Mouvement contre réforme des retraites 2010

Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Nico37 » 21 Oct 2010, 17:34

Violents affrontements à Tours : 7 lycéens arrêtés.
En ce moment rassemblement calme devant l'hôtel Novotel de Chambray les Tours où le MEDEF Touraine organise une conférence débat sur « la place des séniors dans l’entreprise » :!:

Rassemblement ce vendredi devant la gare de Tours 6h par l'AG des contrôleurs (ECT Tours)

Lycéens et étudiants unissent leurs forces sur les retraites il y a 40 min

Lycéens et étudiants ont manifesté par milliers jeudi partout en France pour appuyer les grèves contre le projet de réforme des retraites. Lire L'irruption des jeunes dans ce mouvement se confirme de jour en jour malgré les appels du gouvernement à la responsabilité des parents et en dépit d'incidents qui ont émaillé certains défilés, en banlieue parisienne et à Lyon notamment.

A Paris, un défilé réunissant entre 4.000 et 17.000 jeunes - selon la police et les organisateurs - est parti de l'université Jussieu en début d'après-midi, pour rejoindre la place Denfert-Rochereau via la place d'Italie.

"Et hop, Sarkozy, ta réforme elle va sauter", "Chômeurs à 25 ans, précaires à 67, non, non, non !", ont scandé les jeunes, encadrés par des représentants de syndicats de salariés.

"Halte au mépris", pouvait-on lire sur une banderole brandie par les manifestants. Beaucoup portaient un autocollant marqué des mots "Je lutte des classes".

"Je n'ai pas le sentiment que c'est pour la photo que les jeunes sont en masse dans la rue, c'est un mouvement profond", a dit à la presse Jean-Baptiste Prévost, président de l'Unef. "Le gouvernement doit rouvrir les discussions avec les syndicats lycéens et étudiants et bien sûr, les syndicats de salariés".

A Lyon, une manifestation rassemblant un millier de jeunes partie de la place Bellecour a été coupée en deux par les forces de l'ordre qui ont bloqué tous les accès environnants, suscitant la colère des jeunes et des passants. "On nous prend pour du bétail", "C'est liberticide", ont protesté ces derniers.

À Lille, entre un peu moins de 1.000 et 2.000 personnes, selon les sources, ont défilé dans les rues. L'université de Lille 3 a voté la reprise et la fin du blocage du site décidé mercredi. Les cours devraient reprendre vendredi.

A Bordeaux, quelque 3.500 lycéens et étudiants selon la police, 5.000 selon les organisateurs, ont manifesté.

UNIVERSITÉS TOUCHÉES

A Poitiers, la préfecture de la Vienne a démenti dans un communiqué qu'un policier ait frappé une lycéenne lors d'une bousculade devant un lycée de la ville, où 800 lycéens selon les organisateurs ont défilé dans une ambiance tendue.

D'autres manifestations étaient prévues à Aix-en-Provence, Arras, Caen, Grenoble, Nantes, Perpignan, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse et Tourcoing.

Selon le ministère de l'Education nationale, 312 lycées étaient bloqués ou perturbés jeudi, soit 7,25% du total des établissements.

Le syndicat lycéen FIDL annonce pour sa part 1.300 lycées mobilisés, dont 700 bloqués ou pratiquant le "barrage filtrant" à leurs entrées.

"La force et la puissance du mouvement lycéen ne faiblissent pas et la détermination des lycéens est chaque jour plus forte", dit la FIDL dans un communiqué.

Le mouvement semble s'étendre à une partie des 83 universités françaises, mais l'ampleur de la mobilisation dans ce secteur est incertaine, les chiffres étant très divergents selon les sources.

L'Unef, principal syndicat étudiant, proche de la gauche, annonce 33 universités affectées, dont 14 bloquées totalement ou partiellement, sur un total de 83. Le ministère de l'Enseignement supérieur parle de cinq universités touchées et une seule bloquée, à Pau.

Selon l'Unef, cinq universités ont été fermées administrativement et par précaution, sur décision du président d'université: à Rennes, Lyon, Montpellier, Saint-Etienne et Toulouse. Le ministère confirme quatre fermetures mais estime que Saint-Etienne n'est pas fermée mais perturbée.

La notion de "blocage partiel" semble être à l'origine des divergences de chiffres entre syndicats et ministère, qui accuse les grévistes de comptabiliser les perturbations mineures, comme la fermeture d'une salle de cours.

Thierry Lévêque, avec Service France, édité par Yves Clarisse


Bilan de la mobilisation étudiante à la mi-journée (mercredi)

Depuis hier mardi 19 octobre, 29 universités ont rejoint la mobilisation en votant la grève en assemblées générales (Aix-Marseille 1, Angers, Bordeaux 3, Brest, Caen, Clermont 2, Grenoble, Le Havre, Lille 2-IEP, Lille 3, Lyon 2, Metz, Montpellier 2, Montpellier 3, Nancy 2, Nantes, Orléans, Pau, Poitiers, Reims, Rennes 2, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulouse 2, Tours, Paris 1, Paris 3, Paris 8, Paris 10, Paris 13).

La mobilisation étudiante se poursuit et progresse aujourd’hui dans les universités.

Ce mercredi matin, 9 assemblées générales ont eu lieu : Caen (2000), Bordeaux 3 (2000), Paris 1-Tolbiac (1100), Lille 3 (700), Saint-Etienne (700), Aix-Marseille 1 (600), Nantes (500), Paris 4 - Clignancourt (400), et Rouen.

Cet après midi, 13 assemblées générales vont se tenir : à Toulouse 1 (12h30), à Toulouse 3 (12h30), au Havre (14h), à Paris 6 (12h30), à Cergy (12h), à Amiens (12h), à Bordeaux 2 (12h30), à La Rochelle (13h), à Orléans (13h), au Havre (14h), à Nice (12h30), à Perpignan (12h30), à Toulon (12h).

Aujourd’hui mercredi , 6 universités sont toujours bloquées suite à une décision des étudiants réunis en AG: Paris1 - Tolbiac, Poitiers, Nantes, Pau, Le Havre, Clermont 2.
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Kzimir » 21 Oct 2010, 18:34

Le Mirail est débloqué, suite à ce qu'il convient d'appeler une trahison de la part de certains. Je ne préciserais pas plus ici, mais je l'ai mauvaise après une certains fédération syndicale étudiante.
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Nico37 » 21 Oct 2010, 19:29

Comme pour l'essence, c'est le moment de retirer ses sous (pour stocker des jerrycanes :?: :mrgreen:)

Les routiers et les convoyeurs de fonds entrent dans le mouvement 19/10/10 | 07:00 | Renaud Honore

Les routiers ont participé hier à des blocages et les convoyeurs de fonds se joignent aujourd'hui au mouvement. Ils craignent de ne plus pouvoir s'arrêter à 55 ans.

Ils constituent les dernières recrues du conflit contre la réforme des retraites : les routiers ont rejoint hier le mouvement, organisant sur tout le territoire des barrages dans des endroits stratégiques. Ce sont notamment des dépôts de carburant (à Caen, Brest, Rouen…) et le terminal pétrolier de Port-la-Nouvelle qui ont été ciblés, avec souvent le renfort de salariés d'autres secteurs, notamment des cheminots. Des actions qui accentuent les difficultés d'approvisionnement des stations en carburant (voir page 4), le syndicat patronal FNTR (Fédération nationale des transporteurs routiers) évoquant « de très sérieuses difficultés dès mercredi pour les entreprises du secteur si rien n'est fait ».
Des barrages filtrants et des opérations escargot ont également été organisées en divers endroits. Ce fut notamment le cas sur l'autoroute A1 entre Arras et Lille, où le trafic a été perturbé dans la matinée dans les deux sens. Au total, environ 1.500 militants auraient mené hier des « actions tous azimuts » dans « 18 régions », selon Maxime Dumont, secrétaire général de la CFDT-routes. La plupart du temps, ces manifestations se sont faites avec des poids lourds ou des camionnettes loués pour l'occasion par les syndicats, puisque les routiers n'ont pas le droit d'utiliser la flotte des entreprises dans un mouvement de grève. A la FNTR, on assurait toutefois que « la mobilisation est assez faible ».
A partir d'aujourd'hui, ce sont les transporteurs de fonds qui doivent rejoindre le mouvement, à l'appel de 4 syndicats (CFDT, CFTC, CGT, FO). « Pour la première fois depuis le début du conflit contre la réforme des retraites, nous appelons les salariés du secteur à se joindre au mouvement en utilisant toutes les formes d'action possibles (grève, manifestation, débrayage) », explique Pascal Quiroga, délégué CFDT à la Brink's. Pour la suite, l'interfédérale « laisse la décision aux salariés dans le cadre des assemblées générales », selon le syndicaliste, qui laisse planer la menace de « problèmes d'approvisionnement des agences bancaires rapides si le gouvernement refuse le dialogue ».
Un dispositif propre au secteur

Pour mobiliser les routiers et les convoyeurs de fonds, les syndicats mettent en avant la menace que fait peser la réforme des retraites sur un dispositif propre au secteur. Aujourd'hui, les conducteurs d'au moins 55 ans peuvent bénéficier d'un congé de fin d'activité (CFA) jusqu'au départ en retraite à 60 ans s'ils justifient de plus de trente ans de conduite (vingt ans pour le transport de fonds), et ce en compensation de la pénibilité des conditions de travail. Une mesure financée par l'Etat (à hauteur de 110 millions d'euros environ) et les entreprises, et qui bénéficie à environ 7.900 personnes. « Le CFA sera sans doute impacté mais il n'est pas menacé. Compte tenu du report à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite, la logique voudrait toutefois que ce dispositif ne débute plus qu'à 57 ans », explique-t-on à la FNTR. Ce changement doit faire l'objet d'une négociation paritaire, qui n'est pour l'instant pas prévue.
RENAUD HONORE, Les Echos
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Karima » 21 Oct 2010, 21:46

Petit résumé de ces deux jours sur la site de SUD Education 92 :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article324

Appel de l’AG interprofessionnelle départementale 92 du 20 octobre :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article322

Toujours l’agenda des AG et manifs qui concernent le 92 :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article301

Toute la presse est aux ordre des capitalistes… Toute ? Non ! Car un petit bulletin quotidien sur LA GREVE publié par d’irréductibles SOLIDAIRES (SUD Education en fait parti) résiste encore et toujours aux capitalistes. Voici le numéro 12, celui d’aujourd’hui (22 octobre)

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article323
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Pïérô » 21 Oct 2010, 23:24

Caisses de grève et fonds de solidarité pour soutenir les grévistes :

- la CGT crée un fond de Solidarité
http://www.cgt.fr/spip.php?article37850
- Portail des luttes
http://solidarites.soutiens.org/
- Solidaires pour une grève efficace
http://www.bizimugi.eu/grevesolidaire/
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede charlelem » 22 Oct 2010, 10:03

Grandpuits, c'est en banlieue parisienne, prés de Provins.

PARIS (AFP) - Des incidents ont éclaté vendredi lors de la réquisition d'une raffinerie en Seine-et-Marne, bloquée par un piquet de grève, alors que la situation s'améliore lentement sur le front des carburants et que le Sénat pourrait voter dans la journée la réforme des retraites.

La raffinerie de Grandpuits, qui renferme un dépôt essentiel pour l'approvisionnement de la région, a été réquisitionnée très tôt par la préfecture. L'accès a été dégagé vers 9H00 par des gendarmes, a constaté un journaliste de l'AFP, et trois membres du piquet de grève ont été légèrement blessés, selon la CGT.

"Ce qui vient de se passer à la raffinerie de Grandpuits avec cette entrave à l'exercice du droit de grève va sans nul doute créer un électrochoc et notamment dans l'industrie", a dénoncé le coordinateur CGT du groupe Total, Charles Foulard.

De son côté, le ministre de l'Energie, Jean-Louis Borloo, a évoqué une "lente amélioration" sur le front des carburants, à la veille des départs en vacances. "Entre 20 et 21%" des stations-service étaient toujours à sec vendredi matin, soit près de 2.600 sur 12.300, a-t-il déclaré en précisant: "On sécurise les autoroutes pour les fêtes familiales".

Une nouvelle réunion des principaux acteurs de la filière pétrolière (production et distribution), la deuxième depuis mardi, doit se tenir à partir de 11H00 à Matignon autour du Premier ministre François Fillon.

Jeudi après-midi, M. Borloo avait annoncé au Sénat que 2.790 stations-service étaient toujours en "arrêt ponctuel" en France par manque de carburant, contre près de 3.200 mercredi.

La situation restait particulièrement difficile vendredi en Seine-Maritime et dans le Rhône, selon le ministre de l'Energie, mais des points noirs subsistent aussi dans l'Ouest et en région parisienne. "Le déblocage du dépôt de Grandpuits va très sensiblement améliorer la situation en Ile-de-France", a-t-il estimé.
..........

© 2010 AFP



UN RASSEMBLEMENT EST ATTENDU CE SOIR A 18 HEURES A L ADRESSE SUIVANTE

Raffinerie de Grandpuits 77720 Grandpuits-bailly-carrois
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede leo » 22 Oct 2010, 15:55

Essence gratuite : Réquisition populaire contre réquisition des grévistes
vendredi 22 octobre 2010 (16h41)

16h10 : Opération essence gratuite de la part des grévistes à Trignac

Les grévistes de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) ont «réquisitionné» vendredi une station service Total à Trignac pour servir les usagers prioritaires, mais aussi les particuliers dont certains ont pu repartir sans payer leur carburant. Cette opération symbolique a eu lieu juste après la reconduite jusqu’au 29 octobre de la grève de la raffinerie, arrêtée depuis le 12 octobre, lors d’un vote en assemblée générale.

Les grévistes entendent ainsi protester contre la réquisition et le déblocage de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) vendredi matin.

source :
http://www.20minutes.fr/article/611639/societe-mobilisation-contre-reforme-retraites-direct-sarkozy-pietine-droit-greve-lo

en voilà une idée qu’elle est excellente !

à faire connaitre de toute urgence....


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article108850

Que oui !
leo
 
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede kuhing » 22 Oct 2010, 17:28

leo a écrit:
Essence gratuite : Réquisition populaire contre réquisition des grévistes
vendredi 22 octobre 2010 (16h41)

16h10 : Opération essence gratuite de la part des grévistes à Trignac

Les grévistes de la raffinerie Total de Donges (Loire-Atlantique) ont «réquisitionné» vendredi une station service Total à Trignac pour servir les usagers prioritaires, mais aussi les particuliers dont certains ont pu repartir sans payer leur carburant. Cette opération symbolique a eu lieu juste après la reconduite jusqu’au 29 octobre de la grève de la raffinerie, arrêtée depuis le 12 octobre, lors d’un vote en assemblée générale.

Les grévistes entendent ainsi protester contre la réquisition et le déblocage de la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne) vendredi matin.

source :
http://www.20minutes.fr/article/611639/societe-mobilisation-contre-reforme-retraites-direct-sarkozy-pietine-droit-greve-lo

en voilà une idée qu’elle est excellente !

à faire connaitre de toute urgence....


http://bellaciao.org/fr/spip.php?article108850

Que oui !


Wééééééééé ils ont lu notre tract !

:v:
kuhing
 

Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Voline » 22 Oct 2010, 17:43

Je sais pas si c'est parce que j'ai mûri depuis LRU-1 mais les discussions m'ont semblé plus productives sur les piquets de Paris 1 et Paris 10.

Beaucoups d'étudiants, énervés de prime abord contre le blocage, finissent par se calmer et discuter tranquillement, certains peuvent te raconter leur vie pendant 30-40 minutes, on sent qu'ils sont content de cette brèche ouverte dans la routine pour exprimer des choses sur leur vision du monde, de leur vie, leurs préoccupations matérielles ou existentielles, choses dont certains ne parlent pas forcément dans les conversations souvent superficielles qu'on tient avec ses "camarades de cours" ... au final, après chaque discussion qui durait j'insistais avec mon interlocuteur sur le fait que c'était finalement la grève qui avait ouvert la possibilité de cette prise de parole et de ce débat collectif.

Y en a qui commençaient par gueuler contre le blocage et qui, 30 minutes de conversation plus tard, après m'avoir finalement offert une clope pour continuer le débat, repartaient en notant le titre d'un bouquin comme "La révolution inconnue" de Voline (on saura que ce livre me tient à coeur :mrgreen:) ... au final j'ai quand même noté une écrasante majorité d'étudiants prêt à discuter que de véner' qui ne voulaient rien entendre.

Le dernier blocage de Nanterre avait été voté à 84 voix dans une AG de 200 personnes à peine, le blocage de ce matin nous a amené plus de 500 personnes en AG et la reconduite du blocage a été voté pour Lundi à 300 voix contre 180.
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Nico37 » 22 Oct 2010, 18:07

Narbonne (Aude) : Des manifestants saccagent le siège départemental du Medef
(Le 22 octobre 2010)

Des manifestants saccagent le siège départemental du Medef à Narbonne

Midi Libre, vendredi 22 octobre 2010

Publié à 15 h 07 - Le siège départemental du Medef a été mis à sac, aujourd’hui, en fin de matinée, à Narbonne. L’intersyndicale mobilisée contre la réforme des retraites organisait un rassemblement devant les bâtiments. Plusieurs personnes se sont engouffrées dans les bureaux du mouvement patronal, situés au premier étage. Ils ont jeté à travers les fenêtres ordinateurs, bureaux, chaises et documents.

Le Medef audois fustige « une action violente, provocatrice et irresponsable, executée par une frange extremiste, sans ménagement, exposant gravement la sécurité du personnel en place et détruisant leur outil de travail ».

La police nationale a ouvert une enquête.
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Karima » 22 Oct 2010, 20:53

Non à la remise en cause du droit de grève + RDV 92 + appel interpro 92 + bulletin SOLIDAIRES

Honteuse agression policière contre les ouvriers du site de Grandpuits ! Ouvriers réquisitionnés, Piquet de grève cassé SUD Education dénonce la remise en cause du DROIT de grève !!!
Lire plus ici :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article326


Rendez-vous : Assemblées Générales de mobilisation et manifestations qui concernent le 92 :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article301




Appel de l’AG interprofessionnelle départementale 92 du 22 octobre :

http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article327




Toute la presse est aux ordre des capitalistes… Toute ? Non ! Car un petit bulletin quotidien sur LA GREVE publié par d'irréductibles SOLIDAIRES (SUD Education en fait parti) résiste encore et toujours au capitalistes. Voici le numéro 13, celui d'aujourd'hui (23 octobre)


http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?article325
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede fabou » 22 Oct 2010, 21:42

Une semaine de luttes à Montpellier

Source : http://fabienbon.canalblog.com/archives/2010/10/22/19404577.html

Lundi 18 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués.

A 8h30, une barricade de poubelles bloquant une route prend feu devant le lycée Léonard de Vinci (la Paillade).
Image

Vers 8h30, les lycéens de Clemenceau caillassent la police et mettent le feu à plusieurs poubelles.

Vers 8h40, plusieurs barricades brulent sur la ligne 1 de tramway, qui sera bloquée quasiment toute la matinée, et grandement perturbée l'après midi.

Vers 09h30, le blocus du lycée Léonard de Vinci à la Paillade tourne à l'émeute, suite à l'arrivée d'une voiture de police, qui se fait caillasser. Les policiers s'enfuient et le personnel du lycée se barricade à l'intérieur. Afin d'empêcher tout déblocage de l'établissement par la force, les élèves mettent le feu aux barricades bloquant l'accès au lycée, et des projectiles sont lancés en direction des vitres du lycée.
Image

Vers 10h30, au lycée Léonard de Vinci à la Paillade, la loge du gardien, contenant le central de vidéo-surveillance de l'établissement prend feu. Plusieurs cocktails molotov sont lancés. Les pompiers arrivent rapidement et les élèves, afin de les empêcher d'éteindre l'incendie, caillassent leur véhicule. Les pompiers prennent la fuite.
Image

Vers 10h40, en centre-ville, la police charge une manifestation spontanée de lycéens.

A 10h50, La maire de Montpellier, Hélène Mandroux, quitte précipitamment une conférence de presse "Ma ville est en feu !" pour rejoindre la Paillade.

Vers 11h00, des camions de CRS arrivent devant le lycée Léonard de Vinci à la Paillade, et dispersent les élèves à coup de bombes lacrymogènes. Les jeunes prennent la fuite et les forces de l'ordre ne peuvent procéder à aucune arrestation.

Vers 11h40, en centre-ville, la police interpelle des mineurs lors d'une manifestation lycéenne spontanée.

Vers midi, à la fac Paul Valéry (lettres) une assemblée générale vote le blocage de la fac pour le lendemain.

Vers 12h30, le rectorat annonce la fermeture du lycée Léonard de Vinci à la Paillade pour deux jours, et chiffre les dégâts de l'incendie à 200 000 €.

Mardi 19 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués, ainsi que la fac Paul Valéry (lettres).

Vers 9h, la ligne 2 du tramway est bloquée par des cheminots grévistes. Elle le restera toute la matinée.

A 10h30, une assemblée générale de 1200 étudiants commence à la fac Paul Valéry.

A 14h00, l'assemblée générale de la fac Paul Valéry (lettres) vote le blocage pour le lendemain, l'occupation nocturne de l'établissement et diverses actions.

A 14h30, une manifestation étudiante part de la fac Paul Valéry (lettres) en direction du départ de la manifestation interprofessionnelle. Plusieurs poubelles sont renversées sur les voies de tramways pendant la manifestation. Au cours de celle-ci, l'ambiance devient de plus en plus "chaude".

A 15h30, la manifestation interprofessionnelle démarre, avec plus de 70000 personnes. Durant la manifestation, une altercation a lieue entre le service d'ordre de la CGT et un groupe d'étudiants.

En fin de manifestation, un cortège de 250 étudiants, pour la plupart cagoulés, se dirige vers le Polygone (immense centre commercial). Les grilles du centre commercial sont immédiatement fermées. Le cortège se trouve rapidement pris en sandwich entre une quinzaine d'agents de la BAC et une quinzaine de CRS. Après un face à face tendu d'une dizaine de minutes, les CRS laissent les étudiants rejoindre le rassemblement interprofessionnel, ou un délégué de la CGT fustige "l'agitation" des "anars".

En soirée, une quarantaine d'étudiants débutent l'occupation de l'amphi A de la fac Paul Valéry (lettres).

Vers 22h00, des feux de poubelles et de voitures prennent à la Paillade. La police se fait caillasser.

Vers 23h30, la BAC, casquée et armée, pénètre de force dans l'amphi A de la fac Paul Valéry (lettres), matraquant les étudiants, qui s'enfuient par petits groupes.

Toute la nuit, des émeutes ont lieu à la Paillade.

Mercredi 20 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués, et les grilles de la fac Paul Valéry (lettres) sont fermées. Au lycée Léonard de Vinci (la Paillade), la proviseure à embauché une dizaine de vigiles privés.

Vers 9h, la vice-présidente de la fac Paul Valéry (lettres), Cécile Poussard, prétend lors d'une conférence de presse que l'évacuation de l'établissement s'est déroulée "sans violence" et annonce la fermeture administrative de la fac jusqu'au 25 octobre.

Vers 9h30, une altercation entre les lycéens grévistes du lycée Clemenceau et la police éclate.

Dans la matinée, le comité de mobilisation de la fac Paul Valéry (lettres) se réunit afin de décider d'actions futures.

En fin de matinée, une assemblée générale de la fac de sciences vote le blocage.

Pour la deuxième nuit consécutive, après celle de mardi à mercredi, des violences urbaines ont éclaté. Ainsi, hier, vers 4 h, un feu criminel a détruit une première voiture, garée rue du Grau. Mais le sinistre s’est rapidement propagé aux véhicules stationnés à côté, dont cinq ont été touchés par les flammes.
Par ailleurs, toujours vers 4 h du matin, mais cette fois-ci dans le secteur de la cité Saint-Martin, deux autres automobiles sont parties en fumée.

Jeudi 20 octobre 2010 :

A 8h00, tous les lycées publics de la ville sont bloqués.

En matinée, des manifestants occupent une agence de Pôle Emploi puis repartent manifester. La police procède à de violentes arrestations. 5 personnes sont placées en garde à vue.

Vers 13h00, des cheminots grévistes bloquent la gare SNCF. Ils seront délogés par les CRS.

Vers 13h30, 2000 lycéens manifestent dans le calme en ville. En passant devant la gare, bouclée par les CRS, des slogans « CRS-SS » et « Police partout, justice nulle part » ont fusés.
Image

Dans l'après midi, une c21102010062inquantaine d'étudiants entament une manifestation sauvage en soutien aux interpellés de la matinée. Arrivé devant le commissariat, le cortège fait un sit-in d'environ une heure, durant lequel il doublera de volume.

A 17h00, environ 500 personnes manifestent devant la préfecture.

A 18h20, les 5 gardés à vue sont libérés. L'un d'eux est poursuivi pour refus de prélèvement ADN.

A partir de 20h00, des émeutes éclatent à la Paillade, plusieurs cars de CRS sont dépêchés sur place, ou ils essuient des jets de pierres et de cocktails molotov.

Vendredi 21 octobre 2010 :

Dans la matinée, tentative de blocage de l'aéroport de Montpellier.

Épilogue :

Lundi 25 octobre, il est prévu un blocage et une occupation de la fac Paul Valéry (lettres).

F.Bon
(http://fabienbon.canalblog.com/archives/2010/10/22/19404577.html)
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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede kuhing » 23 Oct 2010, 07:55

RASSEMBLEMENT DE SOLIDARITE AU BRESIL DEVANT L'AMBASSADE DE FRANCE

(Information envoyée par un camarade du CAam )

From: S****
To: Liste interne
Sent: Friday, October 22, 2010 11:01 PM
Subject: [interne] manifestation à l'ambassade du Brésil

Dernières nouvelles du Brésil de la part de militants qui ont un sens réel de l'internationalisme (message ci dessous et photos jointes)
S***

manifestants brésil

Environ 200 personnes, représentant différentes organisations syndicales et populaires brésiliennes, ont fait une manifestation de solidarité et de soutien à la lutte des travailleurs et de la jeunesse de France pour le retrait du projet du gouvernement de Sarkozy qui attaque le droit à la retraite dans ce pays.

Dans la matinée, environ 2000 personnes issues d'organisations de tout le pays ont fait une manifestation devant le Ministère du travail en de l'emploi, pour défendre la liberté et l'autonomie syndicales et contre les attaques subies par ANDES-SN (Syndicat national des enseignants de l'enseignement supérieur au Brésil).

Dans l'après-midi, des étudiants et des représentants de différentes organisations se sont dirigés vers l'ambassade française, où a été remis un document en solidarité avec la lutte des travailleurs et des jeunes, et où nous exigeons l'arrêt immédiat de la répression, ainsi que le retrait du projet d'attaque contre les retraites.

Nous sommes convaincus que la victoire des travailleurs et des jeunes français à l'heure actuelle renforce la lutte de tous les travailleurs dans le monde entier contre les tentatives de faire payer la crise impérialiste internationale par les travailleurs et les secteurs exploités et opprimés.

Nous ne paierons pas pour l'orgie de spéculation internationale.

Toute action d'unité et de solidarité que nous pouvons développer en ce moment, alors que le gouvernement français maintient l'intransigeance et augmente la répression pour tenter de vaincre la mobilisation, est décisive.

Nous appelons toutes les organisations ouvrières et mouvements sociaux à multiplier les actions de soutien et de solidarité, conformément à leur réalité spécifique, et cela particulièrement en Europe, où des batailles avec le même contenu se déroulent dans pratiquement tous les pays.

CSP - Conlutas
Centrale syndicale et populaire





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kuhing
 

Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Pïérô » 23 Oct 2010, 10:04

Deux tracts, parmi pleins d'autres, mais rédigés d'une manière simple et percutentes, un destiné aux marchés au Havre et l'autre à un quartier de Toulouse, dans une démarche évidemment très interessante pour élargir :

Au Havre :

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.

Toulouse, reynerie :

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Re: Le 7 septembre, et après ?

Messagede Nico37 » 23 Oct 2010, 10:16

France on strike (photos)

Sinon y-a-t-il des agitations néofascistes ailleurs :?:

Répression du mouvement social à Lyon.

Au cours de cette semaine, dans un contexte particulièrement tendu de répression du mouvement social, plus de 280 personnes luttant contre la
politique injuste du gouvernement, ont été arrêtées à Lyon et placées en garde-à-vue. Nous tenons aussi à dénoncer les nombreuses provocations de
l'extrême-droite qui ont atteint aujourd'hui, vendredi 22 octobre 2010, leur apogée.
La répression extrême, dont ce mouvement social est la cible, a pris de nombreuses formes : arrestations, violentes et systématiques sans preuves probantes, tirs de lacrymogènes ou de balles de flashball, utilisations d'outils policiers disproportionnés : GIPN, lances à eau, hélicoptères, transformation de la place Bellecour en antichambre de garde-à-vue... Cette répression est inédite pour un mouvement social et inacceptable.
Aujourd'hui, la préfecture, non contente d'avoir transformé la presqu'île de Lyon en zone de guerre et de non-droit, nous ressort l'épouvantail anarchiste pour stigmatiser les personnes luttant pour leur avenir, après avoir utilisé celui du jeune de banlieue.
Nous exigeons aujourd'hui la libération, sans condition et sans poursuite, de l'intégralité des victimes de la répression policière. Nous ne saurons tolérer que l'Etat français enferme ceux qui luttent et résistent. Nous nous insurgeons également contre le matraquage médiatique dont cette lutte, et la ville de Lyon en particulier, est la cible.
Libération immédiate de nos camarades ! Notre détermination est plus forte que votre répression !

Signataires : CGA-Lyon, CNT 69, NPA 69, FSE, JCML69, La Rafal, UPC, Les Voraces, Vienne-Antifa, SUD-étudiants Lyon, Comité de mobilisation Université Lumière Lyon 2, CILL, ...
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