NPA (2011)

Re: NPA

Messagede Nico37 » 10 Fév 2011, 20:32

[url=http://www.npa2009.org/content/justice-en-colère]JUSTICE EN COLÈRE[/url] Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 89 (10/02/11)

Crédit Photo: Photothèque Rouge/DR
Suspension des audiences, grève de deux jours : c’est la réponse de l’ensemble des personnels de justice à la nouvelle provocation très calculée de Sarkozy après l’horrible mort de Laëtitia.
Le NPA partage la colère suscitée par les propos de Sarkozy. Une fois de plus, il pratique la politique du bouc émissaire pour tenter de se refaire une santé dans les sondages en utilisant de façon éhontée le moindre fait divers.
Depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, plus de quinze lois répressives ont été votées. Plusieurs d’entre elles ont été élaborées par des députés zélés sur ordre de Sarkozy en exploitant un fait divers. C’est un mensonge de faire croire que la récidive criminelle pourrait être purement et simplement éradiquée, alors que chacun sait qu’elle est un phénomène complexe dont la prévention, qui ne sera jamais la garantie absolue d’un « risque zéro », nécessite du temps et de la sérénité.
Les personnels de justice sont soumis en permanence aux pressions pour être les applicateurs zélés de ces lois sécuritaires et, en même temps, accepter des effectifs insuffisants. Du coup, une justice expéditive est mise en place où les situations familiales, sociales ou économiques des personnes, qu’elles soient mises en cause ou victimes, ne sont pas prises en compte.
Il n’y a pas de moyens ni d’outils pour une politique de prévention et d’alternatives à l’incarcération qui permettrait d’avoir une justice plus humaine.
Le budget de la justice en France se situe au 37e rang sur 45 pays européens, ce qui est complètement indigne d‘un pays qui se prétend démocratique.
La grande misère de la justice se mesure, entre autres, au nombre dérisoire de juges d’application des peines et d’agents de probation qui doivent chacun s’occuper de 300 personnes détenues, en probation ou en alternative à l’incarcération et à la suppression des tribunaux de proximité, des foyers éducatifs pour la protection judiciaire de la jeunesse...
La responsabilité, en l’occurrence, est celle du gouvernement et de sa majorité qui asphyxient la justice.
Le NPA soutient toutes les mobilisations en cours pour dénoncer cette instrumentalisation de la justice et la volonté de la mettre au pas à des fins politiques et électorales.

Anne Leclerc
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Re: NPA

Messagede kuhing » 14 Fév 2011, 16:41

Après le congrès du NPA qui vient de se tenir je crois pouvoir dire que nous assistons à une bérézina consécutive à la politique éléctoraliste de ce parti.

Des départs pour le parti de Merluchon, des tendances qui forment des "partis dans le parti" aucune perspective de fond claire définie.

Un commentaire d'un militant depuis au moins 20 ans à la LCR puis au NPA résume bien la situation et pourtant "il en a vu d'autres" ...:

Re: congrès du npa
gérard menvussa Aujourd'hui à 16:00

.Ce n'est pas un "congrès tendu" qui va me décourager (j'en ai vu d'autres) mais l'absence de perspectives ouvertes... En fait, je continue a militer "calmement" dans mon comité "tranquille", mais bon... *je n'en attend plus grand chose, jusqu'à ce qu'un "élément extérieur" serve d'électrochoc salutaire... La vie, l'histoire nous montre que des évènements surprenants peuvent dévier la ligne droite la mieux tracée....


En attendant l'arrivée du Messie, voici une proposition de solution destinée à ceux et celles dont l'objectif n'est pas d'obtenir un strapontin à une direction quelconque ou le poste de trésorier du parti :

Gardez vos comités existants et coupez les liens avec la direction du NPA pour prendre vos décisions de façon autonome à la base et coordonnez ensuite vous horizontalement. C'est assez facile à mettre en place.
Et tant pis pour le fric de la souscription et des subventions; tout le monde sait que l'argent ne fait pas le bonheur.
kuhing
 

Re: NPA

Messagede Nico37 » 15 Fév 2011, 03:19

Image

Le NPA sort d'un congrès «difficile et compliqué» Par Sophie de Ravinel 14/02/2011

Le NPA n'a plus les cartes en main. Son premier congrès qui s'est déroulé ce week-end à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a été jugé «compliqué et difficile» par une responsable du parti d'extrême gauche, Myriam Martin. La formation représentée par Olivier Besancenot a perdu plus d'un tiers de ses militants depuis deux ans. Lors de la refondation de la Ligue communiste révolutionnaire en Nouveau parti anti-capitaliste, en février 2009, ils étaient entre 9000 et 10.000 militants. Ils ne sont plus aujourd'hui que 6000 environ.

Certes, l'enthousiasme des débuts a pu gonfler les troupes. «On a été ramené à ce qu'on pèse réellement», à soutenu Besancenot, qui reconnaît aussi la traversée d'une «crise existentielle» après les piètres résultats des européennes puis des régionales. Une crise qui semble encore en cours puisque dimanche sept membres de la direction sortante ont décidé de quitter le NPA, selon Léonce Aguirre du courant «unitaire», favorable à un rapprochement sous conditions avec le Front de gauche (Parti communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire). Parmi eux, Leïla Chaïbi, du collectif L'Appel et la Pioche, rejoint le Parti de gauche.

Aujourd'hui, c'est Jean-Luc Mélenchon qui maîtrise le jeu à la gauche de la gauche. Probable candidat Front de gauche à la présidentielle si les communistes lui donnent leur imprimatur entre avril et juin, l'eurodéputé à la tête du Parti de gauche, à condition qu'il tienne son rythme, semble le plus à même de ratisser au plus large pour 2012, des Verts au NPA. Il ne manque d'ailleurs pas une occasion de le souligner, se disant dimanche matin «très déçu» des résultats du congrès du parti du NPA, avant même la fin des discussions. «Le NPA semblait signifier la fin de l'impuissance de l'autre gauche et de sa marginalisation dans des divisions incompréhensibles. C'est fini», dit-il, moquant «l'unité de la gauche anticapitaliste» voulue par le parti Olivier Besancenot. De fait, telle que définie par ce dernier, cette «unité» exclue le Front de gauche «que les docteurs de la vraie foi jugent impure», indique Jean-Luc Mélenchon.

Le NPA espère reprendre la main

Samedi, aucune motion n'a obtenu de majorité absolue lors des votes des participants au congrès du NPA, trahissant une certaine faiblesse du parti. Mais la motion de la direction - qui prône l'unité anticapitaliste mais en radicale indépendance du PS - a obtenue 41,88% des voix et celle du courant «identitaire», refusant toute discussion avec le reste de la gauche: 27,8%. Les «unitaires» ne sont arrivés qu'en troisième position avec 26,4% des voix. Le facteur de Neuilly n'a en outre pas caché ses sentiments vis-à-vis de Mélenchon: «il a la main tellement tendue qu'elle est presque crispée sur sa proposition.» «Envisage-t-il une seule seconde de ne pas être candidat et de laisser la place en 2012 à une personnalité du mouvement social qui ne soit leader d'aucun parti?», s'est-il interrogé. Et de le tacler, vendredi soir lors d'un meeting consacré aux révolutions en cours en Tunisie et en Égypte: «la révolution, ça ne saurait être une promesse de campagne.»

Olivier Besancenot reste cependant prudent et réservé dans ses critiques de l'ancien sénateur PS. D'abord parce qu'il va y avoir une lutte commune «contre Nicolas Sarkozy et sa politique» dans les prochains mois, et, prédit-il une «véritable mobilisation» des mouvements sociaux parce qu'on observe «en Tunisie et en Égypte, les premières ruptures politiques du cycle de la mondialisation qui, jusqu'ici, n'a connu qu'une rupture économique avec la crise».

Mais Olivier Besancenot a surtout décidé de faire le grand saut… Jusqu'après 2012. Le facteur, fatigué d'être seul à représenter son parti, va selon toute probabilité abandonner le mois prochain son poste de porte-parole à deux personnalités du NPA, dont une femme. Celui qui ignore le nom du coprésident du Parti de gauche - «Éric Coquerel? -Non, la député Martine Billard» - sait pertinemment que s'il ne se retire pas, les lumières resteront braquées sur lui. Il devrait ensuite, en juin, être désigné par son parti pour la présidentielle.

Et c'est après que le NPA espère reprendre la main. Pariant sur une «faiblesse» de Jean-Luc Mélenchon. «Oui, nous préparons l'après 2012. Notre hypothèse c'est que les socialistes vont l'emporter et que le Front de gauche sera dans le gouvernement», explique Pierre-François Grond. Or, pour ce membre de la direction de l'ex-Ligue communiste révolutionnaire, «qu'il s'agisse de Martine Aubry ou de Dominique Strauss-Kahn, leur politique économique libérale ne sera pas différente de celle de Nicolas Sarkozy». Pas question alors pour eux de «laisser l'opposition à Marine Le Pen». «C'est à ce moment là, dit-il, que le vrai rassemblement anticapitaliste de la gauche sociale pourra prendre toute son ampleur».


Le premier congrès du NPA tourne au fiasco par Michel Soudais

Vincent Duse (P4), Gaël Quirante (P2), Myriam Martin (P1), Léonce Aguirre (P3). Myriam Martin a le sens de l’euphémisme. Requise dimanche après-midi pour représenter la direction du NPA à la conférence de presse finale du premier congrès de l’organisation anticapitaliste, la jeune femme, membre du comité exécutif, a d’emblée évoqué un congrès « compliqué et difficile », soulignant le caractère « très polyphonique » de son organisation. De la pure langue de bois, quand des délégués quittaient la salle, quelques minutes plus tôt, en pestant sur « un congrès de merde », ou en évoquant de probables « nouveaux départs ».

Entrée dans le congrès avec un texte d’orientation (position 1) qui n’avait recueilli que 40,83 % des voix auprès des 3.550 militants ayant participé aux congrès locaux, la direction du NPA n’est pas parvenue à dégager une orientation commune.
Même l’idée d’un « appel » a minima pour une « candidature de rassemblement anticapitaliste » à la présidentielle, voulue par Olivier Besancenot, qui l’évoquait dans l’entretien accordé à Politis (10 février), n’a pas abouti. Une partie des délégués ne souhaitaient pas que le NPA s’engage dans une préparation de la présidentielle, tandis que d’autres voyaient dans cette proposition un leurre préparant la candidature du facteur de Neuilly en 2012.

Tout au long du week-end, la direction du NPA est apparue tiraillée entre des « identitaires » incarnant le noyau dur trotskiste, qui présentaient deux positions concurrentes (position 2, 28,29% et position 4, 3,4%), et les partisans de l’unité à la gauche du Parti socialiste, dont l’orientation (position 3) était soutenue par 27,20% des adhérents.

Le NPA n’est pas parvenu non plus à trancher le débat qui l’agite depuis la candidature d’une jeune femme voilée aux régionales. Après bien des discussions animées, la question a finalement été renvoyée à une prochaine conférence nationale.

Seul un texte intitulé « nos réponses à la crise » et une motion de « solidarité avec les peuples tunisien et égyptien » ont obtenu un vote très majoritaire.
Cela ne permet pas de sauver l’image d’un congrès désastreux où aucun bilan véritable n’a été tiré des deux premières années d’existence du NPA. Deux années marquées par une importante hémorragie militante : de l’aveu de ses dirigeants le NPA revendique 6.000 adhérents, dont au mieux 5.000 à jours de cotisations (contre 9.000 à 10.000 cartes revendiquées en février-mars 2009).

A l’issue du congrès, sept membres de la direction sortante [1], membres du courant unitaire Convergences et alternative et favorables à un rapprochement sous conditions avec le Front de gauche, ont annoncé dans un communiqué adressé aux militants du NPA, puis à la presse, qu’ils reprenaient « par d’autres chemins le projet [qu’ils croyaient] possible lors de la fondation du NPA » (voir encadré). Sur Mediapart, un autre militant, Guillaume Hervier, fait part de son dépit d’avoir été « berné par une vieille garde de la LCR identitaire, sectaire et imbécile ».

A l’issue de ce congrès calamiteux, la perspective de voir la gauche anticapitaliste et antilibérale rassemblée sur des candidatures communes aux élections présidentielle et législatives de 2012 paraît bien improbable. De tous les fiascos de ce congrès, ce n’est pas le moindre.


Communiqué des 7 démissionnaires

NOUS PARTONS et NOUS CONTINUONS

À l’issue de son congrès nous décidons de quitter le NPA.

Issu-e-s d’origines et de traditions politiques et militantes diverses, nous avions répondu à l’appel de la LCR de construire un nouveau parti rassemblant le meilleur des traditions du mouvement ouvrier et des différentes histoires de la gauche, pour proposer une alternative à la crise du capitalisme et au social-libéralisme. Mais au lieu d’être un facteur positif dans la recomposition de la gauche de transformation sociale et d’avancer vers une nouvelle force pluraliste et ouverte, le NPA s’est de plus en plus éloigné de cet objectif.
Ce congrès aurait dû être l’occasion de tirer les bilans d’une orientation politique qui, notamment lors des élections européennes et régionales, nous a amené à l’isolement. Il aurait dû permettre d’analyser et de comprendre les raisons de l’importante désaffection militante qu’a subi le NPA depuis son congrès fondateur et qui s’est notamment traduite par sa rétractation sur le seul courant de l’extrême-gauche traditionnelle autour de l’ex-LCR et de petits groupes.
Cela n’a pas été le cas, les bilans n’ont pas été tirés. Si cette analyse avait été menée elle aurait permis, au sortir d’un mouvement social inédit, de comprendre l’attente de dizaines milliers de salarié-e-s, acteur-trice-s du mouvement social, syndical, associatif et politique, hommes et femmes de gauche et des classes populaires.

Face à une majorité présidentielle devenue illégitime dans le pays, à un régime institutionnel de plus en plus décrié, une véritable alternative politique à gauche est attendue et indispensable pour mener la bataille idéologique et politique contre les responsables de la crise économique et de la misère sociale, ceux qui font payer cette crise aux peuples en France, en Europe, comme dans le reste du monde.
Beaucoup n’en peuvent plus de l’éparpillement irresponsable da la vraie gauche qui l’empêche d’incarner une alternative crédible à un parti socialiste dont on sait qu’il ne fera pas autre chose qu’un Papandréou ou un Zapatero, une fois au gouvernement.

Rassembler l’ensemble des forces politiques à la gauche du PS pour défendre en 2012 et après un programme en rupture avec toutes les variantes du libéralisme : telles sont les urgences de la gauche politique.
Les déclarations de dirigeants du NPA pour une candidature « des luttes » ou « du mouvement social » ressemblent plus à une dérobade qu’à une avancée, puisque dans le même temps le congrès du NPA refuse d’engager la discussion pour chercher un accord politique avec les forces rassemblées dans le Front de Gauche ou la FASE. Ce n’est qu’en acceptant d’entrer dans une dynamique unitaire que l’on peut sérieusement engager la discussion sur le programme, et les candidatures les plus à même de représenter le rassemblement. Sans majorité politique à son congrès, le NPA se dirige à nouveau vers la répétition d’une politique isolationniste.

Pour autant, nous considérons toujours que l’expérience accumulée par le NPA ne devrait pas faire défaut à la nécessaire recomposition de la gauche. Mais au regard des échéances sociales et politiques présentes et à venir, la priorité pour nous est désormais de participer à tous les actes concrets qui rapprochent de la constitution d’un front social et politique de la gauche antilibérale et anticapitaliste, qui fasse pièce à la droite sarkozyste comme à la montée de l’extrême droite, et propose une alternative crédible au social-libéralisme.
Le Front de Gauche peut être un premier pas dans ce sens, en passant à une nouvelle étape de son développement, en s’ouvrant à d’autres forces politiques, en se transformant pour accueillir dans des collectifs toutes celles et ceux qui veulent les rejoindre sans nécessairement adhérer à l’une des organisations et ne pas se réduire à un cartel de sommet.

Il faut impérativement que toutes celles et ceux, organisations, courants, citoyen-nes engagé-e-s, qui partagent cette même volonté d’unité fassent force politique ensemble.

L’orientation majoritaire du NPA tourne le dos à cette perspective. Membres de la direction sortante nous en prenons acte et nous décidons de ne plus en être. Nous continuerons ce combat notamment avec le courant Convergence et Alternative et avec toutes celles et ceux qui partagent cet objectif, qu’ils aient quitté le NPA ou qu’ils y restent. Nous reprendrons par d’autres chemins le projet que nous croyions possible lors de la fondation du NPA.

Leila Chaibi (ex-CE et CPN NPA L’appel et la pioche),
Yann Cochin (ex-CE et CPN NPA Clamart),
France Coumian (ex-CPN NPA Paris 19e),
Maël Goepfert (ex-CPN NPA Paris centre),
Danièle Obono (ex-CE et CPN NPA Aubervilliers),
Anthony Smith(ex-CPN NPA Reims),
Stéphanie Treillet (ex-CPN NPA 94)

le 13 février 2011.
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Re: NPA

Messagede kuhing » 15 Fév 2011, 11:50

Nico37 a écrit:Image


"Une image vaut mille mots"
Pathétique.
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Messagede Nico37 » 15 Fév 2011, 21:21

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Re: NPA

Messagede Pïérô » 16 Fév 2011, 02:28

çà me gène un peu ce genre d'info en copier-coller sans commentaires. Parce que le NPA étant quand même quelque part un parti centriste, il est normal que çà tiraille sur la droite et sur la gauche. Que la frange la plus social-démocrate, une de plus, se barre à l'aube de nouveau tripatouillages électoralistes ne me fait pas penser par exemple que le NPA est sur la mauvaise voie, en tant que militant révolutionnaire. Pourtant je le pense, et ce n'est donc pas ce type d'exemple que je prendrais, parce que çà me parait voiler ( 8-) ) une lecture ou analyse qui pourrait être la nôtre. :wink:
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Messagede Nico37 » 16 Fév 2011, 08:43

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Re: NPA

Messagede Ian » 16 Fév 2011, 09:42

Nico37 a écrit:Pïero, faudrait développer :!:
Sinon Les militants CGT du NPA tentent une OPA historique sur Jules Durand
J'ai lu le lien en question, mais je n'ai pas vu à quel moment les militants du NPA étaient en cause (pas compris l'allusion de vroum).
Quant à parler de "tentative d'OPA", je trouve ça un peu ridicule. Cette volonté de certains anars de vouloir imposer une "chasse gardée" autour de certaines figures du mouvement ouvrier me semble relever d'une étrange application de la "propriété intellectuelle"...
Si ce n'est par sectarisme, tout militant sincère devrait au contraire se féliciter de la publicité faite à la mémoire de Jules Durand.
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Re: NPA

Messagede kuhing » 16 Fév 2011, 11:02

Ian a écrit:
Nico37 a écrit:Pïero, faudrait développer :!:
Sinon Les militants CGT du NPA tentent une OPA historique sur Jules Durand
J'ai lu le lien en question, mais je n'ai pas vu à quel moment les militants du NPA étaient en cause (pas compris l'allusion de vroum).
Quant à parler de "tentative d'OPA", je trouve ça un peu ridicule. Cette volonté de certains anars de vouloir imposer une "chasse gardée" autour de certaines figures du mouvement ouvrier me semble relever d'une étrange application de la "propriété intellectuelle"...
Si ce n'est par sectarisme, tout militant sincère devrait au contraire se féliciter de la publicité faite à la mémoire de Jules Durand.


Oui et non dans le principe.

Par exemple quand Ségolène Royal se réfère à Louise Michel comme elle le faisait lors d'un meeting electoral à Dijon si je me souviens bien, je considère que c'est de la récupération politicienne malsaine.

Si l'initiative, dans le cas de Jules Durand, vient de "militants sincères " du NPA , cela ne me pose pas de problèmes.

S'il s'agit par contre d'une manoeuvre inscrite dans l'enfumage pour la récupération de voix de libertaires égaré-e-s qui fait suite au texte de Besancenot cité plus haut, alors là, ça me gène.
Et je ne me fais plus trop d'illusions sur la façon dont les organisations trotskistes et même post-trotskistes fonctionnent.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 16 Fév 2011, 11:14

Et puis le pb est la censure d'un militant spécialiste de Jules Durand. Si c'était un universitaire squizzé au profit d'un militant, j'aurais applaudi des 2 mains.
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Re: NPA

Messagede Ian » 16 Fév 2011, 12:17

Nico37 a écrit:Et puis le pb est la censure d'un militant spécialiste de Jules Durand. Si c'était un universitaire squizzé au profit d'un militant, j'aurais applaudi des 2 mains.
J'ai lu et je n'ai pas vu le rapport entre le NPA et l'acte de censure par la CGT?
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Re: NPA

Messagede kuhing » 16 Fév 2011, 12:23

Ce congrès du NPA est symptomatique montre je crois deux choses :

- il y a d'un coté les ténors du barreau dont l'objectif est de prendre la tête de sa direction voire parvenir à un strapontin dans la gestion de l'état.

-il y a de l'autre des militants de base sincères et de bonne volonté qui soit espèrent encore que le cadre offert par le NPA leur permet de se battre pour une société nouvelle ou alors ils sont découragés et se barrent dans la nature.
J'ai eu l'ocassion de discuter avec un de ces militants du NPA samedi dernier lors du rassemblement de soutien avec la lutte du peuple algérien. Il m'affirmait que son comité était souverain, que les dédisions étaient prises en commun sans que la direction n'impose quoi que ce soit.
Sauf que quand je lui ai expliqué la façon dont son dirigeant local était intervenu pour participer à l'exclusion du CAam du comité 06 contre G20 , il n'avait pas du tout eu les mêmes informations.

Il s'agit donc pour nous , anarchistes et libertaires d'offrir un nouveau cadre solide à ces militant-e-s qui cherchent, sente que quelque chose ne va pas vraiment dans leur parti et sont membres du NPA par défaut.
Pour cela nous devons être présent-e-s là où ça se passe mais aussi avoir un projet clair de société associé à la façon d'y arriver.

Il y a beaucoup de personnes à gagner pour le mouvement anrachiste et libertaire dans ce combat.
kuhing
 

Re: NPA

Messagede Kzimir » 16 Fév 2011, 13:06

A titre personnel ça ne me dérangerais pas que les plus sociaux-démocrates se barrent du NPA, mais ça pose deux questions :
- D'abord sur la manière dont le NPA a géré son congrès, ça paraît assez problématique. Au lieu de se barrer par désaccord avec une ligne politique, ils se barrent par absence de ligne (car le NPA actuellement n'est ni "centriste", ni "droitier", ni "gauchiste", il est juste un parti à "la gauche du PS" dont on ne voit pas trop le projet). Je ne pense pas que des divergences internes peuvent se régler de cette manière.
- Ensuite j'admets avoir une préférence pour une position privilégiant les luttes, mais si c'est pour se retrouver avec une Nigue Pommuniste Aévolutionnaire encore plus bolchevique que les bolcheviks, ça va le faire moyen. L'idée de la création du NPA, c'était de regrouper toute la "gauche du PS" dans un même parti. De là ou je suis (c'est à dire de la fac du Mirail, c'est un microcosme assez particulier) j'ai l'impression que ça a entrainé un repli de certains sur des positions ultra-identitaires, et à mon avis ça va poser problème (parce ce que les luttes et les fondamentaux du trotskysme, c'est cool, mais si c'est pour se retrouver avec une LTF à 3500 militants, ça va pas être marrant tout les jours).
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 18 Fév 2011, 21:11

http://www.rue89.com/philippe-marliere/2011/02/18/pourquoi-je-quitte-un-npa-devenu-sectaire-et-trop-personnalise-191224

Philippe Marlière, pour Rue 89 a écrit:

Comme tant d'autres camarades, je quitte le Nouveau Parti anticapitaliste sur la pointe des pieds. Je ne regrette pourtant pas de l'avoir rejoint il y a deux ans. Le NPA souhaitait se donner les moyens d'en finir avec l'hégémonie à gauche d'un Parti socialiste qui n'a tiré aucune leçon de la crise du capitalisme et qui vient de se rallier aux institutions monarchiques de la Ve République.

Le nouveau parti semblait le mieux placé pour rassembler une gauche de gauche, plurielle et unitaire. Il apparaissait le plus résolu dans son combat anticapitaliste, le plus à même de susciter un espoir dans les milieux populaires et chez les jeunes. L'objectif était ambitieux, aléatoire, mais réalisable. Le « pari du grand parti » de la gauche anticapitaliste a, selon moi, spectaculairement échoué.

Un parti ouvert, pas l'avant-garde léniniste

L'une des originalités du projet NPA était de mettre de côté la conception du parti d'avant-garde pour s'ouvrir aux personnes traditionnellement exclues du militantisme : les femmes, les ouvriers, les jeunes et les individus issus des minorités.

Les premiers temps avaient été prometteurs : des représentants d'associations antiracistes, féministes, écologistes, des jeunes de banlieue s'étaient impliqués. Des syndicalistes, des altermondialistes et même quelques ex-communistes et ex-socialistes avaient répondu à l'appel.

Il s'agissait d'imaginer un mode de fonctionnement du parti plus décentralisé, fédéraliste, d'expérimenter une forme inédite de démocratie partisane. L'expérience fut de courte durée. Le cas de la candidate voilée Ilham Moussaïd, investie par le comité d'Avignon lors des élections régionales, est symptomatique de la reprise en main de l'appareil.

Le premier congrès vient de décider qu'à l'avenir, de telles décisions devraient être prises par les instances nationales. De la même manière, les comités locaux qui ont préconisé des alliances avec le Front de gauche lors des élections régionales et cantonales ont été mis au pas par la direction du parti.

Pas un pouvoir ultra-personnalisé autour de Besancenot

Il faut reconnaître des succès : la base traditionnelle de la LCR (fonction publique, intellectuels) a été un peu élargie. Proportionnellement à sa force militante, le NPA compte plus de jeunes et de femmes que tout autre parti de gauche. Des militants des banlieues sont arrivés, mais ont fait l'objet d'attaques de la part de la direction dès que leur indépendance politique a commencé à gêner (Abdel Zahiri sur la laïcité, par exemple). La controverse à propos de la candidature d'Ilham Moussaïd a découragé nombre d'entre eux.

Au NPA, les esprits sont certes plus évolués sur la question du voile islamique qu'au Parti de gauche ou au PS. Cependant, une culture républicano-communautariste, anti-voile y prédomine toujours. Le congrès vient de décider que des militantes voilées peuvent militer dans le NPA, mais ne peuvent pas y représenter le parti comme candidates. Comprenne qui pourra.

Il est étonnant qu'un parti révolutionnaire luttant contre l'institutionnalisation du politique ait pu à ce point personnaliser le pouvoir autour de son porte-parole. Selon toute vraisemblance, la direction s'apprête à mettre en scène la troisième candidature de Besancenot à l'élection présidentielle.

Ajoutons à cela le déclin intellectuel de l'encadrement partisan. Daniel Bensaïd est décédé, des cadres chevronnés se sont retirés et la nouvelle génération d'intellectuels du parti a été superbement ignorée. Tout est à nous, l'hebdomadaire de l'orga qui a succédé à l'illustre Rouge, est une feuille syndicalo-gauchiste illisible.

En fait, la vie intellectuelle du parti se déroule en marge du NPA : dans la Société Louise Michel ou encore avec la revue Contretemps et son site internet.

Un parti unitaire, pas sectaire

Jamais deux sans trois. Après les échecs des élections européennes et régionales, le NPA s'entête dans un isolement à gauche aussi absurde que suicidaire. La direction du NPA agit comme s'il n'existait aucune force entre le NPA et le PS.

A chaque élection et à chaque mouvement social, les faits lui donnent tort : Front de gauche, FASE, Verts de gauche, Attac, Fondation Copernic ; l'espace à la gauche du PS est en fait saturé. Un minimum de lucidité permettrait de comprendre que les discours unitaires du Front de gauche ne l'ont pas desservi, bien au contraire.

Outre son combat contre la bureaucratie stalinienne, ce qui a fait l'intérêt du courant trotskyste, c'est son souci de bâtir l'unité contre les sectarismes de gauche. La LCR se souciait des débats dans la gauche communiste et socialiste. Ce n'est plus le cas. Le réflexe unitaire a presque disparu, remplacé par une ligne « gaucho-guevariste » de type « le NPA seul contre tous ! ».

Ce positionnement est sectaire, arrogant et stupide :

- sectaire, car en dépit des dénégations de Besancenot, le NPA apparaît aux yeux des électeurs comme le parti qui s'oppose à l'unité de la gauche radicale ;
- arrogant, car le NPA semble estimer que les forces de gauche vont, par enchantement, se rallier à lui ;
- stupide, car il prive la gauche d'une alternative au social-libéralisme.

Pour inquiéter le PS, une gauche de gauche unie

Une gauche unie autour d'un programme crédible recueillerait en France entre 15 à 20% des voix.

La mobilisation contre la réforme des retraites a encore démontré que les travailleurs français sont en Europe le fer de lance de la lutte contre les politiques de régression sociale de la droite et de la plupart des gouvernements sociaux-démocrates.

Pourquoi, par exemple, le NPA n'a-t-il pas saisi l'occasion de cette mobilisation populaire pour unir la gauche autour de propositions concrètes ? Le PS, qui a voté le passage de 40 à 41,5 annuités, dont le candidat putatif a soutenu la réforme Sarkozy, dont les eurodéputés votent avec la droite le démantèlement des services publics au parlement européen, n'en menait pas large.

Une telle démarche aurait non seulement permis de rassembler la gauche autour du NPA, mais aussi de confondre la duplicité de Solférino. En outre, les électeurs socialistes auraient apprécié !

Seule une gauche de gauche unie serait à même d'inquiéter le PS. Pour commencer, elle déraillerait une candidature Strauss-Kahn à l'élection présidentielle. Le sectarisme du NPA fait le jeu de DSK, car il permet aux cadres socialistes d'exprimer leurs tropismes droitiers en toute quiétude.

Olivier Besancenot, qui n'a qu'un tour dans son sac, nous refait aujourd'hui le coup de 2007 ; celui d'une « candidature de rassemblement issue du mouvement social ». Il faut se demander par quel concours miraculeux ce « candidat issu du mouvement social » sortira des rangs, puisque le NPA refuse toute négociation avec le Front de gauche, la composante la plus importante de la gauche radicale.

Comme en 2007, le NPA prétendra rechercher une candidature unique, fera tout dans les faits pour qu'elle capote et, faute d'alliés, intronisera Olivier Besancenot.

Répondre à l'ouverture du Parti de gauche

On peut légitimement se méfier des intentions de Jean-Luc Mélenchon. Mais à quoi bon faire une fixation sur son passé mitterrandiste ou son leadership autocratique ? Ne serait-il pas plus utile d'essayer de faire du NPA le point névralgique de l'unité ? Il suffirait pour cela de répondre à l'ouverture du Parti de gauche.

Le PG se dit prêt à appliquer en France un « programme de radicalité en rupture avec le système capitaliste et les logiques productivistes » ? Discutons-en, mettons-nous d'accord sur ce programme, et malheur à qui rompt le pacte et s'allie avec le PS.

Un programme a minima arrimerait le PG à gauche et empêcherait toute alliance gouvernementale du Front de gauche avec le PS. En l'absence de tractations, Mélenchon peut se poser en « victime » du sectarisme du NPA. Plus grave encore, le président du PG peut en toute liberté continuer de discourir avec radicalité sans que personne ne vérifie si cette radicalité est réellement motivée, ou s'il ne s'agit que d'un discours de façade.

Que faire ? Ne surtout pas se résoudre à l'incurie des états-majors de partis, ni baisser les bras. Il est clair que le repli sectaire du NPA va installer le Front de gauche au cœur de la gauche. Il faut donc regarder ce qui s'y passe et agir sur ce qui s'y fait.

Les obstacles sont pourtant importants : ni le PG, ni le PCF ne laisseront se développer des courants radicaux en leur sein. Il faut donc espérer que les militants anticapitalistes unitaires puissent se regrouper au sein de la nébuleuse Front de gauche. C'est évidemment plus facile à écrire qu'à faire.

On peut aussi rêver que le NPA, par instinct d'auto-préservation, abandonne sa ligne sectaire et rejoigne le combat unitaire.
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Re: NPA

Messagede Ian » 19 Fév 2011, 20:48

Kzimir a écrit:que les plus sociaux-démocrates se barrent du NPA
Des soc-dems au NPA?!? :lol:

Kzimir a écrit:L'idée de la création du NPA, c'était de regrouper toute la "gauche du PS" dans un même parti.
Non, ça n'a jamais été l'idée de départ. La délimitation était de rassembler les anticapitalistes, dans l'indépendance totale vis-à-vis du PS et des institutions.
Ça exclue explicitement l'antilibéralisme et les positions "satellite" du PS, tel que le PCF (le PG n'existait pas encore).
Les principes fondateurs du NPA sont explicitement révolutionnaires, ils parlent explicitement de la nécessité de renverser les institutions bourgeoises, etc.

Craindre un "repli" parce que le NPA resterait sur la base de ses principes fondateurs, ça ne me paraît pas très pertinent. Ce qui pour l'instant fait beaucoup de mal, c'est plutôt la ligne zigzagante et hésitante de la direction, qui est plus occupée par les grandes manœuvres vis-à-vis des antilibéraux que par la construction d'une alternative anticapitaliste et d'une stratégie claires.
Du coup, il y a de nombreux déçus autant sur la droite que sur la gauche du parti.
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Ian
 
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