Lutte Ouvrière (2011-2012)

Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 16 Juin 2012, 14:36

La dépendance

(...)

Annie Boubault de Luttre Ouvrière

Dans une société communiste on n’abandonnerait pas à leur propre sort les personnes âgées, handicapées ou en perte d’autonomie, ainsi que leurs proches. Qu’est-ce que c’est que cette société capitaliste qui non seulement n’est pas capable de s’occuper des plus fragiles et démunis et en plus veut leur faire les poches. Cette société n’a pas d’avenir !

(...)
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 17 Juin 2012, 19:18

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 18 Juin 2012, 21:51

Communiqué de Lutte Ouvrière du 17 juin à 21 h concernant le 2e tour des élections législatives

Hollande a donc la majorité parlementaire qu’il voulait. Le Parti socialiste a même, à lui seul, la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Entre la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat, il a donc la totalité des pouvoirs politiques dans le cadre des institutions.

Les travailleurs n’ont pourtant pas à se faire d’illusions.

La gauche ne se servira pas de ce pouvoir pour protéger les travailleurs, les salariés, les couches populaires, dans cette période de crise. Avec la fin de la campagne électorale, s’achève même le temps des quelques gestes symboliques qui ont précédé le deuxième tour des législatives.

Non seulement le futur gouvernement laissera les mains totalement libres au grand patronat pour licencier, pour fermer des entreprises considérées comme non rentables, pour abaisser les salaires, mais il prendra lui-même des mesures d’austérité qui, même décidées par la gauche, viseront les classes populaires tout autant que les mesures d’austérité de la droite.

Il ne peut pas en être autrement dans le cadre des institutions étatiques qui sont en place pour servir les intérêts de la bourgeoisie et avant tout de ses couches les plus riches.

Dans cette période de crise de l’économie capitaliste, plus que jamais les intérêts des exploiteurs capitalistes et ceux des salariés exploités sont totalement opposés. Préserver les profits, les revenus du capital, c’est aggraver les conditions d’existence des salariés.

Cette aggravation n’est cependant pas une fatalité. La classe ouvrière a les moyens de s’y opposer par ses luttes collectives. Ces luttes que l’avidité du grand patronat finira par déclencher ne pourront être pleinement efficaces que si les travailleurs prennent conscience que leurs intérêts s’opposent complètement à ceux de la grande bourgeoisie. Ils ont le droit de mettre en avant les objectifs indispensables pour préserver leur emploi et le pouvoir d’achat de leur salaire, leur seul moyen d’existence, quoi qu’en disent les hommes politiques qui servent l’ordre capitaliste.

Pour résorber le chômage, il faut imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire et l’interdiction des licenciements collectifs. Pour préserver le pouvoir d’achat, il faut l’indexation automatique des salaires et des retraites sur les prix, l’échelle mobile des salaires.

Les élections terminées, ces objectifs vitaux restent à imposer. Ils sont incontournables pour empêcher le grand patronat et les banquiers, avec la collaboration du gouvernement, de pousser vers la pauvreté une partie croissante de la classe sociale dont le travail fait tourner l’économie. À la bourgeoisie et à ses porte-parole politiques qui, de la droite à la gauche, invoquent le manque de moyens du fait de la crise ou le montant de la dette publique, il faut opposer l’exigence de rendre publics et contrôlables les comptes de toutes les entreprises, de toutes les banques. Seule la fin du secret des affaires pourrait dévoiler clairement que les licenciements, les sacrifices sur les salaires et les retraites, ne sont pas inévitables. Pas plus que ne sont inévitables les coupes claires dans les dépenses des services publics les plus indispensables aux classes populaires. Ils résultent du choix de privilégier les revenus du capital au détriment des travailleurs et de l’intérêt de la collectivité.

Lutte Ouvrière n’a pas besoin de députés pour continuer à agir dans les entreprises, dans les quartiers populaires, afin de propager ce programme de lutte et cette conscience de classe. Elle continuera à œuvrer pour la construction d’un parti représentant les intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière, un parti qui ne cherche pas à s’intégrer dans les institutions politiques de la bourgeoisie mais qui les combatte, avec pour objectif le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et son expropriation.

Pour Lutte Ouvrière, Nathalie ARTHAUD
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 22 Juin 2012, 00:14

Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé, mais pas la politique du grand capital - Georges KALDY, LO du 22 juin 2012

Avec ses 314 députés, en comptant ceux de ses filiales directes, les Radicaux de gauche et le MRC de Chevènement, sur un total de 577 sièges, le Parti socialiste dispose donc d'une majorité à l'Assemblée nationale sans précédent depuis 1981 (le PS disposait de 285 sièges, il est vrai sur 491 à l'époque). À ce nombre, il faut ajouter les 18 députés d'Europe écologie-les Verts et les 10 du Front de gauche, qui font également partie de la majorité présidentielle.

Avec le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, Hollande dispose de ce que même Mitterrand n'a jamais eu : la mainmise sur toutes les institutions centrales de l'État, la présidence, le gouvernement, le Sénat et l'Assemblée nationale, sans oublier des positions majoritaires à des niveaux intermédiaires de l'appareil d'État (conseils régionaux, généraux, etc.).

Et pourtant, malgré leur sensibilité exacerbée par les temps qui courent, la Bourse ne s'est pas effondrée, les marchés financiers ne se sont pas affolés. Élections pour élections, ils étaient bien plus préoccupés de celles qui avaient lieu le même jour en Grèce.

Il n'y a même pas eu ce petit et court moment de panique qui avait accompagné l'arrivée au pouvoir de Mitterrand, touchant il est vrai les franges les plus bornées de la bourgeoisie petite et moyenne qui partaient vers la Suisse avec des valises bourrées de billets de banque, de peur que le nouveau gouvernement, qui à l'époque comportait des ministres du PC, puisse toucher à leurs fortunes ! Cette fois, il n'y a que le chef conservateur du gouvernement britannique qui a brandi la hausse de la fiscalité promise par Hollande aux plus riches Cameron a fait de la retape, en invitant ces derniers à profiter des charmes de la fiscalité britannique.

Des socialistes qui n'inquiètent pas les possédants

C'est que le long règne de Mitterrand puis le passage de Jospin à la tête du gouvernement ont eu le temps de convaincre même les possédants les plus stupides qu'ils n'avaient rien à craindre d'un gouvernement socialiste, et peut-être même quelque chose à y gagner : la capacité d'un gouvernement de gauche à faire avaler la pilule des mesures d'austérité aux classes populaires.

Oh, même lors de la venue au pouvoir de Mitterrand, la bourgeoisie s'était déjà fait une religion des hommes politiques arrivés au pouvoir sous l'étiquette socialiste. D'autant plus que, s'agissant de Mitterrand, cette étiquette était toute fraîche et l'homme avait un solide passé ministériel, mouillé dans bien des sales boulots en tant que ministre de la Justice pendant la guerre coloniale en Algérie.

En réalité, à l'époque, ce n'étaient pas ces hommes politiques qui pouvaient inquiéter la bourgeoisie, mais la sensibilité éventuelle de certains d'entre eux à la pression de ceux dont les bulletins de vote les avaient portés au pouvoir. Derrière Mitterrand, il y avait aussi le PC, avec ses dizaines de milliers de militants ouvriers présents dans les entreprises, qui pouvaient être plus sensibles à la pression de leurs camarades de travail qu'aux discours conciliants des « camarades ministres ».

Eh bien, il n'y a plus rien de tel aujourd'hui !

Toute la presse a souligné qu'avec 43,7 %, l'abstention a battu tous les records depuis 1958 au second tour d'une élection législative. L'importance de l'abstention montre assurément le peu d'enthousiasme de l'électorat populaire à l'égard de la nouvelle équipe au pouvoir. Mais ce n'est pas cette abstention qui gêne la bourgeoisie. La « grande démocratie » de l'impérialisme américain tourne très bien avec un taux d'abstention habituel de l'ordre de 40 %, voire plus.

La montée continue du nombre des abstentionnistes préoccupe principalement les commentateurs, à qui elle permet de remplir leur temps d'antenne, pour aboutir généralement à la conclusion qu'il y a un recul du sentiment démocratique dans l'électorat. Décidément, le bon peuple n'est pas sensible aux charmes de la démocratie parlementaire !

Mais pour la bourgeoisie, cette abstention a un côté rassurant : moins les socialistes soulèvent d'enthousiasme, moins la bourgeoisie a à craindre des retours de bâton.

PCF et Front de gauche laminés

Le mode de scrutin étant fait pour favoriser la bipolarisation, le deuxième tour a encore accentué ce qui ressortait déjà du premier tour : le PS continue à laminer le PCF. L'étiquette « Front de gauche » et l'abdication derrière Mélenchon n'ont pas arrêté le mouvement. Le Front de gauche doit se contenter de dix députés alors que PC et apparentés avaient 19 élus en 2007. Le candidat du PC a été battu y compris dans des endroits symboliques comme Ivry, détenu par le PC depuis 1930, Saint-Denis ou Vénissieux.

Tout en se félicitant que la droite ait été « bien battue », l'Humanité constatait, amère, que, malgré la progression des votes en sa faveur, le PC a obtenu moins de députés que lors de la législature précédente, au point de ne pas avoir un nombre suffisant pour pouvoir former un groupe à l'Assemblée. Loin de peser sur la politique du gouvernement de gauche, la direction du PC en est à lui quémander d'abaisser le seuil pour constituer un groupe parlementaire !

« Nous ne devons pas entrer au gouvernement », affirme Marie-George Buffet dans une interview à L'Humanité, pour ajouter aussitôt : « Nous ne sommes pas dans l'opposition mais dans la majorité de gauche de façon constructive pour réussir ! » Mais pour réussir quoi ?

Trotsky avait affirmé en substance, lors de la constitution du gouvernement de Front populaire en 1936, soutenu à l'époque de l'extérieur par le PC, que le ministérialisme sans ministre en est la forme la plus hypocrite. Le PC paie une fois de plus sa stratégie politique d'alignement derrière un PS « gérant loyal du capitalisme », comme le disait si bien Léon Blum.

Il n'y a certainement pas à s'en réjouir. La diminution constante de l'influence électorale du PC au profit du PS est l'expression du fait que la majorité de gauche à l'Assemblée n'est pas du tout le signe d'une poussée à gauche dans l'électorat mais, au contraire, d'une évolution vers la droite.

À l'autre bout de l'éventail politique, le FN tire profit du même mouvement. Ce n'est certes pas en soi l'entrée de deux députés du FN dans ce moulin à paroles qu'est l'Assemblée qui pose problème. Mais elle est le reflet d'un mouvement de l'opinion vers l'extrême droite qui a contaminé jusqu'à l'électorat populaire.

Il est déjà significatif que Marine Le Pen ait obtenu au premier tour 22 460 voix, soit 42,26 % des votes exprimés, dans une ville très populaire, Hénin-Beaumont, fief du PS pendant longtemps. Mais il est peut-être plus significatif encore qu'entre le premier et le second tour Marine Le Pen ait récolté 4 234 voix supplémentaires, en les trouvant parmi les abstentionnistes du premier tour.

Le fait que le candidat socialiste soit passé devant Marine Le Pen, à une centaine de suffrages près, constitue une maigre consolation.

L'austérité à l'ordre du jour

La veille du deuxième tour, Le Monde titrait en une : « Et maintenant, quelle rigueur prépare la gauche ? » Ce qui était formulé encore comme une question la veille de l'élection, est devenu une affirmation dans tous les commentaires, le soir de l'annonce des résultats et le lendemain. Tous ces journalistes, tous ces économistes distingués ont-ils découvert la chose en une nuit et pendant le week-end ? Bien sûr que non ! Toute la corporation savait que la politique qui serait menée ne dépendrait en rien des résultats des élections, mais de ce que le grand patronat allait exiger une fois le spectacle électoral terminé. Ils le savaient, mais ils ne le disaient pas !

En effet le gouvernement socialiste est désormais sommé de prendre les décisions exigées par le grand patronat et par les grandes banques.

Quelle sera la priorité dans l'enchaînement des mesures de rigueur ? Les classes populaires ne tarderont pas à le découvrir, car c'est à leur détriment que ces mesures seront prises, quelles que soient les dénominations dont on les affublera.

Le nouveau gouvernement a eu un délai de grâce dû au fait que les élections grecques n'ont pas abouti à un chaos, avec l'impossibilité de former un gouvernement et le risque qui en découlait que la Grèce quitte la zone euro ou qu'elle en soit chassée. Mais le soubresaut financier qui pouvait en résulter dans l'immédiat n'a été que retardé, et la crise pourrait éclater à propos d'autre chose en Grèce... ou ailleurs, en Espagne ou en Italie par exemple.

Et, au-delà de la menace permanente de nouvelles convulsions financières, il y a de toute façon le marasme de l'ensemble de l'activité économique. S'il se prolonge en s'aggravant, comme tout le laisse penser pour le moment, il affectera toutes les classes populaires.

La droite et l'extrême droite dans l'opposition auront pour stratégie de rejeter sur le gouvernement socialiste toutes les conséquences de la crise de l'économie capitaliste et de l'offensive du grand patronat. Et, par-dessus le gouvernement, la droite et l'extrême droite s'efforceront de rendre responsable de tout cela la classe ouvrière, ses « exigences », son « incapacité à s'adapter à la situation de crise » ou son « refus des sacrifices ». Et de reprocher au gouvernement socialiste de ne pas oser affronter les travailleurs ou les syndicats pour procéder à des « réformes courageuses », dans le genre de celles qu'a prises Sarkozy pour repousser l'âge de la retraite et pour vider les poches des retraités.

Il sera de plus en plus important dans ce contexte qu'apparaisse une force rejetant la fausse opposition entre la politique menée par la gauche au gouvernement et celle de la droite et de l'extrême droite, représentant l'une comme l'autre les intérêts de la bourgeoisie. Une force politique pour affirmer clairement les intérêts, diamétralement opposés à tous ceux-là, de la classe ouvrière. Et aussi pour montrer aux catégories laborieuses non salariées que ce ne sont pas les revendications des travailleurs qui les ruinent, mais les banques et les grands groupes capitalistes de l'industrie et de la distribution, et que l'intérêt, aussi bien matériel que politique, de tous ceux qui vivent de leur travail est de se retrouver côte à côte, dans un combat commun contre le grand capital.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 06 Juil 2012, 23:51

Nous sommes tous des travailleurs de PSA Aulnay Edito des bulletins de boîtes

Personne parmi les travailleurs de l’usine PSA d’Aulnay ne peut se faire d’illusions. Si la direction du trust a convoqué deux réunions exceptionnelles du comité central d’entreprise, les 12 et 25 juillet, c’est pour annoncer la fermeture prochaine de l’usine.
La richissime famille Peugeot comme la direction savent parfaitement que la suppression de 3 600 emplois dans cette usine, à laquelle il faut ajouter la disparition d’une dizaine de milliers d’autres chez les sous-traitants, aura des conséquences catastrophiques dans ce département de Seine-Saint-Denis, où le chômage est déjà élevé et où la pauvreté grandit, où les quartiers populaires se transforment en ghettos, où les jeunes sont sans espoir de trouver un emploi digne de ce nom.
« C’est la crise, les voitures se vendent plus mal », affirme la direction de PSA. Mais, comme l’ont montré des documents rendus publics il y a un an par la CGT, le projet de fermer l’usine d’Aulnay a été conçu il y a plus de trois ans. À une époque où les voitures se vendaient d’autant mieux que les constructeurs bénéficiaient de ce cadeau qu’était la « prime à la casse ». Grâce en plus à un cadeau de 3 milliards de l’État, les affaires de PSA allaient tellement bien que le groupe continuait à s’enrichir malgré la crise. Il avait tout de même commencé à se débarrasser en douce de travailleurs, aggravant les cadences pour ceux qui restaient.
Cela est d’autant plus révoltant que les propriétaires multimilliardaires du trust privent les travailleurs qui les ont enrichis de leur emploi et de leur salaire, les seules choses qui leur permettent de vivre. C’est du banditisme de grand chemin !
Depuis un an que son plan a été dévoilé, la direction n’a cessé de prétendre que le projet de fermeture « n’est pas d’actualité ». Voilà qu’il l’est devenu d’un seul coup, avec une annonce juste à la veille des départs en congés !
Entre la conception du projet et sa réalisation, le président de la République a changé, le gouvernement aussi. Les travailleurs de l’entreprise avaient constaté qu’ils n’avaient rien à attendre du gouvernement précédent. Ils sont en train de vérifier qu’ils n’ont rien à attendre du gouvernement actuel non plus. Le ministre du Redressement productif, Montebourg, a froncé les sourcils pour demander au PDG Varin que « la direction fasse connaître ses intentions au plus vite (…) » – comme s’il ne le savait pas ! – « et d’engager sans délai le dialogue social et d’en faire une arme collective pour affronter vos éventuelles difficultés dans le respect de vos salariés » !!! Varin comme la famille Peugeot doivent trembler de peur devant cette admonestation !
L’ancien Premier ministre Jospin s’était défaussé devant la fermeture de l’usine Renault à Vilvorde, en Belgique, en affirmant que « l’État ne peut pas tout ». Montebourg fait la démonstration que l’État ne peut rien parce qu’il ne veut rien faire. Il est là pour servir les intérêts des grandes entreprises, et pas du tout pour protéger les travailleurs du chômage.
À l’intérieur même du trust, l’usine d’Aulnay est la première sur la liste mais celles de Sevelnord à Hordain, Madrid et peut-être Rennes, sont immédiatement derrière. Et quelle autre par la suite ? Et la production enlevée aux travailleurs d’Aulnay, la direction la fera faire par ceux des autres usines, avec ce que cela implique de cadence et de fatigue.
Le groupe Peugeot-Citroën, un des plus puissants de ce pays, à la tête d’énormes liquidités, est directement responsable de la spéculation, de la crise financière et de la stagnation de la production qui en découle. Mais c’est à ses travailleurs qu’il veut en faire payer le prix.
Les travailleurs de l’usine n’entendent pas le laisser faire. La solution est simple à l’intérieur même du groupe : répartir le travail entre tous sans baisser les salaires. C’est la seule façon de sauver tous les emplois et en même temps d’alléger la charge de travail pour tous sans perte de pouvoir d’achat pour personne.
L’entreprise a de l’argent pour financer tout cela. Même si elle ne l’avait pas, ce serait justice de prendre sur les revenus et sur la fortune des actionnaires et de la famille Peugeot. Cette justice, il faudra l’imposer.
Les plans de licenciements s’annoncent en rafales partout dans le pays. Nous sommes tous des licenciés en puissance dans cette économie capitaliste absurde où une minorité s’enrichit et augmente ses revenus malgré la crise, pendant qu’on écrase les conditions d’existence de ceux qui travaillent et qui créent les richesses. L’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire constituent des objectifs vitaux à imposer par la lutte collective. Il y va de notre peau.
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Messagede Nico37 » 07 Juil 2012, 12:12

Le discours de politique générale de Ayrault : beaucoup de bruit pour rien

Ceux qui attendaient des surprises en ont été pour leur argent. Oh, le Premier ministre n’a pas été avare de formules lyriques et de paroles creuses, du « changement dans la durée » à l’« économie verte », en passant par « la société sobre et efficace »…
Pour le reste, cette déclaration ne contenait rien de nouveau. Après une leçon de morale contre les paradis fiscaux et autres niches fiscales, Ayrault a précisé à l’intention des patrons et des privilégiés qu’ils ne seront pas inquiétés : « Je ne suis pas l’ennemi de l’argent » et « j’estime les chefs d’entreprise et je les connais bien » ! S’il y a une réforme bancaire, elle sera négociée avec les banquiers eux-mêmes de façon à ce qu’elle soit indolore – la spéculation et ses ravages ont de beaux jours devant eux !
Quant aux classes populaires, elles ont surtout eu droit à des mots creux.
Alors qu’il y a mille chômeurs de plus chaque jour depuis des mois, alors qu’une avalanche de licenciements sont programmés dans l’automobile, la distribution et le secteur aérien pour ne citer qu’eux, le gouvernement n’y oppose que des phrases ronflantes sur le redressement productif. Et si Ayrault fait preuve de compassion à l’égard des chômeurs, il se garde de tout engagement.
Rien n’a été promis pour augmenter les salaires et enrayer la baisse du pouvoir d’achat. Quant aux effectifs et aux salaires des fonctionnaires, ils seront gelés. Le monde du travail devra se contenter d’une « conférence sociale », dont il ne sortira rien.
Et comme le gouvernement s’engage à réduire les déficits publics sans prendre chez les privilégiés plus de quelques miettes, les travailleurs savent que c’est dans leurs poches qu’on viendra chercher l’essentiel, la seule nouveauté étant que ce racket… viendra du PS et non plus de l’UMP.
Au moins les choses sont-elles claires : face aux ravages du capitalisme, face à la guerre incessante que lui mène le patronat, le monde du travail sait qu’il aura dans le gouvernement non un allié, mais un adversaire. Et que nous ne pourrons compter que sur nos propres luttes pour rendre enfin les coups.

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 08 Juil 2012, 17:52

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Messagede Nico37 » 11 Juil 2012, 01:00

Le Havre: lutte ouvrière sur ses gardes 10 juillet

SOCIAL.Le gouvernement ne convainc pas les trotskystes qui dénoncent le pouvoir des banques et des actionnaires.

Toute la journée, Lutte Ouvrière est restée débattre avec les Havrais

Avec l'Assemblée nationale, le Parti Socialiste possède désormais tous les organes décisionnels de l'Etat. Pourtant, à Lutte Ouvrière, on considère que l'on ne contrôle pas encore tout. Ses militants étaient hier devant l'espace René Coty pour en débattre avec les citoyens. Selon Juliette Plouin, militante, « les vrais décideurs », ceux qui déterminent les « milliers de suppressions de postes y compris dans les secteurs qui font des bénéfices », ne rencontrent pas l'opposition du gouvernement Ayrault.

Interdiction des licenciements

L'objectif de l'opération est d'informer les Havrais, qui se montrent « plutôt réceptifs » à la démarche, sur la vision politique de force ouvrière. « S'opposer au patronat suppose un rapport de force. Est-ce que le gouvernement va nous défendre ? », s'interroge Juliette Plouin. Le parti d'extrême gauche demande l'interdiction des licenciements et souhaite que le Smic bénéficie d'une « vraie hausse » de l'ordre de « 1700 euros net ». Pour les militants, la hausse du Smic, décidée il y a quelques jours, est très faible, « seulement 2 % dont 1,4 % constitue une anticipation sur la hausse de l'année prochaine. Cela veut donc dire que l'année prochaine, il n'y en aura pas ».
Ils regrettent que le coup de pouce du gouvernement « annonce la couleur pour les travailleurs ». De la grande conférence sociale qui s'ouvre le jour même à Paris, Juliette Plouin n'en attend « pas grand-chose » et préfère regarder l'avenir qui « s'annonce dramatique ». « Le jour de l'élection, tout le monde a les mêmes bulletins de vote. Le pouvoir des banques, des conseils d'administration et des actionnaires est plus grand que le bulletin », explique-t-elle.

L'opération se poursuit toute la semaine, dans différentes villes de l'agglomération, 10 h-12 h et 16 h-18 h. Aujourd'hui à Harfleur (centre-ville) et Gonfreville-L'Orcher. Mercredi, à Lillebonne (Place Général de Gaulle). Jeudi à Fécamp (centre-ville). Vendredi 13 à Bolbec (Place Charles de Gaulle). Retour au Havre, samedi 14 sur le marché du champ de foire.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 12 Juil 2012, 00:24

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 13 Juil 2012, 23:42

Versez à la souscription de Lutt e Ouvrière

Il faut qu'il y ait dans ce pays des militants, un parti qui continuent à défendre les idées de lutte de classe et la perspective d'une transformation révolutionnaire de la société, en un mot les idées communistes. C'est le combat que veut mener Lutte Ouvrière, un combat qui nécessite beaucoup d'énergie militante, mais aussi bien sûr de l'argent.
Pour financer ses activités dans la période qui vient, Lutte Ouvrière ne peut compter que sur ses militants, ses sympathisants, sur tous ceux qui partagent avec nous la conviction qu'il faut mettre fin à l'organisation sociale actuelle basée sur l'exploitation, le profit privé et la concurrence. C'est à eux que nous faisons appel aujourd'hui pour verser à notre souscription.
Merci d'adresser vos dons par chèque libellé à l'ordre de : Association de financement du parti Lutte Ouvrière
LUTTE OUVRIÈRE BP 233 75865 PARIS CEDEX 18
Merci aussi de nous indiquer lisiblement vos nom, prénom et adresse, pour nous permettre l'envoi du reçu fiscal auquel ce don donnera droit.
En effet, les dons à un parti politique, plafonnés par la loi à 7 500 euros par an, donnent droit à une réduction d'impôt dans la proportion de 66 % de ce don et dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ainsi un don de 300 euros donnera droit à une réduction d'impôts de 200 euros, à condition que l'impôt sur le revenu dépasse cette somme.
L'association de financement du parti Lutte Ouvrière a été agréée le 30 novembre 2009. Elle est seule habilitée à recueillir les dons de personnes identifiées. Les dons d'une personne physique à un parti politique sont plafonnés à 7 500 euros par an. Tout don supérieur à 150 euros doit être versé par chèque. Seuls les dons versés par chèque ouvrent droit à la réduction fiscale prévue par la loi.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 14 Juil 2012, 22:36

Lutte ouvrière : « Le discours de Jean-Marc Ayrault ? Beaucoup de bruit pour rien »

La Dijonnaise Claire Rocher, représentante de Lutte ouvrière en Côte-d’Or, donne son impression sur le discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault devant le Parlement : « Ceux qui attendaient des surprises en ont été pour leur argent. Oh, le Premier ministre n’a pas été avare de formules lyriques et de paroles creuses, du « changement dans la durée » à l’« économie verte », en passant par « la société sobre et efficace »…

Pour le reste, cette déclaration ne contenait rien de nouveau. Après une leçon de morale contre les paradis fiscaux et autres niches fiscales, Ayrault a précisé à l’intention des patrons et des privilégiés qu’ils ne seront pas inquiétés : « Je ne suis pas l’ennemi de l’argent » et « j’estime les chefs d’entreprise et je les connais bien » ! S’il y a une réforme bancaire, elle sera négociée avec les banquiers eux-mêmes de façon à ce qu’elle soit indolore – la spéculation et ses ravages ont de beaux jours devant eux !

Quant aux classes populaires, elles ont surtout eu droit à des mots creux.

Alors qu’il y a mille chômeurs de plus chaque jour depuis des mois, alors qu’une avalanche de licenciements sont programmés dans l’automobile, la distribution et le secteur aérien pour ne citer qu’eux, le gouvernement n’y oppose que des phrases ronflantes sur le redressement productif. Et si Ayrault fait preuve de compassion à l’égard des chômeurs, il se garde de tout engagement.

Rien n’a été promis pour augmenter les salaires et enrayer la baisse du pouvoir d’achat. Quant aux effectifs et aux salaires des fonctionnaires, ils seront gelés. Le monde du travail devra se contenter d’une « conférence sociale », dont il ne sortira rien.

Et comme le gouvernement s’engage à réduire les déficits publics sans prendre chez les privilégiés plus de quelques miettes, les travailleurs savent que c’est dans leurs poches qu’on viendra chercher l’essentiel, la seule nouveauté étant que ce racket… viendra du PS et non plus de l’UMP.

Au moins les choses sont-elles claires : face aux ravages du capitalisme, face à la guerre incessante que lui mène le patronat, le monde du travail sait qu’il aura dans le gouvernement non un allié, mais un adversaire. Et que nous ne pourrons compter que sur nos propres luttes pour rendre enfin les coups ».
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 15 Juil 2012, 17:39

Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades,
quelques nouvelles de LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil :

1. Nos interventions, nos votes au Conseil Municipal d’Argenteuil du 29 juin 2012 :

Rapport N°19 – Fusion administrative des écoles élémentaires Romain Rolland 1 et 2
Nous nous abstiendrons sur cette délibération pour marquer notre réserve sur cette fusion.
Une sorte de « compromis » a été effectué à propos de ces deux écoles par les autorités académiques de l’Education nationale : on ne supprime pas une classe, on établit la décharge complète de l’unique directeur de l’école fusionnée, mais en échange on opère cette fusion en supprimant le poste d’un des deux directeurs, sous prétexte qu’il n’était pas pourvu.
Le rôle des directeurs est pourtant essentiel. D’autant plus pour des groupes scolaires de quartiers d’Argenteuil tels ceux du Val Nord, où tous les moyens devraient être développés pour surmonter les difficultés de nombreux élèves.
Aujourd’hui, le rôle des directions d’école est essentiel et va bien au-delà des seules tâches administratives. Mais on comprend que lorsque les décharges sont partielles, voire ridicules, des enseignants considèrent ne pas pouvoir assurer correctement deux tâches : celle de mener une classe d’un côté, et d’assurer une direction d’école de l’autre.
On ne décide pas ce qui serait le meilleur, mais uniquement en fonction des moyens décidés par les choix de l’Etat.
Diriger deux éléments scolaires séparés par une école maternelle posera problème. Quoi que l’on en dise, c’est une régression même si la responsabilité revient à l’Education nationale.
Rapport N°20 – Consultation des Personnes et Organismes Associés sur le projet de Plan de Prévention des Risques Technologiques du dépôt pétrolier TOTAL RAFFINAGE MARKETING
La loi fait obligation d’élaborer un tel plan dans le cas de sites potentiellement à risques. L’avis demandé ce soir sera joint au dossier de la prochaine enquête publique.
On ne peut bien évidemment pas récuser un tel plan. Mais je tiens à souligner à cette occasion qu’il serait préférable d’envisager la disparition du risque lui-même.
Il s’agit d’un simple dépôt, et non d’un site industriel où la question des emplois pourrait se poser. Ce ne serait pas la première fois qu’une entreprise aussi florissante que Total supprimerait un tel dépôt. Ce ne sont pas les espaces qui manquent, hors de proximité de zones urbaines, où l’on pourrait « limiter le nombre de personnes exposées aux risques ».
Nous nous abstiendrons sur cette demande d’avis, d’autant plus que la délibération exprime un certain nombre de réserves.
Rapport N° 49 – Actualisation du coefficient multiplicateur applicable pour 2013 aux tarifs de référence de la taxe locale sur la consommation finale d’électricité
Nous ne sommes pas favorables à une nouvelle augmentation du coefficient multiplicateur – de 8,12 à 8,29 – applicable aux consommations non professionnelles et aux consommations professionnelles sous une puissance souscrite inférieure à 36 kW.
Les hausses du coût de la vie se multiplient, dans tous les domaines, et pèsent de plus en plus lourdement sur le budget des familles populaires alors que les salaires restent bloqués. Et ce n’est pas le minuscule coup de pouce au Smic qui permettra de me démentir. De même, tous ceux qui poursuivent une activité professionnelle comme artisans, auto-entrepreneurs ou toutes petites entreprises, n’ont pas à supporter de nouvelles augmentations de coût.
Nous voterons donc contre ce rapport.
Rapport N° 55 – Actualisation des tarifs d’adhésion à l’Ecole des sports, etc.
Nous sommes tout à fait conscients des difficultés existantes pour équilibrer le budget de la municipalité. Mais je ne peux approuver l’augmentation de 2% que monsieur le Maire nous propose d’appliquer à la tarification de l’Ecole des sports, de la restauration scolaire, des études dirigées, des centres de loisir et des accueils périscolaires.
Même si chaque augmentation apparaît modique, le cumul devient significatif pour les budgets les plus serrés.
Il s’agit là de services très importants pour les familles les plus modestes de la commune. Celles justement dont les salaires, eux, n’ont pas été actualisés – selon l’expression du rapport – depuis des années et des années. La restauration scolaire en particulier est importante pour bien des enfants des classes populaires, de même que les autres activités concernées par la discussion. Puisqu’une étude devrait être réalisée afin de permettre un calcul plus juste pour établir le prix de ces prestations en fonction des enfants et des familles qui y font appel, la municipalité qui, dans les années passées, a fait l’effort de ne pas faire suivre l’inflation au prix de ces services publics, pourrait attendre le résultat de l’étude pour voir comment il est possible éventuellement de réviser les tarifs. En attendons, laissons les inchangés !
Rapport N° 62 – Approbation du principe de transfert des subventions régionales à un opérateur privé sur les opérations parking…
Un million d’euros de subvention régionale transféré dans les caisses d’un opérateur privé, qui de surcroît se verra attribué la délégation de service public pour gérer – c’est-à-dire d’abord sinon surtout encaisser le paiement versé par les usagers – les parkings concernés, c’est quand même très généreux. N’y a-t-il aucun autre moyen pour mener les travaux, ou du moins, quel contrôle la municipalité s’assure-t-elle pour la bonne marche des travaux et la fixation du coût du stationnement dans ces parkings ?
Nous savons trop comment les conseils régionaux servent surtout de vases communicants entre l’argent public et les caisses des grandes entreprises privées du BTP, pour ne pas nous inquiéter de cette opération. Est-il possible d’avoir quelques éclaircissements sur le montage de ces opérations et sur les opérateurs privés qui en seront probablement les bénéficiaires ?
Au vu de la réponse qui nous a été donnée, nous avons voté pour cette délibération.
Point N°70 : Attribution exceptionnelle à l’association Drink in the water
Nous nous abstiendrons sur ce vote d’une subvention exceptionnelle de 3000 euros pour aider cette association à participer à un rallye automobile, le Trophée Roses des Sables.
3000 euros, ce n’est pas rien, à un moment où l’on nous a demandé de voter des augmentations de tarifs, en l’occurrence pour de véritables services publics. S’il y a vraiment des économies à faire dans le budget communal, autant commencer à supprimer le superflu pour mieux garder l’indispensable et les services utiles à une fraction très importante de la population.
Point N°71 : Recrutement d’agents non titulaires en raison d’un accroissement temporaire et/ou saisonnier d’activité
Nous voterons cette délibération car dans la période actuelle il vaut mieux avoir un emploi même non titulaire que pas d’emploi du tout. Mais il ne faudrait ni que cela amène à remplacer des postes permanents ni à entraver le mouvement de titularisation de nombreux employés territoriaux qui le souhaitaient et qui a été engagé depuis quatre ans.

2. « Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé, mais pas la politique du grand capital » (un extrait de l’article signé Georges Kaldi paru dans l’hebdomadaire Lutte Ouvrière n° 2290 du 22 juin 2012- à retrouver en entier sur le site du journal. (Les éléments entre parenthèses sont de nous.)
Après le deuxième tour des législatives : les acteurs de la scène politique ont changé,
mais pas la politique du grand capital
Avec ses 314 députés…sur un total de 577 sièges, le Parti socialiste dispose donc d’une majorité à l’Assemblée nationale sans précédent depuis 1981…
Avec le Sénat, à majorité de gauche depuis quelques mois, Hollande dispose de ce que même Mitterrand n’a jamais eu : la mainmise sur toutes les institutions centrales de l’État, la présidence, le gouvernement, le Sénat et l’Assemblée nationale, sans oublier des positions majoritaires à des niveaux intermédiaires de l’appareil d’État(conseils régionaux, généraux, etc.).
Et pourtant, malgré leur sensibilité exacerbée par les temps qui courent, la Bourse ne s’est pas effondrée, les marchés financiers ne se sont pas affolés…
C’est que le long règne de Mitterrand puis le passage de Jospin à la tête du gouvernement ont eu le temps de convaincre même les possédants les plus stupides qu’ils n’avaient rien à craindre d’un gouvernement socialiste, et peut-être même quelque chose à y gagner : la capacité d’un gouvernement de gauche à faire avaler la pilule des mesures d’austérité aux classes populaires…
…En réalité, à l’époque (1981), ce n’étaient pas ces hommes politiques qui pouvaient inquiéter la bourgeoisie, mais la sensibilité éventuelle de certains d’entre eux à la pression de ceux dont les bulletins de vote les avaient portés au pouvoir. Derrière Mitterrand, il y avait aussi le PC, avec ses dizaines de milliers de militants ouvriers présents dans les entreprises, qui pouvaient être plus sensibles à la pression de leurs camarades de travail qu’aux discours conciliants des « camarades ministres».
Eh bien, il n’y a plus rien de tel aujourd’hui !…
…Le mode de scrutin étant fait pour favoriser la bipolarisation, le deuxième tour a encore accentué ce qui ressortait déjà du premier tour : le PS continue à laminer (électoralement) le PCF. L’étiquette « Front de gauche » et l’abdication derrière Mélenchon n’ont pas arrêté le mouvement…
…Il n’y a certainement pas à s’en réjouir. La diminution constante de l’influence électorale du PC au profit du PS est l’expression du fait que la majorité de gauche à l’Assemblée n’est pas du tout le signe d’une poussée à gauche dans l’électorat mais, au contraire, d’une évolution vers la droite.
À l’autre bout de l’éventail politique, le FN tire profit du même mouvement…
…Il est déjà significatif que Marine Le Pen ait obtenu au premier tour 22 460 voix, soit 42,26 % des votes exprimés, dans une ville très populaire, Hénin-Beaumont, fief du PS pendant longtemps…
L’austérité à l’ordre du jour…
…En effet le gouvernement socialiste est désormais sommé de prendre les décisions exigées par le grand patronat et par les grandes banques.
Quelle sera la priorité dans l’enchaînement des mesures de rigueur ? Les classes populaires ne tarderont pas à le découvrir, car c’est à leur détriment que ces mesures seront prises, quelles que soient les dénominations dont on les affublera…
…Et, au-delà de la menace permanente de nouvelles convulsions financières, il y a de toute façon le marasme de l’ensemble de l’activité économique…
…La droite et l’extrême droite dans l’opposition auront pour stratégie de rejeter sur le gouvernement socialiste toutes les conséquences de la crise de l’économie capitaliste et de l’offensive du grand patronat…
…Il sera de plus en plus important dans ce contexte qu’apparaisse une force rejetant la fausse opposition entre la politique menée par la gauche au gouvernement et celle de la droite et de l’extrême droite, représentant l’une comme l’autre les intérêts de la bourgeoisie. Une force politique pour affirmer clairement les intérêts, diamétralement opposés à tous ceux-là, de la classe ouvrière. Et aussi pour montrer aux catégories laborieuses non salariées que ce ne sont pas les revendications des travailleurs qui les ruinent, mais les banques et les grands groupes capitalistes de l’industrie et de la distribution, et que l’intérêt, aussi bien matériel que politique, de tous ceux qui vivent de leur travail est de se retrouver côte à côte, dans un combat commun contre le grand capital.
À Argenteuil-Bezons, notre candidat : 359 voix, soit 1,06% des voix exprimées.
SAMEDI 8 SEPTEMBRE… retrouvez les militants… venez discuter…
- au carrefour BABOU de 10h à 12h puis de 15h à 17h
- devant SIMPLY (Val sud) de 10h à 12h
- galerie marchande de Joliot-Curie de 10h à 12h
Vendredi 22 septembre
Réunion publique de Lutte Ouvrière-groupe d’étude ouvrière
Quatre mois après l’arrivée de la gauche au gouvernement :
Quelle situation politique et sociale ?
Quelles perspectives pour le monde du travail ?
Quels objectifs pour ses militants ?
20 heures
Espace Nelson Mandéla, bd Leclerc
Tous les jours, nous essayons d’écrire une page pour notre blog
lo argenteuil blog
Informations politiques, sociales, rendez-vous, nos activités…
Consultez-le, abonnez-vous !
Pour tout contact avec LUTTE OUVRIÈRE-Argenteuil, et ses conseillers municipaux,
Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE, pour être informé de nos activités
et de nos prises de position :
· Permanence durant tout l’été : → le vendredi au carrefour Péri-P V-Couturier, de 17 h 15 à 18 h 15,
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 16 Juil 2012, 23:31

En France, LO et le NPA bloquent la lutte contre les suppressions d’emplois chez PSA Kumaran Ira

Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) et le groupe Lutte ouvrière (LO) ont réagi à l’annonce de la société automobile française PSA de supprimer 8.000 emplois en tentant de bloquer une lutte de la classe ouvrière contre cette suppression et en liant l’opposition populaire à la bureaucratie syndicale. Leur objectif est de canaliser l’opposition derrière des protestations symboliques et de créer les conditions favorables permettant à la direction de PSA d’imposer les coupes.
Jean-Pierre Mercier est le délégué de la Confédération générale du Travail (CGT) à Aulnay, l’usine de PSA qui est touchée par le projet de fermeture, et il était le porte-parole de la candidate présidentielle de LO, Nathalie Arthaud. Il a cyniquement déclaré, « Philipe Varin [le PDG de PSA] nous a déclaré la guerre, nous allons lui faire la guerre. »
Il a insisté néanmoins en disant que les travailleurs doivent « organiser la lutte » qui « démarrera en septembre. » Il n’a pas expliqué pourquoi la classe ouvrière devait attendre deux mois avant de monter une offensive contre ces coupes profondément impopulaires et planifiées lors des discussions conjointes entre les syndicats, la direction de PSA et le gouvernement du Parti socialiste du président nouvellement élu, François Hollande.
Si LO propose un délai de deux mois avant de prendre une quelconque mesure concrète contre les réductions, ce n’est pas parce qu’ils ont été pris à l’improviste. LO, le NPA et les syndicats sont au courant des suppressions depuis plus d’un an. L’année dernière, la CGT avait publié un document confidentiel de PSA qui exposait des projets de fermeture des usines d’Aulnay-sous-Bois (suppression de 3.600 emplois), de Sevelnord à Hordain dans le Nord de la France (2.800 emplois) et d’une usine à Madrid (3.100 emplois).
Les travailleurs d'Aulnay ont dit que l’usine est en train d’être progressivement fermée et son inventaire réduit en anticipation de sa fermeture. « Voir : « Rassemblement à l’usine automobile PSA d’Aulnay en France »
Dans un article du 12 juillet intitulé « CCE de PSA-Citroën : une déclaration de guerre contre les travailleurs », LO a décrit le plan de suppression d’emplois de PSA comme suit : « C’est la fin du secret de polichinelle. C’est un véritable crime, un crime social contre les travailleurs. »
En ce qui concerne le NPA, il a déclaré, « Après un an d’enfumage, la direction du groupe PSA confirme ce que tout le monde savait depuis un an : la fermeture de l’usine d’Aulnay en 2014. »
La question que soulèvent ces commentaires est la suivante: si la CGT, LO et le NPA savaient tous que ces suppressions étaient prévues, pourquoi n’ont-ils pas préparé une lutte plus tôt en en faisant un enjeu politique lors des élections présidentielles de 2012 ? La réponse est qu’ils sont hostiles à une mobilisation de la classe ouvrière dans une lutte contre la direction de PSA et contre Hollande dont tant LO que le NPA ont soutenu l’élection, le qualifiant de moindre mal par rapport au président droitier sortant, Nicolas Sarkozy.
LO et le NPA tentent de reporter à septembre une action contre les suppressions d’emplois parce qu’ils espèrent maintenir la colère des travailleurs sous le contrôle de la bureaucratie syndicale qui est en train de négocier les coupes sociales et les suppressions d’emplois avec Hollande. Représentant une couche aisée de la classe moyenne qui est coupée de la classe ouvrière et politiquement orientée vers le PS, ils s’efforcent d’aider Hollande à imposer les coupes.
LO et les syndicats cherchent à désarmer la classe ouvrière en promouvant les illusions selon lesquelles Hollande tentera d’aider les travailleurs. Arthaud a affirmé sur la chaîne de télévision publique France 2 : « le gouvernement s’est montré ‘complice’ dans l’affaire PSA car il a été ‘passif’. » Elle avait espéré que Hollande déclarerait les suppressions « nulles et non avenues. »
C’est un rêve chimérique. En fait, le PS collabore étroitement avec les grosses entreprises et les syndicats pour réduire drastiquement les emplois et les dépenses sociales en France et pour renforcer la compétitivité des entreprises françaises.
Alors même que PSA annonçait des licenciements de masse, Hollande était en train de préparer l’octroi de davantage de fonds publics aux géants de l’automobile. En parlant des licenciements, Hollande a dit : « Le gouvernement a réagi comme il convenait avec la nomination d’un expert, la volonté de revoir ce qui a été présenté et d’avoir un plan pour l’industrie automobile qui sera présenté au mois de juillet. »
Bien que le NPA et LO soient parfaitement conscients que le PS est attaché à une politique anti-ouvrière, ils ont inconditionnellement appelé à voter Hollande le 6 mai lors du deuxième tour des élections présidentielles.
A présent, ils continuent de dépeindre de façon positive Hollande et le « dialogue social » anti-ouvrier des syndicats. Dans un article du 12 juillet, le NPA écrit : « A l’opposé du sommet social et du dialogue social, c’est bien une guerre sociale qu’engage PSA. »
En fait, les licenciements de masse chez PSA forment un tout avec la récente conférence sociale organisée par Hollande avec les syndicats et les associations d’employeurs et qui a approuvé les coupes sévères, notamment dans le financement des dépenses sociales et de la « flexibilité » du marché du travail. « Voir : « France: La Conférence sociale expose les grandes lignes des attaques massives contre la classe ouvrière »
De même, les syndicats avaient à maintes reprises entamé un « dialogue social » avec l’ancien président Nicolas Sarkozy alors même que celui-ci réduisait drastiquement les droits à la retraite des travailleurs et imposait des suppressions d’emplois dans le secteur public, des fermetures d’usines et des attaques contre l’éducation nationale. Les syndicats et les groupes petits-bourgeois de « gauche » comme LO et le NPA insistaient pour dire qu’il ne pouvait y avoir de lutte politique contre Sarkozy, uniquement de brèves protestations organisées par les syndicats.
Ils restent absolument muets sur le rôle du syndicat américain des travailleurs de l’automobile (American Auto Workers, UAW) durant le renflouement en 2009 de l’industrie automobile. Il avait contribué à imposer des réductions de plus en plus dures contre les travailleurs de l’automobile à Detroit – des fermetures d’usines, une baisse de 50 pour cent des salaires des travailleurs nouvellement embauchés, des réductions des soins de santé et de la retraite. L’UAW est actuellement en train de collaborer avec les syndicats des entreprises automobiles affilées à GM de par l’Europe, dont Opel, Vauxhall et PSA.
Au moment où les syndicats sont en train de préparer une trahison chez PSA, le NPA et LO cherchent une fois de plus à subordonner les travailleurs à la bureaucratie syndicale. Dans un article du 12 juillet, le NPA écrit : « La mobilisation non seulement dans le groupe PSA ou dans la filière automobile mais à tous les salariés doit s’amplifier. L’ensemble des organisations syndicales, du mouvement social et des organisations politiques doit s’y employer. »
En d’autres termes, les travailleurs doivent rester sous le contrôle politique d’organisations déterminées à collaborer avec le gouvernement pour faire accepter des coupes dures à leur encontre.
Les travailleurs de l’automobile sont confrontés non seulement à une lutte contre PSA mais aussi contre les syndicats et leurs « défenseurs » petits-bourgeois tels le NPA et LO qui cherchent à désorienter les travailleurs et à retarder le déclenchement des luttes de classes. La tâche urgente devant laquelle se trouvent les travailleurs de l’automobile est de lutter contre les coupes en se mobilisant dans une lutte politique contre l’austérité, le gouvernement Hollande et ses partisans petits-bourgeois.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 18 Juil 2012, 01:05

Communiqué de Lutte Ouvrière

Après des mois de mensonges et de faux semblants, la famille Peugeot, qui cache des milliards de bénéfices en Suisse depuis des décennies, a annoncé ce matin que l’usine PSA d’Aulnay, qui emploie plus de 3 000 salariés, fermera ses portes en 2014.
A cette fermeture s’ajoutent des milliers de suppressions d’emplois dans les autres usines du groupe, notamment à Rennes et à Sevelnord. Au total, 8 000 suppressions de postes sont annoncées.
Sous prétexte que les ventes de PSA auraient chuté au premier semestre 2012, les actionnaires de PSA vont faire perdre leur gagne-pain à des milliers de travailleurs.
Il n’y a aucune raison d’accepter cela.
C’est une nécessité pour tous de faire reculer ce patronat avide, qui accumule des milliards sur le dos des travailleurs et licencie dans de nombreux secteurs. Il faut qu’il apprenne, lui et tous ceux qui le soutiendront, qu’en semant la misère, c’est la colère de tout le monde ouvrier qu’ils vont récolter.
Nico37
 
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 21 Juil 2012, 22:34

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