Abolition des genres

Re: Abolition des genres

Messagede Vilaine bureaucrate » 14 Aoû 2009, 14:49

Quelle jolie tartine, pourrais tu mettre les liens? Il ne me semble pas avoir tellement intervenu sur ce topic. Ou cesser de m'attaqer, et discuter du sujet?
Je peux aussi copier coller a chaque post, les insultes sexistes et tes réactions, ça permettera une meilleure comprehension de tes positions.

Voici le texte dans son entier: pour dire meme la FA a des groupes non mixtes.
L’oppression

L’oppression des femmes par les hommes est une réalité difficilement contestable aujourd’hui. L’oppression, selon le Petit Robert, constitue une soumission à une autorité excessive et injuste. Cette autorité sera ici considérée comme une position relative de pouvoir, de coercition et de possibilité de décision et d’influence, par un groupe sur un autre, ou d’un individu sur un autre (Guérin 1999). L’oppression des femmes est donc manifeste du fait qu’elles n’occupent presque aucune position de décision dans la société, autant au niveau politique (dans les différents gouvernements) qu’économique (la très grande majorité des postes de cadres des entreprises sont tenus par des hommes), que familiale. De plus, les hommes possèdent la quasi-totalité des pouvoirs de décision dans les médias, les écoles et les universités et beaucoup d’autres lieux de diffusions idéologiques, pouvant ainsi dicter (ou du moins influencer) les conduites de genre « socialement correctes ». Dans le quotidien, il est difficile d’éviter de voir l’oppression permanente sur les prostituées, les femmes battues, les femmes violées, les femmes tout court (Cyprine 2003, Les Sorcières)... Le confinement des femmes à des espaces fermés le soir et la nuit, celles-ci ayant peur de marcher dans les rues, et aux travaux domestiques le jour, constitue un autre exemple du quotidien opprimé des femmes. Aussi, l’appropriation du corps de la femme par les hommes confère à ceux-ci une autorité absolue (Guillaumin 1978). Par rapport aux attitudes, par exemple, il est également plus difficile pour les femmes de se faire entendre dans un débat, les hommes (qui y sont souvent majoritaires) ne portant pas la même valeur aux dires des femmes (Lips 2001).

L’autodétermination

Cet abus de pouvoir par les hommes empêche les femmes d’être autodéterminées. En effet, l’autorité masculine dicte aux femmes comment elles doivent se comporter, dans la rue, dans un bar, dans les médias, dans le privé, etc., par les moyens d’oppression qui viennent d’être présentés, et bien d’autres. La situation sociale actuelle donne aux hommes cette autorité, qu’ils prennent trop souvent sans se questionner. Cette autorité masculine est l’antonyme direct de l’autodétermination des femmes. Cette autodétermination représente simplement la capacité de se définir soi-même, comme groupe, et de pouvoir vivre selon cette définition; elle est nécessaire pour le bien-être des femmes (et des hommes) et pour le progrès de nos sociétés. L’autodétermination est effectivement associée à un bien-être accru des individus, à un plus fort sentiment de communauté et elle entraîne plusieurs conséquences sociales extrêmement positives (Dalton 2001). De plus, la possibilité d’autodétermination des groupes, sociétés ou communautés est fondamentalement un droit. Théoriquement, l’autodétermination des femmes est souhaitée parce qu’elles ne l’ont jamais été historiquement. Des décision féminines sont donc attendues : que veulent les femmes, quelle société souhaitent-elles et que veulent-elles faire des rôles sexuels et de la condition féminine...

L’oppression, qui empêche l’autodétermination, est donc intolérable, et elle doit être éliminée. Mais comment s’y prendre ? Si l’on admet qu’il n’est pas possible de tuer tous les hommes, ou que les femmes forment une société géographiquement séparée des hommes (qui sont collectivement les responsables de cette oppression) que pouvons-nous faire ? La réponse se trouve en fait dans la question. Les hommes, par leurs actions quotidiennes, sont les moteurs de l’oppresion; ils doivent donc changer radicalement leurs comportements. Si les hommes cèdent leurs positions d’autorité, s’ils arrêtent d’opprimer les femmes dans leur quotidien et d’imposer leurs visions dans toutes les sphères de la vie, l’autodétermination des femmes sera vraisemblablement devenue favorisée et presque complétée. Nous verrons plus loin que cette vision, malgré qu’elle semble extrêmement phalocentriste, n’exclue pas du tout les femmes du processus...

Mais si les femmes veulent être autodéterminées, et que ce sont les hommes qui doivent changer leurs comportements, une contradiction semble émerger. Avant tout, il est nécessaire que les hommes soient en accord avec le principe que les femmes sont opprimées par les hommes, et qu’ils comprennent et appuient leurs désirs d’autodétermination. Ensuite seulement, les hommes doivent changer leurs comportements en fonction de ce que le groupe opprimé (les femmes) considère comme opprimant. Mais est-ce que les femmes se sont positionnées sur ce qu’elles veulent changer ? Les courants féministes étant très nombreux, est-il possible de connaître LA position « des femmes » ? Ceci n’est malheureusement pas encore fait. Ainsi, il est donc possible pour les hommes (idéalement en collaboration avec des groupes féministes) de redéfinir eux-même la « masculinité », ses avantages et ses inconvénients, ainsi que de discuter sur les rôles sexuels actuels, afin de modifier le plus rapidement possible les comportements opprimants du quotidien envers les femmes. Ces redéfinitions doivent cependant demeurer flexibles, car il est extrêmement important qu’elles ne soient pas en désaccord ou en contradiction avec ce qu’avancent présentement les féministes, et ce qu’elles avanceront plus tard, car cela minerait directement leur autodétermination. Des décision unilatérales, comme le font actuellement plusieurs groupes masculinistes, n'auraient comme seul effet que de renforcer l’oppression exercée et l’autorité des hommes. Les hommes sont déjà autodéterminés.

Les femmes doivent donc définir leurs positions avant que les hommes ne puissent changer définitivement leurs comportements. Afin de rendre cela davantage concret, nous pourrions, par exemple, imaginer une « majorité des femmes du Québec » souscrivant à une plate-forme de revendications formulée par certaines d’entre elles, lors d’un referendum. Il serait possible de considérer beaucoup d’autres scénarios, mais prenons celui-ci en exemple. Alors, comment serait-il possible de réunir la majorité des femmes du Québec à voter sur une telle plate-forme ? Il est malheureusement assez clair que le féminisme n’est pas « à la mode » de nos jours, mais l’idée n’est toutefois pas complètement farfelue. La première étape est certainement de sensibiliser ou d’éduquer les femmes à l’oppression qu’elles vivent, car il peut être extrêmement difficile de réaliser ce phénomène lorsqu’on y est plongée, surtout lorsque les mécanismes du patriarcat afin de diviser les femmes et de les mettre elles-mêmes à dos des féministes sont si efficaces. Cette sensibilisation ne pourrait qu’amener un désir de changement. Une autre manière intéressante pour amener les femmes à s’impliquer dans cette redéfinition est de créer une solidarité entre les femmes. Cette solidarité pourrait certainement en attirer plusieurs à s’impliquer pour leur cause, et nous en bénéficierions tous. C’est ici qu’entre en scène les groupes de femmes non-mixtes.

Les groupes non-mixtes

En effet, les groupes de femmes non-mixtes permettent à plusieurs femmes de s’exprimer et de partager sur la situation qu’elles vivent, en toute confiance. Le simple fait de se retrouver entre elles permet donc le développement d’un sentiment d’appartenance et de solidarité (O’Leary 1982). Mais il est naturellement possible de créer une solidarité féminine sans la présence de groupes non-mixtes. Devant la permanente contestation qui existe par rapport à l’existence de ces groupes, cet argument n’est pas suffisant pour « justifier » leur présence.

Cette contestation prend plusieurs formes. Le plus simple argument réfère évidemment à l’exclusion des hommes, qui est considérée comme « sexiste » ou « discriminatoire ». Une façon plus posée d’amener cet argument est que le principal visé du changement souhaité (l’homme) ne peut s’exprimer aux rencontres du groupe de femme. Cette façon de voir les choses est plutôt simplificatrice. En effet, ces gens semblent ne pas comprendre que la relation d’autorité et d’influence se maintient même dans un cadre féministe. La simple présence d’hommes dans un groupe de femmes limitent leurs possibilités d’ouverture et de liberté d’expression, parce que certaines craignent des jugements de valeurs, l’oppression vécue depuis la naissance laissant des marques dont certaines femmes ne peuvent pas se libérer facilement. Justement, des groupes non-mixtes peuvent entre autres permettrent aux femmes de se libérer de ces marques. D’autres femmes ont peur qu’un des hommes présents soit un autre Marc Lépine. La présence d’un membre de la classe opprimante peut de plus créer de profonds malaises, et nuire significativement à la création d’une solidarité entre femmes. L’énergie qui se dégage des rencontres non-mixtes est également clairement nouvelle et rafraîchissante, offrant des possibilités créatrices à ces groupes (Lupien 2003).

De toutes façons, ces groupes ont pour fonction de déterminer la position des femmes sur la situation actuelle. La position des femmes, et non des hommes, ou de la société. Puisque leur objectif est d’atteindre l’autodétermination, les femmes ont la légitimité absolue de définir leurs désirs librement, en tant que groupe opprimé. Aucun homme ne saurait leur enlever ce droit sans perpétuer l’oppression.

Mais si l’homme qui veut s’impliquer dans le groupe partage leurs idées est pro-féministe et souhaite seulement les aider, et non s’imposer, pourquoi ne pourrait-il pas participer ? Simplement pour les mêmes raisons que pour tout homme ! En effet, il peut toujours incommoder des femmes du groupe par sa présence. De plus, aucun être humain ne peut se réclamer d’une asocialisation complète. Un homme est toujours influencé par la société, autant féministe qu’il peut se proclamer. L’on ne peut pas se libérer complètement des influences que l’environnement a eu sur nous, elle est omniprésente. Il y a toujours une possibilité de perpétuer les oppressions du patriarcat, ne serait-ce qu’inconsciemment.

Mais alors, cela ne signifie-t-il pas que le changement social des rôles sexuels est impossible ? Non, c’est simplement que ces changements ne peuvent vraisemblablement pas se faire à l’intérieur d’une seule génération. Tout le travail qu’une génération peut faire sur ses comportements limitera la transmission des comportements non-désirés à la nouvelle génération. Celle-ci travaillera encore au changement, et transmettra encore de meilleurs comportements, et ainsi de suite. Il serait futile d’essayer de changer des valeurs et des moeurs d’un jour à l’autre. Tant que les oppressions existeront, les groupes travaillant à leur autodétermination auront leurs raisons d’être.

Certains se demandent également qu’elle est la valeur symbolique de ces groupes. En effet, lorsqu’ils prônent une certaine indifférenciation sexuelle ou un traitement égal des femmes et des hommes, ces groupes semblent dans les faits à l’encontre même de ce qu’ils demandent. Un groupe de femmes interdit aux hommes, qui demande qu’il n’y plus de différence entre hommes et femmes, semble effectivement en profonde contradiction, mais ce n’est qu’en surface. Avant tout, clarifions que tous les groupes ne veulent pas une indifférenciation sexuelle. Qu’ils décident eux-mêmes s’ils veulent le faire! Mais parlons de ceux qui le font déjà, ou qui prônent moins radicalement un simple traitement des sexes équitable. On leur reproche de se regrouper d’une manière non-égalitaire ? Eh bien, le souhait le plus cher de ces groupes de femme est qu’ils n’aient plus de raisons d’être ! En effet, ceux-ci n’aspirent qu’à la fin de l’oppression. Idéalement parlant, lorsqu’il n’y aura plus d’autorité masculine, ces groupes pourront se dissocier. Ils ne sont donc là, théoriquement, que temporairement.

Cette analyse est particulièrement basée sur des arguments anarcho-féministes. Les notions d’autodétermination et d’autorité sont intéressantes à regarder avec les lunettes libertaires, et justifient théoriquement très bien les groupes féministes non-mixtes (Baillargeon 2001, de Sève 1985). Il est par contre tout aussi pertinent de vérifier la pertinence des groupes non-mixtes avec une vision marxiste. En effet, en considérant les hommes comme la classe opprimante, et les femmes comme la classe opprimée, l’existence d’une organisation féminine est simplement nécessaire dans une logique de lutte. L’infiltration masculine à l’intérieur de l’organisation serait une pure absurdité : un peu comme une présence patronale dans une organisation syndicale...

Conclusion

Puisque l’oppression des femmes par les hommes est un phénomène généralement admis, et que cette oppression empêche l’autodérmination des femmes, nous nous retrouvons devant la nécessité de changer les choses, du moins si l’on considère l’autodétermination comme essentielle au bien-être d’un groupe. Puisque l’autodétermination des femmes est l’objectif de ce changement, ce dernier doit être, par définition, énoncé par les femmes. La justification des groupes non-mixtes (non pas qu’ils doivent « avoir une justification », mais si cela permet de changer certaines idées répandues...) est selon moi aussi directe que cela.

L’organisation en groupe mixte, qui est privilégiée par plusieurs groupes féministes aujourd’hui, n’est pas nécessairement néfaste au mouvement. Le souci d’ouvrir la porte à toutes les personnes qui souhaitent aider les femmes, l’intérêt dans ce que les hommes ont à dire et les débats d’idées peuvent être des facettes très intéressantes des groupes mixtes. Cela permet également de rehausser l’image des féministes auprès de la population, ces groupes n’inspirant pas des sentiments de défense aussi forts (ces féministes sont plus difficelement associable au male-bashing). Mais je crois que l’existence conjointe des deux types de groupes est intéressante. Elle offre des avenues de créations différentes et augmentent les probabilités d’amener les femmes à s’impliquer dans le mouvement, chacune pouvant trouver un groupe qui convient à ses opinions. J’espère seulement que ces femmes sont conscientes de l’influence que peuvent exercer les hommes sur elles, et qu’elles n’ont pas besoin de diluer leurs revendications pour leur plaire...

Les volontés du patriarcat de nuire à l’organisation féminine sont depuis longtemps véhiculées partout, rendant ainsi l’existence des groupes non-mixtes très controversées. Ces femmes perdent beaucoup de temps et d’énergie à défendre leurs positions. Les gens qui les contestent devraient systématiquement se questionner sur leurs raisons de le faire. Je crois fermement que, pour l’avoir expérimenté moi-même, des désirs inconscients de garder le pouvoir, de limiter les sphères de la vie où le contrôle nous échappe peuvent nous amener à rager contre les groupes non-mixtes. Ce sont sensiblement les mêmes raisons qui amènent les gens jaloux à fouiner dans les affaires de leur conjointE, à surveiller constamment leurs faits et gestes : garder le contrôle (Deci 1995). Certainement que la situation est a priori frustrante pour des hommes pro-féministes, de se trouver soi-disant écartés de la lutte, mais la situation est toute autre. La logique amène à respecter le désir d’autodétermination des femmes, et de toutes façons, ces hommes peuvent mettre toutes leurs énergies à appuyer ces femmes. Les hommes qui se sentent écartés de la lutte s’en sont écartés eux-mêmes.


Willio,
ils n'existent pas de tout temps et en dehors de toute interprétation humaine c'est pourquoi ils sont des constructions, contrairement au sexe physique/physiologique qui lui existe bel et bien de manière absolu.
Les genres ont existés de tout temps et dans tout lieu, sauf qu'ils n'ont pas reetus la meme signification, pour autant leurs roles social etait les memes: structuration de l'Etat ou de la société, servitude feminine ou domestication feminine comme en Grece a l'époque classique si tu souhaites un exemple..

Non Willio, ce n'est pas plus claire, ta définition du genre est pauvre et nie la domination masculine.

Willio, ton argument de dire, nous sommes nombreux a dire ça, tu devrais te remettre en cause, n'a absolument aucune valeurs, mais reflete plutot un manque d'arguments.

Willio
C'est un effet du communautarisme et de l'identitarisme dont je parlais.
Non c'est de l'auto-organisations des luttes, c'est anarchiste. =
Ne me libere pas je m'en charge!

Willio
Bon alors déjà ça c'est assez marrant parce que je suis bi.
Tu t'es tjrs revandiqué hétéro, etonnant. Manque d'argumentations surement.

Mais alors aurions nous le droit (label délivré par les féministes) en tant qu'hommes de lutter contre le patriarcat ou devons nous nous flageller éternellement pour faire partie de la classe dominante et être l'incarnation de l'oppression partout où nous passons ?
Inculture crasse.
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Re: Abolition des genres

Messagede willio » 14 Aoû 2009, 15:00

Vilaine bureaucrate a écrit:Quelle jolie tartine, pourrais tu mettre les liens? Il ne me semble pas avoir tellement intervenu sur ce sujet. Ou cesser de m'attaqer, et discuter du sujet?
Je peux aussi copier coller a chaque post, les insultes sexistes et tes réactions, ça permettera une meilleure comprehension de tes positions.


J'ai pourtant bien mis le lien d'où j'ai tiré toutes tes citations : viewtopic.php?f=6&t=1971

Sinon il me semble avoir mis plus d'arguments de fond ayant trait au sujet dans ce topic que toi mais bon, restons zen comme dit Kartoch. :wink:
willio
 

Re: Abolition des genres

Messagede Vilaine bureaucrate » 14 Aoû 2009, 15:13

Voila une reponse assez claire, je ne vais pas perdre mon temps a repeter mille fois, ce qui a deja été dit: Voila une conversation trouvée au detour du net, les arguments sont bons. Je pense que cela pourra te servir.
Le feminisme est se liberer de l'aliénation de genre.

A a écrit:Est-ce que tu ne trouve pas qu'il est intrinsèquement nihiliste de considérer, même implicitement (comme tu le fais dans cette phrase) qu'on vit l'oppression de la même manière lorsqu'on est un homme et lorsqu'on est une femme, lorsqu'on est blanc et lorsqu'on est noir, lorsqu'on est "citoyen reconnue par l'Etat" et lorsqu'on est clandestin... etc.
Pardon pour cette question de rhétorique, mais j'aimerai bien que tu développe la dessus.

Ne pense tu pas qu'il est très libéral de considérer qu'il suffit de se "décloisonner" entant qu'individus pour mettre fin à une oppression caractérisée et structurée (culturellement, politiquement, institutionnellement... etc) dans la société.

Je pense que c'est à ça que fait allusion C quand il parle de hippie.

Si pour les anti-autoritaires, la "prise de conscience" exclue la prise de pouvoir, détruire le pouvoir n'implique pas seulement de se contenter de le nier.

Je ne crois pas que le sexisme, le racisme, ne soient que des avatars du capitalisme, ou de la "société marchande" et de la domination en général mais en sont constitutifs. Ces formes de la domination structurent la société réelle (et pas seulement "les institutions" -police, justice, éducation nationale-) à travers le rapport à l'autre. Ces formes structurent l'idéologie dominante qui est celle d'une société prédatrice où il faut bouffer son voisin pour "s'en sortir" ou le dominer.
Basée non sur la coopération, l'entraide, etc, mais sur la compétition et la destruction et où ainsi les "alliances" sont forcement coercitives
(famille, entreprise, parti, etc) et dictées par la nécessité de survie uniquement dans le cadre de cette survie, et pas pour renverser cet Etat de fait.Mais croire que le racisme ou le sexisme disparaitront forcement parce qu'on s'occupe "d'abord du capitalisme et de l'Etat" c'est refouler le problème et tomber dans le même écueil que les marxistes les plus orthodoxes, mais version anarchiste : " redevenons tous des individus et détruisons l'Etat", c'est nier que tout le monde ne doit pas faire le même chemin pour en arriver là et doit lutter différemment selon les cloisonnements qui l'ont fait, et constitué en tant qu'individu.


B a écrit:C'est hypocrite de dire que dans une démarche individuelle on se libère de tout ça.


A a écrit:oui, c'est ça que je veux dire.
d'où l'idée de parler de "désindividualisation".

Se décloisonner nécessite une démarche collective dans laquelle on se confronte aux autres et à leur ressentis.
Et même ça ça ne suffit pas. C'est long, c'est un processus qui demande d'abandonner un certain confort : celui du mâle innocent parce que critique, pro-féministe ou "anti-sexiste" et blabla.


J'ai deja posté des textes concernant l'abolition des genres, je ne vais pas me repeter.
Modifié en dernier par Vilaine bureaucrate le 14 Aoû 2009, 15:31, modifié 2 fois.
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Re: Abolition des genres

Messagede Vilaine bureaucrate » 14 Aoû 2009, 15:15

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Re: Abolition des genres

Messagede Vilaine bureaucrate » 14 Aoû 2009, 15:17

Ton probleme Willio est que tu nies l'oppression spécifique des femmes, qui n'est pas = a l'oppression des hommes vis a vis du systeme patriarcale (domination masculine) ce qui se comprends, mais n'est pas admissible puisque tu es censé etre anarchiste, puisque tu ne vis pas cette oppression.

Tu n'es pas un individu exterieur a cette société mais bien un produit, qui a choisi d'appuyer des dominations en ayant tjrs pris le parti de soutenir les insultes sexistes ici, tu es un limitant en matiere de liberté soit ,de feminisme.
Tu es limitant et limité par ton statut social d'homme.
Modifié en dernier par Vilaine bureaucrate le 14 Aoû 2009, 15:27, modifié 1 fois.
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Re: Abolition des genres

Messagede Vilaine bureaucrate » 14 Aoû 2009, 15:26

Je n'ai pas entendu de plus, des feministes nier l'oppression des hommes dans le systeme..mais de la a dire que les hommes sont oppressé par les femmes,non.
Ce que tu m'enonce est tres marxiste: "le dominant est dominé par sa propre domination".. oui mais sur une echelle ce n'est pas equivalent.
Le violeur et la violée n'ont aucune équivalence.

Les feministes, reconnaissent les différents degrés de domination, mais le dominant et la dominée ne sont pas a mettre sur un meme plan. Si tu avais une qqquonque expérience des luttes en générale, ou des rapports sexistes tu ne dirais pas cela. Tu ne noyerais pas le poisson via qq phrase masculiniste.
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Re: Abolition des genres

Messagede conan » 14 Aoû 2009, 15:41

N'importe quoi. Willio ne nie pas l'oppression spécifique, qui existe clairement.
Il apporte une critique radicale, au sens d'une réflexion sur la racine de l'action, contre l'essentialisme (à l'origine du sexisme comme fondement idéologique du patriarcat).
Et en anar conjuguant les moyens aux fins, il invite à ne pas rejeter les personnes à qui le système a imposé la norme d'"hommes" de cette lutte anti-essentialiste, sous peine de rester piégé, malgré toutes les bonnes intentions, dans l'essentialisme.
C'est pourtant clair depuis le début, chez willio, Glaucon, Lepauvre, Karpov. La mauvaise foi je la vois dans le fait de ne pas comprendre cette évidence, pourtant tous leurs propos sont limpides.
Et la comparaison avec le capitalisme c'est n'importe quoi. Quelqu'un qui occupe la fonction de patron investit volontairement une fonction de patron. Quelqu'un qui naït avec un organe érectile de plus d'un certain nombre de millimètres et qu'on qualifie d'homme ne peut rien changer à cette qualification, ce n'est pas une fonction qu'il investit mais qu'on lui impose ! Et dont des "hommes" souffrent parfois, même si bien souvent, du fait des avantages qu'offre cette fonction imposée, un nombre conséquent de personnes "masculines" vont faire subir des violences aux personnes "féminines", de façon délibérée.
Car, et c'est ma position plus spécifique par rapport à willio (qui sera peut-être pas d'accord), cela ne m'empêche pourtant pas de me rendre compte que, du fait de la masculinité qu'on m'impose, je n'ai pas été élevé de façon à subir le sexisme et donc à le comprendre pleinement. Certes, j'ai toujours souffert d'un sentiment d'exclusion à préférer lire qu'à jouer au foot, à préférer les fleurs aux bagnoles, à préférer rigoler avec des filles que me faire chier à papoter avec des mecs... néanmoins, malgré cette proto-réflexion anti-genres, il m'arrivait quand même de faire subir à des femmes des comportements sexistes : leur couper le sifflet, faire mon séducteur, pas macho mais minable quand même, etc... j'avais beau me considérer comme un féministe, j'étais un féministe en carton, un féministe de merde, c'est clair et net.
Ce sont des femmes qui me l'ont fait comprendre, mais heureusement (et c'est loin d'être toujours le cas hélas) avec assez de tact pour me rendre piteux et non susceptible d'ailleurs (et je leur en sais gré). Et c'est ainsi que j'ai évolué.
C'est pourquoi je pense, dans le cas spécifique de la lutte antipatriarcale, qu'il faut des commissions non-mixtes, et des débats commençant, s'enracinant, parmi les personnes "féminines", qui vivent une oppression spécifique imposée. Elles sont les plus lucides à la base. Mais que dans un second temps, ces opprimées gagnent, pour le bien même de leur lutte, à partager leurs réflexions avec tout le monde. Y compris des mecs qui ne demandent, et franchement je crois qu'ils sont nombreux parmi les anars, qu'à s'ouvrir un peu la tête et à mieux voir les choses.
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Re: Abolition des genres

Messagede Kartoch » 14 Aoû 2009, 15:49

Excellent.
Merci pour ce post, Conan.
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Re: Abolition des genres

Messagede willio » 14 Aoû 2009, 16:32

conan a écrit:Car, et c'est ma position plus spécifique par rapport à willio (qui sera peut-être pas d'accord), cela ne m'empêche pourtant pas de me rendre compte que, du fait de la masculinité qu'on m'impose, je n'ai pas été élevé de façon à subir le sexisme et donc à le comprendre pleinement.

Non, même pas, je suis d'accord. :wink: Tout n'est certainement pas parfait chez moi je ne me fais pas d'illusions.

Les genres ont existés de tout temps et dans tout lieu, sauf qu'ils n'ont pas reetus la meme signification, pour autant leurs roles social etait les memes: structuration de l'Etat ou de la société, servitude feminine ou domestication feminine comme en Grece a l'époque classique si tu souhaites un exemple..

Qu'est ce que t'en sais qu'ils ont existés de tout temps et en tout lieu ? Au delà de ça ils n'ont aucune réalité absolue, ils naissent de notre interprétation, ce sont des constructions, d'ailleurs comme tu le dis ils peuvent changer.

Non Willio, ce n'est pas plus claire, ta définition du genre est pauvre et nie la domination masculine.

S'il était besoin de le préciser, évidemment que les genres comprennent la domination masculine. Quand je parle des rôles sociaux c'est pas simplement pour dire qu'il y a des différences mais sans hiérarchie, les femmes occupent bien des rôles de dominées. C'est mieux comme ça ?

Willio, ton argument de dire, nous sommes nombreux a dire ça, tu devrais te remettre en cause, n'a absolument aucune valeurs, mais reflete plutot un manque d'arguments.

Non c'était juste pour lui dire de parler du fond plutôt que de balayer la discussion d'un revers de manche.

Non c'est de l'auto-organisations des luttes, c'est anarchiste. =
Ne me libere pas je m'en charge!

Sauf que t'es pas la seule oppressée et que si tu veux que ta libération marche mieux vaut qu'elle soit l'oeuvre de tout-e-s. Et une n-ième fois, tous les hommes ne sont pas des oppresseurs.
Mais si t'es dans un combat saint contre les hommes j'y peux rien, j'te dis juste que tu te plantes dans ta façon de te libérer et que quand ça te retombera logiquement sur la gueule, faudra pas venir se plaindre.

Tu t'es tjrs revandiqué hétéro, etonnant. Manque d'argumentations surement.

Manque de citation ?
Tu ne trouveras ça NULLE PART tout simplement parce que je ne l'ai JAMAIS écrit. Et pourtant j'avais déjà dit que j'étais bi (ya un bon moment), si t'as le courage de parcourir mes posts sur le sujet tu devrais tomber dessus.
Ca montre bien l'aliénation que tu subis, au point de transformer la réalité parce que je ne correspondrais pas à ce que je dis. Ca te plairait tellement mieux que je sois un gros mâle blanc hétéro...


Pour le débat :

Je ne dis pas qu'on vit la même oppression en étant homme et en étant femme, je dis qu'on subit le même système d'oppression, qui se décline différemment selon les genres et qui est plus violent envers les femmes, je ne l'ai jamais nié.

Ne pense tu pas qu'il est très libéral de considérer qu'il suffit de se "décloisonner" entant qu'individus pour mettre fin à une oppression caractérisée et structurée (culturellement, politiquement, institutionnellement... etc) dans la société.

Premièrement je n'ai pas dit qu'il "suffisait" de se décloisonner..., je n'ai pas dit non plus que ça se faisait en claquant des doigts, mais c'est pas en faisant la démarche inverse que ça marchera. Et lutter sans identitarisme collectif n'exclue absolument pas de lutter collectivement.
Ensuite je n'ai jamais dit que c'était un combat secondaire et que le capitalisme et l'Etat passaient avant. J'ai toujours pensé et affirmé que ces luttes formaient un tout cohérent et qu'on ne devrait pas mener l'une sans les autres.


Ton probleme Willio est que tu nies l'oppression spécifique des femmes, qui n'est pas = a l'oppression des hommes vis a vis du systeme patriarcale (domination masculine) ce qui se comprends,

Non comme précisé plus haut. D'ailleurs dans ma "tartine" tu pouvais lire :
willio a écrit:Le problème c'est pas les hommes, c'est le système patriarcal oppressif qui règle les codes de la société selon deux genres (l'un devant être dominé par l'autre, je ne le nie pas du tout).


Pour ta vidéo : bah c'est cool un beau montage comme ça mais j'ai jamais dit non plus que le mouvement anarchiste était vierge de tout sexisme et qu'il n'y avait rien à faire, c'est un peu HS ton truc. Et c'est typiquement un truc anti-mecs qui donne pas envie d'en voir davantage.

Tu n'es pas un individu exterieur a cette société mais bien un produit, qui a choisi d'appuyer des dominations en ayant tjrs pris le parti de soutenir les insultes sexistes ici, tu es un limitant en matiere de liberté soit ,de feminisme.

Faux, je n'ai jamais soutenu d'insultes sexistes, au mieux je les ai critiquées, au pire je les ai ignorées (dans une certaine logique de modération que tu ferais bien d'arrêter d'interpréter de manière diffamatoire comme un soutien au sexisme et à l'homophobie).

Tu es limitant et limité par ton statut social d'homme.

Je m'en excuse et vais chercher un fouet de ce pas !

Juste pour rigoler : je vois pas pourquoi tu viens parler d'homophobie alors que t'es hétéro, t'y connais rien, ton statut social d'hétéro m'oppresse t'entends, donc lâche cette lutte et laisse la moi. :lol: :wink:
willio
 

Re: Abolition des genres

Messagede RickRoll » 14 Aoû 2009, 16:57

Willio (et d'autres ici) tentent de démontrer dans ce topic qu'en fait ils n'ont pas à se remettre en cause en tant que mec, car ils sont pro-féministes. Au contraire, selon eux, ce seraient les féministes qui luttent mal et se trompent de cible (car elles les incluent dans leur cible).
En réalité, ce topic n'a pas pour but de critiquer le féminisme, mais de nier qu'en tant que mecs nous faisons partie des dominants. Le but final étant de se dédouaner de cette position dominante que nous occupons dans la société en tant que mecs.

Taxer les féministes et LGBT de communautaristes, d'essentialistes, c'est un terrain glissant. Une voie empruntée bien souvent par les hommes qui ne veulent pas se remettre en question en profondeur ("moi je suis suffisamment déconstruit"), et regardent les féministes avec mépris ou fatuité. Ou alors par les masculinistes.

Et la comparaison avec le capitalisme c'est n'importe quoi. Quelqu'un qui occupe la fonction de patron investit volontairement une fonction de patron.

Justement tu te trompes car tu ne tiens pas compte du conditionnement exercé depuis l'enfance sur les gosses de la bourgeoisie, qui va les pousser à avoir un certain regard sur le monde, un certain comportement.
Les patrons n'investissent pas volontairement une fonction de patron, du moins cela représente un aspect négligeable du choix de la profession. Ils investissent cette fonction car on les conditionne depuis tout petits à diriger, à considérer que seul le métier de patron est bien, etc.

De même pour les petits garçons, qui bien malgré eux sont conditionnés à avoir certains comportements et attitudes envers les autres de part leur éducation. Cela n'a rien à voir avec des millimètres ou un libre choix.
Pour ma part j'avoue bien humblement que j'ai énormément de progrès à faire. PLus j'avance dans la compréhension des mécanismes du patriarcat, plus je me rends compte que mon comportement est patriarcal. PLus je progresse dans ma déconstruction et plus je me rends compte que je suis à déconstruire.

Dans tous les cas je ne considère pas le travail que je fais sur moi suffisamment abouti pour dire que "je ne suis plus un oppresseur", contrairement à willio qui depuis de nombreuses années qu'il se déconstruit doit quasiment arriver à la perfection.
Je ne considère pas m'être libéré du carcan patriarcal, contrairement à willio, kartoch, Lepauvre ou conan.
Eux peuvent sûrement se passer de la critique de leur comportement par les femmes car ils sont irréprochables, mais pas moi. J'accepte cette critique et cette remise en question même si c'est souvent difficile car je me sens attaqué dans ma personne.
Eux peuvent sûrement établir des relations sans une once de domination avec des filles, mais pas moi. J'y travaille.
Eux ne sont plus tributaires d'aucun stéréotype sur les filles, pas moi.

Alors comprenez, messieurs, que les critiques des féministes sont utiles à certains mecs, même si vous êtes déjà arrivés au bout du chemin et que ça vous saoûle qu'on vous remette en cause.
RickRoll
 

Re: Abolition des genres

Messagede willio » 14 Aoû 2009, 19:59

Le but n'est pas de se dédouaner de quoi que ce soit ni d'affirmer qu'il n'y a rien à faire. J'admets volontiers que personne n'est jamais totalement "déconstruit" mais ma critique porte sur l'attitude des féministes qui culpabilisent les hommes (et eux seulement), les présentent comme des ennemis de classe et se renferment dans leur culte de la Femme.
Premièrement les femmes (même si elles sont, est-il besoin de le préciser, les plus grandes victimes du patriarcat) participent à l'oppression par leur servitude volontaire et jouent parfois de ce rôle de dominées. Bah oui, et même les féministes radicales, faut pas déconner, si on y va par là, on y va jusqu'au bout hein... Deuxièmement l'Homme, en tant que concept social n'est pas équivalent à "les hommes" = les individus. Qu'ils participent tous (certains volontairement, d'autres malgré eux) à l'oppression patriarcale je veux bien, si on considère que personne n'a atteint une parfaite déconstruction mais il serait de bon ton de différencier ceux qui combattent le sexisme de ceux qui le cautionnent.
C'est cet amalgame qui est particulièrement dérangeant dans les textes que je critique car la culpabilisation de quelque chose d'inconscient est une stratégie des plus détestable. Et souvent il y a si peu de nuances chez les féministes en question qu'on glisse d'une culpabilisation de l'homme en tant que reproducteur de l'idéologie dominante à une culpabilisation de l'homme pour ce qu'il est. On a l'impression que naître homme c'est déjà naître avec une maladie ! La radicalité ne doit pas faire oublier l'origine du problème qui se trouve dans les conventions sociales et non intrinsèquement dans les individus qui les portent.
C'est tout cela qui crée cet aspect de regroupement communautaire qui exclue des individus à cause de leur nature.

Et puis pourquoi ces féministes luttent-elles avec des hommes dans d'autres domaines ? On collabore avec les patrons maintenant (puisque le parallèle à été fait..) ? Ca leur ferait mal de nuancer leur critique des hommes pour être crédible ?
willio
 

Re: Abolition des genres

Messagede Pïérô » 14 Aoû 2009, 21:14

Ce qui est marrant c'est que willio pense avoir des arguments, comme ses petits copains (dont un ne vient que pour aplaudir comme au spectacle, un peu comme d'habitude en général d'ailleurs ) mais je ne vois qu'un discours caricatural qui pourrait être tenu par d'autres...Parce que tout ramener à du communautarisme c'est faux. Les femmes naissent avec un autre poids que les hommes, et un poid plus important car il y a une oppression spécifique, et une réalité sociale que willio s'efforce de nier, en ramenant toujours celà à une question de construction mentale. C'est évidemment ce qu'on retrouve dans la problèmatique de la lutte des classes, il y en a qui vont dire que les classes c'est aussi une construction mentale et que donc il faut combattre cette lutte des classes parce qu'elle divise. En même temps on les retrouvera à parler de construire un monde débarrassé des classes sociales, allez savoir. Or la division est construite par un système pas par les individus, leur dire qu'en se battant c'est eux/elles qui entretiennent cette division c'est inverser le problème et conforter l'idéologie dominante et le patriarcat. Ce n'est pas la lutte des classe qui fait exister les classes, la lutte des classes n'est pas la cause mais la conséquence, et il en est de même pour cette question de lutte pour l'abolition des genres, car willio nous dit que c'est la lutte qui fait exister le problème, là où elle n'est que conséquence.
J'ai rarement vu des truc hyper "communautaristes", et le fait que les femmes puissent se réunir entres elles et se retrouver dans des espaces de paroles libérées est tout à fait normal puisque les mecs que nous sommes, et jamais totalement débarassés des phénomènes de reproduction, ont tendance à monopoliser la parole, la confisquer, la minorer pour les femmes, et rentrer dans des problèmatiques de pouvoir et de manière très sexuée, etc...Celà ne veut pas dire que les femmes, comme les LGBT, doivent mener leur luttes seules, et nous mecs on doit s'en sentir aussi évidemment pleinement acteurs, mais il est important que des femmes, les LGBT, puissent porter leur parole. Et c'est bien une parole spécifique, c'est bien une question d'identité. Celà amène les hommes à se dire "pro-féministes" et pas "féministe" tout court. L'émancipation dans ce cadre spécifique (et que l'on pourrait aussi retrouver dans un monde que l'on voudrait différent mais qui ne le serait pas, en tout cas pour tout le monde) passe par cette question de l'affirmation de l'identité (femme, gay, lesbienne,...), pour subvertir toutes les identités et les genres. Une oppression spécifique entraine une lutte spécifique. Après et c'est bien là l'intérêt de l'anarchisme c'est qu'il se renforce de ces luttes émancipatrices dans son combat pour l'émancipation générale, parce que tout en participant aux luttes nous portons une démarche aussi globale et un projet de société. Willio rejette le genre, alors que la notion de genre renvoie à la construction sociale d'une hierarchie et d'une oppression et que ce qu'il faut rejeter dans le genre c'est l'oppression des femmes. Juste en passant, ce que je reprocherais au queers, c'est de considérer les humains comme hermaphrodites.

Il y a un réel problème dans la manière dont est amené ce topic, car willio nous dit être engagé, mais il n'y a pas de pistes. Par exemple j'avais plus haut repris des questionnements qui me semblent importants et intéressant à débattre et développer dans le cadre justement de l'abolition des genres, mais évidemment en terme de dynamique et de lutte, et malheureusement ce n'est visiblement pas le sujet. A tel point d'ailleurs que l'on pourrait dire que ce topic a un titre des plus déplacés car il s'agit en fait dans l'intention d'abolir la lutte contre les genres.
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Re: Abolition des genres

Messagede Glaucon » 14 Aoû 2009, 21:40

dialogue de sourd. si tu penses qu'un mec ne peut pas être féministe, lis Aristophane (Lysistrata) ou J. Derrida (La carte postale). d'ailleurs étrangement ce concept de Déconstruction a été inventé par des mecs (Luther, Heidegger, Derrida). le concept de Classe a été inventé par des mecs (Marx, Tocqueville, Engels). le concept d'Idéologie aussi (Destutt de Tracy). le concept de lutte des femmes en tant que femmes a été inventé par Aristophane, que j'ai cité plus haut. heureusement qu'on n'a pas attendu les luttes communautaires des "féministes" d'aujourd'hui pour oeuvrer en faveur de la liberté et contre l'oppression... mais tu vas me répondre que ces concepts sont patriarcaux, peut-être, alors que tu les utilises ici même pour justifier la lutte féministe ? n'ont-ils pas été inventés pour la liberté des femmes ?
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Re: Abolition des genres

Messagede fu hsang » 14 Aoû 2009, 22:02

le genre est une construction culturelle
cette construction est le fait de la societe et des normes sociales
je suis pour l abolition des genres comme des classes
pas la peine de blablater pendant des heures
certains et certaines sont entré es en religion
les Parfaits ne sont plus de ce monde depuis les croisades contre les albigeois

perso une feministe peut me traiter de machiste , je m en contre carre
je me suis deja fait traiter de capitalo par des communistes ou de communiste par des capitalo
voila bien longtemp que j ai laisse les discussions metaphysiques sur les themes de l anarchie a quelques specialistes ...surtout quand on voit les pratiques de ces dits et dites specialistes ^^

"la construction d un contre monde s est peu a peu transforme en reflet d un monde dominant "
compagnons
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Re: Abolition des genres

Messagede willio » 14 Aoû 2009, 22:06

Juste là dessus :

qierrot a écrit:Ce n'est pas la lutte des classe qui fait exister les classes, la lutte des classes n'est pas la cause mais la conséquence, et il en est de même pour cette question de lutte pour l'abolition des genres, car willio nous dit que c'est la lutte qui fait exister le problème, là où elle n'est que conséquence.


La lutte ne fait pas exister le problème mais elle ne le traite pas, elle aurait même tendance à l'exacerber par certains côtés. Ce double discours féministe est tout de même surprenant : d'un côté il parait qu'on veut abolir les genres, de l'autre on se vautre dans une idolâtrie quasi religieuse de la femme.

Pour le reste c'est en effet un dialogue de sourd, je ne sais pas si vraiment tu ne comprends pas ma façon de penser ou si tu fais mine de pas comprendre mais je vais pas me répéter, tout est écrit.
Je sais pas moi, essaye de faire un parallèle avec la même problématique sur une question de couleur de peau, comment imagines-tu la lutte dans ce cas là ? Les noir-e-s entre noir-e-s et fièr-e-s de l'être parce que tou-te-s les blanc-he-s sont du côté de l'oppression, anarchistes compris-e-s ?
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