Algérie

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 18 Juin 2012, 15:18

Rassemblement de soutien devant le tribunal de Bab El Oued

Un énième procès contre des militants se tiendra le 19 juin


El Watan, 17 juin 2012

Les défenseurs des droits de l’homme appellent à un rassemblement de soutien avec les quatre militants poursuivis en justice par le parquet d’Alger pour «incitation à attroupement».

Ce sit-in se tiendra mardi 19 juin à 13h30, devant le tribunal de Bab El Oued où Yacine Zaid, Abdou Bendjoudi, Othmane Aouameur et Lakhdar Bouzidi doivent comparaître.
Ces quatre accusés avaient pris part à un rassemblement de soutien à Abdelkader Kherba, le 26 avril dernier. Ce dernier avait été arrêté lors d’une manifestation de soutien aux greffiers grévistes, puis avait été inculpé et condamné pour le même motif. «Et la boucle est bouclée», ironise maître Noureddine Benissad, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).

«Après notre arrestation en avril, des observateurs de l’UE pour les élections législatives ont été alertés et dépêchés au commissariat. Les forces de l’ordre nous ont donc relâchés, mais nous avions refusé de signer le PV. Et là, nous apprenons que nous sommes inculpés et passerons directement devant une cour, tout cela pour un délit d’opinion, pour une manifestation pacifique», relate Yacine Zaid, syndicaliste. Selon lui, cette affaire, ainsi que les poursuites et pressions non médiatisées, sont aussi à lier avec l’affaire Tarek Mammeri. «Ils essaient ainsi de museler les voix discordantes et les opinions contradictoires. Le pouvoir balade les militants de commissariats en tribunaux pour les distraire, pour faire diversion», explique M. Zaid.

«Il y a là un véritable harcèlement et un acharnement judiciaire à l’encontre des militants et défenseurs des droits de l’homme. Ce sont des atteintes aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie, notamment la convention des droits civils et politiques. Ces principes de liberté d’expression et de rassemblement pacifique sont pourtant intégrés et garantis par la Constitution algérienne», explique maître Benissad. «Comment des droits fondamentaux peuvent-ils se transformer en délits ?», s’interroge-t-il. La LADDH s’inquiète d’ailleurs des graves dérives et autres répressions enregistrées ces derniers mois, tout comme de nombreuses autres associations, réseaux et ONG internationales. Et même les pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont soulevé, au début du mois de juin, leurs préoccupations quant aux violations des libertés individuelles et collectives dans le pays.

Et qu’ils soient syndicalistes, membres d’un réseau pour la défense des libertés ou encore simples citoyens soucieux d’exprimer leurs opinions librement, les temps sont durs pour la liberté d’expression en Algérie.
«Pendant que Medelci jure à Genève, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, que l’Algérie est terre d’ouverture et de tolérance, la chasse aux militants bat son plein», déplore Yacine Zaid, syndicaliste, qui comparaît «pour la 36e fois devant un juge pour motif de militantisme».
Avis partagé par la LADDH. «Il y a un discours officiel qui est somme toute virtuel. Et il y a la réalité, où il n’y a plus de justice, mais des justiciers qui instrumentalisent les lois et le système judiciaire. Raison pour laquelle l’heure est au rassemblement et aux luttes», insiste maître Benissad.

Ghania Lassal


L’appareil judiciaire. L’autre bras répressif du régime s’abat sur les militants du MJIC !

Alger le 16/06/2012

Un mois après la tenue des législatives de la honte et la répression policière qui s’est abattue sur les membres du MJIC, le régime mafieux, totalitaire et despotique use de son autre bras répressif et arbitraire qu’est la justice.

En effet, notre camarade Abdou Bendjoudi responsable de la communication ainsi que trois autres militants des droits de l’homme « Othmane Aouameur, Yacine Zaid, et Lakhdar Bouzini » et suite à la tentative de rassemblement de soutien à abdelkader Kherba le 26 Avril 2012, font l’objet de poursuites judiciaires pour « incitation à un rassemblement non armé ! »
Leur procès aura lieu le mardi 19 Juin au tribunal de Bab el Oued à 13h30.


Le MJIC considère cette acte injuste et grave qui va à l’encontre des droits de l’homme et de tous les fondamentaux du droit et de la démocratie comme une entreprise d’intimidation visant à museler toutes les voix revendiquant le respect des droits de l’homme, des libertés et de la dignité des algériens de manière pacifique, organisée et constructive. Les voix de ces militants qui sacrifient leur jeunesse pour que l’algérien retrouve le droit à la parole libre dans son pays.
Pour que le mur de la peur tombe définitivement. Une entreprise malsaine que L’appareil judiciaire du régime met en marche pour exceller dans la chasse aux militants des droits de l’homme, alors que la délinquance, la mafia économique et l’extrémisme sont traités comme partenaires par un régime qui a fait de l’aspiration des algériens à la liberté, à la démocratie et à la dignité son ennemie intime à la veille du 50ème anniversaire de l’indépendance !


Par ailleurs, le MJIC refuse de servir le jeu de querelles de pouvoir dans les sphères du régime et prévient que ces dépassements judiciaires graves à l’encontre de ses membres et à l’encontre de tous les militants des droits de l’homme affaiblissent l’Algérie sur le plan international et ouvrent grandes les portes de l’ingérence étrangère. Le MJIC est conscient que ceux qui sont à l’origine de ces atteintes aux droits de l’homme n’ont de considération que pour la pérennité de leurs intérêts et privilèges acquis au détriment de l’intérêt du peuple algérien et de l’intérêt suprême de la nation et son intégrité.


Fort de son parcours pacifique sans faille, Le MJIC condamne vigoureusement cette honteuse machination de la justice et s’engage à apporter sur le terrain son soutien indéfectible aux camarades : Abdou Bendjoudi, Othmane Aouameur, Yacine Zaid, et Lakhdar Bouzini, cibles de cette injustice orchestrée par l’appareil judiciaire du régime et appelle toutes les forces vives de la nations, toutes celles et ceux qui croient en la démocratie et aux droits de l’homme et enfin tous les algériens dont la conscience citoyenne ne peut accepter une telle injustice à se mobiliser massivement pour apporter leur soutien à nos camarades en répondant présents au rassemblement prévu le Mardi 19 Juin 2012 à 13h30 devant le tribunal de Bab el Oued à Alger.



Gloire à notre peuple, Gloire à sa jeunesse, Il n'y a que la lutte qui paie

Le Bureau National. Alger le 16 Mai 2012.


ALGERIA WATCH

Après l’attaque spectaculaire des Ouacifs

En Kabylie, la fin du terrorisme se conjugue au futur

Par : Samir Leslous
Ce qui a été vécu aux Ouacifs, samedi dernier, n’était qu’un remake de ce qui s’était produit le 15 avril 2011 à la sortie d’Azazga, le 13 juillet 2008 à Yakourène ou, auparavant, dans d’autres endroits de la région.

Si la spectaculaire attaque terroriste qui a ciblé, dans la soirée de vendredi dernier, la caserne de la BMPJ de la ville des Ouacifs, à 35 kilomètres au sud-est de la ville de Tizi Ouzou, a été héroïquement repoussée par les policiers qui s’y trouvaient, la question de la capacité de nuisance des groupes armés en Kabylie, et celle de l’efficacité de l’action antiterroriste, méritent d’être posées, encore une fois.
Se basant sur la nature et le nombre d’armes utilisées simultanément, les habitants des Ouacifs et les services de sécurité ont conclu que l’attaque a été menée par un nombre important de terroristes. Ils seraient plus d’une cinquantaine, selon certains, près d’une centaine, affirment d’autres. Mais malgré le nombre qui composait le groupe armé, et malgré le site d’implantation de cette structure de sécurité surplombée par une colline, et le fait que cette structure soit réalisée en préfabriqué, ce qui n’est donc pas de nature à les avantager, les policiers ne se sont pas laissé faire. Leur riposte a été rapide et énergique. Grâce à un poste avancé dont les islamistes armés ignoraient certainement l’existence, nous explique-t-on, les policiers ont vite réussi à fausser les calculs des assaillants qui usaient d’armes lourdes et, surtout, à limiter les dégâts.
Vu l’ampleur de cette attaque, il ne serait pas exagéré de dire que si ce n’était la farouche résistance des policiers, le bilan de cette attaque — deux morts et six blessés, dont trois civils — aurait pu être beaucoup plus lourd. C’est dire que c’est un véritable carnage qui a été évité au bout de deux heures d’intenses échanges de tirs.
Si le carnage voulu par les islamistes armés n’a pu se produire, il y a lieu toutefois de s’interroger encore une fois sur leur nombre et surtout sur leur capacité de nuisance dans cette région de Kabylie où la situation sécuritaire connaît une nouvelle et remarquable dégradation, notamment depuis les élections du 10 mai dernier. Pourtant, bien avant la période de la dernière campagne électorale, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en meeting à Tizi Ouzou, avait annoncé que “le terrorisme sera bientôt enterré à Tizi Ouzou”.
Depuis cette annonce, 4 policiers ont été assassinés à Mekla, au moins 3 militaires tués dans une série de trois attentats à la bombe à Azeffoun, un garde communal a été blessé et un maquisard assassiné dans la région de Drâa El-Mizan. Durant les années 2008, 2009 et 2010 et même 2011, lorsque les terroristes perpétraient des attentats kamikazes, les responsables de l’État ayant eu à s’exprimer n’hésitaient guère à interpréter ces actes comme “un signe d’essoufflement d’un terrorisme aux abois”.
Aucun des responsables, politiques ou militaires, qui ont eu à s’exprimer sur la question sécuritaire, n’a manqué l’occasion pour parler d’un terrorisme finissant. Si sur le reste du territoire national, ces annonces semblent se vérifier sur le terrain, il en va tout autrement en Kabylie. Ce qui a été vécu aux Ouacifs samedi dernier n’était qu’un remake de ce qui s’était produit le 15 avril 2011 à la sortie d’Azazga, à Yakourène le 13 juillet 2008 ou ailleurs dans la région, d’autres fois encore. Attaques de grande ampleur suivies de mêmes déclarations de responsables de l’État. Il est vrai que de nombreux terroristes ont été éliminés, dont huit durant ce dernier mois, mais la fin du terrorisme continue toujours de se conjuguer au futur. En attendant, la population de Kabylie s’inquiète et surtout s’interroge légitimement, notamment lorsqu’il s’agit, comme aux Ouacifs, d’une attaque qui se produit en ville. Une attaque qui remet aussi l’efficacité du renseignement sécuritaire sur le tapis.


Sr L


libertéDZ

Suspension de Khaled Keddad:La Coordination des syndicats autonomes appellent les autorités à intervenir
le 18.06.12 | 13h30 Réagissez


Dans un communiqué rendu public, dimanche 17 juin, soit une semaine après la suspension d’un militant de son travail par la direction de la santé , la coordination nationale des syndicats autonomes pour la défense des libertés syndicales a dénoncé «une mesure arbitraire » contre Khaled Keddad, président du syndicat national des psychologues (SNAPSY) pour avoir, lit-on dans le communiqué, "participer au dernier sit-in organisé par les professionnels de la santé".

La coordination, qui regroupe huit syndicats, et à l'issue d'une réunion organisée hier, condamne une répression «sans précédent » à l’encontre des libertés syndicales consacrées par la loi. A cet effet, elle appelle les autorités à intervenir "dans l’urgence" pour mettre fin à cette répression et de «faire revenir Khaled Keddad à son travail sans conditions et le réhabiliter ».

Dans le communiqué, on prévient «si la situation déborde, nous endossons la responsabilité à la tutelle ». «Nous ne restons pas les bras croisés face à de telles pratiques», menace la coordination.


EL WATAN
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 19 Juin 2012, 14:58

terrorisme



Ca se pase dans la région ou j'habite en Algérie, véritable bastion du terrorisme armé, à cause des maquis ou il y a des grottes et ou les terros peuvent se cacher


Regain de l’activité terroriste à Tizi Ouzou : Une dizaine d’attentats en un mois

El Watan, 18 juin 2012

Deux morts et quatre blessés, dont deux civils, dans une attaque à l’arme lourde contre un commissariat aux Ouacifs ; deux militaires blessés lundi à Azazga dans l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi de l’ANP ; un ancien moudjahid mitraillé à l’entrée de son domicile, le 3 juin, à Aïn Zaouïa (Draâ El Mizan).

Depuis le début du mois de mai 2012, la wilaya de Tizi Ouzou connaît un regain de l’activité terroriste. Les régions les plus touchées sont Yakouren, Zekri, Azazga, Mizrana Azeffoun, Beni Douala, Mekla, Boghni et Draâ El Mizan. Des assauts meurtriers contre les services de sécurité et les patrouilles de l’armée, des faux barrages en plein jour sur les routes pour la collecte de fonds et des mouvements d’éléments islamistes armés dans les maquis y sont fréquemment signalés. Début mai, un garde communal a été assassiné à Aït Yahia Moussa, dans la région de Draâ El Mizan.

Durant le même mois, un entrepreneur a été enlevé dans la daïra de Maâtkas, plaque tournante des kidnappings en Kabylie ; il a été libéré après une semaine de captivité.
Le 31 mai, un policier communal a été blessé par des tirs à l’arme automatique au village d’Amedah, dans la commune de Tizi Gheniff, au sud de la wilaya.
Dans la même localité, un autre garde communal et un citoyen ont été blessés le 26 mars dans l’explosion d’une bombe placée au bord d’une piste forestière longeant la caserne de ce corps de sécurité.
A Azeffoun, trois attentats à l’explosif ciblant les éléments de la Marine nationale ont été perpétrés les 15, 16 et 17 mai derniers. Bilan : trois militaires tués et deux autres blessés.
D’autres actes terroristes ont eu également lieu à Mekla où quatre jeunes policiers qui revenaient d’une mission à bord de leur véhicule ont péri dans une embuscade le 31 avril.

Le 10 avril, une bombe enfouie sur un sentier menant vers un maquis de Mizrana a explosé lors d’une opération de ratissage, tuant un militaire et en blessant un autre. Ce climat de terreur permanent a influé négativement sur l’activité économique dans la wilaya qui, outre la subversion islamiste, a connu, depuis 2005, 70 cas de kidnapping suivis de demande de rançons estimées à plusieurs milliards de centimes. Selon le président de l’APW, Mahfoud Belabbès, 71 opérateurs économiques établis à Tizi Ouzou ont délocalisé ces dernières années leurs activités vers d’autres wilayas.


SITUATION PRÉOCCUPANTE


Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, en visite à Tizi Ouzou en mai 2011, avait reconnu que la situation sécuritaire dans la wilaya n’était pas reluisante. «La situation sécuritaire est très préoccupante», avait-il affirmé en évoquant la série noire des kidnappings ciblant industriels, entrepreneurs et commerçants. En effet, en dépit des opérations de l’armée et du renforcement du dispositif sécuritaire dans les villes, la région demeure un foyer actif des groupes islamistes armés affiliés à la branche locale d’Al Qaîda.
Rompus aux tactiques de l’embuscade, les éléments de l’ex-GSPC, activant en groupuscules très mobiles, ont démontré sur le terrain qu’ils n’ont rien perdu de leurs capacités de frappe, battant en brèche les discours des responsables en charge de la lutte antiterroriste.

La wilaya de Tizi Ouzou abrite aujourd’hui l’une des phalanges les plus meurtrières, katibat El Ançar, un escadron spécialisé dans les kidnappings, les attentats ciblant les casernes et les postes de police afin de récupérer les armes et les munitions. Trois autres groupes ont été réactivés, depuis 2007, pour ouvrir d’autres «fronts» djihadistes et desserrer l’étau sur les maquis. Il s’agit de la katiba de l’Akfadou, point de jonction entre la Haute et la Basse-Kabylie, la seriat de Yakouren et celles de Beni Douala (Ennour) et de Mizrana (Al Ançar).
La réorganisation des structures locales de l’organisation de Droukdel a permis une meilleure distribution des «rôles» aux éléments chargés de l’exécution des plans macabres de l’ex-GSPC.

Ahcène Tahraoui



--------------------------------------------------------------------------------

Impact de l’insécurité sur l’économie locale à Tizi Ouzou : Paupérisation du tissu économique

«71 opérateurs économiques établis en Kabylie ont délocalisé ces dernières années leurs activités vers d’autres wilayas», selon le président de l’APW. Le président de la Chambre de commerce de Tizi Ouzou plaide pour un plan de développement spécifique, incluant des solutions à l’insécurité.

Cible privilégiée des activistes armés, entrepreneurs, industriels et commerçants ont fui la région de Tizi Ouzou pour s’installer sous des cieux plus cléments, garantissant des conditions d’investissement favorables. Les rapts ont été adoptés comme mode opératoire par les terroristes pour financer d’autres entreprises criminelles.
De fortes rançons, jamais déclarées, ont été demandées aux familles des victimes. En 2005, le premier kidnapping a eu lieu dans la localité de Maâtkas, au sud de la wilaya, donnant suite à une série d’enlèvements effrénée. 67 personnes en ont fait les frais à ce jour.

La psychose s’installe. Les investisseurs «ferment boutique» puis délocalisent leurs activités.
«Le problème de l’insécurité est venu s’ajouter à d’autres contraintes que les investisseurs rencontrent. Le drame c’est qu’on se retrouve dans une situation ambiguë où cette insécurité handicapante pour l’investissement persiste uniquement dans la wilaya de Tizi Ouzou. Aujourd’hui, avec l’insécurité et les contraintes liées à la bureaucratie, à la viabilisation des zones industrielle, on peut parler de la paupérisation du tissu économique à Tizi Ouzou», a déclaré M. Medjkouh, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura.

Confirmant plusieurs délocalisations, il a regretté «l’absence de mesures particulières envers les opérateurs ou d’un dispositif qui encouragera et permettra aux investisseurs de travailler dans un climat saint».
Pour ce représentant des opérateurs de Tizi Ouzou, la solution doit passer par «un plan spécifique de développement pour les zones montagneuses dont un chapitre ou un volet qui apportera des solutions à ce problème qui empêche à développer leurs relations».


Délocalisation forcée


La délocalisation des investissements vers les autres wilayas est une réalité qui ne semble pas inquiéter les pouvoirs publics.
Les retombées de la dégradation de la situation sécuritaire sont ressenties autant par les jeunes de la région que par les opérateurs, alimentant un climat social déjà au bord de l’asphyxie. Tizi Ouzou a enregistré, en 2011, 25% de taux de chômage – un chiffre qui ne reflète pas la réalité – soit le double de la moyenne nationale. L’insécurité qui y règne rebute, du reste, les investisseurs les plus émérites. Selon des chiffres officiels, publiés en 2011, le foncier industriel dans la wilaya compte 23 zones représentant 1656 lots, dont 881 seulement ont été affectés. Sur ce dernier chiffre, seules 100 entreprises sont en activité.
Lors d’une rencontre organisée en janvier 2012, qui a regroupé le wali, les membres du Comité d’assistance à la localisation, à la promotion de l’investissement (Calpiref) et des porteurs de projets, l’écueil sécuritaire a été évoqué, mais sommairement.


Menace terroriste et bureaucratie


Les participants, qui activent dans des zones situées sur des axes routiers sécurisés, ont soulevé plutôt des problèmes d’ordre bureaucratique et technique qui s’opposent à leur entreprise et à la gestion des dossiers de création d’unités industrielles. Lors de la visite de l’ambassadeur américain, Henry S. Ensher, à Tizi Ouzou, le 22 mai dernier, le président de l’APW n’a pas manqué de rappeler à son hôte l’impact des enlèvements sur l’économie locale. «71 opérateurs économiques établis en Kabylie ont délocalisé ces dernières années leurs activités vers d’autres wilayas pour fuir le phénomène des kidnappings, qui ont semé la psychose parmi les industriels, les entrepreneurs et les commerçants», avait-il déclaré.
Constatant l’absence totale de l’Etat sur le terrain, il a ajouté que la situation «dissuade même les partenaires étrangers désireux d’investir en Kabylie en s’inscrivant dans une dynamique d’association avec les partenaires locaux, en plus du chômage engendré dans la région».



Nordine Douici


--------------------------------------------------------------------------------

Après l’attaque terroriste meurtrière de vendredi soir

Le siège de la sûreté de daïra des Ouacifs sera délocalisé

Le siège de la sûreté de daïra des Ouacifs (40 km au sud-est de Tizi Ouzou), qui abrite aussi la brigade de la BMPJ, qui a été ciblé, vendredi soir vers 20h30, par une attaque terroriste meurtrière, sera délocalisé.

L’acte terroriste perpétré par un important groupe armé contre cette infrastructure a fait deux morts parmi les policiers qui se sont accrochés avec les assaillants. «Il y a une proposition de délocalisation de la brigade de sûreté de daïra, car l’infrastructure n’est pas vraiment adéquate surtout pour parer à une attaque comme celle de vendredi dernier. Elle est trop exposée. Elle est construite en préfabriqué et est mal située», nous a expliqué un responsable local, qui précise que cette structure sera transférée vers le centre de formation professionnelle, à la sortie de la ville.

L’actuel commissariat de police est implanté au milieu des habitations, ce qui rend difficile la riposte de ses éléments contre une éventuelle attaque terroriste.» Hier, les habitants des Ouacifs commençaient à reprendre leurs esprits après deux jours de psychose et de panique suite au spectaculaire assaut des groupes armés qui ont assiégé toute la ville. Mais les stigmates de cette attaque sont toujours visibles, notamment à proximité de la bâtisse ciblée, selon des citoyens que nous avons contactés.
Les habitants de la région ont repris leur train-train quotidien. La circulation automobile était fluide et tous les commerces ouverts. La presse, qui a rapporté dans ses colonnes les faits de l’incursion terroriste meurtrière de vendredi dernier, s’est vendue en un tour de main, affirme un citoyen qui tient une librairie au centre-ville des Ouacifs.


DÉLUGE DE FEU


«On n’a jamais vu une attaque semblable à celle de vendredi. Il y a eu, par le passé, des attentats dans notre ville mais, cette fois-ci, on a assisté un déluge de feu. Une nuit d’enfer. Les terroristes étaient lourdement armés», témoigne un citoyen, qui ajoute : «Même si la vie reprend son cours normal, les citoyens craignent toujours d’autres attentats. Le terrorisme est toujours là. Sinon, comment expliquer l’ampleur des actes perpétrés par ces groupes armés qui agissent en grand nombre comme ils l’ont fait vendredi.» «Des dizaines de terroristes prennent d’assaut toute une ville et on entend parler d’un terrorisme résiduel. C’est faux», estime un jeune de la région qui a vécu cette nuit fatidique où plus de cinquante assaillants ont carrément assiégé la ville.
«Heureusement qu’il y avait la contre-attaque vigoureuses des éléments des forces de sécurité sinon les groupes armés auraient fait un véritable carnage. Ils voulaient pénétrer à l’intérieur de l’enceinte du commissariat»,
affirme notre interlocuteur qui ajoute que le wali de Tizi Ouzou s’est rendu sur les lieux, samedi, au lendemain de l’attaque.


INSÉCURITÉ PERMANENTE


Les deux policiers blessés sont toujours hospitalisés au CHU Nedir Mohammed de Tizi Ouzou. Il en est de même pour les trois civils touchés lors des échanges de tirs.
Il s’agit de deux filles de 4 et 14 ans et d’une femme de 50 ans qui sont toujours en observation. Plusieurs actes terroristes ont été perpétrés dans la daïra des Ouacifs. Le même siège de sûreté de daïra a été ciblé par un attentat en 2009 ; quatre policiers avaient été blessés.

La même année, le propriétaire d’un débit de boissons alcoolisées avait été assassiné par un groupe armé lors d’une incursion dans la commune d’Aït Touddert, où le cogérant d’une unité de fabrication de carrelage avait été kidnappé dans un faux barrage, pour être libéré par ses ravisseurs après une semaine de captivité.
L’attaque meurtrière de vendredi dernier a été la plus spectaculaire compte tenu du nombre important d’individus armés qui l’ont perpétrée. 
Hafid Azzouzi



ALGERIA WATCH
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 20 Juin 2012, 14:29

Affaire des greffiers grévistes
Procès reporté des militants du comité de soutien

le 20.06.12 | 10h00 Réagissez


Le report du procès n’est pas la seule anomalie que relèvent les juristes.

Le procès des quatre militants des droits de l’homme, à savoir Yacine Zaid, Beldjoudi Abderezak, Athmane Aouamer, Lakhder Bouzidi, qui ont comparu hier devant le tribunal de Bab El Oued, a été reporté au 27 septembre prochain. La décision de la juge ayant annoncé le report a été huée par les jeunes militants du mouvement associatif. En entendant la date du report, l’assistance a éclaté de rire ! Mais les avocats restent consternés par cette décision qu’ils trouvent «infondée». Un report sans motif apparent.

Le procureur n’avait pas demandé le report, les inculpés et leurs avocats étaient présents. Ce report est «un délit de justice et un crime de forfaiture», a déclaré maître Yahia Cherif Slimane, membre associé de l’Académie internationale de droit comparé de La Haye. Le report du procès n’est pas la seule anomalie que relèvent les juristes. Ainsi, le chef d’inculpation retenu, à savoir «incitation à l’attroupement», a été réfuté par les avocats constitués. «C’est la justice des ordres. Il n’y a pas de conditions qui permettent de dire qu’il y a chef d’inculpation. Il y a des conditions pour dire il y a des Algériens qui voulaient se mettre debout. C’est un procès politique», conclut maître Guenane Abdelmoutalib, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH).

Pour sa part, maître Bouchachi, député FFS, ayant assisté au procès en sa qualité d’avocat, a qualifié la poursuite des militants de «délit contre les droits de l’homme». Et de préciser : «Les faits ne constituent pas un délit dans le code pénal algérien.» Maître Debouz, de la LADDH, explique que le chef d’inculpation s’appuie sur le PV de la police. Ce dernier cite 6 slogans scandés par les inculpés lors du rassemblement de soutien à Abdelkader Kharba.
Les militants ont crié : «Stop aux arrestations arbitraires, libérez Kharba» ; ils ont clamé également «Justice indépendante». «Rien de cela n’a indiqué l’appel à l’attroupement», précise l’avocat. Athmane Aoumer, l’un des inculpés, s’est montré confiant. «Il y a eu une indignation totale», constate-t-il. Il rend hommage aux jeunes militants mobilisés sur la Toile et à ceux qui étaient présents hier au tribunal. Parmi les présents, les cadres et militants des partis politiques FFS, MDS et RCD.

La société civile était fortement présente : les membres du SOS Disparus, de l’association Fathma n’Soumer et le Collectif des concierges. «Les forces vives de la nations sont solidaires. Les jeunes qui envoient des vidéos de soutien en montrant leur visage sont une preuve de courage et de solidarité», estime Athmane Aoumer.
Les inculpés ont été également soutenus par deux organisations des droits de l’homme, à savoir la LADDH et le Collectif d’avocats algériens pour la défense des droits de l’homme, dont les avocats se sont portés volontaires. Tarik Mameri, le jeune internaute, dont le verdict est attendu pour le 27 juin, était aussi présent, mais se refusant à tout commentaire.



Des organisations internationales expriment leur soutien :

Le Réseau euroméditerranéen des droits de l’homme (REMDH), la Fédération internationale des droits de l’homme, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), ainsi que d’autres organisations nationales ont condamné «l’intensification des actes de harcèlement judiciaire à l’encontre des militants et défenseurs de droits de l’homme en Algérie et expriment leur solidarité avec celles et ceux qui subissent la répression des autorités pour revendiquer leur droit à s’exprimer et manifester pacifiquement». Dans une déclaration rendue publique hier, lesdites organisations réagissent à la convocation à comparaître devant le tribunal de quatre militants et défenseurs de droits de l’homme.

«Nos organisations expriment leur profonde préoccupation face à l’intensification des procédures judiciaires arbitraires qui visent à sanctionner le libre exercice du droit au rassemblement pacifique des défenseurs des droits de l’Homme et à briser toute forme de solidarité émergente au sein de la société civile indépendante. En outre, nos organisations déplorent la condamnation prononcée en première instance, le 3 mai 2012, par la cour de Sidi M’hamed à un an de prison avec sursis et 20 000 DA d’amende (environ 200 euros) contre Abdelkader Kherba.

Son audience d’appel est prévue le 8 juillet prochain devant la cour d’Alger»,
note la déclaration du réseau des défenseurs des droits de l’homme, qui appelle les autorités algériennes à agir urgemment afin de «garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique de Yacine Zaid, Abdou Bendjoudi, Lakhdar Bouzini, Othmane Aouameur et Abdelkader Kherba ainsi que de l’ensemble des militants, défenseurs des droits de l’Homme et des syndicalistes algériens».

Ceci et de «mettre un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire (…) et garantir la liberté d’expression et de manifestation de l’ensemble des syndicalistes et défenseurs des droits de l’homme en Algérie». Demande est aussi faite à l’UE d’apporter un soutien visible aux militants et défenseurs des droits de l’homme. R. P.

Djedjiga Rahmani

el watan






Arrestation de Mohamed Smain à Relizane

Algeria-Watch, 19 juin 2012

Mohamed Smain, 70 ans, défenseur des droits de l'homme de longue date à Relizane a été arrêté mardi 19 juin 2012 à 10 heures du matin au centre-ville par les éléments de la BMPJ (Brigades mobiles de la police judiciaire) de la wilaya de Relizane, alors qu'il ne faisait l'objet ni d'un mandat d'amener ni d'un mandat d'arrêt.

Il s'est avéré que cette arrestation était motivée par le fait que M. Smain n'aurait pas répondu à 2 convocations du parquet général de Relizane, pour se soumettre à une contre-expertise médicale auprès d'un médecin désigné par ce même parquet dans le cadre de sa demande de grâce. Or, il n'a jamais reçu ces convocations.

Il faut rappeler que M. Smain a été condamné le 5 janvier 2002 par le Tribunal de Relizane à deux mois de prison ferme suite à la publication d'un article dans lequel d'anciens miliciens qui durant des années ont terrorisé la population dans la wilaya de Relizane étaient mis en cause dans des enlèvements et exécutions. Après dix années de procédure, la Cour suprême d’Alger, par une décision du 27 octobre 2011, a condamné Mohamed Smaïn pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation de crimes imaginaires » à deux mois de prison ferme.

Mohamed Smain qui avait entrepris dès 1995 des enquêtes sur les agissements de ces milices, a pu dresser une liste non exhaustive de plus de 200 personnes disparues, dont la majeure partie a été enlevée par des miliciens, souvent en compagnie de militaires, d'agents du DRS ou de gendarmes. Mais surtout, il a pu dès 1999, grâce au concours d'habitants de la région, localiser une douzaine de charniers à Rélizane et les environs où ont été enterrées des dizaines de personnes torturées et exécutées sommairement.

En 2004, il a publié en France un livre dans lequel il documente de très nombreux crimes commis par ces miliciens mais témoigne également de la cabale montée contre lui depuis près de quinze ans en raison de son engagement en faveur de la vérité et de la justice. Il mène depuis le début de ses investigations un combat contre de redoutables adversaires, puisque ces anciens miliciens étaient des fonctionnaires d’État qui continuent à ce jour de bénéficier de la protection et de l’État et de la justice.

Il faut également rappeler qu'une plainte pour actes de torture et de barbarie et crimes contre l'humanité avait été déposée en octobre 2003 à Nîmes en France par la FIDH et de la Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen (LDH), soutenue par la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH), section Rélizane, contre deux membres des milices de Rélizane, les frères Abdelkader et Hocine dit « Adda » Mohamed. M. Smaïn avait été appelé à se constituer partie civile dans cette affaire.

Suite à la condamnation prononcée par la Cour suprême, Mohamed Smaïn a introduit auprès du Ministère de la justice en mars 2012 une demande de grâce pour des raisons de santé. Il n'est pas concevable qu'il ne réponde pas à une convocation du parquet général pour se soumettre à un examen médical alors qu'il avait entrepris cette démarche. Il avait fourni un dossier médical attestant de la gravité de son état de santé qui nécessite une prise en charge à l'étranger.

Il est évident que cette arrestation a pour but de faire taire l'un des rares défenseurs des droits de l'homme qui dans la région de Relizane a osé affronter des criminels qui très vraisemblablement jouissent à ce jour de protections puisqu'ils n'ont jamais été poursuivis.

Pour rappel

A Rélizane, une seule famille et ses alliés ont dirigé les milices de la wilaya et ce dès 1994, alors que les « groupes d'auto-défense », comme elles étaient appelées officiellement, n'ont été officialisés par un décret qu'en janvier 1997.

Parallèlement à ces fonctions paramilitaires, les membres de cette famille avaient été désignés comme délégués exécutifs communaux (DEC) en remplacement des maires élus qui avaient été destitués après le coup d’État en janvier 1992. Ces miliciens-maires régnaient en maîtres sur les mairies de Rélizane, Djédioua, Hmadna, Zemmoura, Oued Djemaâ, Bendaouad, Ouled Sidi Mihoub et Sidi M’Hamed Benaouda et terrorisaient la population.

Le 26 mai 2000 Mohamed Smain prend des photos d'un charnier à Si­di-M'hamed Benaouda, au lieudit Kharrar. Le 6 février 2001, le quotidien arabophone Er-Ray, contacté par des familles de disparus alarmées par des rumeurs faisant état du déplacement de ce charnier, prend contact avec M. Smaïn, mais les forces de sécurité, déjà informées, bouclent le périmètre et avec l'aide de membres de la milice locale, déplacent les restes d'une vingtaine de dépouilles vers le cimetière communal pour les enterrer dans des tombes anonymes. Quant à Mohammed Smaïn, il est convoqué et interrogé pendant des heures par les gendarmes.

Le journal fait sa Une du déplacement du charnier et d'autres organes de presse rapportent ces faits et également l'audition de M. Smaïn par la gendarmerie. Ils évoquent les actes commis par Mohammed Fergane et sa milice en les qualifiant de « crimes contre l'humanité ». Suite à ces révélations, M. Fergane porte plainte contre M. Smaïn, conjointement avec sept ex-membres de sa milice.

Le procès en diffamation qui se déroule le 29 décembre 2001 offre pour la première fois aux familles de disparus l'occasion d'accuser devant un tribunal Mohammed Fergane des crimes qu'il a commis avec sa milice, mais pour lesquels il n'a jamais été jugé. Pour la première fois, elles peuvent raconter les enlèvements de leurs proches, les exécutions sommaires, les massacres, leurs souffrances et leur espoir de voir jaillir la vérité. Ce procès dans lequel Mohammed Smaïn devait être jugé pour diffamation et dénonciation calomnieuse, est celui des miliciens et « des charniers ».

M. Smaïn est néanmoins condamné le 5 janvier 2002 par le Tribunal de Rélizane à deux mois de prison ferme. En appel, cette condamnation est confirmée et multipliée par six, soit une année de prison ferme. Le marathon judiciaire continue cependant jusqu'au 27 octobre 2011, date à laquelle la Cour suprême d’Alger condamne Mohamed Smaïn pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation de crimes imaginaires » à deux mois de prison ferme, 50 000 dinars algériens d’amende (environ 510 €) et 10 000 dinars algériens (environ 100 €) de dédommagement en faveur de chacun des plaignants.

Il est manifeste que les miliciens qui ont sévi entre 1994 et 1997 dans la région de Rélizane, en particulier ceux enrôlés par l’État et qui portaient des responsabilités administratives bénéficient d'une impunité totale en Algérie. Depuis 1998, leurs crimes sont régulièrement révélés sans qu'ils n'aient à craindre d'être poursuivis.

À ce jour des dizaines de familles ne connaissent pas le sort réservé à leurs parents enlevés par ces miliciens et disparus depuis.
Algeria-Watch proteste vivement contre l'arrestation de Mohamed Smain et demande qu'il soit immédiatement libéré.


Suspension de M. Keddad, président du Snapsy
Les syndicats autonomes se mobilisent

le 20.06.12 | 10h00 Réagissez


Khaled Keddad a été suspendu pour avoir «participé au dernier sit-in organisé par les professionnels de la santé».

Les syndicats autonomes se mobilisent pour la réintégration de Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy), dans son poste. Une semaine après sa suspension, huit syndicats autonomes de la Fonction publique sont en concertation pour «faire annuler cette décision arbitraire».

La Coordination nationale des syndicats autonomes, qui encadre ces formations syndicales pour la défense des libertés syndicales, a dénoncé cette «mesure arbitraire» qui ne se réfère à une aucune infraction. «Son dossier est vraiment vide», soutient Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), un des signataires du communiqué élaboré par ladite coordination.

Khaled Keddad est en fait suspendu pour avoir «participé au dernier sit-in organisé par les professionnels de la santé», écrit-on dans le communiqué. «C’est la dérive de trop», dénoncent les syndicalistes qui voient en cette mesure, «commanditée par la tutelle», «davantage de rétrécissement des libertés syndicales et une menace directe pour un droit arraché avec le multipartisme et défendu des forces obscurantistes qui n’ont jamais réussi à mettre en difficulté les luttes syndicales».

La coordination a programmé une série de réunions pour mettre en place un plan d’action. Un appel a été lancé à cet effet pour la réintégration de M. Keddad «dans l’urgence et sans condition».

Les syndicats n’écartent pas la possibilité de recourir à la grève si «les pouvoirs publics continuent d’ignorer notre appel».

Fatima Arab


El Watan
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 20 Juin 2012, 18:10

NOUR-EDDINE BENISSAD, PRÉSIDENT DE LA LIGUE ALGÉRIENNE POUR LA DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME

«La levée de l’état d’urgence a été un leurre»

Interview réalisée par Fatma Haouari, Le Soir d'Algérie, 19 juin 2012

Le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Nour-Eddine Benissad, dans cet entretien à bâtons rompus qu’il nous a accordé, estime que la levée de l’état d’urgence est un leurre et qu’il y a des entraves répétées à l’exercice des droits civils et politiques à travers le harcèlement et les intimidations dont font l’objet militants et syndicalistes.

Il constate également que les réformes politiques lancées en grande pompe sont liberticides et constituent un recul et non une avancée dans l’instauration de la démocratie. Le président de la LADDH indique qu’il est primordial, pour garantir l’indépendance de la justice algérienne, de lever la tutelle sur les magistrats, notamment à travers la révision de la loi organique relative au Conseil supérieur de la magistrature et la loi organique relative au statut du magistrat.

Le Soir d'Algérie : Quel constat faites-vous de la situation politique en Algérie ?

Nour-Eddine Benissad :
Nous étions sous le régime de l’état d'urgence depuis février 1992 jusqu'à février 2011. L'état d'urgence est une mesure exceptionnelle prévue par la Constitution, mais pour une période bien déterminée ; généralement, l’état d'urgence ou l'état de siège ne dure pas plus de trois mois. Le temps de rétablir l'ordre. Mais chez nous il a duré 19 ans. Nous étions dans une situation de gel des libertés en termes de création de partis, d'associations, de réunions, de manifestations, de rassemblement et d'ouverture du secteur de l'information, notamment le champ de l'audiovisuel. En somme, de toutes les libertés liées aux droits politiques et civils et les libertés syndicales sous prétexte de l'état d'urgence.

En février 2011, les autorités ont levé formellement l'état d'urgence et on a bien accueilli la mesure suite à ce qui s'est passé dans le monde arabe ainsi que les événements et les mouvements sociaux qui ont eu lieu en Algérie en janvier de la même année. Le pouvoir a anticipé pour prévenir des velléités de tout soulèvement. La levée de l'état d'urgence n’est pas le fruit d’une volonté politique mais une conséquence des pressions endogènes et exogènes. Mais en réalité, il y a un décalage entre le discours officiel et les entraves que rencontre la société algérienne. Le pouvoir a également anticipé en lançant les réformes politiques.

À mon sens, il y a eu une grande opération de marketing politique à consommation externe. Ces réformes sont résumées en quelques points : révision de la loi sur les associations, la loi sur les partis politiques, la loi sur le régime électoral, la loi sur l’information et enfin la loi sur la représentativité des femmes au sein des institutions.

pourquoi je dis que c'est une grande opération de marketing politique ? Eh bien, parce qu'on voulait présenter ces réformes comme une avancée en voulant faire croire qu'il n'y avait pas de lois avant. Or, les textes issus des réformes lancées dans les années 1990 et conduits par ceux qu'on appelait à l'époque les réformateurs, en les comparant avec les lois actuelles, permettent de constater que les anciens textes étaient plus libéraux et consacraient plus d'ouverture que ceux élaborés par l'actuel exécutif.

Un exemple : concernant la loi sur les associations, nous sommes passés d'un régime déclaratif à un régime d'autorisation préalable. Cela veut tout simplement dire qu'il y a une véritable régression. En fait, dans la pratique, une association, un parti ou un syndicat qui dépose un dossier ne reçoit pas un récépissé de dépôt en violation de la loi. On a juste légalisé des pratiques illégales. C'est un abus de l'administration.

S'il y avait une réelle volonté politique, on aurait dû organiser des élections anticipées, commencer d'abord par la révision de la Constitution, engager un grand débat public et démocratique et aller vers une constituante. En réalité, les pouvoirs sont dilués, la justice n'est pas indépendante, le Parlement a des prérogatives très limitées. Nous sommes donc dans un régime présidentiel où il n’existe pas de séparation des pouvoirs et c'est là où réside toute la problématique.

Notre analyse concernant ces réformes politiques est qu’elles ont été imaginées, planifiées et mises en place pour contrôler la société et on y a mis toutes les entraves pour que celle-ci ne puisse pas s'organiser de manière autonome et laisser émerger de nouveaux acteurs avec de nouvelles formes de lutte pacifique. Elles comportent également des obstacles à l'exercice des libertés. C’est tout simplement un recul et non une avancée comme on se plaît à le dire. Les élections ne sont pas une finalité mais un moyen à l'exercice démocratique.

On ne peut pas dire qu'on va organiser des élections libres et transparentes quand l'environnement démocratique fait défaut. Ce dernier doit l’être avant même qu'il y ait un scrutin. Ce qui veut dire que le climat dans lequel vont se dérouler les élections doit être sain, que toutes les libertés sont garanties, liberté d'expression, de réunion, de rassemblement, de manifestation, neutralité de l'administration, indépendance de la justice, ouverture des médias lourds reconnaissance de l'opposition et des contre-pouvoirs, une commission électorale réellement indépendante qui contrôle et surveille tout le processus électoral du fichier électoral à la proclamation des résultats et des débats contradictoires où tout doit être discuté et où même les partisans du boycott auraient une tribune d’expression libre. Mais ce n’est pas le cas. Nous sommes très loin de ce schéma. Le fait est qu’aujourd’hui, non seulement il n’est pas évident d’avoir la garantie de pouvoir créer un parti ou une association, mais en plus même si on les crée, on n’a pas le corollaire, c'est-à-dire pouvoir activer en toute liberté ou organiser des rassemblements et manifestations pacifiques. Ce ne seront que des entités virtuelles. De plus, nous avons un système judiciaire qui n'est pas indépendant et un Conseil constitutionnel qui ne joue pas son rôle. Voilà donc le climat dans lequel se sont déroulées les élections. Quant à la transparence, toute la législation concernant le régime électoral ou le mode de scrutin n'a pas été débattue et concertée par les participants aux élections. Ce qui fait qu’on a opté pour la proportionnelle par liste des partis politiques alors qu'en 1991, on avait choisi la proportionnelle. La question des seuils de moins de 5% ? Certains partis qui ont eu moins de 5% ont eu quand même 3 millions de voix. Dans ce contexte, il n'y a pas eu d’élections transparentes et libres.

Il y a eu la commission de Bensalah qui a effectué des consultations sur les réformes politiques, bien que son rapport n'ait pas été rendu public. Pourquoi alors les parties qui ont été consultées n'ont rien dit ?

Je crois à mon sens que c'était juste une étape pour justifier une volonté de faire des réformes. Il est vrai que toutes les parties n'ont pas exprimé leurs doutes mais d’autres ont manifesté leur désaccord mais n’ont pas été entendues, car le problème est que nous disposions de lois plus libérales qui facilitaient plus l'action que celles que nous avons maintenant. L'idéal était que les organisateurs des assises sur la société civile, auxquelles nous n'avons pas été conviés avec d’autres partenaires sociaux, inscrivent les réformes politiques dans leur agenda. Il y a eu une sélection de manière à orienter le débat en excluant les voix discordantes.

Concernant la levée de l'état d'urgence et bien que cette mesure soit formelle, les restrictions des libertés sont toujours en cours. Pouvez- vous nous donner votre avis sur la question ?

La loi sur les manifestations et les réunions publiques est conçue pour tout le territoire national. Elle est applicable aussi bien par ceux qui veulent exercer leur droit, que ceux qui sont chargés de veiller à ce droit. Il n'y a aucune disposition dans cette loi, qui stipule que toutes les réunions et manifestations publiques sont interdites. C’est une circulaire émise par le chef du gouvernement en 2001 suite aux mouvements des Arouch, qui indique que les marches sont interdites dans la capitale. C'est une grave entorse à la loi. Une circulaire ne peut pas annuler une loi. Une loi ne peut être annulée que par une autre loi. C'est ce qu'on appelle le parallélisme des formes en droit. Les gens qui appliquent cette circulaire le savent. Ils sont donc en position de hors-la-loi. De plus, l'Algérie a ratifié les conventions internationales, notamment le pacte international sur les droits civils et politiques qui garantit le droit de manifestation et de réunion pourvu qu'elles se fassent de manière pacifique. Quand je dis quand un pays ratifie une loi internationale, cela veut dire que cette loi a été signée par le président de la République et approuvée par le Parlement et donc publiée dans le Journal officiel. L'article 133 de la Constitution stipule que les conventions internationales sont supérieures aux lois internes. Cela veut dire que même s’il existe un texte de loi qui limite l'exercice d’un droit, c'est la convention internationale qui s'applique si jamais on va devant un tribunal. L'Algérie est tenue par des engagements internationaux. Quant à la Constitution, elle garantit la liberté de réunion et de manifestation. Tout empêchement de l'exercice de ce droit est un obstacle à l'expression libre de la société. Les manifestations sont des indicateurs qui renseignent sur l'efficacité des politiques publiques. Le prétexte du maintien de l'ordre et de la lutte contre le terrorisme, alors qu'on nous assure que le terrorisme est vaincu, est nul et ne tient pas la route. On continue à réprimer le droit à l'expression sociale. Il y a un décalage entre le discours officiel à consommation externe et la pratique dans la réalité. Les marches suite au mouvement pour le changement n'ont pas été interdites uniquement à Alger mais aussi dans les autres villes d'Algérie. C’est la preuve que ce pouvoir ne veut pas abdiquer sur ces questions.

Considérez-vous que la levée de l'état d'urgence soit sans effet sur l’exercice du droit à l’expression sociale ?

Absolument ! La levée de l’état d’urgence est un leurre. Cette mesure est intervenue suite aux critiques disant qu’un pays ne peut fonctionner sous l’état d’urgence, qu'il n’y a aucune crédibilité à organiser des élections libres avec le maintien de cette mesure exceptionnelle. Ce qu’on constate aujourd'hui, c'est qu'il n'y a rien de changé, et que la situation est la même qu’avant, si ce n’est pire.
Les syndicats autonomes sont harcelés et intimidés. Certains n’ont pas encore eu leur agrément alors qu’ils activent depuis des années. Des animateurs de ces structures sont suspendus, comme le président du syndicat des psychologues algériens car ils ont osé dénoncer la pénurie de médicaments et de consommables dans les hôpitaux, des militants des droits de l’hommes sont traînés en justice et risquent la prison. Que faut-il faire dans ces cas-là ?
Il y a entrave à l’exercice des libertés. Il faut que les régimes autoritaires acceptent le fait qu’il y ait une véritable opposition incarnée par des partis politiques et des contre-pouvoirs représentés par les syndicats et les associations ainsi que la presse que je classe comme un pouvoir et en l’absence du pouvoir législatif et du pouvoir judiciaire en Algérie, la presse joue un très grand rôle. Ces mécanismes sont nécessaires car ce sont des paliers régulateurs et médiateurs. Il ne faut pas que le pouvoir se retrouve dans des situations de face-à-face avec les populations où il n'y a pas d'intermédiaire. Le but est de canaliser les mécontentements et les revendications à travers des canaux pacifiques. C'est le rôle des syndicats et des associations qui représentent la société civile. Si on casse ces mécanismes, on court vers le désastre. Nous aurons d'un côté le pouvoir qui fait ce qu’il veut et d’un autre des populations en colère. Et quand ça explose, cela peut dégénérer en émeute ou même en soulèvement. Nous en avons déjà fait l'expérience. En plus d'être des canaux intermédiaires, les syndicats et les associations dénoncent les abus d’où qu’ils viennent. Cela permet d'équilibrer et de réguler les politiques et de créer un climat stable et sain. Ils sont aussi une force de proposition. En intimidant et en entravant l’activité de ces canaux, on laisse la place à la violence comme dernier recours à l’expression du mécontentement. Dans les affaires des greffiers, des médecins, des enseignants, le dialogue a été rompu. Les autorités sont autistes. Le dialogue doit être la règle aux conflits sociaux. La liberté syndicale est consacrée par la déclaration universelle des droits de l'homme, le pacte international des droits civils et politiques, ratifiés par l'Algérie sans oublier les conventions signées avec l’Organisation internationale du travail et le Bureau international du travail. Ce sont des lois qui sont opposables à tout le monde, aussi bien à l'administration qu’aux citoyens. Le plus aberrant dans ces abus est qu’à chaque fois que les autorités recourent aux tribunaux dans le cas d'une grève, la justice algérienne déclare la grève illégale. Nous sommes dans un système où la séparation des pouvoirs est inexistante. Nous estimons qu’il faut lever la tutelle sur les magistrats, notamment à travers la loi organique relative au Conseil supérieur de la magistrature et la loi organique relative au statut du magistrat. L'activité syndicale est un droit fondamental. Et ce n'est pas un hasard si au niveau de l'ONU, il existe des mécanismes qui consistent à examiner l'état d'avancement des droits de l'homme. L’Algérie est tenue de présenter des rapports dans ce sens. La Ligue des droits de l'homme, de son côté, présente des rapports alternatifs. Nous avons besoin d'avoir un dialogue de partenaire à partenaire et s'en éloigner des réflexes autoritaires qui consistent à tout vouloir contrôler et approuver.

Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire qu’il y a un statu quo. Le Parlement est installé, mais le gouvernement n’a pas changé en dépit du fait que le Premier ministre avait reconnu son échec. Quel est votre commentaire ?

Le pouvoir a réussi trois choses. D'abord, un taux de participation de 43%. Ce taux acceptable dans des élections législatives, rentre dans les critères internationaux. Le quota des femmes est estimé à 144 sièges. Cela fait beau, notamment pour l'Occident. Nous sommes pour la promotion des femmes, c’est l’un de nos axes à la LADDH, mais le mystère sur leur nombre reste entier. Comment, les autorités sont arrivées à ce chiffre. Le représentant de l'intérieur a expliqué qu'ils disposaient de deux méthodes mathématiques. La première donnait aux femmes 52 sièges, la deuxième plus de 140. Ils ont appliqué la deuxième. Je ne sais pas sur quelle base légale a été appliquée cette méthode, car elle n'existe pas dans la loi organique sur le régime électoral. Je vous dis cela, car j’ai l’impression que la présence féminine au Parlement est beaucoup plus une présence-alibi qu’une volonté d’encourager un travail parlementaire. Troisième argument distillé par le pouvoir, cette histoire de l’exception algérienne. On a dit, les islamistes ont gagné partout dans les pays arabes, nous avons échappé à ce fléau. C’est opération de marketing politique pour l’extérieur a séduit. Concernant le statu quo, la Constitution est claire : le président de la République n'est pas obligé de désigner un Premier ministre issu de la majorité parlementaire même si elle est absolue. Ses prérogatives lui permettent de choisir le Premier ministre à sa guise. Le hic est que quelle que soit la chapelle politique du Premier ministre, il est tenu d’appliquer le programme du président de la République. C'est-à-dire tous les programmes qu'on a essayé de nous vendre pendant les législatives sont nuls et sans aucune importance. Dans un régime démocratique, le personnel politique est comptable devant les électeurs, mais dans les régimes autoritaires, il ne rend compte qu'aux sphères qui ont procédé à sa cooptation et, par voie de conséquence, il n'y a aucun mécanisme d'évaluation ni de bilan à présenter, c’est l'impunité qui est consacrée. On peut même reprendre les mêmes qui ont «réussi» les échecs.

Doit-on comprendre que toutes ces réformes politiques et cet arsenal juridique ont été mis en place pour garder le contrôle et empêcher que le changement ne puisse s’opérer ?

Dans l’état actuel institutionnel, je ne vois pas comment le changement peut provenir du Parlement. Tout est tributaire des initiatives du président de la République. Bouteflika est le seul maître à bord en vertu de la Constitution qui est toujours en vigueur. C'est le changement dans la continuité. Un slogan d'ailleurs utilisé par le parti unique dans les années 1980 à l'occasion de l'un de ses congrès.

Vous voulez dire que s’il y a une initiative pour réviser la Constitution, le président garde le contrôle absolu ?

Pour ce qui est de la révision constitutionnelle, elle est soumise à deux procédures. Soit, c'est une initiative du Parlement. Dans ce cas-là, il faut les trois quarts des deux chambres réunies (APN et Conseil de la nation) en gardant à l'esprit que le président dispose d'un tiers bloquant au sein du Conseil de la nation. Il dispose en vertu de la constitution des pouvoirs qui lui permettent d'opposer son veto. Et si jamais on a les trois quarts et qu’il ne subsiste aucun problème, cette révision est soumise au président de la République. Ce dernier peut la soumettre à référendum. La deuxième possibilité est que le président de la République, comme d'habitude, peut prendre l'initiative de la révision constitutionnelle qui passera ensuite au parlement et au peuple pour référendum. Le président Bouteflika peut bloquer l’initiative sans oublier qu’il dispose de la majorité absolue au sein du Parlement puisqu’il est le président du FLN. Moralité, on peut perdre un droit qu’on vous a octroyé, mais celui que vous avez arraché, vous le gardez. Je parle des réformes. En Tunisie, en Egypte et ailleurs, les réformes sont venues avec le changement des systèmes. Les changements se sont toujours produits après la chute des systèmes ; plusieurs exemples confortent cette dialectique de changement et de transition démocratique avec les chutes des dictatures militaires en Amérique latine, les chutes des dernières dictatures au sud de l'Europe, le Portugal, l'Espagne et par la suite, la chute des régimes autoritaires dans les pays anciennement «socialistes». Les transitions valent ce qu’elles valent, mais toujours est-il que le changement ne peut provenir du même système. Il ne faut cependant pas toujours demander aux pouvoirs et aux juges de garantir les droits et les libertés publiques, il appartient aussi à la société civile de connaître ses droits, de les faire connaître pour mieux les défendre et les traduire en dépassant le militantisme traditionnel, en action civique. L'ignorance, l'oubli et le mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs des peuples et de la corruption des gouvernements.
F. H.

Algeria Wach
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 21 Juin 2012, 14:35

Terrorisme, c'est dans ma ville , mon homme se trouve là bas :(

Attaque terroriste au centre ville de Bouira: un policier tué et deux grièvement blessés
le 21.06.12 | 10h02 3 réactions


Un policier, de la brigade mobile de la police judiciaire, (BMPG) a été tué et deux autres grièvement blessés dans une attaque terroriste spectaculaire perpétrée, ce jeudi 21 juin 2012, vers 1h30 du matin, au niveau du quartier Draa El Bordj, à proximité du siège de la wilaya de Bouira, apprend-on de sources policières.

Les véhicules 4x4 de la BMPJ, à bord duquel se trouvaient les policiers exerçant à la sûreté de daïra de Bouira, effectuait leur ronde habituelle de nuit et à peine arrivés près du siège de la wilaya, des terroristes qui étaient, selon nos sources, à bord d’un véhicule non encore identifié, ont ouvert le feu sur les policiers, avant de prendre la fuite vers une direction inconnue.



À l’arrivée des renforts des services de sécurités et de la Protection civile, le premier policier a rendu l’âme sur place, tandis que les deux autres éléments, grièvement blessés ont été transférés vers l’hôpital Mohamed Boudiaf de Bouira.



La victime, âgé de 45ans, originaire de la wilaya de Constantine et père de 05 enfants, précisent les mêmes sources.



Amar Fedjkhi


Explosion d’une bombe à Tadmaït :

Une patrouille de la Gendarmerie nationale a été ciblée, hier, par un attentat à la bombe entre Tadmaït et Sidi Naâmane, sur la RN12 reliant Tizi Ouzou à Alger. L’explosion a eu lieu vers 8h, au passage des véhicules de ce corps de sécurité. La déflagration de l’engin explosif, enfoui dans le sol en contrebas de la chaussée et probablement déclenché à distance à l’aide d’un téléphone portable, n’a heureusement pas fait de victime.

Ce n’est pas la première fois qu’un attentat à l’explosif est perpétré par les groupes armés dans la commune de Tadmaït. En octobre 2011, cinq gendarmes avaient été blessés dans une attaque similaire non loin d’un barrage filtrant, à l’entrée ouest de la ville.

Cinq attentats à la bombe ont été perpétrés dans la wilaya de Tizi Ouzou depuis le début du mois de mai. Trois bombes ont explosé à Azzefoun en l’espace de trois jours, tuant trois militaires.
Deux autres attentats à la bombe ont été commis sur la route menant d’Azazga vers Yakouren, au passage d’un convoi militaire, blessant deux soldats. A.Tahraoui


Les avocats l’ont qualifié de procès politique L’affaire des militants de droits de l’Homme reporté au 27 septembre
By admin On 20 juin, 2012 At 05:52
Tanina. B

Le procès des quatre militants des droits de l’Homme accusés d’incitation à l’attroupement a été reporté au 27 septembre prochain. Ainsi Yacine Zaid, Beldjoudi Abderezak, Athmane Aouamer, Lakhder Bouzidi, peuvent se permettre des vacances « tranquillement ».

Leur procès a eu lieu le 19 juin durant l’après-midi au tribunal de Bab El Oued. Mais il n’a pas duré que quelques minutes. La juge annonce le report et l’assistance proteste. Les éclats de rire des bruissements. La seule façon leur permettant de contester cette décision que les juristes estiment « infondées ». I ls l’ont qualifié de « procès politique » déclarant qu’il n’y a aucun motif permettant d’inculper ces militants.

Ces derniers ont été soutenus par les cadres militants des partis politiques et les représentants de mouvement associatif. Ainsi les représentants du mouvement associatif se sont déplacés en force hier. Au hall du tribunal de Bab El Oued, la représentante de l’association Tathma N’Soumer, ceux du collectif des concierges d’Alger ainsi que Tarik Mameri, l’internaute poursuivi pour avoir exprimé son rejet pour les dernières élections législatives ont tenu a manifesté leur solidarité aux inculpés.
Bien qu’il tienne à soutenir les militants des droits de l’Homme, Tarik Mameri refuse de faire des déclarations à la presse. Il attend le verdict de son procès prévu le 27 juin prochain. Pour ce qui est de l’affaire des quatre militants leur seul tort est de clamer haut et fort une justice indépendante.
D’ailleurs, cette revendication est l’une des preuve retenue à lors encontre dans le PV de la police. Ce dernier s’appuie sur les slogans scandés lors de leur rassemblement de soutien à Abdelkader Kharba, arrêté à son tour pour avoir soutenu les greffiers en grève. La justice algérienne adopte la stratégie des poupées russes : une affaire à l’intérieur d’une autre. Les quatre militants de droits de l’Homme ont été défendus par des avocats qui se sont portés volontaires. Ces derniers appartiennent au Collectif des avocats algériens pour la défense des droits de l’Homme et ceux de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH). En attendant le procès, la société civile se mobilise pour mettre fin à l’instrumentalisation de la justice.
Share on Facebook



JCA DZ
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede Massinissa » 24 Juin 2012, 12:46

Tizi Ouzou : grève de trois jours à la Sécu
le 22.06.12 | 10h00

Les travailleurs du secteur de la Sécurité sociale de la wilaya de Tizi Ouzou ne décolèrent pas.

Après la journée de protestation du 12 juin, la coordination syndicale des cinq caisses d’assurances sociales (CNAS, Casnos, CNAC, CNR et FNPOS), affiliée à l’UGTA, a décidé de trois autres journées de débrayage à partir du 26 juin. Un préavis de grève a été déposé, lundi, à l’inspection du Travail. Dans une déclaration parvenue hier à la rédaction, les syndicalistes réitèrent les revendications des travailleurs et dénoncent la répression dont ils sont victimes de la part de leurs employeurs. «Suite au mutisme des instances concernées par nos revendications, nous estimons qu’il est de notre devoir d’accentuer nos actions dans la limite de nos droits que nous confère la loi, à l’effet de détruire cette muraille du silence imposée», lit-on dans la déclaration signée par les SG des cinq caisses.

«Les intimidations ainsi que les représailles ont été constatées dans certaines caisses, telles que la radiation du syndicat national d’entreprise de la Casnos, notifiée par son SG, décision prise unilatéralement faisant fi de tout texte de loi, alors que l’action prise par l’inter-caisses s’est faite sous l’égide de l’union de wilaya et locale de l’UGTA, laquelle n’aurait jamais accepté une entorse à la législation. Aussi, une mise à pied de trois jours a été infligée à tort au SG de la section syndicale FNPOS par sa directrice», déplorent les rédacteurs du document.
Pour les représentants des 1025 travailleurs du secteur des assurances de la wilaya de Tizi Ouzou, cette façon d’agir des responsables précités vise à faire taire un mouvement agissant dans un cadre légal. «Nous ne pouvons plus accepter de tels actes, halte à la hogra et aux intimidations. Nous exigeons l’annulation des poursuites immédiate des décisions arbitraires prises à l’encontre de nos camarades», ajoutent-ils.

Les syndicalistes exigent en outre la satisfaction des revendications des travailleurs. En plus de la confirmation du personnel contractuel et la décentralisation des œuvres sociales, l’inter-caisse de la Sécu réclame la régularisation de date d’effet du point indiciaire de janvier 2008 à 2011. La régularisation du point indiciaire actuel à 45, à compter de janvier 2012, date du relèvement du SNMG, et l’installation, dans l’immédiat, de la Fédération nationale des travailleurs de la sécurité sociale sont parmi les autres points soulevés.

Ahcène Tahraoui

el watan

Atteinte à la liberté de recherche, université d’Oran
By admin On 23 juin, 2012 At 03:21

Par Djamel GUERID

Chers collègues du SESS

Je suis convaincu que le rôle des représentants syndicaux ne peut se réduire à la seule défense des intérêts matériels et moraux des enseignants mais s’élargit aussi à la défense de l’institution universitaire, à la préservation de la liberté d’enseignement et de recherche et à la promotion de leur qualité.

J’ai le regret de porter à votre connaissance un fait particulièrement grave et sans précédent d’atteinte à la liberté de recherche.

Menant des travaux de recherche sur l’université et les étudiants depuis les années 1970, je me suis vu interdire par la Direction de la Faculté de médecine de l’Université d’Oran de faire passer un questionnaire auprès d’un échantillon d’étudiants de troisième année de cette faculté. La passation de ce questionnaire n’a posé aucun problème dans les cinq autres départements (Sciences commerciales, Sciences islamiques, Informatique, Langues et Architecture-USTO). Plus, l’initiative a été bien accueillie par les étudiants qui n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction de voir que l’on se rappelle d’eux et que l’on attache de l’importance à ce qu’ils peuvent dire et penser. Ils furent 539 à avoir répondu aux questions du questionnaire.

La Direction de la Faculté de médecine motive son refus par le fait que certaines questions du questionnaire sont ‘’déplacées’’ mais sans prendre la peine de les désigner. Outre le fait qu’il est impossible de produire une définition autre que subjective de la notion ‘’déplacées’’, il n’est pas acceptable que des spécialistes d’une discipline particulière, ici la médecine, s’arrogent le droit de dire aux spécialistes d’une autre discipline, ici la sociologie, comment ils doivent travailler.

A la suite de ce refus que j’ai pris pour un malheureux malentendu, j’ai adressé une lettre d’explication et de recours à la Direction de la Faculté de médecine mais celle-ci n’a pas cru utile de répondre confirmant ainsi l’acte délibéré de censure et d’atteinte à la liberté de recherche.

Je vous prie de trouver ci-joints les documents suivants

1-Une copie de la lettre de refus de la Direction de la Faculté de médecine

2-Une copie de la lettre d’explication et de recours envoyée à la Direction de la Faculté de médecine.

3-Une copie de la lettre que j’ai fait parvenir à M. le Recteur et au Conseil scientifique de l’Université d’Oran

Avec toute ma considération



Oran le 18 Juin 2012

Djamel Guerid, Professeur à la Faculté des Sciences sociales

Université d’Oran


JCA DZ
La liberté ne se donne pas, elle se prend !
Avatar de l’utilisateur-trice
Massinissa
 
Messages: 198
Enregistré le: 07 Avr 2012, 13:46

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 01 Juil 2012, 11:42

LUTTES SYNDICALES


Sauf le président de la Fédération nationale des travailleurs de la justice

Les greffiers suspendent leur grève de la faim


par M. M., Le Quotidien d'Oran, 28 juin 2012

Dans un communiqué rendu public hier, la section femmes du bureau fédéral affilié au SNAPAP a annoncé le gel de la grève de la faim des greffiers, entamée le 6 mai dernier. Dans un autre communiqué, publié à la même date, la même source précise que le président de la fédération nationale des travailleurs de la justice, Mourad Ghedia, a décidé de maintenir sa grève de faim et entame ainsi le 50ème jour devant «l'indifférence» totale de la société civile et des pouvoirs publics.

Selon la coordinatrice du comité de soutien, Mme Yamina Maghraoui, «la reprise de l'alimentation par les grévistes a soulagé les parents qui ont vécu les 50 jours avec souffrance et inquiétude». «Les femmes grévistes ont subi plus de pression de leurs familles qui craignaient le pire durant l'évènement», ajoute le communiqué. Cependant, «en gelant leur grève de la faim, les protestataires restent déterminés à continuer la protestation sous d'autres formes» voire «reprendre la grève de la faim après le mois de Ramadan», indique le premier communiqué de la coordinatrice du Comité de soutien aux grévistes.

Concernant le président de la fédération nationale des travailleurs de la justice, le second communiqué précise que son état de santé «s'est altéré» et qu'il «parle avec difficulté». «Il a perdu 12 Kg» soit «plus de 10% de son poids», se déplace «péniblement» et souffre de «douleurs musculaires et abdominales», affirme Mme Maghraoui. Le comité exprime sa vive inquiétude pour l'état de santé de M. Ghedia, en raison des «conséquences de l'arrêt de l'alimentation» qui peuvent êtres «aggravées par les grandes chaleurs et l'absence de climatisation à la Maison de syndicats» à Dar El Beida. «Si les femmes ont gelé momentanément la grève de la faim», Mourad Ghedia «veut aller jusqu'au bout de ses forces au risque de sa santé», ajoute le communiqué.

Le Comité de soutien dénonce la répression, mais également l'indifférence qui entoure cette action syndicale, de la part des pouvoirs publics, ainsi que le «silence de la société civile». «50 jours de grève de la faim n'ont pas suffi pour interpeller le pouvoir qui s'apprête à célébrer le 50ème anniversaire de l'indépendance dans l'indifférence, le mépris, l'oppression des travailleurs et les violations des lois».

Pour rappel, la grève illimitée des travailleurs du secteur de la justice a été entamée en avril dernier. Devant la forte répression qui lui a été opposée, notamment lors des sit-in de protestation, les grévistes ont décidé, dès le 6 mai, de passer à l'étape de la grève de la faim illimitée également. Le summum de la répression a été atteint le 10 juin dernier, lorsque les femmes grévistes ont été particulièrement ciblées. A noter que les greffiers, revendiquent l'annulation de l'actuelle loi régissant le corps de greffe judiciaire, qu'ils assimilent à un «code pénal», le transfert de leur corps de la Fonction publique vers celui de la Justice au même titre que les magistrats, la mise en place d'un plan de gestion de carrière, ainsi que l'instauration de nouvelles primes ou la généralisation d'autres comme les primes de caisse, de robe, de responsabilités judiciaires, et d'autres.


akgerua watch

Halte aux arrestations, intimidations des militants des droits humains et des syndicalistes!

By admin On 30 juin, 2012 At 05:48



La machine répressive du régime s’emballe. Pas un jour ne passe sans nous apprendre de nouvelles arrestations et intimidations des militants et défenseurs des droits humains.

Ces arrestations et ces intimidations répétées de la part du régime ne sont pas le fait du hasard. Après avoir réussi à imposer ses pseudo-réformes sans aucune forme de concertation crédible et plurielle, ni de volonté d’ouverture démocratique – des pseudo-réformes qui ont fini par achever tout espoir dans la capacité de ce régime à se réformer lui-même et qui ont consacré l’encadrement administratif et autoritaire de la société dans tous les domaines –, après des élections législatives qui n’ont suscité aucune adhésion populaire remarquée, aujourd’hui le pouvoir tente de mener à son terme la normalisation autoritaire de la société, en s’attaquant aux militants des droits de l’homme et aux syndicalistes pour les isoler de la société et pour empêcher l’émergence de toute alternative politique démocratique. Il utilise l’appareil judiciaire – censé être indépendant et impartial – dans sa politique de harcèlement et d’intimidation contre des militants actifs de la société civile.
Le pouvoir, qui présente sur sa façade internationale un « bilan positif » en matière de libertés fondamentales, s’acharne à étouffer toutes protestations pacifiques, en réprimant sur le terrain les actions de contestation non violentes – des actions qui ne relèvent que des droits reconnus par la Constitution et par les conventions internationales ratifiées par l’Algérie sur la liberté d’expression et de réunion.
Le régime s’apprête à dépenser des fortunes pour célébrer le cinquantième anniversaire de l’indépendance pour encore essayer de nous enfermer dans le piège des mémoires écrans. Celles qui cachent, la soif de justice et de liberté de notre peuple qui s’est soulevé contre le colonialisme pour jouir de sa citoyenneté et de sa liberté.
Nous refusons le huis clos dans lequel le régime tente de nous enfermer.
Nous appelons toutes les organisations, politiques, associatives, des droits de l’homme, et les individus à exprimer leur solidarité et leur condamnation de ces attaques répétées contre les syndicalistes autonomes, les militants et défenseurs des droits humains en Algérie.

Soyons nombreux pour un :
Rassemblement devant l’ambassade d’Algérie en France,
50 rue de Lisbonne 75008 Paris – Métro Monceau (ligne 2)
Mercredi 04 Juillet 2012 à partir de 18h.


Nous exigeons:
- La libération immédiate et inconditionnelle de Mohamed Smain, membre de la LADDH, ligue algérienne des droits de l’homme de Relizane ;
- L’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de tous les militants et défenseurs des droits Humains ;
- L’ouverture d’un dialogue de la part des autorités du pays avec les greffiers grévistes de la faim ;


Premiers signataires :
Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Vérité et Justice pour l’Algérie (VJPA), Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA), Collectif des Jeunes Algériens en France (COJAF), Front du changement national (FCN), Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), Mouvement des jeunes indépendants pour le c (MJIC), Union des étudiants algériens de France (UEAF), Agence de promotion cultures et voyages (APCV), Association marocaine des droits humains (AMDH Paris), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Forum Citoyen du monde a (FCMA), Forum Palestine Citoyenneté, Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe (Inter-co), Manifeste des libertés, Parti de Gauche (PG), Parti communiste de France (PCF), Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT


jca dz
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 02 Juil 2012, 13:41

La police de Hassi Rmel torture des manifestants chômeurs au commissarat

By admin On 2 juil, 2012 At 12:04

Image


Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme

Bureau de wilaya de Laghouat

Quelques jours à peine après l’organisation par les forces sécurité représentées par la gendarmerie des journées d’études sur le phénomène du » coupeurs des routes » durant lesquelles les intervenants ont unanimement désigné comme cause de ce phénomène les responsables eux mêmes et notamment le directeur de sûreté et le wali. Ces responsables ont déjà prouvé le 10 janvier 2012 qu’ils sont des spécialistes de la répression.

Ces responsables et autres administrateurs et élus ont fermé les portes du dialogue face aux jeunes, la partie dominante dans la société algérienne, qui se noient dans le chômage et la pauvreté

Les services de sécurité de la commune de »Hassi Rmal » ont fait à nouveau recours à la force après l’échec de l’administration dans la gestion du chômage alors qu’elle est censée, non seulement, fournir des emplois mais aussi accorder plus de soutient à l’économie nationale.

L’intervention de la police pour disperser, par la force, les manifestants devant les entreprises qui contournent le recrutement est une nouvelle preuve de l’échec de ces responsables d’une part et constitue d’autre part une tentative de couvrir l’échec par l’implication des services de sécurité en intimidant, par ricochet, les citoyens pacifiques qui ne revendiquent que le droit au travail et à une vie décente dans une Algérie indépendante en se référant aux lois de la république, et notamment à la constitution, qui leur assurent le droit de manifester pacifiquement

Qui a le dernier mot la Constitution ou les services de sécurité ? et qui est subordonné à l’autre ?

La réponse est faite à partir des événements de » Hassi Rmal » le 25 Juin 2012 où la police a attaqué des jeunes manifestants pacifiques et elle les a traîné de force au poste de police où ils ils ont été sévèrement battus afin de les forcer de signer des PV bourrés d’accusations montées de toutes pièces, afin de satisfaire leur responsables et donner l’apparence d’une police active

Ceci qui a causé à 15 jeunes des blessures à l’intérieur même du siège de la police et plus de 20 personnes ont été affectées par des tirs du gaz lacrymogènes où la police visait directement les corps des manifestants comme un chasseur qui visait sa cible.

Cette intervention planifiée et provoquée par les forces de sécurité anti-émeutes, était un facteur qui a alimenté les protestations et a servi à justifier la violence contre les manifestants.

Notre bureau qui condamne ces actes des services de sécurité, qui sont censés protéger les citoyens et non pas les intimider, rappelle que l’ère de la force et l’intimidation est révolue et qu’il n y a aucune alternative que dialoguer avec les jeunes et accepter leurs demandes en vue de trouver des solutions qui assureront la sécurité du pays et donneront aux jeunes le sentiment que leur pays est vraiment indépendant.



Laghouat le 01 Juillet 2012

Le président de bureau

Yacine Zaid


Après 52 jours de gréve de la faim, les greffiers convoqués pour la commission de discipline

By admin On 28 juin, 2012 At 06:49 |


Communiqué



Au moment ou Mourad Ghdia entre dans le 52eme jour de grève de la faim, les membres du bureau fédéral des travailleurs de la justice, affilié au SNAPAP , doivent comparaitre devant la commission de discipline, le 28 Juin à l’école nationale des greffiers de Dar El Beida à Alger .

A 11 heures, la commission de discipline n était pas encore constituée alors que les travailleurs mis en cause et qui étaient convoqué soit par SMS, soit par téléphone, soit de bouche à oreille devaient comparaitre à 8 heures du matin. Sur les 57 travailleurs suspendus seulement 07 ont reçu des convocations écrites. .

Plusieurs anomalies et pratiques anormales sont à relever dans cette situation

1ere : la majorité des travailleurs a appris la décision de suspension par téléphone

2eme : la convocation à la commission de discipline par SMS et par téléphone

3eme : violation de la loi 90 /02 en l’occurrence l’article 32 et violation de la loi 90 /14 dans ses articles 51 , 53 , 55, et 56 .et violation du statut général de la fonction dans ses articles 167 et 168 qui donne le droit au travailleurs mis en cause d être informé par écrit sur les délits et le droit de connaitre son dossier

4eme : la commission de discipline doit se réunir au niveau de la direction des ressources humaine du ministère de la justice et non à l’école nationale des greffiers



Les autorités utilisent ces pratiques pour exercer et intensifier la pression sur les travailleurs pour les résigner à accepter les inégalités et l’injustice.

Refusant de se présenter devant une commission illégale et déterminés à continuer la protestation , les travailleurs ont tenu un SIT IN devant l’école nationale des greffiers en scandant des slogans contre les violations des lois .



La secrétaire générale
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 03 Juil 2012, 18:08

M’Sila : un mort et deux blessés par l’explosion d’une bombe artisanale



le 03.07.12 | 14h43



Un jeune de 19 ans a été tué, sa mère et sa sœur grièvement blessées, dans l’après midi du lundi 02 juillet, par l’explosion d’une bombe artisanale au lieu dit ’’Sobaa el Mimoune’’ de Bir El Fodha, commune située à 180 km au sud ouest du siège de la wilaya de M’sila.


Cette explosion a eu lieu dans la demeure de cette famille après que ce jeune ait rapporté cet engin chez lui et tripoté son mécanisme

L’intensité de la déflagration était telle que le 1/3 de la battisse s’est effondrée.

Selon des sources concordantes, cette bombe traditionnelle aurait été semée par des éléments terroristes qui activaient dans les terres piémontaises de Djebel Boukhil, qui demeure à ce jour le refuge de prédilection de katibate El Mouhadjiroune.



Ghellab Smail


Sit-in de soutien au syndicaliste Keddad Khaled à Alger



le 02.07.12 | 12h46




Rassemblement de soutien à Khaled Keddad par elwatanvideo





Deux jours avant son passage devant le conseil de discipline M.Keddad suscite encore la solidarité des syndicalistes tous secteurs confondus.


Quelques dizaines de syndicalistes des secteurs de la Santé, de l’Education et de l’Enseignement supérieur et de militants des droits de l’homme dont ceux de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droit de l'Homme) se sont rassemblés ce lundi matin devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à Alger pour dénoncer, une nouvelle fois, la suspension de leur collègue M.Keddad Khaled, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy).

Ce syndicaliste a été suspendu de son poste, faut-il le rappeler, après avoir pris part à un rassemblement devant le ministère de la Santé le 29 mai dernier.

Rencontré sur le lieu du rassemblement, M.Keddad, à la tête du syndicat depuis 2001, explique le nombre limité des participants à ce rassemblement par le fait que les directeurs des établissements de la santé publique ont été instruit de durcir le contrôle sur les psychologues afin de les empêcher de se présenter à ce rassemblement.
«Je suis là parce que le président de notre syndicat a besoin de soutien mais ça ne m’étonne pas de subir une sanction une fois rentrée au travail », nous dira une psychologue travaillant dans l’algérois.

Les participants à ce rassemblement ont scandé, sous l'oeil vigilant d'une trentaine de policiers, leur colère face à la répression que subissent les syndicalistes et aux atteintes commises contre des droits et des libertés pourtant consacrés par la Constitution et par les textes internationaux contractés par l’Algérie.

Pour M.Keddad cette suspension que le ministère de la Santé n’assume pas ouvertement vise à créer une diversion et un détournement des revendications principales de son secteur. «On ne me laisse même pas voir le dossier de plainte. Je ne voulais pas aller au conseil de discipline, mais j’irai par curiosité. Je veux savoir comment ces gens pensent », dit-il.

M.Keddad devra comparaître mercredi 4 juillet devant le conseil de discipline alors qu’un autre sit-in sera organisé en parallèle devant la direction de la Santé de la wilaya d’Alger.


Mina Adel, Sophia Ait Kaci

EL WATAN
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 04 Juil 2012, 13:21

Algérie : Halte aux arrestations, intimidations des militants des
droits humains et des syndicalistes!

(Rassemblement, 04.07.12, pdf)

http://www.algeria-watch.org/pdf/pdf_fr/rassemblement_acda_040712.pdf

ALGERIA WATCH

Une série d’arrestations à El Djezzar



le 04.07.12 | 10h00



Les éléments de la brigade antiémeute de la Gendarmerie nationale ont procédé, avant-hier, à l’arrestation de 25 manifestants dans la commune d’El Djezzar, situé à environ 90 km à l’ouest de la ville de Batna.


Cette série d’arrestations fait suite, rappelle-t-on, aux deux jours de fermeture du siège de l’APC et de la daïra d’El Djezzar par des habitants excédés qui exigeaient l’électrification rurale et l’approvisionnement en eau potable. En effet, plusieurs dizaines d’habitants des quartiers de Lagdah, Lakhlayef et OuledToumi ont fermé, dimanche et lundi derniers, l’accès au siège de l’APC et celui de la daïra.

Sami Methni


Bouzeguène : des villageois ferment l’agence Sonelgaz



le 04.07.12 | 10h00




Après avoir fermé, dimanche dernier, l’APC de Bouzeguène, les villageois d’Aït Mizare sont revenus à la charge, hier mardi, en procédant à la fermeture de l’agence Sonelgaz du chef-lieu de daïra pour exiger le raccordement au réseau du gaz naturel.


Ils dénoncent leur exclusion du programme de gaz affecté à la localité Selon le comité de village, une réunion avec les responsables de la DMI avait eu lieu, dans l’après-midi de dimanche, au siège de la daïra mais cette entrevue n’a pas donné les résultats escomptés.

Les explications qui leur ont été données ne les ont pas convaincus. Un rendez-vous a été fixé pour rencontrer le directeur des mines dans son bureau. Le comité du village s’était déplacé à Tizi Ouzou mais l’entrevue avec le DMI n’a pas eu lieu en raison de l’absence de ce dernier.

Les villageois qui se sont considérés méprisés par l’administration ont donc pris la décision de fermer l’agence Sonelgaz et exiger la venue du directeur des mines en personne ainsi que le directeur de la Sonelgaz de la wilaya de Tizi Ouzou. Les villageois d’Aït Mizare ne comptent pas décolérer jusqu’à l’aboutissement de leurs principale revendication, celle d’être raccordés au réseau du gaz naturel.

Kamel Kaci


Comme de Bouzeguène : Aït Mizare réclame le gaz naturel



le 02.07.12 | 10h00




Les habitants du village Ait Mizare, dans la commune de Bouzeguène, ont fermé hier le siège de l’APC pour réclamer leur droit à bénéficier du projet du gaz naturel.


Les habitants d’Aït Mizare, un village situé à quelques encablures seulement du chef-lieu de la commune et daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de km, à l’est de Tizi-Ouzou, ont procédé hier à la fermeture du siège de l’APC pour réclamer le raccordement au réseau du gaz de ville.
De nombreuses banderoles sur lesquelles on peut lire «Non à la hogra, le gaz pour tout le monde», ou encore «Le village Aït Mizare victime de la marginalisation», «non à la distribution discriminatoire des projets», ont été fixées des deux côtés de l’entrée de la ville de Bouzeguène et sur le portail d’entrée du siège de l’APC. Depuis quelques jours, les villageois étaient montés au créneau. Dans une déclaration rédigée par les membres du comité et dont nous détenons une copie, les villageois ont fait part de leur mécontentement et de leur colère à l’égard des autorités locales qu’ils jugent très partiales et très peu coopératives. Ils en font part à l’opinion publique en la mettant à témoin de l’injustice que vient de subir leur village dans le projet de raccordement au gaz de ville.

Un membre du comité de village a affirmé que les autorités locales les ont exclus du bénéfice de raccordement au réseau du gaz alors qu’une vanne se trouve à moins de 40 m de la première maison du village. «Jusqu’à aujourd’hui, nous nous sommes comportés avec pondération. Nous avons longtemps favorisé et emprunté la voie de la sagesse, du dialogue dans le respect des procédures administratives, Force est de constater que cette qualité ne fait plus recette de nos jours. Les autorités locales qui ont fait preuve de surdité face à nos légitimes sollicitations. Aujourd’hui, se considérant être les marginalisés de la commune de Bouzeguène, c’est l’exacerbation totale au sein de notre village».

La déclaration mentionne que le directeur des mines (DMI) à refusé, dernièrement, de recevoir une délégation de villageois qui s’est déplacée au siège de la wilaya. Aussi, devant cette situation tendue, les villageois d’Aït Mizare ne comptent pas décolérer jusqu’à l’aboutissement de leur principale revendication, celle d’être inclus dans la deuxième tranche du projet de raccordement au réseau du gaz naturel. «Nous ne voulons plus revivre le triste épisode de l’hiver dernier», indique un habitant d’Aït Mizare.

Les rédacteurs de la déclaration ne s’en tiennent pas seulement à la question du gaz puisqu’ils mentionnent d’autres insuffisances comme le mauvais état des routes du village, le manque d’assainissement, d’eau, d’éclairage public, de stade matico, de centre culturel. En fait, tout manque dans ce village qui, malheureusement, voit, chaque année, ses enfants partir sous d’autres cieux.


Kamel K.


el watan
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 06 Juil 2012, 22:49

Arrestation hier à Alger de militants et interdiction de manifestations : le 5 juillet gâché



le 06.07.12 | 10h00 1 réaction


zoom | © El Watan Weekend

Chômeurs, familles de disparus, militants des droits de...



Une quarantaine de militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) ont été arrêtés par la police à la fin du rassemblement qu’ils ont tenu hier à la place du 1er Mai à Alger.


Une quarantaine de chômeurs arrêtés

Une quarantaine de militants du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) ont été arrêtés par la police à la fin du rassemblement qu’ils ont tenu hier à la place du 1er Mai à Alger.
Les forces de police ont attendu la fin de la manifestation et le retour des militants au siège du MDS (Mouvement démocratique et social) où ils s’étaient installés à leur arrivée dans la capitale pour les interpeller. «Quand nous sommes arrivés au Télemly (siège du MDS), raconte Tahar Belabès, porte-parole du CNDDC, deux cars de police nous attendaient. On a été embarqués sans ménagement et dispatchés dans deux commissariats » C’est au cri de «Le peuple veut la fin du gaspillage» que les militants du CNDDC venus de onze wilayas ont investi pendant une vingtaine de minutes la place du 1er Mai.

Cette action a été décidée pour rappeler au pouvoir les difficultés auxquelles ils sont confrontés et dénoncer l’indécence des sommes dépensées à l’occasion des festivités marquant le cinquantenaire de la révolution, alors que «la situation sociale des Algériens reste préoccupante», comme le soulignait Karim, un des manifestants rencontré hier. «C’est une honte, clame Mabrouk, marié et père de 3 enfants. Je suis sans ressource depuis une dizaine d’années, alors que je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie mécanique. Pendant ce temps, le pouvoir dépense des milliards pour faire chanter des stars, alors que cet argent aurait pu être utilisé pour créer des emplois. Nous voulons dénoncer ce saupoudrage de la réalité par le pouvoir à l’intention des capitales occidentales.»

Pas d’hommage pour le MJIC

Les membres du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (MJIC) ont été empêchés de déposer, hier, une gerbe de fleurs au monument des Martyrs d’Alger par les forces de l’ordre.
La dizaine de militants accompagnés d’une trentaine de personnes qui répondaient à l’appel lancé sur les réseaux sociaux avait prévu de déposer un bouquet de roses rouges et blanches au pied du monument et d’y lire un discours rendant hommage aux combattants. Mais les policiers ont installé des barrières juste après le passage du président Abdelaziz Bouteflika.
La raison avancée : les feux d’artifice prévus le soir même.
La solution proposée : «Revenez demain !» «Ils nous ont dit qu’il s’agissait d’un jour réservé aux officiels», s’indigne Yasmine Laggoune, une militante.

Les jeunes ont protesté auprès du gardien des lieux. Après une courte altercation, les forces de l’ordre ont laissé deux moudjahidine monter les marches et déposer la gerbe de fleurs.

La manifestation de SOS Disparus perturbée

Une quarantaine de membres des familles de disparus, des femmes pour la plupart, étaient rassemblées, hier, sur la place du 1er Mai d’Alger, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance. Dans la matinée, cinq personnes qui tentaient de se rendre à cette manifestation avaient été arrêtées.
Elles ont été relâchées quelques heures plus tard, grâce au soutien des familles et de quelques députés du FFS, selon Hacène Ferhati, membre du collectif SOS Disparus, lui-même interpellé.
Assises le long du trottoir de la place du 1er Mai, des mères de disparus ont crié leur ras-le-bol et ont scandé : «Rendez-nous nos enfants !» Lila Ighil, soeur d’un disparu et présidente de l’Association nationale des familles des disparus (ANFD) a considéré que le pouvoir avait «peur de la vérité sur une question des plus sensibles de la crise algérienne» et qu’il «occultait sa totale responsabilité au sujet des milliers de disparus».
Les manifestants ont dénoncé la position de la justice algérienne : «Cette justice a opposé un non-lieu à toutes les requêtes», explique Lila Ighil. 

Les radiés de l’armée interpellés avant leur rassemblement

Une vingtaine d’hommes, radiés de l’armée, ont été arrêtés mercredi soir avant leur rassemblement prévu hier devant le ministère de la Défense.
Venus de l’intérieur du pays, ils ont été interpellés par la police dans la capitale. Certains ont passé la nuit au commissariat. D’autres ont été emmenés au poste à 6h ce matin, alors qu’ils s’apprêtaient à rejoindre la manifestation des chômeurs. Si certains de ces radiés, qui revendiquent entre autres leur droit à la retraite, ont réussi à rejoindre le rassemblement, place du 1er Mai, ils ont été arrêtés à leur tour, alors qu’ils se dispersaient et que les journalistes avaient quitté les lieux. Manifestement, les forces de l’ordre voulaient uniquement empêcher le rassemblement puisque tous ont été relâchés et ramenés de force à la gare routière pour qu’ils quittent la capitale.

Le CLACC dans les rues

Une vingtaine de musiciens du Collectif pour la liberté de l’action culturelle et citoyenne (CLACC) se sont regroupés au parc de Galland à Alger.
Avec leurs djembés, guitares et gumbri , ils ont repris ensemble des morceaux de l’ONB, Ifrikya Spirit ou encore Bob Marley. «Le but de cette initiative est de nous réapproprier l’espace public, explique Mehdi Sekkal, l’un des participants. Nous les jeunes, nous voulons aussi fêter l’indépendance, mais à notre manière. Pas de la façon dont les ministres l’ont décidé pour nous.»

Trois membres du RDLD interpellés

Kader Afak, Yassine Tuguia et Méziane Abane ont été interpellés hier en fin d’après-midi à Alger. Membres du Réseau de défense des libertés et de la dignité, ils revendiquaient la liberté de faire la fête.
La police les a arrêtés au niveau de la rue Hassiba Ben Bouali avant de les relâcher vers 20h. Les trois hommes avaient installé une banderole par laquelle ils incitaient les passants à écrire sur l’indépendance.

Des familles de disparus interpellent Bouteflika

L’Association nationale des familles des disparus (ANFD) a interpellé hier le président de la République sur la question des disparus. Dans une lettre ouverte, adressée à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, l’association propose que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale soit revue. Consciente que les personnes disparues ne peuvent être aujourd’hui en vie, Mme Dalila Kouidri, secrétaire générale de l’association, veut que «la vérité soit entièrement connue». «Nous voulons que les institutions de l’Etat reconnaissent leurs actes et demandent pardon», affirme-t-elle. Il faut également, selon elle, revoir le système d’indemnisation. «Telle qu’elle a été décidée, elle est considérée comme une gifle aux familles. Dans la mesure où l’Etat a versé des indemnisations, il a réellement reconnu l’existence de ces disparus. Autant le faire convenablement», explique Mme Kouidri.
L’association veut que la Charte prévoie de créer des pensions de retraite pour les familles des disparus salariés. «Il faudrait alors penser à des allocations familiales et à des rappels», propose-t-elle tout en refusant de rentrer dans la guerre des chiffres. Sur son bureau, elle dispose de 7400 dossiers de disparus. 


Nassima Oulebsir

EL WATAN

EXCLUSIF///

La vidéo complète, Abdou BENDJOUDI (MJIC) VS Khaled NEZZAR (Général et ancien ministre de la défense)


حصري///

الفيديو الكامل للمُلاسنة التي حدثت بين عبدو بن جودي من( حركة الشباب المستقل من اجل التغيير ) و خالد نزار





EXCLUSIF - La vidéo complète, Abdou BENDJOUDI (MJIC) VS Khaled NEZZAR (Général)


MJIC (Mouvement de la Jeunesse Indépendante pour le Changement)
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 09 Juil 2012, 23:23

Réseau de Défense des Libertés et de la Dignité

La marche pacifique des gardes communaux de Blida vers Alger a été réprimée avec canons à eau et forces anti-émeute, la population a tiré avec des pierres sur les policiers quand ils ont vu les manifestants se faire réprimer
Photos prises par le RDLD — 09/07/2012 مسيرة سلمية للحرس البلدي تقمع في بئر خادم (47 photos)



Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image


vIA RESEAU FACEBOOK
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 12 Juil 2012, 17:52

Après la marche de lundi Blida-Alger

une quarantaine de gardes communaux devant le tribunal de Bir Mourad Raïs




le 12.07.12 | 10h00 Réagissez


Image
zoom | © Lyès. H.

Manifestation des gardes communaux le 9 juillet dernier.







Des milliers de gardes communaux campent toujours devant le siège de la délégation de la garde communale de Blida.


Pas moins d’une quarantaine de gardes communaux vont comparaître, le 24 octobre prochain, devant le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger.Selon Aliouat Lahlou, délégué national et représentant de la wilaya de Bouira, «une cellule de crise a été installée à cet effet. Nous avons recensé plus d’une quarantaine de convocations émanant du tribunal de Bir Mourad Raïs et le chiffre risque d’augmenter, puisque plus de 400 personnes ont été arrêtées lundi dernier à l’occasion de la démonstration de force des gardes communaux qui ont organisé une marche à partir de Blida vers la capitale Alger».
Les mis en cause sont accusés d’attroupement sur l’autoroute et outrage à corps constitué, lit-on dans une convocation du tribunal, dont nous détenons une copie. Le même délégué a précisé que ces agents ont été arrêtés au cours des affrontements ayant opposé, lundi dernier, les forces antiémeute aux gardes communaux.

«Les éléments arrêtés ont été conduits aux commissariats, où des PV ont été signés», précise encore le même délégué. Il y a lieu de souligner que des milliers de gardes communaux (plus de 25 000 éléments) délogés, il y a trois jours de la capitale par les éléments des forces de sécurité mobilisés pour les empêcher d’atteindre le siège de la présidence de la République à El Mouradia, campent toujours devant le siège de la délégation de la garde communale de Blida. «Nous sommes en train de débattre des actions à enclencher dans les prochains jours», dira-t-il.

Revenant à la rencontre qui a eu lieu entre les membres de la délégation des contestataires et le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, des représentants des gardes communaux disent être outrés par ces déclarations qualifiées de provocatrices. A ce sujet, M. Lahlou affirmera que les propos du ministre de l’Intérieur et de son secrétaire général sont incendiaires. «M. Ould Kablia nous a provoqués en nous déclarant qu’en 1994, nous étions volontaires pour prendre les armes. Et personne ne nous a forcés pour qu’aujourd’hui nous exigions nos droits.»
Et de poursuivre : «Le ministre nous a déclaré : ‘’Vous avez pris des armes pour assurer votre sécurité’’.»Et d’enchaîner que les pouvoirs publics veulent à tout prix rayer ce dossier. Hier, des gardes communaux se sont déplacés à notre rédaction pour dénoncer les propos du ministre. «Nous ne sommes pas satisfaits, la preuve : nous sommes en sit-in à Blida.»


Amar Fedjkhi


Un garde communal succombe à ses blessures à Khemis Miliana (Ain Defla)



le 12.07.12 | 12h31 Réagissez




Un garde communal a succombé à ses blessures, ce jeudi 12 juillet 2012, après avoir été touché lors d'affrontements avec les forces antiémeutes lundi dernier à Alger, à l’occasion de la marche organisée par des milliers de gardes communaux, ont indiqué à el watan.com des membres de la coordination nationale de la garde communale.


Selon M Lahlou, délégué national, la victime Lasfar Said, décédé à l’hôpital de Khemis Milana, aurait reçu des coups violents de matraque sur la nuque. Il a été, précise notre source, évacué par des éléments de la protection civile vers un hôpital à Alger, ou il a reçu les premiers soins, avant d’être évacué vers l’hôpital Khemis Miliana ou il a rendu l’âme ce matin.

La même source confirme qu’ils détiennent des témoins ayant assisté à cette scène de violence démesurée. Les membres de la coordination nationale de la garde communale, affirment que des actions de protestation auront lieu pour dénoncer ces dépassements ayant coûté la vie à un élément de la garde communale.

Par ailleurs, M Lahlou a déclaré que plusieurs actions de protestation ont été enclenchées par les gardes communaux au niveau des sièges des wilayas de M’sila, Constantine, Annaba, Bordj Bou Arreridj, El Tarf, Guelma, Skikda et Tebessa.



Amar Fedjkhi


Mobilisation des gardes communaux à Blida : «Y en a marre des fausses promesses»



le 12.07.12 | 10h00 Réagissez




Les 94 000 gardes communaux du pays continuent leur mouvement de protestation.


20 000 d’entre eux sont toujours mobilisés au niveau de la délégation de la garde communale de la wilaya de Blida, où leurs conditions de séjour sont des plus lamentables : promiscuité, absence de commodités, chaleur… Blida est ainsi sous haute surveillance policière.
Les déclarations, faites mardi soir par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, quant à la prise en charge des revendications des plaignants ne semblent pas avoir apaisé, jusque-là, les tensions ; bien au contraire, ce mouvement de protestation a dégénéré en une paralysie de tout le corps de la garde communale à travers le territoire national.

«Y en a marre des fausses promesses qui durent dans le temps. On veut une prise en considération effective de nos doléances, écrite noir sur blanc, et non juste des paroles», insistent des gardes communaux rencontrés mercredi après-midi au niveau de la délégation de la garde communale de Blida.
Et de poursuivre : «On veut que les choses s’officialisent. On exige qu’un discours du président de la République soit fait, en direct à la télévision, pour annoncer les mesures tracées au profit de notre corps et surtout pour que le premier magistrat du pays demande pardon aux gardes communaux malmenés par les policiers lors de la manifestation et de leur séquestration. Sinon, on campe ici, à Blida, jusqu’à l’obtention de nos revendications, dont un statut digne de ce nom. Il est vraiment grave que la veuve d’un terroriste perçoive 25 000 DA alors que la veuve d’un garde communal ne peut pas espérer plus de 7000 DA !»



Mohamed Benzerga


EL WATAN



فيديو: مسيرة الحر س البلدي إلى العاصمة تقمع في بئر خادم [Photos + Vidéos]





"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede DjurDjura » 13 Juil 2012, 14:36

Mohamed Smaïn: «En Algérie, dès qu’on franchit le seuil de la prison, on est dans un autre monde»

Nejma Rondeleux, Maghreb Emergent, 11 Juillet 2012

Incarcéré du 19 juin au 5 juillet derniers, le militant des droits humains Mohamed Smaïn a tenu mardi à Alger une conférence de presse en présence du président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, Ali Yahia Abdenour. Décrivant les conditions de détention « indignes » dans l’annexe de la prison Relizane, il a appelé à une grande mobilisation pour dénoncer le système carcéral algérien. Il a également réitéré son engagement à se tenir aux côtés des familles de disparus qui ont repris leurs rassemblements hebdomadaires après un arrêt forcé de deux ans.



« Je n’ai pas subi une arrestation mais un enlèvement », a tenu à préciser Mohamed Smaïn, militant des droits humains incarcéré du 19 juin au 5 juillet derniers, à l’ouverture de la conférence de presse qu’il a animée aujourd’hui à Alger, en présence du président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, Ali Yahia Abdenour.

Condamné en 2002 à deux mois de prison pour avoir dénoncé dans les journaux des crimes commis par les milices d'autodéfense opérant dans la wilaya de Relizane dans les années 1990, notamment des enlèvements et des exécutions sommaires, cette figure de la lutte contre les disparitions forcées a été embarqué le 19 juin 2012 par une voiture de police alors qu’il rentrait chez lui. « La portière s’ouvre et les policiers m’intiment l’ordre de monter. Je me suis plié à leur injonction sans protester car ils étaient équipés et déterminés. » Présenté devant le procureur général, on lui a reproché de ne pas répondre à une convocation de la justice. Une convocation qu’il n’avait pas signée, en bon citoyen « légaliste », car ne comportant ni date ni heure et encore moins de motif.

L’ancien moudjahid âgé de 70 ans a été incarcéré dans l’annexe de la prison de Relizane « prévu pour 140 détenus mais qui en compte actuellement 400 ». Il s’est dit « choqué » par les conditions de détention : « La prison, chez nous, est faite pour humilier les gens », a-t-il déclaré.

Vidéo







L’affaire de Nîmes, une épine dans le pied des relations franco-algériennes



Mohamed Smaïn est revenu sur l’« affaire de Nîmes » pour expliquer la situation dans laquelle il se trouve et qui a provoqué son arrestation.

Vidéo


Ali Yahia Abdenour a, de son côté, condamné l’attitude de la France sur ce dossier sous l’ère de l’ancien président Nicolas Sarkozy. Le précédent gouvernement français de droite avait accepté, par le biais de son ministère public, de retarder la procédure judiciaire lancée à l’encontre de membres des milices d’auto-défense de Relizaine refugiés en France et confondus par plusieurs témoins parmi les proches des disparus.

« Tout au long de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a épousé l’attitude des chefs d’Etats africains », a déclaré le président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme dénonçant sa volonté d’influencer la justice de son pays. L’arrivée des socialistes au pouvoir pourrait relancer le dossier judiciaire de ces miliciens en France.

Pour Mohamed Smaïn, dans tous les cas, l’engagement se poursuit. Il sera mercredi 11 juillet aux côtés des familles de disparus qui ont repris leurs rassemblements après les avoir arrêtés pendant deux ans.

Hadj Smaïn est l'auteur d'un livre-témoignage sur les crimes commis à Relizane dans les années 1990, « Relizane dans la tourmente. Silence, on tue…. », publié en 2006 en France aux Editions Bouchène.
Plus de 7.000 cas de disparitions forcées du fait des services de sécurité et des milices auxiliaires sont reconnus par le gouvernement algérien.


ALGERIA WATCH

Le vieil homme et l’enfer carcéral

Mohamed Smaïn, moudjahid, militant, prisonnier et témoin


Ahmed Selmane, La Nation, 10 Juillet 2012

A 70 ans, malade, Mohamed Smaïn, s’est retrouvé, à la suite d’un acharnement politique qui a scandalisé de nombreux algériens, en prison. Il y a passé 18 jours. Dont le 5 juillet, marquant le cinquantenaire de l’indépendance. Mais ce matin, au siège d’Interface Médias, ce n’est pas de son « enlèvement » qu’il a le plus parlé, mais de l’horreur de l’univers carcéral. Des prisonniers lui ont demandé de témoigner de cet « autre monde » où le peu de République disparait pour laisser place à « l’humiliation », à la « dégradation » de l’humain. Il témoigne pour eux. Et pour nos enfants.


Sur les circonstances de son « enlèvement », Mohamed Smaïn est concis comme s’il était pressé d’aller à l’essentiel. C'est-à-dire à témoigner de l’inhumanité avec laquelle sont traités les détenus et des méthodes utilisées qui visent à les transformer en « bêtes ». I l a donc fait l’objet d’un « enlèvement » manu-militari mené par des policiers qui l’ont encerclé et cela n’avait «rien à avoir avec une arrestation dans le cadre de la loi ».
Présenté devant le procureur, celui-ci lui dit qu’il avait été déjà convoqué par la police et qu’il n’a pas répondu. Il avait effectivement reçu une seule convocation – qu’il fait tourner parmi les journalistes présents – où il n’est mentionné ni date, ni motif. Finalement, le procureur explique qu’il a reçu un « ordre d’Alger et il l’applique ».

Mohamed Smaïn devine d’où vient le coup. Ayant écopé d’une peine de deux mois de prison ferme en 2001, il sait que cela est devenu une « carte » qu’on cherchait à jouer contre lui. Même quand sous l’effet de la maladie (un cancer de la prostate pour lequel il est rétabli, des problèmes cardiaques et du diabète) il a décidé de prendre du champ à l’égard de l’activité militante cet acharnement a continué.
Pour lui, la grosse affaire qu’on lui impute, ce sont les poursuites judiciaires engagées à Nîmes contre deux anciens miliciens du groupe Ferguène à Relizane. Les deux miliciens ont été poursuivis par des victimes en France et ont été inculpés d’acte de barbarie et de tortures. « J’ai été tenu pour responsable de cette affaire alors qu’il y a des victimes qui ont déposé plainte dont un gendarme à la retraite. Pour les gens du régime, c’est Smain qui est derrière tout cela alors que je n’ai été entendu qu’en tant que témoin. Mme Saïda Benhabylès m’insulte à chaque occasion sur ce sujet et je voudrais lui dire que tout nous sépare, la loyauté, le patriotisme… Je ne vis pas sous protection de garde de corps ! ».

En prison, c’est l’ordre des gardiens de l’humiliation

Mohamed Smaïn a rapporté qu’un officier s’est approché de lui en faisant appel à son militantisme nationaliste pour qu’il revienne sur ses déclarations au sujet des miliciens poursuivis à Nîmes. On lui a laissé entendre qu’en contrepartie on rétablirait sa fiche d’ancien moudjahid. Chose qu’il a refusé. « Je n’ai pas pris un stylo du pouvoir, je n’ai pas pris de logement pour le vendre et je n’ai pas pris de crédit et j’en suis fier » dit-il. Mais il trouve qu’il a assez parlé de lui. Il est là parce que les «prisonniers l’ont prié de raconter ce qu’il a vu ».

Et ce qu’il a vu est une honte pour l’Algérie et pour la République.
« En prison, on bascule dans un autre monde, ce n’est plus le règne de la loi et de la république, c’est l’ordre des gardiens et de l’humiliation. A l’arrivée dans la salle, pleine à craquer, on découvre l’entassement ». Mohamed Smain raconte avec indignation les techniques utilisées par les prisonniers pour essayer de dormir dans une annexe de la prison de Relizane conçue par l’occupant français pour 20 personnes, transformées pour 120 personnes et dans laquelle s’entassent plus de 400 personnes. « Les prisonniers mangent pour ne pas mourir » une nourriture infecte et dit-il, les « récalcitrants, ceux qui réclament leurs droits sont soumis à la falaqua (des coups à la plante des pieds) administrée à coup de caoutchouc. Après, ils sont mis dans une cellule sans fenêtre jusqu’à ce que les traces des coups disparaissent ».
L’administration pénitentiaire a dû se rendre compte qu’elle avait un témoin de joies de la prison. Après sept jours passés dans l’entassement de l’annexe, il est transféré à la Centrale où il se retrouve dans une salle de 30 m² avec deux autres détenus. Un luxe dont il devine les raisons puisqu’il sera maintenu isolé du reste des prisonniers qui sont plus de 1300 dans une prison prévues pour 800 personnes. Il sait que les 30m² qui lui sont attribués avec deux codétenus ne veulent rien dire de la réalité de l’entassement. Dans cette Centrale, explique-t-il, règne une « discipline de fer. Le prisonnier doit mettre les mains derrière et baisser les yeux devant un gardien ». C’est une prison à « deux carrelages par personne » « On mélange tout le monde… il y avait un magistrat au milieu de repris de justice… Il n’y a aucun respect de la personne humaine. Les gens sont en prison pour être humiliés, dégradés, on les transforme en bêtes ».

Nul n’est à l’abri… car il n’y a pas de justice

Prenant la parole, Maître Ali Yahia Abdenour a rappelé le contexte de l’affaire de 212 disparus de Relizane et des charniers qui ont été découverts et les énormes pressions et menaces qui ont été exercés contre Mohamed Smaïn. « Je n’inviterais jamais assez les gens à lire son livre » (« Relizane dans la tourmente, silence on tue). Le président d’honneur de la LADDH a souligné qu’en Algérie « le droit et les droits s’arrêtent aux portes de la prison. Les prisonniers ne sont que des détails et même du bétail » rappelant d’ailleurs le cas de la mort par asphyxie de 27 prisonniers lors de leur transfert de la prison de Tizi Ouzou vers celle de Relizane. « Le ministre de la justice est resté à sa place et aucun responsable n’a rendu de compte ». Mohamed Smaïn souligne qu’il revient à la société algérienne de se défendre et d’exercer des pressions pour le respect de droits de l’homme et de la dignité humaine. « Nul n’est à l’abri en Algérie, pas même M.Bouteflika car il n’y a pas de justice. Ma condamnation a été politique, on voulait me faire taire, m’humilier, mais je garde la foi. Deux mois de prison, c’est un honneur pour moi et une honte pour le pouvoir ». Mohamed Smain a été mis en prison, il ne s’est pas apitoyé sur son sort. Il n’apprécie pas le fait d’avoir été gracié dans le cadre du 5 juillet, il aurait voulu faire ses deux mois. Ces dix-huit jours de prison, il les a vécues en citoyen et en militant. Il apporte, un témoignage de la réalité de l’univers carcéral. Il ne le fait pas pour lui-même. « Mon passé est derrière-moi ». Il le fait comme promis à ceux qui sont restés en enfer. Il le fait pour nos enfants qui doivent pouvoir vivre dans un pays de droit et de respect de la dignité humaine.



algeria watch

à l’initiative d’une quarantaine de militants

L’Observatoire algérien des droits de l’homme est né


El Watan, 11 juillet 2012

La situation des droits de l’homme ne cesse de se détériorer dans notre pays. Les restrictions aux libertés, les arrestations arbitraires et les harcèlements contre les militants se multiplient.

Face à ces dérapages qui tendent à être banalisés, des citoyens ne trouvent pas le soutien indispensable des organisations existantes.» Telles sont les raisons qui ont amené une quarantaine de militants, issus de 15 wilayas, à fonder l’Observatoire algérien des droits de l’homme (OADH). Parmi eux, on trouve des jeunes militants et des membres affiliés à la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh), affirme le porte-parole du bureau provisoire, Yahia Bounaour.
Réunis en Assemblée générale, le 4 juillet à Alger, les fondateurs de cette nouvelle organisation se sont fixés des objectifs. Selon Yahia Bounaour, «l’OADH va œuvrer à la défense et de la promotion des libertés individuelles et collectives, conformément à la Charte des droits de l’Homme de l’ONU et les droits universels et indivisibles de la personne humaine».

L’Observatoire devra, ajoute-t-il, «combattre l’arbitraire, l’intolérance, l’injustice, l’oppression, la répression et toutes les formes de racisme et de discrimination». L’Observatoire servira également, selon la même source, «la cause de la démocratie en œuvrant pour l’instauration d’un Etat de droit où le pouvoir serait soumis au droit, limité par le droit et subordonné au droit». Il assurera aussi «une assistance à toute personne dont le droit serait violé et dont la liberté menacée», établira «un rapport annuel sur la situation des droits de l’homme et des libertés publiques en Algérie», nouera des «relations avec les organisations internationales de défense des droits de l’homme» et «saisira les instances onusiennes chaque fois que nécessaire».
Bsikri Mehdi
"A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux..."
Avatar de l’utilisateur-trice
DjurDjura
 
Messages: 572
Enregistré le: 29 Oct 2011, 20:38

Re: Algérie

Messagede Massinissa » 14 Juil 2012, 14:30



Le président de la fédération des travailleurs de la justice suspend la grève de la faim

El Watan, 10 juillet 2012

Mourad Gheddia président de la fédération nationale des travailleurs de la justice et le dernier greffier à avoir maintenu la grève de la faim jusqu'au lundi 9 juillet. Il vient de mettre fin à son action de protestation.

Il menace au nom des greffiers de reprendre la protestation après le mois de ramadan. Initiée le 6 mai dernier et suspendue par la plupart des grévistes le 28 juin, la grève de la faim n'a pas fait plier la tutelle.

La tutelle, le ministère de la justice n’a pas ouvert le dialogue avec les greffiers qui revendiquent entre autres, un statut particulier qui réglemente leur profession qui mettra fin à « la précarité ». Les greffiers ont également organisé leur grève de faim afin de dénoncer « les dépassements » dont ils étaient "victimes" au lendemain de la grève générale qui a paralysé le secteur de la justice au mois d’avril dernier.



Nous avons essayé de joindre, Mourad Gheddia président de la fédération nationale des travailleurs de la justice affiliée au SNAPAP par téléphone mais en vain car selon les dires de sa femme « il se trouve toujours dans un état de santé dégradé et il est exténué. Il est incapable de vous parler ».



Par ailleurs et dans une vidéo diffusée sur la toile , hier lundi 9 juillet, le président de la fédération nationale des travailleurs de la justice affiliée au SNAPAP, Mourad Gheddia qui est apparu affaibli n’écarte pas possibilité de reprendre mouvement de protestation à la rentrée, au cas où aucune suite n'est donnée à leurs revendications. Toutefois et au nom des travailleurs de la justice il dit « être prêt à tout dialogue avec la tutelle ».



La grève des 9 greffiers (7 parmi eux sont des femmes) a mobilisé la société civile avec la création d'un comité de soutien regroupant des acteurs sociaux. Des sit-in devant la Maison de la Presse et devant le Ministère de la justice ont été organisés à plusieurs reprises, sans parvenir à faire fléchir le ministère de tutelle.
Hamida Mechaï


el Watan

Bouira : attaque au hebheb



le 13.07.12 | 10h00 Réagissez




Un tir au hebheb (mortier artisanal) a eu lieu dans la nuit d’avant-hier au quartier populaire Ecotec, dans la ville de Bouira.


Aucune victime n’est à déplorer, fort heureusement. Il était 23h passées lorsque un projectile, lancé par un hebheb, qui visait la caserne du groupe d’intervention rapide (GIR) de la Gendarmerie nationale, a fini sa course à l’intérieur d’un appartement d’un particulier situé au cinquième étage d’un immeuble. L’explosion a arraché de leur sommeil les habitants de ce logement. «Heureusement que l’engin explosif n’a touché que la cuisine. Si c’était le salon, cela aurait été une catastrophe», souligne, sous le choc, un membre de la famille. Selon des témoignages recueillis sur place, le groupe terroriste, qui se trouverait à plusieurs centaines de mètres, a probablement pris pour cible la caserne du GIR. Sauf que le projectile a survolé la cible pour détruire une partie d’un appartement de la cité mitoyenne. Immédiatement après l’explosion, les éléments de la police scientifique se sont rendus sur les lieux pour récupérer les débris de l’engin explosif.

Six personnes, dont des femmes, sous le choc suite à l’explosion, ont été évacuées à l’hôpital Mohamed Boudiaf. Un membre de la famille a affirmé que tout le monde allait bien et qu’elles ont quitté l’hôpital. Il s’agit du deuxième attentat perpétré au chef-lieu de wilaya. Le 21 juin dernier, un groupe terroriste avait ouvert le feu sur une patrouille de la BMPJ. Un policier a été tué et deux autres blessés. Par ailleurs, ces dernières semaines, plusieurs informations font état de la présence des groupes terroristes qui rôdent dans la région. En plus des attentats qui se sont produits depuis le début de l’année à travers le territoire de la wilaya, les services de sécurité ont réussi, il y a plus de deux semaines, à arrêter un groupe de jeunes dans la commune de Haïzer qui s’apprêtaient à ravitailler les groupes terroristes.



Ali Cherarak
La liberté ne se donne pas, elle se prend !
Avatar de l’utilisateur-trice
Massinissa
 
Messages: 198
Enregistré le: 07 Avr 2012, 13:46

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 1 invité