Ford Blanquefort. La direction repart à l’assaut, près de 1000 emplois menacés ?
Six ans après une lutte exemplaire qui avait permis, en 2011, d’éviter la suppression de l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, Ford remet le couvert et menace à nouveau près de 1000 employés de licenciement. Dans une usine qui avait déjà lutté victorieusement et ardemment contre les licenciements en 2007, c’est une nouvelle lutte qui commence contre une direction qui avait pourtant promis de sauvegarder les emplois. Une lutte d’autant plus emblématique que c’est l’usine où Philippe Poutou, candidat à l’élection présidentielle pour le NPA, et militant à la CGT, travaille. 10 ans après, la direction de Ford repart à l’attaque pour fermer l’usine.
Un arrêt de mort programmé pour l’usine productrice de boîtes de vitesse
Le constat est là : l’usine est condamnée par la direction de Ford qui fait tout pour couler le site à plus ou moins long terme. En effet, les documents récupérés par les divers syndicats de l’intersyndicale (CFE-CGC, FO, CFTC, CGT) attestent bien que l’entreprise américaine veut tout simplement faire couler la production. Malgré les promesses de l’entreprise, les promesses de rythme de production (et donc d’emplois) ne sont tenues nulle part : seulement 107 000 boîtes de vitesses 6F35 ont été produites au lieu des 130 000 à 160 000 annoncées ; la production du double embrayage DCT a été donnée à l’usine voisine de Getrad Ford Transmission (GFT) et les enveloppes protectrices de moteur carter Fox devraient être fabriquées en Turquie. En d’autres termes, la direction cherche à réduire la production jusqu’au moment où elle pourra annoncer que le site « n’est plus rentable ». Une réalité confortée par l’intitulé de mission du directeur, chargé seulement de la « gestion quotidienne de l’usine » et ne devant plus faire de « recherches d’activités futures ».
...
http://www.revolutionpermanente.fr/Ford ... is-menaces