Primitivisme

Re: Une approche du primitivisme

Messagede sebiseb » 03 Nov 2008, 19:01

The Koala Avenger a écrit:1) Qu'est-ce que tu appelles la civilisation ?

2) Pourquoi le primitivisme serait la seule alternative au capitalisme ou au productivisme ?

3) Le fait de redevenir des chasseurs-cueilleurs, et de ne pas utiliser l'agriculture, n'implique-t-il pas la disparition d'une bonne partie de l'humanité (les besoins en animaux sauvages ou en plantes comestibles sauvages des 6 milliards d'humains étant très supérieur aux ressources disponibles) ?

4) Est-il souhaitable de revenir à un mode de vie passé où la moitié des enfants mouraient avant 1 an du fait de l'absence de technique médicale (comme cela se passe encore dans beaucoup d'endroits dans le monde), où la plupart des gens mouraient entre 50 et 60 ans du fait de l'usure prématurée de leur organisme, où beaucoup de femmes mouraient en couche faute d'hygiène suffisante etc. ?

C'est clair, les conservateurs de tous pays idéalisent aussi le passé.
N'oublions pas qu'aux époques dont parlent les primitivistes les tribus s'entretuaient pour survivre, seul le mâle dominant pouvait engrosser les femelles, et j'en passe.. Je voulais juste indiquer aux primitivismes qu'il serait bon qu'ils mettent en pratiquent leur théorie, ne serait qu'en allant vivre quelques semaines avec les nomades mongoles, ou les inuits, ou encore d'autres qui peuplent cette planète !
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Re: Une approche du primitivisme

Messagede joe dalton » 03 Nov 2008, 20:51

Le fait de redevenir des chasseurs-cueilleurs, et de ne pas utiliser l'agriculture, n'implique-t-il pas la disparition d'une bonne partie de l'humanité (les besoins en animaux sauvages ou en plantes comestibles sauvages des 6 milliards d'humains étant très supérieur aux ressources disponibles) ?

4) Est-il souhaitable de revenir à un mode de vie passé où la moitié des enfants mouraient avant 1 an du fait de l'absence de technique médicale (comme cela se passe encore dans beaucoup d'endroits dans le monde), où la plupart des gens mouraient entre 50 et 60 ans du fait de l'usure prématurée de leur organisme, où beaucoup de femmes mouraient en couche faute d'hygiène suffisante etc. ?



Peut être que l’on peut avoir une défiance envers la technologie sans pour autant se proclame d’une quelconque profession de foi primitiviste, comme le suggère le 1er texte.
Etre anarchiste implique, pour moi une méfiance absolue envers les dogmes ! Et celui du primitivisme en est un !
Mais sans parler de revenir a l’heureuse époque ou nous étions tous chasseur cueilleur (est on sure qu’elle était si heureuse), on peut être de l’avis qu’une société idéal devrait être le moins possible dans la dépendance envers la technologie. et pas forcement pour les raison"catastrophiste" de destruction de la planète par la science .
La dépendance envers les sciences, n’est elle pas forcement dépendance envers les scientifique au final ? Car tout le monde ne « posséderas » pas la science (je parle surtout des sciences qui ont pour modèle les mathématiques) de manière équivalente. La course au tout technologique remettra le sort des plus démunis vis-à-vis de la science au bon vouloir des ingénieurs. Mais on peut espérer qu’une bonne éducation libertaire les fera résister à la tentation de se constituer en classe.
Tous ne peuvent être égaux devant les mathématiques, se sont les math elle-même qui ont généré le concept d’égalité (et donc d’inégalité). L'équilibre entre la non reproduction de rapport de domination inhérent a la technologie, et l'optimisation du savoir humain humain dans le but du bien être de chacun, ne se trouveras pas si facilement !
j'ai vue parler aussi du probleme de la société de masse.La aussi, je trouve que penser qu'une trop vaste echelle est accoucheuse d'anonymat, et feras même que certain en seront a reclamer des chefs, ne veut pas dire que l'on est pour de petites communautés figées et 'isolée. On peut rêver de voir l'humanité composé de groupe plus ou moins grands, echangeant, où les membres serait mobile de l'une a l'autre,voir meme appartenant a plusieurs en même temps !
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Re: Une approche du primitivisme

Messagede chaperon rouge » 03 Nov 2008, 21:05

Traditionnellement, chez les inuits il y avait aucune hiérarchie et l'égalité entre les sexes. Certaines personnes du sexe masculin devenaient même des femmes (il y avait quand même une certaine division sexuelle du travail). S'entretuer c'est pas très vrai non plus, en tout cas pas plus qu'aujourd'hui.

Je suis perso en faveur d'un certain retour à la terre et je serais prêt à le faire en cohabitation proche ou éloignée avec les autochtones, mais ce que je vois dans le primitivisme c'est plutôt une sorte d'idéalisme de ville... un peu comme jean floret (si je me souviens bien, film avec depardieu qui a eu une suite) qui arrivait à la campagne après avoir lu tout ses bouquins sur comment fonctionne la nature et qui se rendait compte que c'était fou. Mais, même nous nous sommes idéaliste. Quand il n'y aura plus de chef et que tout le monde sera libre, est-ce que nous serons assez organisé pour ne pas qu'en ressorte quelques dominations ou autoritarisme, c'est un sacré défi.

Faut dire aussi que Zerzan a un côté post-gauchiste, je me demande si des expériences concrètes ne ressentiraient pas le besoin d'établir des liens avec le mouvement anarchiste et la société.
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Re: Une approche du primitivisme

Messagede Pïérô » 03 Nov 2008, 21:20

par rapport à ce que disait joe dalton,
oui, car c'est poser la question "science et conscience" et celà est très important. L'autogestion, c'est aussi maîtriser nos conditions de vie, faire des choix, peser ensemble ces choix...
Les progrès techniques sont aussi importants pour nous permettre d'améliorer beaucoup de choses touchant à notre vie quotidienne, la médecine, l'alimentation, et l'information et la communication aussi, pour prendre cet exemple, qui fait que si on faisait du forum (les primitivistes semblant plutôt s'étaler sur internet que pratiquer dès aujourd'hui ce type "d'alternative") avec les signaux de fumée... :mrgreen:
Pour chaperon, dans mon coin, les "autochtones" me ressemblent beaucoup, et je ne vois pas trop dans la campagne tourangelle de chasseurs/cueilleurs...même chez les babas ruralisés...
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Re: Une approche du primitivisme

Messagede RickRoll » 03 Nov 2008, 21:41

Joe, ne vois pas dans les critiques faites au primitivisme des relents scientistes ou technicistes. La technique a apporté certains maux, mais aussi certains biens.

La vaccination, Internet, la chirurgie, l'agriculture, les outils, le feu... Tout cela est du domaine de la technique. Ce n'est pas parce qu'actuellement nous sommes esclaves d'une technique toute puissante que nous ne pouvons pas l'utiliser autrement.

Je ne suis pas contre un retour à la terre comme le dit chaperon-rouge, je suis pour une remise en question des utilisations de la science et de la technique. Mais jamais je ne serais pour une société dite "primitive". C'est assez méprisant pour les cultures tribales, soit dit en passant, que de les qualifier de primitives. Mais surtout, ce sera une société sans système de santé efficace (gna gna mais la médecine par les plantes ? Vas soigner le sida, le cancer, l'hémophilie, les pneumonies, les occlusions intestinales, l'appendicite, etc par les plantes, on va bien rigoler. Dois-je rappeler qu'il y a 50 ans on mourait encore de la tuberculose, mais que ce n'est pratiquement plus le cas maintenant ?).
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Re: Une approche du primitivisme

Messagede joe dalton » 03 Nov 2008, 22:14

oui, car c'est poser la question "science et conscience" et celà est très important.

tu pose la question mais croit tu qu'il y ait une réponse ? car le maintient de la technologie dans l'etat actuelle(et je ne parle pas des trucs directement mortifere,type armement) forcement induiras que les scientifiques y auront le pouvoir a plus où moins long termes ! je pense qu'il faudra supprimer un grand nombre de progrés que nous estimons évident ! la voiture pour chacun, par exemple(ce qui ne veut pas dire de brider les déplacements !
tiens, prenons l'exemple d'internet, perso jusqu'a y 6 mois je meprisais(dire que j'etait contre ça ne veut rien dire), mais c'est vraie que c'est un banque d'information incroyable et en terme de communication ! maintenant que dans une société anarchiste, est nécessaire de tendre vers un ordi par personne, alors que c'est a l"isolement capitaliste qu'Internet doit son succès !
je ne dis pas ça, par jugement sur l'outil, mais parce que la prolifération d'appareil technologique nous mettras forcement à la merci d'une classe ! la technologie récente n'a plus rien d'un savoir faire, ou si chacun si met peut maitriser!
La vaccination, Internet, la chirurgie, l'agriculture, les outils, le feu... Tout cela est du domaine de la technique. Ce n'est pas parce qu'actuellement nous sommes esclaves d'une technique toute puissante que nous ne pouvons pas l'utiliser autrement.

Je ne suis pas contre un retour à la terre comme le dit chaperon-rouge, je suis pour une remise en question des utilisations de la science et de la technique. Mais jamais je ne serais pour une société dite "primitive".


c'est pourquoi je dis qu'il faudrat faire le tri, et ne surtout pas regarder la technique comme bienveillante en elle meme!
Dela a etre "primitiviste" ! et puis si quelqu'un veut partir vivre dans la foret(s'il en reste d'içi la revolution), avec son arc et ses fleches, qui lui interdiras !
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Re: Une approche du primitivisme

Messagede moolood » 04 Nov 2008, 04:21

Vous savez, dans un seul esprit, beaucoup d'idées et des pas des plus rationnelles toujours se tamponnent à d'autres... Pour faire court, je comprends le souci des primitivistes ce qui ne veut pas dire que j'adhère becs et ongles à leur programme s'ils en ont un. Je trouve simplement que la techno-science d'aujourd'hui n'est pas réformable. On nous dit de faire confiance au progrès etc, que ça crée des problèmes que ça résout aussitôt. Je ne demande pas plus et n'incrimine aucun ingénieur ou autre ni ne le victimise d'ailleurs. C'est toute la place de la science et de la technique dans une societé donnée qui est ici en jeu. J'estime qu'un cran d'arrêt doit être activé de temps à autre pour voir ce qu'il en est, une sorte de moratoire latent et permanent imbriquée dans la structure de l'organisation sociale même et non pas un organisme consultatif éthique d'experts comme c'est le cas présentement. Ca serait l'occasion d'asseoir un débat sur le pas à poursuivre dans le but que ça aille mieux pour tous.

C'est un secret pour personne que la science et sa valorisation (positive, négative, indifférente) est un produit du contexte politique du moment. Il ne s'agit pas d'un retour à l'âge de pierre mais de faire cesser le gaspillage actuel des ressources mentales notamment (travail en miettes détaché du point de vue individuel) et le primitivisme est une piste parmi d'autres pas en tant que programme ordonné prêt à l'emploi mais de référence écologiste qui conduit à penser que l'individu ne doit consommer que ce dont il a besoin vitalement en ressources finis et non de s'empêtrer dans une course compétitive pour seulement faire marcher la machine productiviste. Un exemple parmi d'autres, le mouvement des freegans déjà cité par chaperon rouge, ce sont des gens qui font les poubelles des ménages, réstos, superette,... et récoltent ce qui est encore comestible. On imagine que si tout le monde faisait comme eux, de nouveaux marchés se mettraient aussitôt en place pour se faire du fric dessus, ça s'appelerait l'Ordurama. Il y a aussi cette affaire de décroissance économique dont je ne suis pas sûr: ça a des relents réformistes car après un seuil soutenable d'exploitation, devrions-nous revenir à la croissance d'avant et boucler la boucle ? C'est pas fiable mais bon, à suivre. Plus philosophiquement, il y a le mouvement de la simplicité volontaire qui rejoint un peu le désengagement face au capitalisme que j'ai évoqué auparavant.

Une civilisation est un groupe étendu de personnes organisés en classes divisées selon le rang aristocratique (famille régnante, clan dominant), religieux (prêtre, sorcier), technique (ingénieur, executant) chapeauté par une bureaucratie politico-gestionnaire infiltrée dans les strates de la societé.
Une anti-civilisation est un groupe restreint de personnes organisées sans classes dont le but est la satisfaction directe des besoins des individus égaux et solidaires en vue de profiter au maximum des plaisirs et loisirs en ayant une ou plusieurs activités par personne adaptables à la vie de la commune.
Pourquoi ne pas s'inspirer des modes de vie non-modernes, qu'avons-nous à perdre, nous qui avons massacré nos semblables pour asseoir un modèle menacé de disparition et la terre avec lui ? Sans faire de malthusianisme de bazar, ne faudrait-il pas penser dès maintenant à une décroissance démographique mondiale adaptée à un mode de vie en rapport étroit avec une nature exploitée écologiquement ?

2) Pourquoi le primitivisme serait la seule alternative au capitalisme ou au productivisme ?

Sans une redéfinition de la place de l'individu dans la societé, sans une autonomie de gestion et de création de valeurs communes et viables, sans l'exploration avancée des limites de l'être humain et du cosmos à travers une recherche scientifique poussée et une recherche philosophico-spirituelle sans bornes, le primitivisme est intenable et de toutes façons ne saurait être l'unique vecteur de changement vers et dans l'anarchie. Encore la science et le savoir, vous me direz, qui reviennent à l'assault, je sais et ces derniers ne sont pas non plus dissociables du contexte de la modernité telle qu'on la vit alors comment faire pour dépasser la contradiction ? Je crois qu'on n'est simplement pas préparé collectivement sur le court terme à vivre selon un mode non-moderne pour des raisons objectives que sont: La concentration démographique dans les villes et l'innovation technique que ça sous-tend, la production et la consommation de masse standardisées, la spécialisation et l'effritement de l'activité professionnelle. En contrepartie, ça serait trop façile et vain de disperser les gens sur les routes de campagne (l'épisode des khmers rouges est là pour rappel), ni d'arrêter machinalement la production des denrées indipensables agricoles et industiels. Ce qui serait interessant c'est de mettre en avant des modèles de vivre-ensemble auxquelles on se reconnaitrait affinitairement et changerait par rapport à ça radicalement de mode de vie si on le souhaitait en pleine conscience, ceci tout en travaillant à élargir les manières volontaristes de se prendre en charge sur une base autonomiste et "municipaliste". Une sorte d'autarcie en fédération.
« Les révolutions qui commencent en troupeau, se finissent à l'abattoir » Reiser selon Pierre Carles
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Traduction :"Anarchism VS Primitivism" de B. O. Sheppard

Messagede arvn d » 23 Juin 2009, 11:05

Ce sujet a pour but de traduire (aussi bien que possible avec nos moyens) le pamphlet de Brian Oliver Sheppard que l'on peut trouver à l'adresse suivante:
http://libcom.org/library/anarchism-vs-primitivism
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Chapitre 1 La Démonologie du Primitivisme (partie 1)

Messagede arvn d » 23 Juin 2009, 11:06

Chapitre 1. La Démonologie du Primitivisme: électricité, Langage, et autres maux modernes

« On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes; il prend envie de marcher à quatre pattes, quand on lit votre ouvrage. Cependant, comme il y a plus de soixante ans que j'en ai perdu l'habitude, je sens malheureusement qu'il m'est impossible de la reprendre, et je laisse cette allure naturelle à ceux qui en sont plus dignes que vous et moi. »
Voltaire, lettre à Rousseau, 30 Août 1755


Gar Smith, rédacteur en chef de la revue « The Edge » du Earth Island Institute, et critique de la technologie moderne, s’est récemment plaint aux journalistes en ces termes, «J'ai vu des villages en Afrique, qui avaient une culture vivante et de grandes communautés, qui ont été très perturbés ou même détruits par l'introduction de l'électricité. " Il a ajouté: "Je ne pense pas que beaucoup d'électricité est une bonne chose. C’est le combustible qui alimente l’imagerie de nombreuses multinationales." Lorsqu'on lui a demandé pourquoi le manque d'électricité – une des caractéristiques de la pauvreté - doit être considéré comme un avantage, Smith a répondu, "L'idée que les gens sont pauvres ne signifie pas qu'ils ne vivent pas de bonnes vies». Il a ajouté, "il ya beaucoup de qualité à trouver dans la pauvreté."

John Zerzan, un des chefs de file actuels du primitivisme, écrit dans une veine similaire, clamant que ceux qui vivaient dans des sociétés antérieures à l'électricité bénéficiaient d’un bien-être mental supérieur: «Être en vie dans la nature, avant que notre abstraction de celle-ci [par le biais de la civilisation moderne], doit avoir la perception et à un contact que nous pouvons à peine comprendre de nos niveaux d'angoisse et d'aliénation. La communication avec l'ensemble de l'existence doit avoir été un merveilleux jeu de tous les sens, reflétant les nombreuses variétés de plaisir et d'émotion, une fois accessible en nous. " Zerzan, le collectif Green Anarchy, et d'autres primitivistes se rappellent régulièrement un idéal passé où «le blé et le maïs, les porcs et les chevaux danser alors librement dans le chaos de la de la nature». En fait, grâce à leur activisme, les primitivistes espèrent délivrer la société dans ce chaos primitif, de sorte que le blé et le maïs, les porcs et les chevaux »- et le reste d'entre nous, sans doute – puissent danser à nouveau librement.

Sur les sites web comme primitivism.com, les primitivistes nous disent comment l'Internet ne devrait pas exister. Dans les magazines imprimés comme Green Anarchy, ils condamnent les presses d'imprimerie et la technologie typographique. Et dans des événements comme la Green Anarchy Tour de 2001, ils se plaignent de la route, qui leur permet de voyager, de l'électricité qui alimente les instruments de leurs musiciens, et de l'existence des infrastructures qui abritent leurs événements. Les Primitivistes enjoignent leur auditoire de vivre comme les premiers hominidés, même si ils ne donnent certainement pas l'exemple.

En analysant les rêveries primitivistes, le lecteur est immédiatement confronté à deux mystères. La première: comment ces idées peuvent être prises au sérieux par tout le monde?
L'électricité, les soins médicaux, les technologies de l'information, le chauffage et la réfrigération artificiels, la purification de l'eau, et d'innombrables autres innovations modernes sont considérés comme indésirables par les primitivistes. On pourrait penser que l’espérance de vie de ces idées est aussi courte que celle d'un membre d’une tribu du paléolithique. Pourtant, la pensée primitive est actuellement une sorte de mode parmi la gauche radicale.

La seconde interrogation: comment trouver un sens à toutes les absurdités que primitivistes écrivent? Certains de leurs laïus, d'une part, singent (sans mauvais jeu de mots) la plus odieuse et opaque phraséologie du post-modernisme: "Symboliser est linéaire, successif, substitutif", nous informe délicatement John Zerzan dans « Running on Emptiness ». "Il ne peut pas être ouvert à l'ensemble de son objet en même temps." D'autre part, de nombreuses divagations primitivistes renonce à tout prétention de sophistication et retombent dans une théâtralisation infantile:" Pourquoi devrais-je tolérer cette folie? " S’exprime un rédacteur sur insurgentdesire.co.uk. qui ajoute «Ned Ludd avait raison! La machine est l'ennemi. Détruisons-la sans pitié!"

En effet, pourquoi devrions-nous tolérer cette folie? Comment peut-on comprendre certaines des idées vraiment bizarres que disperse le panthéon de nos romantiques primitivistes? Et comment est-il possible que le cocktail primitiviste de mysticisme, pseudo-science, et spéculation sauvage puisse avoir de sérieux fidèles au début 21ème siècle?

Malheureusement pour les anarchistes, plonger dans le miasme primitif est devenu nécessaire. Au cours des dernières décennies, les primitivistes ont réussi à s’assimiler au mouvement anarchiste. Aux États-Unis, leur influence a connu une croissance si forte que les anarchistes ne peuvent plus se permettre de l'ignorer. Le monde des médias, dans son infinie sagesse, a souvent décidé de présenter le primitivisme comme "le nouvel anarchisme", ignorant béatement la tendance classique de la pensée anarchiste qui lutte pour le contrôle par la base au sein d’une société sans état. Malheureusement, cette généreuse publicité gratuite conduit à ce que de nombreux nouveaux membres du mouvement anarchiste arriveront par la porte du primitivisme.

L’objectif des primitivistes est de réorienter l'anarchisme vers la destruction de la civilisation et ses technologies. Leur analyse fait valoir que la civilisation éloigne l’humanité de sa véritable nature sauvage, ce qui est regrettable disent-ils, puisque l'homme, comme dans la chanson de Steppenwolf, est né pour être sauvage. Comme les chrétiens évangélistes, ils soutiennent que la vie moderne conduit à un appauvrissement spirituelle et émotionnelle - une sorte d’absence d’âme que les chasseurs de mammouth n'ont pas expérimenté, et insinuent souvent que les systèmes de croyances païennes sont supérieurs à la pensée rationnelle. La technologie, elle aussi, est intrinsèquement oppressive, peu importe qui exerce celle-ci ou quelles en sont les usages. En outre, les primitivistes mettent en garde sur les dangers de la croissance de la population tandis que les « Zerzaniens » affirment même que le langage est une forme d'aliénation. (Ces déclarations nous aliènent d'ailleurs). Alors que les anarchistes « classiques » comme Pierre Kropotkine et Mikhaïl Bakounine parlent d’éliminer l'État en transférant la propriété des moyens de production dans les mains de population, les primitivistes ont un programme différent: ils veulent détruire, et non redistribuer, l'industrie et la technologie.

" Le problème du primitivisme dans le mouvement anarchiste n’est nouveau que dans sa portée. Il ya toujours eu dans les marges de la gauche, des personnes pour exprimer l'espoir de retourner à une société du type idyllique, à la jardin d'Eden. L'idée d'un noble sauvage en paix avec lui-même, de terres vierges, et ses compagnons avant la civilisation moderne est aussi vieille que les pièces de John Dryden au 17e siècle. Nombreux sont ceux qui, avant nos actuels romantiques primitivistes, ont préconisé la destruction de tout et le retour à la nature. Comme le regretté biologiste évolutionniste Stephen Jay Gould conseille dans son ouvrage « The Mismeasure of man », "les mêmes mauvais arguments se répètent tous les deux ans avec une régularité prévisible et déprimante. À peine avons-nous discrédité une version que le prochain chapitre du même mauvais texte apparaît. "
...
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traduction Critique de la civilisation non-primitiviste

Messagede arvn d » 22 Aoû 2009, 14:35

Début de traduction d'un texte très synthétique et auquel j'adhère en bonne partie:

http://theanarchistlibrary.org/node/627

Source:
Retrieved on August 11, 2009 from http://325collective.com/library_non-primitivist-critique-of-civ.html

Notes:
This text was written by Landstreicher of 'Willful Disobedience' for the 2007 Anti-Civilization gathering near Barcelona, Spain.


Une critique, pas un programme: Pour une Critique de la civilisation non-primitiviste.

Je me considère déjà comme un anarchiste et ne peut pas attendre la révolution collective pour me rebeller ou le communisme pour obtenir ma liberté. - Renzo Novatore

Je conçois l'anarchisme du côté de la destruction. C'est ce que sa logique aristocratique est constituée . Destruction! Ici réside la réelle beauté de l'anarchisme. Je tiens à détruire toutes les choses qui m’asservissent, m’affaiblissent, et répriment mes désirs, je veux laisser tout ceci derrière moi comme cadavres. Remords, scrupules, conscience sont des choses que mon esprit iconoclaste a détruits [...] Oui, la négation iconoclaste est plus pratique. - Armando Diluvi


Tout d'abord, il n'y a rien d'intrinsèquement primitif dans une critique de la civilisation, en particulier si cette critique est anarchiste et révolutionnaire. Ces critiques ont existé presque aussi longtemps que mouvement anarchiste auto-conscient a existé - et même pas forcément connecté à une critique de la technologie ou le progrès (Dejacque estime que certains développements technologiques permettraient aux êtres humains de plus facilement aller au-delà de la civilisation, d’autre part, Enrico Arrigoni, alias Frank Brand, voyait la civilisation et de la technologie industrielle comme de réels obstacles au progrès humain). La vraie question, à mon avis, est de savoir si le primitivisme est d’un quelconque apport à une critique anarchiste.

Le mot « Primitivisme » peut signifier deux choses assez différentes. Tout d'abord, il peut simplement signifier l'utilisation de ce que nous savons à propos des sociétés "primitives" pour critiquer la civilisation. Cette forme de primitivisme apparaît relativement inoffensive. Mais l’est-il vraiment? Laissant de côté la critique évidente de la dépendance à l'égard de ces experts appelé anthropologues pour l’information à propos de ces sociétés primitives, il ya un autre problème. Les sociétés actuelles que nous appelons «primitives» ont vécu, et, lorsque elles existent encore, vivent des relations entre la vie réelle, la vie, et la respiration des êtres humains ; les individus développent des interactions avec le monde autour d'eux. La capacité de les concevoir comme « modèles » de comparaison implique déjà une réification du vécu de ces relations, en les transformant en une chose abstraite- le «primitif» - une image idéalisée de la «primitivité». Ainsi, l'utilisation de cette méthode de critique de la civilisation déshumanise et désindividualise des personnes réelles qui vivent ou ont vécu ces relations. En outre, ce genre de critique ne nous offre pas de véritable outil pour trouver des moyens de lutte contre la civilisation, ici et maintenant. Au plus, la conception abstraite et réifiée du "primitif" devient un modèle, un programme d'une éventuelle société.

Ce qui m'amène à la deuxième signification du primitivisme - l'idée que les sociétés "primitives" offrent un modèle pour la société de demain. Les adeptes de cette forme de primitivisme peuvent être, à juste titre, appelés primitivistes, parce que, quand bien même ils pourraient le nier, ils font la promotion d'un programme et d’une idéologie. Sous cette forme, je considère le primitivisme comme étant en conflit avec la pensée et la pratique anarchistes. La raison peut être trouvée dans la citation ci-dessus de Novatore. Il suffit de remplacer le mot «communisme» par «primitivisme» et «révolution collective " par "effondrement de l’industrie" et tout devrait être assez clair. Selon moi, l'une des plus importantes différences entre le marxisme et l'anarchisme est que celui-ci n'est pas essentiellement une vision eschatologique de l'avenir que nous attendons, mais un moyen d'affronter le monde ici et maintenant. Ainsi, la révolution anarchiste n'est pas un quelconque processus historique garantit dans l'avenir, mais de quelque chose pour nous à vivre et à créer ici et maintenant. Le Primitivisme n'est pas plus réaliste aujourd’hui que le communisme marxiste. Il est aussi un programme pour l'avenir, et qui dépend de contingences qui sont indépendants de notre volonté. Ainsi, il n'a pas plus à voir avec la pratique anarchiste que l’eschatologie marxiste.

Modifié en dernier par arvn d le 23 Aoû 2009, 14:02, modifié 2 fois.
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Re: Pour une Critique de la civilisation non-primitiviste

Messagede arvn d » 22 Aoû 2009, 14:36

La suite...je suis un peu moins en accord avec son contenu:

...
J'ai déjà souligné à quel point la notion même de «primitif» réifie la vraie vie et les relations de ceux que l’on qualifie ainsi. Cela se manifeste parmi les primitivistes qui cherchent à mettre en pratique leur idéologie aujourd’hui dans la manière dont cette pratique finit par être définie. D'une certaine manière qui rappelle beaucoup trop le marxisme, la vie "primitive" se réduit à la nécessité économique, à un ensemble de compétences – faire un feu à l’aide d’un arc, chasser avec un « atlatl », apprendre les plantes sauvages médicinales ou comestibles, fabriquer un arc, construire de simples abris, etc, etc - à apprendre à survivre. Cela pourrait être un peu épicé avec une certaine touche de spiritualité naturelle, tirée d'un livre ou emprunté aux conneries « new age » en faisant peut-être référence à un retour à une «unité naturelle». Mais celle-ci n'est pas jugée nécessaire. La totalité de la vie de la population dite "primitive" est ignoré, car elle est largement méconnu et totalement inaccessible à ceux qui sont nés et ont grandi dans une civilisation capitaliste industrielle qui domine aujourd'hui le monde – un monde qui englobe tous ceux d'entre nous qui ont mis au point une critique anarchiste de la civilisation. Mais même si l'on ne considère que les simples techniques de survie, le fait est que, même aux États-Unis et au Canada, où existe encore une nature réelle, assez vaste (bien que très endommagée) et sauvage, très peu de gens pourraient survivre selon ce mode de vie. Ainsi, ceux qui apprennent ces compétences dans l'idée de vivre, comme des "primitifs" ne pensent pas à la destruction de la civilisation (à l'exception peut-être comme une fatalité dans l'avenir à laquelle, selon eux, ils seront préparés), mais d'échapper à celle-ci. Je ne vais pas leur reprocher cela, mais cela n'a rien à voir avec l'anarchie ou une critique de la civilisation. Sur un plan pratique, il s’agit beaucoup plus d’une forme avancée de «jouer aux Indiens » comme le font la plupart des enfants américains , qu’une prise du sujet réellement au sérieux. Presque tous les gens que je connais qui ont suivi le développement des savoirs-faire «primitifs» au nom de la’ «anarcho-primitivisme » montrent comment ils sont prêts pour une telle vie par la quantité de temps qu'ils passent sur les ordinateurs, en mettant à jour un site web, en participant à des forums de discussion Internet, en construisant des blogs, etc, etc Souvent, ils m’apparaissent comme des enfants hyper-civilisés jouant à des jeux de rôle dans les bois, plutôt que comme des anarchistes dans le processus de de-civilisation.

Une critique anarchiste et révolutionnaire de la civilisation ne commence pas par une comparaison avec d'autres sociétés ou avec un avenir idéal. Elle commence à partir de ma confrontation, à partir de votre confrontation avec la réalité immédiate de la civilisation dans laquelle nous vivons ici et maintenant. C’est la reconnaissance du fait que la totalité des relations sociales que nous appelons la civilisation ne peut exister que par le vol de nos vies et par le fait de les briser en morceaux afin que l’ordre régnant puisse les utiliser à fin de sa propre reproduction. Ce n'est pas un processus accompli une fois pour toutes dans un passé lointain, mais celui qui se déroule perpétuellement, à chaque instant. C'est là que les façon de concevoir la vie du point de vue anarchiste entre en jeu. À chaque moment, nous devons essayer de déterminer la façon d'appréhender la totalité de notre propre vie pour l’utiliser contre la totalité de la civilisation. Ainsi, comme le dit Armando Diluvi, notre anarchisme est fondamentalement destructeur. Comme tel, il n'a pas besoin de modèles ou de programmes, y compris celui du primitivisme. Comme un vieil anarchiste mort et barbu l’a déclaré: «Le besoin de détruire est également un besoin de créer. ". Et cela peut être mis en pratique immédiatement. (Un autre mort révolutionnaire et anti-autoritaire d'une génération ou deux plus tard appelé la destruction passionnée "un moyen de saisir immédiatement la joie").
Cela dit, je ne suis pas contre imaginer de manière ludique de possibles mondes décivilisés. Mais de telles imaginaires, pour être réellement ludiques et avoir un potentiel expérimental, ne peuvent pas être des modèles élaborés à partir des conceptions abstraites de sociétés passées ou futures. En fait, à mon avis, il est préférable de laisser la notion de «société» derrière, et plutôt penser en termes de perpétuelle évolution, d’imbrication des relations entre personnes uniques, désirantes. Cela dit, on peut seulement jouer et expérimenter maintenant, où notre désir de l’ apparemment "impossible" rencontre la réalité qui nous entoure. Si la civilisation devait être démantelée au cours de notre vie, nous ne serions pas confrontés à un monde de forêts luxuriantes, de plaines et de déserts avec une faune abondante. Nous serions plutôt face à un monde plein des déchets de la civilisation -, des bâtiments abandonnés, des outils, débris, etc, etc
Les imaginations qui ne sont pas enchaînées, soit au réalisme soit à une idéologie morale primitiviste, pourraient trouver de nombreuses façons d'utiliser, d'étudier et de jouer avec tout cela - les possibilités sont presque infinies. Plus important encore, il s'agit d'une possibilité immédiate, et qui peut être explicitement liée à une attaque destructrice contre la civilisation. Et cela est tout à fait immédiatement essentiel, parce que je vis aujourd'hui, vous vivez aujourd'hui, et non dans plusieurs centaines d'années, quand un programme tourné vers un idéal primitif pourrait être en mesure de créer un monde dans lequel cet idéal pourrait être réalisé au niveau mondial - si les primitivistes avaient leur révolution et faisaient appliquer leur programme-. Heureusement, aucun primitiviste ne semble prêt à appliquer de telles mesures révolutionnaires autoritaires, préférant s'appuyer sur une sorte de transformation quasi-mystique pour atteindre leur rêve (peut-être comme la vision de la religion Native American Ghost Dance , où le paysage construit par les envahisseurs européens était censé être repoussé loin laissant un paysage vierge, sauvage, et de la vie en abondance).

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arvn d
 
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Re: traduction Critique de la civilisation non-primitiviste

Messagede arvn d » 23 Aoû 2009, 13:47

petit bout par petit bout (ça devient plus abstrait et difficile à traduire...)
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Pour cette raison, il serait peut-être un peu injuste d’appeler programme la vision « primitiviste » (même si, puisque je n'ai pas besoin de valeurs bourgeoises, je me moque d'être injuste ...). Il s’agit peut-être plus d’un désir. Quand j’aborde certaines de ces questions avec des primitivistes que je connais, ils disent souvent que la vision primitiviste est le reflet de leurs "désirs". Eh bien, j'ai une conception différente du désir que la leur. Des "Désirs" fondés sur des images abstraites et réifiées - dans ce cas, l'image du «primitif» - sont les fantômes de la volonté qui conduisent à la consommation de biens.
Cela se manifeste explicitement parmi les primitivistes, et pas seulement à travers la consommation de livres par les différents théoriciens du primitivisme, mais par l'argent et / ou par le temps de travail passé pour s’offrir des compétences dites "primitives" dans des écoles qui se spécialisent dans ce domaine. Mais ce fantôme de désir, cette aspiration à une image qui n'a aucun lien avec la réalité, n'est pas un vrai désir, parce que le véritable objet de désir n'est pas une image abstraite sur laquelle on se concentre - une image que l'on peut acheter. Il se découvre par le biais de l’action et des relations dans le monde, ici et maintenant. Le Désir, tel que je le conçois, est en fait ce qui nous pousse à agir, à raconter, à créer. En ce sens, son objet n’existe que dans l'accomplissement du désir, dans sa réalisation. Cela indique à nouveau la nécessité de l'immédiateté. Et c'est seulement dans ce sens que le désir devient l'ennemi de la civilisation dans laquelle nous vivons, la civilisation, dont l'existence est basée sur la tentative de réifier l'ensemble des relations et des activités, de les transformer en des choses qui sont au-dessus de nous et nous définissent, de les identifier, de les institutionnaliser et de les commercialiser. Ainsi, le désir, en tant que pulsion, plutôt que nostalgie, agit immédiatement pour attaquer tout ce qui l'empêche de se mouvoir avec vigueur. Il découvre ses objets dans le monde autour de lui, pas comme des choses abstraites, mais comme des relations actives. C'est pourquoi il doit attaquer les liens institutionnalisés qui transforment l’activité en routine, protocole, coutume et habitude, - des choses faites pour commander. Pensez à cela en termes de ce que des activités telles que le squatt, l'expropriation, utiliser son temps pour soi, les graffitis, etc, etc pourraient signifier, et comment elles sont liées plus explicitement à des activités destructrices.

En fin de compte, si nous imaginons démanteler la civilisation, la détruire activement et consciemment, non pas dans le but de mettre en place un programme ou de réaliser une vision, mais dans le but d'ouvrir et d'élargir sans cesse les possibilités de réalisation de soi et l'exploration de nos capacités et désirs, nous pouvons alors commencer à le faire dans la façon dont nous vivons ici et maintenant contre l'ordre existant. Si, au lieu d’espérer un paradis, nous saisissons la vie, la joie et l’émerveillement maintenant, nous allons vivre une véritable anarchie critique de la civilisation qui n'a rien à voir avec l'image de la "primitive", mais plutôt avec notre besoin immédiat de ne plus être domestiqué, avec notre besoin d'être unique, non apprivoisé, contrôlé, aux identités définies. Ensuite, nous trouverons les moyens de comprendre tout ce que nous pouvons faire nôtre et de détruire tout ce qui cherche à nous conquérir.
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