Grenoble: bonne nouvelle pour le bidonville Valmy
Ce jeudi 27 avril, le tribunal administratif de Grenoble a débouté le maire de Grenoble de sa demande d’évacuer le bidonville Valmy
C’est effectivement une victoire, à laquelle la mobilisation – notamment de l’assemblée des mal logé.e.s – et la ténacité de l’avocat, Me Alban Costa, ne sont pas étrangères.
Le maire de Grenoble, pour sa part, n’avait pas daigné recevoir une délégation de nombreuses associations venues évoquer d’autres solutions qu’une évacuation sèche du bidonville, conformément à ses promesses électorales. En guise de concertation, Eric Piolle leur a envoyé … un cordon de policiers.
Pour l’heure, le jugement évitera aux occupant.e.s du parc Valmy de se retrouver dans une situation encore plus précaire qu’actuellement.
Pour autant, ce rappel au droit ne peut suffire, et il reste aux pouvoirs publics, Préfecture en tête, de proposer une vraie solution d’hébergement comme la loi leur en fait obligation.
Voir ci-dessous un extrait , éloquent, de l’arrêt du juge administratif.
« Considérant […] que les occupants des lieux sont des personnes sans abri qui relèvent du dispositif de veille sociale prévu aux articles L. 345-2 et suivants du code de l’action sociale et des familles ; qu’il n’est pas contesté par la commune de Grenoble qu’à ce titre, leur situation n’a fait l’objet d’aucune évaluation et qu’il ne leur a pas été proposé de solution alternative d’hébergement d’urgence ; que, dès lors, l’évacuation forcée du camp aurait pour conséquence de placer ces personnes, au nombre desquelles figurent de nombreux enfants, dans une situation de précarité encore plus grande, voire de mettre en jeu leur sécurité, en les dispersant dans les rues de la ville ; que, dans ces conditions, la mesure d’expulsion demandée par la commune de Grenoble ne peut être regardée comme présentant à ce jour les caractères d’urgence et d’utilité requises par l’article L. 521-3 du code de justice administrative ; qu’en conséquence, la demande doit être rejetée. »
Face à l’abandon scandaleux des occupant.e.s de Valmy par les pouvoirs publics et même au risque de recours, la mobilisation doit continuer !
https://fr.squat.net/2017/05/04/grenobl ... -nouvelle/Expulsion du 1-3 rue Aristide Bergès des exilés du Village Olympique
ce mardi trois mai se tenait une cantine devant le squat du 1-3 rue Aristide Bergès. Ce bâtiment, vide depuis plusieurs année appartient au CHU de Grenoble, et venait d’être ré-ouvert par des militants du droit au logement pour héberger les exilés du village olympique, qui a brûlé il y a quelques semaines.
Une heure après le repas, plusieurs fourgonnette ont débarqué en trombe dans la rue, et plusieurs escouades de policiers, déjà casqué, équipés, et matraque levée en ont surgit.
S’en sont suivis poussage et matraquage des personnes présentes en soutien devant la porte d’entrée. La rue fût bouclée, et pendant deux heures les militants et les soutiens ont bloqué le quai Claude Bernard, tout en chantant des slogans contre les expulsions et pour la régularisation de tous les sans-papiers.
Blocage brutalement brisé par les policiers, à coups de gazeuse et de matraque.
De leur côté, les keufs ont essayé, en vain, de forcer la porte avec un bélier avant, devant leur échec, d’employer une masse et de défoncer des vitres et des barreaux de la porte d’entrée.
Nos camarades à l’intérieur ont été arrêtées et emmené au poste de police, d’où elles sont sorties une heure après.
Les lieux ainsi dégradé par la police ont dû être muré par une société de construction, sous protection de la police, avant que les militants présents ne finissent par se disperser.
« J’appartiens toute entière à la révolution sociale »
Louise Michel
https://grenoble.indymedia.org/2017-05- ... e-Aristide