Les « enfants du voyage » vont-ils alimenter de nouveaux fichiers scolaires illégaux ?
Alors que le jugement du Conseil d’Etat concernant Base Elèves (BE1D) et la Base Nationale Identifiants Elèves (BNIE) a permis une nouvelle fois de mettre en lumière la problématique grave du fichage de l’enfance en France, les directeurs d’école de l’Ain ont été invités depuis février 2010, par l’Inspection Académique de Bourg-en-Bresse, à remplir systématiquement un tableau sur les « enfants du voyage » fréquentant leur école, avec des données nominatives précises comme le type d’habitation.
Dans une circulaire envoyé en février dernier aux « directeurs d’écoles maternelles, élémentaires et primaire du département » document 1, il est fait mention d’un « détail important », à savoir de ne « jamais éditer le tableau document 2 en question ; en effet, si un document écrit venait à circuler, les familles seraient immédiatement inquiètes et nous obtiendrions l’effet contraire à celui espéré ».
Alors que des sanctions ont été infligées aux enseignants refusant de renseigner Base Elèves, il semble qu’un directeur qui refuse de participer à cette « entreprise », ne soit ni menacé, ni sanctionné.
Néanmoins, la question de la légalité d’un tel dispositif se pose :
* pourquoi est-il indirectement demandé aux directeurs de bafouer le droit à l’information préalable des parents ?
* quelle est la durée de conservation de ces données ?
* cette collecte de données à l’échelle départementale a-t-elle fait l’objet d’une déclaration à la CNIL ?
* comment est-il possible que des données nominatives si sensibles soient transmises par les écoles aux services académiques par internet, donc à priori sans sécurisation ?
* et enfin… quels sont les critères utilisés pour définir quel enfant entre dans la catégorie visée des « enfants du voyage » ?
Sans préjuger du bien-fondé de l’objectif de lutte contre la discontinuité scolaire, le CNRBE dénonce cette pratique qui banalise la collecte d’informations nominatives sur les enfants et leurs familles dans les écoles et leur centralisation, et s’inquiète de la légèreté avec laquelle les services de l’Education Nationale mettent en place de tels dispositifs de fichage sans aucun garde-fou.
Le CNRBE
document 1 : http://go2.wordpress.com/?id=725X1342&s ... olaires%2F
document 2 : http://go2.wordpress.com/?id=725X1342&s ... olaires%2F
Appel à rassemblement à Choisy-Le-Roi :
SOUTIEN AUX FAMILLES ROMS de CHOISY le ROI - RASSEMBLEMENT LE 23 AOUT A 18H30
au gymnase Joliot Curie (rue Joliot Curie derrière l'école Joliot Curie située avenue d'Alfortville près du Lycée Jacques Brel)
Ce rendez vous sera l'occasion de renforcer la mobilisation et de poursuivre les actions et reflexions engagées avec et pour les personnes accueillies dans le gymnase par la municipalité de Choisy le Roi.
La solidarité et la mobilisation peut et doit s'intensifier auprès des familles roms de Choisy le Roi après leur expulsion de leur lieu de vie.
Au vu de l'acharnement de l'état contre les roms sur tout le territoire français, mais aussi dans d'autres pays d'Europe, la construction d'une riposte doit dépasser le niveau des protestations, des communiqués,... et fédérer des actions importantes.
Imposer à l'état qu'il cesse cette politque xénophobe passe par un rapport de force qui passe par le rappel des exigences vis à vis de l'état, de l'Europe, mais aussi par la solidarité active. Nous devons imoposer à lHéberger et prendre sous notre protection ces familles, à Choisy le Roi comme ailleurs, est un des moyens de combattre cette politique. On peut vraiment exprimer en adaptant un texte célèbre ... "Quand ils sont venus prendre les roms.....qu'avons nous fait ? " . Posons nous cette question, posons là autour de nous, dans nos quartiers, nos organisations associatives, syndicales, politiques,...
Il nous faut chercher des soutiens aussi auprès des collectivités territoriales qui s'engagent dans cette lutte afin des soutenir l'action initiée à Choisy le Roi par la commune, les citoyens, les organisations associatives, syndicales, politiques,...
La situation est suffisement grave dans notre pays pour que la réaction soit forte ! Il ne faut pas que cette politique violente et reposant sur la haine se banalise, nous pouvons résister à ce rouleau compresseur si on s'en donne les moyens, après cela risque d'être un peu tard...
Déjà depuis plusieurs années, les expulsions et le rejet des roms ont causé de terribles dégats humains...
La politique d'expulsion, de stigmatisation, n'est pas nouvelle! Mais elle s'intensifie et se présente comme offcialisé et légitime par un gouvernement !!! et nous ne pouvons l'accepter !
La France poursuit cette politique malgré les ractions vives de l'ONU, de plusieurs organisations internationales, celles un peu moins vives mais réelles de l'Europe, la presse internationale s'indigne... et France un front du refus s'organise...
ll faut savoir que des associations roms et de soutien aux roms en Roumanie, Bulgarie, des ONG, dénoncent la politique du gouvernement français et saluent l'action des soutiens en France, apparement plus forte que dans d'autres états de l'Europe communautaire; ce qui se passe à Choisy le Roi est observé comme un début de résistance... Nous avons là une responsabilité supplémentaire.
Michel FEVRE, Romeurope