Le Pic-Bois est un bulletin d’information libertaire régional publié au Saguenay depuis 2010. Diffusé par le Collectif Emma Goldman et ses ami-e-s, le Pic-Bois met de l’avant la construction d’alternatives sociales et d’un pouvoir populaire pour changer la société ici et maintenant. Oiseau tapageur et rebelle, le Pic-Bois vous informe et sensibilise pour rompre avec l’ordre établi.
Le Premier ministre Jean Charest fait face à des manifestations chaque jour depuis trois mois © Reuters Mathieu Belanger
Le parlement québecois a finalement adopté la "loi spéciale" proposée par le gouvernement du Premier ministre Jean Charest. Une loi déjà très critiquée car elle apporte de nombreuses limitations aux libertés. Le texte a été approuvé par 68 vois pour et 48 contre. Il vise à mettre fin au conflit étudiant qui dure depuis 14 semaines dans la province.
Cette loi prévoit notamment qu'une manifestation de plus de dix personnes ne peut avoir lieu que si les organisateurs ont informé la police au moins huit heures à l'avance. Elle instaure également de lourdes amendes pour les contrevenants.
Depuis trois mois, le gouvernement fait face à une fronde étudiante de grande ampleur, avec des manifestations quotidiennes. Des casseurs se sont souvent mêlés aux manifestants pour attaquer les policiers ou briser des vitrines. Mais cette nouvelle loi est déjà très attaquée, alors même qu'une majorité de Québécois soutenait le gouvernement auparavant
Française, étudiante à Montréal depuis septembre ! Je suis juste sous le choc des décisions du gouvernement québécois. Plus le droit au manif certes mais surtout à la liberté d'expression. Car OUI, la loi interdit tout soutien de la grève Article 29 du projet de loi "spéciale" 78: «Quiconque, par un acte ou une omission, aide ou, par un encouragement, un conseil, un consentement, une autorisation ou un ordre, amène une autre personne à commettre une infraction visée par la présente loi commet lui-même cette infraction et est passible de l'amende prévue au premier alinéa de l'article» Le ministre et son gouvernement sont allés bien trop lon. La loi 78 est terrifiante ! Lisez là s'il vous plait car c'est bien pire qu'on aimerait vous le faire croire
Depuis le temps que l'on vous dit que Libéralisme économique et Démocratie ne sont pas synonymes... Loin s'en faut! D'ailleurs, il n'y a qu'à voir en Chine : Ultra libéralisme et bureaucratie maoïste-stalinienne cohabitent en pleine "harmonie" pour le plus grand confort d'une minorité et au détriment de la majorité... CQFD

La manifestation a été déclarée "illégale" par les forces de l'ordre dix minutes après le départ. | AP/Graham Hughes
Une nouvelle soirée de manifestations émaillée de scènes de violence a conduit à l'arrestation de plus d'une centaine de personnes à Montréal et fait dix blessés, selon les autorités. Quatre policiers figurent parmi la dizaine de blessés légers. Au total, au moins 116 personnes ont été interpellées au cours de la soirée.
La manifestation a été déclarée "illégale" par les forces de l'ordre dix minutes après le départ, l'itinéraire n'ayant pas été communiqué à la police, contrairement à ce que prévoit la "loi spéciale" votée vendredi qui a ravivé les tensions entre étudiants et autorités. Les forces de l'ordre n'ont pas chiffré le nombre de manifestants mais les médias locaux parlaient de plusieurs milliers de personnes au départ puis de quelques centaines aux alentours de 23 heures, heure locale (5 heures, heure française).
"CHAOS INDESCRIPTIBLE"
Sur le parcours, des vitrines de magasins ont été cassées. Il s'agit notamment de la devanture d'une épicerie Couche Tard, selon le quotidien La Presse, qui explique que les manifestants ont jugé l'enseigne trop "antisyndicale", en référence à de récents conflits sociaux. Une borne incendie a également été ouverte, reliée directement à la porte d'un commerce du centre-ville qui aurait été inondé, selon la police. Après des arrestations de masse aux alentours de 22 heures, heure locale (4 heures, heure française), les manifestants se sont scindés en multiples petits groupes, créant un "chaos indescriptible" dans le centre de Montréal, selon les médias locaux.
Ce mouvement de protestation estudiantin, qui dure depuis trois mois, a pris une nouvelle tournure, plus violente et plus politique, depuis le vote vendredi par le gouvernement d'une "loi spéciale". Le texte, en plus d'imposer de fortes limitations à la liberté de manifester, interdit pratiquement les piquets de grève devant les établissements, au nom de la liberté d'accès à l'enseignement des étudiants non grévistes. Et il met pratiquement fin à la grève, car le semestre en cours est suspendu jusqu'à la mi-août dans les universités et collèges universitaires en grève.

http://www.youtube.com/watch?v=w-PPtw0csk8&feature=player_embedded
Déroulement de la banderole au début de la manifestation du 22 mai à Montréal.
Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies mardi 22 mai au centre de Montréal pour marquer le centième jour du conflit étudiant au Québec. Rassemblés dans une atmosphère bon-enfant, les manifestants - des étudiants et des syndicalistes mais aussi des gens de tous les horizons et de tous les âges - ont dénoncé la loi spéciale adoptée vendredi dernier par le gouvernement du premier ministre Jean Charest pour restreindre le droit de manifester.
"On déplore que le gouvernement Charest ait choisi la voie de la répression plutôt que la voie de la négociation", a déclaré l'un des dirigeants étudiants, Léo Bureau-Blouin.
Lire les témoignages : Le gouvernement est allé trop loin
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html
"Pour s'assurer que les gens puissent manifester en toute légalité [...], on a donné un trajet [à la police] qu'on va demander aux gens qui nous suivent de respecter pour permettre aux citoyens de manifester en toute sécurité", a ajouté M. Bureau-Blouin.
Un groupe n'a pas respecté cet itinéraire et a provoqué quelques incidents lors desquels trois vitrines de magasins ont été brisées à coups de projectiles. Le groupe a été déclaré illégal et invité à se disperser, mais la police a indiqué n'avoir opéré aucune arrestation.
LEVÉE DE BOUCLIERS
La loi spéciale prévoit une suspension des cours jusqu'au mois d'août dans les universités et collèges touchés par la grève étudiante, une façon de casser un mouvement qui dure depuis plus de trois mois. Si la suspension des cours a été plutôt bien accueillie au sein de la population, le reste de cette loi d'exception, notamment la restriction du droit de manifester pour quelque raison que ce soit a suscité une levée de boucliers.
La loi oblige notamment les organisateurs de manifestations de plus de 50 personnes à soumettre à la police, au moins huit heures à l'avance, la trajectoire du rassemblement, au risque de lourdes amendes pour les contrevenants. Les amendes peuvent aller de 1 000 à 5 000 dollars par jour pour les contrevenants et de 25 000 à 125 000 dollars pour les organisations (le double en cas de récidive).
Dès son adoption, la loi a été défiée ce week-end à Montréal et dans d'autres villes de la province, donnant une tournure plus politique et violente aux manifestations, qui ont été ponctuées de centaines d'arrestations. Quelque 36 manifestants, pour la plupart des étudiants, sont ainsi devenus les premières personnes arrêtées en vertu de la loi, dans la nuit de lundi à mardi à Sherbrooke (sud du Québec), a annoncé la police.
UNE MAJORITÉ DE LA POPULATION CRITIQUE
"Se lancer de manière précipitée dans le contrôle du droit de manifester, c'était la très mauvaise idée d'un groupe de ministres au sentiment d'assiégés", écrivait lundi un commentateur du quotidien La Presse, favorable à la hausse des droits de scolarité, sujet à l'origine du conflit. "On ne manifeste en effet plus tellement contre la hausse des droits de scolarité. On manifeste pour la liberté d'expression. On manifeste pour le droit de manifester", poursuivait le journaliste Yves Boisvert.
Un sondage publié mardi par le quotidien Le Journal de Montréal montre que si 51 % de la population est d'accord avec la hausse des droits de scolarité, 53 % estime en revanche que la loi d'exception "est beaucoup trop sévère" et 73 % qu'elle ne contribuera pas au rétablissement de la paix sociale. La majorité appelle à une reprise du dialogue entre le gouvernement et les étudiants.
Des syndicats et des organisations ont annoncé leur intention de contester devant les tribunaux la loi, qui doit rester en vigueur jusqu'au 1er juillet 2013, mais cette procédure pourrait prendre plusieurs années avant d'aboutir. La Classe, la plus radicale des organisations étudiantes en grève, a été plus directe : elle a non seulement appelé à désobéir à la loi mais a également invité les objecteurs à se porter volontaires pour des interpellations sur le site Arrêtez-moi quelqu'un.com. Plus de 3 000 personnes, photos à l'appui, avaient donné leur nom mardi matin, moins de vingt-quatre heures après le lancement de cette initiative.
En images : "Printemps érable" : retour sur trois mois de grève étudiante au Québec
http://www.lemonde.fr/ameriques/infogra ... _3222.html
Lire : Au Québec, une université accessible à tous, par Jocelyn Maclure, professeur de philosophie à l'université Laval, au Québec
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
Lire : Enfin une révolution sociale dans la Belle Province, par Jean Barbe, écrivain, éditeur et journaliste chroniqueur
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
La manifestation, festive mais déclarée illégale par les autorités, a été tolérée pendant plus de trois heures. Mais la police est finalement intervenue, après quelques débordements. Quelque 400 personnes ont été interpellées.
La veille, une cinquantaine de personnes avaient déjà été arrêtées © Reuters
C'était la trentième manifestation nocturne quotidienne à Montréal, et le 101ème jour de la grève étudiante. Plusieurs milliers de manifestants étaient réunis dans un square du centre-ville de la ville. Un type de rassemblement devenu illégal depuis la loi votée vendredi dernier par le gouvernement, qui oblige à fournir à la police le parcours emprunté avant toute manifestation.
Les policiers expliquent qu'ils ont rappelé la loi aux étudiants... Mais qu'ils ont décidé de tolérer la manifestation, tant qu'aucun méfait n'est commis. Le face à face a duré trois heures, dans une ambiance plutôt festive. Jusqu'à ce que des pierres soient lancées en direction des policiers, ainsi que des feux de bengale.
Aucune résistance de la part des étudiants
À ce moment, la manifestation se trouve prise en souricière par la police, alors qu'elle se dirigeait vers un secteur plus peuplé de la ville. Quelque 400 personnes sont alors interpellées, sans opposer aucune résistance. La police assure que les arrestations ont été effectuées en vertu d'un nouveau règlement municipal, et sont sans rapport avec la loi très controversée décidée la semaine dernière.
Les étudiants québécois sont engagés depuis plus de trois mois dans un bras de fer avec le gouvernement du Premier ministre Jean Charest, pour protester contre une hausse des droits universitaires. Depuis, ce même gouvernement a fait voter la "loi matraque" (selon ses opposants) réduisant la liberté de manifester.
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