JPD, "période haute" je vois pas trop depuis 1981. Le comité antinuk de Reims ou le CLAP de Poitiers depuis la fin de la lutte Civaux il ne me semble pas que celà rassemblait (rassemble encore ?) beaucoup. Bon alors çà me parait un peu caricatural ce qui est dit là. L'OCL depuis des années cultive l'isolement, AL a fait un autre choix (dit comme celà peut-être un peu caricatural aussi d'ailleurs). Il y a des choses que je partage avec l'OCL et d'autres avec AL. Ce n'est pas la première fois qu'AL se retrouve dans des espaces différents sur le même terrain. En tout cas là sur le coup je ne vois pas trop le problème dans ce domaine là. Aujourd'hui, la question est bien de l'ordre des perspectives et que l'on sorte du réseau tout de suite ou plus tard celà n'en ouvrira pas forcement, mais tout de suite et en plus sans combattre je ne vois pas vraiment pour construire quoi et avec qui, et j'ai envie de dire malheureusement d'ailleurs. En plus c'est sur le principe, car je me demande un peu ce que l'on y apporte à ce réseau. Du coup c'est aussi une occasion pour replacer les enjeux. Tout ce qui est de l'ordre d'un mouvement antinucléaire, ecologique sur des bases révolutionnaire est très minoritaire aujourd'hui et le petit mouvement libertaire, en plus très morcelé, peine à la tache. C'est dommage mais c'est comme çà, et l'incantation ne transforme pas la réalité. Après, mais je l'ai dit, je pense que malgré cette situation il y a des choses à faire ensemble, et dans ce domaine comme dans d'autres. Qui a des pistes ?...
A ce que je vois, le propos de Piérô se place tout de suite dans une sorte de confrontation AL-OCL : c’est évidemment plus facile, car réducteur, que d’aborder le fond.
Réducteur : car un tête à tête entre 2 groupes l’est toujours, on globalise les désaccords en les totalisant sans les expliquer, en leur trouvant une explication originelle, générique, plutôt que de les examiner thématiquement, et donc en déplaçant ailleurs le sujet.
Entre être isolé et être avec plein de gens.
Sans doute que l’isolement n’est pas une solution, en tout cas c’est contradictoire avec une démarche politico-sociale quelle qu’elle soit. Et là, il y a deux questions qui se posent (ou la même) : qu’est ce qu’être isolé, qu’est-ce qu’être avec plein de gens ? Autrement dit : qu’est-ce que ce critère dit ou veut dire ? Pour ce que j'en ai connu à une certaine époque (la CNAM et juste après), les comités de site n'étaient pas isolés localement : au contraire, ils brassaient, avaient une audience, une capacité de mobilisation forte là où ils étaient. Ils étaient surtout pas assez nombreux et peut-être pas assez relayés ailleurs, dans des villes, par des forces militantes défendant une pratique horizontale et indépendante de la gauche politique (les Verts) !
Et là je le dis comme je le pensais à l'époque : le non investissement des libertaires dans ce combat, dans une logique non boutiquière, a pesé négativement dans ce qu'est devenu le mouvement anti-nucléaire.
Mais la vraie question est plutôt : comment gagner en audience sur nos propres contenus, qui assume effectivement une radicalité politique, critique, qui ne soit pas une posture. Et qui tourne le dos à l'opportunisme qui, en s’adaptant à l’air du temps (ou de ce que l’on croit être l’air du temps), n'est rien d'autre que le signe d'une absence de politique propre, de contenus, d'arguments.
Les questions de fond.
Désolé de te dire ça mais il m’est arrivé d’essayer de lire votre journal. Quelques articles intéressants certes mais globalement pas grand-chose. Des articles qui ressemblent à des tracts, peu d’arguments, peu de problématiques introduites. Et des revendications qui ne vous distinguent pas (ou peu) de la gauche de la gauche, de laquelle vous êtes globalement solidaire ou partie prenante (même inconsciemment : un milieu militant qui devient une sorte d’horizon naturel et indépassable) et en dehors de laquelle vous ne voyez “rien”
Je ne parle pas là seulement de désaccords, il m’arrive souvent de lire des tas de choses dont je ne partage pas le contenu mais qui me semblent bien foutues, argumentées, construites…
Sur la possibilité de dire des choses à plusieurs sur un certain contenu, j’ai retrouvé quelque chose de pas très vieux (janvier 2004)
Comme quoi c'est possible...
Ni prolongement, ni relance
Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire
Le nucléaire n’est pas une fatalité, c’est un choix politique et économique. Il a fallu la volonté de tous les gouvernements, de de Gaulle à Jospin, pour parvenir à une situation unique : 80 % d’électricité produite par le nucléaire.
Pour les militaires, les capitalistes, les politiques, les risques pour l’environnement et les populations actuelles et futures viennent après les profits engrangés par une minorité d’industriels et d’actionnaires.
Face au danger du nucléaire, arrêt immédiat
Car un accident majeur (comme à Tchernobyl) est toujours possible et plus encore aujourd’hui avec le vieillissement des centrales en activité ;
Car les déchets polluants s’accumulent. On ne sait qu’attendre qu’ils cessent d’être radioactifs, ce qui prendra des milliers d’années ;
Car le nucléaire se caractérise par la centralisation, l’opacité des décisions, l’absence de moyens véritables pour que nous pesions sur les orientations (recherches, énergies renouvelables, transport de déchets, etc.), l’omniprésence de puissances financières. Élément moderne du totalitarisme, le nucléaire nous fait courir le risque de vivre dans une société avec l’absence totale de contrôle et de choix des populations, mais avec le règne absolu de « ceux qui savent », scientifiques et technocrates.
Il est nécessaire de ne pas laisser les fantasmes scientistes continuer à nous égarer dans l’impasse industrielle dont on constate chaque jour les dégâts : de la vache folle au réchauffement planétaire, en passant par l’amiante et les leucémies en Ukraine et à La Hague.
Nucléaire et militaire riment avec totalitaire
Le nucléaire doit aussi son existence à ses usages militaires. De Gaulle voulait doter l’armée de plutonium pour la force de frappe ; le nucléaire est une recherche de suprématie et de domination. États-Unis, URSS, Chine, Inde, etc., tous les États usent d’abord du nucléaire pour des objectifs militaires. Aujourd’hui, l’armée française dispose d’armements au plutonium. Ces pays doivent leurs bombes à la production civile du nucléaire. Le lien entre l’usage militaire et l’usage civil du nucléaire, en France comme ailleurs, c’est le pouvoir de l’État et du capital. C’est lui qui a décidé et qui maintient la création de cette filière civile et militaire, c’est lui qui en retire des dividendes et qui décrète le secret-défense, qui réprime les opposant.e.s, qui privatise EDF.
La politique nucléaire française aujourd’hui
La politique nucléaire française actuelle ne fait que renforcer ce que nous dénonçons depuis toujours (comme celle du gouvernement précédent, auquel participaient les Verts).
Au printemps, EDF a décidé de prolonger de dix ans la durée de vie de ses centrales en activité, ce qui représente un profit supplémentaire compris entre 15 et 23 milliards d’euros, et cela au détriment de la sécurité. Manœuvre qui valorise le bilan de l’entreprise pour séduire les investisseurs lors de la future privatisation.
Cet été, EDF ramait sous la canicule : centrale refroidie au jet d’eau ; dérogation pour des rejets d’eaux chaudes augmentant la température du milieu (cela n’a pu être sans impact néfaste sur la faune et la flore). Le gouvernement, lui, classait secret défense les renseignements, procédés, objets, documents relatifs aux mesures de surveillance, de confinement, de suivi, de comptabilité des matières nucléaires et leur transport.
Enfin, d’indiscrétion en petites phrases, on nous prépare à l’annonce du lancement d’un réacteur EPR, construit par AREVA, qui entrerait en fonction en 2020 pour soixante ans.
Par ici la sortie !
La sortie immédiate du nucléaire n’est pas réellement un problème technique ni économique mais politique et culturel. Plus que d’asseoir nos espoirs sur la recherche, ce sont des modes de vie, des efforts collectifs qu’il faut inventer. Les énergies renouvelables sont au point, les sources d’économie d’énergie sont connues. Certes, à court terme, les seules énergies renouvelables ne peuvent produire l’électricité nécessaire. Là encore, le problème est faussé par des décennies de production nucléaire. La culture du gaspillage est préférée à une politique d’économie d’énergies. À court terme, couplée au développement des turbines au gaz, à la co-génération, à l’arrêt des exportations d’électricité et de l’énorme autoconsommation des centrales, une sortie immédiate du nucléaire est possible.
Repenser la production énergétique
Au Nord, au Sud, la révolution énergétique est indispensable. Elle doit être affrontée dans toutes ses dimensions : écologiques, techniques, économiques, culturelles et sociales. Amélioration de l’efficacité énergétique et recours aux énergies renouvelables, élimination des gaspillages ne pourront aboutir sans réforme profonde aux échelles locales, régionales et continentales, des modes de production et de répartition des richesses. Cet effort n’a de sens que collectif (décision au niveau local de la gestion de l’énergie) et mondial. Une solidarité entre les peuples est nécessaire, afin de répartir égalitairement les gisements d’énergie (fossiles ou renouvelables) dont la plus grande partie est actuellement consommée par les pays de l’hémisphère nord.
Pour une société autogestionnaire, sans nucléaire
Quatre exigences nous permettront de respecter l’environnement et les conditions de vie : réduire nos consommations énergétiques, utiliser une énergie propre écologiquement, favoriser la démocratie locale directe, réduire les inégalités sociales. Nous sommes contre le nucléaire parce que nous sommes opposés au capitalisme, aux militaristes, que nous dénonçons et combattons la logique d’État, et parce que nous sommes partisans d’une société autogestionnaire.
L’autogestion c’est : boycotter les produits énergivores et polluants. Combattre les logiques de profit qui caractérisent le capitalisme. Favoriser un mode de vie à l’inverse du gaspillage permanent qui déresponsabilise. En tenant compte des limites technologiques, il faut rapprocher les centres de production des centres de consommation d’énergie tout en l’organisant rationnellement sur un mode fédéraliste, non concurrentiel. Nous devons favoriser une gestion directe (autogestion) des énergies par les travailleurs, les populations locales et les usagers. Enfin, nous devons nous associer aux travailleurs en lutte pour dissoudre « l’État-EDF » au profit d’un vrai service public. Nous rendrons le contrôle de la production énergétique à la collectivité que nous sommes, en expulsant l’État et les capitalistes du Conseil d’administration. Nous ne voulons plus d’un service des énergies d’État, centralisé et pro-nucléaire ; nous le voulons fédéraliste, géré par toutes et tous.
Mobilisons nous
Pour la France et ses 56 réacteurs, une sortie est possible entre deux ans (situation de crise due à un accident) et trente ans (par non renouvellement du parc nucléaire, scénario choisi par les Verts car permettant de ne pas trop se heurter au PS, et surtout de ne pas remettre en cause le système capitaliste). La vitesse à laquelle nous sortirons du nucléaire dépend donc de notre capacité à construire un mouvement antinucléaire capable de créer un rapport de force suffisant.
Nous appelons donc tous ceux et celles qui partagent nos positions à rejoindre notre cortège au sein de la manifestation. À l’issue de la manifestation nous prévoyons une réunion pour débattre de la prolongation de la lutte.
Fédération anarchiste, Organisation communiste libertaire, Offensive libertaire et sociale, Alternative libertaire
Mythes et dangers du nucléaire
Les centrales nucléaires sont de plus en plus sûres ?
Un accident majeur (comme à Tchernobyl en Ukraine) est toujours possible et plus encore aujourd’hui qu’hier avec le vieillissement des centrales en activité. Tout est possible en matière de terrorisme (voir le 11 septembre), les conséquences d’une attaque sur un réacteur nucléaire seront sans communes mesures avec la destruction du World Trade Center !
On trouvera des solutions pour la question des déchets ?
Le problème des déchets est toujours sans solution. La seule alternative actuelle minimisant les risques est de les stocker sur les lieux de production, sous la surveillance des professionnels du nucléaire. Rappelons que certains déchets dangereux ont une durée de vie de plusieurs milliers d’années... Or nous avons déjà perdu la trace de stocks de munitions de la Première Guerre mondiale ! Est-ce cela le cadeau aux générations futures ?
Le nucléaire permet d’assurer l’indépendance nationale ?
Tordons le cou à ce mythe : 100 % de l’uranium est importé ! Le nucléaire représente certes près de 80 % de la source de production d’électricité en France, mais guère plus de 30 % de notre énergie. La France dépend ainsi du pétrole pour le secteur vital du transport.
Le nucléaire : une énergie bon marché ?
Le chauffage électrique, écologiquement aberrant (76 % de perte), est un des responsables du cercle vicieux entre consommation et production d’électricité. Une grande partie des impayés d’EDF sont dus au chauffage électrique : ce sont les populations les moins riches qui ont les plus grosses factures du fait de la mauvaise qualité de leurs installations de chauffage. Contrairement à une idée entretenue par l’entreprise EDF, l’électricité nucléaire est très chère quand on prend en compte l’ensemble de ses coûts : démantèlement des centrales, assurance contre les risques de catastrophe, gestion des déchets.
Travailler dans le nucléaire : un statut garanti ?
— Les mineurs nigériens de l’uranium rongés par les maladies en rient encore...
— Nos centrales nucléaires sont nettoyées pour ne pas exploser. Pour cela, il faut que des personnes acceptent de se faire irradier. EDF a recours à la sous-traitance et à l’intérim pour cette basse besogne. D’une part, cela permet de diminuer les coûts ; d’autre part, les cancers inévitables qui s’ensuivront ne seront pas considérés comme dus au nucléaire. Ces travailleurs ne bénéficient d’aucun suivi sanitaire spécifique : conditions déplorables, infractions à la législation, précarité et salaires minables. Nous exigeons leur embauche immédiate en CDI par EDF, la reconnaissance des accidents du travail liés au nucléaire avec une large indemnisation des proches s’il y a lieu.
Sortie progressive ou sortie immédiate ?
Vitrine de certains écologistes, dont celles et ceux qui aspirent à gouverner, la sortie progressive allemande sur vingt ans, bien qu’ayant déjà généré 120 000 emplois par le développement des énergies renouvelables, ne peut nous servir de modèle. Le risque de catastrophe est toujours présent sur cette période, des déchets continuent à être produits et, surtout, les changements politiques peuvent retarder ou même remettre en cause cette orientation si tel est l’intérêt des groupes industriels allemands.
Le nucléaire, une solution à l’effet de serre ?
L’arrêt du nucléaire (7 % de l’énergie mondiale), même au profit des énergies fossiles, ne contribuerait qu’à une augmentation de 0,2 à 0,3 % de l’effet de serre planétaire, ce qui est dérisoire.
Manifestation 17 janvier, 14 heures, Paris, place de la République
FA, OCL, OLS, AL
= = =
Les éléments de contenus
Ce n’est pourtant pas ça qui manque : environnementaux, économiques, sur le type de société, sur la Françafrique (Niger), sur la recherche scientifique (faut-il “sauver le recherche” en physique nucléaire ?), sur le rôle de l’Etat dans l’économie (grand sujet en ce moment), sur les technologies présentes et futures…
- sur la dangerosité du nucléaire lui-même : l’argumentaire est largement connu, j’y reviens pas (les centrales, le stockage des déchets…)
- sur les “rendements” : une production centralisée et non stockable d’électricité, donc transport sur des lignes HT au niveau hexagonal et européen, produit d’exportation, d’où des pertes considérable en cours de route.
- sur la filière électronucléaire elle-même :
* regroupement dans AREVA (création par Jospin et la gauche donc) de Framatome, la Cogema, le CEA branche nucléaire:
* départ de Siemens de la filiale réacteur nucléaire d’Areva (Areva NP),
* augmentation de capital pour faire face aux investissements colossaux des EPR entre autre (10 ans pour fabriquer une centrale, et encore, avec des problèmes de sécurité qui rallongent les délais !), malgré les investissements déjà réalisés (notamment par le CEA : financement public, et financement par les consommateurs : le « tout électrique » des années 70-80 ayant largement rempli les caisses d’EDF et donc de Framatome et de la Cogema).
L’actionnaire principal d’Areva : le CEA, établissement public.
Entre nucléaire civil et militaire, les intérêts du “privé” et du “public” ont toujours été étroitement associés, l’Etat ayant toujours joué un rôle central en la matière. Maintenant, cette filière devient de plus en plus une source de profit : privatisation d’EDF, développement d’AREVA à l’export : Chine, Inde, Finlande, Algérie, Tunisie, Suède… Source de profits potentielle mais, contradictoirement, coûteuse en investissements, d'où les problèmes actuels avec Areva.
- sur la place stratégique des questions énergétiques : pétrole, gaz, électricité… Areva investit dans l’éolien de même que les compagnies pétrolières (Total) et gazières (GDF-Suez). La hausse du prix du pétrole (avec la taxe carbone ou sans) rend plus rentable les coûts nécessaire au nucléaire comme à l’exploitation pétrolière dans des zones peu accessibles (les pôles ?) ou selon des sources complexes à exploiter (schistes bitumineux du Canada par exemple)
- sur le consensus productiviste : ce nucléaire en France à été soutenu par l’ensemble des forces politiques et syndicales, de la droite à une bonne partie de l’extrême gauche, avec toute une série d’arguments : indépendance nationale, filière d’excellence, développement des forces productives, de l’emploi et de l’emploi qualifié (ascenseur social), idéologie du progrès, étatisme scientifique et économique, consensus qui se poursuit aujourd’hui. Et que l’on retrouve dans le syndicalisme : les organisations de « masse », en premier lieu la CGT à EDF bien sûr mais aussi globalement, constituant un soutien indéfectible au programme nucléaire (« politique industrielle durable ») et à son financement public.
- sur l’exploitation de l’uranium : voir ce qui se passe au Niger par exemple. Le prix de l’uranium nigérien payé par la filière éléctronucléaire française a toujours été beaucoup plus faible que sur le marché (longtemps estimé à 20% de son prix). Le néo ou post-colonialisme de la France (Françafrique) dans ce pays étant bien évidemment le moyen de ces facilités.
- sur le rôle du CEA : pas seulement le nucléaire, mais la nouvelle électronique et le génotypage associés à la recherche en matière de nanotechnologies, les supercalculateurs (HPC) où la vitesse de calcul dépasse le “petaflops” (petaflops = 10 puissance 15 calculs élémentaires de nombre réels par secondes).
Quand on sait travailler au niveau atomique, au niveau des particules élémentaires de la matière, on peut tout essayer à ce niveau là (nano) : ça ouvre des perspectives technoscientifiques et économiques considérables. Voir rôle du CEA dans Minatec (Grenoble).
- sur la question du volume de la production énergétique. Je ne vais pas développer ici, mais il est dévident que le toujours plus d’énergie, comme le toujours plus d’autoroutes par exemple, encourage une configuration de l’économie autour de ces principes organisateurs : équipements gourmants en électricité (du camping-car au TGV, centres commerciaux, tours de bureaux climatisées, équipements touristiques, etc.)
- le nucléaire militaire : la polarisation sur l’Iran (et Israël) et la prolifération nucléaire pose la question de la dénucléarisation du monde. Vieille revendication pacifiste certes, mais qui reste toujours très signifiante sur le type de monde dans lequel on veut vivre !
Toutes les occasions de globaliser la question. Par exemple, lors d’une manif anti-TGV, qu’est-ce qui empêche de préciser que ce type de train s’appuie et légitime la production électronucléaire…
Ce ne sont pas les pistes qui manquent.
Mais des propositions pratiques et politiques de les prendre en charge.