Ἑλλάς, Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 12 Fév 2012, 21:06

Grèce: 45.000 manifestants, incidents à Athènes
http://www.romandie.com/news/n/_Grece_4 ... 121902.asp
ATHENES - Environ 45.000 personnes ont manifesté dimanche à Athènes et Salonique contre le programme de rigueur que s'apprêtent à voter les députés au Parlement, bâtiment devant lequel des incidents ont éclaté entre des groupes de jeunes et des policiers, a-t-on appris de source policière.

Six personnes ont été blessées et hospitalisés lors des affrontements entre des forces anti-émeutes et des groupes des jeunes dans les rues adjacentes de la place Syntagma à Athènes devant le Parlement, selon une source du ministère de la Santé.

La police a dénombré 30.000 personnes à Athènes et 15.000 à Salonique, la deuxième ville du pays. Selon les syndicats, le nombre des manifestants à Athènes s'élevait à plus de 60.000.

Les incidents ont commencé quand un groupe de manifestants massés devant le Parlement a fait pression sur l'important cordon policier disposé autour du bâtiment. La police a aussitôt riposté en tirant du gaz lacrymogène.

Les manifestants se sont retirés dans les rues adjacentes, qui se sont transformés en champs de bataille : des manifestants jetaient des pierres, des morceaux de marbre et des cocktails Molotov contre les forces anti-émeutes. La place Syntagma était noyée dans une fumée de gaz, a constaté un photographe de l'AFP.

Les affrontements se sont poursuivis pendant plus de deux heures dans le centre-ville.

Des manifestants cagoulés brisaient des vitrines de magasins sur les avenues Pandepistimiou et Stadiou tandis le feu a été mis dans une banque et un café évacué par ses clients, selon une source policière.

Les manifestants avaient commencé à affluer sur la place Syntagma en début d'après-midi à l'appel des deux grandes centrales syndicales grecques, la GSEE pour le privé et l'Adedy pour le public, ainsi que de la gauche radicale.

Le plan de rigueur soumis aux députés prévoit une dérégulation du marché du travail, condition que posent l'UE et le FMI pour maintenir la Grèce sous perfusion et au sein de la zone euro.

La manifestation avait attiré des familles entières. Un grand-père portant masque à gaz et lunettes de piscine s'est ainsi frayé un passage au milieu de la foule tandis qu'un vendeur de masques en papier destinés à se protéger du gaz faisait des affaires en vendant aussi des drapeaux grecs.

Je pense qu'il aurait pu y avoir beaucoup plus de monde mais les gens ont eu peur de la violence et des lacrymogènes, a déclaré à l'AFP Phivos, un agent immobilier. Un peu plus loin, un manifestant exhortait au mégaphone la foule à avancer : Ne vous laissez pas intimider, envoyons au monde l'image de la dignité du peuple grec.

Quelque 3.000 policiers avaient été déployés et 3.000 autres étaient prêts à les rejoindre si nécessaire, les rassemblements contre la politique d'austérité ayant souvent été émaillés d'affrontements violents entre des groupes de contestataires et la police.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 13 Fév 2012, 10:21

Athènes : 100.000 manifestants contre l'austérité, des bâtiments en feu
fr info
Alors que les députés grecs doivent adopter d'énièmes mesures d'austérité, quelque 100.000 Grecs se sont rassemblés devant le Parlement. Des affrontements ont éclaté et plusieurs bâtiments sont en flammes. Des émeutes comparables à celles de 2008, selon les observateurs.

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Le centre d'Athènes transformé en champ de bataille © Reuters Yannis Behrakis

La Grèce de nouveau à feu et à sang.
Au moment où les députés doivent se prononcer sur de nouvelles mesures d'austérité en échange d'une nouvelle aide internationale de 130 milliards d'euros, les manifestations organisées à Athènes dégénèrent.
Des affrontements ont éclaté en fin d'après-midi entre plusieurs centaines d'émeutiers et les forces de l'ordre. Les batailles de rue se sont propagées dans le centre de la capitale où au moins cinq bâtiments et de nombreux magasins sont en flammes.


Aux abords du Parlement, transformé en champ de bataille, les manifestants ont jeté des cocktails Molotov et des pierres sur les forces anti-émeutes. La situation est restée hors de contrôle durant deux heures, selon une source policière.
Comme dans les manifestations de juin et d'octobre 2011, les émeutiers les plus radicaux ont prélevé à coups de masse le marbre des bâtiments du centre-ville pour refaire leurs munitions.


D'autres heurts sont également signalés à Salonique où les policiers ont, là aussi, fait usage de gaz lacrymogènes.

Les abords du Parlement sont gardés par quelque 3.000 policiers. Et à l'intérieur, les incidents de séance se multiplient entre les rangs gouvernmentaux et l'opposition de gauche.
Le gouvernement grec veut avoir fait adopter ce plan dans la soirée afin d'envoyer un signe positifs aux marchés financiers.

Les Grecs dans la rue contre l'austérité : Antoine Giniaux a suivi l'un des 100.000 manifestants à Athènes


Un député grec sur le vote du nouveau plan d’austérité : "On ne peut pas faire autrement"
fr info
Le nouveau plan d’austérité réclamé par l’Union Européenne et le Fonds monétaire International sera soumis au vote dans la nuit. A droite comme à gauche, les chefs de file des partis de la coalition au pouvoir ont menacé d’exclure de leurs partis les députés qui ne voteraient pas en faveur des mesures d’austérité.

Simos Kedikoglou, député du parti Nouvelle Démocratie va voter le texte à contrecœur


Athènes : le Parlement vote l'austérité et le sauvetage financier de la Grèce
fr info
Sans hésitation, les députés grecs ont adopté le nouveau plan d'austérité qui permettra de débloquer une aide internationale supplémentaire de 130 milliards d'euros. Pendant que des dizaines de milliers de manifestants transformaient le centre d'Athènes en véritable champ de bataille.

Athènes : les manifestations contre le plan d'austérité tournent à l'émeute - le reportage d'Antoine Giniaux

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Un bâtiment en feu dans le centre d'Athènes © Reuters

Ce énième plan d'austérité prévoit de nouvelles coupes claires dans les retraites, les budgets de la santé, de la défense ou le train de vie de l'Etat, des réductions de salaires et de nouvelles privatisations.
En échange de quoi, les créanciers internationaux de la Grèce vont débloquer une nouvelle aide de 130 milliards d'euros permettant de sauver le pays de la faillite, et effacer une partie de la dette abyssale de la Grèce.

Ce plan de rigueur a été adopté à la majorité des voix au Parlement, après des débats marqués par de nombreux incidents de séance entre députés de la majorité et l'opposition de gauche.
Juste avant le début du vote, le Premier ministre Lucas Papademos avait insisté solennellement sur le choix imposé aux Parlementaires : "Avancer avec l'Europe et la monnaie unique", ou précipiter le pays dans "la misère, la banqueroute, la marginalisation et l'exclusion de l'euro".

Aux abords du Parlement, les manifestations qui ont rassemblé des dizaines de milliers de Grecs ont dégénéré en fin d'après-midi : des affrontements ont éclaté avec les forces de l'ordre. De véritables batailles rangées au cours desquelles les forces anti-émeutes ont riposté aux cocktails Molotov par des tirs de gaz lacrymogènes. De nombreux bâtiments, banques, commerces, ont été incendiés.


"Nous demandons (à la population) de ne jamais accepter ce qu’on nous impose aujourd’hui" (député communiste grec)
fr info
Le parlement grec a adopté dans la nuit de nouvelles mesures d'austérité dans un climat d'extrêmes tensions. Un plan exigé par l'union européen et le FMI en échange d'une nouvelle aide de 130 milliards d'euros pour éviter la faillite au pays. Plusieurs députés se sont opposés au texte. C'est le cas de Yannis Giokas, député du parti communiste.

"Nous demandons (à la population) de ne jamais accepter ce qu’on nous impose aujourd’hui" - Yannis Giokas, député PC
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 13 Fév 2012, 12:33

Les Bourses européennes ouvrent en hausse après le vote en Grèce
http://fr.reuters.com/article/businessN ... 3020120213
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en hausse lundi, les investisseurs espérant que le vote dans la nuit des mesures d'austérité par le Parlement grec permettra de faire avancer le dossier de la crise de la dette souveraine.

A 9h05, l'indice CAC 40 progresse de 0,96% à 3.405,40 points après son recul de 1,6% la semaine dernière.

La Bourse de Londres avance de 0,79%, celle de Francfort de 0,8% et la place milanaise de 1,28%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 s'adjuge 0,91%.

L'indice Stoxx des banques européennes (+1,65%) signe la plus forte hausse sectorielle en Europe. A Paris, Crédit agricole progresse de 3,53%, plus forte hausse du CAC 40 devant Société générale (+2,37%) et BNP Paribas (+2,07%).

..............


Grèce: malgré la résistance de la rue, Athènes adopte l’austérité
http://www.humanite.fr/monde/athenes-or ... rue-489890
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Athènes, envoyé spécial. Malgré les défections d'une quarantaine de députés des partis de la coalition gouvernementale, le nouveau plan d'austérité imposé à la Grèce par l'Union européenne et le Fonds monétaire international a été adopté par le parlement. Dans la rue, les manifestations sévèrement réprimées ont fait au moins 50 blessés à Athènes et de nombreux immeubles en feu. Deux figures historiques de la Grèce contemporaine, Manolis Glezos et Mikis Theodorakis, présents dans la manifestation, ont reçu de fortes doses de gaz lacrymogène. Retour sur cette journée cruciale avec le récit de notre envoyé spécial, Fabien Perrier.

Les scènes qui se déroulent actuellement à Athènes sont d’une violence inouïe, indécente dans un pays membre de l’Union Européenne, censée respecter des valeurs aussi fondamentales que les droits de l’Homme ou la démocratie. Alors que les milliers de manifestants se rassemblaient tranquillement sur la place Syntagma, à l’appel des deux confédérations syndicales GSEE (privé) et Adedy (public) et de la gauche (Syriza, Andarsia…) ou sur la place Omonia à l’appel du KKE, la police a littéralement gazé la place, puis les rues alentours. Le prétexte invoqué pour justifier ces actes: des groupes de contestataires ont fait pression sur un cordon des forces antiémeutes devant l'esplanade du soldat inconnu, en contrebas du parlement, selon les images en direct du site internet Zougla.

Au sein de la Vouli, les députés débattaient d'un plan d’austérité, dont l’application est une condition sine qua non afin que les gouvernements de l’Union Européenne accordent un nouveau prêt à la Grèce. Ce plan comporte pourtant le même type de mesures que celles appliquées depuis mai 2010, lors du vote du 1er mémorandum contre un premier prêt de 110 milliards d’euros. Depuis, la Grèce s’enfonce dans la récession, le chômage et la misère. Le nombre de chômeurs a ainsi franchi la barre des 1 million dans un pays qui compte 12 millions d’habitants! Dans ce contexte, le ras-le-bol grimpe dans la population. Son expression alterne cependant entre un sentiment d’impuissance, correspondant à un reflux des protestations, et une volonté d’agir, voire d’en découdre, correspondant à un renouveau des mouvements sociaux.

Tout a été fait pour vider la place de la Constitution

Depuis lundi 6 février, les Grecs auront ainsi vécu 3 grèves générales, dont une de 48 heures, trois journées d’action consécutives, avec, à la clé, un dimanche au cours duquel l’encerclement du Parlement était prévu. Il n’aura pu avoir lieu tant tout a été mis en œuvre pour vider la place de la Constitution du moindre manifestant : gaz lacrymogènes, et autre produits chimiques, bombes assourdissantes, escadrons de police à moto…

A 22 heures, 5 heures après le début de la manifestation, la population restait cependant massée dans les artères avoisinantes. La télévision grecque, publique comme privée, passait sous silence cette persistance de la contestation. En revanche, elle ne cessait de retransmettre les débats dans la Vouli, où les deux principaux groupes, Pasok (socialistes) et Nouvelle Démocratie (droite) tenaient le discours de la dramatisation: le nouveau plan ou la faim.

Des barricades dans les rues

La faim, de toute façon, est elle aussi contenue dans le plan: baisse de 22% du salaire minimum, coupe dans les retraites, licenciements facilités… Tous les ingrédients de la paupérisation que connait actuellement le pays sont renforcés. Mais la population ne souhaite pas accepter cette dose supplémentaire d’austérité. Ainsi, à 22h.15, elle commençait à établir des barricades dans les rues adjacentes à la place Syntagma. La sécurité civile évacuait des blessés. Des bâtiments étaient en feu. Malgré tout, une importante quantité d’irrésistibles continuait à rester dans les rues, bravant les forces de l’ordre, défiant un pouvoir qui refuse de les entendre
.


La Grèce se révolte contre la Troïka, le Parlement se couche
http://www.marianne2.fr/La-Grece-se-rev ... 15493.html
Malgré la démission de six ministres et d'importantes manifestations, le Parlement grec a adopté l'incroyable plan d'austérité de la Troïka, qui impose une baisse des salaires de 22% dans le secteur privé. A 23 heures 30, le vote du plan s'accomplissait alors que 100 000 manifestants encerclaient le Parlement et que de nombreux bâtiments, notamment de banques avaient pris feux après des jets de cocktails Molotov.

En ce dimanche 12 février, le Parlement grec devait adopter la dernière feuille de route de la Troïka, d'une insondable cruauté, en fait un chantage pur et simple : en cas de refus du Parlement grec d'adopter ledit plan, la Troïka ne libèrerait pas les 130 milliards d'euros de prêt et les salaires des fonctionnaires ne pourraient pas être versés en mars. Mais ce plan a provoqué une énorme mobilisation à Athènes où dimanche soir, 100 000 (estimation AFP) à 200 000 (France 2) manifestants ont convergé au centre ville et encerclé le Parlement, certains harcelant la police tandis que d'autres mettaient en feu des immeubles de la capitale, une cinquantaine au total dont des banques, la bibliothèque nationale et le plus vieux cinéma de la ville. Selon des photos expédiés par des reporters et relayés sur twitter, les affrontements semblaient très violents entre manifestants et policiers : 56 blessés parmi les manifestants, une trentaine parmi les 8000 policiers dépêchés sur place. Les pompiers ne sont pas parvenus, par ailleurs, à éteindre plusieurs incendies à cause de la présence de manifestants.

A Salonique, deuxième ville du pays, la manifestation a rassemblé 20 000 personnes et une demi- douzaine d'établissements bancaires ont été incendiés. Conclusion de Mikis Theodorakis qui a rejoint les manifestants : « Les députés s'apprêtent à voter des mesures qui vont conduire à la mort de la Grèce (...) mais le peuple ne va pas céder ».
Le peuple peut-être pas mais ses représentants ont voté le plan vers 23 heures. Ainsi la coupure est peut-être devenue définitive, entre une assemblée qui obéit à une troïka illégitime contre ceux qui l'ont élue.

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Le Parlement vote la rue flambe (image de la Chaîne Live Athènes)
Avant même les manifestations du jour, la plan avait provoqué la démission d'une demi-douzaine de ministres. En avril 2010, un premier plan d'austérité avait imposé une hausse de la TVA à 23%, la suppression de deux mois de salaire pour les fonctionnaires, ainsi que le gel de leurs salaires pour trois ans. En novembre dernier, Papandreou avait dû céder la place à un ancien dirigeant de la banque centrale européenne, Papademos, après avoir brandi la menace d'un référendum refusé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.

Las, trois ans d'austérité ont plus que démontré l'impéritie des remèdes de cheval pronés par la Troïka formée par l'Union européenne, la BCE et le FMI. Le déficit de la grèce et la dette souveraine du pays n'ont fait que se creuser alors que l'Etat a bradé ses « bijoux de famille ». L'économiste Karine Berger a résumé la situation sur son blog : « La dette grecque est passée de 263 milliards en 2008 à 355 milliards en 2011. Le Pib grec est lui passé de 233 milliards à 218 milliards. Le chômage de 8% à 18%.Et avec un taux d’intérêt officiel à 32%, il va de soi que la Grèce ne peut plus se financer du tout sur les marchés ».Quiconque revient de Grèce est catastrophé par l'observation conrète de ce qui se passe dans le pays et que reconte régulièrement dans ces colonnes le blogueur Greek Crisis, Panagiotis Grigoriou, historien et ethnologue.

Article actualisé le 13 février à 8 heures.

Mais l'aveuglement et l'indifférence au réel est l'une des caractéristiques les plus remarquables de l'idéologie. D'où l'incroyable plan d'économie de 3 milliards d'euros imposé par la Troïka et dicté en fait par Angela Merkel : une baisse des salaires dans le secteur privé de 22% via une diminution du Smic et le rabot d'un certain nombre de conventions collecives, la suppression dans l'année de 15.000 emplois publics et des coupes sur certaines pensions de retraite. Ceci alors que durant les deux dernières années, les salaires nets ont reculé en moyenne de 14,6 %, et de près de 30% dans l’industrie du tourisme sinistrée.

Ce nouveau plan aboutira à plafonner le Smic à 600 euros dans un pays où les prix ont continué à augmenter, notamment à cause de la hausse de la TVA. Mais même à ce tarif, les salariés grecs seront encore loin d'être aussi compétitifs que les ouvriers chinois restés scotchés, eux à un salaire mensuel de 100 euros ou un peu plus.

C'était en 1967. Le peuple grec venait de subir un coup d'Etat. Et quand on était de gauche, il était de bon ton de ne pas, de ne plus se rendre en vacances dans ce pays qui subissait le joug de la dictature des colonnels. Plus tard on apprit que les boycotts de dictature pouvaient s'avérer contre-productifs, contribuant à couper la population dominée du monde. Qu'importe, cette réaction marquait la solidarité des gens de gauche.
Nous ne sommes plus - ou pas encore, les Grecs parlent pourtant d'une nouvelle dictature - au temps des colonnels. Mais on attend vainement un geste de solidarité des dirigeants de la gauche. La Grèce est bien absente des discours de François Hollande et d'Eva Joly
, qui évoquait enfin dimanche soir la situation grecque sur twitter. La gauche devrait pourtant méditer l'aventure des socialistes grecs qui pèsent aujourd'hui moins de 10% dans les sondages ! Dimanche soir sur France 2, François Bayrou a été contraint de se désolidariser de la politique européenne. Il aurait fallu selon lui étaler dans le temps la dette grecque et lui octroyer des taux d'intérêt qui lui permettent de rembourser sans étrangler l'économie.

En réalité, la situation de la Grèce devrait susciter l'émotion bien au delà de la gauche : la mécanique d'austérité et de baisse des salaires dans le privé - un comble dans une économie de marché ! - devrait provoquer un débat dans tous les partis français et même européens. Cette même mécanique d'austérité absurde, qui ruine les comptes publics en accentiant les déficits qu'elle prétend réduire, est mise en place dans toute la périphérie de l'Europe - au Portugal, en Irlande - sans rencontrer beaucoup plus de succès : il y avait encore plus de manifestants à Lisbonne qu'à Athènes, où ils étaient plusieurs dizaines de milliers malgré les grèves des transports. Jusqu'où Nicolas Sarkozy et Angela Merkel poursuivront-ils une politique économique dont l'échec crève les yeux et qui va entrainer l'Allemagne et la France dans la récession ? Le réveil des peuples d'Europe a peut-être commencé ce dimanche à Athènes. Il faut en tout cas l'espérer pour enrayer la mécanique mortifère de Merkozie.



Grèce : graves violences dans les rues d'Athènes
http://www.lepoint.fr/monde/grece-l-aus ... 784_24.php
Le parlement grec a voté, dimanche soir, le sauvetage financier du pays, provoquant de violentes manifestations dans la capitale.

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De nombreuses violences ont eu lieu à Athènes dimanche soir, près du parlement, à la suite du vote du programme économique d'austérité. © Louisa Gouliamaki / AFP

"Laissez passer les secours !" Les brancardiers de la place Syntagma se fraient un chemin entre lanceurs de pierres et forces anti-émeute près du parlement grec. Un nuage de gaz lacrymogènes les enveloppe. Quelques rues plus loin, les fenêtres d'un magasin crachent des flammes. À Athènes, la somme des exaspérations s'est muée dimanche soir en rage inextinguible contre l'impasse économique et politique du pays.

Un climat de guérilla urbaine d'une rare intensité a saisi la capitale grecque. En contrebas du parlement où les députés débattent des mesures d'austérité réclamées par les créanciers du pays, un bruit de maillet scande les slogans protestataires : un homme, le visage dissimulé, fait sauter le marbre des escaliers de la station de métro pour se constituer des munitions. Les devantures des grands hôtels, des boutiques du centre-ville subissent le même sort, selon une technique devenue rituelle lorsque les manifestations qui rythment le quotidien de la Grèce depuis deux ans prennent un tour houleux.

Dans les rues qui entourent la place Syntagma, de petits groupes de manifestants casqués ou encagoulés avancent vers les forces anti-émeute. Les pierres volent et rebondissent sur les boucliers transparents.Un pas en avant, deux pas en arrière, les gaz lacrymogènes tirés en riposte font reculer les assaillants et tous les manifestants qui se tenaient en retrait. Course folle dans les rues adjacentes pour échapper au nuage blanc qui attaque le nez et brûle les yeux.

54 blessés

En espérant ne pas se trouver pris en tenaille avec d'autres affrontements. Le passage des brancardiers aux vestes rouges qui viennent secourir un homme à bout de souffle provoque les applaudissements de la foule. "Laissez passer les secours !" lancent-ils à l'adresse des protestataires comme des forces de l'ordre. Selon le ministère de la Santé, 54 blessés ont été dénombrés au cours de la soirée. Au pied du parlement, où les manifestants affluent et refluent par vagues en fonction des heurts, un homme s'époumone au mégaphone : "Avancez, remplissez la place, ne vous laissez pas intimider. Ce soir, envoyons au monde l'image de la dignité du peuple grec !"

Au fil de la soirée, la place se vide, mais la foule reste dense dans les rues voisines où les incidents se déplacent avec une intensité rarement atteinte dans les mobilisations précédentes : une quinzaine de bâtiments sont en feu. Selon des photographes, des manifestants ont fait usage pour la première fois de pistolets lance-flamme et de bombes incendiaires artisanales, en plus des habituels cocktails Molotov. Visibles à plusieurs centaines de mètres, les flammes qui ravagent un magasin jouxtant l'un des plus anciens cinémas d'Athènes déchirent l'obscurité.

En raison du nombre de gens dans les rues, les pompiers ont du mal à se rendre sur les lieux de la quarantaine de sinistres (bâtiments et mobilier urbain) recensés par la police. À 1 h 30, les rues du centre-ville étaient encore interdites à la circulation par les barrages policiers. Une vingtaine de personnes qui ont tenté d'envahir la mairie d'Athènes ont été interpellées. Un vélo slalome entre les morceaux de marbre blanc et les débris noircis qui tapissent une artère centrale. En l'air au milieu de la rue, un téléphone décroché se balance au bout d'un câble.



Grèce : Scènes de guerre urbaine après le vote de l'austérité
http://www.francesoir.fr/actualite/inte ... 83653.html
La Grèce a choisi dimanche d’accepter l’austérité imposée par ses créanciers afin de pouvoir échapper à la faillite et rester dans la zone euro, après un vote du parlement en faveur d’un programme de rigueur draconienne violemment contesté lors de spectaculaires manifestations. VIDEOS.

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« Assez, c'est assez ! », s'est exclamé Manolis Glezos, 89 ans, figure historique de la gauche grecque, lors du rassemblement sur la place Syntagma. « Ils n'ont aucune idée de ce que veut dire un soulèvement du peuple grec. Et le peuple grec, toutes idées politiques confondues, est en train de se soulever », a affirmé ce héros de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, qui avait réussi à enlever un drapeau nazi de l'Acropole en 1941.

Adoption d'un nouveau plan d'austérité

De l'autre côté de la place, derrière la façade du Parlement grec, après un débat en procédure d’urgence au parlement, un nouveau programme d'austérité a été adopté par 199 voix de majorité sur un total de 300 députés, dont 278 présents. Au menu : 3,3 milliards d'économies budgétaires par le biais de nouvelles baisses drastiques des salaires et des pensions de retraite, et une nouvelle vague de suppression d'emplois dans la fonction publique. Ces mesures étaient réclamées par les bailleurs de fonds de la Grèce – Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international – en échange d'une nouvelle aide de 130 milliards d'euros jugée indispensable pour éviter la faillite au pays.

La menace de la cessation de paiement

Les membres du gouvernement avaient solennellement mis en garde contre des scénarios d’apocalypse ou de «chaos» pour la Grèce, si les députés votaient contre le programme, en affirmant que le pays serait alors conduit à se déclarer rapidement en cessation de paiement, et à sortir à plus ou moins long terme de l’euro.

De violentes manifestations, réunissant 80.000 personnes à Athènes selon la police, ont littéralement enflammé Athènes dès le début de l'après-midi et jusque tard dans la nuit, avec une quarantaine de départs de feu.

Des familles sur les barricades

Les révoltés d'Athènes s'en sont pris à la bibliothèque nationale d'Athènes, un bâtiment voisin du siège du FMI, à un immeuble de l'Eurobank, et même à un café Starbucks. Certains ont tenté sans succès de forcer les portes de la mairie, d'autres ont attaqué des cinémas, des boutiques, tandis que des manifestants au visage masqué affrontaient la police anti-émeutes aux abords du parlement. Selon les forces de l'ordre, 34 bâtiments au total ont pris feu et 150 boutiques ont été pillées. La nouveauté toutefois, c'était surtout la présence de familles venues manifester au milieu des barricades et des cocktails Molotov, avec femmes et enfants. Les violences ne se sont d'ailleurs pas cantonnées à la seule capitale grecque, et ont touché d'autres villes. La télévision publique a fait état d'affrontements dans l'île touristique de Corfou, en Crète, à Thessalonique, dans le nord de la Grèce, et dans des villes du centre du pays, Volos et Agrinio. Une forme de protestation désespérée face aux nouveaux sacrifices votés au cours de la même nuit par le parlement grec.

À Athènes, le ministère de la Santé a recensé 54 personnes blessées. À Salonique, les manifestations ont rassemblé 20.000 personnes et la police a recensé six banques endommagées.

VIDEO (Amateur) Les policiers grecs victimes de cocktails molotov
http://www.youtube.com/watch?v=lI7r52-x ... r_embedded

VIDEOS (news247) Scènes de guerilla urbaine à Athènes
http://www.dailymotion.com/video/xol4pg ... from=embed
http://www.dailymotion.com/video/xol6qz ... from=embed
http://www.dailymotion.com/video/xol2la ... from=embed


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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 13 Fév 2012, 14:53

Il me semble que le plus efficace aurait été d'investir le parlement pendant le vote de façon plus massive et organisée que la dernière fois où les staliniens s'étaient mis du coté de la police pour faire barrage.

A choisir, c'était le bâtiment le plus important à détruire,et, les députés, les premiers à virer.

"Détruire" sans avoir le réseau en place pour reconstruire sur des bases nouvelles ( prendre les lieux de productions, organiser la distribution gratuite, effacer l'informatique de tous les comptes bancaires ... ) parait être plus qu'insuffisant.

La révolte ne suffit pas pour la révolution , elle peut même parfois faire reculer plutôt qu'avancer.

Ceci dit : Solidarité et soutien sans faille aux camarades grec-que-s ! et, bon courage.

clic :guitare:
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede digger » 13 Fév 2012, 15:21

Quelques réflexions ou remarques ou interrogations sur la Grèce et ailleurs
"Quelque chose" est en train de se passer dans les pays occidentaux. Je laisse de côté les "pays arabes", pas par indifférence ou une quelconque hiérarchie d’importance, mais parce que je pense que les racines sont différentes.
J’accueille, instinctivement, avec enthousiasme ce "quelque chose", notamment en Grèce et aux USA, qui me paraissent être les deux pays "en pointe " dans la prise de conscience, quoi que pour des raisons différentes et sous des formes différentes.
Ceci dit, au-delà de l’instinct, l’un, la Grèce m’inspire de l’inquiétude.
Il est désormais possible que l’autorité centrale en Grèce s’effondre. Ce qui pour un anarchiste est une bonne nouvelle en soi. Sauf que derrière le rideau, il y a un PC stalinien et une extrême-droite que l’on a déjà vu à l’oeuvre sous "les colonels" . Et rien d’autre.
"Le pouvoir a horreur du vide" dit-on. C’est pourquoi une forme de pouvoir a toujours été remplacée par une autre. Une révolution en Grèce – aujourd’hui envisageable – sera réactionnaire parce qu’aucune force progressiste, et encore moins non-autoritaire- n’est prête à faire face à la situation.
(Si je me trompe, vous dites)
Je suis en désaccord avec l’idée du parti ou du syndicat révolutionnaire à qui l’on confierait la tâche d’occuper ce vide. Mais il y a dans cette vision l’idée juste de combler le vide, seul le moyen n’est pas bon.
Je pense que l’exemple américain est une tentative pour répondre à cette question, par l’élaboration d’un mouvement social a priori, dans une situation non révolutionnaire, ni même pré-révolutionnaire. Un travail préparatoire en quelque sorte qui sort de la logique purement défensive ou qui la dépasse, en occupant les rôles désertés par les partis politiques et syndicats.
Je pense que ces deux exemples doivent attirer notre attention et notre réflexion parce qu’il est rare de pouvoir suivre de visu ce genre d’évènements simultanés, qui pourraient préfigurer les contours des révolutions du XXIème siècle.

Je n’avais pas vu le post de Kuhing avant de poster celui-ci. Nous sommes d’accord sauf sur le détail. La prise du Parlement n’aurait rien changé au fond
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede spleenlancien » 13 Fév 2012, 16:04

Jura-Libertaire a écrit:De nombreuses villes se sont jetées dans l’insurrection : Athènes, mais aussi Volos, Veria, Thessalonique, l’île de Corfou en Crête, Heraklion, Holargos.
Athènes a brûlé. Volos a brûlé. Thessalonique a brûlé.

FRONT D’ATHÈNES : On parle désormais d’une quarantaine de bâtiments qui ont brûlé à travers la ville, et de 150 à 200 magasins pillés. Les médias bourgeois parlent de 100’000 personnes dans la rue : que personne ne s’y fie, la guerre de classe impose à la bourgeoisie de mentir. Il y avait 100’000 personnes à Syntagma, mais autres 100’000 personnes à Omonia, 100’000 à Monastiraki, 100’000 à Ermou, dans toute la ville. Les camarades confirment que des millions de personnes ont pris la ville.

La dernière bataille d’Exarchia serait parvenue à mettre en déroute les flics au plus tard de la nuit, à grands coups d’incendies.
http://athens.indymedia.org/front.php3? ... id=1377684
La zone de combat de Monastiraki a été plus beaucoup plus dure au niveau carnage répressif : http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... EVNGcwInE#!


Le front de l’artère Omonia-Syntagma fut l’un des principaux où se sont concentrés les combattants aguerris aux tactiques de guérilla, laissant moins d’opportunité aux flics d’attaquer brutalement.
Il est clair que nous sommes actuellement dans une phase où le peuple localise son ennemi, et simultanément localise ses alliés. Aussi, deux cortèges de 40’000 staliniens du KKE et du PAME, loin derrière la zone de front et appelant la foule à reculer se sont fait repousser à coups de pierre par le peuple insurgé et ils ont dû reculer loin derrière nous. Parallèlement, lorsque les combats étaient déjà entamés devant le Parlement, et qu’un cortège de renforts de 1000 combattants montaient à l’avant pour appuyer les camarades au combat, le peuple a acclamé les combattants anarchistes. Les slogans anarchistes révolutionnaires (« solidarité est l’arme des peuples » par exemple) et surtout le célèbre « flics porcs assassins » furent repris d’une même clameur dans toute la ville par le peuple insurgé. Le dispositif stalinien de puissants hauts-parleurs fixés sur tous les lampadaires des places furent détruits, empêchant que leurs slogans collabos couvrent la clameur populaire.
Ceci est un premier signe très important dans le positionnement populaire dans la guerre de classe de haute intensité : le peuple insurgé suivait les lignes combattantes des camarades anarchistes, et repousser loin derrière les cortèges staliniens.

Par ailleurs, la déclaration officielle du secrétaire général du KKE aujourd’hui est si grotesque qu’il ne fait que s’isoler davantage, parlant de « 50 masqués envoyés par le gouvernement pour justifier le dispositif répressif et bloquer les vrais manifestants largement pacifistes ».

De nouveau, mal traduit mais suffisamment clair, la position des ennemis du KKE :

Extraits du discours de la secrétaire du CC du KKE, Aleka Papariga au Parlement pour le plan de provocateur contre les manifestants
02/12/12
« Je me suis littéralement coulé à Athènes, malgré le mauvais temps, malgré les tempêtes et même si il a plu la plupart du temps. Et c’est M. Venizelos, ou ne me souviens pas qui a justifié ce gaz lacrymogènes terrible, paralysant – flash, car il est dit il ya eu 50 masquée. Et quel est votre plan pour faire la zone sanitaire de la Constitution. Les détenus, messieurs qui sont en Grande-Bretagne, le King George et d’autres hôtels, considérer que dans la Grèce il ya une tolérance. Non seulement toléré, il est d’accord. La plupart des masqué, le noyau est le vôtre mécanismes.
Et ces mécanismes ne peut pas fonctionner quand il ya 200.000 personnes et pas anti-émeute. Était tellement bien le monde d’aujourd’hui de la place Omonia à la Constitution de la Constitution en Omonia, qui n’a pas besoin de défense des forces de sécurité, de la police anti-émeute, pas de défense. Le masqué 50 ne ferait rien dans la Constitution. Celles-ci ne la police anti-émeute quand quand il y a de tels mécanismes pour faire fonctionner la conception. Et il pourrait se laisser influencer et les enfants, qui pensent que de jeter molotov jetant dans le système de la police.
C’est le principal et que vous avez 100.000 fois «d’investir ne doit pas être la lutte contre le monde. » Vous le savez et donc alarmistes. Vous savez très bien que la composition sociale des manifestants, celles qui sont concentrées, différenciés par rapport aux années précédentes. Fed le nouveau mouvement émerge, et c’est l’élément dynamique, surtout à partir des usines et les lieux de travail. Parmi ceux qui ont réellement sentir la peau à la ferme, de la ftochologia. Et en venir aux rassemblements et ceux qui craignent même pas osé faire la grève. Et vous savez très bien, n’ayez pas peur d’un mouvement général. Peur d’un mouvement qui a des caractéristiques de la classe. La crainte.
Les événements d’aujourd’hui étaient dans votre conception. C’est propre. Mais vous savez quoi? Nous n’avons pas tout grumeaux dans la Constitution. Nous se renvoient la balle dans les usines, les lieux de travail, les branches sur les routes sont petites boutiques dans les quartiers populaires, les villages souffrent. Et la zone de santé gratuits et de faire la Constitution, le mouvement ne s’arrêtera pas. Par ailleurs, il y a la disposition géographique des forces qui détermine le vainqueur. »


Déclaration du Bureau de presse pour les bâtiments d’incendies criminels au centre-ville d’Athènes
02/12/12
Le Parti communiste a dénoncé le plan du gouvernement de répression et d’intimidation de la population est en plein essor. Bien que les parties de la ploutocratie et evrolykosymmachias chantage et menacent les personnes et s’apprête à voter sur le mémorandum de la faillite populaire, plusieurs mécanismes bâtiments brûlés pour créer le scène de destruction qu’ils apportent aux gens.
Peu de temps avant que la police anti-émeute et masqués ont agi de concert contre les manifestations magnifiques afin de se disperser.
Ils utilisent le mensonge, le chantage, la répression et la provocation, afin de soumettre le peuple. Ce sont les armes. Mais impuissante, en face d’eux, si les gens obtiennent un. Déterminé et organisé pour faire face avec eux, de se battre pour ses droits et à la conquête de KKE appelle les gens de la classe ouvrière, les jeunes vigilants et prêts à bloquer toute tentative de prendre des mesures autoritaires.

FRONT DE VOLOS : 10 à 50’000 personnes ont pris les rues, ce qui est beaucoup pour cette petite ville. Des bâtiments ont également brûlé, dont le siège de l’Eurobank qui s’est effondré sous les flammes. Le bureau des impôts a également été brûlé et la mairie saccagée.

https://www.youtube.com/watch?v=MWdK91o ... r_embedded

FRONT DE THESSALONIQUE : manque d’informations précises pour l’heure.

FRONT DE CORFOU : Le bureau du ministre du Tourisme Angela Gerekou a été pris d’assaut et détruit. https://athens.indymedia.org/front.php3 ... id=1377578
FRONT DE RETHYMNON : Appel des travailleurs grévistes qui occupent des hôpitaux à une coordination des centres de soins « pour la lutte et jusqu’à la chute du gouvernement ». Communiqué (toujours, mal traduit mais suffisamment clair) :

02/12/2012
Réaction en chaîne de Réthymnon pour la «coopération» des hôpitaux (GOODNET (Rethymnon))
• Association des Médecins: Tromper le terme «coopération»
Points de vue diamétralement opposés de la direction politique du ministère de la Santé et le gouverneur de l’Hôpital de Rethymnon qui se réfèrent à l’indépendance et améliorer le fonctionnement de l’hôpital, comparativement à la vue des médecins et des craintes de la société se profile déclassement de l’hôpital après La communication entre les hôpitaux de co-Rethymnon en Crète.
«Fusion» Le mot et l’interprétation que nous a donné hier à la décision ministérielle me dérangeait, mais la lecture du précédent gouvernement Journal officiel de la première phase de fusions dans l’été de l’interface a appelé l’hôpital à l’époque – nous voyons que les points clés sont les mêmes dans les deux GG, comme les « simples services de planification conjointes pour atteindre les besoins de couverture de chaque région en soins primaires, secondaires et tertiaires» et le «développement de mode commun des parties, des cliniques, des laboratoires et des installations pour un fonctionnement efficace, l’utilisation de leur infrastructure » . Ainsi, la même chose a trois noms différents et des détails supplémentaires ou moins.
D’ailleurs, pourquoi est-gouv hôpitaux à travailler de toute façon de coopérer lorsque cela est justifié, et il ya des circonstances particulières?
Il est intéressant de noter que le lundi antiperifereiarchis Rethymno Mary Lyon, après les récents développements devront écrire au ministre de la santé, en identifiant les problèmes et les besoins de l’hôpital local.
Aussi dans les 17 mois expire le délai imparti par les organes de coordination de Rethymnon à fournir des solutions pertinentes aux problèmes de l’hôpital et à la fois EOPYY. Sinon, les organes, en collaboration avec les médecins et les infirmières se déplacera à l’action dynamique.
Déclaration de M. Timosidi adjoint de la santé
À propos de l’Hôpital Rethymno adjoint de la santé et de la Solidarité sociale, M. Michael Timosidis fait la déclaration suivante:
« Une simple lecture du cadre législatif pertinent (Government Gazette 2659, n ° B, 09/11/2011) relatif à la coopération dans les hôpitaux laisse place à aucun malentendu.
La coopération scientifique entre eux ne créez ou ouvrez un sujet quelconque de fusionner ou de supprimer ou les unités organisationnelles ou des fonctions des hôpitaux collaborateurs.
Pour l’Hôpital général de Rethymnon est la position sans équivoque qui maintient notre administrative, opérationnelle, l’autonomie économique, et scientifique et l’indépendance de. »
Hôpital de l’administrateur: Pas question de fusion
Hier, dans nos publications répondre le commandant de la Fondation George Moschovakis, insistant sur ​​le fait qu’il est la coopération plutôt que la fusion sera bénéfique pour le Rethymnon hôpital.
« En réponse à vos messages (pour fusion des connaissances Rethymno), je peux vous dire que:
Ne pas parler de la fusion des hôpitaux qui ont la possibilité de le super administrateur à transporter du personnel, ne parle pas un organisme public, ne parle pas de conseil public de ne pas parler de fusions ou de départements cliniques, ni à utiliser et à enlever une partie d’un autre.
Nous parlons de la coopération entre les hôpitaux vers
a) les activités conjointes éducatifs et scientifiques
b) Une meilleure coopération des médecins dans les hôpitaux afin de mieux servir l’ambulance (Par exemple, l’unité de soins intensifs peut nous servir d’un incident de Chania où l’unité de soins intensifs est plein de Chania et vice-versa)
c) établir des programmes conjoints divisions d’exploitation (par exemple, les cliniques de la fonction de certification)
d) la collaboration de scientifiques soit possible dans des cas exceptionnels et pour une période déterminée, la répartition des scientifiques entre les hôpitaux participants pour répondre aux besoins d’urgence et de fournir ces services spécifiques. Par exemple, un neurochirurgien, par exemple venir à cheirourgisei un incident à Rethymno, qui ne peut pas (pour une raison quelconque) pour être transféré à La Canée, etc
Déjà dans la circulaire du ministre précédentes (Août 2011), qui définit les hôpitaux fusionnés, notre hôpital est indépendant et a indiqué la possibilité d’une coopération avec la connaissance de la Canée, et vice versa avec CONNAISSANCE DES CONNAISSANCES La Canée Réthymnon.
S’il vous plaît lire attentivement la récente circulaire (Novembre 2011). La collaboration est une autre chose (et les partenariats sont nécessaires, surtout à notre époque) et la fusion plus.
La collaboration est une base d’égalité, pour desservir la population du bassin versant des deux hôpitaux. La fusion est que l’essentiel nous avons un hôpital (un administrateur, un conseil, les ministères fusionnés, etc), avec deux ou plusieurs points de services de santé.
Ainsi, l’histoire est que vous induire en erreur. »
Occupation par les médecins et les travailleurs du lundi
« Un nouvel avis du ministère de la Santé de l’hôpital fusionne avec Rethymnon Chania et l’hôpital aura » des opérations conjointes à tous les niveaux. »
Sachant que la fusion mot est un tissu rouge pour les gens de Réthymnon, depuis pratiquement envoie lui de faire un traitement à La Canée, utilisé trompeuse coopération à long terme.
Chania L’hôpital a été désigné pour la Crète occidentale et régionale n’est pas automatiquement signifier une réduction des opérations à l’hôpital Rethymnon.
Plus précisément, le document précise:
• Le fonctionnement des ministères et des unités dans une seule des deux hôpitaux. Donc, la fermeture des parties de l’hôpital de Rethymnon.
• Transfert de patients pour le diagnostic et le traitement dans le comté voisin, avec l’aide de l’ambulance, car il n’y a pas de section correspondant à une couverture médicale.
• Programme commun d’appel pour les deux hôpitaux et les laboratoires dans les régions et le personnel et les patients se déplaçant avec des problèmes urgents à La Canée.
• Transfert des services administratifs et autres pour couvrir les pénuries de personnel dans l’hôpital central.
La description ci-dessus donne les conditions d’exploitation exactes de l’hôpital fusionné et une fois de plus se moque de la maladie, et un résident de ce comté, compte tenu de la perception réduite.
L’Association de l’Hôpital Association des médecins de Réthymnon et les travailleurs résister à la détérioration de la santé publique dans le comté et sera à vos côtés les malades en œuvre les décisions de l’Assemblée populaire de la santé.
• L’hôpital occupé lundi matin par tous les employés. Le porte-parole attitré de la fonction de dégradation et la fusion avec la Canée l’hôpital se retourna.
• Nous appelons tous les habitants lundi après-midi à 14 heures pour assister à la réunion à l’hôpital à l’amphithéâtre nouveau et décider ensemble de la nouvelles protestations et de la défense de notre hôpital et la santé publique. Il a déjà discuté de la perspective d’une grève politique durable.
• indésirables prêcher les représentants politiques du comté et chaque porte-parole politique a défendu la survie des banques, par rapport à la survie de l’homme.
• participer à l’occupation de l’hôtel de ville jusqu’à ce que le renversement de cette politique. »

Des travailleurs occupants appellent à une grève générale illimitée, attendons les communiqués officiels pour les diffuser. Les occupations se propagent. Peu d’éléments précis à nouveau.

À voir ce qui va se passer ce soir.



https://juralib.noblogs.org/2012/02/13/ ... -la-grece/
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 13 Fév 2012, 19:33

digger a écrit:

Je n’avais pas vu le post de Kuhing avant de poster celui-ci. Nous sommes d’accord sauf sur le détail. La prise du Parlement n’aurait rien changé au fond


La prise du parlement n'aurait rien changé au fond du problème qu'il faut un réseau pour mettre en place une nouvelle façon de fonctionner telle que décrite.
Et ce réseau n'existe de façon conséquente ni en Grèce ni ailleurs.

Cependant c'est au parlement que les décisions se prennent en Grèce.
Le bloquer aurait non seulement empêché dans les faits que les mesures se prennent en tous cas le temps qu'il soit investi.
ça aurait été un symbole fort de remise en cause du pouvoir là où il se trouve.

Ce n'est pas un hasard du reste si les staliniens , principaux soutiens des pouvoirs en place, ont envoyé leurs nervis pour empêcher que les manifestants assiègent le parlement grec la dernière fois que la tentative fut faite il y a quelques semaines.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Béatrice » 15 Fév 2012, 01:23

Et bien je crains de venir jouer les "troubles-fêtes" , car il me semble bien que les émeutes populaires grecques sont plus animées par "l'énergie du désespoir" qu'une réelle
volonté d'en découdre avec le système capitaliste qui le broie et dont les élites nationales totalement corrompues du pays sont à la "botte" des instances européennes , en
l'occurrence le couple "Merkel-Sarkozy" .
Car enfin :
salaires diminués de 35à 40% dans certains secteurs d'activités , travailler sans être payé est devenu courant , retraites au rabais etc..

Un court extrait d'un article paru dans le Monde diplomatique de décembre 2011 qui en dit long il me semble , sur ce que vit actuellement le peuple grec :

"Les Grecs sous le scalpel" par Noëlle Burgi

[ Comment sortir d'une crise aussi grave , voire "barbare" , selon l'expression d'un travailleur social ? Abandonnée à elle-même , la société n'a plus les ressources suffisantes
pour faire jouer efficacement la solidarité familiale qui pallie traditionnellement les carences de l'Etat social . Beaucoup veulent quitter le pays , et ceux qui le peuvent
partent . Pour les autres , les choix sont très limités . Ils se tournent parfois vers l'Eglise , qui leur offre son soutien en organisant des repas collectifs en prêtant des
locaux ...]

[ Dans plusieurs villes , des communautés ont mis en place une économie parallèle en inventant des systèmes locaux d'échange . Ces initiatives ne sont pas à la hauteur de
l'enjeu . La situation est si grave que les familles en viennent à sortir les grands-mères et grands-pères des institutions où ils sont placés pour les ramener au domicile
familial et récupérer la somme de 300 ou 400 euros qui était versée à la maison de retraite . ]

( Le pire est à venir qui plus est , pour le peuple grec ! )
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 15 Fév 2012, 12:20

n'est ce pas l'energie du desespoir qui a permis bcp de mvts dans l'histoire ??
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 15 Fév 2012, 12:20

La Grèce sous "ajustement structurel"
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
L'actualité confirme la dramatique dégradation de la situation économique et sociale en Grèce. Ce qui lui est imposé relève des mêmes logiques que les plans d'ajustement structurel qu'ont connus les pays africains dans les années 1980, et cela aura les mêmes effets.

Rappelons-nous – il y a eu tant de crises financières depuis –, avec la première crise du pétrole, le monde connaît dans les années 1970 un afflux de pétrodollars. En quête de débouchés, la finance prête de façon très libérale dans les pays du Sud. La dette publique et privé des pays en développement s'accroit, finançant en partie "l'économie réelle", en partie des "éléphants blancs", en partie des dépenses publiques non maîtrisées. Le retournement des taux d'intérêt au milieu des années 1970 fait exploser la charge de la dette ; le service de la dette devient le premier poste de dépenses de l'Etat, les emprunts servent à boucher les trous et les aggravent. Au Mexique, la crise financière manque de mettre en faillite le système financier mondial.

Alors même que leur dette, en valeur, est dérisoire, qu'elle est une dette publique pour l'essentiel, que la responsabilité de l'endettement est partagée avec les prêteurs, les pays africains se voient obligés de réduire drastiquement leur déficit, sous peine de fermeture des robinets du crédit, ce qui les asphyxierait encore plus. En plein tournant néo-libéral, les plans d'ajustement structurel des années 1980 sont la potion amère infligée au patient : coupe dans les dépenses publiques, licenciements dans la fonction publique, baisse des salaires, suppression des subventions aux services sociaux.


S'y ajoutent (dogme néo-libéral oblige) une libéralisation économique brutale, soumettant des économies fragiles à la compétition internationale, et l'interdiction des taxes à l'importation, mesure protectionniste qui finançait une bonne partie des ressources publiques. Les effets sont aujourd'hui bien connus : les recettes de l'Etat s'effondrent et donc sa capacité à rembourser ; les salaires ne sont plus payés, ou avec des mois de retards ; la fonction publique se prive de ses agents expérimentés, poussés à la retraite ou au départ, et s'affaiblit ; de nombreuses entreprises ferment, les débuts d'industrialisations sont tués dans l'œuf, aboutissant à une explosion du secteur informel et de la pauvreté.

La santé devient payante, excluant une part croissante de la population. L'éducation s'effondre, avec des conséquences dramatiques et cumulatives : les jeunes d'aujourd'hui sont formés par des instituteurs, souvent contractuels, qui ont été eux-mêmes les produits de cette crise et ont un niveau très faible. Loin de relancer l'économie, les plans d'ajustement structurels l'ont structurellement affaiblie, réduisant la demande interne, favorisant l'invasion des produits étrangers. Coincés entre des mouvement sociaux (grèves à répétitions, dans la fonction publique et dans l'enseignement) et les exigences des institutions internationales, obligés de se soumettre pour avoir les financements, les élites renoncent à tout projet politique, et se positionnent en rentiers de l'aide. Les budgets étant validés par Washington, la redevabilité des élites politiques, le rôle du parlement, s'affaiblissent, la possibilité de choix politique et de débat démocratique aussi. La corruption explose, la petite (face aux retards de salaire) comme la grosse.

Dix ans après, les effets sociaux sont reconnus, et on tente "l'ajustement structurel à visage humain", c'est-à-dire la même chose, mais en subventionnant de l'extérieur un minimum de secteurs sociaux. Vingt ans après, alors que la charge de la dette demeure toujours aussi forte, que le cercle vicieux n'est pas rompu, il faut se résoudre à effacer les dettes. Le service de la dette diminue, certes, mais les impacts des PAS sont là. Les inégalités ont explosé, la pauvreté aussi, comme l'envie de départ des jeunes. Le taux de croissance à 6 ou 7 %, qualifié dans la presse de décollage de l'Afrique, est essentiellement dû à la flambée du prix des matières premières, confirmant l'enfermement de l'Afrique dans la fourniture de matières brutes, sans effets induits en termes de redistribution, de salaires, de réduction de la pauvreté.

Certes, les contextes sont très différents, les causes de l'endettement aussi. Les pays africains connaissent une forte croissance démographique, qui a aggravé et continue à aggraver la situation. Leur niveau d'industrialisation n'avait rien à voir. Certes, dans les deux cas, les élites ont une responsabilité importante dans la situation de leur pays. Clientélisme et néopatrimonalisme ont leur part de responsabilités dans la dette africaine. Les comptes publics grecs ont été maquillés. Mais comment ne pas voir, justement, que, quelque soit le contexte, les mêmes causes produisent les mêmes effets, et que les potions brutales, les politiques d'austérité à court terme, enchaînant plan de rigueur sur plan de rigueur, ont pour effet de tuer le malade ?


>>>>>>>

L'aide à la Grèce suspendue, retour du spectre de la banqueroute
http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/ ... 91458.html
Outre le vote dimanche du programme d'austérité au milieu des émeutes, Athènes devait trouver 325 millions d'euros d'économies supplémentaires, et fournir des assurances que les réformes seraient appliquées. Deux conditions non réunies. La réunion de l'Eurogroupe prévue ce mercredi est reportée.

Les Grecs auraient pu croire que les nouveaux sacrifices qui leur ont été imposés cette semaine, à l'issue d'un vote acquis dans la douleur au parlement, et sur fond de manifestations qui ont tourné à la guérilla urbaine à Athènes, seraient au moins suffisants pour obtenir l'aide promise par les bailleurs de fonds internationaux. Mais il n'en est rien. La zone euro a décidé mardi de reporter à nouveau le déblocage des 130 milliards d'euros attendus, Athènes n'ayant pas rempli à temps toutes les conditions. Du coup, une réunion de l'Eurogroupe, initialement prévue ce mercredi à Bruxelles pour approuver le plan de sauvetage, a été annulée et remplacée par une simple conférence téléphonique. La décision a été repoussée à lundi.

Les derniers sacrifices consentis par la Grèce dans le cadre d'un énième plan d'austérité prévoient 3,3 milliards d'économies par le biais de nouvelles baisses des salaires et des retraites et d'une vague de suppressions d'emplois dans la fonction publique. Mais le gouvernement grec doit encore trouver des économies supplémentaires pour convaincre définitivement la zone euro de débloquer le plan d'aide nécessaire pour éviter une faillite des comptes publics. Car 325 millions font encore défaut et les créanciers d'Athènes exigent des comptes exacts. Selon deux sources autorisées, le gouvernement envisageait ces dernières heures de réduire le budget de la défense de 125 millions d'euros. Le texte adopté dimanche réduisait déjà cette enveloppe de 300 millions. Pour les 200 millions manquants, Athènes envisagerait d'accélérer la réduction de la masse salariale de la fonction publique.

"A croire qu'on veut aller vers le défaut de paiement"

Le Premier ministre, Lucas Papadémos, doit en outre convaincre les chefs de file des partis de la coalition gouvernementale de s'engager par écrit en faveur des nouvelles mesures d'austérité adoptées dimanche soir au Parlement. Or, dans la perspective des élections législatives d'avril, dont la tenue a été confirmée lundi, les partis grecs hésitent à endosser des mesures très impopulaires, ce qui explique les craintes de l'Europe de ne pas les voir appliquées. Le conservateur Antonis Samaras, chef de file d'une Nouvelle démocratie qui fait figure de favorite pour le scrutin d'avril, a promis dès dimanche de tenter de renégocier les termes du plan d'aide. Leurs détracteurs jugent que ces mesures condamnent la Grèce à s'enfoncer toujours davantage dans la récession, sans possibilité de trouver des recettes, faute de croissance. Le produit intérieur brut s'est contracté de 7% en rythme annuel au quatrième trimestre 2011, après une baisse de 5% au trimestre précédent, selon des chiffres préliminaires publiés mardi par l'office grec de la statistique.

La prochaine échéance est dont lundi avec la réunion de l'Eurogroupe à Bruxelles, programmée de longue date. De source proche des négociations, on espère être "encore dans les clous" pour éviter un défaut de paiement en mars". Mais, avertit un autre négociateur, les reports à répétition de l'aide à la Grèce deviennent inquiétants : "A croire qu'on veut aller vers le défaut de paiement sans le dire...".

Pour éviter la banqueroute, Athènes doit absolument rembourser le 20 mars 14,5 milliards d'euros de créances, et obtenir le feu vert de ses partenaires au plan d'aide, qui représente un effort combiné supérieur à la richesse nationale annuelle produite par la Grèce (212 milliards d'euros attendus en 2012). Un défaut de paiement grec aurait "des conséquences dévastatrices", non seulement pour Athènes, mais pour l'Europe entière, a mis en garde mardi le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn. Mais le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, n'a pas hésité à laisser entendre que la Grèce pourrait être exclue de la zone euro si elle ne tenait pas ses promesses de réformes et de réduction du déficit budgétaire.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 15 Fév 2012, 12:22

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Béatrice » 15 Fév 2012, 13:06

Communiqué de Solidaires ( Union syndicale ) du 14 février 2012 :

Solidarité avec le peuple grec - Non à l’Europe de l’austérité !
Non à l’Europe de la finance et du capitalisme prédateur !
Manifestations de solidarité le samedi 18 février dans de nombreuses villes en France.

L’union syndicale Solidaires appelle aux manifestations de solidarité avec le peuple grec qui auront lieu le samedi 18 février dans de nombreuses villes en France. A Paris, le rassemblement est prévu à 14 heures au Parvis des Droits de l’homme (métro : Trocadéro).

En affirmant notre solidarité avec le peuple Grec, il s’agit de dénoncer et de refuser les politiques d’austérité imposées aux peuples d’Europe qui conduisent à une récession généralisée, dont les conséquences sociales se font déjà lourdement sentir (chômage, pauvreté, précarité…).

Le peuple Grec subit plan d’austérité sur plan d’austérité pendant que les richesses des classes dominantes continuent d’être épargnées : diminution de 22 % du salaire minimum, baisse des allocations chômage et des retraites, suppression des conventions collectives, licenciements et destruction massive des emplois publics, privatisations… La Troïka (FMI – Banque centrale européenne - Commission Européenne) et les dirigeants grecs, veulent mettre à genoux le peuple grec pour mieux protéger les intérêts des banques et sauvegarder le système économique et financier qui a engendré la crise actuelle.

Le nouveau traité européen obligeant à introduire la « règle d’or » dans les constitutions nationales est aux antipodes de l’Europe que nous voulons, celle de la solidarité, de la coopération et de la priorité à donner aux droits fondamentaux pour toutes et tous. Cette « règle d’or » vise à déposséder les peuples de tout débat démocratique sur les choix alternatifs en matière économique, financière et sociale.

Non à l’Europe de la finance et du capitalisme prédateur ! Oui à l’Europe de la solidarité entre les peuples, du partage des richesses et des biens communs

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 15 Fév 2012, 14:11

ivo a écrit:n'est ce pas l'energie du desespoir qui a permis bcp de mvts dans l'histoire ??


Oui et non .

Je rejoins un peu ce que dit Armonia quand je dis plus haut que la révolte est insuffisante pour arriver à la révolution et peut même parfois se retourner en son contraire.
J'entendais hier un jeune grec qui loin de parler de révolution pensait plutôt que les gens s'agresseraient mutuellement dans les rues pour se voler et survivre.
Ce qu'il faut et ce qui manque cruellement en Grèce et partout ailleurs c'est un projet précis , un plan de bataille et d'organisation qui s'appuie sur un réseau bien tissé.
Sans ce réseau qui en cas de soulèvement, passera de la révolte à la révolution en prenant les pôles de production, organisant la distribution gratuite et immédiate des biens et service créés, l'effacement informatique de toutes traces de comptes bancaires, rien ne pourra aboutir favorablement et ceux qui sont aux commandes de cet outil aussi pervers qu'efficace, l' Etat, reprendront invariablement les choses en mains.

C'est d'ailleurs un reproche majeur que l'on pourrait ( je pourrais ) faire aux anarchistes ( dont je suis ) qui tombent en extase dès qu'ils voient une voiture de flics ou un bâtiment officiel brûler alors que tout cela n'est rien s'il n'est pas suivi de la nécessaire et rapide reconstruction de la société sur des nouvelles bases .

Ceci dit , nous serons pour certains d'entre nous du CAam (et d'autres orgas) à Nice à 18h30 devant le consulat de Grèce pour manifester notre solidarité avec la lutte du peuple grec. J'y serai.
Nous nous sommes mis d'accord sur le texte qui suit et qui apparaitra sur une banderole ( si on arrive à trouver le rouleau de papier qu'il faut . Et oui on en est au stade artisanal mais on ne doit rien à personne) :

NOUS SERONS TOUS TRÈS VITE DANS LA SITUATION DES GRECS SI NOUS NOUS LAISSONS FAIRE .

A BAS TOUS LES ÉTATS, QUI AFFAMENT POUR SERVIR LES VOYOUS DE LA FINANCE !

SOLIDARITÉ ENTRE TOUS LES PEUPLES !


le rv est donc :mercredi 15/02 à 18h30 devant le consulat grec
2 Avenue Désambrois 06000 à Nice
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Béatrice » 15 Fév 2012, 15:36

kuhing a écrit:J'entendais hier un jeune grec qui loin de parler de révolution pensait plutôt que les gens s'agresseraient mutuellement dans les rues pour se voler et survivre.


C'est exact ! Du reste ceci est évoqué dans l'article du Monde diplomatique dont j'ai fait référence dans mon "post" précédent où il est également rapporté une augmentation
spectaculaire du nombre de suicides , une hausse importante de la prostitution , des contaminations par le VIH et autres maladies sexuellement transmissibles , ainsi que des
maladies physiques ( notamment cardiaques ) et psychiques ...
Le nombre de sans-abri n'a jamais été aussi élevé et le profil des personnes concernées s'est modifié peu à peu : les classes dites "moyennes" sont concernées par cette inexorable
et très rapide détérioration de la situation économique et sociale du pays et certaines d'entre elles se trouvent à leur tour jetées à la rue !

Pour rappel , s'agissant de mes sources d'information :
Le Monde diplomatique de décembre 2011 : Les Grecs sous le scalpel par Noëlle Burgi
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 15 Fév 2012, 22:32

Rassemblement devant le consulat grec à Nice ce soir.
A part la faute d'orthographe à "Voyous" sur la banderole, tout c'est bien passé.

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