troll sociologico-EHESS
"ton papa Berckman" est une expression qui permet de visibiliser un fait social: la domination intellectuelle d'un individu (au sens "supériorité intellectuelle") de fait dans une organisation libertaire dans laquelle on sait que Berckman est un des "animateurs" (terme usité chez les libertaires pour parler de leurs leaders, le terme animateur est une tentative de mise en conformité du langage avec leurs idéaux mais qui invisibilise une domination).
Quand on voit la différence de qualité de post entre toi et lui, ça confirme l'analyse selon laquelle les individus trans-classe qui viennent au mouvement libertaire sont plus armés intellectuellement que les cis-classe
Pïérô a écrit: et qui est à ce jour membre de cette organisation
berneri a écrit:L'émotionnel et le conflit interpersonnel , le persiflage et le déblatérage ça n'aide pas à reconstruire un chemin ensemble , ça n'aide pas à se construire un horizon n même une trajectoire commune, ça n'aide pas à construire une pensée , ça détruit gratuitement et nourrit une forme de sectarisme...
http://c-g-a.org/content/communique-fed ... ngres-2015Réunie en congrès début avril, la Coordination des Groupes Anarchistes a confirmé son engagement pour un anarchisme révolutionnaire, s'inscrivant dans les luttes sociales et agissant contre toutes les formes d'exploitation et de domination – économiques, étatiques, racistes, patriarcales. Un anarchisme qui promeut, dans son projet comme dans les luttes, l'autogestion, la démocratie directe, le fédéralisme, en opposition à toute délégation de pouvoir et tout système autoritaire.
A cette occasion, nous avons pu échanger nos analyses sur la situation politique, économique et sociale. La période politique actuelle se caractérise par une accélération des attaques gouvernementales et patronales sur fond de crise économique : reculs sociaux majeurs au bénéfice du capital, casse du droit du travail, durcissement des lois sécuritaires et liberticides, en sont quelques uns des traits principaux.
Face aux licenciements, à la montée continue du chômage, à la généralisation des emplois précaires, les luttes sociales sont menées en ordre dispersé, au coup par coup, sans qu'une mobilisation de masse à la hauteur des enjeux ne parvienne à émerger. Partant de ce constat difficile, nous refusons cependant la résignation, et affirmons que la construction de luttes collectives est plus que jamais nécessaire ! En ce sens, des volontés de rencontres et de travail commun entre syndicalistes libertaires ont émergé. Dans un premier temps, nous avons acté la création d'une commission fédérale sur le syndicalisme, les luttes autour du monde du travail et du précariat. Nos premiers objectifs sont d'approfondir et diffuser nos analyses et revendications, mutualiser nos expériences, connaissances et outils, dans des perspectives d'auto-formation et de renforcement des luttes sociales.
Les mouvements réactionnaires et fascistes (nationalistes ou religieux) bénéficient du contexte de crise politique, économique et sociale. Les offensives idéologiques et mobilisations de rue se multiplient. Les discours et violences racistes, sexistes et LGBTphobes augmentent et se banalisent. L'extrême droite, via le Front National, poursuit sa progression et son ancrage électoral. L'échiquier politique s'est fortement droitisé dans ses discours et mesures politiques. Face à cette situation, il nous semble indispensable de réactualiser notre analyse sur les formes que prennent l'extrême-droite et le fascisme, au plus près des réalités politiques et sociales. Ainsi, nous pourrons définir des stratégies de lutte à même de combattre leur montée observée dans les têtes, dans la rue et dans les urnes. D’ores et déjà, nous nous sommes engagé-e-s sur un travail d'auto-formation pour décrypter et déconstruire leurs discours.
Pour diviser ceux et celles qui auraient intérêt à s'unir face aux effets dévastateurs du capitalisme, les classes au pouvoir s'appuient sur le nationalisme et le racisme. A ce titre nous affirmons que la lutte contre toutes les formes de racisme, dans un but de convergence de classe, est un enjeu essentiel. Au niveau idéologique, nous devons analyser et démonter les mécanismes et les discours sur lesquels repose le système de domination raciste. Nous allons ainsi poursuivre nos réflexions de fond sur les questions du racisme et de l'antiracisme, de la religion et du colonialisme, afin d'appréhender au mieux les situations dans leur complexité, d'identifier les systèmes racistes et leur construction, afin que les luttes collectives dans lesquelles nous nous inscrivons soient en nette opposition à tout courant réactionnaire ou fasciste. Dans cette perspective, nous souhaitons travailler à une meilleure connaissance des mouvements politiques passés et actuels, en France et ailleurs dans le monde, afin d'améliorer notre compréhension des événements et des discours.
Comme nous avons pu l'analyser par ailleurs12, nous traversons une période de durcissement de l'oppression patriarcale subie par les femmes et de multiplication des violences sexistes, racistes, homophobes et transphobes. Réaffirmant notre opposition au système patriarcal, nous nous engageons de surcroît à mener des échanges afin de réactualiser nos analyses et stratégies d'intervention. En interne, nous avons décidé de mettre en place des espaces non mixtes afin de coordonner et renforcer les luttes féministes dans lesquelles des camarades de la CGA sont investies. Par ailleurs, nous souhaitons nous doter de procédures formelles de gestion au cas où des violences sexistes seraient perpétrées au sein de la CGA. En effet, toutes et tous en opposition au système de domination masculine, nous ne voulons pas éluder le fait que des relations de domination et d'oppression, socialement construites et intégrées, puissent se reproduire dans nos espaces, mais préférons au contraire élaborer collectivement des outils pour les contrecarrer.
Face aux offensives capitalistes, à la montée des mouvements réactionnaires, à l'absence de luttes progressistes d'ampleur, nous sommes conscient-e-s des difficultés auxquelles nous sommes confronté-es. Comment nous pouvons et voulons intervenir en tant qu'anarchistes dans la société, quelles formes d'organisation sont nécessaires , quelles stratégies de lutte adopter, sont des débats à toujours renouveler et les réponses sont multiples. Notre volonté est toujours de peser réellement sur la scène sociale et au sein des luttes, sans pour autant accepter de compromis idéologiques, que ce soit avec des partis prônant l'étatisme ou avec des courants prêchant un ordre moral, autoritaire ou nationaliste. Sur de nombreux sujets, nous poursuivrons nos débats et formations, ainsi que notre inscription dans les actions et les luttes qui apportent des éléments de rupture avec les systèmes d'exploitation et de domination établis. Face au manque de perspectives sociales, nous continuerons à mettre en avant notre projet de société anarchiste, une société égalitaire, sans classes ni État, basée sur l'autogestion et le fédéralisme.
Le 16 mai 2015,
les Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes
1 http://www.c-g-a.org/motion/feminisme-et-antifascisme
2 http://www.c-g-a.org/content/les-attaqu ... s-la-crise
Verdict dans l’affaire Zyed et Bouna : impunité policière et racisme d’état !
Communiqué des relations extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes suite à la relaxe de policiers responsables de la mort de Zyed et Bouna. Les deux policiers incriminés pour « non-assistance à personne en danger » sont aujourd’hui blanchis par la justice. Verdict insoutenable. Justice complice.
La Coordination des Groupes Anarchistes tient à dénoncer le verdict du 18 mai et à apporter son soutien aux familles, et salue leur courage et leur détermination dans cette épreuve qui dure depuis dix ans.
En 2005, Zyed et Bouna, deux enfants, sont morts parce que pourchassés par la police. Lorsqu’ ils se sont réfugiés dans la zone la plus dangereuse d’un transformateur électrique, la police a regardé et laissé faire. Suite à leur mort, trois semaines de révoltes lourdement réprimées avaient eu lieu partout en France. L’état d’urgence avait été décrété, une première en France depuis la guerre d’Algérie : tout un symbole.
Ce verdict est lourd de ce sens : la « justice » envoie à la police un nouveau message d’impunité et ancre toujours plus un racisme d’état de plus en plus ouvertement assumé : 90 % des victimes des crimes policiers sont des personnes racisées. Au regard de la République, historiquement coloniale et esclavagiste, certaines vies ont moins de valeur que d’autres. Depuis 10 ans, des dizaines de victimes sont tombées sous les coups et les balles de la police : Lamine Dieng, Wissam El Yamni, Amine Bentounsi, Lahoucine Ait Omghar, Ali Ziri, Abdelhakim Ajimi, Abdoulaye Camara, Bilal Nzohabonayo, Amadou Koumé, Pierre Cayet, Rémi Fraisse… et tant d’autres.
Cette relaxe montre une nouvelle fois que la police est un appareil d’État dont la violence est organisée rationnellement et légitimée par des procédures légales. État, police et justice, main dans la main, œuvrent à perpétuer le système inégalitaire et raciste en place.
Face à cela, nous devons développer des luttes populaires sur des bases de classe capables de faire plier nos ennemis : États racistes et bourgeoisies.
Le 23 mai 2015,
les Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes
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