FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Massinissa » 04 Mai 2012, 16:47

"Nous, au Front national", un lapsus de Gérard Longuet

Créé le 04-05-2012 à 12h46 -




PARIS (Reuters) - Le ministre de la Défense, l'UMP Gérard Longuet a commis vendredi un lapsus en disant "pour nous, au Front national" après avoir provoqué une polémique en jugeant possible de discuter avec Marine Le Pen.

Invité sur RFI, il a d'abord dit ne pas comprendre pourquoi ses propos à l'hebdomadaire Minute avaient provoqué un tel tollé, répétant que la présidente du FN avait un "comportement différent" de celui de son père.

"La question se pose à la gauche, comme à la droite : comment gérer une relation avec un parti qui a la tentation de se banaliser", a-t-il ensuite demandé.

Puis Gérard Longuet a enchaîné "Pour nous, au FN ...", avant de se reprendre : "Euh pour eux, au FN, c'est un vrai problème, car s'ils sont moyens, ils vont disparaître".

Le ministre de la Défense, qui a milité à l'extrême droite dans sa jeunesse, a souligné à nouveau que Marine Le Pen "n'a pas jalonné son parcours de provocations", ce qui rend "pour la droite, et pour la gauche, la relation avec le FN différente."

"Lorsque vous avez une femme politique, dont je ne partage pas les solutions et les analyses, qui se comporte d'une façon à peu près respectueuse d'une sorte de morale commune, c'est un peu plus compliqué", a-t-il expliqué.

Gérard Longuet a estimé qu'une victoire de Nicolas Sarkozy dimanche prochain était une "absolue nécessité" et a exprimé sa déception face au centriste François Bayrou, qui a décidé de voter pour le socialiste François Hollande.

"Il a gâché un capital, le centre, dont la France a besoin pour être une démocratie équilibrée (...) La vérité, c'est que c'est une triste fin solitaire".

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
La liberté ne se donne pas, elle se prend !
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 05 Mai 2012, 01:07

Le FN a réussi malgré une campagne souvent hésitante 28.04 Abel Mestre

Nous sommes le 1er février. Marine Le Pen et le Front national sont embourbés dans leur chasse aux signatures. Cette quête, commencée plusieurs semaines avant, mobilise des moyens humains et financiers. La candidature de Mme Le Pen est grippée : plusieurs meetings sont annulés ; l'un de ses déplacements phares, prévu aux Antilles, est reporté.

La date limite de dépôt des parrainages, qui approche, empêche Mme Le Pen de s'éloigner de Paris. Finalement, un mois et demi plus tard, elle obtiendra les cinq cents engagements d'élus à l'arraché. "Cette histoire de signatures nous aura fait beaucoup de mal", estime la candidate du FN.

Sa campagne aura été à l'image de cette chasse aux signatures, laborieuse et hésitante. Mais elle s'est achevée sur une bonne surprise pour Mme Le Pen, dont la course vers l'élection présidentielle avait commencé, en septembre 2010, avec la campagne interne pour la succession de son père à la tête du parti, qu'elle avait présentée comme une "primaire".

"LA SURPRISE" DU PREMIER TOUR

Malgré une dynamique incertaine, qui ne laissait en rien présager des 17,9 % obtenus le 22 avril, les partisans de la présidente du parti d'extrême droite y ont toujours cru. Une amie de Mme Le Pen s'interrogeait ainsi, peu de temps avant le scrutin, sur les sondages donnant sa championne à environ 15 % d'intentions de vote. "Je ne comprends pas, soufflait-elle, ce n'est pas ce que l'on ressent sur le terrain..."

Les campagnes du Front national ont toujours un côté artisanal. Celle de 2012 n'a pas échappé à cette tradition. "La politique, c'est de l'amour, pas de la science !", a pu ainsi lancer Mme Le Pen, dans les derniers jours, quand elle assurait à qui voulait l'entendre qu'elle serait "la surprise" du premier tour.

Pourtant, quand elle commence à visiter le pays, au début de l'année, certains de ses déplacements déconcertent dans les rangs frontistes. Comme cette conférence de presse, le long d'une route nationale, devant un radar, pour dénoncer "le racket des automobilistes". Un de ses conseillers ironise : "Vous imaginez de Gaulle faire un point presse devant un radar, vous ?" Alors que Jean-Luc Mélenchon, François Hollande, puis Nicolas Sarkozy se rendent dans plusieurs lieux chaque jour, Mme Le Pen se contente de meetings hebdomadaires. Il est vrai que ceux-ci font le plein - au moins deux mille personnes à chaque fois -, malgré les 5 euros que doivent acquitter les participants.

UNE PERSONNALITÉ QUI PLAÎT

Mais, de la modestie de ses moyens, le Front national veut faire une force. "N'oubliez pas la machine qu'il y a en face !, a souligné Mme Le Pen à propos de M. Sarkozy. C'est incroyable que l'on résiste à une telle puissance de feu". La candidate n'a pas ménagé sa peine. "Il ne faut jamais s'arrêter lors d'une campagne. Je ne suis pas là pour me faire plaisir", affirme-t-elle. "J'ai dû faire un check-up complet pour les prêts bancaires. Vous m'avez sur le dos pour encore soixante ans", s'amuse encore Mme Le Pen, âgée de 43 ans et très fière de l'endurance qu'elle a démontrée.

Ses conseillers en ont toujours été persuadés : sa personnalité plaisait, il fallait que ce soit elle qui porte sa propre parole. Ainsi est-elle presque seule à être allée sur les télévisions et les radios. En outre, à cause de la règle d'égalité des temps de parole, la plupart de ses meetings hebdomadaires ont été retransmis en direct par les chaînes d'information continue. De gros efforts sont aussi portés sur Internet, et une application gratuite "Marine Le Pen Officiel" a même été créée pour les smartphones.

Les déplacements de "terrain" - au moins deux par semaine dans la dernière partie de la campagne -, concentrés sur le thème de la ruralité, ont bénéficié d'une bonne couverture par la presse quotidienne régionale.

Mme Le Pen ayant fait le pari de mener une partie de sa campagne autour des questions économiques et monétaires, ses déclarations devant les journalistes ont pris souvent un caractère technique destiné à convaincre de ses compétences, mais aussi à décourager le débat. Pour autant, la candidate n'a pas abandonné les sujets habituels de son parti, à savoir l'immigration et l'insécurité. Elle a donné l'impression d'hésiter entre deux lignes, faisant des allers et retours incessants entre nouveaux thèmes et "fondamentaux" du FN.

"Nous avons fait passer tous les messages que l'on voulait faire passer", souligne un des responsables de la campagne, qui veut garder l'anonymat. Quant à la candidate elle-même, faisant le bilan de sa campagne, avant le scrutin, lors d'un déjeuner avec des journalistes et des militants, elle affirmait : "Il y a eu des obstacles, mais jamais ils ne m'ont fait douter ni du combat ni de l'avenir."
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Messagede Nico37 » 06 Mai 2012, 00:44

Le Pen : " Si on arrive à l'Assemblée, on va tout casser ! " Arnaud Focraud et Vivien Vergnaud

INTERVIEW DE LA SEMAINE - Fatiguée mais toujours aussi combative, Marine Le Pen a reçu leJDD.fr dans son QG de campagne parisien, pour notre second grand entretien hebdomadaire, au lendemain de celui accordé par Clémentine Autain. Arrivée troisième du premier tour avec un score historique (17,9% des voix), la présidente du FN évoque la "marinisation" de la campagne d'entre-deux-tours de Nicolas Sarkozy et se glisse dans les habits de députée, mandat qu'elle vise désormais dès les législatives de juin.

Vous et vos électeurs êtes au cœur du débat politique depuis le soir du premier tour de la présidentielle. Est-ce la consécration de vos idées ?

C'est une victoire idéologique. C'est aussi une victoire des électeurs, qui se rendent compte de la puissance du vote. Imaginez si nous avions fait mieux : à près de 20%, nous sommes le centre de gravité politique, à 30%, ils auraient été obligés d'appliquer nos propositions.

Pourquoi pensez-vous être le centre de gravité politique ?

En l'espace de quelques jours, le problème du fondamentalisme a été intégré. Nicolas Sarkozy, même si on ne croit pas un mot de ses engagements, trouve qu'il y a trop d'immigration. Il a admis que l'on pouvait être pour la préférence nationale alors que tout le bouquin de Nathalie Kosciusco-Morizet (*) consistait à dire qu'elle nous jetait en dehors du champ républicain. Il parle de perpétuité réelle, de présomption de légitime défense. Ce ne sont que des mots bien sûr, mais nous sommes au centre du débat.

Mais êtes-vous satisfaite qu'on reprenne vos idées ?

Oui, je suis satisfaite de voir que les électeurs peuvent tout changer. Il n'y a qu'un malheur, c'est que, quand on pousse les dirigeants dans leurs retranchements, ils reconstituent le front de l'UMPS. Je leur ai pourtant posé une question simple : dans le cas d'un duel entre un candidat du "Rassemblement bleu Marine" [le mouvement qui remplacera le Front national le temps de la campagne des législatives, Ndlr] et un candidat PS au second tour des élections législatives, qu'est ce que vous ferez?

Nicolas Sarkozy a répondu jeudi soir à ce sujet…

Oui, il a dit vote blanc, abstention ou socialiste. Et Monsieur Hollande a dit UMP. J'ai ma réponse. Si la droite dit qu'il vaut mieux voter pour un député socialiste plutôt que pour un député mariniste, comment peut-elle expliquer à ses électeurs que, par ailleurs, il ne faut pas voter socialiste? Ça manque de cohérence. Nicolas Sarkozy c'est : "Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais."

Ce n'est donc pas la peine d'attendre la consigne de vote que vous devez formuler le 1er-Mai…
Vous n'avez pas ma consigne. Je ferai une démarche d'explication pour le scrutin mais aussi de la situation politique au second tour. C'est un début. C'est le commencement d'une reconquête idéologique qui sera suivie, je l'espère très rapidement, d'une reconquête politique aux législatives.

Au-delà de votre consigne de vote, pourriez-vous discuter avec des élus ?

L'implosion de la vie politique que j'appelle de mes voeux consiste aussi à ce que chacun assume ses responsabilités et aille, après recomposition, vers un rassemblement qui leur apparait plus proche de leurs opinions. Rien ne dit que l'UMP va résister à la défaite car elle est traversée par des désaccords profonds. Il y a une absence de colonne vertébrale idéologique. Quel est le point commun entre Monsieur Luca et Monsieur Juppé? Entre Madame Kosciusko-Morizet et Monsieur Mariani? C'est à eux d'en tirer les conséquences. Moi, je suis un révélateur de ces divergences.

Pensez-vous que l'UMP n'a plus de raison d'être ?

De toute façon, cette recomposition politique aura lieu. Dès maintenant à droite car Nicolas Sarkozy fait tout pour perdre, donc il perdra, cela ne fait aucun doute. Mais la recomposition aura lieu également à gauche, après le règne de cinq ans de François Hollande, car elle sera profondément déçue par ce quinquennat de soumission à l'ultralibéralisme, au libre-échange…

Vous vous projetez déjà en 2017…

Pourquoi se projeter en 2017? Pourquoi ne pas se projeter là, aux législatives ? A partir du moment où le projet de Nicolas Sarkozy et de François Hollande consiste à donner de plus en plus de pouvoir à la troïka européenne (FMI, BCE, Commission), le seul espace de liberté qui persiste en France, ce sera être le Parlement. C'est donc en s'invitant au Parlement que le peuple français peut ruiner cette dictature qui se met en place et construire une alternative nationale.

François Hollande a dit jeudi soir que le Front national conteste "un certain nombre de valeurs républicaines." Comprenez-vous ce qu'il veut dire ?

Non. Je ne vois pas en quoi nous serions anti-républicains, cela fait 40 ans que l'on se présente à toutes les élections, que l'on est irréprochables. Nous n'avons jamais organisé de manifestations contre nos adversaires, contrairement au Front de gauche, nous n'avons jamais fait de troisième tour social, nous nous sommes toujours soumis à la décision des peuples, nous sommes les seuls à proposer la proportionnelle intégrale, le référendum d'initiative populaire… Qu'est-ce qu'il y a de plus républicain que cela ? Nous sommes les seuls à défendre la République.

Pour revenir à votre score du premier tour, qu'est-ce qu'il vous a manqué pour faire mieux ?

Je crois qu'on a perdu 2-3 points à cause du vote "utile", de l'inquiétude de la "gauche mélenchonisée". Plus Mélenchon montait dans les sondages, plus certains ont eu peur du retour des communistes et ont voté Sarkozy.

Votre score au premier tour ne s'explique-t-il pas en partie par la crise économique ?

Pourquoi le mien et pas celui des autres? C'est une manière humiliante et méprisante d'analyser le vote de mes électeurs. Ils sont comme tous les autres Français : ils ont un cerveau, une conscience, une capacité de réflexion.

Vous avez fait vos meilleurs scores dans les zones où l'immigration est faible. Cela vous étonne ?

Non, mais cela étonne les commentateurs. Les gens veulent préserver leurs cadres de vie, ils ne veulent pas voir arriver l'immigration chez eux.

Cela signifie aussi que vous faites de moins bons scores dans les zones où les populations sont en contact avec les personnes issues de l'immigration…

Ce n'est pas tout à fait vrai puisque beaucoup de gens issus de l'immigration, désormais installés en France, veulent bien que l'on referme la porte maintenant. Le radeau commence à prendre l'eau.

Pourquoi vos scores sont-ils plus faibles dans les grandes villes françaises ?

Il y a un effet vote utile. La violence des déclarations de Jean-Luc Mélenchon ont créé un réflexe de panique auprès des classes moyennes supérieures quant à leur patrimoine, leur épargne, leur pécule. Les habitants de ces villes sont souvent aisés.

En prenant le nom de " Rassemblement bleu Marine " pour la campagne législative, n'y a-t-il pas un risque à trop vouloir incarner votre parti ?

La politique, ça s'incarne! C'est pour ne pas l'avoir compris que Nicolas Sarkozy sera probablement battu, puisqu'il représente un peuple tout entier et qu'il aurait dû avoir un comportement adéquat.

Etes-vous favorable à changement de nom du Front national, comme Gilbert Collard le souhaitait ?

Le débat n'est pas d'actualité. Nous créons un rassemblement pour juin : soit c'est un succès, et à ce moment là nous ouvrirons le débat, qui sera alors légitime, soit ce n'est pas un succès et le débat ne s'ouvrira pas.

Après 40 ans d'existence, faut-il laisser de côté le nom actuel ?

Pourquoi laisser de côté ? Il ne faut pas passer à autre chose, il faut grandir! Il s'agit d'intégrer l'ensemble des forces politiques qui vont participer au redressement du pays. Y a-t-il quelque chose d'étonnant, là-dedans? Lorsque j'ai créé Générations Le Pen en 2002, je voulais déjà faire du FN le pôle de rassemblement à vocation majoritaire. Je suis têtue, je suis Bretonne. J'ai un côté très pugnace mais en même temps très cohérent.

Si vous êtes élue à l'Assemblée nationale, qu'allez-vous faire ?

Si on arrive à l'Assemblée nationale, on va tout casser! Les habitudes, les compromissions, les complicités… On dira tout aux Français, on va montrer tout ce qui est en train de s'y passer. Et on influera de manière considérable sur les débats.

Pourquoi utiliser le terme " casser " ?

Je suis là pour casser cette politique nuisible. Vous croyez que je vais dire à mes électeurs que j'arrive à l'Assemblée et que je vais m'enfoncer dans mon petit fauteuil? Non. Regardez le pouvoir qu'on a sans y être. Imaginez le pouvoir qu'on peut avoir en y étant. Je peux vous dire que ce sera quelque chose. Et ils (les députés, Ndlr) savent bien, même si nous n'en avons qu'un seul, que celui-ci fera ce qu'ils font à cent.

Être seule vous donnera moins de temps de parole que les groupes parlementaires. Comment ferez-vous pour vous exprimer ?

Moi, à l'Assemblée, on va m'entendre! Et j'espère bien que je n'y arriverai pas seule…

De là à avoir un groupe parlementaire (composé au minimum de 15 députés, Ndlr) ?

Et pourquoi pas?

Si vous êtes députée, vous ferez obstruction au vote des lois ?

Pourquoi le ferais-je? Nous n'avons jamais fait cela. Nous sommes dans les assemblées depuis 30 ans. En 1986, nous avons eu 35 députés et ils ont laissé un très bon souvenir. Ils proposaient des réformes, ils votaient ce qui leur semblait aller dans le sens de la France et ils s'opposaient avec virulence aux textes néfastes. Nous avons continué de le faire dans les assemblées régionales. Nous sommes des gens responsables. Et je suis sûre que nous serions capables de convaincre demain d'autres élus sur des textes qui iraient dans le bon sens. Nous avons de bonnes idées, la preuve : par électoralisme, le président est en train de puiser dedans depuis une semaine!

Qui voulez-vous convaincre pour voter vos textes ?

Il y a incontestablement des élus de terrain UMP qui se sentent beaucoup plus proches de nos idées que de Nathalie Kosciusko-Morizet. Et pas uniquement ceux de la Droite populaire. Ce sont ceux que l'on voit le plus mais il y en a beaucoup d'autres.

Quel serait le premier texte que vous proposeriez ?

Je ne sais pas encore, on verra ça. Il faudra d'abord voir la composition de l'Assemblée. Ce serait probablement l'arrêt immédiat des plans de renflouement ou la baisse de la TIPP (Taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers, Ndlr).

Ce serait plus compliqué avec une majorité socialiste…

Vous ne savez pas s'il y en aura une. Aujourd'hui, l'inquiétude du Parti socialiste est que l'arrivée en force des députés marinistes entraîne une cohabitation. Peut-être qu'il n'y aura aucune majorité, peut-être que ce sera au FN de faire la majorité… Qu'il se méfie.

Avec quelle coalition voulez-vous gouverner ?

Mais je veux gouverner avec le peuple, pas avec une coalition. Je ne participerai pas à un gouvernement. Mais si nous arrivons à être le poids central de la prochaine Assemblée nationale, les choses seraient radicalement différentes.

* Le front antinational, Broché.
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Messagede Nico37 » 06 Mai 2012, 20:52

Mon village a voté Front national

Depuis deux ans que je suis, sur ce blog, la vie de ce village, la politique ne m'avait pas paru un sujet de grande préoccupation de ses habitants. D'ailleurs depuis un mois, on était ici plus intéressé par la pluie qui a enfin permis à l'herbe d'un peu pousser dans les prés et les jardins. En ce moment encore, les après-midi ne sont troublées que par le bruit, de loin en loin, d'une tondeuse ou parfois d'un tracteur. La vie suit son cours habituel et comme dans bien des campagnes le temps semble s'écouler un peu plus lentement que dans le reste du pays. Plus qu'en ville, le printemps est une période de transition et comme on est en altitude, les arbres n'ont pas encore fait sortir leurs feuilles. Alors que d'aucuns attendent et s'activent depuis de longues semaines en vue d'une possible autre transition -politique celle-là-, les soubresauts de la campagne électorale n'étaient arrivés dans le village que comme une rumeur étouffée.

Et puis au soir du premier tour, le résultat est tombé. Les électeurs de Mézères, comme beaucoup d'autres communes rurales, ont placé Marine Le Pen en tête des suffrages avec 31,9% des voix : 39 bulletins pour 151 inscrits et 122 exprimés. Pas vraiment une surprise pour les gens du coin et pour ceux des villages voisins qui avaient pris pour habitude de montrer le hameau du doigt, moqueurs, comme un endroit où "ça vote FN", sans plus y réfléchir que ça et sans voir que chez eux aussi, ce vote était en augmentation. Une demi surprise pour moi, qui me suis attardé sur les évolutions du village mais qui ai aussi beaucoup entendu, là les réticences au changement, ici la perpétuation des traditions.

Un vote encore caché

"Mais non, à Mézères, y'a personne qui vote FN... et pourtant ils font 30 %", s'est amusée Marie-Jo Braud quand je suis allée la voir pour parler de ce résultat. Si dans certains coins de France le vote FN se montre au grand jour, est "décomplexé" comme on l'entend souvent, ici il reste un vote caché. Difficile de trouver des gens qui expliquent ce qu'ils ont voulu faire passer dans l'urne. "Ils se sentent laissés de côté", me dit Serge, le fils Marie-Jo. Depuis presque deux ans que ce blog s'attarde sur la vie à Mézères, on a en effet parlé de la désertification médicale, des commerces qui peinent à survivre, des emplois non qualifiés si difficiles à trouver quand on est une femme ou tout simplement de la campagne qui est gagnée par les bois car les agriculteurs disparaissent et personne ne les remplace pour entretenir les prés. Des problèmes du quotidien. Et même si aucune de ces raisons ne fait à elle seule un vote, elles participent toutes d'un monde qui s'écroule, ou -pour le moins- évolue.

Le vote FN, on le trouve dans les discussions que l'on a en s'arrêtant chez les uns ou les autres. "Faut les entendre parler des "cas sociaux" comme ils disent", soupire Sigrid qui elle n'a jamais caché ses opinions de gauche. Le discours contre les "assistés" est récurent en ce lieu où le travail de la terre, rude et peu rémunérateur, est érigé en référence. Tout le monde a, ou a eu, un parent qui s'est cassé les reins à tourner la terre, à monter des murs énormes en sortant une à une les pierres de basalte de champs ingrats. Comme si l'héritage ne s'arrêtait pas ici à des possessions, mais à un paysage même, à un mode de vie qui a attendu les années 1970 pour vraiment changer. Alors beaucoup de gens, sans jamais s'affirmer d'un bord ou d'un autre, pestent facilement et violemment contre "les planqués" qui, forcément, gagnent plus qu'eux sans rien faire. "Mais est-ce qu'ils vont te dire qui c'est les planqués ? rouspète Sigrid. Les planqués c'est tout le monde sauf eux !"

"Ils ont toujours l'impression que l'autre va mieux, confirme Serge. Quand ils regardent la télé, ils se sentent floués. Mais c'est vrai aussi qu'on les a vu fermer les écoles, ajoute-t-il. Ici les services publics c'est le minimum vital alors faut pas nous les enlever."

Cette discrétion ne veut pas dire que l'on a honte de voter Front national. Le tabou est bien plus général. Chacun sait, ou imagine ce que vote son voisin, mais personne ne le dit. Après le "on vote bien ce qu'on veut", la deuxième phrase clé est : "On ne parle pas de politique." Dans un village d'à peine 170 habitants, on a beau connaître en partie les opinions de ses voisins, il vaut mieux ne pas entrer dans ce débat. "Sinon ça fait que des ennuis", explique l'un d'eux. Le vivre-ensemble alors qu'on est si peu nombreux passe par l’aplanissement, ou l'évitement, de certains sujets. Affirmer son vote, c'est risquer de se brouiller avec ses voisins, et donc de se rendre la vie impossible quand on peut être si dépendant d'eux. La cohabitation dans un même conseil municipal ou dans une association de gens qui peuvent avoir des opinions radicalement différentes implique de laisser la politique sur le pas de la porte. "Ici, dès que t'achètes une nouvelle voiture, ça fait jaser tout le monde, raconte Jacques Tournayre. Alors imagine dire pour qui tu votes !"

La peur d'un monde qui change trop vite

Justement, Jacques lui, n'a pas peur de dire qu'il a voté Le Pen. Il faut dire qu'il milite au Front national depuis 1995. Et puis, il a bien l'impression que ses idées sont partagées par beaucoup ici. "Le vrai problème c'est l'Europe, assène-t-il d'emblée. Quand on a ouvert les frontières, cela a tout déréglé. Maintenant on se retrouve avec des étrangers partout et une insécurité qu'on ne connaissait pas ici quand j'étais jeune."

On sent dans le discours de cet ancien chauffeur routier, une peur sourde que la campagne ne se transforme en banlieue des grandes villes. Au milieu de son salon tout ce qu'il y a de plus dénudé se tient un modeste poste de télévision et une pile d'éditions du journal local. "On le voit bien aux informations : cette année il y a eu cinq meurtres dans le département et des cambriolages partout. On le voit aux infos, c'est pas des gens d'ici ou du Cantal qui viennent cambrioler en Haute-Loire. Ils viennent de Saint-Etienne ou de Lyon. Et de toute façon, ce qui se passe en ville, ça se répercute tôt ou tard dans les campagnes." Qu'une maison soit cambriolée, et c'est tout le village qui se sent assailli... la crainte de la multiplication de ces faits est plus forte que leur réalité.

"Que nos montagnes restent nos montagnes"

Et puis il y a Dimitri. Plus jeunes, ses cousins et moi jouions ensemble. Il était plus petit que nous et nous faisait rire car il ne manquait pas une bêtise. Un moment, ses parents se sont arrachés les cheveux de le voir peiner à l'école. Après avoir eu "quelques ennuis", dit-il sobrement, il s'est retrouvé en internat au Puy-en-Velay. "Je sortais juste de ma campagne et je débarquais en ville. J'étais en apprentissage, c'était la galère. Et là bas, la racaille, les Arabes, si t'as un look qui leur plaît pas, ils viennent t'emmerder. Eux ils disent qu'ils souffrent de la différence, mais moi aussi j'en ai souffert. De toute façon dès que j'arrivais, s'ils savaient que je venais de la campagne, ils me traitaient de raciste. On n'avait pas la même mentalité, mais moi, si on m'emmerde pas, je fais pas de soucis."

Ensuite, il a fait des stages dans de nombreuses entreprises, avant de "trouver sa voie", après un passage chez Denis Chalendar, un boucher du coin (dont on a déjà parlé ici). La vente sur les marchés, le contact avec les clients et le travail de la viande ont été comme une révélation. Aujourd'hui, à 19 ans, il est en formation pour obtenir un diplôme de boucher de niveau CAP. Il explique qu'il a bien mûri, s'est assagi. "La peur avant, c'était de ne pas avoir de travail. Je pense que mes parents se faisaient du soucis. Mais maintenant, je n'ai plus peur de rien. Je sais que quoi qu'il en coûte, je trouverai", avance-t-il.

Cette assurance qu'il a gagnée ne l'a pas empêché de voter Marine Le Pen –il en parle en l'appelant "La Marine". "J'ai pas honte de le dire, explique-t-il. Elle est candidate non ? Donc c'est bien qu'on peut voter pour elle. En plus, je ne la trouve pas raciste, c'est l'ordre qu'elle défend." Bien qu'encore jeune, lui aussi se défie du changement "trop rapide" que vit la campagne : "Les nouveaux, s'ils viennent ici, faut qu'ils respectent le village. Ici, ça fait des années que ça a pas bougé et, nos montagnes, on veut qu'elles restent nos montagnes. Ici, on nous chie dessus. La Marine, elle veut faire des choses pour nous. Les autres, ils font quoi ?"

"Moi je suis bien content que ça aie beaucoup voté Front national ici", poursuit Dimitri. Il se dit même déçu que Marine Le Pen ne soit pas passée au second tour. "Ça en aurait fait flipper certains", sourit-il, pas mécontent que les médias se soient intéressé au phénomène du vote frontiste dans les campagnes.

Au premier abord, le vote de Mézères conforte cette analyse voulant que le Front national soit en forte progression dans les zones rurales. D'aucun cherchant, naturellement, à comprendre pourquoi ce vote, à aller sonder la "souffrance" des habitants qui se sentent laissés pour compte. Les candidats du second tour ont assuré aussi ces électeurs de leur compassion, voire de leur commisération. Mais interrogé franchement, presque personne dans le village ne se plaint fondamentalement de sa situation. La vie sait être douce et il y a encore de l'entraide. Les cambriolages, un des arguments principaux des représentants frontistes dans les départements ruraux, il y en a en fait très peu ; et la violence, les banlieues, on ne les voit que de loin, par le prisme de la télévision.

Petit à petit, il y a aussi de nouveaux habitants qui arrivent. On a beaucoup parlé d'eux sur ce blog. Ils viennent trouver un coin tranquille de campagne, ouvrir une librairie ou retrouver la campagne que leurs parents ont laissée pour partir travailler en ville. Ils montent des associations, retapent une vieille ferme ou viennent vivre quelques années ici le temps que leurs enfants grandissent.

Alors mon village a-t-il vraiment voté Front national ? Au premier coup d’œil oui. Il est bien plus élevé que la moyenne nationale et sans commune mesure avec le score du FN dans les villes. Mais est-ce un vote en expansion ? Cette année, le Front a recueilli 32 % des voix contre 25,5% en 2007. Mais si l'on regarde en chiffres absolus il est relativement stable : 39 voix en 2012, contre 34 en 2007, 31 en 2002 et 23 plus 8 pour de Villiers en 1995. En 17 ans, le nombre d'électeurs d’extrême-droite n'a augmenté que de 8 alors que le nombre de votants a explosé. En réalité, en passant de 12 voix en 1995 à 44 en 2012, en chiffres absolus comme en pourcentage, c'est la gauche qui est en augmentation sur toute cette période à Mézères.

Le détail du vote du premier tour 2012 : Inscrits : 151 – Votants : 125 — Exprimés 122 // Joly 2 — Le Pen 39 — Sarkozy 25 — Melenchon 13 — Poutou 1 — Arthaud 1 — Cheminade 0 — Bayrou 14 — Dupont-Aignan 0 — Hollande 27

En 2007 : Inscrits —145— Abstentions—10—Votants—135— Exprimés —133 // Besancenot 5— Buffet 1— Bayrou 24— Bové 2 — Voynet 3— de Villiers 1— Royal 27— Le Pen 34—Laguiller 1— Sarkozy 35

En 2002 : Inscrits 119 – Votants 93 – Exprimés 88 // Bayrou 10 – Chirac 19 – Le Pen 31 – Saint-Josse 2 – Mamère 3 – Jospin 10 – Boutin 1 – Hue 3 – Laguiller 7 – Besancenot 2

En 1995 : Exprimés 95 // Cheminade 1 – Hue 2 – Laguiller 2 –Balladur 6 – Jospin 8 – de Villiers 8 –Le Pen 23 – Chirac 24
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 08 Mai 2012, 00:51

A Hénin Beaumont, terre d'adoption de Marine Le Pen, on vote " parce qu'il le faut bien " , Agence France-Presse, dimanche 6 mai, Delphine Paysant

A Hénin-Beaumont, terre socialiste sinistrée qui a plébiscité Marine Le Pen au premier tour, les électeurs se rendaient, un peu résignés, aux urnes dimanche, exprimant leurs doutes face aux candidats et se déclarant lassés des promesses non tenues.

"Voilà, j'ai accompli mon devoir parce qu'il le fallait bien !", s'exclame Sylviane, 62 ans, au sortir de l'isoloir, sans grand enthousiasme.

"L'abstention, j'y ai songé, mais vis-à-vis de tous ces gens qui travaillent au bureau de vote aujourd'hui, ça n'aurait pas été correct. Alors il a bien fallu que je fasse un choix", ajoute-t-elle d'un air résigné, en glissant son bulletin dans l'urne.

Dans le bureau de vote numéro 12 de l'ancienne cité minière, installé dans une petite école de quartier, les électeurs arrivent au compte-gouttes en ce jour de deuxième tour, endimanchés comme pour un soir de gala mais avec l'esprit peu à la fête.

A la mi-journée, alors que les rues de la commune aux petites maisons ouvrières de brique rouge restent désespérément vides par ce gris matin de mai, seuls 286 votants sur les 910 inscrits se sont ainsi succédé dans les quatre isoloirs aux rideaux bleu marine.

"C'est moins qu'au premier tour", remarque Geoffroy Gorillot, vice-président du bureau de vote.

"Vous savez ici, entre la crise qui a creusé le chômage, les affaires de corruption qui ont marqué la mairie socialiste, et les promesses non tenues du président sortant, les gens se sentent surtout trahis et abandonnés", explique Guillaume, hollandiste déclaré.

"La seule qui nous ait défendus ici, c'est Marine Le Pen", marmonne Yvette d'un ton sec, au moment de signer le registre de vote.

De fait, la candidate du Front national (FN) a réalisé dans la localité ouvrière, dont elle a été conseillère municipale de 2008 à 2011, l'un de ses meilleurs scores au premier tour en remportant 35,48% des suffrages.

Elle avait même failli, lors des élections municipales partielles de juillet 2009, faire définitivement basculer dans l'escarcelle frontiste cette commune de 26.000 habitants, pourtant dirigée par la gauche depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

"Ce succès est dû au long travail d'implantation de Steeve Briois (secrétaire général du FN, ndlr), installé ici depuis longtemps, et dont l'action est saluée par beaucoup d'habitants", explique Albert, 46 ans, qui réside à Hénin-Beaumont "depuis toujours".

Mais c'est surtout les accusations de corruption et de détournement de fonds publics à l'encontre de l'ancien maire socialiste, Gérard Dalongeville, finalement révoqué de ses fonctions en mai 2009, qui ont fait pencher la balance en faveur du FN.

Aujourd'hui encore, le ressentiment est grand. "J'ai des amis qui ont déménagé d'Hénin à cause de ça. Ils m'ont appelé hier en me disant +ne fais surtout pas la bêtise de voter à gauche. Souviens toi de Dalongeville+", raconte Amandine, 28 ans, qui s'apprête à aller voter. "De toute façon, je ne suis convaincue par aucun des deux candidats", soupire-t-elle, dépitée.

"Sarkozy, il a promis beaucoup, mais il n'a finalement pas fait grand-chose", souligne Bernard, qui a voté Marine Le Pen au premier tour, et se dit "tenté de suivre les consignes de vote blanc" de la dirigeante FN.

"Mais bon, si je votais blanc, je me serais un peu déplacé pour rien. Alors, je vais devoir faire un choix", se raisonne-t-il en entrant dans le bureau de vote.
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Messagede Nico37 » 09 Mai 2012, 01:11

[url=http://fr.news.yahoo.com/législatives-fn-maintiendra-cas-triangulaires-100252549.html]Législatives: le FN se maintiendra en cas de triangulaires | AFP[/url]

Le porte-parole de la campagne FN des législatives, Florian Philippot, a déclaré mardi matin que les candidats frontistes se maintiendraient en cas de triangulaires avec le PS et l'UMP et qu'en cas de duels PS-UMP, "on ne choisira pas".

Le porte-parole de la campagne FN des législatives, Florian Philippot, a déclaré mardi matin que les candidats frontistes se maintiendraient en cas de triangulaires avec le PS et l'UMP et qu'en cas de duels PS-UMP, "on ne choisira pas".

Interrogé sur les cas de triangulaires aux 4 vérités (France 2), M. Philippot a répondu: "On se maintient, on se maintient et évidemment on aspire à être élu" pour "envoyer un représentant à l'Assemblée nationale", dont le FN est privé depuis 1998.

"On ne choisira pas", a-t-il ensuite ajouté, questionné sur la conduite à tenir en cas de duels PS-UMP. "On ne peut pas choisir entre l'UMP et le Parti socialiste, on voit bien que ce sont les mêmes", a-t-il ajouté, avant de retourner la question à l'UMP.

"Que fera l'UMP en cas de duels Rassemblement bleu marine/Parti socialiste? Est-ce qu'ils feront encore voter Parti socialiste, assurant l'élection de 400 députés socialistes, parce que c'est ce que prépare Jean-François Copé s'il continue comme ça", a-t-il dit.

Le Front national disputera les législatives dans le cadre du Rassemblement bleu marine, qui réunit le FN, un petit parti souverainiste, le Siel, et des candidats d'ouverture.

Ex-directeur stratégique de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, Florian Philippot devrait lui-même être candidat, probablement dans la 6e circonscription de Moselle (Forbach).
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Messagede Nico37 » 10 Mai 2012, 01:24

Marine Le Pen tend la main aux déserteurs de l'UMP 9 mai

Alors que le patron de l'UMP adresse une menace à peine voilée à ceux qui seraient tentés par une alliance locale avec le FN, Marine Le Pen, elle, veut tendre la main aux législatives aux candidats de l'UMP qui accepteraient de quitter ce parti, en se disant ouverte à des ententes et discussions "au cas par cas". En revanche, elle exclut toujours un accord national, dont l'UMP ne veut pas non plus.

Forte de ses 17,90% des voix au premier tour de la présidentielle, la patronne du FN veut accentuer la pression sur l'UMP en passant par la base du parti, à qui elle parle d'"entente", de "discussions" et de "main tendue". Dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, il lui est demandé si elle pourrait appeler à voter pour un candidat UMP contre la gauche, au cas où ce dernier appellerait à voter FN contre la gauche dans d'autres circonscriptions. "Je pense, d'abord, que tout élu UMP qui appellerait à voter pour nous serait immédiatement exclu", répond-elle, en fermant une nouvelle fois la porte à "tout accord entre partis". Accord dont l'état-major de l'UMP ne veut pas non plus, comme l'a redit Jean-François Copé, ce mercredi.

" Nous regarderons au cas par cas "

"Si discussions il doit y avoir", poursuit-elle en revanche, "c'est à la base. Nous regarderons au cas par cas, notamment la sincérité du candidat UMP qui nous proposerait une telle entente. Je ne suis pas fermée, a priori, à ce type de discussions".

Sur RTL, la dirigeante du parti d'extrême droite a ensuite précisé qu'elle s'adressait à "des candidats de l'UMP qui veulent quitter" ce parti, ajoutant une condition non négligeable à sa main tendue. "Nous sommes prêts à avoir une discussion avec eux, dans le cadre d'un second tour où nous ne serions pas présents bien entendu".

Les menaces de Copé

De son côté, le patron de l'UMP Jean-François Copé a affiché de nouveau sa fermeté pour parer à toute tentation dans son camp secoué par la défaite. "Il n'y aura pas d'alliance électorale ni de discussion avec les dirigeants du Front national", répète-t-il dans un entretien au Figaro Magazine à paraître samedi. Et, si localement certains le font, "on en tirera toutes les conséquences au niveau national, car ce sera contraire à la ligne de l'UMP".

Dupont-Aignan décline l'offre

Marine Le Pen a aussi proposé à l'ex-candidat souverainiste à la présidentielle Nicolas Dupont-Aignan (1,79% au 1er tour) de la rejoindre dès les législatives, "où il aura toute sa place", selon elle, au côté du FN. "Je décline l'invitation", a répondu le leader de Debout la République. "J'ai une ligne claire, celle d'un rassemblement patriotique et républicain et je présenterai des candidats dans un maximum de circonscriptions de France".
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Messagede Nico37 » 19 Mai 2012, 09:36

Réponse à « notre électeur FN » : frustré, je n’ai pas choisi la haine Safwan Andalousy | Riverain

Suite à la publication de la tribune signée Hordalf Xyr, et intitulée « Je suis une erreur dans votre système, je suis votre électeur FN », nous avons reçu une réponse d’un riverain « issu de l’immigration », qui se dit « très affecté » par cette lecture et propose une autre approche de la société. Le débat continue.

Un jeune de banlieue, normalement et selon Nadine Morano, c’est un jeune qui met sa casquette à l’envers et parle un sabir que seuls ses camarades d’infortune comprennent. Un jeune à la démarche nonchalante qui se meut en bande et affiche ostensiblement les marques les plus caricaturales de sa sous-culture, celle qui effraie la mamie du XVIe et fait froncer les sourcils de Jean-Pierre Pernault.

Je ne suis rien de tout cela. J’ai grandi en banlieue (pas à Neuilly-sur-Seine, vous l’aurez deviné) et j’aurais pu côtoyer notre ami l’erreur du système. J’ai vécu au milieu de gens d’origines diverses, dans un quartier ou les « autochtones » étaient peu nombreux et ou les allogènes étaient légions. Bref, j’ai vécu comme ont vécu des millions de filles et fils d’immigrés depuis des décennies.

J’ai fréquenté l’école publique et républicaine, celle qui reproduit et sanctifie les inégalités en rendant chacun responsable de son échec. Dans mon collège, pour intégrer les meilleures classes, il fallait prendre options tennis. Vous vous doutez bien que parmi les miens, qui n’avaient jamais tenu une raquette de leur vie, il y avait beaucoup d’appelés et très peu d’élus.

Réalité objective

L’école, pourquoi faire, me disais-je ? J’avais parfaitement intériorisé mon destin de fils d’ouvrier et je n’avais, en fait d’aspiration, que ce que la réalité objective de mon milieu d’origine me permettait d’avoir. En cela, les professeurs étaient d’accord avec moi : le lycée général, c’était pour les autres, les manants. Aux roturiers de ma cité, les filières techniques et les travaux manuels.

J’ai vécu le mépris de certains professeurs dont l’appréciation de ma scolarité était influencée par l’image qu’ils se faisaient de moi et de mon milieu d’origine. Quand l’école, institution qui détermine en amont la réussite sociale, disqualifie certains, ces personnes en retour tentent de disqualifier celle qu’ils jugent responsable de leur échec futur. Le niveau d’études est un marqueur de résussite sociale. L’école demeure tout de même, à mes yeux un bon moyen d’intégration. Mais aussi de désintégration.

A la fac, j’ai fréquenté des élèves d’autres horizons, ces enfants bien nés qui sont persuadés qu’ils sont là parce qu’ils ont une intelligence supérieure ou parce qu’ils le méritent.

Et puis, d’autres élèves qui venaient du même milieu que moi et qui avaient un parcours assez similaire au mien. Des rescapés, des erreurs statistiques, des grains de sable dans les rouages du système de reproduction sociale. Les deux groupes se mélangeaient peu ou pas.

Certains de ces jeunes habitants des ghettos pour riches que son Neuilly et Chatou n’avaient sans doute jamais fréquenté de noirs et d’arabes. Ils en avaient sûrement déjà vus à la télé, dans les reportages de TF1 ou de M6.
Banlieue, pays lointain...

Mais pour eux, ma banlieue devait sans doute être un pays lointain ou l’on accède muni d’un passeport ou d’un sauf-conduit. La méfiance (réciproque) se lisait dans les regards ; le mépris parfois aussi. Et plus anecdotique, la difficulté d’admettre que des jeunes basanés de banlieue puissent avoir de meilleurs résultats scolaires qu’eux ajoutait à leur dédain.

Les bons résultats scolaires n’épargnent pas la galère du stage quand on manque d’entregent. Les entretiens, quand par chance j’en décrochais un, ne m’ont pas laissés de souvenirs impérissables. Je finis, tant bien que mal, par décrocher un stage.

J’ai, comme notre ami, un Master. Mais je ne me prends pas pour autant pour le sel de la terre. La réussite scolaire est une chose, l’intelligence en est une autre. Notre électeur du Front National a viré sa cuti à la suite de brimades, d’humiliations, de comportements qui ont fait naitre chez lui frustration et rancœur.

J’ai moi aussi des raisons de me révolter, d’en vouloir à la gauche, à la droite (et même à Bayrou). Je pourrais moi aussi trouver ma voie dans l’extrémiste qu’il soit ethnocentriste, religieux, politique, nihiliste, communautariste. Mais notre ami qui a eu 20/20 en Histoire devrait savoir qu’en d’autres temps, d’autres en ont « eu marre » et avaient sans doute de bonnes raisons pour cela. Et les cérémonies annuelles sont là pour nous le rappeler.

Se venger des affronts ?

L’électeur du Front National a décidé, pour se venger des affronts subits dans sa jeunesse, de s’évertuer à pourrir la vie de millions de concitoyens qui comme moi ne sont déja pas favorisés. Il a décidé qu’au lieu de construire un avenir et un destin commun avec l’autre, il fallait mieux rendre la vie plus difficile. Ainsi pense-t-il s’être vengé.

J’ai décidé de m’investir dans des structures d’aide à la scolarité et à l’intégration professionnelle des jeunes. Car la question centrale reste celle de l’éducation : ceux qui ont un emploi, une logement, une famille, bref, ceux qui ont quelque chose à perdre, ne cassent, ne volent ni n’agressent.

On ne détruit pas le système qui favorise notre réussite. On détruit celui que l’on juge responsable de notre échec. Face à cela, j’ai fait le choix d’aider pour que de moins en moins de jeunes aient des raisons de détruire.
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Messagede Nico37 » 20 Mai 2012, 18:47

Béziers (Hérault) - Rassemblement le 23 mai 2012 : « La haine ne passera pas ! » Les sections du PCF de Béziers, du Sud et de l'Ouest Biterrois

Jean-Marie Le Pen sera à Béziers le mercredi 23 Mai 2012 pour soutenir le candidat du front national dans notre circonscription. Derrière un pseudo langage « social » se cache le refus de la retraite à60 as, des 35 heures, de toute augmentation salariale... sans oublier l'anti-syndicalisme, le racisme, la xénophobie et le refus de la diversité...

Accepter la présence en Biterrois d'un tel individu c'est accepter non seulement la régression sociale, mais aussi la banalisation d'idées d’extrême droite visant à détruire la démocratie...

C'est pour ces raisons que les sections du Parti Communiste Français de Béziers, du Sud et de l'Ouest Biterrois appellent les démocrates, les antifascistes à participer au rassemblement à l'appel notamment de l'UD CGT de l'Hérault, de l'Union locale CGT de Béziers mercredi 23 mai à 17 h 30 devant la Bourse du Travail,

-------------

Nous appelons les salariés, et toutes celles qui se reconnaissent dans les idées de progrès à participer massivement à la manifestation à Béziers le 23 mai 2012, rassemblement à 17 h 30 devant la Bourse du Travail. « La haine ne passera pas ! »
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Messagede Nico37 » 21 Mai 2012, 23:26

Législatives : le FN en embuscade 21/05

Assurant être en mesure de se maintenir dans une centaine de circonscriptions, le parti de Marine Le Pen rêve des bancs de l'Assemblée.

"Le renouvellement politique est à portée de main", veut croire Marine Le Pen. Après un score historique de 17,9 % des voix au premier tour de la présidentielle, la présidente du FN croit plus que jamais en ses chances de faire entrer des frontistes au Palais-Bourbon, ce qui n'est pas arrivé depuis 1989. "Si on gagne ne serait-ce qu'un siège, ce sera déjà une victoire pour nous", assurait Marine Le Pen mi-mai.

Pour les scrutins des 10 et 17 juin, le FN présente un candidat dans chacune des 577 circonscriptions françaises et dans les 11 circonscriptions des Français de l'étranger sous l'étiquette du Rassemblement bleu Marine. Marine Le Pen est candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. Sa nièce, Marion Le Pen, se présente dans la troisième du Vaucluse. Florian Philippot, directeur de campagne pendant la présidentielle, est candidat dans la sixième de Moselle. L'avocat Gilbert Collard bat campagne dans la deuxième du Gard. Louis Aliot, numéro deux du FN, défendra les couleurs du FN dans la première circonscription des Pyrénées-Orientales.

Inquiéter l'UMP

Se disant "confiante", la présidente du FN juge que les candidats "marinistes" - comme elle les appelle - seront en mesure de se maintenir dans une centaine de circonscriptions. "Plusieurs candidats FN seront devant ceux de l'UMP", insiste-t-on dans son entourage. Dimanche 22 avril, le vote Marine Le Pen a, en effet, dépassé 12,5 % des inscrits - c'est le seuil minimal pour se maintenir au second tour des législatives selon un mode de scrutin majoritaire - dans 353 circonscriptions. Et la candidate FN est arrivée en tête dans 23 circonscriptions et en deuxième position dans 93 autres. Des résultats susceptibles d'inquiéter l'UMP, même si la prudence reste de mise. En effet, l'abstention est en général plus forte aux législatives que lors d'une présidentielle et les candidats FN n'obtiendront pas forcément le niveau réalisé par Marine Le Pen à un scrutin national.

Pour Marine Le Pen, les élections législatives correspondent au second volet de sa stratégie. Après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, elle espère siphonner l'UMP par la base, notamment via la conclusion d'accords locaux pour le second tour des législatives. À la tête de l'UMP, on assure que les digues avec le FN sont toujours aussi solides. À voir.

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Messagede Nico37 » 24 Mai 2012, 01:54

Marine Le Pen veut conforter son rôle d'arbitre aux législatives AFP 23/05

Marine Le Pen souffle le chaud et le froid sur l'attitude qu'elle adoptera aux législatives, notamment face à l'UMP, une stratégie visant à conforter son rôle d'arbitre dans ce scrutin où le FN peut jouer les trouble-fête.

Marine Le Pen souffle le chaud et le froid sur l'attitude qu'elle adoptera aux législatives, notamment face à l'UMP, une stratégie visant à conforter son rôle d'arbitre dans ce scrutin où le FN peut jouer les trouble-fête.

Mardi, à Metz, la dirigeante frontiste, qui a recueilli 17,90% des voix à la présidentielle, a déclaré que ses candidats se maintiendraient partout où ils le pourront en juin, mais qu'elle ne s'interdisait "rien" dans les circonscriptions où son parti serait absent du second tour.

Ainsi, "très exceptionnellement", le mouvement d'extrême droite pourrait soutenir un candidat de l'UMP, mais aussi de manière inédite un PS, en fonction de la "valeur humaine" des prétendants ou de leur "dangerosité".

Porte-parole de la campagne législative, Florian Philippot a mis en avant le critère de la morale publique mercredi, en visant l'UMP Georges Tron (Essonne) accusé de viols, ou le député-maire PS de Liévin (Pas-de-Calais), Jean-Pierre Kucheida, visé par des accusations de malversations mais qui n'a pas l'investiture de son parti.

L'autre porte-parole de la campagne frontiste, Louis Aliot, a ajouté d'autres critères. Il a expliqué qu'une certaine mansuétude pourrait toucher ceux "qui se sont prononcés en des termes mesurés sur le Front national". Mais pas de coup de pouce à ceux "qui se sont distingués par leurs propos virulents", comme Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne), Claude Guéant (Hauts-de-Seine) ou Jean-François Copé (Seine-et-Marne). "On peut aussi appeler à faire battre quelqu'un sans obligatoirement appeler à faire voter pour son adversaire", a prévenu Marine Le Pen.

Sur Sud Radio, M. Aliot n'a pas non plus exclu de soutenir des UMP confrontés en duel avec des candidats du Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.

"De manière alternative" Marine Le Pen "annonce qu'une fois elle soutient les gens de l'UMP et des fois des gens du PS. Tout cela est totalement illisible, n'a ni queue ni tête", a taclé mercredi le secréraire général de l'UMP, Jean-François Copé. Ce dernier a fixé la ligne: pas d'accord, ni national ni local, avec le Front national et sa dirigeante, accusée d'avoir fait perdre Nicolas Sarkozy en déclarant qu'elle voterait blanc au second tour de la présidentielle.

"On leur a tendu la main, une fois de plus, ils nous ont fermé la porte sur les doigts", avait semblé regretter Marine Le Pen dimanche. Lors de l'entre-deux-tours de la présidentielle, elle avait demandé, en vain, aux leaders de l'UMP de prendre position sur d'éventuels duels entre la gauche et le FN aux législatives.

Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, Mme Le Pen veut continuer à jouer avec les nerfs de la droite, à coups de menaces ou, plus rarement, en distribuant les bons points. Le 15 mai, elle avait jugé "sincère" la députée-maire UMP d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) Maryse Joissains-Masini, qui avait assuré quelques jours plus tôt "avoir toujours défendu" les valeurs de Marine Le Pen.

Il y a deux semaines, la présidente du FN se disait déjà "pas fermée" à des ententes "au cas par cas", mais avec des candidats voulant quitter l'UMP. Désormais, cette condition de rupture n'est plus évoquée systématiquement.

Peut-elle espérer, en retour d'un soutien à un candidat UMP, que celui-ci se détourne des consignes de son parti et appelle, à titre personnel, à voter FN dans d'autres circonscriptions? Oui, selon le politologue Jean-Yves Camus, "mais dans combien de cas cela se produira? 4 ou 5, pas plus", répond-il.

"Cette stratégie de coups de billard ne sera pas lisible avant qu'on ait les résultats du 1er tour en main. La vraie question, c'est combien y'aura-t-il de triangulaires, et combien y'aura-t-il de circonscriptions dans lesquelles le FN est en tête? Tant qu'on n'a pas le rapport de force, c'est très compliqué", conclut-il.
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Messagede Nico37 » 25 Mai 2012, 02:20

Législatives : le Front national affiche ses ambitions

Le Rassemblement bleu marine espère être présent au second tour dans 150 à 200 circonscriptions.

Le Rassemblement bleu marine (FN et alliés) ambitionne pour les législatives d'avoir "le plus possible" de députés et d'être présent dans 150 à 200 circonscriptions au deuxième tour, ont indiqué jeudi deux responsables frontistes. "Notre objectif, c'est le plus possible" de députés, alors que "l'objectif de l'UMP et du PS, c'est qu'on en ait zéro", a déclaré Florian Philippot, porte-parole du Rassemblement bleu marine pour les législatives, lors d'une conférence de presse au siège du FN à Nanterre.

De son côté, le secrétaire général du FN, Steeve Briois, a estimé que le Rassemblement bleu marine serait présent au second tour des législatives dans "150 à 200" circonscriptions, alors que Marine Le Pen est arrivée en tête ou 2e du premier tour de la présidentielle dans 116 circonscriptions. Florian Philippot a assuré que le Rassemblement bleu marine n'avait jamais avancé comme objectif d'avoir un groupe à l'Assemblée nationale, qui nécessite au moins quinze députés.

Interrogé sur les chances de Marine Le Pen, qui se présente dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont, Steeve Briois a estimé que la dirigeante frontiste avait de "fortes chances de l'emporter", même si "rien n'est certain". Selon lui, la "personnalité" de Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, "agacera un certain nombre de personnalités locales" et des électeurs. Le Rassemblement bleu marine présente 571 candidats - dont la moyenne d'âge est de 51 ans -, dont 281 femmes, ont précisé Steeve Briois et Florian Philippot.


[url=http://fr.news.yahoo.com/le-rassemblement-marine-le-pen-passe-à-loffensive-135718642.html]Le rassemblement de Marine Le Pen passe à l'offensive Gérard Bon | Reuters[/url]

Le "Rassemblement bleu Marine" de Marine Le Pen a lancé jeudi sa campagne des législatives avec l'espoir de faire entrer des députés à l'Assemblée pour la première fois depuis 25 ans.

NANTERRE (Reuters) - Le "Rassemblement bleu Marine" de Marine Le Pen a lancé jeudi sa campagne des législatives avec l'espoir de faire entrer des députés à l'Assemblée pour la première fois depuis 25 ans.

Forts des 17,9% des voix obtenus par sa présidente à l'élection présidentielle, le Front national, qui présente 571 candidats, espère confirmer la vague et pouvoir incarner la seule opposition résolue au nouveau pouvoir socialiste.

"Notre objectif, c'est le plus possible" de députés, alors que "l'objectif de l'UMP et du PS, c'est qu'on en ait zéro", a déclaré Florian Philippot, porte-parole de la campagne, lors d'une conférence de presse.

Pour y parvenir, les stratèges du FN misent sur le désarroi qui a suivi la "défaite historique" de Nicolas Sarkozy face à François Hollande le 6 mai et sur les rivalités déclarées entre l'ancien Premier ministre François Fillon et le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé pour sa succession.

"La guerre des chefs a bel et bien commencé, ils n'ont pas pu attendre les législatives", a ironisé Florian Philippot.

"Il est évident que l'UMP n'est plus en état de s'opposer réellement à un Parti socialiste omnipotent et qui détient tous les pouvoirs", a ajouté Steeve Briois, secrétaire général du FN.

Florian Philippot a estimé que "la collusion idéologique entre l'UMP et le PS" était "tellement forte" actuellement "que l'on ne peut plus parler d'opposition entre les deux".

Les deux responsables n'ont pas voulu donner d'objectifs chiffrés en nombre de députés, jugeant que cela dépendrait beaucoup de la participation et de facteurs locaux.

FORTE PRÉSENCE AU SECOND TOUR

"Un succès serait déjà de faire rentrer un député à l'Assemblée parce que nous en sommes exclus depuis 25 ans", a répété cette semaine Marine Le Pen, qui espère néanmoins obtenir plusieurs élus.

Steeve Briois a dénoncé une nouvelle fois le scrutin majoritaire à deux tours, qui lamine la représentation d'un parti qui pourrait revendiquer, selon lui, une centaine d'élus si le scrutin était proportionnel.

Il a néanmoins estimé que l'analyse détaillée du scrutin présidentiel permettait à son parti "d'être optimiste."

La présidente du FN est en effet arrivée en tête dans 23 circonscriptions, a obtenu plus de 25% des suffrages dans 68 d'entre elles et a dépassé les 20% dans 213 sur 577.

Le FN espère maintenir ses candidats dans 150 à 200 circonscriptions, provoquant des triangulaires généralement plus meurtrières pour l'UMP que pour le PS.

Ses adversaires pensent qu'il sera présent au second tour dans 80 à 140 circonscriptions au maximum et doutent qu'il puisse parvenir à constituer un groupe parlementaire (15 élus).

Steeve Briois a souligné que le rassemblement bleu Marine, qui comprend des candidats souverainistes, des transfuges de l'UMP ou des ex-chevènementistes, notamment, respectait la parité, contrairement au PS et à l'UMP.

Il a également mis en avant le fait que nombre de candidats frontistes n'étaient pas des professionnels de la politique et que leur moyenne d'âge était inférieure à la moyenne nationale.

Pour avoir des élus, les espérances du FN portent sur une dizaine de départements, dont le Pas-de-Calais, où Marine Le Pen ne semble pas impressionnée par un récent sondage la donnant battue face au leader du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon.

Interrogé sur les chances de Marine Le Pen, Steeve Briois a estimé qu'elle avait de "fortes chances" de l'emporter, car la personnalité de Jean-Luc Mélenchon "agacera un certain nombre de personnalités locales et des électeurs."

Les regards seront également tournés vers le Gard où deux circonscriptions semblent jouables, dont celle du président du comité de soutien de la présidentielle, Gilbert Collard.

Outre la Moselle et le Vaucluse, où se présentent des figures du FN, respectivement Florian Philippot et Marion Maréchal-Le Pen, petite fille de Jean-Marie Le Pen, le scrutin sera serré dans certaines circonscriptions de l'Oise, de l'Aisne, de l'Hérault ou des Pyrénées orientales.
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Messagede Nico37 » 28 Mai 2012, 12:21

Le FN présente dans le Rhône un candidat interdit d'investiture par Mme Le Pen AFP

Le Front national a annoncé vendredi présenter comme candidat aux législatives dans le Rhône Stéphane Poncet, alors même que Marine Le Pen avait dit en mars qu'il se verrait retirer son investiture FN après avoir publié des caricatures polémiques.
"C'est un très bon militant, il n'y a pas de problèmes avec lui", a répondu le secrétaire départemental du FN, Christophe Boudot, interrogé par l'AFP sur les raisons du maintien de M. Poncet dans la 6ème circonscription du Rhône.
En mars, au Grand Journal de Canal +, la présidente du FN avait pourtant indiqué que Stéphane Poncet ne serait "plus candidat du FN" après la publication sur son blog de caricatures d'un "père Noël roumain" dérobant un écran plat, d'un Noir de l'époque coloniale pour moquer le film "Intouchables" ou encore de Nicolas Sarkozy en officier nazi.
"Il ne sera plus candidat du FN", avait-elle insisté, allant jusqu'à dire: "Il vient à mon avis de terminer sa carrière politique pour commencer une carrière de caricaturiste".
"Elle a laissé investir sa candidature", a assuré vendredi à l'AFP M. Boudot, lui-même candidat dans la 7e circonscription, affirmant que, sur le plateau de Canal +, Mme Le Pen avait été "poussée" à sa réponse par un journaliste.
M. Poncet a de son côté confirmé à l'AFP avoir dû s'expliquer devant "des membres du bureau politique" du FN. "On m'a expliqué que quand on est au FN, on ne peut pas faire ce genre de caricatures" et "mon investiture a été retirée", a-t-il ajouté, se disant le premier surpris de s'être retrouvé début mai de retour sur les listes des candidats aux législatives dans le Rhône.
M. Poncet a depuis rouvert deux blogs, l'un sur la vie politique du FN (fnvilleurbanne.over-blog.com), l'autre où il affiche ses caricatures, plus consensuelles qu'avant le scandale de mars (fnvilleurbanne.hautetfort.com).
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 31 Mai 2012, 01:19

300 Manifestants à l’appel de la CGT appuyée par SUD et le FSU, soutenus par la PCF, le PS, le Front de gauche contre la venue de Jean Marie Le Pen à Béziers. Le chef du front national avait le même nombre de personnes à son rassemblement. Nous mettons ce texte sur le site pour informer et soumettre à la critique collective l’axe que nous avons choisis. Nous menons la bataille électorale dans un même esprit. Le PS se débrouille pour présenter trois candidats issus des primaires internes de l’automne.
Battre le FN et la droite, assurer une réelle politique de gauche.

Sarkozy est battu, le FN et la droite veulent récupérer tout le terrain et continuer à exploiter sans limites dans l’intérêt des grands patrons. Dans la 6ème circonscription de l’Hérault (Béziers et 16 localités du Biterrois) ils ont des ambitions. Le candidat FN est arrivé en tête de la droite de quelques dizaines de voix. Ce n’est pas nouveau, déjà en 1995 il était au dessus de 25%. Depuis il se nourrit du chômage, de l’individualisme, des peurs, de la perte d’espoir, de toutes les violences que la crise du capitalisme impose aux exploités. Son programme n’est pas seulement que division, haine, racisme ; c’est l’accentuation de toutes les exploitations, la destruction des solidarités et des services publics. Le programme de Le Pen c’est la place nette aux profits au dépend du travail.

Le député sortant Elie Aboud, UMP de la "droite populaire", laboure les mêmes terres, porte les mêmes projets. Ce n’est pas par hasard qu’il a refusé le débat sur son bilan proposé par Paul Barbazange, candidat du Front de gauche. Il n’a pas voulu se retrouver face au bilan qu’il partage avec Sarkozy : Il a voté toutes les lois.

Le 10 juin nous pouvons élire une Assemblée Nationale combative apte à rompre dans les faits avec la politique Sarkozy - le Pen.

Il faut renforcer la gauche de combat en votant pour :

le smic à 1700 € brut immédiatement, les pensions à 75% du salaire et au minimum au smic, le relèvement de tous les minima sociaux, l’emploi, en particulier dans l’industrie : Fralib, Arcelor-Mittal, ici le dépôt SNCF... le retour de la retraite à 60 ans pour tous, la relance des services publics : écoles, hôpitaux, La Poste....

Soyons lucides, moins 30 % sur le salaire des ministres et du président risque de rester un symbole. La retraite à 60 ans pour une partie des carrières longues et la semaine de 5 jours à l’école primaire en 2013, c’est bien. C’est mieux qu’un deuxième quinquennat Sarko... mais le compte n’y est pas pour les salariés, les chômeurs, les couches modestes. Or, les moyens existent pour satisfaire les exigences sociales. Depuis 1982, 10% des richesses créées sont passées de la poche des travailleurs à celles du capital. Sur la même période, les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté 7 fois plus vite que la masse salariale Des décennies de financement des banques et des profits capitalistes par l’austérité (gouvernements de droite ou de gauche), imposée aux ménages, ont conduit la France et l’Europe au bord du gouffre.

Changeons par nos votes et par nos luttes ; votons Front de gauche façon la plus utile, face aux divisions du PS à Béziers qui a trois candidats, de battre le Front national et la droite. Aujourd’hui et demain manifestons notre attachement à la République, à la fraternité, aux solidarités, en participant aux luttes sociales.

Dimanche 10 juin, exprimons cette détermination dans les urnes en votant Paul Barbazange (PCF) et Françoise Péralta (syndicaliste) Suit le sigle du Front de gauche
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 01 Juin 2012, 01:23

[b]Jean-Marie Le Pen apporte son soutien à Gollnisch pour les législatives à Hyères 26.05 AFP

Jean-Marie Le Pen a apporté samedi à Hyères (Var) son soutien à Bruno Gollnisch, candidat du FN aux élections législatives dans la 3e circonscription, face au député UMP Jean-Pierre Giran qu'il a qualifié de "député ectoplasmique" et qu'"on ne voit pas beaucoup". |

Le président d'honneur du FN, qui a déploré que "Bruno Gollnisch soit la cible de tout le monde" au cours d'une campagne électrique, s'est félicité de "la bonne dynamique dans ce département de la fidélité, ancré autour du port militaire de Toulon, avec sa tradition ultra-marine, maritime et

"Ici on est bien, on se sent chez nous", a lancé M. Le Pen.

Bruno Gollnisch, chef de file du FN en région Rhône-Alpes et candidat malheureux à la présidence du parti d'extrême droite face à Marine Le Pen, se présente dans la 3e circonscription de Hyères, qui reste présente dans les mémoires pour avoir élu en 1988 la députée FN Yann Piat, passée ensuite à l'UDF avant d'être assassinée le 25 février 1994.
"Il y a un certains nombre de gens, maintenant que la défaite de Sarkozy est acquise, qui vont se reporter sur la formation politique la plus combative, la plus pugnace, la plus cohérente pour combattre la gauche, pour constituer une opposition ferme et cohérente", a estimé Jean-Marie Le Pen.
Le responsable frontiste est aussi revenu sur la position du FN pour le second tour des législatives.
Dans la lignée des déclarations de sa fille, il a affirmé que "la situation des uns et des autres" serait regardée, n'excluant pas de donner des consignes de vote pour un candidat de gauche "dont quelques-uns sont patriotes".
Pour lui, "les candidats de gauche sont des adversaires, les candidats de droite des concurrents".
Jean-Marie Le Pen, qui avait déposé dans l'après-midi à Six-Fours une gerbe au cimetière en commémoration du 50e anniversaire de l'arrivée en région Provence-Alpes-Côte d'Azur des rapatriés d'Afrique du nord, a rappelé que certains d'entre eux avaient contribué au développement et à l'implantation du FN.
Poursuivant son tour de France des régions, après Strasbourg, Paris, Montpellier, Béziers et Agen, il apportera dimanche à Cuers son soutien à l'ensemble des candidats FN dans le Var. de vivre.
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