
Je ne connais pas bien le NPA sur Tours, mais j'ai cru comprendre que c'était très droitier oui. Ceux qui soutiennent la campagne Mélenchon sont minoritaires parmi les minoritaires, d'où le fait qu'ils le font en leur nom propre et non pas au nom de la GA.Pïérô a écrit:Ian a écrit:Pour quelques défections opportunistes? Il faut plus que ça pour remettre tout en cause!
Euh, le problème c'est qu'il n'y a pas que ce qui apparait sur la scène publique et c'est loin d'être un épiphénomène. Dans le 37 c'est une majorité du NPA qui va voter Mélanchon, certains vont le dire, comme une porte parole locale, mais il semble que la position soit de ne pas l'afficher pour le moment.
C'est sûr que si ceux que tu connais sont sur une ligne mélenchoniste, je comprends mieux tes réactions sur le forum...Pïérô a écrit:Comment ne pas tirer un bilan politique de cette aventure NPA, qui n'apparait à mes yeux que comme une sensibilité de la social-démocratie radicale ?
Je suis d'accord avec ce que tu dis là et c'est bien l'objectif qu'on était un certain nombre à mettre dans le NPA, et qu'on y met toujours d'ailleurs.Pïérô a écrit:il me semble qu'il y avait une sensibilité plus enclain à construire, et avec nous, un espace anticapitaliste et révolutionnaire, autogestionnaire et communiste-libertaire. C'est là que ce situe un enjeu aujourd'hui je pense, et dans l'état où est le NPA et l'extrème gauche. C'est là qu'il y a un espace à construire et a développer, et pas un espace à prendre dans les grenouillages politiciens et les illusions entretenues, non seulement électoralistes mais aussi en terme de prise de pouvoir dans le cadre républicain bourgeois, qui finissent toujours dans les pires alliances avec les réformistes, et dans le camp du réformisme, et le dévoiement de l'anticapitalisme affiché.
Je ne pense pas qu'Olivier ait avancé que la solution était une révolution fiscale plutôt qu'une révolution sociale. Après, qu'il ait utilisé l'expression "révolution fiscale", comme il aurait pu utiliser celle de "révolution énergétique" etc, c'est tout à fait possible.kuhing a écrit:Besancenot serait-il donc passé du coté de l'ordre bourgeois ?Ian a écrit:En effet, ce n'est pas ça.kuhing a écrit:La révolution sociale , la vraie, nécessaire aujourd"hui, n'est pas une "révolution citoyenne" qui fait référence à la révolution bourgeoise de 1789 .
Ce n'est pas non plus une "révolution fiscale" comme l'avance de son coté Besancenot.
Je n'ai pas bien compris le sens de cette phrase, mais je n'ai jamais cherché à cacher qui je suis, et j'ai volontairement mis le même avatar que sur le FMR pour que ce soit clair.kuhing a écrit:( Allez tu peux le dire, on est entre nous.
Personne ne sait que tu es "Duzgun" sur le FMR, du NPA de Toulouse et, de toutes façons les trotskistes sont des personnes trop sérieuses pour lire les enfantillages d'anarchistes)
Qui dit que je nie "tout problème"? Je suis bien conscient des problèmes d'orientation qui se posent merci. De même que des désaccords que nous avons en interne sur le rapport aux institutions et aux partis institutionnels.Kzimir a écrit:Je trouve également assez étonnante cette volonté de nier tout problème de fond pour réduire à un problème d'ambitions personnelles. C'est soit de l'aveuglement, soit une stratégie politique extrêmement inquiétante.
Je fais partie de "l'aile gauche" et il n'y a jamais eu le projet d'organiser "une intervention d'orga au sein des syndicats", donc je ne sais pas d'où tu sors ça.Kzimir a écrit:Quand à la sensibilité encline à travailler avec nous, dans le NPA je ne la vois pas trop. Certains qui sont partis pouvaient en être proche, mais la volonté constante d'une partie de l'aile "gauche" d'organiser une intervention d'orga au sein des syndicats au nom d'un pseudo-réinvestissement du NPA dans les boîtes me semble extrêmement dangereuse (en tout cas, elle est dangereuse pour le type de syndicalisme que je défends).
Ce serait effectivement un sujet important à discuter dans la période à venir.Pïérô a écrit:je pense qu'il ne faut pas voir çà en terme de tendances ou d'appareils pour construire un espace anticapitaliste un peu plus important que ne l'est le notre, et un peu plus consistant qu'est celui du NPA.
Ian a écrit: Je ne pense pas qu'Olivier ait avancé que la solution était une révolution fiscale plutôt qu'une révolution sociale. Après, qu'il ait utilisé l'expression "révolution fiscale", comme il aurait pu utiliser celle de "révolution énergétique" etc, c'est tout à fait possible.
Je n'ai pas bien compris le sens de cette phrase, mais je n'ai jamais cherché à cacher qui je suis, et j'ai volontairement mis le même avatar que sur le FMR pour que ce soit clair.
kuhing a écrit:Ian a écrit:Je n'ai pas bien compris le sens de cette phrase, mais je n'ai jamais cherché à cacher qui je suis, et j'ai volontairement mis le même avatar que sur le FMR pour que ce soit clair.
C'était une blague.
Je sais que tu ne cherches pas à te cacher.
D'ailleurs je salue ton ouverture d'esprit , voire ton courage : tu es le seul membre du NPA qui discute avec des anarchistes sur ce forum public.
Et ça ne doit pas être facile tous les jours
Ian a écrit:Qui dit que je nie "tout problème"? Je suis bien conscient des problèmes d'orientation qui se posent merci. De même que des désaccords que nous avons en interne sur le rapport aux institutions et aux partis institutionnels.
Ian a écrit:Maintenant, si tu estimes que ces quelques défections remettent en cause l'existence même du NPA (apparemment oui?), et bien on est en radical désaccord. Je pense qu'il faut remettre en cause certaines pratiques qui étaient justement en contradiction avec les principes fondateurs du NPA. Mais le projet NPA n'est pas en cause, il est au contraire à refonder pour de bon car il est d'une brûlante actualité!
Ian a écrit:Je fais partie de "l'aile gauche" et il n'y a jamais eu le projet d'organiser "une intervention d'orga au sein des syndicats", donc je ne sais pas d'où tu sors ça.
Le "travail de boîte", c'est avant tout l'expression politique en entreprise, ce qui est totalement distinct de l'intervention syndicale (ex : le "Fil rouge" distribué sur Airbus et différents sous-traitants).
Quant au travail syndical auquel tu fais peut-être référence (?), il s'agit de construire -quand c'est possible et nécessaire- des courants lutte de classe dans les syndicats de masse avec tous ceux qui se retrouvent sur du syndicalisme lutte de classe (donc aussi anars, maos, voire militants radicaux du FDG ou simplement syndicalistes LDC non politisés ou non partisans). Je ne pense pas que ce soit très différent de ce que peuvent envisager d'autres organisations anticapitalistes et révolutionnaires.
FMR a écrit:Non, pas seulement "investir les organisations de base", mais surtout y intervenir politiquement. Or si effectivement pas mal d'entre nous investissent les "organisations de base", il n'y a aucune intervention "centralisée" du parti dans lesdites organisation de base. Ce qui méne au fait de se perdre dans ce basisme (et les exemples sont particuliérement nombreux)
Hum déjà ton ironie était la bienvenue Kuhing, faut continuer à poster du contenu si nous voulons étendre l'audience de ce forum. Et Ian n'est pas arrivé tout seul sur ce forum. D'ailleurs merci pour ta présence constructive d'autant que tu n'es pas venu uniquement pour débattre du NPA comme le prouve la répartition de tes posts (en cliquant sur le pseudo, on peut voir le sujet et la rubrique où le forumeur poste le plus). Enfin, oui le NPA local a toujours été très droitier tout comme la CGT, l'indre & Loire est une terre catholique rurale arriérée politiquement, rien que d'aller à Rennes ou Nantes, ça permet de prendre l'air, c'est direAlors Tolosa...
terre catholique rurale arriérée politiquement
Bilan du Conseil Politique National (CPN) du NPA, 24-25 mars 2012 par les 3 Élus TC au CPN (01 avril 2012)
Une dépolitisation aggravée, qui ne s’explique pas seulement par la nécessité de contrer la GA
« Depuis quatre mille ans il tombait dans l'abîme. » C’est certainement ce que répéterait Victor Hugo au sujet du NPA s’il assistait aux CPN. Pourtant, l’obtention des signatures aurait dû permettre un regain d’espoir et une concentration sur les questions de fond. Comme direction du parti, le CPN aurait dû discuter avant tout des axes de campagne, des interventions de Philippe, de la façon de mettre en avant un programme cohérent partant des revendications et axé sur la nécessité d’en finir avec le capitalisme et ses institutions, donc sur l’objectif de l’expropriation des grands groupes capitalistes et du gouvernement des travailleurs. Car il faut dire la vérité à la classe ouvrière, aux jeunes, aux femmes face aux mesures terribles qui s’annoncent au lendemain des élections, quel que soit le gouvernement. Et c’est aussi la seule façon d’affronter la montée du Front de gauche, de combattre les illusions réformistes et chauvines, de lui disputer l’hégémonie politique parmi celles et ceux qui luttent.
Or la discussion politique a été réduite à trois heures, avec un affrontement stérile entre la majorité P1A/P2 (le centre et la gauche de la direction) et la GA (droite du NPA), l’une appelant à se mobiliser pour la campagne (comme si cela pouvait tenir lieu de ligne), l’autre chantant les louanges du FdG. La résolution politique est en net recul par rapport aux précédentes, qui étaient déjà très insuffisantes et confuses : il n’y a presque rien sur le programme et, pour la première fois depuis la Conférence Nationale de juin, l’objectif du gouvernement des travailleurs n’y figure même pas (rejet massif de notre amendement). Il est vrai que les résolutions politiques précédentes n’ont guère été appliquées dans la campagne, notamment sur cette question centrale, au mépris de la démocratie. Mais cette dépolitisation accrue du CPN est inacceptable et nous regrettons en particulier que la P2 ait renoncé à tout combat de fond, allant jusqu’à retirer ses propres amendements !
Alors que la campagne du Front de gauche connaît une dynamique indéniable, il serait pourtant urgent de corriger le tir de notre campagne : pense-t-on convaincre les travailleurs de voter Poutou en répétant sur toutes les radios et télévisions que nous sommes très contents du score de Mélenchon et que celui-ci « popularise des solutions qu'on était pratiquement les seuls à défendre » (réunion publique du jeudi 29 mars à Paris) ? Non, les « solutions » de Mélenchon ne sont pas les nôtres : ce sont les « solutions » de Mitterrand en 1981 et elles ne sont que des promesses fumeuses qui ne pourraient que finir en austérité accrue faute de s'attaquer aux rapports de production capitaliste. Voilà ce que nous devrions expliquer de façon offensive dans les médias, pour convaincre que notre projet politique est le seul capable de sortir de la crise par le haut pour les travailleurs.
Nous espérions au moins une discussion sur le second tour de la présidentielle. Ce CPN était le dernier avant l’élection, c’était une exigence démocratique. D’autant que Philippe comme Olivier ne cessent de dire qu’ils s’agit de battre Sarkozy. Or le CPN a rejeté à une écrasante majorité notre demande que ce soit un point spécifique à l’ordre du jour ! Pourtant, les orientations sont différentes au sein même des tendances : la GA, la majorité de la P1A et une minorité de la P2 sont pour appeler à voter Hollande sans ambiguïtés, alors que la majorité de la P2 et une minorité de la P1A semblent chercher une formulation plus ou moins alambiquée évitant de se prononcer de cette façon. Il était donc crucial de clarifier les enjeux, d’envisager les divers scénarios possibles et de trancher. L’argument de la P2 selon lequel il ne fallait pas polluer la campagne avec la question du second tour ne tient pas : d’une part, les travailleurs nous le demandent et les journalistes interrogent Philippe, qui répond bel et bien ! D’autre part, le fait de décider maintenant de notre ligne pour le second tour n’impliquait nullement d’en faire un axe de la campagne (nous aurions même pu décider de refuser ouvertement de répondre à cette question avant le premier tour). En fait, la P2 a préféré un consensus avec la P1A : la résolution n’appelle pas clairement à voter pour Hollande, mais répète qu’il faut « chasser Sarkozy sans faire confiance à Hollande » et que « nous sommes résolument aux côtés de ceux qui veulent chasser Sarkozy »... Nous avions pour notre part envoyé un projet de motion contre tout appel à voter Hollande et soumis des amendements en ce sens au projet de résolution (votés par la seule P4).
L’essentiel du CPN a été consacré aux questions du contentieux financier avec la GA, au prix de nombreuses interruptions et d’interminables réunions de tendances. Il était pourtant possible d’en discuter en amont et de réduire le débat à quelques interventions, puisque les positions étaient tranchées, sans chance de se convaincre. C’est ce qu’a montré la décision de la GA de quitter le CPN bien avant sa fin, prouvant sa mauvaise foi alors qu’une vraie solution de compromis lui était proposée. Nous avons évidemment fait bloc avec la majorité contre la GA dont les responsables ont osé crier au scandale suite au recours du référé... alors que c’était la seule solution pour les empêcher de prendre l’argent du NPA au moment même où ils appellent à voter Mélenchon.
Enfin, sur la question d’une conférence nationale début juillet proposée à la fois par la GA et la P1A, nous avons fait bloc avec la P2 pour nous y opposer. En effet, il n’est pas sérieux de prétendre organiser une vraie CN, avec de vrais débats et des textes soumis au vote, en deux semaines après les élections, qui se terminent le 17 juin. Cela ne pourrait donner lieu qu’à des discussions superficielles et avortées, au profit de nouveaux affrontements délétères entre les responsables des tendances. En revanche, il était juste de retenir la proposition de réunir des délégués des comités pour faire le bilan de la campagne à partir des expériences réelles et intégrer les camarades que nous pouvons gagner d’ici là. Nous avons donc soutenu la proposition d’une telle rencontre nationale, suivie d’un CPN qui, comme direction entre deux congrès, est chargé de définir les orientations du parti. Malgré l’apparence, la demande d’une CN n’exprimait nullement une volonté démocratique, mais de purs calculs d’appareil. D’une part, la direction GA a décidé de partir du NPA, tout le monde le sait : elle ne voulait une CN que pour faire entraîner les camarades de sa propre base qui restent fidèles au NPA. D’autre part, la P1A, comme ses responsables l’ont parfois avoué, craint d’être minoritaire face à la P2 après le départ de la GA : elle veut une CN uniquement pour tenter de se reconstituer à la va-vite une base politique, en intégrant les membres de la GA qui décideraient de rester et en espérant être ainsi en meilleure situation pour préparer le congrès. La fureur de la P1A mise en minorité suite au départ de la GA montre combien elle est terrorisée à l’idée de perdre le pouvoir. Quant à l’offensive qu’elle lance dans le parti pour imposer une CN malgré le vote du CPN, elle ne peut que nuire à la nécessaire mobilisation des camarades pour la campagne et en dit long sur sa conception de la démocratie, qui semble s’arrêter au moment exact... où elle est battue dans les votes ! La P1A n’a d’ailleurs aucune leçon à donner : non seulement elle a toujours piétiné les droits de la TC et de la P4, mais, dès le lendemain du CPN, elle a osé violer au CE la résolution qui prévoyait la destitution du trésorier coupable d’avoir tenté de détourner l’argent du NPA au profit de la GA !
Tout cela n’est pas glorieux et exacerbe la crise du parti, mais celle-ci est le résultat inévitable de la confusion généralisée qui a présidé à sa fondation et à la politique menée depuis. Il faut tout faire pour que la campagne soit la moins mauvaise possible en nous appuyant sur ses points forts pour nous adresser résolument à nos milieux. Mais, il faut aussi tirer les leçons de la crise : en ce sens, l’enjeu du congrès de fin d’année ne saurait être que la refondation du NPA sur des bases révolutionnaires.
Ludivine, Ludovic, Marie, élu-e-s P4/Tendance CLAIRE
Bilan du Conseil Politique National (CPN) du NPA, 24-25 mars 2012
par les 3 Élus TC au CPN (01 avril 2012)
.... l’objectif du gouvernement des travailleurs n’y figure même pas (rejet massif de notre amendement)...... notre projet politique est le seul capable de sortir de la crise par le haut pour les travailleurs.
.... élu-e-s P4/Tendance CLAIRE
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