CNT-f

Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Freakers » 23 Juil 2010, 17:08

Effectivement, c'est bel et bien moi qui ai ouvert ce topic dans l'objectif d'avoir une discussion de fond sur notre syndicalisme.

Si tu estimes qu'une discussion de fond c'est sortir des embrouilles dont, je suppose fortement, tu n'as ni les tenants ni les aboutissants, c'est ton problème jusqu'au moment où tu empiètes sur la qualité du topic.

Libre à toi de créer un fil sur la CNT AIT, ce sera probablement très instructif et éclairera fort probablement notre lanterne sur le travail syndical d'entreprise effectué par cette organisation.

Je me définis personnellement comme anarcho-syndicaliste et non pas comme syndicaliste anarchiste ou inversement. Donc Arthur, s'il te plaît, ne nous confond pas avec ces individus :lol:
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Freakers » 23 Juil 2010, 18:13

Je viens de voir sur le forum de l'AIT que tu n'y étais pas (ou plus je pense).
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Re: 27/09-03/10 à Metz : CNT Fest Pour un Autre Futur

Messagede Freakers » 04 Aoû 2010, 17:50

Et voilà l'affiche ...

Les préventes seront dispos à la fin de la semaine. Merci d'y penser avant début septembre les potes, on en a vraiment vraiment besoin. Contrairement à l'an passé, il y aura des préventes à la journée.
Le fly, avec tous les détails sera bientôt disponible. Quelques modifications auront lieues par rapport à ce qui a déjà été posté plus haut.
Venez nombreux et nombreuses, ça va vraiment valoir le détour cette 3ème édition !!!

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Fête de la CNT 30, 18 septembre 2010

Messagede Pïérô » 07 Sep 2010, 00:08

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Re: 27/09-03/10 à Metz : CNT Fest Pour un Autre Futur

Messagede Freakers » 26 Sep 2010, 17:52

:v: Ca commence demain les potes :trinque: :fume: :v: :zik:
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Re: 27/09-03/10 à Metz : CNT Fest Pour un Autre Futur

Messagede Pïérô » 27 Sep 2010, 01:33

tiens, comme j'ai passé du temps à faire un truc chiadé pour mettre dans l'agenda, je le mets ici aussi, parce que y a pas à dire çà a quand même de la gueule votre présentation :wink: :

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Re: 27/09-03/10 à Metz : CNT Fest Pour un Autre Futur

Messagede Freakers » 29 Sep 2010, 11:53

Merci Monsieur ;)

Sinon on estime à environ 350-400 personnes qui sont déjà passées sur le festival ces deux derniers jours.

Ca commence fort de chez fort.

La projection avec Charlie Bauer, c'était tout juste énorme.

Allez, on se motive pour le reste de la semaine, surtout samedi à 18H devant le MEDEF pour la manif', faut que cela soit massif d'autant plus que l'intersyndicale a encore une fois refusée la présence de la CNT lundi pour finalement appeler, (suite à notre courrier?) à manifester samedi matin à 10H :lol: :lol: :lol:

Montrons leur à tout ces vendus de bureaucrates que l'on sait se mobiliser pour les choses sérieuses : à vous de jouer les potes !!!
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Freakers » 29 Sep 2010, 11:56

Je sais pas ce que vous pensez mais je trouve la CNT bien présente en ce moment et ce un peu partout.

L'initiative du 23 sur Paris était excellente et correspond parfaitement à ce qu'il faut faire je pense.

L'enjeu maintenant, ce n'est pas le 12 Octobre... c'est le 13 !!!
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Pïérô » 29 Sep 2010, 12:35

et pourquoi pas le 5 ?
L'enjeu c'est un peu tous les jours en ce moment, et il est un fait que la CNT s'est montré très active et à la hauteur des enjeux. Il y a grève reconductible en ce moment au Havre, des espaces unitaires de base qui se construisent, des appels dans l'éducation, et notamment à partir du 5 octobre...

il y a une vidéo de la manif du 23 où l'on voit sur la fin des images de l'initiative de la CNT :

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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede Nico37 » 29 Sep 2010, 22:57

Je quitte la CNT dimanche 26 septembre 2010 (Divergences)

Lettre ouverte aux adhérent-es du syndicat CNT de l’Éducation de Paris.


Je suis fils de l’exil espagnol, d’un ouvrier anarchiste catalan et d’une paysanne aragonaise. C’est en 1969, à l’âge de 16 ans, que j’ai adhéré à la CNT et aux JAS (Jeunesses anarcho-syndicalistes) de Lyon. À cette époque, je suis devenu ouvrier de la métallurgie, par la suite, j’ai participé à la création de l’ORA (Organisation révolutionnaire anarchiste). À cette époque, sur la lancée de mai 68, dans les facs, dans les usines, dans les quartiers, dans les AG et sur les barricades… le pouvoir, la hiérarchie et le capitalisme étaient contestés par des millions de grévistes, d’étudiants et de salariés. L’utopie était en marche, les ménagères, les retraités, les illuminés, les enragés, les immigrés, les étudiants, les syndicalistes portaient en eux les rêves les plus fous, les plus audacieux.

Plus tard, en 1971, j’ai adhéré, comme beaucoup de révolutionnaires de ce temps-là, à la CFDT. Nous pensions alors que l’engagement de cette organisation dans le camp autogestionnaire et dans le soutien aux luttes ouvrières les plus avancées, comme à Lip, pouvait permettre le développement d’un courant révolutionnaire dans la classe ouvrière… C’était sans compter sur la capacité des bureaucraties syndicales à empêcher le développement de toute tentative d’autonomie ouvrière et à pouvoir recycler des mots d’ordre comme : « L’imagination au pouvoir », « C’est possible : on fabrique, on vend, on se paie », « L’autogestion sociale passe par l’autogestion des luttes »…

À 20 ans, je suis devenu insoumis à l’armée, par refus du militarisme, du colonialisme et de la résignation. Insoumission totale, civile et militaire, j’ai rejoint ceux de Paris, de Barcelone et d’Amsterdam, toutes les tribus de la conscience autonome, tous les réfractaires au vieux monde : les irréductibles, les indigènes, les poètes maudits, les flibustiers, les hérétiques, les squatteurs, les saboteurs, les guérilleros du quotidien, les artisans du Vrai Art Nouveau, les résistants au fascisme… Exils, clandestinités, pirateries en tout genre, huit années de cavale, de liberté envers et contre tout.

Je me suis installé à Paris en 1983, où j’ai entamé ma carrière universitaire. Puis, j’ai ré-adhéré à la CNT en 2000, en rejoignant un certain nombre de mes vieux amis de la CNT et de l’ORA au sein du syndicat de la communication, de la culture et du spectacle.

En mai 2000, j’ai participé avec enthousiasme au projet « Un Autre futur » de la CNT. À cette époque, de nombreux travailleurs adhéraient à la CNT, la rue des Vignoles était un havre fleuri et accueillant (tout le contraire d’aujourd’hui !) pour tous ceux qui rejetaient le pouvoir, ses courroies de transmission et le syndicalisme d’accompagnement, de cogestion : le syndicalisme réformiste. La semaine « Un Autre futur » avait rencontré un immense succès médiatique et l’affluence aux concerts, aux projections, aux expositions, aux meetings et à la manif du 1er mai était massive.

Hélas, l’équipe d’organisation du projet « Un Autre futur » se heurta très vite aux critiques de ceux qui avaient des difficultés à s’inscrire dans le cours du temps et à comprendre la nécessité pour la CNT de s’ouvrir, de sortir du ghetto dans lequel elle restait enfermée. Quel péché avaient commis les organisateurs d’« Un Autre futur » ?

Je pense encore aujourd’hui avec émotion au décès de Gérard Mélinand, un vieux copain de l’ORA, quelques jours après la semaine « Un Autre futur », alors qu’il avait été la cheville ouvrière de ce projet. Gérard, meurtri, épuisé, contre qui un acte d’accusation avait été dressé, contre qui des insultes vengeresses avaient été proférées. Les instigateurs de cette campagne calomnieuse ont agi avec arrogance, mais aussi par ignorance et avec beaucoup de mépris.

C’est dans un climat détestable au sein du syndicat de la Comm’ que nous avons créé, en 2001, la revue sociale et culturelle « Un Autre futur ». J’en suis devenu le directeur de publication. C’était pour nous comme une continuation de la semaine de mai 2000, pour permettre à la CNT de renforcer son audience et d’intervenir sur notre champ d’activité principale : la culture. Mais la machine à briser les rêves s’était emballée, comme la semaine « Un Autre futur », la revue du même nom allait très vite trouver ses détracteurs au sein même du syndicat de la Comm’. En fait les mêmes qui quelques mois plutôt avaient tenté de saborder le projet « Un Autre futur », plus quelques autres. « Revue culturelle pour bobos », « pas assez d’articles sur la question sociale écrits par de vrais travailleurs » (mais qui étions-nous ?!), « trop de signatures de célébrités, trop d’intellos… » Eh oui, notre péché avait été d’avoir intégré dans notre rédaction Tardi, Michel Boujut et Dominique Grange, de pouvoir compter parmi nos dessinateurs, entre autres, Siné et Pétillon. « Adèle Blanc-Sec, Jack Palmer, un régent du collège de pataphysique et les Nouveaux partisans à la CNT, mais vous n’y pensez pas camarades, il ne faut pas désespérer les limonadiers de la rue des Vignoles ! » Si nous avions écouté les mous du cigare qui nous critiquaient, Cartier-Bresson, Tardi, Gatti, Jean-Michel Carré, Jean-Louis Commoli, Noir Désir, Nilda Fernandez, François Béranger, l’ami Serge Utgé Royo, la fanfare des mineurs gallois de Tower Powery et tant d’autres n’auraient jamais du pouvoir participer à la semaine « Un Autre futur » !

Ensuite, vint l’heure de la scission au sein de la Comm’, inévitable et nécessaire pour certains. Sous prétexte que le secteur presse et médias étaient en plein développement, les instances (le bureau confédéral) labellisèrent le SIPM (Syndicat indépendant de la presse et des médias). Les pourfendeurs de l’ombre s’affichaient au soleil, impasse des Vignoles. Qu’importait le fait que la Comm’ soit affaiblie par cette scission et qu’elle ne s’en remette jamais. C’était l’un des plus gros syndicats de la région parisienne, à l’époque il était composé de sections actives à la Cité des sciences, à la FNAC, à la BNF, ou à la Cinémathèque française. Il allait être victime une nouvelle fois des manœuvres, des scissions et des accusations. La question est de savoir aujourd’hui qu’est devenu le SIPM et combien de véritables sections syndicales il représente ?

Quand la revue « Un Autre futur » fut sabordée par la Comm’, j’ai rejoint le syndicat de l’Éducation de Paris. En 2005, nous avons créé, avec mes amis Hervé et Sylvain (des compagnons valeureux), la section syndicale de l’université Paris 3, où je suis technicien depuis 1999. C’est donc tout naturellement que j’ai rejoint l’Éduc’.

Six belles années d’engagement lors de toutes les grèves et les blocages contre le CPE et la LRU, mais aussi pour la défense des étudiants, des personnels non-enseignants et enseignants. Six années durant lesquelles nous avons démontré aux personnels et aux enseignants que la CNT n’était pas au niveau local, contrairement à l’image que l’on donnait dans nos manifs, une organisation de mélomanes amateurs de street-punk-rock, de pogoteurs enfiévrés, de buveurs de kro, de paradeurs virilistes, mais une organisation de travailleurs. Nous avons été à l’origine au sein de la fac, du ciné-club « Les écrans rebelles », du RUSF, d’AG, de meetings, de débats, de concerts et même de cours de salsa… Le départ de nombre de nos adhérents (et en particulier celui d’Hervé Naveau, le meilleur d’entre nous tous !) et les difficultés à en syndiquer de nouveaux, ont fait que la section est aujourd’hui moribonde, sans secrétaire, sans trésorier et sans cotisants… Ce n’est pas la démonstration de force d’une trentaine de jeunes français issus des classes moyennes (voir supérieures pour certains) et en plein bouleversement hormonal, dans les couloirs de Censier, lors de la réunion antifa du 1er juin dernier, qui rendra possible de nouvelles adhésions. Depuis cette parade, la CNT est définitivement grillée syndicalement sur Paris 3. Comment cet antifascisme germanopratin qui ne franchit jamais le périph’, peut-il s’opposer aux développements des thèses autoritaristes et xénophobes, à une extrême-droite revigorée par l’échec de Sarkozy, à « la bête immonde » comme l’appelait Baudelaire ?

Petite anecdote, le lendemain de la parade musclée des antifas, le concierge de mon université, connaissant mon appartenance à la CNT, est venu m’interroger : « mais je ne comprends pas, pourquoi tu invites les fascistes à un débat sur l’extrême-droite ? » Ce n’est qu’après-coup que j’ai compris qu’il voulait parler de mes petits camarades du SO. Antimilitariste et antiautoritaire convaincu, je réprouve depuis de nombreuses années toute forme de violence et de virilisme. « L’illusion de nos paroles radicales occulte la misère de nos actes » écrivait le MIL espagnol en 1973, peu avant son auto-dissolution, une phrase hélas toujours d’actualité.

Le climat qui règne au sein de la régionale parisienne est délétère. J’ai l’impression qu’un désastre se prépare avec les manœuvres visant le syndicat du nettoyage de la région parisienne. Le seul syndicat dans la région ayant une réelle présence dans son secteur d’activité. Il regroupe plusieurs centaines de travailleurs, africains pour la plupart, il existe depuis 20 ans et il a été à l’origine de nombreuses grèves victorieuses, dans le métro notamment. Et voilà qu’une poignée d’individus, qui s’est emparée de l’union régionale, s’apprête à faire le ménage au Nettoyage et à demander l’exclusion d’Étienne Deschamps, le salarié du syndicat pour les questions juridiques.

Et pourquoi ? Parce qu’Étienne est un permanent et qu’à la CNT on refuse les permanents. Il est facile de dire cela lorsqu’on fait partie d’un syndicat regroupant 4 ou 5 personnes et que l’on a aucune pratique syndicale de terrain, mais que faire lorsqu’il s’agit d’un syndicat regroupant des centaines de travailleurs ? Qui prend en charge les questions juridiques et administratives ? Les travailleurs, après leur journée de labeur ? Le problème est là, la CNT n’est pas une organisation de travailleurs, elle campe sur des positions idéologiques qui empêchent tout développement syndical. La CGT espagnole et la SAC suédoise sont des organisations syndicales révolutionnaires composées de véritables syndicats de travailleurs, il y a longtemps que ces organisations ne se posent plus le problème d’avoir des permanents ou pas. Et ce par nécessité, afin de permettre à l’organisation de fonctionner et de se développer. Les tenants d’une orthodoxie anarcho-syndicaliste dépassée feraient bien de rendre visite à nos compagnons espagnols et suédois.

Étienne Deschamps a fait parti du groupe de compagnons qui a redonné vie à la CNT française il y a une trentaine d’années, je connais son engagement politique et syndicale, je connais le courage de ses choix, il se bat aux côtés des travailleurs du nettoyage depuis 20 ans et je trouve immonde le procès qui lui est fait.

Enfin, je voudrais finir en vous parlant des éditions CNT-RP dont je fais partie depuis plusieurs années en y publiant de cravachant livres anarchistes. Face aux éditions, nous retrouvons les inquisiteurs de toujours, ceux qui depuis des années remettent en question le groupe qui anime les éditions. Nos choix éditoriaux et le type de fonctionnement que nous avons adopté sont contestés. Mais parmi nos détracteurs, et dans la CNT plus généralement qui propose des ouvrages, qui les achète, qui les promotionne, qui les diffuse ? Très peu de cénétistes parisiens, seuls les compagnons de province s’intéressent à nos publications.

Je n’admets pas le mépris affiché contre certains vieux compagnons, comme Solange Bidault, Eduardo Colombo, Miguel Chueca, Franck Mintz et Jean-Louis Phan Van. Ce sont des compagnons valeureux, leur engagement passé et présent ne mérite pas une mise au pilori incessante. Je tiens à leur témoigner avant mon départ toute mon amitié et toute ma solidarité. Mais je connais leur combativité, ils feront face à leurs liquidateurs et, à mon avis, il sera bien difficile de les chasser de la rue des Vignoles.

Les gens qui s’attaquent à nos vieux compagnons ont une responsabilité écrasante dans l’échec de la CNT au niveau parisien. Vae victis… Malheur au vaincu, mais il doit être entendu par tous les militants de la CNT que les responsables de cette situation doivent prendre leurs responsabilités et assumer toutes les conséquences d’un fiasco historique pour le syndicalisme révolutionnaire en région parisienne. Je ne veux pas m’acharner sur les personnes, de toutes manières, elles ont je pense conscience de l’étendue du désastre. Pour preuve de ce désastre, il y a quelques jours aux Vignoles la fête de la CNT s’est soldée par un échec total sur le plan de l’audience. Aujourd’hui même, lors de la grande manif sur les retraites, l’incapacité de la CNT à mobiliser sur la région parisienne était évidente. Le petit groupe de cénétistes rassemblé en bordure de manif sur le boulevard Beaumarchais avait beau avoir une sono tonitruante, le fait est qu’il donnait plus l’image d’un groupuscule que celle d’une organisation de travailleurs. C’était pathétique…

Il y a dans la vindicte de ceux qui demandent des têtes quelque chose de profondément malsain. La faillite programmée de la CNT parisienne, c’est aussi la conséquence d’un certain cynisme qui empoisonne la CNT comme l’ensemble de cette société malade. Le real-syndicalisme efface toute élégance, tout respect, toute considération pour les autres et finalement toute valeur collective, il faut en finir définitivement avec ce fléau.

Je suis lassé, profondément déçu depuis quelques mois par l’évolution de l’organisation. Héritier de ceux de Barcelone et du Front d’Aragon, je demeurerai syndicaliste révolutionnaire, mais je considère que la CNT n’a plus les moyens d’organiser les travailleurs sur les bases de l’autonomie et du syndicalisme de lutte. Cette situation m’amène à quitter la CNT. Le travail accompli par le syndicat du Nettoyage, le syndicat du Bâtiment, les sections de la Cinémathèque française, de la Cité des sciences, de People and Baby, l’excellent travail effectué depuis des années par nos compagnons de l’éducation (chose qui est visible à travers une publication de qualité comme « N’Autre école »), tout cela montre le potentiel de certains militants de la CNT… Quel gâchis !

Comme le disent les mutants de l’Atelier anarchiste de La Havane :

Con amor, imaginación y autonomia.

Vive la flibuste !

Paris, le 24 juin 2010

Daniel Pinós, ex-membre de l’équipe éditoriale des éditions CNT-RP, ex-membre du syndicat CNT de l’Éducation de Paris.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede ARTHUR » 30 Sep 2010, 07:28

Ceux qui, gérant difficilement leurs déceptions, se libèrent en "réglant leurs comptes" sur le net, ont l'excuse du moment, de la fièvre et de la colère.
Ceux qui, à l'image de Nico 37, se délectent à leur donner de l'écho en diffusant largement leur message sur tous les sites pouvant se révéler à priori hostiles ou favorables à l'organisation ainsi incriminée, sont peu dignes d'un mouvement qui se dit libertaire.

Daniel Pinos quitte la CNT après 10 ans de militantisme en son sein ... quoi qu'il puisse en penser aujourd'hui, la CNT-f ne peut que le remercier du travail accompli. Quand il la quitte d'autres la rejoigne, il en va ainsi de toutes les organisations.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede kuhing » 30 Sep 2010, 10:14

ARTHUR a écrit:Ceux qui, gérant difficilement leurs déceptions, se libèrent en "réglant leurs comptes" sur le net, ont l'excuse du moment, de la fièvre et de la colère.
Ceux qui, à l'image de Nico 37, se délectent à leur donner de l'écho en diffusant largement leur message sur tous les sites pouvant se révéler à priori hostiles ou favorables à l'organisation ainsi incriminée, sont peu dignes d'un mouvement qui se dit libertaire.

Daniel Pinos quitte la CNT après 10 ans de militantisme en son sein ... quoi qu'il puisse en penser aujourd'hui, la CNT-f ne peut que le remercier du travail accompli. Quand il la quitte d'autres la rejoigne, il en va ainsi de toutes les organisations.


Je m'étais inscrit avec l'intention de seulement donner et prendre des infos mais là je ne peux m' empêcher de réagir.

Ta prose est très élégante Arthur, il n'en reste pas moins que le témoignage de ce camarade Daniel Pinos est intéressant .
On sent que cela vient des tripes donc point de manœuvres là dedans juste le doigt pointé sur des problèmes apparemment réels.

Nous avons dans notre région aussi longtemps hésité pour la reconstruction d'une section CNT. ça reste en suspend même si dans les manifestations nous brandissons parfois un drapeau CNT que je n'avais pas rendu suite à une manifestation parisienne il y a 4 ou 5 ans.
On vient parfois nous demander avec ça si une section CNT existe dans le coin.

Le camarade Pinos indique un problème récurent pas juste présent dans le syndicat auquel il a appartenu mais aussi dans le mouvement libertaire et anarchiste en général : la constitution quasi naturelle de lignes de force et d'influences qui s'appuie sur un copinage de bande pas toujours très sain, loin de là.

Je ne souviens aussi d'une expérience plutôt très désagréable vécue il y a quelques années lorsque j'étais monté avec ma compagne à Paris pour un rassemblement international organisé par la CNT.
Nous étions allé aussi le soir à un petit concert dans un café où Fred Alpi chantait.

On ne peut pas dire que j'ai trop aimé cette ambiance où l'alternatif verse dans le Freak. Mais bon chacun son style.

Ce qui m'a plutôt mis hors de moi c'est quand ma compagne qui ne s'était pas déguisée en punk, m'a rapporté plusieurs jours après que lorsque elle était rentrée dans le café, une espèce de gros trou du cul avec une canne a dit en douce à son voisin qui aurait souri l'air entendu " Tiens on accepte aussi les putes ici ? "

Elle a sans doute bien fait d'attendre pour me rapporter ça..

Je trouve dommageable qu'apparemment comme le rapporte D. Pinos, le ménage ne puisse se faire qu'en quittant les lieux.
Un ménage à l'envers en quelque sorte.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede charlelem » 30 Sep 2010, 11:03

La CNT dans un sens est une orga comme une autre, dedans il y a des sales cons mais il y a aussi des phan van et heureusement.
Quand tu es dans une orga, surtout à son démarrage, tu fonctionnes beaucoup sur le copinage.
Il y a trés longtemps on se voyait beaucoup en dehors, même des fois plus que dans l'orga.
Et puis et surtout la CNT n'est pas anarcho-syndicaliste, elle est anarcho-syndicaliste et syndicaliste révolutionnaire et c'est en ça qu'elle est différente des autres syndicats.
Vouloir la réduire seulement à l'as est stupide et historiquement faux.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede ARTHUR » 30 Sep 2010, 11:07

Les mythes ont la vie dure.

L'URP CNT-f est majoritairement constituée de travailleurs immigrés qui, avec les autres, font un travail syndical de base, qui interroge parfois, tant ... il est basique.
L'URP CNT-f n'a plus de SO "viriliste", même si c'est toujours aussi dur de prendre notre place dans les cortèges syndicaux parisiens.
Le 33 rue des Vignoles à Paris est un lieu militant syndical et non une salle de concerts punks, ceux qui le fréquentent régulièrement le savent.
L'URP CNT-f compte à ce jour 21 syndicats et demeure la plus importante (numériquement) région de l'organisation, ce qui explique que des débats existent en son sein et donne des interprétations différentes.
Daniel Pinos était un camarade. Son appartenance de 10 ans ne fait pas de ses propos paroles d'évangile, et parler avec "ses tripes" n'est pas non plus un gage de véracité. Si son analyse est respectable, elle n'en demeure pas moins le résultat d'une déception personnelle pour une organisation dans laquelle il a voulu voir une "réalité" qui n'est pas la sienne.
La CNT-f est une organisation de classe, pas un groupe affinitaire.
Le respect dû aux camarades n'exonère pas de celui des principes et statuts qu'on se donne.

Fraternelles Salutations Syndicalistes

PS: Si tous ceux qui se réclament de la CNT-f étaient à jour de cotisations, nos cortèges pourraient enfin rivaliser avec ceux de ... la CGT.
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Re: Evolution du syndicalisme- avoir un oeil sur la CNT

Messagede JPD » 30 Sep 2010, 11:51

ben couillon, y'a p'êt plus de SO viriliste mais ya toujours des stals en puissance.

Daniel Pinos était un camarade.


Il ne l'est plus ? Hors le parti point de vérité, point de camarades ? Sauf évidemment une mythique classe ouvrière d'autant plus idéalisée qu'elle ne s'exprime pa et qu'on parle en son nom.
Je précise que je ne suis pas d'accord avec Pinos, et que les pb internes de la CNT ne m'intéressent pas plus que ça. Mais quand je lis ta prose, le ton utilisé, je ne peut m'empecher de voir un vieux bolcho mao rigide. S'il avait une once de pouvoir je m'exilerais.

Quand je te vois gardien du temple droit dans ses bottes cela ne me regarde pas concernent la CNT mais comme je ne te crois pas schizo je crains que tu sois pareil en dehors, dans des comités de base, par exemple, dans des luttes etc. J'espère que non
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