En fait j'ai bien compris que c'était sur le ton de l'humour, sinon j'aurais répondu autrement plus sérieusement aussi (les autoritaires opposés au débat démocratique, tu imagines bien ce que j'en pense...Kzimir a écrit:Désolé, je disais ça juste parce que j'y comprends rien à vos débats internes (normal, je suis pas au NPA) en ayant en tête la chanson "à deux c'est une tendance, etc.", je ne le disais pas sérieusement (parce que franchement, que le NPA soit un seul parti ou qu'il scissionne en 25 orgas j'en ai vraiment rien à cirer).
Je crois que tu mélanges deux choses. L'unité d'action dans les luttes, elle est nécessaire. C'est le "frapper ensemble, marcher séparément", autrement dit le FUO (front unique ouvrier).Kzimir a écrit:Mais sérieusement, j'ai du mal à comprendre un truc : quand tu dis grosso modo qu'il écrit un article sur l'unité, mais sans, comme tu dis "sans se faire d'illusions" ça renvoie à une idée que j'ai pas mal vue dans mon ex-syndicat chez des militants NPA qui revient à dire à peu pr-s (je copie / colle ce qu'a posté quelqu'un sur le FMR) : "On fait semblant d'être unitaires en sachant que ça ne marchera pas, et comme ça les masses indignées, éveillées par notre brillante démonstration politique, vont rejeter la faute sur le Front de gauche, qui apparaîtra aux yeux de tous comme le briseur de l'unité. Voilà, voilà..."
Ca te semble pas un peu hypocrite, illisible, et à terme contre-productif comme stratégie ?
OPINION : Pour un rassemblement anticapitaliste Le Vendredi 22 avril 2011 @ 06:54:37
NPA 71 et la Fase 71 lancent un appel à une candidature de rassemblement anticapitaliste pour les présidentielles de 2012. Une candidature de rassemblement totalement indépendante du PS pour ne pas refaire l'erreur d'une gauche plurielle sans ambition sociale, écologique et économique.
Appel du NPA 71 (Nouveau Parti Anticapitaliste) - Fase 71 (Fédération pour une alternative sociale et écologique) : Pour un rassemblement anticapitaliste
Les élections de 2012 dominent la vie politique nationale. Pourtant le débat actuel est bien loin des grands événements qui bouleversent le monde, bien loin des préoccupations de la majorité de nos concitoyens. Le système Sarkozy est à bout de souffle. Pour empêcher que le désespoir et la peur ne l'emportent et conduisent des travailleur(se)s, des chômeur(se)s à se croire représenté(e)s par leur pire ennemi, le FN, il faut bien autre chose qu'une alliance gouvernementale avec un Parti socialiste dont la proposition est de cogérer avec la droite et le FMI, la crise du système et « d’accompagner socialement » une société compétitive, productiviste, exploitant les femmes et les hommes autant que l'environnement.
Militants et militantes du mouvement social, syndical, membres de partis de la gauche radicale et surtout hommes et femmes qui ne sont aujourd'hui membres d'aucun parti, nous sommes nombreux à ne pas nous résigner à une telle situation.
C'est pourquoi, pour les élections présidentielles, le NPA 71 et la Fase 71 appellent à un rassemblement des forces anticapitalistes, sur la base d'un programme de rupture, indépendant du PS et de ses alliés. Une force qui sera indispensable pour représenter une véritable opposition à celles qui veulent maintenir le système et seule à même de construire la mobilisation populaire afin de redonner de l’espérance et combattre les « idées » du FN.
Pour les élections législatives qui suivront les présidentielles, le NPA 71 et la Fase 71 souhaitent adopter la même démarche : rechercher des candidatures de rassemblement qui incarneront localement le mouvement social, un fort engagement anticapitaliste, antiproductiviste, féministe et conscient des changements radicaux que nécessite l'épuisement rapide des ressources de la planète.
[url=http://www.npa2009.org/content/rencontre-npafase-du-lundi-4-avril-à-paris]RENCONTRE NPA/FASE DU LUNDI 4 AVRIL À PARIS[/url]
vendredi 22 avril 2011
Délégation NPA : Léonce Aguirre, Sandra Demarq, Myriam Martin, Christine Poupin.
Délégation FASE : Pierre Cours-Salies, Jean Brafman, Roland Meirieux (Les alternatifs)
La Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique avait la première demandé à rencontrer le NPA. Dans un climat fraternel, les deux délégations ont eu d'abord un rapide échange sur la situation sociale et internationale. Cette discussion a fait apparaître de larges convergences quant à l'engagement pour la sortie du nucléaire dès maintenant, pour la solidarité avec les révolutions arabes, pour le refus de l'austérité.
La FASE aimerait initier avec d'autres des débats unitaires et larges en particulier sur deux thématiques : le FN et les dynamiques qu'ouvrent les révolutions dans le monde arabe.
Sur la préparation des élections de 2012, la FASE a enregistré positivement la démarche engagée par le NPA sans pour autant l'approuver dans sa globalité. Leur conception n'est pas à priori de constater l'incompatibilité entre le programme du PS et celui d'une gauche digne de ce nom. Bien entendu, les camarades disent refuser la participation à un gouvernement de gauche qui mènerait une politique libérale. En revanche, comme le Front de gauche, ils estiment possible de faire bouger les rapports de force à gauche entre le PS et la « gauche de gauche » et donc la nature de la politique d'un futur gouvernement né de la défaite de la droite.
Ainsi, sans approuver totalement les termes du texte constituant la base stratégique du Front de Gauche pour les élections présidentielles et législatives sur cette question, la délégation de la FASE a indiqué y voir une avancée suffisante pour tenter de concrétiser le rassemblement avec le Front de gauche.
Le NPA a indiqué qu'il avait envoyé une demande de rencontre avec les formation du Front de gauche (PCF, PG, GU) mais que pour sa part, les programmes du PS et d'une gauche digne de ce nom ne sont pas compatibles et qu'espérer « gauchir » le PS par le rapport de force issu des urnes était purement illusoire ; que si la droite était battue en 2012, il faudra alors construire une opposition de gauche la plus consistante possible à ce nouveau pouvoir.
Duzgun a écrit:antik a écrit:
Même si cela est peu probable. Pourvu que ce rassemblement puisse aboutir!
Pourquoi "peu probable"? c'est évident que la CNT va venir faire campagne commune avec les stals du PCF pour la présidentielle derrière l'illustre inconnu sorti des luttes grâce au formidable trait d'union que représente le NPA voyons! Quel défaitiste tu es!![]()
Gauvain a écrit:
Ben ça fait partie des travers tacticistes du NPA. On fait semblant d'être unitaires en sachant que ça ne marchera pas, et comme ça les masses indignées, éveillées par notre brillante démonstration politique, vont rejeter la faute sur le Front de gauche, qui apparaîtra aux yeux de tous comme le briseur de l'unité. Voilà, voilà...
Extraits des DNA Dimanche 24 Avril 2011 Mulhouse
Du renfort pour les Alternatifs
Le comité local du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) du Bassin potassique a voté récemment sa dissolution et décidé d'adhérer au Front de gauche à travers le Mouvement des alternatifs. Claude Holler de Staffelfelden et Laurent Bontemps de Mulhouse expliquent avoir mûrement réfléchi avant de prendre cette décision : « Pendant un an, notre comité du Bassin potassique a fonctionné au sein du NPA 68. Mais nous étions partisans de nous regrouper au sein du Front de gauche, si nous voulions peser (...).
Se retrouver ensemble pour lutter sur un point particulier, ne signifie pas être d'accord sur tout, partager un programme global.Kzimir a écrit:Sur le "frapper ensemble, marcher séparément" ou le "taper ensemble sur le même clou avec le même marteau" (variante entendue) je vois la nuance, ceci dit marcher et frapper ne vont ils pas ensemble (dans une certaine mesure) ?
C'est un risque quand on confond l'unité dans la lutte avec l'unité politique. Trouver un socle commun unitaire pour mobiliser le plus largement possible ne doit pas interdire de développer dans le cadre unitaire ses propres mots d'ordres, de donner une autre perspective à la mobilisation avec l'objectif de lui permettre de dépasser le socle commun initial.Kzimir a écrit:mais en développant des pratiques et des revendications différentes on ne se retrouve pas au moment de faire l'unité à capituler sur celles-ci (ou sur l'unité) ?
Je ne vois pas ce qu'il y a de plus "édifiant" que ce qui a déjà été dit ici même. Mis à part le ton ironique de mon intervention sur le FMR, elle ne diffère pas de ce que j'ai dit ici (à partir de là notamment). Je pense que cet appel n'aboutira à rien, et qu'il ne permettra aucune "démonstration politique", pas plus que les super méga tactiques tordues qui ont été menées dans les discussions électorales les deux dernières années.Pïérô a écrit:Par rapport à l'appel, un petit tour sur le Forum Marxiste Révolutionnaire est assez édifiant :Duzgun a écrit:antik a écrit:
Même si cela est peu probable. Pourvu que ce rassemblement puisse aboutir!
Pourquoi "peu probable"? c'est évident que la CNT va venir faire campagne commune avec les stals du PCF pour la présidentielle derrière l'illustre inconnu sorti des luttes grâce au formidable trait d'union que représente le NPA voyons! Quel défaitiste tu es!
Gauvain a écrit:
Ben ça fait partie des travers tacticistes du NPA. On fait semblant d'être unitaires en sachant que ça ne marchera pas, et comme ça les masses indignées, éveillées par notre brillante démonstration politique, vont rejeter la faute sur le Front de gauche, qui apparaîtra aux yeux de tous comme le briseur de l'unité. Voilà, voilà...
"L'appel du NPA à un rassemblement anticapitaliste large" : http://forummarxiste.forum-actif.net/t1 ... iste-large
Présidentielle: pas de troisième tour de piste pour Besancenot
De Guillaume DAUDIN et Julie DUCOURAU (AFP) – Il y a 7 heures
PARIS — Olivier Besancenot a officiellement fait savoir jeudi qu'il refusait d'être candidat pour la troisième fois à l'élection présidentielle, préférant "passer le relais" à une nouvelle figure du Nouveau parti anticapitaliste, une décision qui pourrait changer la donne à gauche.
Dans une lettre envoyée aux militants, le facteur de Neuilly, 37 ans, "assume" : "je ne serai pas le candidat du Nouveau parti anticapitaliste à l'élection présidentielle de 2012".
"Si je souhaite aujourd?hui passer le relais à un(e) de nos camarades, je ne renonce pas à m?impliquer, bien au contraire, dans tous nos combats", poursuit-il, assurant qu'il s'investira "à 100%" dans la campagne et "épaulera" le futur candidat.
Après 10 ans en haut de l'affiche de son parti et des médias, qui l'ont toutefois quelque peu boudé depuis l'essor de Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), M. Besancenot n'a jamais fait mystère de son désir de ne pas y aller en 2012, soulignant constamment les "risques" de "la personnalisation à outrance" et de la professionnalisation de la politique.
"Militant je suis, militant je veux rester", dit-il.
A la direction, certains espéraient pourtant que celui qui refusait d'être "l?éternel candidat d?extrême gauche" comme Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), finirait par se sacrifier.
Cette décision n'est "pas une surprise", assure Myriam Martin, l'une des deux nouvelles porte-parole du NPA avec Christine Poupin depuis fin mars.
C'est "un choix respectable" mais "ce n'est pas la voie de la facilité pour nous" vu sa popularité, résume pour l'AFP Alain Krivine. Pour le co-fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire (devenue NPA en février 2009), la présidentielle reste toutefois "pour un petit parti comme nous, le seul moyen de faire connaître des têtes nouvelles".
Le NPA, déjà à la recherche des signatures de maires, se décidera sur le candidat lors d'un conseil politique national les 14 et 15 mai, avant un vote des militants les 18 et 19 juin. "On ne va pas faire un Besancenot bis", note M. Krivine, "et ce serait bien que ce soit une femme", "peut-être" l'une des deux porte-parole.
Les intéressées n'en disent mot. "Ce n'est pas un truc pour lequel les gens se bousculent", confie Mme Martin, alors que l'appel du NPA au "rassemblement anticapitaliste" semble faire flop.
En 2002, encore inconnu quelques mois avant le scrutin, M. Besancenot avait obtenu 4,25% pour la LCR. Il s'était maintenu avec un bon 4,08% en 2007 tandis que les autres partis de gauche s'effondraient, victimes du vote utile en faveur du PS (1,93% pour le PCF, 1,57% pour les Verts).
Dans les récents sondages, il oscillait entre un petit 4% et un large 11%, suscitant l'incompréhension de l'entourage de M. Mélenchon (4-7%) après les succès du Front de gauche PCF-PG aux européennes et aux régionales.
Sa non-candidature aura-t-elle des conséquences à gauche?
Pour Eric Coquerel (PG) qui imagine toujours une candidature commune possible, "le NPA va se retrouver en situation de savoir s'il a son propre candidat ou pas".
Sa décision "change largement la donne pour la lutte" entre le Front de gauche et le NPA, estime Frédéric Dabi (Ifop), cela "libère un espace à la gauche de la gauche".
"Qui va s'y engouffrer? Ca peut profiter largement plus à Mélenchon, s'il est désigné candidat" qu'à Nathalie Arthaud (LO) ou au remplaçant de M. Besancenot, pense le politologue, pointant toutefois un "océan d'incertitudes".
Quant au PS, il "vaut mieux aussi un candidat moins connu que le charismatique Besancenot, ça ne peut pas être mauvais", juge M. Dabi.
Ian a écrit:Mieux vaut sans doute lire dans son intégralité la lettre d'Olivier à ses camarades, où il explique la décision.
Marie Kostrz, rue 89 a écrit:Comment Besancenot a été lâché par son meilleur ennemi, Sarkozy
Olivier Besancenot a décidé de ne pas entrer dans la course à la présidentielle pour diverses raisons :
•mauvais résultats aux élections européennes et régionales,
•besoin de renouvellement,
•effacement de l'ego cher aux trotskystes,
•ou lassitude d'avoir à « jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique », comme il l'écrit dans sa lettre à ses camarades du NPA.
Mais s'il quitte le jeu, c'est aussi parce qu'il a été délaissé par celui dont il était le meilleur ennemi : Nicolas Sarkozy.
Souvenez vous : au printemps 2009, quelques mois avant les élections européennes de juin, l'UMP faisait tout pour le faire gonfler dans l'opinion de gauche. A croire Le Canard enchaîné, Nicolas Sarkozy avait aiguillonné dans ce sens ses conseillers :
« Il faut attiser le feu à gauche en valorisant Besancenot. Le PS aura tendance à s'aligner sur les positions de l'extrême gauche et passera ainsi pour archaïque. »
La droite rêvait, en attisant l'importance du facteur de Neuilly, e faire à la gauche modérée le « coup du Le Pen » que Mitterrand avait jadis fait à la droite républicaine pour la fragiliser. C'était l'époque où le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre présentait benoîtement Besancenot comme le « leader de la gauche ».
Un leader surmédiatisé exploité par l'UMP ?
Une partie des médias prenait tout cela au sérieux. Leader de la gauche trotskiste au sein de la LCR, puis du Nouveau Parti anticapitaliste, il a été pendant longtemps un invité très convoité par ces derniers. Habitué des plateaux télévisés, son discours nerveux et son allure simple ne laissent pas les Français indifférents. Sa popularité est grande.
Sabine Herold, ancienne présidente d'Alternative libérale et auteure du « Bouffon de Sarkozy » avait, en 2009, considéré que le premier gagnant de cette popularité médiatique n'était pas Olivier Besancenot, mais le président de la République. Elle explique :
« En ayant un discours sympathique envers Besancenot, Sarkozy a poussé le PS à se radicaliser pour récupérer les votes des Français de gauche séduits par le leader du NPA. »
Effrayé par un PS se déplaçant vers la gauche, l'électorat centriste du parti aurait rejoint Sarkozy : avoir un ennemi inquiétant est un moyen de souder sa propre majorité. Elle continue :
« Au moment de la crise économique, Sarkozy a eu une politique interventionniste. Faire référence à un ennemi médiatique qui appelle à la même chose permet de relativiser ce choix économique. » (Voir la vidéo)
Christian Piquet, ex-NPA et porte-parole de la Gauche unitiaire, troisième composante du Front de Gauche, comprend pourquoi Besancenot a laissé faire :
« Il y a certainement trouvé un avantage au sens où il a cru que cela servait son discours selon lequel le NPA était au centre du jeu politique. Cela l'a conforté dans sa volonté d'isolement par rapport au reste de la gauche. »
Refusant de s'allier aux autres partis d'extrême gauche, trop proches selon lui du PS, Besancenot aurait ainsi fait le jeu de l'UMP en exacerbant l'image d'une gauche divisée.
« Une contradiction à laquelle il fallait trouver une solution »
Le temps a passé, Besancenot ne se représentera pas. Dans son courrier, il a annoncé prendre ses distances avec les médias. Conscient d'avoir personnalisé le parti avec à son jeu médiatique, il ne souhaite pas se représenter pour une troisième fois. Il affirme son refus d'être un candidat rituel, se pose contre la personnification du pouvoir :
« Il y a quelques années déjà, j'avais clairement prévenu que je ne comptais pas prendre un abonnement à l'élection présidentielle, parce que je n'aspirais pas à en être l'éternel candidat d'extrême gauche.
Depuis de nombreux mois, je fais aussi partie de ceux qui mettent en garde notre parti contre les risques politiques de la personnalisation à outrance. »
En avril dernier, la transmission de son statut de porte-parole à deux femmes allait déjà en ce sens. Christine Poupin est l'une d'entre elles. Elle explique que la médiatisation accrue de Besancenot est un phénomène sur lequel le NPA s'est interrogé et auquel il a décidé de réagir :
« C'est sûr qu'il y a eu une grande contradiction entre vouloir être le parti des anonymes, contre le système de présidentialisme et être une personne extrêmement connue. Olivier était la personne qui était au cœur même de cette contradiction. »
Entraîné par « la politique de starisation des médias »
Cependant, la nouvelle porte-parole n'accorde aucun crédit à la thèse défendue par Sabine Herold ou par le journaliste Renaud Dély – auteur de « Besancenot, l'idiot utile du sarkozysme » :
« Je ne pense pas que cela ait joué, il y avait des divisions, sur la question de l'isolement du NPA il est vrai, mais pas sur la médiatisation de Besancenot. »
Gildas Loirant, qui a quitté le parti en mars dernier, partage cependant le point de vue de la nouvelle leader :
« La politique de starisation des médias l'a entraîné dans cet engrenage, ce n'était certainement pas une volonté. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut lui reprocher : la politique ne doit pas passer que par les médias, mais doit tout de même y être présente. »
Olivier Besancenot, « c'est du réchauffé »
Les divisions au sein du parti ont aussi été très fortes : le NPA a vécu plusieurs saignées de militants, annonçant collectivement leur départ. Gildas Loirant regrette :
« Besancenot s'est trouvé au sein du NPA à défendre une position qui était majoritaire à la direction, mais minoritaire dans le parti. En refusant constamment le dialogue avec la gauche, il a perdu en influence, il n'a jamais réussi à dépasser la barre des 5% aux élections. »
Selon Sabine Herold, c'est ce qui explique que Besancenot ne soit plus si adulé par les médias et la droite :
« Finalement, le discours médiatique n'a pas pris. A l'extrême gauche, c'est à présent Mélenchon qui renouvelle le discours politique. Présent depuis dix ans, Besancenot, c'est plutôt du réchauffé. »
Marine Le Pen garantit le spectacle médiatique
L'UMP ne se soucierait donc plus d'encenser l'ancien porte-parole du NPA :
« Ce n'est plus un bon client médiatique. A présent, c'est Marine Le Pen qui aurait ce rôle : c'est elle qui menace la droite en mordant sur l'électorat populaire, c'est elle qui garantit un spectacle à chaque apparition télévisée. »
Dix ans après son arrivée sur la scène politique en tant que leader, Besancenot semblerait donc « has been » aux yeux de l'UMP. Sa déclaration a attristé Christian Picquet, qui « pense à tous ces anciens camarades militants ». Pour lui, le facteur restait pourtant l'héritier naturel pour 2012.
Sabine Herold tient elle à saluer avant tout le courage de l'homme et du NPA à un plus large degré :
« Avoir Besancenot comme candidat était une facilité : il est charismatique et emblématique. On avait déjà essayé de faire intervenir d'autres militants dans les médias, mais c'était lui ou rien. »
Le faible score du NPA aux dernières élections n'est donc en rien dû à ce phénomène, selon elle. Au contraire, assumer le choix de la dimension collective du parti, même au niveau des postes les plus hauts, est aussi louable que risqué.
Nico37 a écrit:Marie Kostrz, rue 89 a écrit:Comment Besancenot a été lâché par son meilleur ennemi, Sarkozy
Olivier Besancenot a décidé de ne pas entrer dans la course à la présidentielle pour diverses raisons :
•mauvais résultats aux élections européennes et régionales,
•besoin de renouvellement,
•effacement de l'ego cher aux trotskystes,
•ou lassitude d'avoir à « jouer des ambiguïtés du système politique et médiatique », comme il l'écrit dans sa lettre à ses camarades du NPA.
Mais s'il quitte le jeu, c'est aussi parce qu'il a été délaissé par celui dont il était le meilleur ennemi : Nicolas Sarkozy.
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