GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Luttes des travailleurs-euses, chômage, précarité.

Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 17 Mai 2012, 08:47

J'espère que Cazorla a raison, même si je n'y crois pas.


L'interprétation que je fais de cette déclaration est la suivante :
Rappel en "sous-entendu" des promesses tenues auprès des salariés de Fralib , dans le cadre de la campagne pré-électorale !
( ou plus prosaïquement : un "ultimatum"en douceur , mais ultimatum tout de même ! )
Du reste , le Monde a escamoté ( normal !) , la dernière déclaration : quoi qu'il en soit nous ne "lâcherons pas ! " .

Et ce genre de situations va se multiplier. Ce qui donne comme défi l'organisation urgente du mouvement social dans lequel les libertaires doivent être partis agissantes aux côtés de la base.


C'est exact , car les plans sociaux à venir , ont été volontairement gelés durant la campagne électorale , ce qui préfigure un grand nombre de tensions et conflits sociaux à venir
et il reste à espérer que la mobilisation de toutes et tous sera au rendez-vous pour s'inscrire dans les luttes , en étant "acteurs" de celles-ci .
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 17 Mai 2012, 10:28

Gaffe à la charge de l’Éléphant
CQFD



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Ne comptez pas sur une multinationale pour vous encourager à monter une coopérative ouvrière. Surtout si elle a en projet de délocaliser votre usine vers des contrées au dumping social plus sexy. Mais faut-il vraiment demander la permission ? Chez Fralib, on se demande.

paru dans CQFD n°99 (avril 2012), par François Maliet, illustré par Yohanne Lamoulère mis en ligne le 15/05/2012

http://www.cqfd-journal.org/Gaffe-a-la- ... l-Elephant

« Ce sont des mercenaires, leur boîte s’appelle Escort sécurité », grince un ouvrier en désignant les gros bras qui gardent l’entrée de l’usine. En ce jeudi 5 avril, il faut montrer patte blanche à quatre gorilles arborant un brassard rouge pour pénétrer sur le site. Malgré tout, l’ambiance est plutôt décontractée, même si les gars et les filles de Fralib savent qu’ils ne sont pas à l’abri d’un mauvais coup de leur direction. En novembre dernier, Angel Llovera, le taulier de la boîte, s’est pointé avec une vingtaine de vigiles pour prendre possession des lieux, en bousculant quelques salariés au passage. Depuis, le matin, « il vient au bureau accompagné de ses gardes du corps, comme un président ou comme un… grand voyou ! », persifle un des gars.

Depuis septembre 2010, cette usine de Gémenos (Bouches-du-Rhône) qui conditionnait thés et infusions aromatisés des marques Éléphant et Lipton, est le théâtre d’une longue guerre d’usure. D’un côté le propriétaire, la multinationale Unilever – Lipton, donc, mais aussi Sun, Dove, Signal, Cif, Amora… –, qui a décidé de fermer le site pour raisons économiques, et de délocaliser la production à Bruxelles (Belgique) et Katowice (Pologne). « Unilever affirme que nous ne sommes pas assez compétitifs, que nous coûtons trop cher. Mais ils ont organisé notre surcapacité en nous retirant des produits. Et Unilever, en 2010 et 2011, est largement bénéficiaire ! » explique Gérard Cazorla. Lui, il est secrétaire du Comité d’établissement (CE), dans le camp d’en face, celui des cent trois salariés [1] qui tiennent la dragée haute au géant de l’industrie agro-alimentaire depuis plus d’un an et demi. Par deux fois, la justice leur a donné raison en retoquant les plans sociaux successifs de la direction. Ils attendent le rendu du troisième procès le 20 avril prochain, mais, pour le moment, les licenciements sont annulés. « Nous ne travaillons plus– il n’y a pas de matière première ! – mais nous touchons toujours nos salaires », précise l’un d’eux.

À ceci près qu’ils préféreraient bosser. Voilà pourquoi, au lieu de pointer sagement chez Pôle, ils ont élaboré un projet de reprise de l’activité sous forme de coopérative. « On veut relancer la production du thé Éléphant, une marque créée à Marseille il y a cent vingt ans. Mais pour cela, Unilever doit nous céder l’outil de production, ainsi que la célèbre marque », détaille Gérard. Une entreprise séduisante que la multinationale juge être « une impasse ». Depuis une salle du premier étage, où se tient l’assemblée générale (AG) hebdomadaire des salariés, on peut apercevoir l’intérieur du bâtiment à travers une fenêtre. En contrebas, les chaînes de conditionnement semblent en parfait état, prêtes à redémarrer au moindre coup sec sur le gros bouton On. D’ici, rien à voir avec une impasse ! L’air est encore chargé de l’odeur du thé aromatisé, alors que l’usine est à l’arrêt depuis plus d’un an. « Avant, on travaillait avec des arômes naturels, puis Unilever a tout fait remplacer par de la chimie, poursuit le secrétaire du CE. Si on récupère l’Éléphant, on rétablira des circuits courts avec des producteurs locaux de plantes aromatiques, on refera de l’arôme naturel. On a encore des gars qui ont le savoir-faire. » C’est le cas de François, cinquante-quatre ans, dont vingt-cinq à Fralib. Et qui n’a pas envie que ça s’arrête là : « Moi, prendre l’argent que propose Unilever et partir ? Mais je n’en veux pas, de leur pognon ! Ce que je veux, c’est du travail. Pour moi, et puis pour les minots, ceux qui arrivent derrière nous. Qu’est-ce qu’ils vont faire, comme boulot ? Toutes les usines ferment ! »

Après l’AG, tout le monde descend sur le parking, où on discute par petits groupes, un peu de tout… Des élections, notamment, car les Fralibs ont reçu tous les candidats. « Ceux de gauche, précise un barbu à lunette, car on a bien vu ce que ça donnait, avec la droite, avec Xavier Bertrand ministre du Travail ! » Tous sont persuadés que « si Sarko repasse, le lendemain, ici, on a les CRS ». Parmi les têtes d’affiche qui sont venues, c’est « Mélenchon qui a été le plus convaincant » mais, attention, « ils sont tous en campagne électorale ! On le sait, et on a tout enregistré, tout ce qu’ils nous ont promis. Celui qui est élu, on ira le voir le 7 mai ! On verra, s’il tient parole ! », garantit Jean-Marc, qui a déjà vécu la fermeture de l’usine du Havre (Seine-Maritime) en 1998. Cependant, leur situation délicate ne les poussera pas tous jusque dans l’isoloir. L’un d’entre eux confie ne plus voter depuis 1981 : « J’ai été trop déçu par les socialistes. Se faire avoir par la droite, on sait, c’est de bonne guerre. Mais par la gauche, ça troue le cul… »

Il est 15 heures passées quand des gars viennent prévenir Gérard : « Ils ne veulent pas laisser entrer l’étudiant, tu sais, celui qui fait une thèse sur les ouvriers. Il vient toutes les semaines, pourquoi ils ne le laissent pas passer ? Il est gentil comme tout, en plus, ce jeune… » Llovera, le patron, fait un excès de zèle. « On a le droit de recevoir qui on veut, mais ils font ça régulièrement, pour nous mettre la pression, pour nous pousser à la faute », lâche Gérard avant d’appeler leur huissier pour faire constater la situation. Un autre maugrée, suffisamment fort pour que les gars de la milice patronale entendent : « De toute façon, quand on aura décidé de récupérer l’usine, ils peuvent être cinquante, on la récupérera. »


http://www.millebabords.org/spip.php?article20706
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 17 Mai 2012, 17:38

premier compte rendu du jugement du 16 mai :

Fralib, l’usine est reprise il faut maintenant la garder
... Pour la garder on a besoin de vous. Les tours de garde continuent !
Itinéraire : Qu’on vienne d’Aix ou de Marseille, prendre la N8 (4 voies avec nombreux rond-points) qui longe la ZI des Paluds par le sud. Au 3ème rond-point, tourner à 90° à gauche juste avant le Buffalo-Grill pour prendre l’Avenue du Garlaban, puis prendre la deuxième à droite : Avenue du Pic de Bertagne. Fralib se trouve à quelques centaines de mètres sur la gauche.

Compte rendu jugement 16 mai par Joel

Le tribunal a donné son jugement aujourd’hui mercredi 16 mai suite à la demande par la direction de Fralib d’intervention de la police pour vider les travailleurs qui occupent l’usine : ils ne sont pas expulsables avant fin mai et sont censés mettre ce délai à profit pour oeuvrer à une solution négociée. Concrètement ce jugement met un coup d’arrêt à la tentative d’Unilever de reprendre les choses en main et permet la poursuite provisoire de l’occupation ; et la balle est dans le camp du gouvernement, les Fralib ne cessant de demander la tenue d’une table ronde. Telles sont les informations données à la réunion du Comité de Surveillance Citoyenne. Une analyse plus fouillée du jugement sera faite dans les jours qui viennent.

Entre parenthèses, France Info donnait aujourd’hui une vision très faussée de la situation, mettant en évidence le jugement d’expulsion et parlant du délai accordé sans en souligner l’aspect décisif pour la poursuite de la lutte ! A 19h France Info ajoutait que les travailleurs de Fralib demandaient "au moins" des indemnités de licenciement conséquentes ... alors qu’ils ont toujours dit qu’ils ne voulaient pas de cette solution et se battent depuis le début pour une solution de maintien d’une activité industrielle, objectif dont les autres médias ont pourtant parlé.

Autres infos : un tract d’information pour la population sera fait prochainement et on pourra se le procurer. Pour recevoir les infos vous pouvez vous inscrire au Comité de Surveillance Citoyenne sur http://cgt.fralibvivra.over-blog.com. La vigilance reste de mise, notamment pour le cas où la direction enverrait des mercenaires faire de la provocation pour pousser à la faute les travailleurs qui occupent les locaux : les tours de garde sont maintenus et dans l’immédiat les travailleurs n’autorisent pas l’entrée dans l’usine aux simples visiteurs.

Enfin sur le plan judiciaire les travailleurs ont fait appel contre l’acceptation par la justice de la dernière version du "Plan de Sauvegarde de l’Emploi" d’Unilever : rappelons que le gouvernement de droite avait interdit à la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) de publier ses observations critiques contre ce plan ; si le nouveau gouvernement lève cette interdiction, comme il serait logique, on peut espérer un retoquage du PSE en appel. Mais pour l’instant il n’y a pas de date d’audience. Voilà. J’espère avoir bien résumé ces infos immédiates, en attendant la suite. Vous pouvez transmettre ces infos aux personnes et réseaux intéressés, en rappelant que les salariés de Fralib se battent pour une solution industrielle permettant le maintien de la production et de la marque Eléphant dans le cadre d’une entreprise dont les salariés possèderaient collectivement tout ou partie du capital avec le soutien des collectivités locales ; c’est l’un des enjeux des prochaines législatives. Les Fralibs se félicitent du soutien que leur apportent de nombreuses équipes syndicales de diverses régions de France. A suivre, hasta la victoria siempre !


http://www.millebabords.org/spip.php?article20661

Et nouveau communiqué de ce jour de la cgt.fralibvivra :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 18 Mai 2012, 09:21

Conférence de presse du 16 mai des salariés de Fralib :


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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 19 Mai 2012, 08:45

Conférence de presse ce jour dans l'usine , avec les représentants syndicaux :



http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 19 Mai 2012, 12:24

Fralib : "Le vent a tourné"


Alors qu'Arnaud Montebourg a annoncé sa visite, MPM étudie la possibilité d'acheter le foncier. En campagne pour les primaires socialistes, Arnaud Montebourg avait visité l'usine de Gémenos.

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Les Fralib avaient prévenu, avant le 6 mai "le premier dossier que le nouveau ministre du Travail aura sur son bureau, c'est le scandale d'État qui s'est passé dans notre dossier".

Depuis la mise en place du gouvernement, ils ont tenu parole, en adressant très officiellement des courriers aux différents ministères concernés. Hier, ils ont même écrit une deuxième fois à Michel Sapin, en charge du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, pour réclamer deux documents essentiels à leurs yeux, et dont ils dénoncent le "blocage", par le précédent ministre du Travail, Xavier Bertrand, depuis des semaines : le procès-verbal établi au sujet de la 3e procédure de consultation du comité d'entreprise, ainsi que la fameuse lettre d'observation que la Direction du travail devait adresser à la société Fralib, mais qui n'a jamais été envoyée.

Bénéficiant d'un délai de 15 jours avant que l'expulsion ne soit prononcée, les salariés comptent bien attirer l'attention du nouveau gouvernement, sur leur situation. "Le vent a tourné", indiquait hier Freddy Huck, secrétaire de la Fédération agroalimentaire CGT ; "les choses s'accélèrent."

MPM acquéreur ?

Car le dossier Fralib, n'en finit pas d'enchaîner les rebondissements. Alors qu'Arnaud Montebourg, en charge du redressement productif, a indiqué sur France 2, jeudi soir, qu'il comptait venir rencontrer les salariés, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole étudie de près la Déclaration d'intention d'aliéner (DIA) qui vient de lui parvenir, au sujet du terrain sur lequel est implantée l'usine. On se souvient en effet que la société Gounod, propriétaire du foncier, et la holding qui possède notamment la fabrique de chips Sibell, avaient signé un compromis de vente au mois de mars. Une nouvelle étape vient d'être franchie puisque la collectivité a même demandé aux Domaines d'estimer la valeur du terrain, en vue de répondre à la DIA d'ici le 25 mai. La collectivité irait-elle jusqu'à se porter acquéreur, pour que les salariés puissent mettre en oeuvre leur projet alternatif ? Avant de répondre à cette question, MPM compte prendre contact avec l'État, car "le but est avant tout de maintenir l'emploi industriel". Mais si les Domaines estiment que le prix demandé, de l'ordre de 5 M€, est correct, et si une solution, propice à une reprise de l'activité sur le site, se dessine, avec les différents acteurs concernés, dont les collectivités locales, il se pourrait bien que la communauté urbaine apporte sa propre pierre à l'édifice, sous la forme d'une acquisition du foncier.

Le but des Fralib demeure donc plus que jamais la maîtrise de cet outil, comme ils l'ont rappelé hier lors d'une conférence de presse tenue symboliquement au milieu des machines. "L'union départementale CGT a mis des moyens pour voir comment garder l'outil industriel", indiquait Thierry Pettavino, son secrétaire, faisant allusion aux syndicalistes de tous horizons qui se relaient jour et nuit pour aider les salariés à veiller sur les locaux. "Le ministre a une occasion de mettre en pratique la démondialisation", estimait quant à lui Freddy Huck, pour qui Unilever a "déshabillé cette usine", au fil des ans. Et de rappeler qu'en février dernier, le président Hollande, alors candidat, avait clamé haut et fort, à la Bourse du travail à Paris, que la marque Éléphant appartenait aux salariés de Gémenos...

Le courrier envoyé au ministre

Magali Giovannangeli, présidente de l'Agglo, Pierre Mingaud, maire de La Penne et candidat aux législatives, ainsi que Daniel Fontaine, maire d'Aubagne, nous font part du courrier qu'ils adressaient dès hier au nouveau ministre du redressement productif :

"Après 600 jours de lutte face à la multinationale Unilever pour maintenir leur outil de production performant, les 182 salariés attendent du nouveau gouvernement un acte décisif en faveur de leur projet alternatif industriel. Le tribunal de grande instance de Marseille vient d'accorder un dernier sursis jusqu'au 1er juin. Il a ouvert ainsi une opportunité pour que votre gouvernement produise dans ce délai les actes nécessaires pour faire aboutir le projet coopératif viable de reprise de l'activité.

Dans ce contexte d'urgence, nous soutenons, avec leur accord, la demande des salariés d'organiser en votre présence une table ronde autour de laquelle prendront place, les représentants d'Unilever, les collectivités locales et les organisations syndicales concernées par la sauvegarde de l'industrie de notre région."

Marie-Cécile BERENGER


http://www.laprovence.com/article/econo ... t-a-tourne
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede digger » 19 Mai 2012, 13:01

Faut voir. Espérons...
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 19 Mai 2012, 13:30

digger a écrit:Faut voir. Espérons...


Oui , et bien personnellement , j'émets de sérieux doutes dans la capacité des élus locaux , départementaux et nationaux à faire renoncer la multinationale
Unilever à céder ainsi son acquisition foncière , car les pressions en "coulisse" doivent être fortes et les élus politiques de quelque bord qu'ils soient ne sont
jamais parvenus à faire plier de telles "géants" jusqu'à présent !
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 21 Mai 2012, 16:27

Les Fralib dans l'attente d'une visite ministérielle

social Arnaud Montebourg devrait se rendre sur place avant le 1er juin

Le téléphone n'avait pas encore sonné dimanche. Les salariés de l'usine Fralib attendaient d'un moment à l'autre confirmation de la date de la venue d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif. « J'ai reçu hier soir un texto de Marie-Arlette Carlotti [nommée ministre déléguée chargée des Personnes handicapées] qui disait en substance : “A très bientôt dans ton usine avec Arnaud”. Depuis, on attend », déclarait dimanche Olivier Leberquier, délégué syndical CGT, pariant pour un déplacement sur la fin de semaine, après le conseil des ministres de mercredi.

Unilever appelé au compromis
Arnaud Montebourg a annoncé sa visite prochaine à Fralib au JT de France 2, où il était invité jeudi soir. « Nous souhaitons qu'Unilever mette de l'eau dans son vin », a-t-il déclaré, les appelant « à une solution imaginative » permettant « de préserver un outil industriel ». La direction d'Unilever s'est refusée à commenter la première partie de cette déclaration, soulignant que le « ministre avait également dit que cette solution devait être trouvée sans préjudice pour Unilever ». « Cela fait plusieurs mois que l'on propose des solutions pour recréer de l'emploi, parmi lesquelles un projet d'un fabriquant de chips de développer une activité sur le site », avance Edouard Siméon, chargé de communication du groupe.
A Gémenos, où l'occupation de l'usine continue, l'alternance au sommet de l'Etat a relancé l'espoir de voir aboutir le projet alternatif de reprise de la production. « Ils ont la possibilité au début de leur quinquennat de faire un exemple », souligne Olivier Leberquier. Il garde « un très bon souvenir » de sa rencontre avec Arnaud Montebourg, venu en septembre 2011 avant un meeting marseillais pour les primaires socialistes. Il s'engageait alors à prendre des « mesures protectionnistes » pour « arrêter en urgence la désindustrialisation du pays ».
caroline delabroy

____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

15 jours pour trouver la voie du dialogue

Dans son ordonnance de référé rendue mercredi, le tribunal de grande instance de Marseille indique que « l'expulsion ne sera prononcée, avec si besoin l'assistance de la force publique, qu'à compter du 1er juin 2012, les deux parties étant invitées d'ici là au dialogue ». Une table ronde pourrait ainsi être organisée. « Nous attendons une vraie discussion de notre solution alternative », prévient Olivier Leberquier (CGT).


http://www.20minutes.fr/article/937351/ ... isterielle
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 24 Mai 2012, 11:59

Communiqué du Comité National CGT des privés d'emploi :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/


Montebourg auprès des Fralib mercredi 30 mai :

Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg se rendra à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, pour rencontrer des salariés de Fralib mercredi 30 mai, selon les informations recueillies par Europe 1.

En début de semaine, le président de la Région PACA, le socialiste Michel Vauzelle, avait demandé dans un courrier adressé à Arnaud Montebourg, "l'organisation d'une table ronde dans les meilleurs délais" sur l'avenir de Fralib.

Unilever avait annoncé en septembre dernier son intention de fermer l'usine de Gémenos qui emploie 182 salariés, pour défaut de compétitivité.


http://www.europe1.fr/Politique/Montebo ... 1-1098419/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 24 Mai 2012, 16:49

Contrairement à ce qui a été précédemment annoncé , Arnaud Montebourg se rendra demain à Gémenos pour y rencontrer les salariés de Fralib ( et non le 30 mai ) :

Montebourg avec les salariés de Fralib vendredi

Par Europe1.fr avec AFP

Publié le 24 mai 2012 à 16h04 Mis à jour le 24 mai 2012 à 16h05

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui avait affirmé le 17 mai souhaiter "ouvrir une discussion ferme" avec les dirigeants des sites industriels français menacés de fermeture, rencontrera bien les salariés de Fralib et de LyondellBasell vendredi, et non mercredi comme nous l'annoncions jeudi matin.

Selon un communiqué du ministère reçu jeudi, Arnaud Montebourg se rendra à 10H15 à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône où se trouve l'usine Fralib, le seul site en France à produire les thés Lipton et tisanes Eléphant et dont Unilever a annoncé la fermeture.

Depuis quelques semaines, les salariés, qui luttent depuis septembre 2010 pour que la multinationale de l'alimentaire renonce à fermer ce centre de production et à déménager ses machines vers d'autres sites européens jugés plus rentables, occupent à nouveau leur usine. Le 16 mai, le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Marseille a ordonné leur expulsion à compter du 1er juin.


http://www.europe1.fr/Politique/Montebo ... i-1098979/
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 24 Mai 2012, 19:55

La communauté urbaine de Marseille va exercer son droit de préemption sur le site de Fralib :

(dans un "post" précédent , j'ai commis une erreur d'importance : la multinationale Unilever n'est pas propriétaire du foncier , elle est propriétaire de l'outil
industriel . Il était important que je rectifie cette erreur de ma part , pour plus de compréhension de l'article qui suit
)


http://provence-alpes.france3.fr/info/m ... 66833.html
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 25 Mai 2012, 09:37

Fralib : mobilisation publique et dossier test pour Montebourg


http://www.laprovence.com/article/a-la- ... montebourg
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 25 Mai 2012, 14:08

Montebourg a annoncé que Unilever accepte de reprendre les négociations et affirme que celle-ci n'usera pas de son droit quant à l'exécution de la décision du juge des référés
sur l'expulsion des salariés occupant le site , tant que celles-ci n'ont pas eu lieu ou en cours :

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

( Ce fût le même scénario pour la lutte des salariés de SKF à Ivry-sur-Seine ( près de 3 ans ! )qui se termina par l'assaut de l'usine le 5 mai 1985 par les forces de l'ordre ,
la vigilance absolue doit demeurer selon mon avis tout à fait personnel , du reste je reviendrai un peu plus tard sur cette lutte ouvrière quasiment occultée et pour cause , avec
des documents de l'époque , car archiviste je suis !
)
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Re: GEMENOS : les salariés de Fralib occupent l'usine

Messagede Béatrice » 25 Mai 2012, 17:49

Un passage de la déclaration faite ce jour par Sophie Jayet porte-parole de la direction de Fralib , mais aussi directrice de la communication de Unilever France !

( qui peut susciter quelques inquiétudes , pour ne pas dire suspicions selon mon avis tout personnel encore !)

"Mais deux choses doivent être précisées : d'une part, compte tenu de ses surcapacités industrielles en Europe, Unilever ne pourra sous-traiter aucun volume de production. D'autre part, la marque Eléphant, qu'elle possède depuis 40 ans, ne sera ni cédée ni vendue."


http://fr.reuters.com/article/topNews/i ... 5O20120525
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