Contre les violences et l'impunité policières
Pas de Justice pas de Paix
à 16h, place du cirque (au niveau de la fontaine)
Le 2 février, Théo 22 ans, est interpellé par 4 agents de la BST.
L'un d'entre eux viole Théo avec sa matraque télescopique, mais ce dernier se fait aussi frapper et insulter. Tout de suite, l'IGPN est saisie et parle d'un accident : son pantalon aurait "glissé tout seul". Les médias en rajoutent une couche en disant que Théo aurait sauvé un dealer de l'arrestation. Le viol est justifié par avance par un pouvoir qui ne peut admettre les exactions de sa police. Les moyens sont lourds pour protéger les forces de l'ordre. Ainsi, la famille d'Adama, assassiné par la police en juillet 2016, subit constamment les assauts policiers et judiciaires d'un gouvernement qui cherchent systématiquement à dédouaner sa police ; Bagui Traoré, un des frères d'Adama, est aujourd'hui en prison et a entamé une grève de la faim.
Tandis qu'un jeune qui fait un semblant de croche-pied à un policier est écroué et accusé de « tentative d'homicide », l'agent qui est reconnu coupable d'avoir tué un homme par un tir de flash-ball en 2010 n'a pas passé un seul jour en prison et prend 6 mois de sursis. L'impunité policière est en outre renforcée par le vote, au Parlement, de la loi du 28 février 2017 dite de « sécurité publique », qui offre aux policiers une très large autorisation de tirer (à balles réelles), leur permettant ainsi de pouvoir bénéficier de façon beaucoup plus large de la légitime défense.
Il est clair que la police et la gendarmerie se permettent, depuis quelques semaines, bien des actes qu'on n'aurait jamais imaginé. Suite au viol de Théo, les villes de Paris, Rennes, Nantes, Rouen, Montpellier, Lille, ont vu la ville bouillir d'une colère populaire et irrémédiable contre la police.
Cette même police se montre de plus en plus dure face à cette mobilisation. Ainsi, jeudi 9 mars, à Nantes, la police est parvenue à empêcher les lycéen-ne-s de bloquer leurs établissements en protestation aux violences policières, à renfort de coups de matraques et de nasse pour le lycée Livet. Puis elle a interdit de fait la manifestation qui devait se tenir en fin de matinée ; les manifestant-e-s ont cependant réussi à balader les flics en se promenant par petits groupes dans la ville.
Ils ont voulu nous étouffer. Nous ne nous tairons pas. Nous serons plus fort-e-s samedi, et nous défilerons dans les rues de Nantes, contre les violences d'État, contre les violences policières et leurs impunités.
Rendez-vous samedi 11 mars à 16h place du cirque (au niveau de la fontaine).
Pour Théo, pour Alexandre, pour Adama, pour toutes et tous les autres victimes des meurtres et agressions sexuelles policiers, rage et courage.
https://nantes.indymedia.org/events/37151
[Débat] Un regard sur les rapports entre l'école et les classes sociales
Samedi 11 mars à 19h, CEMEA (102 rue Saint Jacques - Arrêt de Tram 2 et 3: « Pirmil »)
Apéro/dinatoire à prix libre.
Pour ouvrir cette semaine sur les classes sociales, nous accueillons Véronique Decker qui nous parlera de l'institution scolaire. L'école publique ouverte à toutes et tous est le plus souvent présentée comme la garantie d'une réelle égalité des chances pour chacun-e dans cette société. Mais est-ce si vrai? Est-ce que l'école ne contribuerait pas plutôt à reproduire les inégalités sociales ? Et si c'était le cas, quelle pédagogie adoptée pour rompre avec cette spirale ?
« Je m'appelle Véronique Decker.
Depuis plus de trente ans, je suis institutrice. Et depuis quinze ans, directrice d'une école élémentaire à Bobigny : l'école Marie-Curie, cité scolaire Karl-Marx. À part sa localisation au pied des tours et au cœur des problèmes, notre école présente l'intérêt d'être une école « Freinet » où, dans le respect des règles du service public, nous pratiquons une pédagogie active, fondée sur la coopération. Même si l'expérience, parfois, peut me dicter des silences provisoires, je ne suis pas réputée pour mon habitude de me taire. »
http://univpopnantes.org/?tribe_events= ... s-sociales