite en l’accolant avec une croix gammée. Le dessin a été enlevé du site (« pour ne pas favoriser la stratégie répressive et de criminalisation du parti du gouvernement ») et remplacé par une photo où l’on voit ensemble le dictateur Franco et Fraga Iribarne, fondateur du PP.

Le maire de Marinaleda a appelé le gouvernement à prendre des mesures visant à « obliger les chaînes de supermarchés à donner à la Croix-Rouge ou à Cáritas les produits alimentaires avant qu’ils aient atteint leur date de péremption, afin qu’ils soient livrés aux familles qui n’ont aucun moyens de subsistance ». Faute de quoi, de nouvelles opérations dans les supermarchés auront lieu.

Le SAT a confirmé et précisé son projet de marche. Elle partira le 16 août de Jodar, la localité andalouse qui détient le record absolu du taux de chômage, et se dirigera vers Jaén, la capitale provinciale de ce village.

Suite à la première réaction à Grenade, les sections locales du SAT sont appelées à convoquer des assemblées et à prendre des initiatives.

Les actions directes de désobéissance, de réappropriation, d’auto-réduction, ont tendance à se multiplier dans tout le pays, même si la presse n’en parle pas, même si cela reste encore des actions isolées les unes des autres, ponctuelles et généralement de l’ordre du symbolique.
Il y a quelques semaines, le 6 juin dernier, une « assemblée des chômeurs et chômeuses » de Ferrol, organisés autour du syndicat indépendantiste galicien CIG avaient mené une action dans un supermarché de la ville. Quelques caddies pleins avaient été présentés aux caisses et les chômeurs avaient fait mine de vouloir payer en présentant leur carte de demandeurs d’emploi. La police avait été appelée rapidement et s’est contentée de vérifier les identités. Là aussi, action symbolique. Ils avaient déclaré vouloir les remettre à une association délivrant des repas aux personnes sans ressources de la ville.

Plus important est le mouvement de refus de payer les péages autoroutiers. A l’instar du mouvement « Je ne paie pas » de Grèce, il existe un mouvement de ce type en Catalogne en train de se développer, tandis que certaines professions visées par les coupes budgétaires (fonctionnaires, pompiers…) se mettent aussi à lever les barrières…

Entre l’occultation totale et la soudaine diabolisation/criminalisation de ces actions, il est clair que les politiques de droite et de gauche qui se partagent les pouvoirs institutionnels, les ‟grands” syndicats UGT-CCOO (que l’on n’entend même pas protester hypocritement contre la répression) et la presse du régime, craignent surtout le développement de ces pratiques de désobéissance collective, d’expropriation/réappropriation, leur banalisation et légitimation grandissante, et que du ‟symbolique” de plus en plus de gens décident de passer à un mode d’action plus “réel” quant aux objectifs...

XYZ pour OCLibertaire
Le 10 août 2012
_ _ _

Site de la Corrala de Vecinas La Utopia (Séville)

http://corralautopia.blogspot.com.es/

Site du SAT

http://www.sindicatoandaluz.org/


source :
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1221

Articles précédents

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1220
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1218
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1196
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Re: Espagne

Messagede ivo » 12 Sep 2012, 08:42

Plus d'un million d'indépendantistes catalans dans les rues de Barcelone
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Une marée humaine a défilé ce mardi soir dans les rues de Barcelone lors d'une marche pour l'indépendance de la Catalogne. Une manifestation monstre soutenue par le gouvernement régional sur fond de tensions économiques entre la Catalogne et le pouvoir central.

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1 million et demi de personnes ont réclamé l'indépendance de la Catalogne dans les rues de Barcelone. © Reuters Gustau Nacarino

L'indépendance est une solution anti-crise. Voilà le crédo défendu ce mardi dans les rues de Barcelone par des dizaines de milliers d'indépendantistes catalans. "Il y a un million et demi de personnes ", selon un porte-parole de la police régionale catalane.

Une manifestation soutenue par le gouvernement nationaliste de Catalogne. Le CiU veut ainsi faire pression sur Madrid. L'idée c'est de renégocier le pacte budgétaire qui établit ce que l'Etat central doit reverser aux régions en termes d'impôts. "S'il n'y a pas d'accord sur le terrain économique, vous savez que la voie de la Catalogne vers la liberté est ouverte", a menacé le président de la région, Artur Mas.

La Catalogne représente un cinquième du PIB du pays avec environ 200 milliards d'euros. Mais c'est aussi la région la plus endettée d'Espagne avec une ardoise de 42 milliards d'euros. Fin août, elle a dû demander une aide de 5,023 milliards à Madrid.

Mobilisation record à Barcelone pour demander l'indépendance de la Catalogne. Précisions sur place de Bénédicte Dupont.
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Re: Espagne

Messagede Béatrice » 15 Sep 2012, 19:00

Espagne : manifestation monstre à Madrid contre la politique d'austérité du gouvernement Rajoy


latribune.fr | 15/09/2012, 13:40
Des milliers de manifestants défilent à Madrid contre la politique d'austérité menée par le gouvernement de Mariano Rajoy, qui veut économiser 102 milliards d'euros d'ici à la fin 2014.

Une immense marée humaine a rempli samedi les avenues du centre de Madrid, lors d'un rassemblement contre la rigueur qui a réuni des manifestants venus de toute l'Espagne. Sous le mot d'ordre "Ils veulent ruiner le pays, il faut l'empêcher", les manifestants se sont rassemblés sur les avenues menant à la grande place Colon pour écouter les leaders syndicaux dénoncer la politique de rigueur menée par le gouvernement de droite. "Nous voulons dire haut et fort au gouvernement que nous ne sommes pas d'accord, que sa politique fait trop de dégâts, que nous ne nous résignons pas, parce qu'il y a des alternatives et que c'est un mensonge de dire qu'il n'y a pas d'autre issue", a lancé à la foule le secrétaire général du syndicat CCOO, Ignacio Toxo.

Depuis le matin, les manifestants, par milliers, avaient déferlé sur les avenues du centre de la capitale : enseignants, parents et élèves en vert pour la défense de l'éducation, cortège blanc réunissant les services de santé, une marche noire pour les fonctionnaires, un défilé orange pour les personnes dépendantes et âgées, un autre regroupant le monde de la culture. Pendant ce temps, d'autres descendaient des bus arrivés de toutes les régions du pays, de Catalogne, d'Andalousie, ou du nord de l'Espagne, portant les couleurs des deux grands syndicats, UGT et CCOO, qui organisent cette journée aux côtés de 150 organisations réunies dans un "sommet social".

Contre l'austérité

Les manifestants dénoncent la politique d'austérité menée par le gouvernement de Mariano Rajoy, qui cherche à économiser 102 milliards d'euros d'ici à la fin 2014 afin de réduire le déficit public. Ces mesures draconiennes pourraient ne pas suffire et l'Espagne risque de devoir demander un sauvetage global pour son économie, au prix d'une rigueur encore plus grande.


http://www.latribune.fr/actualites/econ ... rajoy.html
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Espagne

Messagede ivo » 25 Sep 2012, 20:51

Espagne : contre une démocratie « séquestrée »
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Ec ... rite.shtml
Image
Manifestations à Madrid pour protester contre les mesures d'austérité mises en place par le gouvernement espagnol. Photo : AFP/DOMINIQUE FAGET

D'importantes manifestations ont lieu à Madrid mardi afin de protester contre les politiques d'austérité du gouvernement espagnol, qui connaît une seconde phase de récession en trois ans.

Le rassemblement, qui espère mobiliser des milliers de manifestants venus de toute l'Espagne, vise à dénoncer une démocratie « séquestrée », assujettie « aux marchés financiers ». Certains Espagnols réclament même de nouvelles élections, estimant que le gouvernement pour lequel ils ont voté en novembre dernier ne les représente pas.

« Toute une série de mesures a été adoptée par décret, sans qu'elles passent par les députés », explique sous couvert de l'anonymat une porte-parole de Coordinadora 25S, la plateforme qui est censée coordonner la mobilisation.

D'autres déplorent l'absence de référendum sur les mesures difficiles adoptées par le gouvernement, un « sauvetage sans consulter le peuple, qui va en subir toutes les conséquences ».

Les protestataires ont toutefois exprimé leur intention de ne pas déranger l'activité du Congrès des députés du Parlement, mais de plutôt s'en tenir aux manifestations aux alentours. Tout de même, la Chambre a été placée sous haute sécurité. Selon les autorités régionales de Madrid, au total, 1300 policiers ont été déployés.

L'annonce de cette mobilisation a aussi mené les autorités à avertir à plusieurs reprises que le Code pénal espagnol prévoit des peines de prison de six mois à un an pour les responsables de manifestations qui « troublent » le fonctionnement des institutions parlementaires.

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Des policiers espagnols sont postés devant le Parlement, à Madrid, alors que se tiennent des manifestations contre les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement. Photo : AFP/DOMINIQUE FAGET

Budget et nouvelles réformes

Le gouvernement espagnol présentera jeudi son budget 2013 ainsi qu'une nouvelle série de réformes visant à réduire le déficit public. Le pays s'est engagé depuis décembre à réduire son déficit, pour le porter à 6,3 % du PIB en 2012 et à 4,5 % en 2013.

L'audit indépendant des banques, qui chiffrera l'aide que leur versera la zone euro, sera de son côté connu vendredi. L'Europe a promis 100 milliards d'euros à l'Espagne. Madrid affirme que 60 milliards seront suffisants.

Selon les analystes, l'Espagne pourrait ensuite, avec toutes ces données en main, solliciter un sauvetage plus large auprès des fonds de secours européens, en déclenchant l'action de la Banque centrale européenne (BCE).

Austérité au menu

En imposant des mesures draconiennes, le gouvernement veut rapporter au Trésor public plus de 150 milliards de 2012 à 2014.

La hausse de la taxe de vente et d'autres impôts et des coupes dans les régions, qui gèrent les budgets de la santé et de l'éducation, sont prévues. Le reste des économies proviendra de la réduction des allocations de chômage et d'aides sociales, ainsi que du gel des embauches dans la fonction publique.

Selon des sources proches du gouvernement, il sera difficile de ne pas toucher aux pensions de retraite, qui représentent 25 % du total des dépenses publiques. Madrid étudierait le gel des pensions de retraite ajustées sur l'inflation, une mesure prévue dans le budget 2012, mais qui coûterait de 3 à 4 milliards d'euros.

Par ailleurs, les mesures d'austérité annoncées jeudi pourraient comprendre de nouvelles baisses des budgets ministériels et des salaires dans la fonction publique, ainsi que la mise en place de taxes sur les transactions financières et sur les émissions de gaz à effet de serre.


Espagne: heurts entre indignés et policiers près du parlement
http://lci.tf1.fr/monde/europe/espagne- ... 46296.html
Des heurts ont éclaté mardi soir à Madrid alors que plusieurs milliers d'indignés espagnols manifestaient autour du Congrès des députés, protégé par un dispositif policier ultra-renforcé, pour dénoncer une démocratie assujettie "aux marchés financiers".

Les heurts ont éclaté dans la capitale espagnole entre manifestants du mouvement des indignés et policiers anti-émeutes qui ont chargé à coups de matraques la foule qui tentait de forcer un barrage près du Congrès des députés. Au moins trois manifestants ont été interpellés et un blessé, tandis que des milliers d'indignés étaient rassemblés près du Congrès, criant "démission", et que certains ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.

"Mains en l'air, c'est un hold-up", criait la foule massée face aux policiers casqués et aux barrières bleues dressées dans les rues menant au Congrès, reprenant le cri de ralliement des manifestations qui se répètent contre la politique d'austérité du gouvernement conservateur. "Non aux privilèges des politiciens", "Démocratie économique", proclamaient des pancartes. Plusieurs organisations et mouvements d'indignés avaient convoqué cette manifestation via les réseaux sociaux.

Bénéficiant d'un plan d'aide européen pour ses banques depuis juin et luttant au prix d'une cure de rigueur historique pour réduire son déficit public, le gouvernement conservateur a adopté depuis décembre des mesures d'austérité qui ont provoqué un profond mécontentement. "Toute une série de mesures ont été adoptées par décret, sans qu'elles ne passent par les députés", dénonçait une porte-parole de Coordinadora #25S, une organisation qui appelait à manifester.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 26 Sep 2012, 09:07

Heurts à Madrid entre policiers et indignés, un blessé grave
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Des affrontements ont éclaté mardi à Madrid entre des manifestants du mouvement des indignés et des policiers anti-émeutes. Selon un bilan provisoire au moins 27 personnes ont été blessées dont une "gravement" et 26 autres interpellées. Des milliers d'indignés étaient rassemblés près du Congrès, protestant contre les mesures d'austérité du gouvernement.

Image
Mardi près du Parlement à Madrid © Reuters Susana Vera

Aux cris de "démission", "dehors" ou "vous ne nous représentez pas", des milliers d'indignés espagnols ont manifesté mardi autour du Congrès des députés à Madrid. Des incidents ont éclaté lorsque des manifestants ont tenté de forcer un barrage de police. Les affrontements se poursuivaient dans la soirée, la police tirant des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants.

Selon un bilan provisoire, au moins 27 personnes ont été blessées dont une "gravement qui souffre d'une possible lésion à la colonne vertébrale", indique une porte-parole des services d'urgence.

De nouvelles mesures d'austérité annoncées cette semaine

A l'appel de plusieurs organisations et mouvements d'indignés, la foule s'était rassemblée pour dénoncer les mesures d'austérité que doit annoncer jeudi le gouvernement de Mariano Rajoy dans le cadre du budget 2013. "Ils nous ont volé notre démocratie. Nous avons perdu la liberté, notre Etat providence avec les coupes dans la santé et l'éducation. J'ai deux filles et cette année j'ai dû payer beaucoup plus pour leurs études", explique par exemple Soledad Nunez, une commerçante de 53 ans venue de Castille-et-Leon, dans le nord de l'Espagne.

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Mardi près du Parlement à Madrid © Reuters Andrea Comas

Le gouvernement conservateur a adopté depuis décembre des mesures qui ont provoqué un profond mécontentement. Les manifestants accusent l'Etat d'avoir réduit les aides sociales au profit d'un renflouement du secteur bancaire.

Des rassemblements pour dénoncer une démocratie assujettie "aux marchés financiers". A Madrid, Marie Hélène Ballestero

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On a l'impression que la révolution est aux portes de l'Europe. Tous les pays de L'Europe du sud sont objectivement en état de quasi faillite et les français ne sont pas très heureux non plus. Ces manifestations, pour le moment limitées et contenues, me font l'effet des petits séismes qui précèdent la grosse éruption. Il ne suffit plus de grand chose pour provoquer l'embrasement général.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 27 Sep 2012, 10:09

Espagne: nouvelle manifestation près du Congrès des députés à Madrid
(AFP) – Il y a 11 heures
MADRID — Plusieurs milliers de manifestants du mouvement des "indignés" se sont une nouvelle fois rassemblés mercredi soir près du Congrès des députés à Madrid, aux cris de "Gouvernement démission", face à un fort dispositif policier, au lendemain d'une manifestation émaillée de heurts.

"Non, Non, Non, nous n'avons pas peur", criaient les manifestants, tenus à bonne distance du Congrès par des barrières, des dizaines de policiers anti-émeute et une quinzaine de fourgons de police.
"Qu'ils partent", pouvait-on lire sur une grande banderole tandis que les manifestants, certains assis, s'installaient dans le calme sur la Place de Neptuno, pour la seconde soirée consécutive.
Sur les petites pancartes blanches, s'affichait le "NO" aux coupes budgétaires qui étranglent la population espagnole, au moment où se profile pour 2013 une nouvelle année de rigueur : le projet de budget que doit présenter jeudi le gouvernement prévoit 39 milliards d'euros d'économies.
"Je suis venu hier et je viendrai tous les jours pour dire non à ce système, à ce type d'économie", explique Angel Alcaide, un ingénieur de 30 ans qui brandit une pancarte où est écrit "Démission".
"Nous demandons la démission du gouvernement parce qu'il n'a pas respecté son programme, il a augmenté les impôts et touché aux retraites", ajoute-t-il.
Carmen Lopez, une manifestante de 26 ans qui vit à Londres, raconte être venue, comme la veille, pour protester "contre un gouvernement qui garde ses privilèges, pendant que le peuple ne connaît que les coupes dans l'éducation et la santé".
"Je vis à Londres parce que tous les jeunes quittent ce pays, où il n'y a pas de travail", ajoute la jeune femme.
Mardi soir, des affrontements avaient éclaté entre policiers et manifestants du mouvement des "indignés" qui s'étaient rassemblés par milliers sur la même place.
"Ce sont nos armes", avaient crié les manifestants, mains levées vers le ciel, face aux forces anti-émeute qui tentaient de les disperser, chargeant à coups de matraques et tirant des balles en caoutchouc, après que certains jeunes eurent lancé des projectiles.
Les affrontements ont fait plus de 60 blessés, dont 27 policiers. Trente-cinq personnes ont été interpellées.
Le mot d'ordre avait été lancé via les réseaux sociaux, relais très actif de la colère des Espagnols face à la crise qui laisse un quart de la population active au chômage, et aux mesures de rigueur draconiennes imposées par le gouvernement de droite.
Objectif : cerner le Congrès, qui avait été transformé en camp retranché sous la protection de centaines de policiers, où les députés étaient réunis, pour dénoncer une démocratie "confisquée", assujettie "aux marchés financiers".


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L'Espagne craque de partout
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 40108.html
Une récession qui s'aggrave et des mouvements sociaux qui se durcissent sous le poids de l'austérité, des marchés qui s'affolent et la Catalogne qui menace de faire sécession: tout est réuni pour que le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, accepte enfin l'aide de l'Europe.

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Les manifestations des "indignés" contre l'austérité ont dégéné mardi soir à Madrid. Elles étaient pourtant très encadrées par la police.
REUTERS/Susana Vera

Le refus obstiné du chefr du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de solliciter l'aide de l'Europe touche probablement à sa fin. Les difficultés ne cessent en effet de se multiplier dans le pays et la pression des marchés est repartie de plus belle. Le taux d'emprunt à 10 ans est repassé mercredi au dessus de la barre des 6%. Et la Bourse de Madrid abandonnait 3,92%, entraînant les autres places européennes dans son sillage. A Paris, le CAC 40 a par exemple cédé 2,82% à 3.414,84 points, tandis que Francfort sombrait de 2%.

"Nous assistons à une succession de mauvaises nouvelles en Espagne qui doit se battre pour redresser son économie, mais aussi contre ses propres régions", relève Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis.

Le pays s'enfonce dans la récession

"Les données disponibles pour le troisième trimestre de l'année suggèrent que le produit intérieur brut a continué à baisser à un rythme significatif, dans un contexte de tension financière toujours très élevée", a indiqué la Banque d'Espagne dans son bulletin mensuel. La quatrième économie de la zone euro a renoué avec la récession au dernier trimestre 2011, moins de deux ans après en être sortie, et a vu son PIB reculer de 0,3% au premier trimestre, puis de 0,4% au deuxième. Le gouvernement table sur un recul du PIB de 1,5% en 2012, puis de 0,5% en 2013, mais ces prévisions sont jugées optimistes par les analystes: le Fonds monétaire international (FMI) prévoit -1,7% en 2012, puis -1,2% en 2013, tandis que Standard & Poor's attend -1,8% en 2012 et -1,4% en 2013. Conséquence: un nouveau dérapage budgétaire est en vue.

La contestation sociale se durcit

Des affrontements d'une rare violence ont éclaté mardi soir à Madrid entre policiers et manifestants du mouvement des indignés qui s'étaient rassemblés par milliers aux abords du Congrès des députés, aux cris de "démission", pour dénoncer une "démocratie séquestrée" par les marchés financiers. Après des mois de manifestations le plus souvent calmes, encadrées par les syndicats, les scènes d'émeutes mettant aux prises des groupes de jeunes cagoulés aux forces de l'ordre, même si elles restent marginales, traduisent une exaspération grandissante. "Une partie grandissante de la population est contre la politique de rigueur. Il sera difficile pour le pays de concéder de nouvelles mesures d'austérité en échange d'un éventuel plan de sauvetage", souligne M. Naam. "Le marché va donc mettre encore plus la pression sur le pays pour que celui-ci demande une aide et permette le déclenchement du programme de rachats de dette de la Banque centrale européenne", ajoute-t-il.

La Catalogne tentée par la sécession

Le président de la Catalogne, Artur Mas, qui a convoqué mardi des élections régionales anticipées, a affirmé mercredi qu'il entendait organiser un référendum sur l'autodétermination de cette région espagnole, avec l'accord de Madrid ou non. Artur Mas s'appuie sur une poussée indépendantiste de la région face à la crise qui s'est traduite par une manifestation monstre en faveur de l'indépendance qui avait envahi les rues de Barcelone le 11 septembre. Il a annoncé des élections anticipées après la fin de non recevoir opposée par le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, à une plus grande autonomie budgétaire, estimant que la Catalogne est lésée dans le système actuel. Ancien moteur économique du pays, la Catalogne, peuplée de 7,5 millions d'habitants, est désormais la région la plus endettée du pays, avec une ardoise de presque 44 milliards d'euros, soit 22% de son PIB. Elle a dû se résoudre fin août à demander une aide financière de 5 milliards d'euros à un fonds d'aide mis à disposition des 17 régions par l'Etat central. Elle n'est pas la seule. Après Valence et de Murcie, l'Andalousie a annoncé mardi qu'elle allait demander une aide de 4,9 milliards d'euros.

Rajoy prêt enfin à demander à l'aide?

Mis sous pression de tous les côtés, Mariano Rajoy, qui s'est toujours refusé à parler de "sauvetage", a fait un nouveau pas, dans un entretien au Wall Street Journal: si les taux d'emprunt de l'Espagne se maintenaient à un niveau "très élevé pendant trop longtemps", mettant en danger l'économie du pays et alourdissant sa dette, "je peux vous assurer à 100% que nous demanderions ce sauvetage", a-t-il dit. Mais les conditions draconiennes imposées par Bruxelles, l'addition de 150 milliards d'euros d'économies prévues entre 2012 et 2014 pour réduire le déficit public à moins de 3%, alors que le pays ploie sous un chômage de 24,63%, font monter le mécontentement social.

Il a toutefois précisé qu'il ne pouvait pas se prononcer maintenant sur cette demande d'aide auprès de ses partenaires européens. "Je ne peux pas en parler pour le moment", a-t-il dit, ajoutant qu'il fallait voir si les conditions liées au sauvetage s'avéraient "raisonnables".

Le gouvernement espagnol va dévoiler jeudi son budget pour l'an prochain et un nouveau train de mesures, qui comprendra une réduction des possibilités de retraite anticipée et la création d'une autorité fiscale, a également indiqué M. Rajoy. Problème, le remède risque de s'avérer pire que le mal La présidente du FMI, Christine Lagarde, a ainsi dénoncé l'excès de rigueur en Espagne.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 27 Sep 2012, 20:05

Madrid lance sa nouvelle cure d'austérité, Bruxelles salue "un pas important"
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Après deux journées d'intenses manifestations à Madrid, le gouvernement espagnol a présenté son budget 2013. "Budget de crise", a prévenu sa porte-parole. Il prévoit 43 projets de réformes drastiques dans les six mois à venir.

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Le ministre des Finances espagnol devant l'écran de la conférence de presse sur le projet de budget 2013 © Reuters Sergio Perez

Objectif de l'Espagne qui se refuse toujours à demander l'aide de l'Europe : réduire les dépenses plutôt que créer de nouvelles recettes. "Il s'agit d'un budget en temps de crise, a décrit la porte-parole du gouvernement espagnole, Soraya Saenz, mais justement pour sortir de cette crise". Son projet de budget 2013 est donc marqué par l'austérité, comme le précédent, histoire -encore- de tenter de rassurer les investisseurs.

Ce projet inclut une réduction de 8,9% des dépenses en 2013, la création d'"une autorité budgétaire indépendante" pour contrôler les comptes, la poursuite de la réforme du marché du travail, la déréglementation des secteurs de l'énergie, des télécoms ou des services ou une réforme du système de retraites, liant l'âge de départ à l'espérance de vie. En tout, 43 projets de réformes devraient être présentés dans les six mois à venir. Mais il prévoit aussi, comme un lâcher de lest salvateur, une hausse des pensions de retraite ou des bourses dans l'Education.

Des "mesures concrètes, ambitieuses et bien ciblées"

Le Premier ministre conservateur Mariano Rajoy s'est engagé à réduire son déficit public à 6,3% du PIB en 2012, puis à 4,5% en 2013. Mais après son dérapage budgétaire en 2011 (en atteignant un déficit de 8,9% au lieu des 6 promis), il a aujourd'hui du mal à retrouver la confiance des marchés. Une image qui ne s'est pas arrangée ce jeudi, avec la publication de photos le montrant fumant le cigare à New York sur la 6e avenue (il participe à la 67e Assemblée générale de l'ONU) , alors que son gouvernement présentait sa nouvelle cure d'austérité.

Bruxelles cependant salue les réformes "concrètes, ambitieuses et bien ciblées" présentées par Madrid. Un "pas important" pour l'Espagne, affirme dans un communiqué Olli Rehn, le commissaire européen en charge des Affaires économiques.
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Re: Espagne

Messagede ivo » 27 Sep 2012, 20:47

Indignés de Madrid : des agents provocateurs infiltrés ?
Résumé : Des images postées par des manifestants et des journalistes laissent penser que des agents de police ont infiltré les manifestations du 25 septembre à Madrid. Aux côtés de militants radicaux, ils auraient poussé les forces de l'ordre à l''affrontement. Retour sur les images choc de cette nuit madrilène.

>>>
http://videos.tf1.fr/infos/2012/indigne ... 47296.html
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