Ἑλλάς, Grèce

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 02 Nov 2011, 18:03

digger a écrit:Je vous trouve un brin moroses.
40 ans de quasi désert et puis les choses bougent. Tout est possible, y compris, bien sûr, le pire, qui serait un réveil des nationalismes. Les guerres ont été de tout temps utilisées comme "sorties de crises" et régénérescence du capitalisme à bout de souffle.
Mais le pire n’est pas sûr pour au moins 2 raisons : Un mouvement naissant qui est international, sinon internationaliste.
Et 2. l’exemple américain où il semblait que les réactionnaires (le Tea Party, notamment) avaient fait place nette et qui s’est fait balayer des médias par ce mouvement que personne n’avait vu venir.
Est(ce que c’est le début de la nécessaire "réaction en chaine" ? Pourquoi pas ?
Si il n’existe pas LA force organisée pour mener le mouvement, il existe DES forces pour le relayer. Peu visibles mais existant dans les bases du mouvement ouvrier (je ne parle pas des directions) ou dans les myriades d’organisations sectorielles.
Après tout, n’est-ce pas ce que nous voulons, un mouvement du bas vers le haut. Pourquoi l’organisation précèderait-elle l’action ? Pourquoi l’action n(engendrerait-elle pas, au contraire l’organisation
Merkel, Sarkozy & co peuvent gesticuler, ils n’ont plus prise sur les évènements. D’un côté il y a les marchés, qu’ils voulaient sans contrôle, et de l’autre, la menace d’une vague de fond.
Alors moi, j’aurais tendance à jubiler, à profiter de l’instant. Au moins de l’espoir. Tant qu’il dure....


J'aurais plutôt tendance à penser comme toi sinon l'espérer.

Mais on a vu comment les mouvements à vocation révolutionnaire ont été récupérés en Tunisie, Egypte , Libye...
Je crois en un spontanéisme des foules en ce qui concerne le déclenchement d'une lutte , d'un mouvement de protestation , de contestation qui peut aller jusqu'à la grève générale même reconductible.

Mais après, les gens ne savent pas ce qu'il faut faire ou n'osent même pas y penser voire l'imaginer.
Alors , la récupération par les forces de l'argent, des pouvoirs politiques et médiatiques s'opère assez facilement.

Donc s'il n'y a pas assez de monde , un réseau suffisamment dense et horizontal, coordonné et sûr de lui pour proposer au point d'emmener l'ensemble des populations vers la séquence révolutionnaire dont on a parlé sur un autre sujet :

" Grève générale illimitée => Coordination horizontale => Prise rapide des pôles de production => Distribution gratuite des biens et services créés selon le principe : "chacun-e fait ce qu'il-elle sait et veut faire pour le projet commun et utilise ce dont il estime avoir besoin" => perte de la valeur de l'argent => effondrement du système capitaliste => passage immédiat à un fonctionnement non-marchand. "

et bien malheureusement, l'essai n'est pas transformé.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede digger » 02 Nov 2011, 19:15

J"ai du mal à faire des parallèles entre les différents pays. Et je ne suis pas d’accord avec le postulat que "après, les gens ne savent pas ce qu'il faut faire ou n'osent même pas y penser voire l'imaginer."
Nous sommes dans une situation (hétérogène selon les lieux) potentiellement révolutionnaire, ou "pré-révolutionaire" . Le moment où peut s’enclencher, ou non, la réaction en chaine. Des dizaines ? centaines ? de milliers de gens ont déjà fait mille choses qui leur semblaient "inimaginables" il y a encore quelques semaines ; ont changé d’opinion sur leur collègue, leur voisin de palier, ont échangé des opinions avec des inconnu(e)s, ont déjà rendu possible l’inimaginable même si ce n’est pas celui auquel nous pensons. Le réseau horizontale se densifie encore, en tout cas au Etats-Unis. En Egypte, le mouvement a désormais conscience de s’être fait voler sa révolution, mais il lui faut du temps pour trouver un second souffle. Ailleurs, (Tunisie, Libye, Grèce...) c’est encore différent mais personne n’a abdiqué, je pense
Je suis d’accord avec la "séquence révolutionnaire" que tu décris mais elle sera écrite par le bas, selon son calendrier imprévisible, et le bas constituera la fondation qui garantira la solidité de l’ensemble et sa viabilité future parce que chacun(e) y apportera sa pierre le moment venu. Et les murs peuvent s’effondrer, ou être construits, plus vite qu’on ne le pense.
Et je redis que nous sommes bien dans une dynamique "progressiste" , pas sécuritaire, pas dictée par la peur, dans une reprise de l’offensive et non plus sur la défensive, pour défendre des intérêts sectoriels.
La seule chose que je crains, c’est la réaction de la bête blessée. Mais elle est peut-être trop sûre d’elle et lorsqu’elle se réveillera, il sera peut-être trop tard.
digger
 
Messages: 2149
Enregistré le: 03 Juil 2011, 08:02

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede hocus » 09 Nov 2011, 20:48

trop bon

http://fr.contrainfo.espiv.net/2011/11/ ... a-athenes/
Vous dites «unité nationale», nous disons «pillage»: encore un supermarché exproprié à Athènes

Aujourd’hui, jeudi 3 novembre, des camarades ont pillé une chaîne de supermarché de Zografou dans la banlieue d’Athènes et ont distribué les marchandises pillées sur un marché populaire en plein air.
Une traduction du texte distribué lors de leur action :

Arrêtons de nous tromper nous-mêmes. Derrière la rhétorique facilement assimilable sur les arnaqueurs et les golden boys, les méchants Allemands et les marchés – généralement et abstraitement – sans merci, se cache notre exploitation sans fin et le pillage de la production de biens par la clique des patrons. Et c’est clair comme de l’eau de roche que tant qu’ils s’imposeront sur nos vies, ils continueront à nous abaisser et ils nous étoufferont pour maintenir leurs profits. Et les coups consécutifs que l’on se prend, peu importe comment ils se présentent, servent tous à maintenir leurs propres, et unifiés, intérêts de classe. En même temps, ils propagent la peur pour préserver leur autorité : augmentation du flicage, chasse aux immigrés, suppressions de « l’asile » universitaire, agitation du racisme et du patriotisme.

Fini la passivité. Reprenons nos vies en mains.

La perspective de la classe des opprimés n’est ni dans la lutte pour la survie, ni dans une position de soumission et d’appauvrissement. Cette perspective est résumée ici et maintenant, dans les petits et les grands moments de la négation et dans nos luttes. À chaque confrontation quotidienne avec les patrons et dans les grèves générales ; dans les manifs, les assemblées populaires et les structures d’entraide; dans les occupations de bâtiments publics, les écoles et les universités; dans la rage contre les flics et la solidarité contre la répression; dans les actes agressifs contre des cibles capitalistes et d’Etat; dans les mouvements de refus de payer, des factures électriques aux péages autoroutiers ; dans les pillages collectifs de biens dans les supermarchés, et leur redistribution publique.

Saisissons notre force collective.
Tissons notre projet d’émancipation sociale et individuelle.
Guerre à la guerre des patrons.

Tous aux grèves générales !
hocus
 
Messages: 167
Enregistré le: 17 Fév 2010, 17:03

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 09 Nov 2011, 22:41

Je trouve ça pas mal mais insuffisant et maladroit.
Le terme "pillage" est trés mal venu parce que sous un aspect radical il se place dans la logique du système marchand, celui là même qu'il faut casser.
Il faut au contraire faire comprendre que ceux qui produisent ce qu'on trouve dans les supermarchés et ceux qui les consomment sont les mêmes personnes. Elles n'ont pas à se vendre quoi que ce soit à elles-mêmes.
Au delà des supermarchés, il faut étendre le processus non seulement aux lieux de distributions mais à tous les pôles de production.
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 10 Nov 2011, 16:13

Voilà qui va calmer la situation sociale en Grèce....
Mais de toutes façons rien ne l'aurait calmée.

Lucas Papadémos, un partisan de la rigueur à la tête de la Grèce

Le profil du nouveau premier ministre grec va rassurer les dirigeants européens et les milieux économiques. Lucas Papadémos, 64 ans, est du sérail. Il était jusqu'en 2010, vice-président de la Banque centrale européenne (BCE). Le nom de cet économiste d'expérience avait circulé en juin pour occuper le poste de ministre des finances, une perspective qui avait été chaleureusement accueillie à l'époque à Bruxelles.
Né à Athènes, il est l'un de ces nombreux Grecs très à l'aise sur la scène internationale. Il a fait ses études et une partie de sa carrière académiques aux Etats-Unis, où il a étudié les sciences et l'économie au célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT), à partir de 1970. Il devient ensuite professeur d'économie à Columbia University (New York).


ANCIEN VICE-PRÉSIDENT DE LA BCE

Il revient en Grèce pour occuper la fonction de chef économiste à la banque de Grèce en 1985 et devient gouverneur en 1994. Il sera l'un des acteurs du passage de la drachme à l'euro, avant de devenir vice président de la Banque centrale européenne, de 2002 à 2010. Au sein du "board" de la BCE, cette équipe de six personnes gérant au quotidien les affaires, M. Papadémos était alors plus particulièrement chargé de veiller aux questions de stabilité financière, des affaires juridiques et de l'administration.

Il est décrit comme une personne très respectée par ses pairs, pour ses compétences et son sérieux, ayant toujours joué dans le sens du collectif et pour le bien de l'institution. "Il était très marqué par un sens aigu de la diplomatie, ne cherchant pas à se mettre en avant et visant toujours le consensus, explique un ancien de la BCE. A la tête du gouvernement grec, il devra cependant apprendre à trancher durement, à faire des mécontents".

CONSEILLER INFORMEL

Il s'est plusieurs fois exprimé en faveur des réformes structurelles et des mesures de rigueur pour redresser l'économie grecque. Mais dans une tribune du 21 octobre parue dans le Financial Times, Lucas Papadémos s'est prononcé, reprenant ainsi la position constante de son ancienne institution, la BCE, contre l'augmentation de la "haircut" (décote) appliquée aux créanciers privés de la Grèce, qui a été finalement ratifiée par le sommet européen du 27 octobre.

Depuis son départ de la banque européenne, il jouait un rôle de conseiller informel pour les questions économiques, auprès de M. Papandréou. M. Papadémos enseigne aussi l'économie à Harvard. Son cours est intitulé : "La crise financière mondiale : réponses et défis politiques". Il va avoir l'occasion de passer de la théorie à la pratique.

Clément Lacombe et Alain Salles
kuhing
 

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 07 Déc 2011, 02:41

Violences à Athènes pendant une manifestation à la mémoire d'Alexis Grigoropoulos.
Les manifestants commémoraient le décès d'Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier le 6 décembre 2008, un drame qui avait déclenché des troubles urbains inédits dans en Grèce pendant plus d'un mois.
http://www.leparisien.fr/flash-actualit ... 755726.php
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Sid » 11 Déc 2011, 12:38

Je sais pas trop si c'est le bon sujet puisque ce n'est pas à proprement parler une émeute mais ça se passe en Grèce. Au pire ça se déplace hein :^^:

Dans le contexte des actions polymorphes qui sont réalisées en solidarité avec chaque personne qui lutte en prison, nous considérons les incendies guérilleros comme quelque chose de nécessaire, ainsi que nous considérons nécessaire chaque action de contre-information. Depuis les courriers et les textes solidaires, les occupations-interventions, les manifestations et rassemblements devant les prisons, jusqu’aux sabotages incendiaires nocturnes, chacun à sa manière, montre aux structures étatiques que celui qui lutte n’est pas seul.

C’est pourquoi nous avons choisi d’attaquer avec engin incendiaire composé de 4 cylindres de gaz la succursale de la Banque Nationale de Grèce qui se trouve au croisement des rues Venizelou et Amorgou (dans le quartier de Triandria) à 03.27 du matin le 4 décembre. Nous voulons ainsi donner de la force au compagnon anarchiste Rami Syrianos, qui sera jugé le lundi 5 décembre pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, action qu’il assume et défend orgueilleusement. Nous voulons envoyer le message au compagnon, ainsi qu’à chaque prisonnier en lutte, que nous ne laisserons personne seul.

NOS FLAMMES VOUS ACCOMPAGNENT.

LIBERTÉ POUR L’ANARCHISTE RAMI SYRIANOS, ACCUSÉ DE L’EXPROPRIATION DE L’ARGENT D’UNE ENTREPRISE ÉTATIQUE DE VENTE AUX ENCHÈRES.

QUE S’ARRÊTE LA PERSÉCUTION CONTRE KLEOMENIS SAVVANIDIS, QUI EST JUGÉ SUR DE FAUSSES ACCUSATIONS POUR LA MÊME AFFAIRE.

COMMANDO “SOLIDARITÉ AGRESSIVE”


http://lechatnoiremeutier.wordpress.com ... salonique/
Avatar de l’utilisateur-trice
Sid
 
Messages: 109
Enregistré le: 13 Sep 2011, 23:04

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Sid » 19 Déc 2011, 14:29

http://fr.contrainfo.espiv.net/2011/12/ ... -du-pasok/

Exarchia, Athènes : Action directe contre les brutes de la police grecque

Dans les premières heures du mardi 13 décembre, nous avons attaqué avec des cocktails molotov l’escadron anti-émeute dans la rue Bouboulinas, ainsi que l’escadron qui se trouve près du parc de la rue Navarinou ! Pour chaque compagnon qui est otage de l’État, chaque brute doit sentir notre feu.

LIBERTÉ POUR LES CELLULES DU FEU.
LIBERTÉ POUR TOUS LES COMPAGNONS EMPRISONNÉS.

Anarchistes inconnus
Modifié en dernier par Sid le 20 Déc 2011, 14:59, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur-trice
Sid
 
Messages: 109
Enregistré le: 13 Sep 2011, 23:04

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Sid » 20 Déc 2011, 14:58

Ca date un peu mais ça reste intéressant.

http://fr.contrainfo.espiv.net/2011/12/ ... -du-pasok/

La nuit du 23 novembre nous avons rencontré le député du PASOK S. Kouvelis en train de monter à bord d’une luxueuse Lexus, probablement sa voiture.

Sans hésiter nous avons décider de l’attaquer.
Nous l’avons frappé et volé, comme il l’a fait du côté des politiciens.

Dans son sac confisqué se trouvait : un ordinateur portable, des documents du PASOK, des stylos chers, des cartes de crédits avec un total de 90.000 euro dedans (!!!) et sa carte d’identification de député.

Et aussi, nous avons été surpris par le fait que son sac était plein de capotes, qu’est-ce qu’il voulait en faire avec ce vieux salaud?

Cette action était une réaction à la violence quotidienne que nous recevons.

Liberté pour nos camarades.
Salutations combattives aux membres emprisonnés des C.C.F.
Violence à la violence de l’autorité.

Anarchistes inconnus.
Avatar de l’utilisateur-trice
Sid
 
Messages: 109
Enregistré le: 13 Sep 2011, 23:04

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Sid » 22 Déc 2011, 19:03

http://lechatnoiremeutier.wordpress.com ... omment-431

Un groupe jusqu’alors inconnu s’appelant “Organisation Tolérance Zéro” a revendiqué la responsabilité jeudi de trois attaques incendiaires visant des politiciens grecs.

Dans une déclaration publiée sur le site Web d’information alternative Indymedia, le groupe a appelé les Grecs à «en finir avec le système,» en disant que la crise économique et politique et «l’occupation du pays par la troïka» – la BCE, l’UE et le FMI – ont été la preuve de son échec.

Citant l’écrivain français Victor Hugo, le groupe a appelé le peuple européen à «éliminer la pauvreté» en se débarrassant de «tous les parasites» et a préconisé la grève générale, les occupations , les émeutes … et l’auto-organisation dans les quartiers et les lieux de travail.

Tolérance Zéro a revendiqué la responsabilité de l’attentat du 14 novembre et deux autres le 13 décembre qui ont endommagé les bureaux du vice-ministre des Affaires européennes Mariliza Xenoyannakopoulos , du ministre de la Justice Miltiadis Papaioannou et du député socialiste Vasso Papandreou. Personne n’a été blessé lors de ces attaques.

Les dispositifs incendiaires faites de bonbonnes de gaz ont été placés durant la nuit à l’extérieur des bureaux, une méthode fréquemment utilisée ces dernières années par les groupes anarchistes, dit la police.

La fréquence a diminué après l’arrestation de près de 15 membres présumés de la Conspiration des Cellules de Feu, considéré comme l’organisation anarchiste de premier plan.

Les attaques incendiaires du 13 décembre se sont produites le jour avant le début du procès de quatre des suspects.

Tolérance Zéro a tenu à exprimer sa solidarité avec la Conspiration des Cellules de Feu, ainsi qu’avec l’organisation Lutte Révolutionnaire considérée comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’UE.

Huit membres présumés de ce groupe d’extrême-gauche sont en procès pour environ 15 attaques depuis 2003. Personne n’a été tué lors des attentats.

Presse bourgeoise – ekathimerini [AFP], 22/12/2011

Traduit de l’anglais par le Chat Noir Emeutier, 22/12/2011
Avatar de l’utilisateur-trice
Sid
 
Messages: 109
Enregistré le: 13 Sep 2011, 23:04

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede bipbip » 28 Déc 2011, 02:45

message vidéo des camarades grecs aux camarades français

festival solidarité avec le peuple grec
12 13 14 janvier, Marseille Port-de-Bouc





Image
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Pïérô » 11 Fév 2012, 15:37

grève, forte mobilisation, etc...
et info d'ivo dans le "chat"
"Vous ne pouvez nous contraindre à nous battre contre nos frères. Nous refusons de nous élever face à nos parents, nos frères, nos enfants ou tout citoyen manifestant ou exigeant un changement de politique", le principal syndicat de policier grec

ce type de déclaration de syndicat de policiers est autant rare que parlante.
Bref, çà va être de plus en plus difficile de faire passer la pilule de l'austérité et du pressage de citrons...

Et une info qui nous interesse évidemment, nous qui parlons de socialisation des moyens de productions et des services utiles au public :

Un hôpital grec sous contrôle ouvrier

Les agents hospitaliers de Kilkis, en Grèce, ont occupé leur hôpital local et ont publié une déclaration disant qu’il était désormais entièrement sous contrôle ouvrier.

Image

L’hôpital général de Kilkis en Grèce (Macédoine centrale) est maintenant sous contrôle ouvrier. Les travailleurs hospitaliers ont déclaré que les problèmes qui durent depuis longtemps du Système de santé national (l’ESY) ne pouvaient être résolus.

Les travailleurs ont répondu à l’accélération du régime des mesures impopulaires d’austérité en occupant l’hôpital et l’ont déclaré sous contrôle direct et complet par les travailleurs. Toutes les décisions seront dorénavant prises par les « travailleurs de l’assemblée générale ».

L’hôpital a déclaré que « Le gouvernement n’est pourtant acquitté de ses responsabilités financières et, si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils se tourneront vers la communauté locale pour avoir le plus large soutien possible afin de garantir les soins de santé publique gratuits soins et de renverser le gouvernement et tous les politiques néolibérales. » A partir du 6 février, le personnel hospitalier ne traitera que les soins d’urgence tant que leurs salaires et les sommes qui leur sont dues ne seront pas payées. Ils demandent également un retour aux niveaux des salaires qu’ils percevaient avant la mise en œuvre de mesures d’austérité.

La prochaine assemblée générale aura lieu le 13 février, et une conférence de presse le 15.


La déclaration suivante a été émise par les travailleurs :

1. Nous constatons que les problèmes actuels et durables de l’ESY (le système national de santé) et des organisations apparentées ne peuvent être résolus par des demandes spécifiques et isolées ou concernant nos intérêts particuliers, car tous ces problèmes sont le fruit d’une politique gouvernementale antipopulaire plus générale et du néolibéralisme mondial.

2. Nous constatons aussi, qu’en faisant des revendications particulières nous faisons en fait le jeu d’un gouvernement brutal. Ce pouvoir, pour faire face à son ennemi - qui est constitué par le peuple affaibli et divisé, fait tout pour empêcher la création d’un front uni et populaire à l’échelle nationale et mondiale ayant des intérêts communs et des exigences contre l’appauvrissement social créé par les autorités politiques.

3. Pour cette raison, nous plaçons nos intérêts particuliers dans le cadre général de revendications politiques et économiques qui sont posés par une très grande partie du peuple grec qui est aujourd’hui sous l’attaque du capitalisme la plus brutale. Ces revendications doivent petre défendues jusqu’au bout afin d’aboutir, dans la coopération entre les classes moyennes et populaires de notre société.

4. La seule façon d’y parvenir est de remettre en question, dans l’action, non seulement la légitimité politique mais aussi la légalité d’un pouvoir arbitraire, autoritaire et antipopulaire qui avance à grand pas vers le totalitarisme.

4. Les travailleurs de l’Hôpital général de Kilkis répondent à ce totalitarisme par la démocratie. Nous occupons l’hôpital public et le mettons sous notre contrôle direct et total. L’hôpital de Kilkis sera désormais auto-gouverné et le seul moyen légitime de prise de décision sera l’Assemblée générale de ses travailleurs.

5. Le gouvernement n’est pas libéré de ses obligations économiques de dotation en personnel et en fournitures. Si il continue à ignorer ces obligations, nous serons obligés d’informer le public de cette situation et de demander au gouvernement local mais surtout à la société civile de nous soutenir par tous les moyens pour :

(a) la survie de notre hôpital

(b) le soutien au droit aux soins de santé public et gratuits

(c) le renversement, par une lutte commune populaire, de l’actuel gouvernement et de toute autre politique néolibérale, d’où qu’elle vienne

(d) une démocratisation profonde et substantielle, c’est à dire une démocratisation qui permettra à la société réelle et non pas à des tiers de prendre les décisions concernant son avenir.

6. Le syndicat de l’hôpital de Kilkis commencera, à partir du 6 février, une grève en n’assurant que les soins d’urgence jusqu’au paiement complet pour les heures travaillées et la hausse de nos salaires au niveau qu’il était avant l’arrivée de la troïka (UE- BCE-FMI). Pendant ce temps, sachant très bien quelle est notre mission sociale et nos obligations morales, nous protégerons la santé des citoyens qui viennent à l’hôpital en fournissant des soins de santé gratuits à ceux qui en ont besoin, appelant le gouvernement afin qu’il prenne ses responsabilités, en espérant qu’il renoncera en dernière minute à sa cruauté sociale immodérée.

7. Nous décidons qu’une nouvelle assemblée générale aura lieu, le lundi 13 février dans le hall du nouveau bâtiment de l’hôpital à 11 heures, afin de décider des procédures qui sont nécessaires pour mettre en œuvre efficacement l’occupation des services administratifs et réaliser avec succès l’auto-gouvernance de l’hôpital, qui débutera à partir de ce jour-là. Les assemblées générales auront lieu tous les jours et seront l’instrument primordial pour la prise de décision en ce qui concerne les employés et le fonctionnement de l’hôpital.

Nous appelons à la la solidarité du peuple et des travailleurs de tous les secteurs, à la collaboration de tous les syndicats des travailleurs et des organisations progressistes, ainsi qu’au soutien de tous les médias qui ont choisi de dire la vérité. Nous sommes déterminés à continuer jusqu’à ce que les traîtres qui vendent notre pays et nos gens s’en aillent. C’est eux ou nous !

Les décisions ci-dessus seront rendues publiques par le biais d’une conférence de presse à laquelle tous les médias sont invités mercredi 15/2/2012 à 12h30. Nos assemblées quotidiennes commencent le 13 Février. Nous allons informer les citoyens sur chaque événement important qui aura lieu dans notre hôpital par le biais de communiqués de presse et conférences. En outre, nous allons utiliser tous les moyens disponibles pour faire connaître ces événements afin de faire de cette mobilisation réussie.

Nous appelons

► a) Nos concitoyens faire preuve de solidarité avec notre mouvement,

► b) Tout citoyen injustement traité de notre pays à agir par des actions de contestation et d’opposition contre ses oppresseurs,

► c) Nos collègues d’autres hôpitaux à prendre des décisions similaires,

► d) les employés dans d’autres domaines du secteur public et privé et les participants à des organisations syndicales et progressistes à agir de même, afin d’aider notre mobilisation à prendre la forme d’une résistance universelle ouvrière et populaire et de soulèvement, jusqu’à la victoire finale contre l’élite économique et politique qui aujourd’hui opprime notre pays et le monde entier.


Image

http://www.anarkismo.net/article/21904


Un lien, http://greekcrisisnow.blogspot.com/, un blog intéressant sur la Grèce et tout en français. Le dernier billet parle de la mise en autogestion de l'hopital de Kilkis, de la révolte grandissante de la police grecque et de plein d'autres choses. La situation est explosive.
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22439
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 11 Fév 2012, 21:42

puisque Pïérô en parle, 3 citations des médias ces jours-ci, qui valent le coup:

......
Le premier ministre Lucas Papademos a aussitôt réagi en mettant en garde contre le risque de "chaos incontrôlé" sans accord sur la dette. "Une faillite incontrôlée plongerait le pays dans une aventure désastreuse" et créerait "les conditions d'un chaos économique et d'une explosion sociale", a déclaré le premier du gouvernement grec de coalition à l'issue d'un conseil des ministres, estimant que le pays se trouvait dans "un moment de responsabilité historique".
.....

le monde hier
......
Le premier syndicat de police, qui accuse le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne de porter atteinte à la démocratie et à la souveraineté nationale, a exprimé sa volonté de ne plus agir contre ses "frères". Un quotidien local publie par ailleurs un photomontage montrant la chancelière allemande Angela Merkel en uniforme nazi.
.......
"Vous ne pouvez nous contraindre à nous battre contre nos frères. Nous refusons de nous élever face à nos parents, nos frères, nos enfants ou tout citoyen manifestant ou exigeant un changement de politique", dit le principal syndicat de policiers dans une lettre ouverte adressée à la "troïka" des bailleurs de fonds (FMI, Commission européenne et Banque centrale européenne).
......

le point hier.
.....
La police menace le FMI

Dans cette atmosphère très tendue, les représentants de l'UE et du FMI sont devenus la cible privilégiée des manifestants, mais aussi celle de la police. Le syndicat des policiers grecs a lancé un mandat d'arrêt contre la troïka pour motif de «destruction de la cohésion sociale».

Babis Papadimitriou, analyste politique, réfute les rumeurs d'un coup d'État colportées par certains diplomates occidentaux en poste à Athènes, tout en reconnaissant une crise du système.
......

le fig ce soir.
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede spleenlancien » 11 Fév 2012, 22:01

Athènes : Les anarchistes sont de retour dans les rues d’Athènes, la police est débordée.
Le 4 février, pour la première fois depuis les évènements du 19 octobre (les affrontements entre autonomes/anarchistes et le KKE/PAME) les groupes anarchistes ont réussis à organiser une manifestation sauvage de 5’000 personnes. Seuls deux banderoles ouvraient et fermaient le cortège : les groupes ont optés pour une autre technique anti-répressive, deux lignes armées de bâtons et de masques à gaz de chaque côté de la manifestation
Image

Alors que des centaines de policiers protégeaient le parlement, 5 policiers d’une unité spéciale à moto (les Voltigeurs Delta) ont interpellés et fouillés un groupe de 6 manifestants à l’écart. En quelques secondes, une cinquantaine de black-blocks ont encerclé et attaqué. Les voltigeurs se sont rapidement enfuis, laissant les sacs auparavant saisis sur place. Le soir même, une soixantaine de manifestants ont caillassé à l’aide de lance-pierres la résidence du président grec en solidarité avec les prisonniers politiques, à leurs tours poursuivis par des voltigeurs delta, ils ont réussi à semer la police dans les rues d’exarchia. Bilan de la journée : aucune arrestation.

Pour les 10 et 11 février, une grève générale de 48h a été décrétée par 3 syndicats grecs. Une manifestation de 25’000 personnes (qui a fédéré ML, anarchistes et trotskystes) a traversé Athènes, tandis que de nombreuses mairies , hôtels de ville, sièges de sociétés, usines étaient occupés (ou attaqués) par des Comités pour l’Autogestion et/ou des émeutiers. Deux zones d’affrontements ont éclot sur le parcours de la manifestation dont l’une près de la Place Syntagma, alors que des anarchistes tentaient d’incendier le Ministère des Finances. Si la bataille était de ‘petite’ envergure (le KKE/PAME avait bloqué les transports en communs au lieu de les laisser gratuits comme cela s’est déjà produit), la violence a rapidement été extrême : cocktails Molotov contre grenades anti-émeutes. On déplore une dizaine d’arrestations judiciaires et beaucoup d’arrestations administratives. La plupart des incendiaires et des manifestants ont réussis à fuir vers Exarchia ou dans la fac’ de droit (reconvertie par les anarchistes, pour l’occasion de la grève, en hôpital occupé).
Image

Le soir du 9 février déjà, 15’000 personnes avaient envahi les rues d’Athènes dans 4 rassemblements spontanés qui ont suivi l’adoption d’un nouveau plan de rigueur. Après avoir cassé les banques et brulé les bennes qui se trouvaient sur leurs chemins, les rassemblements ont convergé vers la Place Syntagma, les Ministères du Travail et de la Santé ainsi que la Fac’ de Droit ont été occupés.

L’appel à manifester pour dimanche : « Prenons la Place Syntagma, assiégeons le Parlement, jusqu’à la chute du gouvernement ». Les affrontements reprendrons donc certainement dès ce matin, toujours autour de la Place Syntagma.



http://www.secoursrouge.org/Athenes-Les ... es-sont-de


Image
LA LIBERTÉ FLEURIRA SUR LES RUINES DE TOUTE AUTORITÉ


23.58 A Athènes, les occupants de l’École de Droit défient dans les faits tout concept de permission institutionnelle d’asile universitaire et appellent à l’expansion de centres de résistance similaires à travers la Grèce. Bien que nous avions expérimenté un siège brutal et une expulsion il y a seulement un an avec l’affaire des 300 travailleurs immigrés, en ces heures le même bâtiment est toujours tenu et défendu publiquement. Les camarades de la radio libre 98 FM transmettent des ondes radio subversives depuis l’intérieur de l’École de Droit, propageant ainsi la subversion. Les jours à venir seront longs, pleins d’espoir et de désespoir au même moment. Aujourd’hui, il n’y a pas seulement beaucoup de gens qui ont pris les rues de la métropole pourrie. Demain et les jours d’après, nous serons ou plus déterminé ou en “attendant Godot” – pas seulement ici, pas seulement maintenant, mais à travers le monde.

La solidarité internationale prouvera encore une fois qu’elle est la clé pour la poursuite de la lutte.

20.45 Crète : Une manifestation dans l’après-midi avec beaucoup de participants (15.000 estimés !) s’est tenue à Heraklion. Des affrontements ont éclatés alors que les manifestants marchaient vers le parc Eleftherias. La manif est maintenant finie.

Les patrons des médias de masse ont ordonné à leur laquais de diffuser que le nouveau “prêt” devrait être voté lundi (plutôt que dimanche), répandant aussi des nouvelles sur les démissions des membres du gouvernement. Quelques soit la “vérité”, la mobilisation des gens va continuer.

20.00 Les camarades dans l’École de Droit occupée ont reçue des informations venant des avocats sur les arrêtés jusque ici : 7 personnes ont été arrêtés aujourd’hui (en plus des dix autres pré-détenus qui furent relâchés par après) et il y a aussi un arrêté des manifestation d’hier [le 09 février] – deux des arrêtés sont mineurs, certains d’entre eux ont été férocement battus pas la police (côtes cassées, etc.), et le plus jeune à 15 ans. Ils vont probablement être accusés de crime et de loi “anti-cagoule”. Ils vont comparaître devant le procureur public demain, le 11 février, au tribunal d’Evelpidon (dans le 16em bâtiment).

5.05 Il a été confirmé qu’au moins un manifestant a été sévèrement blessé par les flics plus tôt à Syndagma.

“Quiconque s’est tenu derrière les murs d’une prison et n’était pas honteux de la dégradation de l’histoire humaine, doit soit être un directeur de prison soit aveugle.”

Pendant ce temps les mobilisations dans les prisons d’hommes et de femmes se répandent en Grèce. Un projet de loi pour la “justice”, mesure entre d’autres pour la soi-disant décongestion des prisons grecques, a été récemment été rejetée au Parlement. Elle était attendue pour avoir une fonction positive pour au moins 1.500 détenus hommes et femmes, et aurait pu conduire à la libération de beaucoup. Les protestation collectives de détenus sur les conditions de détention et la législation sont souvent minimisées. Les prisons qui sont impliqués dans la mobilisation nationale jusque là sont Grevena, Trikala, Larissa, Koridallos, Nea Alikarnassos–Crete, Corfu, Malandrino, Patras, Domokos, Nafplion, Thebes (prison de femmes), Centre Spécial de Détention pour Mineurs à Avlona, Chios, Nigrita–Serres, Komotini. Dans ces cachots surpeuplés de la démocratie, les prisonniers en lutte mènent soit un refus de la nourriture de la prison et du repas de midi, un refus de rentrer dans les cellules après la promenade, alors que dans plusieurs établissement pénitentiaires des grèves du travail en prison vont suivre (déjà à Alikarnassos et Patras les détenus qui travaillent sont partis en grève). Tout les détenus en lutte risque consciemment ou de perdre leur libération sous conditionnelle, ou quitter la prison, et sont constamment menacés de punitions disciplinaires et de tortures (derrière le manque dramatique de nourriture, de chauffage, etc.).

Qui oublie les otages de la lutte sociale oublie la lutte en soi.


15.00 Manifestations et protestations ont été tenues dans d’autres endroits en Grèce tels Thessalonique, Kozani, Volos, Trikala et l’île de Skopelos. La préfecture de la ville de Larissa a été occupée, tout comme la préfecture de la ville de Corfou. Sur l’île de Crète, des manifestant ont occupé un bâtiment en périphérie de Chania, appelant les gens de la ville à les rejoindre à la manifestation de grève. Des gens ont aussi occupé l’hôtel de ville de Rethymno. A Heraklion en Crète, environ 50 anarchistes ont bloqué le supermarché “Ariadni” en solidarité avec la lutte des travailleurs de l’entrepôt de la même entreprise qui sont en grève depuis 15 jours. Les mêmes manifestants ont aussi bloqué une succursale d’Alpha Bank, dont l’actionnaire est Manesis – le gros industriel, propriétaire aussi des “Aciéries Grecques” à Aspropyrgos, où les sidérurgistes sont toujours en lutte, achevant leur 101em jour de grève.

14.45 L’École de Droit d’Athènes est toujours occupée. Une assemblée ouverte sera tenue à 18.30.

14.30 Affrontements en face de Propylaea. Les flics ont réussi à nettoyer les rues et à disperser la foule qui s’est enfui en courant vers la place d’Omonia.

14.14 Un bloc de manifestants est toujours à Propylaea, dans la rue Panepistimiou. L’École de Droit est encerclée par des forces de police.

14.11 Selon un témoin, 4 ou 5 manifestants ont été arrêtés dans la rue Karageorgi Servias.

13.52 Après un attaque massive de la police, la plus grosse partie des blocs de manifestants ont été repoussé vers la rue Panepistimiou. La place Syndagma a été prise par les flics. Un petit bloc de manifestants reste en face du Monument au Soldat Inconnu. Les gens contre-attaquent en jetant de pierres dans la rue Ermou.

13.42 Les affrontements continuent dans la partie basse de Syndagma. Des unités de flics ont attaqué la place et poussé les manifestants dans la partie haute, chassant les gens du côté de l’hôtel Grande Bretagne dans la rue Vasileos Georgiou.

13.31 D’après un camarade qui l’a rapporté en live à la radio libre d’Athènes 98 FM, une attaque a été menée sur une banque dans la rue Mitropoleos. Une contre-attaque coordonnée des manifestants insurgés à suivie, avec des pierres et beaucoup de cocktails molotov contre les porcs en uniforme, dans la rue Filellinon. Les flics ont répondus avec des gaz lacrymogènes.

13.26 Ile de Corfou : après la fin de la manif, environ 200 manifestants ont occupé les prémices de la préfecture des Iles Ioniennes, exigeant que les nouvelles mesures d’austérité ne passent pas.

13.25 Un groupe de fascistes ont attaqué des vendeurs de rue immigrés pakistanais à Syndagma. Des manifestants antifascistes ont poursuivis les merdes nazies dans la rue Mitropoleos. Des petits affrontements ont éclaté au croisement des rues Filellinon et Othonos quand un groupe de manifestants ont jeté au moins un cocktail molotov sur des unités de police.

12.50 Environ 4.000 manifestants dans la place Syndagma jusqu’ici, une participation assez décevante compte tenu des circonstances. Des unités de police se sont coordonnées devant le patio en face du Monument au Soldat Inconnu.


FLIC, TON PROPRE ENFANT TE MANGERAS…

12.47 Mytilini, île de Lesbos : la manif est finie. Environ 200 manifestants ont marché dans les rues de la ville, alors que les stalinistes du PAME ont occupé l’hôtel de ville. Il y a une manifestation appelée pour demain à 11.00 et pour dimanche à 16.00.

12.28 L’assemblée populaire d’Holargos–Papagou, banlieues nord d’Athènes, a occupé la mairie d’Holargos pour propager les actions et les manifestations à venir. Voici leur communiqué :

Cassez-vous !

Plus de mensonges, frères et sœurs… Nous avons lutté durement de nombreuses fois, nous nous somme même affrontés avec notre propre être, mais la peste des misanthropes à réussie à être plus décisive… Notre vie a été détériorée, nos rêves ont été anéantis, notre âme nous a été arrachée… Et qu’avons nous fait ? Devons rester décent, sceptique et doux ? Ceci est notre rendez-vous avec nos responsabilités; avec l’histoire, pour les générations à venir. Le moment est venu de les avoyer en enfer !! Laissons le torrent déborder et les noyer !

“Et les cours des rivières de doivent pas être blâmées pour leur rapides frères et sœurs… Les banques sont ceux qui les limitent !”

TOUT LE MONDE À LA PLACE SYNDAGMA LE JOUR D’UN AUTRE MÉMORANDUM ! TOUT LE MONDE AUX RASSEMBLEMENTS, GRÈVES, OCCUPATIONS ! PRÊTS ET DÉTERMINES.
Assemblée populaire ouverte d’Holargos–Papagou

12.07 Veria, nord de la Grèce : des camarades, solidaires et citoyens de Veria ont occupé le local “unité périphérique” (section du gouvernement) dans la région Imathia et ont lancé le communiqué suivant :

Depuis 11h00 le 10 février, nous occupons le bâtiment de l’unité périphérique d’Imathia, dans le contexte de lutte généralisée contre la misère qui nous est imposée par la junte des banquiers en collaboration avec les politiciens locaux et l’élite économique.

Nous ne voulons pas un retour à l’état d’avant qui ne nous mènera qu’à la situation actuelle. Nous luttons pour le renversement complet du système politique et économique qui est soutenu par l’individualisme, la consommation, la résignation de la vie commune et le piège consenti dans un référendum d’une oligarchie d’une prétendue démocratie.

Nous luttons pour une société de solidarité, d’égalité et de liberté.

A travers l’auto-organisation nous créons les institutions de la démocratie directe, pour la satisfaction de nos besoins quotidiens et volontés de chaque citoyen.

Solidarité – Dignité – Auto-organisation
L’assemblée de l’occupation de l’unité périphérique d’Imathia

11.24 Environ 100 personnes sont dans l’École de Droit. Du matériel de premier secours est disponible, mais plus de médicaments (anti-acides, antiseptiques, gazes, etc.) sont requis, tout comme des masques à gaz. Un numéro d’Aide Légal à circulé depuis l’École de Droit : +30 6944521071.

11.22 Un groupe important de flics en civil à Kolonaki, près de l’Église Aghios Dionisios dans la rue Skoufa. Un camarade rapporte 4 détentions “préventives”.

11.17 Importantes forces de police autour de l’École de Droit. Beaucoup de civils ici et là; deux cars de polie dans la rue Kolokotroni et deux autres bus trois allées plus loin.

11.07 GMT+2 Des camarades se tenant près rapportent de l’École de Droit que les flics détiennent des gens au croisement des rues Akadimias et Solonos. Il semble que malgré cela il existe un accès facile de Panepistimiou Street à Propylaea, un des points de pré-rassemblement d’aujourd’hui.

Image
AVEC 400€ TU NE VIS PAS… TU TE SOULÈVES
Dans le contexte de contestation sociale contre les nouvelles et les plus dures mesures d’austérité promues par les bâtards du gouvernements qui mettent en avant leur version de “l’unité nationale” au service de la Troïka (UE/BCE/FMI), plusieurs manifestations ont été annoncé pour les 10-11-12 février, alors que deux syndicat vendus du privé et du public (GSEE et ADEY, respectivement) ont appelé à une grève générale nationale de 48 heures dès aujourd’hui. Le nouvel accord de la Troïka appelé “sauvetage/ensemble de prêts” devrait être voté par le Parlement grec ce dimanche 12 février.

Même au dernier moment, des collectifs différents, organisations, syndicats et mouvements sociaux pressent les gens à prendre les rues, à bloquer le vote des nouvelles aides financières. Les mots qui sortant de nombreuses lèvres tiennent de la révolte, mais il faut encore voir si les gens vont effectivement se soulever de toutes les manières possibles, ou si les plans du régime pour la destruction sociale complète vont continuer sans gros problèmes. Tout les mécanismes répressifs de l’État sont dressés contre les protestataires, donnant la possibilité qu’une explosion de la rage des gens pourrait venir dans les heures ou les jours qui viennent.

Depuis hier, le 9 février, l’École de Droit dans le centre d’Athènes est occupé par des anarchistes/anti-autoritaires et grévistes pour en faire une base de lutte et de contre-information, ainsi qu’un centre de premier soins. Les bâtiments des ministères de la Santé et du Travail ont aussi été occupé.

Image
SOLIDARITÉ – RÉVOLTE (de l'enneigée Veria)




http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/02/ ... dexistant/

NB : Des vidéos sur le lien ci-dessus
spleenlancien
 
Messages: 272
Enregistré le: 07 Oct 2011, 22:17

Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede ivo » 12 Fév 2012, 20:52

Grèce : un plan draconien pour éviter la faillite en discussion au parlement
fr info
Cet après-midi, les députés grecs commencent à plancher sur le nouveau plan de rigueur, exigé par l'UE et par le FMI pour sauver la Grèce de la faillite et assurer son maintien dans l'euro. Le point sur les principales mesures.

Quels sont les principaux secteurs concernés par les économies budgétaires ?

La santé. Un milliard d'euros économisés sur les frais de dépense de médicaments pour la seule année 2012, et 50 millions d'euros sur les heures supplémentaires des médecins hospitaliers.
La défense, avec une coupe de 300 millions d'euros dans les dépenses militaires.
L'administration. 500 postes de maires, adjoints et personnels des collectivités territoriales supprimés, les salaires des régimes spéciaux de la fonction publique abaissés de 10% en moyenne, 15 000 fonctionnaires placés dans une "réserve de main d'oeuvre", payés à 60% de leur salaire, et poussés vers la sortie pour les plus proches de la retraite.
Les retraites. Les pensions et complémentaires les plus élevées seront réduites, pour permettre de dégager 300 millions d'euros.


Quelles autres mesures pour faire des économies ?

Privatisations. Vente des parts publiques dans les compagnies gazière, pétrolière, des eaux et des jeux, afin de dégager 4,5 milliards d'euros d'ici à fin 2012, puis 15 milliards d'ici fin 2015.
Baisse des salaires. Réduction du salaire minimum de 22%, jusqu'à 32% pour les jeunes de moins de 25 ans.
Recapitalisation des banques, d'ici à septembre 2012. Elles pourront avoir accès à un fonds de stabilité financière.
Avant le début du vote, des dizaines de milliers de Grecs se sont rassemblés devant le Parlement. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants qui lançaient des pierres et des cocktail Molotov sur la place Syntagma.
Le vote doit intervenir avant minuit, heure de Paris.


Image


src jt fr 3 à l'instant:
- combats avec les forces de l'ordre tout autour du parlement
- une député greque pdt le vote:
"il va y avoir une guerre !! vous voulez une guerre civile ?? "


.............
.^o GRAVOS MC ° SC1 ° SC2
ivo
 
Messages: 2810
Enregistré le: 02 Nov 2011, 12:11

PrécédenteSuivante

Retourner vers International

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 5 invités