FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 02 Juin 2012, 14:26

SOMME Nathalie Huiart rejoint le Front national
Nathalie Huiart passe de CPNT au Front national.

La figure de proue du mouvement de chasseurs de la Somme depuis dix ans CPNT (Chasse, Pêche, Nature et Traditions), rallie le FN pour les législatives des 10 et 17 juin dans la Somme.

Nathalie Huiart sera dans la 3è circonscription face au député UMP sortant, Jérôme Bignon. Qu'elle accuse d'avoir fait aux nemrods «un chèque en bois » en 2007
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 03 Juin 2012, 13:39

A Béthune, le FN s'enflamme : « On peut véritablement être élu » CHARLES-OLIVIER BOURGEOT 28.05.2012

| 9E CIRCONSCRIPTION DU PAS-DE-CALAIS |
Aurélia Beigneux et Ludovic Pajot, le duo FN, les nouvelles têtes du parti d'extrême droite dans le Béthunois.

Un nouveau visage, Aurélia Beigneux, et de nouvelles ambitions. Fort du score de Marine Le Pen dans la 9e circonscription (23,8 %), le FN veut croire en ses chances d'être élu le 17 juin. Le parti d'extrême droite mise sur les divisions de la gauche pour défier seul le sortant UMP .

Vieux Beffroi, 14 h ce samedi. On a bien quelques minutes de retard pour la présentation des candidats du Front national dans la circonscription de Béthune, mais en entrant dans la salle, à entendre Ludovic Pajot, 18 ans, proposer une « alternative à l'UMPS », on en déduit qu'on n'a pas raté grand-chose. Car à l'extrême droite, les visages sont neufs, le discours ne change pas. Commençons par ces figures inconnues jusque récemment. Le candidat qu'on vient d'écouter est suppléant. À peine majeur, il habite Gonnehem et étudie en faculté de droit. Assise à côté, Aurélia Beigneux, préparatrice en pharmacie à Paris dont on devine aux affiches collées derrière que c'est elle la titulaire. Cette Parisienne de 31 ans, mariniste jusqu'aux cheveux, justifie son parachute béthunois. « Je suis ici le week-end depuis un an et demi. » Comprendre que son compagnon vit dans la cité. « Aurélia n'est pas une novice dans la fédération », reprend Laurent Brice, le responsable départemental ajoutant qu'elle gère la page Facebook de Steeve Briois, secrétaire général du FN, et sa page Twitter.

Au FN, on est d'ailleurs convaincu d'une chose : Aurélia Beigneux sera au deuxième tour. Le score de Marine Le Pen (23,8 %) au 1er tour de la présidentielle ne laisse planer aucun doute. Elle le sera face à André Flajolet (UMP). Elle le sera sans triangulaire. L'extrême droite se frotte les mains. Elle voit dans une possible élimination d'entrée des candidats de gauche une réelle opportunité de convaincre « les gens (qui) ont davantage voté contre Nicolas Sarkozy que pour François Hollande ». Décryptage de Laurent Brice : dans une circonscription qui a placé le candidat socialiste en tête des deux tours, « ceux qui ont voté contre Nicolas Sarkozy ne vont pas voter pour son représentant (Flajolet) ».
« Un potentiel énorme »

Autant dire que ce territoire, le parti d'extrême droite le regarde avec gourmandise. « On a un potentiel énorme, constate Brice. C'est une circonscription où il y a un véritable enjeu, où l'on peut véritablement être élu. Comme, entre autres, la 11e avec Marine Le Pen, la 7e de Calais où il y a aussi une multitude de candidatures de gauche ou la 6e (Saint-Pol) . » Et Ludovic Pajot de rappeler que Le Pen est arrivée en tête à Robecq ou Mont-Bernanchon, qu'elle pointait à 30 % à Chocques. Il le dit pour mieux appuyer son discours sur « la défense de la ruralité ». Sur le reste, le Front la joue national et fait valoir 4 axes : l'amélioration du pouvoir d'achat, la protection de l'emploi, la reconstitution des effectifs de police et de gendarmerie et l'arrêt de l'immigration.

Le FN 62 s'enorgueillit enfin de présenter plus de femmes que d'hommes dans le département. Sauf qu'au final, on a peu entendu la voix de celle qui « peut véritablement être élu(e) » à l'Assemblée nationale. À croire que ce samedi-là, son jeune suppléant n'a pas respecté son temps de parole.
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 05 Juin 2012, 11:50

Agression antisémite : Aliot (FN) accuse les "milieux musulmans"
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... lmans.html
Trois jeunes juifs portant la kippa ont été agressés samedi 2 juin au soir à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, par une dizaine d'individus. Ces derniers les ont frappés à coups de marteau et de barre de fer. Des actes "d'une extrême gravité" dénoncés par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et condamnés à l'unanimité par la classe politique.

Manuel Valls a qualifié cette agression antisémite "d'une extrême gravité" et rappelé "sa détermination à lutter contre toute agression à caractère religieux". "Ces actes d'une extrême gravité sont une attaque délibérée contre notre modèle républicain qui doit permettre à tous, sans distinction, de vivre librement et en toute sécurité son appartenance religieuse", selon le communiqué du ministère de l'Intérieur.

"Manuel Valls assure de la mobilisation totale des services de police sur place afin que les auteurs de cette agression soient, comme le prévoient les lois de la République, interpellés et mis à la disposition de la justice", ajoute-t-il.

"Nous ne sommes pas responsables de l'antisémitisme en France"

De son côté, le vice-président du Front national Louis Aliot a mis en cause sur BFMTV-RMC les "milieux jeunes" et "musulmans".

C'est quoi les "milieux jeunes" ? "C'est-à-dire des milieux on va dire... musulmans qui s'identifient au conflit israélo-palestinien et qui prennent dans les rues des jeunes juifs pour cible", a poursuivi le conseiller régional de Languedoc-Roussillon.

Dénonçant les critiques d'associations telles que la Licra contre le FN, Louis Aliot a affirmé : "Je rappelle à ces messieurs, toujours les mêmes de la Licra, que (ces actes) ne sont pas le fait du Front national (...). Nous ne sommes pas responsables de l'antisémitisme en France".

L'agression, a dit Louis Aliot, est "bien sûr condamnée par le FN".

Une "insécurité grandissante pour les juifs en France"

L'Union des étudiants juifs de France (Uejf) a "condamné" dans un communiqué l'agression. "En France, il existe des zones (...) où les citoyens juifs sont des cibles récurrentes des actes antisémites. Il est essentiel d'identifier ces lieux et de lutter de manière générale contre cette insécurité grandissante pour les juifs en France", selon l'Uejf.

Le président du Consistoire israélite Joël Mergui s'est insurgé contre "la banalisation des actes antisémites". Dans un appel à l'AFP, Joël Mergui a déclaré que "chaque acte antisémite devait être traité comme un fait exceptionnel, grave et pas comme un acte banal".

Le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, a estimé que cette agression "témoigne de comportements antisémites que nous ne saurions tolérer". Le maire de Villeurbanne, Jean-Paul Bret, a fait part de son "émotion" et de son "indignation".

La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a également condamné l'agression "avec la plus grande fermeté" et ajouté que le PS "combattait l'antisémitisme sous toutes ses formes".

Richard Prasquier a estimé que cette agression s'inscrit "dans la suite de la tuerie de l'école juive Ozar Hatorah de Toulouse" par Mohammed Merah et exprime son "inquiétude". Reconnaissant que le problème ne concernait qu'une partie des jeunes, il a insisté sur "le travail en profondeur qui doit être fait pour déconstruire le fanatisme qui s'est emparé du cerveau de ces jeunes, c'est quelque chose de compliqué, mais de très important".

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a condamné lundi à Forbach l'agression de trois jeunes juifs près de Lyon, un acte "très grave", d'une "violence insupportable". "J'exprime ma solidarité avec les victimes, c'est une évidence pour moi", a-t-il ajouté en marge d'une visite en Lorraine. Selon lui, "il faut mener en permanence le combat contre toutes les formes d'antisémitisme, de racisme. Il faut le faire à la fois à travers la fermeté mais aussi l'éducation".

Chrétiens et musulmans expriment leur "solidarité fraternelle"

La Conférence des évêques de France (CEF) et le Conseil français du culte musulman condamnent également l'agression, assurant la communauté israélite de leur "solidarité fraternelle", dans des communiqués séparés.

"Le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, Président de la Conférence épiscopale des Evêques de France tient à assurer les communautés juives de sa fraternité totale", a déclaré le cardinale dans un commniqué. "Rien, ni dans la conjoncture internationale, ni dans une argumentation religieuse ne peut ni ne doit conduire à poser ou à justifier des actes violents antisémites dans notre pays", ajoute-t-il.

De son côté, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) condamne "avec la plus grande vigueur les actes d'agression antisémites dont ont été victimes trois jeunes juifs portant la kippa samedi dernier à Villeurbanne". "Le CFCM assure les victimes, leurs familles et la communauté juive de France de son soutien et de sa solidarité fraternels face à ces actes odieux et insupportables" et "appelle les autorités à tout mettre en œuvre pour que les auteurs de ces actes soient arrêtés et punis avec la plus grande sévérité".

Le président de l'observatoire de l'islamophobie, Abdallah Zekri, dénonce, lui, un "acte raciste", une "agression lâche" et "inacceptable", demandant que l'on "évite de dresser les communautés les unes contre les autres".



Marine Le Pen outrée d'être snobée par l'Elysée
http://www.liberation.fr/politiques/201 ... see_823673
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Marine Le Pen a qualifié mardi sur France Info de «scandale» le fait de ne pas être reçue à l’Elysée, comme le sont les représentants des principaux partis politiques, en prévision notamment du G20 au Mexique.

«M. Hollande fait exactement comme son prédécesseur, c’est un véritable scandale», a lancé la présidente du Front national.

Soulignant qu’elle souhaitait «bien sûr» être reçue par le président François Hollande, Marine Le Pen a estimé qu’il s’agissait là de «la moindre des choses, je représente 20% des électeurs français» et la «troisième force politique du pays».

Cette «concertation» du président Hollande se tient avec l’ensemble des formations politiques représentées au Parlement, ce qui exclut le Front national qui n’a ni député, ni sénateur, bien que représenté au Parlement européen.

Marine Le Pen s’en est prise d’autre part très vivement à Jean-Luc Mélenchon, du Front de gauche, qu’elle affronte dans la onzième circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont.

«Pauvre chochotte, a-t-elle raillé. Il va pleurnicher au tribunal parce qu’on est méchant avec lui. Il n’y a qu’un malheur, c’est qu’il va perdre son procès parce que ce tract est parfaitement légal».

Marine Le Pen a affirmé mercredi dernier qu’elle assumait «totalement» la diffusion par ses équipes d’un tract anonyme avec la mention «Votons Mélenchon» en français et en arabe, un faux «grossier» selon le leader du Front de gauche.

Jean-Luc Mélenchon a saisi le tribunal correctionnel de Béthune pour «délits de manœuvre frauduleuse» dans cette affaire.

Marine Le Pen a enfin accusé Jean-Luc Mélenchon de promettre «la terreur et la peur» à l'électorat du Front national dans sa circonscription.

«Ces menaces physiques, ces menaces de chasse à l’homme devraient scandaliser l’ensemble de la classe politique et de la classe médiatique», a-t-elle lancé.

«Quand on leur promet la terreur et la peur (aux électeurs de sa circonscription), je dis stop», a-t-elle ajouté.

«Ce monsieur peut tout se permettre, y compris des propos profondément anti-démocratiques et anti-républicains, sans que, semble-t-il, cela n’entraîne de condamnations de la part des grands moralisateurs traditionnels», a-t-elle conclu.

(AFP)



"Hurluberlu", "Tartuffe"... Le Pen parle de Mélenchon
http://www.lemonde.fr/politique/article ... picks=true
"Cet hurluberlu d'extrême gauche débarqué avec troupe de cirque et panneaux publicitaires." De qui parle ainsi Marine Le Pen ? De Jean-Luc Mélenchon, avec lequel la tension n'en finit pas de monter, à quelques jours des législatives.

En meeting à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), lundi 4 juin, la candidate du Front national dans la 11e circonscription du département, accompagnée de Steeve Briois, son suppléant, "local de l'étape" et secrétaire général du FN, n'ont pas retenu leurs coups contre le candidat du Front de gauche, qui se présente dans la même circonscription. "Il vomit la démocratie, exprimant son admiration pour la dictature cubaine (...), soutenant la Chine contre le Tibet", a lancé Mme Le Pen.

"RÉVOLUTIONNAIRE DE SALON"

Devant les 400 personnes qui remplissent à ras bord la petite salle des fêtes, elle ne s'arrête plus :"C'est un Tartuffe (...), un révolutionnaire de salon, un personnage grossier, haineux, revanchard et violent", accusé d'"envisager de noyer la circonscription sous une marée de clandestins".

Revenant sur les propos de M. Mélenchon prononcés dimanche à l'issue d'une marche en l'honneur de la résistante Emilienne Mopty, Mme Le Pen a assuré qu'il "a montré son vrai visage, et celui-ci est hideux et dangereux". M. Mélenchon avait déclaré que "les murs (...), c'est eux qui vont les raser, nous allons les faire partir, les chasser et avant, nous allons les éradiquer politiquement !"

"IL REPARTIRA"

"Raser les murs ? C'est ça, sa promesse ? La peur ? Une chasse à l'homme ? Il veut nous faire raser les murs ? (...) Comme Emilienne Mopty, comme les résistants du département sous l'Occupation ? Comme les dissidents qui se battaient pour la démocratie et la liberté en Union soviétique ? Lui, le sénateur de l'Essonne, le député européen du Sud-Ouest, veut venir ici pour vous chasser de vos villes ?", a martelé Mme Le Pen. "Si je suis élue, personne n'aura à raser les murs, a-t-elle promis. Je serai l'élue de tous y compris de ceux qui n'ont pas voté pour moi."

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Un peu plus tôt, s'adressant aux électeurs de la circonscription, une terre ancrée à gauche, M. Briois a qualifié M. Mélenchon "d'agité du bocal". Et stigmatisé certains de ses collaborateurs dans la campagne pour avoir été des proches de Gérard Dalongeville, ex-maire PS de la ville accusé de malversations. "Ce n'est pas Mélenchon qui vous protégera, qui luttera contre les élites et pour le peuple. Nous resterons et il repartira", a-t-il assuré.

PRÉFÉRENCE NATIONALE

Mme Le Pen a ensuite visé le gouvernement. Notamment Manuel Valls, le ministre de l'intérieur, et son projet de délivrer un récépissé après un contrôle d'identité. Elle a ironisé : "Lematin à 9 heures, vous vous faites contrôler et tout le reste de la journée, vous pouvez trafiquer tranquillement." "C'est injuste, humiliant, insultant pour les forces de l'ordre, et peut être entendu comme un signal de laxisme."

Puis elle a développé son programme, notamment le protectionnisme économique, la lutte contre la grande distribution ou la préférence nationale, rebaptisée "priorité nationale", qui entend réserver certaines aides aux seuls Français et en leur accordant une "priorité" pour l'emploi ou l'attribution des logements sociaux. D'ailleurs, son dernier tract, sous forme de carte postale, est barré de ce slogan : "Les nôtres avant les autres." Et en dessous, "Ici on vote Marine !", avec sa traduction en ch'ti.


Abel Mestre (Hénin-Beaumont, Pas-de-Calais, envoyé spécial)

"Pauvre chochotte"

Marine Le Pen s'en est prise très vivement à Jean-Luc Mélenchon mardi 5 juin sur France Info. "Pauvre chochotte, a-t-elle raillé. Il va pleurnicher au tribunal parce qu'on est méchant avec lui. Il n'y a qu'un malheur, c'est qu'il va perdre son procès parce que ce tract est parfaitement légal". La présidente du Front national a affirmé mercredi dernier qu'elle assumait "totalement" la diffusion par ses équipes d'un tract anonyme avec la mention "Votons Mélenchon" en français et en arabe, un faux "grossier" selon le leader du Front de gauche.
Jean-Luc Mélenchon a saisi le tribunal correctionnel de Béthune pour "délits de manœuvre frauduleuse" dans cette affaire.

c'est beau la politique ... surtout celles là ...


Pour JFK, Marine Le Pen a déjà gagné. Sauf si...
http://www.marianne2.fr/Pour-JFK-Marine ... 19178.html
Après une cure de silence politique, le fondateur de Marianne revient par la librairie avec un opus décapant sur le fond et sur la forme. Présentation et courts extraits.

JFK revient. On le supposait fou de joie le 7 mai, au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozyste. Lui, le premier anti-sarkozyste de France. Lui, le seul journaliste ou presque avec lequel Sarko n'a jamais réussi à déjeuner. Lui, l'homme dont « les gens bien » changeaient de trottoir en le croisant en 2007, lorsqu'il prétendait que nous étions en train d'élire un dingo à l'Elysée. Aujourd'hui, la « dinguerie » de l'ex-président est une banalité que l'on n'ose même plus proférer tant elle a traîné dans les dîners en ville.

On attendait donc le sourire de Kahn. On attendait son triomphe modeste, et cette élégance naturelle qui l'a toujours empêché d'accabler des hommes à terre. On espérait son soulagement. On guettait son optimisme retrouvé. Enfin, tout redevenait possible. Le centrisme et la révolution.

Erreur. Bernique. Revoilà notre Kahn plus pessimiste que jamais. Sa plume trempée dans le fiel et pas dans le miel (heureusement, ça se lit mieux), entre Céline et Hugo. Sauf imprévu, la France est foutue. « Marine » est au bout du chemin. Et cet enfer-là est pavé de mauvaises intentions. Selon JFK, la droite, autrefois républicaine, est en train de doubler le FN sur sa droite. Le rejet des corps intermédiaires, l'exacerbation des divisions entre Français, la systématisation des logiques de bouc-émissaire n'ont-ils pas été au centre de la campagne de Nicolas Sarkozy ?
La gauche vient donc de vivre une fausse victoire. Elle a gagné dans les urnes mais perdu sur le tapis des idées. Et si les éléphants sont heureux de retrouver les lambris, ils ne paient rien pour attendre : Hollande a gagné un référendum anti-Sarkozy, il n'a pas convaincu les Français de se rassembler et pourquoi faire d'ailleurs ? Sarkozy a perdu, mais Buisson a gagné et quand le grand chauve triomphe, Le Pen n'est jamais bien loin. Pronostic kahnien : sans sursaut, nous aurons Marine Le Pen numéro deux du gouvernement dans cinq ans.
Souhaitant au lecteur de lire son opus dans sa totalité, car il le mérite, on ne le résumera pas davantage la thèse de son auteur ci-dessous. Juste un zakouski, pour donner envie...

SARKOZYSTES

Eric Besson, comme feu Gamelon, se réveillera dans la peau d'un adjectif;
Jean-Marie Bockel s'affolera d'avoir perdu jusqu'à son ombre;
Hervé Morin reculera d'horreur devant l'abîme ouvert dans sa propre conscience de soi;
Jean-Louis Borloo, de rage, cassera la lanterne qui éclairera un spectacle de désolation là où résidaient ses plus légitimes espérances; et le souvenir de
Bernard Kouchner, l'homme qui fut le plus populaire de France, sera réduit à un avis de recherche.

UN LIVRE « NI NI »

Entre Nadine Morano et Pierre Moscovici, le gros rouge qui tache ou la limonade qui ne pétille même plus, Papandréou ou Orban, vous préférez quoi ? Qui ? Barroso ou Socrates ? Tony Blair ou George Bush ? Quel type de désastre : celui-ci ou celui-là ? Aucun échapatoire : soit celui qui réveille, surtout le pire. Ou celui qui endort, même le meilleur. Le voyou ou le mou du genou.
Et si, en leur for intérieur, en leur intime, les Français ne voulaient ni l'un ni l'autre - parce que tous deux, même Sarkozy, ont leurs fans - mais ni ce que traîne l'un, ni ce que brade l'autre. Ni le « sale mec », ni le « brave type ». Ni le lourd ni le lisse. Ni la vulgarité accrocheuse ni l'urbanité décrocheuse. Ni l'égoutier dégoulinant ni le trop propre sur lui.

ADRESSE À MÉLENCHON

Le fascisme ne passera pas ? Est-on convaincu que la meilleure façon de dresser devant lui un barrage efficace c'est d'en faire avec délectation son ennemi préféré ? De le promouvoir pour mieux prétendre le combattre ? D'agiter hystériquement son spectre à des fins tacticiennes, comme la droite affichait, à la veille des élections d'avant-guerre, l'homme au couteau entre les dents ?

ADRESSE À HOLLANDE

Osons ce verdict : dans le passé, la gauche perdit légalement des épreuves qu'elle gagnait intellectuellement. Cette fois, la gauche a gagné légalement une élection qu'elle a perdue intellectuellement.
Le premier tour, déjà, nous disait tout : le candidat de droite, déglingué par son psychisme, a certes été limogé, mais les droites l'avaient emporté (plus de 46% contre moins de 44%). En fonction de quoi, un candidat de gauche a gagné alors que les gauches avaient perdu.



La catastrophe du 6 mai 2012, par Jean-François Kahn, 150 p, Plon

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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 06 Juin 2012, 03:20

Les condamantions et mises en examen du Front National et de ses membres 05 Juin 2012, Lilith13

Sources : No Pasaran . Eddy Trivulce

Voici la liste non-exhaustive des condamnations de membres du Front National.

Cette liste a été réalisée en effectuant des recherches sur internet et grâce au travail de certains internautes, Il est possible que certains jugements aient évolués sans qu’ils n’en soient trouvés la trace.

Nous remercions toutes les personnes qui ont effectuées ce travail et relayons donc ces informations sur No Pasaran FM, comme nous l’avons fait pour les membres UMP et PS.

Sur cette liste les condamnations sont très graves, voici donc approximativement ce pourquoi 18 % de français ont voté à l’élection présidentielle de 2012 mais étaient t’il au courant de ces faits ? Pour certains oui, ils cautionnent donc de tels actes, pour tous les autres qui se sont fait embobiner, il est temps de vous réveiller et de regarder la vérité en face.

La première date correspond à l’époque des faits, la deuxième correspond au moment de la condamnation. Si une seule date est inscrite, il s’agit de celle de la condamnation.

N'hésitez pas à nous signaler toute erreur ou oubli et il doit y en avoir.


Le Front National 1992-1996, condamné pour avoir vendu une investiture.
Le Front National 2002, condamné pour avoir utilisé de manière dévalorisante l’image d’une personne.
Le Front National 2002, condamné pour avoir utilisé sur son site les clichés protégés de l’AFP.
Le Front National 2008, condamné pour avoir utilisé sans autorisation, en la détournant, la célèbre photo du « Che au béret et à l'étoile ».
Le Front National 2007-2009, condamné à rembourser plus de 6,3 millions d'euros de dettes majorées de près de 600 000 euros d'intérêts à Fernand Le Rachinel.
Le Front National 2009, condamné à détruire ses tracts.
Le Front National 2010, condamné à retirer ses affiches litigieuses.



1995, trois colleurs d’affiches du Front National ont été condamnés pour le meurtre d’Ibrahim Ali-Abdallah.
2004, un membre du Front National dont l’identité n’a pas été révélée a été mis en examen et écroué pour la profanation de 127 tombes du cimetière juif de Herrlisheim.
2007, un membre du Front National dont l’identité n’a pas été révélée a été mis en examen pour l’assassinat de Karim Zaiter, un pilote de quad, la veille de Noël, puis incarcéré. Il affirme avoir tiré au hasard sur un des engins qui tournaient sur le square sans vouloir tuer.
2009, quatre membres du Front National dont les noms n’ont pas été révélés ont été condamnés pour coups et blessures après avoir attaqué un homme noir une fois le repas patriotique organisé par le FN terminé.



Alexandre Gabriac (FN) 2007, mis en examen pour ses liens étroits avec un commando d'extrême-droite ayant tenté de cambrioler un stand de tir à Saint-Andéol-le-Château, dont l'aventure s'est terminée par le meurtre du Gendarme Ambrosse.

2009, condamné pour apologie de crime contre l'humanité, injures à caractère raciste et violences volontaires ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours


Alexandre Simonnot (FN) 2006-2010, condamné pour avoir détruit un préservatif géant à l'occasion de la journée mondiale contre le Sida.


Antoinette Martinet (FN) 1997 à 1998, condamnée pour provocation à la haine, à la violence et à la discrimination.


Bruno Gollnisch (FN) 2004-2007, condamné en première instance et par le Conseil d'État pour contestation de l'existence de crime contre l'humanité (négationnisme), la Cour de Cassation va pourtant casser sans renvoi l'arrêt de la cour d'appel. 2008-aujourd’hui, poursuivi en justice pour incitation à la haine raciale.


Bruno Mégret (Fondateur du MNR et membre du FN) 1998, condamné pour avoir tenu des propos sur l’inégalité des races. 2002-2002, condamné pour avoir envoyé aux frais de la commune de Vitrolles plusieurs milliers de lettres appelant à parrainer sa candidature pour l'élection présidentielle.

2006, condamné pour détournement de fonds.


Calude Jaffres (FN) 1997, condamné pour usurpation de fonction.


Catherine Mégret (FN) 1998 et sa Mairie de Vitrolles furent condamnés pour discrimination et incitation à la discrimination.

2002, condamnée pour avoir envoyé aux frais de la commune de Vitrolles plusieurs milliers de lettres appelant à parrainer la candidature de son époux pour l'élection présidentielle.

2006, condamnée avec son mari pour détournement de fonds.


Cédric Bégin (FN) 1999-2002, condamné pour détention sans autorisation de munitions et d'armes, condamné pour incitation à la haine raciale.


Christophe Klein (FN) 1999-2002, condamné pour provocation à la discrimination raciale.


Claude Jaffrès (FN) 1997, condamné pour abus d’autorité et usurpation de fonction.


Daniel Simonpieri (FN puis UMP), condamné pour favoritisme, fausses factures et emploi fictif. Condamné pour harcèlement moral.


Denis Monteillet (FN) 1995, condamné pour avoir inscrit plusieurs personnes de son voisinage sur la liste présentée par son parti au municipales sans les avoir prévenues. Le Conseil d’Etat a annulé les élections des conseillers municipaux FN pour « liste irrégulière ».


Emilien Bonnal (FN) 1985, ex-candidat FN aux cantonales et municipales, a été reconnu coupable de meurtre, alors qu’il collait des affiches pour le FN, pour avoir tué Abdallah Moktari, 23 ans ; qui l’avait insulté. 8 ans de prison.


Francis Watez (FN) 1995, condamné pour incitation à la discrimination raciale pour avoir collé des affiches proclamant : "Musulmans, Barbaresques, Algériens, terroristes ou non, tous dehors" et "Refuser l’intégration de ces sauvages est un devoir national". (2 ans d’inéligibilité et 50 000 F d’amende).


François Nicolas-Schmitt (FN) 1997, condamné pour détournement de fonds.


Gilles Lacroix (FN) 1997-1997, condamné pour complicité de violence en réunion, avec arme et préméditation et pour complicité de destruction de biens.


Georges Theil (FN) 2001, condamné pour contestation de crimes contre l'Humanité. 2004-2006, de nouveau condamné pour contestation de crimes contre l’humanité.


Guy Cannie (FN) 2009-2011, condamné pour escroquerie en bande organisée.


Jacky Codvelle (FN) 1990, condamné pour avoir mis le feu à la voiture du député du Rhône et maire PS de la ville, Jean Jacques Queyranne pour fêter le 14 juillet.


Jacques Bompard (FN) 2008-2010, mis en examen pour prise illégale d’intérêt.


Jacques Coutela (FN) 2011, mis en examen pour incitation à la haine raciale suite à son apologie d’Anders Behring Breivik, auteur des attentats d’Oslo.


Jean Holtzer (FN) 1990, ex-candidat FN aux cantonales a été reconnu coupable de vol à main armé pour avoir braqué une banque (8 ans fermes). Cet ancien avocat général avait un jour réclamé la peine de mort pour une histoire identique.


Jean-Claude Poulet (FN) 1992, condamné pour avoir battu sa femme pendant quinze ans pour "la stimuler au travail... Il fallait que je la stimule assez fréquemment"


Jean-Marc Maurice (FN) 2004 à 2009- 2010 à 2011, 6 condamnations. Condamné pour outrage à agent dépositaire de l'autorité publique, vol, escroquerie, banqueroute, travail dissimulé et non déclaré, abus de bien sociaux.


Jean-Marie Le Chevallier (FN), condamné pour subornation de témoin dans l'affaire du meurtre de son directeur de cabinet.


Jean-Yves Douissard (FN) 1999-2002, condamné pour incitation à la haine raciale.


Jean-Yves Le Gallou (FN) 1991-1998, condamné pour provocation à la haine raciale.


Joël Klein (FN) 1998, condamné pour coups et blessures sur un Nord-Africain.


Laurent Mirabeau (financier de JM LePen) 1994, condamné pour escroquerie et exercice illégal de la profession de banquier.


Louis Aliot (FN) 2008, condamné pour diffamation.


Louis de Noëll (FN) 1997, condamné pour détournement de fond. Il avait utilisé de l’argent de la société dont il est le gérant pour s’acheter un appartement à Paris, un autre à Perpignan et une villa sur la mer. 1 an avec sursis et 50000F d’amende.


Marc Georges (FN) 1995, condamné pour avoir blessé par balle un jeune homme.


Marc Lyoen (FN) 1997, condamné pour avoir employé des clandestins.

2008 : Candidat régulier du F.N condamné cette fois pour fraude au RSA. L'ancien dirigeant départemental du FN devra payer une amende de 500 euros et rembourser 15 000 euros au Conseil Général de Maine et Loire.


Marcel Mazières (FN) 1995, condamné pour avoir envoyé à un professeur de philosophie une lettre anonyme injurieuse. Extrait : « Vous transformez nos classes en goulag politique, votre aspect physique est disgracieux et, apprenant que vous êtes homo, cela est risible ».


Marine Le Pen (FN) 2008, condamnée pour diffamation.


Pascal-Bernard de Leersnyder (FN) 1991, condamné pour actes de torture sur un enfant de cinq ans.

reconnu coupable de violence sur mineur pour avoir appris l’allemand au fils de sa compagne à coup de poing (jusqu’au sang) et pour lui avoir plongé la tête dans les WC ( "Il n’était pas digne de la salle de bains" ). 13 mois de prison dont 10 fermes.


Patrick Bassot (FN) élu dans le Vaucluse 2012, a été condamné à 1.000 euros d’amende pour « incitation à la discrimination, à la haine et à la violence à l’encontre des immigrés ».


Patrick Binder (FN) 2010-2011, condamné pour injure publique et provocation à la haine raciale. 2004-2005, condamné pour injures racistes en public.


Philippe Bernard (FN) 2004-2008, mis en examen pour faux et falsification, abus de confiance et escroquerie.


Philippe Viard (FN) 1998, mis en examen et probablement condamné depuis pour discrimination en raison de l'origine, de l'appartenance ou la non-appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une nation ou une religion non déterminée. Condamné pour injures et pour délit de fuite après avoir renversé un enfant.


Pierre Van Dorpe (FN) 1989, condamné pour avoir tiré à l’aide de son fusil à pompe sur un groupe de jeunes d’origines maghrébine en blessant au dos l’un d’eux parce qu’il faisait trop de bruit. Le FN lui paye ses 15 000F de caution. 15 mois avec sursis.


Raynald Liekens (FN) 1994, condamné pour le meurtre d’une juive. Il a déclaré : « Elle était plus gentille avec moi que personne ne l’avait été jusque-là. Mais, quand j’ai appris qu’elle était juive, j’ai décidé de la tuer car les juifs sont les ennemis de la race blanche ».


Richard Jacob (FN) 2010-2011, condamné pour outrage et rébellion.


Roger Fabregues (FN) 1996, condamné pour trafic de drogues. Il avait profité d’un voyage au Maroc pour importer du haschisch (2 ans de prison).


Sylvain Ferrua (FN) 1996, condamné pour proxénétisme 1 ans avec sursis et 50000 F d’amende.


Tanguy Deshayes (FN) 2008-2009, mis en examen pour menaces de mort, il a confirmé en être l’auteur. Quelques années auparavant il avait été condamné pour bagarre ainsi que pour port d'arme.


Valls et André (FN), condamnés pour violence avec arme.


Xavier Voute (FN) 1997, condamné pour avoir aspergé de gaz lacrymogène des militants de Ras l'Front (mouvement anti-FN).


Yannick Lecointre (FN) 2010-2011, condamné pour trafic de drogue (transport, détention, acquisition, cession et emploi non autorisés de stupéfiants).


Jean-Marie Le Pen (FN) : reconnu coupable par le tribunal administratif de fraude fiscale

(Redressement de 1,4 Millions de Francs), reconnu coupable d’apologie de crime de guerre dont la déportation pour l’édition d’un disque sur lequel on peut entendre "un hymne du parti nazi" et "Vive Hitler", reconnu coupable d’antisémitisme insidieux, reconnu coupable de banalisation d’actes jugés constitutifs de crimes contre l’humanité (11/10/1989) pour avoir qualifié les chambres à gaz de "point de détail" de la 2ème guerre mondiale, reconnu coupable de captation d’héritage, 5000F à verser, reconnu coupable d’agression d’un candidate socialiste, 3 mois avec sursis, 20 000F d’amende, 2 ans d’inéligibilité, reconnu coupable d’avoir tenu des propos sur l’inégalité des races avec B.Megret. Condamné à verser 10 000F a L’UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) et à publier à ses frais le jugement dans 3 hebdomadaires (30 000F par publication).

Liste de ses condamnations :

1960, condamné pour menaces de mort proférées à l'encontre d'un commissaire de Police.

1964, condamné pour coups et blessures volontaires.

1969, condamné pour coups et blessures volontaires.

1971, condamné pour apologie de crime de guerre.

1986, condamné pour antisémitisme insidieux.

1986, condamné pour apologie de crimes de guerre dont la déportation.

1987, condamné pour provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale.

1991, condamné pour trouble manifestement illicite à l'ordre public.

1991, condamné pour banalisation de crimes contre l'humanité et consentement à l'horrible.

1992, condamné pour diffamation.

1993, condamné pour injure publique.

1995, condamné pour oublis de plus-value boursière et sous-estimation de loyer.

1996, condamné pour avoir tenu des propos ayant gravement porté atteinte au président du tribunal d'Auch.

1997, condamné pour avoir injurié l'association Ras l'front (mouvement anti-FN) de « mouvement de tueurs de flics ».

1997, condamné pour avoir injurié le président de SOS-Racisme.

1997, condamné pour banalisation de crimes contre l'humanité et consentement à l’horrible.

1998, condamné pour injures publiques et violences sur personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions.

1998, condamné pour avoir présenté une tête en carton à l'effigie de Catherine Trautmann.

1998, condamné pour avoir déclaré « Je crois à l'inégalité des races ».

1999, condamné pour incitation à la haine raciale et apologie de crime de guerre.

2002, condamné pour avoir reproduit sans autorisation un reportage de treize photographies prises par l’AFP.

2004, condamné pour provocation à la haine raciale.

2005, condamné pour incitation à la haine raciale.

2008, condamné pour complicité d'apologie de crimes de guerre et contestation de crime contre l'humanité.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 07 Juin 2012, 02:19

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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 08 Juin 2012, 10:33

A Villemomble, le maire flirte avec la préférence nationale
http://www.liberation.fr/politiques/201 ... picks=true
Image
Patrice Calmejane, député-maire de Villemomble. (Photos DR (Assemblée nationale) et écusson de la mairie.)

Dans cette ville de Seine-Saint-Denis, le député-maire UMP Patrice Calméjane a voté le règlement d'un concours réservé aux jeunes de nationalité française. SOS Racisme a déposé plainte pour discrimination raciale.

Par JONATHAN BOUCHET-PETERSEN
La préférence nationale, il y a ceux qui en parlent de père en fille et ceux qui l’appliquent dans leur ville. Le 22 mars 2012, le conseil municipal de Villemomble (Seine-Saint-Denis) emmené par son député-maire Patrice Calméjane (UMP), premier magistrat de la ville depuis 2001, a voté le règlement d’un concours permettant à une soixantaine de jeunes mineurs de la commune d’aller assister à des épreuves de football et de judo aux Jeux olympiques de Londres. Rien que de très banal. Ce qui l’est moins est de réserver ce concours aux seuls «jeunes Villemomblois de nationalité française», comme le précise explicitement l'article 2 du règlement voté par Calméjane et sa majorité:

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Plainte de SOS Racisme

L’opposition socialiste, à commencer par Elisabeth Pochon, élue municipale depuis 1995 et candidate aux prochaines législatives contre Calmejane dans la 8e circonscription de Seine-Saint-Denis, a voté contre le texte. Avant d’alerter en urgence SOS Racisme de cette «discrimination inacceptable». Dès le 30 mars, l’association demande par écrit au préfet d’intervenir, qui a autorité pour contrôler la légalité des décisions municipales (voir document ci-dessous). SOS Racisme et dépose une plainte pénale auprès du procureur de Bobigny pour «discrimination raciale par subordination à un critère de nationalité dans la fourniture d’un bien ou d’un service». Une discrimination dont serait victime tout jeune habitant de Villemomble n’ayant pas la nationalité française, exclu du concours sur cet unique critère.

Joint par Libération, le maire assure qu'«aucun jeune étranger ne s’est présenté à ce concours», manière d’affirmer que la polémique n’a pas lieu d'être. Pas question pour lui, en pleine campagne électorale, de concéder la moindre maladresse, sans parler bien sûr d’une discrimination volontaire. Son explication tient en quelques mots: en leur barrant l’accès au concours, il aurait simplement anticipé la difficulté que les jeunes étrangers auraient immanquablement rencontré pour obtenir les papiers nécessaires à un voyage en Angleterre. «Il s’agit d’un pays hors espace Schengen qui a connu des attentats sur son sol», rappelle-t-il. Argument inattendu. Y aurait-il des terroristes en herbe parmi les jeunes de 12 à 18 ans habitant à Villemomble? «Au Liban, où certains de mes amis ont combattu à l'époque, il n’y avait pas que les majeurs qui posaient des bombes.»

«Parodies de démocratie»

Le maire a toutefois revu sa copie. En catimini. Au prétexte, officiellement inscrit à l’ordre du jour de son conseil municipal, de prolonger la durée d’inscription au concours, une nouvelle version du règlement est adoptée le 24 mai lors d’une séance houleuse (voir document ci-dessous). «Le maire avait fait venir des jeunes en leur affirmant qu’on s’opposait à leur voyage», raconte Elisabeth Pochon, qui décrit ces séances comme de «pénibles parodies de démocratie». Interpellé publiquement à de nombreuses reprises, Calméjade refuse de répondre aux accusations de son opposition, arguant que la question de la discrimination pointée n’est «pas à l’ordre du jour». Et martelant depuis que son opposition ne devrait pas «la ramener» car personne n’a souligné la possible discrimination lors du vote de la première version du règlement du concours. «Si nous avons voté contre, c’est bien sûr pour cette raison, mais nous ne justifions volontairement plus nos votes car nos paroles ne sont pas retranscrites dans le compte-rendu du conseil municipal», rétorque Elisabeth Pochon. «Mais quand on connaît ce personnage, membre de la Droite populaire et héritier d’une droite dure, une telle initiative n’a rien d'étonnant», poursuit-elle.

Conseillère principale d'éducation (CPE) dans un collège de la circonscription, l'élue socialiste connaît bien les contraintes liées à l’organisation d’un voyage de mineurs à l'étranger. Et s'étrangle encore que le maire ait sorti cet argument de son chapeau. «On peut aussi interdire aux enfants de chômeurs de participer à telle ou telle activité au prétexte que la somme à régler risque d'être difficile à assumer pour leurs parents», s’insurge-t-elle. Histoire de prouver qu’il n’est pas «le grand méchant» dépeint par son opposition «qui ferait mieux de balayer devant sa porte», le député-maire évoque le cas d’une judoka burkinabé pratiquant son sport dans une structure municipale: «Elle vient d’une cité et je préfère qu’elle fasse du judo que des bêtises.» Et Calméjane d'évoquer, pas peu fier, une hypothétique visite du Président du Burkina Faso dans sa commune. En attendant, il a déjà pu se réjouir de la venue de François Fillon en pleine campagne législative. Reste la plainte, maintenue par SOS Racisme.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 13 Juin 2012, 00:50

Le Pen fait feu sur l'UMP 1 juin CHRISTOPHE FORCARI

Marine Le Pen ne veut pas laisser retomber le soufflé de la présidentielle à l’occasion de ces élections législatives. Vendredi soir, devant près d’un millier de personnes réunies dans une salle parisienne, la présidente du Front National a tenu la seule réunion d’envergure nationale de cette campagne pour porter au Palais-Bourbon des députés du «rassemblement bleu marine», étiquette utilisée par le FN à l’occasion de ces législatives.

Et pour obtenir le même succès à ce scrutin qu'à celui de la course élyséenne avec 6,4 millions de voix et près de 18% des suffrages, la patronne du parti d’extrême droite a repris exactement les mêmes thématiques, les mêmes vieilles recettes pour remobiliser son électorat et tenter de décrocher quelques sièges de députés.

A l’entendre d’ailleurs, «si les élections législatives étaient vraiment démocratiques, c’est presque une centaine de députés qui entreraient à l’Assemblée nationale. Nous sommes bridés par des modes de scrutin magouillés entre les deux partis. Ils n’ont qu’un seul objectif, que nous soyons battus. D’ailleurs beaucoup l’avouent comme Nathalie Kosciusko-Morizet», dont le nom provoque aussitôt les huées de la salle.

Dans cette nouvelle bataille, Marine le Pen ne ménage pas ses flèches à l'égard de l’UMP dont elle raille la guerre des chefs. Le parti conduit par Jean-François Copé accuse le FN de faire le jeu de la gauche et donc d’entraîner la défaite des candidats de droite républicaine? «Mais ont-ils besoin de nous pour perdre?», lui répond la candidate aux législatives dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais.

Pas question donc pour les candidats frontistes de se désister s’ils sont en position de se maintenir. «Au nom de quoi devrions nous quitter la compétition au milieu du gué? Et eux, se désistent-ils ? Ils voteraient n’importe qui, socialistes, mélenchonistes, communistes pour que nous soyons battus», a-t-elle déclaré. La patronne du FN a ensuite dressé la feuille de route des futurs éventuels députés frontistes qui «porteront un projet axé sur la protection des Français. Nos élus auront une mission: rétablir l’autorité de l’Etat sur chaque mètre carré du territoire. La tolérance zéro sera notre crédo absolu. Nous proposerons l’abrogation de l’aide médicale d’Etat. Nos députés proposeront sans attendre la fin de Schengen et la protection de nos frontières».

Mais, au début de son intervention, l’ancienne candidate à l'élection présidentielle a également violemment attaqué le nouveau chef de l’Etat et son gouvernement. Pour elle, «le quinquennat de François Hollande commence bien mal. Triste présage que ce quinquennat qui commence sous le règne de l'étranger et du communautarisme», faisant allusion aux drapeaux étrangers qui auraient salué la victoire de François Hollande place de la Bastille.

Pour elle, cette nouvelle équipe dirigeante met ses pas dans les pas de la précédente. Marine Le Pen prédit déjà «une amplification, une poursuite du désastre sarkozyste. L’enfumage, c’est maintenant, l'échec, c’est maintenant. Le changement, ce sera pour plus tard». Symbole selon elle de ce mauvais démarrage, «la décision insensée, ahurissante de placer Christiane Taubira au ministère de la Justice, une indépendantiste pour la désagrégation de la République. La connivence et la complaisance des socialistes à l'égard des délinquants a toujours été une des faiblesses des socialistes».

Pas question pour la présidente du FN de se contenter de son bon score de la présidentielle. Elle ne veut pas témoigner mais participer à l’exercice du pouvoir au sein de l’Assemblée nationale. «La vague bleu marine doit ouvrir grand les portes de l’assemblée», dit-elle. Mais souvent, après de fortes marées, le reflux est tout aussi important.


Le Front national en état de sièges 11 juin CHRISTOPHE FORCARI

Analyse Avec 13,6%, le parti d’extrême droite poursuit sa dynamique et pourrait remporter 3 circonscriptions.

Pas de tsunami frontiste mais une vague suffisamment forte pour venir conforter le résultat de la présidente du parti d’extrême droite à l’élection présidentielle. Le FN totalisait, hier soir, près de 14% des voix malgré une abstention assez forte, autour de 42%. Marine Le Pen avait recueilli 17,9% des suffrages au soir du premier tour de la présidentielle. Son directeur de campagne, Florian Philippot, se félicitait hier soir de cette dynamique et soulignait «la faible déperdition» entre ces deux scrutins par rapport à 2007. Jean-Marie Le Pen avait réuni 10,44% des bulletins à la présidentielle. Sa formation avait peiné à dépasser les 4% aux législatives suivantes.

Symbole. Grandes vedettes de ces législatives pour le FN, les deux filles Le Pen, la tante et la nièce. Marine Le Pen obtient plus de 42% dans sa circonscription du Pas-de-Calais et près de 49% à Hénin-Beaumont (lire page 10). Elle élimine dès le premier tour Jean-Luc Mélenchon, qui avait fait de ce scrutin un symbole de la lutte contre l’extrême droite. Deuxième étoile, la nièce, Marion Maréchal-Le Pen, fille de la deuxième des filles Le Pen qui, dans la 3e circonscription du Vaucluse, devance largement le député UMP sortant, Jean-Michel Ferrand (34,63% contre 30,03%, lire page 14). La candidate socialiste arrive loin derrière, avec 22% des voix. Si Marion Maréchal-Le Pen venait à l’emporter, elle deviendrait «plus jeune député(e) de l’Hémicycle». Un titre que son grand-père Jean-Marie Le Pen a détenu, élu pour la première fois sous l’étiquette poujadiste en 1956. Il avait alors 27 ans, cinq ans de plus que sa petite-fille.

Dans la 2e du Gard, l’avocat Gilbert Collard, en tête d’une triangulaire, voit aussi un possible fauteuil de député à portée de main (lire page 14).

Un premier décompte faisait état de 22 triangulaires, 13 duels contre des candidats de gauche dont celui de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais et de la nouvelle pousse du FN, Florian Philippot, en Moselle (lire page 15). Plus inattendu, l’ex-ministre socialiste, Claude Bartolone, se retrouve mis en ballottage par un candidat du FN dans la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis. Le FN devra aussi affronter en duel l’UMP dans au moins six circonscriptions.

Accord. Face à ces adversaires socialistes, le FN attend maintenant avec une certaine jubilation de voir quelle va être l’attitude de l’UMP. Lors de son seul grand meeting de campagne à Paris, Marine Le Pen n’a pas manqué de rappeler que l’UMP préférait souvent faire élire «un socialiste, un communiste, un écolo ou un trotskiste plutôt qu’un candidat frontiste». L’UMP se retrouve donc au pied du mur. Hier soir, le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé réaffirmait qu’il n’était pas question de conclure un quelconque accord avec le FN. Un appel lancé aussi avec force par l’ex-ministre Chantal Jouanno, qui ne veut pas entendre parler de rapprochement avec le FN. Marine Le Pen attend maintenant le second tour pour savoir si elle aura gagné son pari et décroché au moins un député dans la prochaine Assemblée.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 13 Juin 2012, 19:00

Le Front national en ordre de bataille en Seine-Saint-Denis JULIEN DUFFÉ

Le Raincy, vendredi. Gilles Clavel, secrétaire départemental du Front National et candidat dans la 4e circonscription (troisième en partant de la gauche) et huit autres prétendants du Rassemblement bleu Marine dans le département.

Même si Marine Le Pen a recueilli 13,5% des voix en Seine-Saint-Denis au premier tour de la présidentielle, soit bien moins qu’au niveau national (17,9%), le Front national entend bien faire parler de lui lors des prochaines législatives. Vendredi soir, le secrétaire départemental du parti, Gilles Clavel, a présenté au Raincy les douze candidats (dont il fait partie) qui concourront le 10 juin.

Le lieu n’a pas été choisi par hasard car la 12e circonscription (Le Raincy, Clichy, Livry-Gargan, Vaujours, Montfermeil, Coubron) pourrait bien être le théâtre d’une triangulaire au vu des presque 18% obtenus ici par Marine Le Pen. Pour rappel, un candidat doit atteindre 12,5% des inscrits pour se maintenir.

Deux candidats souverainistes

« Nous sommes aussi bien positionnés sur la 5e, la 7e et la 10e », assure Gilles Clavel qui reconstruit depuis octobre 2010 un parti devenu moribond dans le 93. Sans compter la 4e où il se présente lui-même. « En nombre de voix, c’est à Drancy que Marine Le Pen a rassemblé le plus (NDLR : 4478 voix) », fait-il remarquer.

Pour mettre toutes les chances de son côté, le Front national se prépare depuis l’été dernier. « On est bien plus au point que pour les cantonales, reconnaît le secrétaire départemental. Cette fois-ci, on a démarré très tôt, même si on a passé beaucoup de temps à attendre les investitures par le siège qui était en quête des 500 signatures. » Le FN n’a donc pas eu de mal à trouver des candidats, contrairement à l’an dernier. Beaucoup étaient d’ailleurs déjà alignés aux cantonales, voire lors des législatives de 2007.

« La nouveauté, c’est que, dans le cadre du Rassemblement bleu Marine, nous avons des gens de droite comme de gauche, des anciens chevènementistes, des ex-villiéristes », note Gilles Clavel qui refuse l’étiquette d’extrême droite. Deux des 12 candidats (Blandine Dejouy dans la 1re et Alain Polu dans la 2e) sont en effet issus du Siel (Souveraineté, Indépendance et Libertés), le parti du souverainiste Paul-Marie Coûteaux. Et les candidats présents vendredi soir à la salle Finchley du Raincy l’assurent : l’accueil est bon lors des séances de « boîtage » ou sur les marchés. « On est de mieux en mieux reçus partout, souligne Atika Keddouh, candidate dans la 10e. C’est avec les militants du Front de gauche qu’on a des problèmes. »
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Re: FN & ses satellites

Messagede DjurDjura » 14 Juin 2012, 14:06

[Vannes] Agression fasciste
Posted on 13 juin 2012 by juralib
Communiqué CVED56 (Comité de vigilance contre l’extrême droite, morbihannais) :

Ce samedi 2 juin, s’est tenue à Vannes à l’hôtel Mercure (groupe Accor), une conférence intitulée les « Assises face à l’immigration » par quatre groupuscules de la frange dure de l’extrême droite, raciste et fasciste. Nous nous interrogeons sur la complaisance de l’hôtel Mercure quant à la tenue de ce genre d’événement nauséabond.
Devant l’hôtel Mercure circulait un service d’ordre musclé avec chien (typique de ce genre de rassemblements). La préfecture et la mairie de Vannes ne pouvant qu’être au courant de la tenue de cette assemblée, nous nous interrogeons également sur leur complaisance. En mars 2009, la mairie de Vannes avait pris un arrêté pour annuler le spectacle de Dieudonné au motif de risques de « troubles à l’ordre public ». De même, l’hôtel Mercure (groupe Accor) où devait se dérouler le « spectacle » de « l’humoriste » avait aussi annulé sa prestation… (cf. cet article de Libération)

On pouvait s’attendre à ce que des propos racistes tombant sous le coup de la loi soient prononcés au cours de cette conférence diffusée également en direct sur internet, ce fut effectivement le cas : discours tenant des thèses racialistes et ethno différencialistes.

Un groupe de jeunes Vannetais s’est rassemblé pacifiquement devant l’hôtel Mercure pour protester contre ce type de discours racistes. La réponse du service d’ordre des organisateurs de la conférence a été à la hauteur des thèses haineuses qu’ils professent, c’est-à-dire brutale : gaz lacrymogène, agressions à la batte de base ball, jets de pierres et de bouteilles sur les jeunes qui ont été surpris et qui ne venaient pas pour en découdre. Il y a eu trois jeunes blessés dont deux hospitalisés.

Les institutions et la direction de l’hôtel Mercure n’ont pas joué leur rôle en laissant les adversaires de la démocratie s’organiser. Nous, Comité morbihannais de vigilance contre l’extrême droite, condamnons fermement les violences commises contre les jeunes par les nervis d’extrême-droite, nous affirmons notre entière solidarité avec cette jeunesse. Plus largement, nous dénonçons à la fois les idées et pratiques développées par les organisations d’extrême-droite (fussent-elles groupusculaires) et la complaisance vis-à-vis de celles-ci par la Préfecture, la Mairie de Vannes et l’hôtel Mercure.

Une des structures organisatrices de ces « assises face à l’immigration » avance masquée car elle présente des candidats et candidates aux futures élections législatives sous des apparences « régionalistes modérées » au nom de « Bretagne, nous avons foi en toi ».
Il est important pour nous de leur faire tomber le voile : il s’agit bien d’une structure fascisante.

En lien un dossier sur une partie des organisateurs de ce rassemblement présentant une liste « Bretagne nous avons foi en toi » aux législatives.

Le CVED 56 (Comité de vigilance contre l’extrême droite, morbihannais)




OUEST FRANCE Vannes :

Un débat sur l’immigration provoque une bagarre

Des habitants du quartier de Kercado et des participants à une conférence sur l’immigration se sont affrontés physiquement samedi soir à Vannes.

Trois organisations : « War Raok, la voix de la nation bretonne », « Résistance républicaine » et Jeune Bretagne, les identitaires bretons » tenaient l’après-midi, dans un hôtel vannetais, un débat sur l’immigration. Il fallait, pour y participer, s’inscrire.

Vers 18h30, quelques dizaines de personnes du quartier voisin de Kercado se positionnaient autour du lieu de la conférence pour montrer leur désaccord avec les thèses développées lors de la rencontre. Des participants au débat, vivant cette présence comme une provocation, rejoignent alors le service d’ordre à l’extérieur.

Deux blessés légers

Les deux groupes vont se battre sur le parking de l’hôtel durant cinq minutes. Jusqu’à ce que la police arrive. Deux Vannetais seront soignés à l’hôpital pour des blessures légères. Un participant au débat a été incommodé par des gaz lacrymogènes.




TÉLÉGRAMME Vannes :

Vannes. La réunion d’identitaires bretons dégénère en bagarre

Une bagarre a éclaté, samedi, vers 18h30, sur le parking de Chorus, à Vannes, entre des participants à un colloque d’identitaires bretons et des habitants du quartier de Kercado.

Des membres d’associations d’identitaires bretons s’étaient donné rendez-vous à Vannes, dans la salle de réunion d’un hôtel, samedi après-midi, pour « un colloque breton sur l’immigration », organisé par War Raok, La voix de la nation bretonne, Résistance républicaine et Jeune Bretagne, les identitaires bretons.

Des jeunes Vannetais, « choqués qu’une telle réunion puisse se tenir à Vannes », sont venus « tenter de débattre avec les identitaires ».

La situation a aussitôt dégénéré entre les deux groupes d’une trentaine de personnes. La police est intervenue, mettant fin aux échauffourées. Deux jeunes de Kercado ont été blessés.

Reçu le 4 juin 2012

http://juralib.noblogs.org/2012/06/13/vannes-agression-fasciste/
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 15 Juin 2012, 20:50

Elections législatives: Vous avez interviewé Sylvain Crépon, spécialiste de l'extrême droite 14/06

Sylvain Crépon, spécialiste de l'extrême droite, à la rédaction de 20 Minutes —20 Minutes

Présentation du chat:

Peu mobilisés lors du premier tour des élections législatives le 10 juin, les électeurs prendront à nouveau le chemin des urnes ce dimanche 17 juin.

A cette occasion, la rédaction de 20 Minutes vous propose de poser toutes vos questions à Sylvain Crépon, docteur en sociologie et chercheur à l'université Paris-Ouest-Nanterre, spécialiste de l’extrême droite et du Front national.

Sylvain Crépon est notamment l’auteur d’ «Enquête au cœur du nouveau Front National» (Nouveau Monde éditions, mars 2012) et de «La nouvelle extrême droite - enquête sur les jeunes militants du Front National» (L’Harmattan, 2006).

>> Quelle est la stratégie du FN lors de ces élections législatives? Comment l’UMP se positionne-t-il par rapport au FN? Y aura-t-il des députés FN à l’assemblée nationale?


Raoulte : La montée du FN peut-elle bousculer la vision économique ultra-libérale de l'UMP ?

Selon les périodes, le FN a défendu une vision ultralibérale de l’économie, l’interventionnisme d’Etat, la défense des acquis sociaux, etc. L’économie est sans doute le domaine où il est le plus inconstant. C’est donc sans doute le domaine où un terrain d’entente sera le plus facile à trouver avec l’UMP. Plus difficile seront les négociations, si jamais elles ont lieu, sur les questions européennes (sortie de l’UE et de l’euro, fermeture des frontières, etc.).

Jeteyo : Un des arguments du FN et de ses militants est de dire, pour convaincre les électeurs : “Nous, on ne nous a jamais essayé, alors votez pour nous, et vous verrez, on ne sera pas et ne fera comme les autres". Par ailleurs, Marine Le Pen dit sans cesse que le FN n'est pas un parti d'extrême droite. Qu'en pensez-vous ?

De par ses idées nationalistes, le FN est toujours, selon moi, dans une logique d’extrême droite, même si plusieurs de mes collègues politistes ou sociologue ne pensent pas comme moi. Il faut ainsi savoir que la préférence nationale, ou la réforme du code de la nationalité, qui figurent dans son programme, s’avèrent anticonstitutionnelles et donc incompatibles avec les valeurs républicaines puisqu’elles reposent sur une logique ethnique de la citoyenneté. Maintenant, si les électeurs frontistes plébiscitent les idées phares du FN, la grande majorité convient que ce parti n’est pas en mesure aujourd’hui d’accéder au pouvoir de par l’inanité de son programme. D’où l’énergie que déploie l’équipe de Marine Le Pen à se donner une crédibilité en matière économique et sociale.

Garfield : Avez-vous eu l'occasion de lire le livre de Claire Checcaglini « Bienvenue au Front »? Si oui, quel est votre avis sur sa vision du FN ?

A titre personnel, je ne partage pas cette méthode d’investigation qui consiste à enquêter de façon masquée. Pour des raisons déontologiques, j’ai toujours mené mes propres enquêtes au sein du FN à visage découvert, en expliquant ma démarche et en précisant même que je ne partageais pas les idées de ce parti. Je travaille toujours dans le respect des personnes que j’étudie, quoi que je pense de leurs idées. Maintenant on ne peut nier que ce type d’investigation permet d’obtenir des informations qu’il serait impossible d’obtenir autrement.

Jordan : On stigmatise les méthodes de l'UMP pour récupérer les électeurs du FN, certes cela est fait dans un seul but démagogique, mais lorsque l’on voit les récents résultats des partis d'extrême droite en Europe, n'est-il pas primordial de récupérer ces électeurs (à droite ou à gauche) afin d'éviter l'arrivée d'un extrême au pouvoir ?

Il est évident que les partis de gouvernement doivent récupérer cette partie de l’électorat qui s’est tournée vers les extrêmes. Mais récupérer les idées des partis extrémistes serait électoralement et donc, politiquement, suicidaire. Ainsi en Europe, tous les partis de droite qui ont tenté de récupérer les idées de l’extrême droite ont perdu les élections, puisque cela a contribué à légitimer cette dernière.

Gérard : Droite et extrême droite étaient depuis l'après-guerre deux espaces politiques distincts. Une frontière séparait la droite républicaine de l'extrême droite. Qu'en est-il aujourd'hui, une droite extrême, au périmètre plus large que l'extrême droite traditionnelle, n'a-t-elle pas repris l'essentiel du programme de cette extrême droite historique ?

La question de l’alliance entre droite et extrême droite s’est toujours posée dès lors que cette dernière émergeait électoralement. C’est ce qu’on a vu depuis l’émergence électorale du FN dans les années 1980. Des alliances ont d’ailleurs déjà eu lieu. Si cette question des alliances se pose aujourd’hui en sous-main et à un niveau local, il est vrai que Nicolas Sarkozy, sous l’influence de son conseiller Patrick Buisson, a contribué à légitimer les thèses du FN en les reprenant à son compte. Jusqu’ici, la droite de gouvernement s’articulait entre deux pôles, les centristes et les gaullistes. Le troisième pôle de la droite, les nationalistes incarnés aujourd’hui par la FN, étant à l’écart du pouvoir. Si la porosité idéologique qui se fait jour entre UMP et FN depuis quelques années continue sur la même lancée, on risque d’assister dans les prochaines années à une reconfiguration de la droite autour du pôle nationaliste. Et il n’est pas sûr que ce serait le meilleur moyen pour la droite de revenir au pouvoir, tant les valeurs républicaines sont ancrées dans les consciences.

Bobysponge : Les partis d'extrême droite ou d'extrême gauche sont-ils indispensables à un pays ?

Idéalement, les extrêmes ne sont pas indispensables dans des pays démocratiques. Dans le même temps, leur donner la parole est un gage de bonne santé démocratique, du moins jusqu’à un certain point. C’est pourquoi, après guerre, les démocraties européennes ont reconsidéré leurs législations afin de se garder de tout risque extrémiste. Maintenant, on peut convenir que les extrêmes pointent parfois les dérives dans lesquelles s’engouffrent certaines démocraties, qu’il s’agisse de la corruption, du clientélisme politique, autant de fléaux qui ont permis l’ascension du FN par exemple à Hénin-Beaumont.

Westboy : Un durcissement de la législation à l'égard du racisme en général, aurait-il un impact positif sur la cohésion des diversités au sein de la France ou aurait-il vocation à aggraver les clivages et augmenter la proportion des votes extrémistes ?

La législation actuelle n’a pas besoin à mon sens d’être renforcée. Les dirigeants du Front national ont souvent été condamnés lorsque leurs propos étaient explicitement racistes. Le problème est que l’extrême droite a développé une sémantique très subtile pour évoquer le «problème de l’immigration». Ainsi le mot «race» a été banni de son vocabulaire, remplacé par celui de «culture». Récemment, il s’est opposé à l’islam au nom de la défense des valeurs républicaines. Dès lors, la riposte juridique devient compliquée. La pédagogie sur le véritable sens des valeurs républicaines, que le FN usurpe, de même que la prise en compte des inquiétudes de l’électorat frontiste qui vit la précarité au quotidien me semblerait des orientations bien plus efficaces.

LeKhmerVert : Quelles sont les catégories socioprofessionnelles les plus représentées au FN? Les militants FN que je connais sont plutôt retraités, chômeurs, bénéficiaires du RSA. Cet échantillon est-il représentatif ?

D’un point de vue global, le FN attire les catégories les plus précaires. C’est le premier parti chez les ouvriers, avec plus de 30%. Il attire également beaucoup les employés, les chômeurs. C’est aussi un parti qui attire les non diplômés. Ainsi, plus de 30% des non bacheliers votent FN, le chiffre tombant à 15% pour ceux qui sont titulaire du Bac. C’est souvent un électorat précarisé, désenchanté, qui ne croit plus à la politique. Cet électorat est d’ailleurs sensiblement le même que celui des abstentionnistes. On retrouve par ailleurs le monde de la boutique, commerçants et artisans. Géographiquement il se situe dans les zones périurbaines pauvres, situées entre 20 et 80 Km des grandes villes. Jusque récemment c’était un électorat majoritairement masculin. Mais cette dimension s’est atténuée avec Marine Le Pen, hommes et femmes votant désormais à parité pour elle.

Pere Plexe : Selon moi, le FN aura sans doute des élus au parlement. Ce début de normalisation ne risque-t-il pas d'être aussi le début des déceptions pour une frange de sympathisants, voyant le parti prendre des positions, voter telle ou telle mesure, s'opposer à telle ou telle autre personnalité politique ?

C’est un vieux débat. Beaucoup pensent qu’en étant présent à l’Assemblée nationale, le FN montrerait l’inanité de ses propositions et l’incompétence de ses cadres. A l’inverse, on peut penser qu’avec des députés, même une poignée, il obtiendrait une visibilité médiatique très forte, ce qui donnerait un écho certain à ses idées. Ce qui est sûr, c’est que cela obligerait le FN à sortir de sa posture purement protestataire et faire des propositions concrètes. On aurait dès lors une idée beaucoup plus précise de ses intentions politiques et, par extension, de l’anticonstitutionnalité de son programme.

Gnanda : Je ne suis pas un électeur de Marine Le Pen mais je la respecte et m'interroge: La stigmatisation des électeurs du FN et leur mise à l'écart n'ont-elles pas l'effet inverse de celui escompté c'est à dire de renforcer ce parti ?

La stigmatisation dont vous parlez est en fait à double tranchant. Jean-Marie Le Pen l’utilisait à travers ses provocations afin de capter l’attention médiatique sur sa personne d’une part, et d’autre part afin de maintenir le cordon sanitaire dressé autour de son parti et marginaliser ceux de ses lieutenants qui étaient prêts à faire des alliances avec la droite de gouvernement. Dans le même temps, cette stigmatisation empêchait que ce parti arrive au pouvoir. En jouant sur la dédiabolisation, sa fille tente de sortir de cette logique afin d’amener son parti au pouvoir. Seulement elle risque, ce faisant, de couper son parti de son électorat protestataire et de se marginaliser électoralement.

Il est vraisemblable que le FN n’aura que deux ou trois députés, voire aucun dimanche prochain. On sera donc loin de la vague annoncée par Marine Le Pen dans les semaines précédent la campagne. Pour autant, on ne peut nier qu’une fois encore le parti frontiste a réussi à capter l’attention médiatique et à faire en sorte que le débat tourne autour de ses idées et de son programme. A défaut d’une victoire politique, on peut donc parler d’une première victoire idéologique, dont la transformation politique dépendra du comportement à moyen et long termes de la ligne définie par l’UMP à son égard. Si le rapprochement devenait trop patent, on peut gager que la gauche sera au pouvoir pour encore un bon bout de temps.

Merci toutes ces questions pertinentes et désolé à celles auxquelles je n’ai pas pu répondre.
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 17 Juin 2012, 21:39

Marine Le Pen condamne "fermement" le retrait de la candidate FN dans le Vaucluse

La présidente du FN, Marine Le Pen, a condamné mardi "de la manière la plus ferme l'attitude" de sa candidate dans la 5ème circonscription du Vaucluse (Carpentras-Nord), qui s'est retirée d'elle-même d'une triangulaire pour "faire barrage à la gauche".


En Eure-et-Loir, le FN lance un appel implicite en faveur d'un candidat UMP

Le Front national a lancé mardi sur son site internet d'Eure-et-Loir un message implicite visant à soutenir Jean-Pierre Gorges, candidat de l'UMP à Chartres opposé en duel au "socialo-communiste" David Lebon.


Vaucluse: pour Jean-Marie Le Pen, sa famille est de " bonne race "

La présence en politique de trois générations de Le Pen "prouve que c'est une bonne race", a commenté dimanche le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen, venu dans le Vaucluse soutenir les 5 candidats FN aux législatives, dont sa petite-fille Marion Maréchal.

Interrogé par des journalistes sur cette lignée qu'il forme en politique avec sa fille Marine et sa petite-fille Marion, il a cité comme autre exemple la famille Debré, estimant que c'était "banal, ça prouve que c'est une bonne race".
Sur l'éventualité que sa petite-fille prenne un jour la tête du FN, il a répondu "peut-être même la tête du pays, pourquoi pas!?". "Aux hommes bien nés, la valeur n'attend pas le nombre des années", a-t-il dit, rappelant avoir été à 27 ans en 1956 le plus jeune député de la législature.
Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, candidate dans la 3e circonscription du Vaucluse, a, elle, confié faire de la politique "plus par envie que par devoir mais (...) c'est vrai, du fait du nom que je porte, il y a l'exemple à montrer". Elle a cependant nuancé la présence des Le Pen en politique, relevant être la seule sur "neuf petits-enfants" à s'être engagée.
Dans la matinée, la candidate a distribué des tracts sur les marchés de Sorgues et Monteux, où elle a croisé, sans heurt, d'autres candidats et une quinzaine de militants de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) venus "faire voter contre le FN".
"On passe dans les mêmes endroits où elle distille la haine, agite les préjugés et attise les peurs. Il faut apaiser les gens et leur rappeler que notre pays se fonde sur des valeurs extrêmement fortes, qu'on en est fiers et que pour les préserver, il faut faire barrage au Front national", a déclaré à l'AFP Jonathan Hayoun, président de l'UEJF.
Une heure avant un meeting du FN à L'Isle-sur-la-Sorgue, cette poignée de membres de l'UEJF s'est rassemblée près de la mairie de la commune pour "dire non au FN", aux côtés de la candidate PS dans la 3e circonscription Catherine Arkilovitch, de représentants de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) et de la fondation Terra Nova (proche du PS).
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 18 Juin 2012, 23:10

Législatives en Paca: les candidats FN jouent les trouble-fête

Un nombre record de candidats Front national et extrême droite - 25 - se retrouvent dimanche soir qualifiés pour le second tour des législatives en Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec de sérieux espoirs pour plusieurs d'entre eux dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône.

Dans le Vaucluse, ces candidats se maintiennent dans les cinq circonscriptions et entretiennent les meilleurs espoirs dans deux d'entre elles, celle de Carpentras-sud pour Marion Maréchal-Le Pen et celle d'Orange pour le maire Jacques Bompard (Ligue du Sud, ex-FN).

Avec 34,63% des voix, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen réalise un des meilleurs scores frontistes, dans ce département qui depuis quelques années accorde à ce parti ses meilleurs résultats.

Dans les Bouches-du-Rhône, 11 candidats du FN sur 16 seront présents le 17 juin (contre zéro en 2007 et six en 2002).

L'heure est à l'incertitude à Arles en particulier, où l'UMP Roland Chassain, adversaire de Michel Vauzelle, le député PS sortant et arrivé en tête, avait annoncé avant le 1er tour qu'il se désisterait en faveur du FN si la candidate frontiste le devançait.

Dimanche soir le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer a indiqué qu'il se donnait une nuit pour réfléchir, tandis que M. Vauzelle déclarait qu'un tel désistement "serait un signe terrifiant pour l'avenir de la République".

Marseille verra trois duels gauche-FN, notamment dans le secteur de Sylvie Andrieux, désinvestie par le PS pour cause d'ennuis judiciaires.

Autre circonscription à suspense, la 5e, où la ministre déléguée aux handicapés Marie-Arlette Carlotti obtient 34,43% des suffrages devant le député UMP Renaud Muselier (32,45%), le FN étant éliminé.

Dans le Var, l'UMP qui n'a pu rééditer son exploit de 2007 (6 sièges sur 7 raflés dès le 1er tour) a eu maille à partir avec le FN et le PS.

Les candidats de l'UMP y ont totalisé 35,83 % des suffrages, devant le FN 23,83%. Le PS arrive troisième avec 12,33%. Les quatre duels attendus ne devraient pas trop handicaper les prétendants de la majorité sortante, mais la situation pourrait être plus délicate dans les quatre triangulaires annoncées.

Consolation en revanche pour l'UMP: la réélection dès le 1er tour des sortants Jean Leonetti et Lionnel Luca dans les Alpes-Maritimes, 1er département sarkozyste.

Plusieurs ténors UMP de ce département se retrouveront au 2e tour dans des duels avec le PS ou le FN, des ballottages qui pour autant restent favorables à chacun d'eux.

Dans les Alpes-de-Haute-Provence aussi le FN est en hausse, récoltant 15,25 et 16,57% des voix (alors qu'il faisait 3 à 4,3% en 2007).

Pour autant, l'abstention ne lui permet pas de se maintenir et le PS est en ballottage plutôt favorable dans les deux circonscriptions, et pourrait bien passer de un à deux députés dans ce département.

Dans les Hautes-Alpes la gauche est également en position de remporter les deux circonscriptions (elle en avait jusqu'ici une sur deux), avec à Gap la socialiste Karine Berger, économiste conseillère de François Hollande durant la campagne présidentielle, et à Briançon le député sortant PRG Joël Giraud.


LES TRIANGULAIRES AVEC LE FN

Bouches-du-Rhône

Arles : Valérie Laupies FN Michel Vauzelle PS Roland Chassain UMP
Saint-Rémy-de-Provence : Nicette Aubert DVG Olivia Ponsdesserre FN Bernard Reynès UMP
Salon-de-Provence : Gérald Gérin FN Olivier Ferrand PS Nicolas Isnard UMP
Gardanne : François-Michel Lambert EELV Pascale-Edith Guennec FN Richard Mallié UMP
Marignane : Paul Cupolati FN Vincent Burroni PS Eric Diard UMP
Marseille 6 : Pierre Semeriva EELV Laurent Comas FN Guy Teissier UMP
Martigues Gaby Charroux FG Béatrix Espallardo FN René Raimondi PS


Percée du PS en PACA et deux sièges pour l'extrême droite

(...)

Victoire symbolique à Arles, où la bataille s'annonçait difficile après le désistement du candidat (UMP) Roland Chassain pour faire barrage à Michel Vauzelle, le président socialiste de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) conserve finalement son siège avec 51,29% des voix, anéantissant les espoirs de la candidate du FN Valérie Laupies (48,71%).

Autre espoir déçu pour le parti d'extrême droite: la défaite de Stéphane Ravier (FN), qui était arrivé en tête au premier tour face à Sylvie Andrieux, désinvestie par le PS pour cause d'ennuis judiciaires. Elle a été réélue de justesse dimanche, avec 50,99% des voix.

Le Front national réussit en revanche son pari dans le Vaucluse, où Marion Maréchal-Le Pen, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, l'a emporté facilement à Carpentras-sud (3e) avec 42,09% des voix, bénéficiant notamment du maintien de la candidate PS contre l'avis de Solférino.

Elle sera rejointe sur les bancs de l'Assemblée par le maire d'Orange (4e), Jacques Bompard, ancien député FN (1986-88), élu sous l'étiquette Ligue du Sud grâce à une très large victoire (58,77%) sur le socialiste Pierre Meffre.

(...)
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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 19 Juin 2012, 08:28

Rapports UMP et FN : le jeu du "je t'aime moi non plus"
fr info
Après le virage à droite imprimé par Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle, plusieurs responsables du parti d'opposition ,confrontés à l'essor du Front National, ont appuyé pendant la campagne législative sur les valeurs communes entre les deux formations. L'UMP prend-elle un risque en faisant bouger les lignes à droite ? Comment les électeurs des deux camps se situent-ils par rapport à cette stratégie ?

Morsbach est une petite commune de 2.700 habitants qui s'étire le long de la Nationale 3 dans l'est de la Moselle. Dans les deux bureaux de vote, Marine le Pen est arrivée en tête aux présidentielles, son candidat aux législatives également, avec 33% des voix au premier tour.

Morsbach est dirigé par un maire centriste, mais le Front national est en progression. Dans la circonscription, les électeurs de droite ont été mis au pied du mur. Ils ont eu à trancher dimanche entre un candidat PS et Front National.

Dans son jardin, Denis – gaulliste de toujours – ne s'interdit plus le vote FN. Il estime que les valeurs sont communes, sur la sécurité et l'immigration notamment.

Les électeurs FN sont ils prêt à revenir dans le camp UMP ?

Patrick a 57 ans. Il est artisan et est un déçu du chiraquisme. Depuis 2002 il vote Front national. Lui aussi reconnaît un socle commun de valeur avec l'UMP, mais il ne croit plus en la capacité de la droite à les appliquer. Il dit qu'il votera FN jusqu'à ce qu'il accède au pouvoir, sourd aux appels du pied de l'UMP.

Patrick 20 ans a voté Nicolas Sarkozy aux deux tours des présidentielles, et Front national lors des législatives. Il est satisfait du bilan du président sortant et pourtant, il flirte avec le parti concurrent, coincé à mi-chemin.

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Re: FN & ses satellites

Messagede ivo » 19 Juin 2012, 09:28

JT : Marion Le Pen fait son baptême du feu
http://www.europe1.fr/Politique/JT-Mari ... u-1135141/
Marion Maréchal-Le Pen a eu droit à son premier JT, lundi soir.

Elue dimanche, Marion Maréchal-Le Pen a déjà eu droit à son 20 heures, lundi soir. Sur France 2, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, 22 ans et plus jeune députée de l'Assemblée, a expliqué qu'elle ferait entendre sa voix à au Palais Bourbon sur le thème du pouvoir d'achat. Notamment en défendant une augmentation de 200 euros par mois des petits salaires.

"Le pouvoir d'achat avant toute chose"

"Nous allons avant toute chose nous prononcer sur le pouvoir d'achat, parce que c'est une préoccupation première des Français", a assuré la jeune femme, en duplex de sa circonscription du Vaucluse, avant d'ajouter : "Nous avons une mesure phare dans ce domaine qui est l'augmentation de 200 euros de tous les salaires, jusqu'à 1.500 euros, par la prise en charge des cotisations salariales par l'Etat".

"Nous sommes des personnes normales"

A l'aise, mais encore un peu gauche devant les caméras, Marion Le Pen a ensuite affirmé qu'elle poursuivra ses études de droit "pour ne pas être de ces élus déconnectés de la réalité".

Enfin, aspirant à poursuivre la dédiabolisation du parti d'extrême droite, elle a assuré : "Nous sommes des personnes normales, j'irai dans le sens de la recomposition à droite dont le FN sera le moteur, notamment dans le Vaucluse".



Droite populaire : après les œillades, la débandade
http://www.liberation.fr/politiques/201 ... picks=true
Les candidats UMP qui ont le plus dragué le FN se sont pris une veste.

Par JONATHAN BOUCHET-PETERSEN
Une raclée. Sur la quarantaine de membres de la Droite Populaire candidats à leur réélection lors du scrutin législatif, seuls 19 ont passé le cap. 21 de chute pour l'aile droitière de l'UMP. Si Christian Vanneste, exclu de son parti pour des propos homophobes, a été éjecté dès le premier tour, Eric Raoult, Brigitte Barèges et Richard Mallié font, eux, partie des battus du deuxième tour. Seules figures médiatiques à s’en sortir, Lionnel Luca avait assuré sa réélection dès le premier tour dans la 6e des Alpes-Martimes, tandis que l'ancien ministre Thierry Mariani l’a emporté dans la nouvelle et confortable 11e circonscription des Français de l'étranger. Pendant que son ancienne circonscription tombait dans l'escarcelle de son rival Jacques Bompard, le maire d'extrême droite d'Orange (Vaucluse).

Parmi les députés Droite populaire, le cas de Jean-Paul Garraud (Gironde) a suscité une forte polémique pendant la campagne. Et provoqué la colère du maire de Bordeaux, Alain Juppé, l'élu s'étant interrogé durant l’entre-deux tours sur «la pertinence du maintien d’un cordon sanitaire autour du FN», allant même jusqu'à évoquer un «certain nombre de convictions communes» avec l’extrême droite. Malgré cette danse du ventre explicite, Garraud a été battu (45,4%) par son rival socialiste, tout comme Maryse Joissains-Masini dans les Bouches-du-Rhône, elle qui avait aussi multiplié les clins d'œil au Front national. Battue aussi, Brigitte Barèges, qui déclarait la semaine dernière que l'élection de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale la ravirait.

Faiblesse électorale

De fait, les sortants UMP les plus motivés à draguer le FN et ses électeurs ont souvent pris cette stratégie en pleine figure. Comme si leurs appels du pied avaient d'abord été jugés comme une preuve de leur faiblesse électorale. Visant ouvertement un éclatement de l'UMP, Marine Le Pen a pris un malin plaisir à s'engouffrer dans cette brèche en les laissant en plan et parfois en les faisant battre. Quitte à appeler ouvertement à voter contre un candidat UMP, même quand celui-ci affrontait un PS en duel au deuxième tour.

C'est cette situation qu'a vécue Nadine Morano, non membre de la Droite populaire, et qui lui a coûté sa réélection en Meurthe-et-Moselle. L'ancienne ministre de l'Apprentissage n'avait pourtant pas ménagé sa peine, assurant durant l'entre-deux tours son accord avec le FN «sur la lutte contre l’immigration illégale, sur l’interdiction des prières de rue, sur le respect de nos traditions et sur le patriotisme». Des valeurs communes qu'elle était allée jusqu'à agiter dans l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, selon elle «un support comme un autre». A l'inverse, Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand, pourtant en bonne place sur la «liste noire» des candidats à battre établie par Marine Le Pen, ont dénoncé le jeu du FN et, surtout, réussi à mobiliser leur camp. Une stratégie fidèle avec le «ni FN, ni front républicain» prôné pendant la campagne par la direction de l'UMP. NKM et Bertrand ont sauvé leur siège, de justesse. Et se retrouvent en position de force pour contraindre l'UMP à éviter tout flirt avec l'extrême droite.

À LIRE AUSSI
L’UMP se brûle les ailes sur le Front national



La brèche ouverte par l'extrême-droite
http://www.lanouvellerepublique.fr/Fran ... eme-droite
Image

Maréchal, la voilà. On s'en amuse depuis dimanche soir et Marion Maréchal-Le Pen subira, un moment sans doute, cette plaisanterie de chansonniers. Élue dans le Vaucluse dimanche, sur la très symbolique circonscription de Carpentras, la petite fille de Jean-Marie Le Pen, jeune femme mince et effacée jusqu'à la transparence, additionne des exceptions qui manifestement la dépassent.

35 députés en 1986

Benjamine de cette législature, comme le fut son ascendant voici près de soixante ans, elle est aussi, à 22 ans, la plus jeune députée dans l'histoire parlementaire de la Ve République.
A ces titres un peu encombrants s'ajoute une exclusivité, puisque Marion Maréchal est, à ce jour, la seule des trois élus nationalistes, encartée au FN. Ni Jacques Bompard, son voisin d'Orange, ni Gilbert Collard, frontalier du Gard, n'appartiennent à la formation lepéniste. Le premier en fut un cacique (et un élu) de premier rang jusqu'en 2005, date d'une brouille avec le patriarche. Le second, (au parcours politique imprévisible) a fait campagne sous les couleurs (un peu monochromes) du « Rassemblement Bleu Marine » sans être adhérent du FN, dont il voudrait changer le nom.
Ce sont des nuances et presque des points de détail. Il était évident dès dimanche soir, au fil des commentaires apportés par les responsables frontistes, que ces trois nouveaux députés allaient porter les espoirs du parti d'extrême droite. Et incarner sa revanche sur un système politique bipolaire jugé sclérosé et un mode de scrutin l'ayant longtemps éloigné de l'hémicycle. Renvoyant au score « mariniste » de la dernière présidentielle (19 %), Laurent Fabius lui-même admettait, dimanche en soirée, la nécessité d'une correction dans la représentation de ce courant d'opinion à l'Assemblée.

>> A Lire : des députés, ça changerait quoi pour le FN ?

L'introduction du scrutin proportionnel en 1986, à la suite d'une promesse de François Mitterrand avait fait entrer d'un coup, et avec grand émoi, 35 parlementaires lepénistes, constituant un groupe sans difficultés. Avec le retour au scrutin majoritaire, seuls Yann Piat en 1988 puis Jean-Marie Le Chevallier en 1997 (invalidé l'année suivante) avaient prolongé la présence frontiste au palais Bourbon.
Deux élus cette fois, trois au mieux, c'est peu sans doute soulignait dimanche Marine Le Pen. Battue à quelques dizaines de voix près, la chef de file utilisera le parti comme caisse de résonance à « la résistance au système UMPS » engagée par ses députés. D'ores et déjà elle spécule sur l'implosion de l'UMP ficelée par l'idéologie du « ni - ni » excluant toute alliance à l'extrême droite comme à gauche. Des accords locaux et ponctuels lors de ces législatives ont ouvert des passerelles. Et François Hollande s'était engagé à rétablir une dose de proportionnelle…


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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 27 Juin 2012, 02:30

Qui est vraiment Marion Maréchal-Le Pen, la nouvelle star du FN ? 18 juin 2012 Justine Boivin

Élue à Carpentras, dans la 3e circonscription du Vaucluse, avec 42% des voix, la frontiste Marion Maréchal-Le Pen, 22 ans, devient la plus jeune députée de l'histoire de la Ve République. Divine, mais dangereuse...

Après quinze ans d'absence, le FN fait son retour sur les bancs de l'Assemblée. "C'est un énorme succès", s'est réjouie la présidente du parti, Marine Le Pen, alors qu'elle connaît un revers cinglant face au socialiste Philippe Kemel. Elle y croyait, à son fief nordiste. Marine et ses gars ont échoué dans la circonscription d'Hénin-Beaumont (11e, Pas-de-Calais).
Courte peine
Pourtant, Jean-Marie Le Pen a le sourire : si ce n'est sa fille, c'est donc sa petite-fille qui reprend le flambeau et l'emplit de fierté. Le président d'honneur du parti, lui-même benjamin du Palais Bourbon en 1956 lorsqu'il était élu député poujadiste à 27 ans, faisait hier soir le déplacement en Paca pour célébrer cette victoire symbolique et oublier la défaite de sa cadette. "Si nos élites daignaient nous écouter, elles mesureraient tout ce dont nous sommes capables, notre lucidité, notre idéal (...) Je suis heureuse d'être la porte-parole de cette jeunesse française qui sera demain le fer de lance de la nouvelle espérance incarnée par le Front national", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen après son élection.

Généalogie[/ul]

Marion Maréchal-Le Pen est la nièce de Marine et la fille de Yann Le Pen qui a été mariée avec Samuel Maréchal, ancien président du FNJ (Front national de la jeunesse). Domiciliée à Saint-Cloud, l'étudiante en Master de Droit public à Assas (Paris-II) avait été missionnée par son aïeul "afin de laver l'affront de l'affaire de Carpentras", où des militants FN avaient été pointés du doigt après la profanation de tombes juives en 1990.

[u]Etoile montante


"Il est grand temps que les Vauclusiens obtiennent enfin le député auquel ils ont droit, à savoir un vrai député d'opposition comparé à la droite molle", avait lancé dimanche dernier cette jolie poupée au dents (longues et) blanches. Pourtant, Marion Le Pen, qui en est à sa 3e campagne électorale, n'a pas toujours été à l'aise devant les caméras. Perdue, décontenancée, elle s'était même littéralement effondrée, alors que, candidate aux élections régionales dans les Yvelines, elle devait s'exprimer sur l'aspect social de son programme. Sur ce point, elle a progressé.

Rebelle

"Du fait du nom que je porte, j'ai le devoir de montrer l'exemple, mais je ne suis pas coachée par ma famille, je ne suis pas la marionnette de mon grand-père", se défend-t-elle. Cheftaine policée, apprêtée, plus féminine et solaire que Marine, la jeune pousse du FN a même failli pactiser avec l'ennemi intime. "C'est vrai que le personnage Sarkozy m'a intriguée au départ", a-t-elle avoué sur Radio Courtoisie.
Comme sa tante, elle a la blondeur, la douceur apparente et le sens de la repartie. Plus lisse (aseptisée ?), plus polie (obséquieuse ?) et branchée (on ne peut lui retirer), Marion cherche à donner une image moderne au Front National. En revendiquant des amitiés "avec des communistes", en reconnaissant avoir "songé à adhérer à l'UMP", et en assouplissant certaines positions (elle est contre la peine de mort), cette lolita accentue le processus de "dé-diabolisation".

Sexy et girly

Plus tempérée, plus à l'écoute, moins agressive, Marion résume ainsi sa marque de fabrique : "à génération différente, style différent". Sa manière faussement naïve de défendre les idées traditionnelles semble séduire les citoyens en mal de repères.
Mais ne vous y trompez pas. Derrière ses airs angéliques, sa rhétorique juvénile et son charmant minois, la cabotine répète un discours tout sécuritaire et fait de la lutte contre l'immigration, sa priorité. "C'est une jeune femme de bonne race", l'avait soutenue Jean-Marie Le Pen le mois dernier.

Pâle icône

Faussement désinvolte, surtout désireuse de protéger "l'identité française", Marion Maréchal-Le Pen marche dans les pas de son patriarche, sans réussir à s'imposer. Dans l'Hémicycle, à côté d'une belle pépée sans charisme ni expérience, il y a fort à parier que c'est l'avocat hypermédiatique et "casse-couille démocratique" autoproclamé, maître Gilbert Collard, député de la 3e circonscription du Gard qui incarnera l'extrême droite.
Nico37
 
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