FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 01 Nov 2014, 06:32

Pierre Ducarne trop gay pour le FN Alexandre POPLAVSKY 28/10

L’ex-candidat Bleu Marine à la mairie de Nancy, Pierre Ducarne, convoqué devant les instances de son parti pour avoir affiché son soutien à un collectif homosexuel.
Après avoir suspendu un élu FN converti à l’islam, le mouvement de Marine Le Pen convoque cette fois devant la commission des conflits du parti, son ex-candidat à la mairie de Nancy pour avoir affiché son soutien à une association homosexuelle. Pour le militant Frontiste visé par cette procédure disciplinaire, Pierre Ducarne, lequel avait rassemblé près de 9 % des voix aux dernières municipales, c’est son homosexualité qui dérange. Du moins c’est ainsi qu’il interprète le commentaire écrit à son encontre par Bruno Gollnisch sur son blog. Cette figure de la frange radicale du FN réagissait à une polémique survenue il y a un peu plus d’un mois dans la cité des ducs de Lorraine. « Le 27 septembre, se tenait en effet la fête des associations de Nancy. Je m’y suis rendu et je suis allé voir des amis du Kreuji, un collectif de 11 associations qui représentent la communauté homosexuelle, bi et transsexuelle », raconte Pierre Ducarne. Avec le soutien de la municipalité, ce collectif doit ouvrir une maison LGBT en centre-ville prochainement. Cette présence sur le stand du Kreuji avait été dénoncée par une autre association homosexuelle de Nancy, Équinoxe, non-membre du collectif et qui s’étonnait de voir un représentant du FN si proche d’un collectif soutenu par le maire UDI de Nancy, Laurent Hénart. Bruno Gollnish avait aussi réagi vigoureusement : « Autant dire que Pierre Ducarne brouille singulièrement le message porté par notre Mouvement et déboussole beaucoup de nos électeurs quand la presse locale rapporte qu’il tenait le stand du Kreuji ». Sur la maison LGBT de Nancy, le cadre du FN observait également : « Un projet intégralement piloté et subventionné par la ville de Nancy et son nouveau maire, Laurent Hénart, humaniste bon teint, membre de l’UDI et du Parti radical. Un membre candidat du FN peut-il légitimement participer à ce type d’initiative ».

Il lui est reproché une « attitude communautariste et des insultes proférées envers un dirigeant du FN »

Le 15 octobre, c’est le journal Minute qui s’est saisi de l’affaire écrivant que Pierre Ducarne, à la fête des associations, « s’était même fait prendre en photo, enlacé avec un beau gosse et a posté le cliché sur Twitter en pied-de-nez aux sectaires ».

L’outrage de trop pour le FN qui a donc décidé de le convoquer le jeudi 27 novembre prochain devant la commission des conflits de son parti, lequel lui reproche une « attitude communautariste et des insultes proférées envers un dirigeant du FN ». Le libellé est pour le moins sibyllin. En tous cas, on se demande, à travers cette procédure, qui insulte qui. Trop gay Pierre Ducarne ? Le militant du FN prévient qu’il ne se rendra pas à cette convocation. Il estime surtout ne rien avoir à se reprocher : « Je n’ai fait que me rendre à une fête des associations et passer un moment avec des amis, dont mon ami, sur le stand du Kreuji. Ce qui ne veut pas dire que je suis favorable à une maison LGBT. Et tant bien même je le serai, je n’ai pas à me justifier ». Pierre Ducarne pense payer les relations tumultueuses avec la vieille garde de son mouvement. Lors des municipales, le secrétaire départemental du FN de Meurthe-et-Moselle, il a depuis été écarté par la direction nationale du FN, avait miné en interne la campagne du jeune étudiant en droit candidat frontiste. Ce dernier n’avait finalement pu déposer sa candidature que quelques heures avant la date limite de dépôt des listes.
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Messagede Nico37 » 02 Nov 2014, 05:13

Le FN assure avoir multiplié par 12 son nombre d'adhérents depuis 2007 29/10

Le Front national compterait désormais 83 000 encartés.

Le chiffre est spectaculaire. Le Front national aurait multiplié par près de douze le nombre de ses adhérents depuis 2007, passant de 7 000 à plus de 83 000 membres, selon Sandrine Leroy, secrétaire nationale aux adhésions, confirmant une information du Huffington Post. Tous sont appelés à voter pour renouveler les instances dirigeantes du parti frontiste lors de son congrès, le 29 novembre.

A titre de comparaison, souligne le Huffington Post, l'UMP revendique actuellement 268 341 adhérents, quand le PS dénombre 160 000 adhérents à jour de cotisation.

Quand l'UMP en revendique près de 270 000, et que le PS en dénombre 160 000, le FN comptait, le 24 octobre, 83 087 adhérents. Ils étaient environ 21 000 en 2011, lorsque Marine Le Pen a pris les rênes du parti, lors du précédent congrès. Par comparaison, le FN comptait environ 42 000 adhérents à la fin 1998.

Toujours selon le parti frontiste, les départements qui comptent aujourd'hui le plus grand nombre d'encartés FN sont le Var, les Bouches-du-Rhône, le Pas-de-Calais, l'Hérault, le Gard, la Gironde et Paris.
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Messagede Nico37 » 02 Nov 2014, 18:29

Poutine et le FN : révélations sur les réseaux russes des Le Pen Vincent Jauvert 26/10

Les Le Pen - Jean-Marie, puis Marine et Marion - ont toujours cultivé contacts et amitiés en Russie. Le FN est la tête de pont du régime de Poutine en France. Avec quelles contreparties ?

C'était le 12 juin dernier, dans un salon du "bunker", l'ambassade de Russie à Paris. Zakouskis et vodka glacée pour célébrer la fête nationale, l'ambiance est chaleureuse, et la salle, bondée. Malgré l'annexion récente de la Crimée, le gratin diplomatique est là, des artistes et des hommes d'affaires français aussi.

Soudain, une porte s'ouvre, une rumeur enfle. Marine Le Pen et sa nièce Marion, la jeune députée FN, s'avancent, en majesté. Le truculent ambassadeur Orlov les accueille d'un sourire complice. Ces derniers temps, ils se sont souvent rencontrés en privé, mais c'est la première fois que les Le Pen et l'émissaire de Poutine en France s'affichent ensemble.

C'est une alliance politique majeure qui s'est nouée dans la discrétion. Elle peut changer la face du Vieux Continent. Depuis plusieurs mois, le Kremlin mise sur le Front national. Il le juge capable de prendre le pouvoir en France et de renverser le cours de l'histoire européenne en faveur de Moscou.

Loin des regards, les dirigeants russes multiplient les rencontres avec les leaders du parti d'extrême droite, eux-mêmes ravis d'être enfin courtisés par une grande puissance.

C'est vrai, je vais souvent à l'ambassade de Russie, reconnaît Marion Maréchal-Le Pen. Ma tante m'y encourage."

La présidente du FN est une inconditionnelle de Poutine. Dans la presse russe, elle revendique sa "loyauté" envers l'ex-colonel du KGB, son grand frère de l'Est, qu'elle "admire". A tel point qu'elle souhaite que "la France quitte l'Otan et s'allie militairement à Moscou". Elle y est allée à deux reprises ces derniers mois. Son père, Jean-Marie, s'y rendra, lui, fin octobre. Mais, attention, lâche Marion, comme pour masquer sa gêne, "nous ne sommes pas des agents de Moscou".

Quelle est donc la nature des liens de plus en plus étroits qui unissent cette famille au clan Poutine ? Grâce aux témoignages des trois Le Pen et à d'autres, recueillis notamment en Russie, nous avons reconstitué l'histoire de cette relation troublante qui a débuté dans un bar il y a près d'un demi-siècle.

Des amitiés sulfureuses

Tout commence au quartier Latin, en plein Mai-68. Un jeune et talentueux peintre moscovite, Ilya Glazounov, débarque à Paris. L'artiste, déjà célèbre dans son pays, est un personnage sulfureux. Il se dit monarchiste, le KGB le qualifie même d'"antisémite". Pourtant, le régime communiste le juge utile à sa propagande et le promeut.

En France, Glazounov est donc en mission : il doit peindre les personnalités françaises que le Kremlin veut séduire, dont la plus prestigieuse, le général de Gaulle. Son aventure parisienne va prendre un autre cours.

Aujourd'hui, Ilya Glazounov, 84 ans, a gardé ses manières de dandy, sa crinière grise et son complet à rayures. En Russie, il est adulé. Il nous reçoit dans le musée d'Etat qui porte son nom à Moscou, inauguré par Poutine en 2004. Pour la première fois, il raconte sa rencontre avec Jean-Marie Le Pen :

Un jour d'été 1968, un copain français m'a emmené en face de la Sorbonne, dans un café tenu par un chanteur russe. Il y avait là un jeune homme qui avait édité des disques de chants nazis et de la Russie impériale. C'était Jean-Marie. Il adorait mon pays. Nous sommes restés amis jusqu'à aujourd'hui."

A défaut du Général, qu'il ne rencontrera jamais, Ilya Glazounov immortalise des ministres, tels Edgar Faure et Louis Joxe, mais aussi... Pierrette Le Pen, qui vient de donner naissance à Marine ("Je l'ai tenue dans mes bras", fanfaronne l'artiste). Il peint aussi son ami Jean-Marie en officier parachutiste - le portrait trône toujours dans le vestibule du manoir de Le Pen à Saint-Cloud.

Pendant vingt ans, Ilya et Jean-Marie s'écrivent et se parlent de temps à autre au téléphone. Ils se retrouvent en 1991, lors du premier voyage de Le Pen à Moscou. Glazounov anime alors Pamiat, un puissant mouvement antisémite que le pouvoir communiste a laissé prospérer et qui fournira bon nombre de leaders nationalistes russes d'aujourd'hui.

Au cours de son séjour, le président du Front national tombe sous le charme de l'autre vedette locale de l'extrême droite, Vladimir Jirinovski. Lui aussi est contrôlé en sous-main par le KGB. Qu'importe : le clown Jirinovski est francophone et bon vivant. Entre "Jirik", pour qui "trop de juifs" prospèrent en Russie, et "Jean-Marie", pour qui les chambres à gaz sont "un point de détail de l'histoire", une idylle se noue.

Un KGB omniprésent

Ils déjeunent ensemble, l'année suivante, chez les Le Pen à Montretout. "Jirik" vient avec l'un de ses assistants francophones, Edouard Limonov, l'écrivain devenu héros du livre d'Emmanuel Carrère.

J'ai remarqué le portrait signé Glazounov dans l'antichambre, Le Pen était ravi", se souvient Limonov.

En 1996, le leader extrémiste russe invite son ami français à ses noces d'argent, dans la banlieue de Moscou. Dix-huit ans plus tard, le président d'honneur du FN évoque, avec éblouissement, ces agapes sous haute surveillance :

La fête, somptueuse, était protégée par un bataillon du FSB [l'ex-KGB, NDLR]."

Mais leurs amours vont s'étioler. Après la prise du pouvoir par Poutine en 2000, "Jean-Marie" comprend que "Jirik" n'est plus le bon cheval. Le Kremlin mise sur un autre parti d'extrême droite jugé plus fiable, qu'il monte de toutes pièces pour siphonner les voix des nationalistes : Rodina ("Patrie").

Voilà Le Pen de retour à Moscou, en 2003, à l'invitation de l'un des fondateurs du nouveau mouvement, Sergueï Babourine (aujourd'hui vice-président de la Douma). Il est choyé.

Cette année-là, nous avons fait, Jany et moi, la tournée des grands-ducs pendant une semaine, s'amuse le fondateur du FN : une croisière à Saint-Pétersbourg, un déjeuner à l'Académie des Sciences, un dîner à l'Union des Ecrivains."

Et puis, à l'abri des regards, le leader de l'extrême droite française, qui vient d'affronter Jacques Chirac au second tour de la présidentielle, rencontre des personnalités politiques importantes, proches du président russe :

J'ai longuement discuté avec le père Tikhon, le confesseur de Poutine. Et avec un vieil homme qui connaissait très bien la France et qui tenait absolument à me voir : l'ancien patron de Poutine, Vladimir Krioutchkov [le chef du KGB de 1988 à 1991, celui-là même qui a 'créé' Jirinovski, NDLR]."

Que se sont-ils dit ? Le Pen élude.

Le chef du FN ne déplaît pas aux nouveaux maîtres du pays, Vladimir Poutine et ses amis, puisqu'il revient à Moscou, en juin 2005, encore à l'invitation du mouvement nationaliste Rodina. C'est son anniversaire, on lui offre un cadeau : un pistolet-mitrailleur. "Un modèle d'avant la kalachnikov", précise Le Pen, qui l'exhibe fièrement. Et puis on l'autorise - faveur rarissime - à visiter les appartements privés du président russe au Kremlin, refaits par son vieil ami Glazounov, devenu le peintre et le décorateur préféré du régime.

Au Kremlin, Ilya et moi étions accompagnés par un colonel du FSB."

Encore et toujours l'ex-KGB.

Le clan Poutine bichonne Jean-Marie Le Pen, mais prend garde à ne pas trop s'afficher avec lui. Le fréquenter ouvertement risquerait de déplaire aux présidents français, Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy qui nouent, alors, des accords stratégiques avec le pouvoir russe. Même attitude au début avec Marine Le Pen, après qu'elle a remplacé son père à la tête du Front national, début 2011.

Une idéologie commune

Pourtant, dès les premiers mois de son mandat, l'héritière s'emploie à vamper le Kremlin. Dans un quotidien russe, elle déclare sa flamme à Poutine et à son régime autoritaire.

La crise, dit-elle aussi, donne la possibilité de tourner le dos à l'Amérique et de se tourner vers la Russie."

L'année suivante, pendant la campagne présidentielle, elle veut être adoubée par son idole. Elle cherche à le rencontrer - en vain. "Un intermédiaire m'avait proposé de monter le voyage, mais il n'était pas sérieux", regrette la présidente du FN.

Mais l'idée d'un rapprochement officiel avec la nouvelle chef du FN s'impose vite comme une évidence à Moscou. Tout y contribue. Une idéologie commune, d'abord. Depuis son retour au Kremlin en mai 2012, Vladimir Poutine se veut le rempart de "l'Europe chrétienne" contre la "décadence occidentale" et l'"hégémonisme américain" - des thèmes chers à l'extrême droite française.

Le corpus des valeurs que Poutine défend est désormais le même que le nôtre", s'enthousiasme Jean-Marie Le Pen.

Marine vante, elle, le "modèle civilisationnel" de la nouvelle Russie. L'exacerbation des tensions diplomatiques entre Paris et Moscou explique le reste.

De nouveaux relais en France

A peine installé à l'Elysée, François Hollande critique violemment la position du Kremlin sur la Syrie, les visites ministérielles se font plus rares, le dialogue franco-russe se tarit. Le Kremlin a donc besoin de nouveaux relais à Paris. L'ambassadeur Alexandre Orlov et son conseiller chargé des partis politiques français, Leonid Kadyshev, proposent d'oser Marine Le Pen et son mouvement. Le Kremlin leur dit banco !

A l'été 2012, ils aident au lancement sur internet d'une chaîne de télévision imaginée par d'anciens cadres du Front national : ProRussia.tv, ouvertement prorusse, comme son nom l'indique.

Le directeur de la chaîne, Gilles Arnaud, un proche de Bruno Gollnisch, longtemps permanent du FN, raconte :

Par l'entremise de l'ambassadeur Orlov, nous avons signé un contrat avec des médias d'Etat, dont Itar-Tass. Ils nous ont donné 115.000 euros pour la première année, 300.000 la suivante."

La télévision, qui invite régulièrement des leaders d'extrême droite, diffuse la propagande du Kremlin en français.

Nous n'avons pas eu de problème avec le CSA puisque nos serveurs étaient en Russie", dit Gilles Arnaud.

Il précise que ProRussia a été fermée en avril, après que les autorités russes ont décidé de lancer elles-mêmes l'an prochain une chaîne francophone, dotée d'un budget de 20 millions d'euros.

Des offensives de charme

Orlov et Kadyshev reçoivent régulièrement - et discrètement - les dirigeants du FN à l'ambassade ou à la résidence du diplomate. Les Le Pen comprennent le message et multiplient, eux aussi, les offensives de charme. En décembre 2012, Marion Maréchal-Le Pen, qui s'est inscrite au groupe d'amitié franco-russe à l'Assemblée, va à Moscou pour son premier (et seul) voyage hors de l'Union européenne. Elle est conviée à une rencontre interparlementaire par le président de la Douma, Sergueï Narychkine, un ancien du KGB, intime de Poutine. Elle est l'unique députée française présente.

Au déjeuner, comme Marion fête ses 23 ans ce jour-là, Narychkine demande à ses convives (dont ce bon vieux "Jirik") d'entonner un bruyant "Joyeux anniversaire". A son retour, la benjamine de l'Assemblée accorde une longue interview à ses amis de ProRussia.tv, dans laquelle elle déclare :

La Russie a jeté son dévolu sur le FN. En tout cas, je l'espère..."

Tout est donc prêt pour une visite officielle de sa tante, Marine, en Russie - la première. Elle a lieu en juin 2013 et débute par un mystérieux colloque intitulé "Morale et démocratie" qui se déroule en... Crimée.

"Un hasard", assure la présidente du Front national, qui soutiendra l'annexion de la presqu'île quelques mois plus tard.

A Moscou, Marine Le Pen est reçue en grande pompe par l'incontournable président de la Douma, Sergueï Narychkine. Elle rencontre aussi un vice-Premier ministre de Poutine, chargé de l'armement, Dmitri Rogozine. Ce n'est pas un hasard. Rogozine est un ami du peintre Ilya Glazounov et l'un des fondateurs du parti nationaliste Rodina, qui a invité Jean-Marie à Moscou quelques années plus tôt.

Marine Le Pen se fend aussi d'un éloge passionné pour le régime de Poutine, à la prestigieuse université Mgimo, repère des futurs diplomates et espions. Elle rend hommage à son "cher Ilya Glazounov" et assure le pouvoir russe de sa "loyauté".

Soutien ou allégeance ?

Cette "loyauté", elle la prouve neuf mois plus tard, lors de l'annexion de la Crimée. Le 16 mars 2014, les séparatistes organisent un référendum à la va-vite. Moscou a besoin d'"observateurs" indulgents. L'extrême droite européenne, et notamment le Front national, est sollicitée pour "certifier" le scrutin si contesté. Le conseiller international de Marine Le Pen, Aymeric Chauprade, se rend sur place.

Qui l'a invité ? "Des amis russes", élude-t-il lui aussi. Le soir du scrutin, il assure à la télévision russe que tout s'est déroulé selon les règles. Mission accomplie.

Puis il s'envole vers Moscou, où, comme par hasard, il participe à une conférence à huis clos avec le financier des séparatistes, l'oligarque Konstantin Malofeev - "un ami", dit Chauprade. La discussion secrète a lieu dans une salle... du musée Glazounov. "Malofeev la loue tous les mois pour ses rencontres avec ses correspondants européens", explique le vieux peintre nationaliste. Chauprade retournera par la suite au moins deux fois à Moscou.

Marine Le Pen, elle aussi, fait du zèle. Le rapprochement s'accélère. Moins d'un mois après l'annexion de la Crimée, elle retourne dans la capitale russe, le 12 avril 2014. Une visite de soutien - certains diraient d'allégeance. Elle ne rencontre toujours pas Poutine, mais son ami Narychkine et le patron de la commission des Affaires étrangères de la Douma, qui, sanctions obligent, n'ont plus le droit de se rendre en Europe.

Cinq jours plus tard, elle est récompensée : à la télévision russe, le président Poutine se félicite du"succès de Marine Le Pen" aux élections municipales en France. Et, en juin, le parti du Kremlin, Russie unie, annonce qu'il va s'associer officiellement au Front national (tout en conservant ses liens avec l'UMP).

Un emprunt russe ?

Existe-t-il d'autres contreparties à cette "loyauté" affichée de Marine Le Pen ? Interrogée sur un éventuel financement de son parti par Moscou, la présidente du FN esquive :

Je ne comprends pas votre question, ce serait interdit."

Puis elle évoque une possibilité, indirecte.

Notre parti a demandé des prêts à toutes les banques françaises, mais aucune n'a accepté, explique-t-elle. Nous avons donc sollicité plusieurs établissements à l'étranger, aux Etats-Unis, en Espagne et, oui, en Russie. Nous attendons des réponses."

Quelle banque russe ? "Je ne sais pas, c'est le trésorier du parti qui s'occupe de cela." Celui-ci n'en dira pas plus. Toutefois, Marine Le Pen précise, comme si on pouvait en douter :

L'idée est, bien sûr, de rembourser ces prêts..."

Jean-Marie Le Pen retournera à Moscou fin octobre. "J'assisterai à un match de boxe", explique-il. Qui l'invite ? "Des amis russes." Lesquels ? Il ne veut pas répondre. Il dit seulement qu'il verra aussi son cher Ilya, qui rêve toujours de peindre Marine.
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Messagede Nico37 » 03 Nov 2014, 18:04

La justice confirme l'annulation du permis de conduire de Marine Le Pen avec AFP 30/10

La présidente du FN avait contesté la perte de tous ses points de permis en expliquant que ce n'était pas elle qui conduisait la voiture lors des infractions constatées.

Le tribunal administratif de Lille a rejeté jeudi la demande de Marine Le Pen visant à contester l'annulation de son permis de conduire, a constaté l'AFP. " La demande de Marion Le Pen [son nom à l'état civil] est rejetée " , a dit le juge Marc Paganel après avoir lu pendant une quinzaine de minutes le jugement, qui a été ensuite affiché.

La présidente du FN avait perdu tous ses points de permis depuis 2012, en raison de huit infractions, notamment des excès de vitesse. Elle estimait que ce n'était pas elle qui conduisait mais son chauffeur et disait vivre son annulation de permis comme "une grande injustice".
Les amendes payées et non contestées
Le tribunal de Lille a notamment expliqué que les différents courriers adressés à son domicile d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) étaient bien arrivés et que les amendes avaient été payées et non contestées. Le 16 octobre, le rapporteur public avait demandé le maintien de l'annulation du permis de conduire de Marine Le Pen.
L'avocat de la dirigeante du Front National, Me Jean-Baptiste Iosca, a indiqué à l'AFP qu'il allait se concerter avec sa cliente, tout en laissant entendre que celle-ci pourrait faire appel.
" Nous n'en resterons pas là. Il avait pourtant été démontré que ce n'était pas elle qui conduisait. Je récupèrerai le permis de Marine Le Pen " , a déclaré Jean-Baptiste Iosca, ajoutant: " C'est une bataille de perdue, pas la guerre " .
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 04 Nov 2014, 19:37

Pour MLP la théorie du grand remplacement relève du complot Ivan Valério 02/11

Souvent employé par son camp, le concept de « grand remplacement » ne plaît pas à Marine Le Pen. « Je pense de manière plus pragmatique » , explique-t-elle au JDD.

Théorisée par Renaud Camus, l'idée d'un « grand remplacement » fait parfois fantasmer au Front national. Dans le Journal du dimanche , Marine Le Pen s'en démarque. « Le concept de grand remplacement suppose un plan établi. Je ne participe pas de cette vision complotiste » , dit la patronne du FN. « Je pense de manière plus pragmatique que l'immigration est utilisée depuis trente ans par les grands milieux financiers pour peser à la baisse sur les salaires, avec une grande efficacité si j'en crois les derniers chiffres » , poursuit-elle.
En 2010, Renaud Camus définit son concept de «grand remplacement dans l'Abécédaire de L'In-nocence, avant de lui dédier un ouvrage en 2013, titré Non au changement de peuple et de civilisation. Le principe? L'idée que, l'immigration aidant, des populations aujourd'hui minoritaires deviendraient majoritaires en France.
Si Marine Le Pen prend ses distances avec ce concept, ça n'est pas le cas de son père, Jean-Marie Le Pen, qui s'est rallié à cette ligne en mai dernier lors d'un discours à Marseille. «Cette immigration massive risque de produire un véritable remplacement des populations», a prédit l'ancien patron du FN. Avec lui, Julien Rochedy, ancien président du FNJ croit aussi à cette théorie et l'utilise dans les communiqués officiels du Front national.
Son chef de cabinet affiche également une ligne différente et y voit un «phénomène démographique».

En octobre, Marine Le Pen avait déjà été interrogée sur la question, par France Inter. A l'époque, elle avait plutôt contourné la réponse. «La réalité c'est que notre pays vit une immigration massive. A partir du moment où on met en place le multiculturalisme, on ne permet pas à deux sociétés de vivre. On prend le risque de la confrontation des cultures», considérait l'eurodéputée. «Les sociétés multiculturelles sont des sociétés multiconflictuelles, toute l'histoire nous le dit. La culture de la France est la culture de la France et il faut s'y fondre. Il faut éradiquer de notre territoire l'Islam politique», poursuivait-elle.

Sur le fond, une étude de l'Insee publiée en octobre 2012 décompte 5,3 millions de personnes «nées étrangères», soit 8 % de la population. Dont 1,8 million viennent de l'Union européenne. A France Info, Christophe Dumont, chef de la division des migrations internationales à l'OCDE, rappelle qu'il y a eu dans les années 60-70, une forte immigration de travail. «Mais en terme de flux récents d'immigration, on est parmi les pays occidentaux où les niveaus sont les plus bas», analyse-t-il. Moins de 250.000 entrées permanentes en 2012, dont 100.000 Européens.
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Messagede Nico37 » 05 Nov 2014, 13:05

Charente : ça se flingue dans les coulisses du Front national Stéphane URBAJTEL 01/11

Un ex-membre du FN publie les mails incendiaires que s’adressent l’élue cognaçaise Isabelle Lassalle et le patron du Front en Charente.

Pierre Deplanque doit sans doute se gargariser d’avoir mis l’histoire sur la place publique. Cet ex-membre du Front national, conseiller municipal à La Couronne (1) vient d’afficher sur son blog un échange de mails assez cinglant entre Isabelle Lassalle, élue d’opposition Rassemblement bleu Marine (RBM) à la mairie de Cognac, et Christophe Gillet, le secrétaire départemental du FN en Charente. Une correspondance où s’étalent les mésententes, le ressentiment et qui révèle les coulisses du parti de Marine Le Pen. On y découvre l’ironie grinçante de l’élue cognaçaise et le ton sans précautions oratoires du patron du Front.

Le différend porte sur les élections cantonales de mars prochain. Isabelle Lassalle, qui a déjà dit son intérêt pour ce mandat, n’a pas apprécié l’ingérence de Christophe Gillet dans les affaires cognaçaises. "En téléphonant à mes colistiers sans m’en avertir, en leur stipulant qu’ils étaient sous ta seule autorité, tu as balayé d’un revers de manche tout ce que j’avais eu tant de mal à construire", reproche-t-elle.

En bon CRS - c’est son métier - Christophe Gillet réplique en recadrant la Cognaçaise, façon flic: " Tu es adhérente et conseillère municipale RBM de Cognac. Ce sont là tes seuls rôles. Tu n’as aucune fonction au sein de la fédération, aucune équipe et donc aucune autorité légitime " . Et comme les autres adhérents, poursuit-il, " tu es toi aussi sous mon autorité. Tu en prendras acte à l’avenir " . Christophe Gillet menace : gare a celui - ou plutôt celle - qui roulera un peu trop des mécaniques: " Je ne laisserai personne créer une baronnie locale " .

" 20 noms " sur la liste des adhérents FN dont " quatre vivants "

La réponse d’Isabelle Lassalle est moins abrupte, mais le ton employé est finalement plus caustique. Elle rappelle d’abord son bon score aux municipales à Cognac (13,9%, " le meilleur de Charente " ). Une performance obtenue " sans armes, sans expérience et sans aide " . Et surtout pas celle de Christophe Gillet, considère-t-elle: à la veille de la campagne, le patron du FN lui a fourni, dit-elle, un " fichier adhérents " du Front national à Cognac comportant "20 noms" dont " quatre vivants " .

La Cognaçaise, qui mène depuis des mois un travail de fourmi dans les associations et clubs locaux sans se départir d’un large sourire, met dos à dos son mode de fonctionnement et celui de celui qui s’affiche comme son supérieur. "Nous n’avons pas la même façon d’aborder les gens. Je ne dis pas que ma manière est la bonne, je dis juste que les nôtres sont différentes".

Elle l’affirme, elle ne pliera pas sous les injonctions du chef. "Je ne renierai pas mes convictions (...) mais je n’accepterai aucune fonction qui pourrait me faire dépendre de toi d’une façon ou d’une autre". Contactés l’un et l’autre, hier, pour commenter l’affichage public de leurs différends, Isabelle Lassalle et Christophe Gillet sont au moins d’accord sur un point: "Cet échange est privé, il n’avait pas à être dévoilé sur la place publique", déclarent-ils avec les mêmes mots. Tous les deux ajoutent d’emblée qu’ils ne feront "aucun commentaire" sur cette affaire.

Mais chacun, dans la foulée, glisse quand même quelques phrases. Isabelle Lassalle: " J’ai beau être un bon petit soldat, je veux dire que Christophe Gillet est mon responsable, pas mon supérieur hiérarchique " . Christophe Gillet: " Mon mail, je l’ai adressé à Madame Lassalle et à mes cadres. Qui l’a transmis à Monsieur Déplanque ? En tout cas, j’ai confiance en mes cadres " .

(1) Élu en mars dernier à La Couronne sur une liste estampillée Front national, Pierre Déplanque siège au conseil municipal sur les bancs de l’opposition. Il a claqué la porte du parti de Marine Le Pen depuis pour rejoindre pour le groupusculaire Mudi (Mouvement unitaire des droites indépendantes). En délicatesse avec Christophe Gillet, le secrétaire du FN en Charente, il n’hésite pas à qualifier ce dernier d’"ex-gaucho opportuniste".
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Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 06 Nov 2014, 16:30

Le maire FN d'Hayange, Fabien Engelmann, visé par une plainte pour entrave syndicale Cécile Soulé, France Bleu Lorraine Nord 23/10

Nouvelles tensions à la mairie FN d'Hayange. Après la rébellion de trois adjoints et le retrait de leur délégation, Fabien Engelmann a maille à partir avec un syndicat. L'Unsa Territoriaux d'Hayange vient de déposer plainte contre le maire pour entrave à l'action syndicale, harcèlement et diffamation.

Il se passe toujours quelque chose à la mairie FN d'Hayange. Après la rébellion de trois adjoints et le retrait de leur délégation, Fabien Engelmann a maille à partir avec un syndicat. L'Unsa Territoriaux d'Hayange vient de déposer plainte (le 17 octobre) contre le maire pour entrave à l'action syndicale, harcèlement et diffamation. Des tracts ont été diffusés ces derniers jours.

Ce que reproche ce syndicat à Fabien Engelmann, c'est de leur mettre constamment des bâtons dans les roues, avec des promesses de traitement de faveurs aux agents municipaux qui quitterait l'Unsa pour rejoindre un autre syndicat mieux considéré en mairie. Avec des menaces à l'encontre d'adhérents ou de sympathisants, menaces sur leurs postes en mairie. Voilà quelques-uns des exemples cités par les responsables de l'Unsa territoriaux d'Hayange. Et d'ajouter: "Nous avons eu du mal à constituer une liste pour les élections syndicales parce que plusieurs personnes se sont désistées. Les gens ont peur", conclut ce représentant syndical.

Pas d'entrave syndicale pour le maire FN d'Hayange

Ces attaques, le maire frontiste les balaye en bloc: "Ils ont confondu intérêt personnel et collectif. Ils m'ont demandé des augmentations de salaires, des passages de mi temps à temps plein, mais j'y est mis le hola", affirme Fabien Engelmann. "C'est vrai que nous avons plaidé des dossiers qui nous concernaient, mais je ne vois pas pourquoi nous défendrions les autres salariés et pas nous même aussi", se défend le représentant Unsa

L'ex-première adjointe Marie Da Silva confirme en tout cas une ambiance détestable, et une pression croissante sur le personnel de la mairie FN. L'ambiance s'annonce encore crispée lundi 27 octobre, pour le prochain conseil municipal. L'adjoint aux sports et l'adjointe à la culture, également en délicatesse avec le maire frontiste, se verront retirer officiellement leur délégation.
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Messagede Nico37 » 07 Nov 2014, 17:36

Le Front national (FN) perd sa tête Ludovic boutin 04/11

Démission, lundi, de la tête de liste de Gravelines Bleu Marine, siégeant au conseil municipal de Gravelines depuis le 24 mars, « non sans une certaine amertume ». Une lettre recommandée a été envoyée à Bertrand Ringot, maire. Carole Van Hullebusch, portant la première candidature FN à une municipale à Gravelines, a réalisé un score conséquent, entrant avec deux colistiers au conseil. Elle expose que « si mes convictions envers les idées et l’idéologie du Front national restent intactes, il n’en n’est pas de même pour les dysfonctionnements internes ».

Déçue du FN

Les griefs s’adressent à son parti, à la fédération FN Flandre maritime dirigée par Philippe Eymery. « Malgré les tentatives pour alerter la direction du Front national sur ces dysfonctionnements, celle-ci persiste encore à ce jour à rester sourde, quand bien même un article de presse du 22 octobre 2014 du Journal des Flandres fut publié sur les dysfonctionnements de la fédération Flandres maritime notamment. Lorsqu’un parti politique ne se soucie plus de sa base, de ses élus, qui sont l’essence même de la représentation du Front national localement, il y a matière à réfléchir. Ce qui me conduit aujourd’hui à me détacher de mes fonctions. »
Candidate novice, elle avait été « désignée en dernière minute en tant que tête de liste ».Elle comptait sur un soutien effectif de la fédération FN Flandres maritime, « comme il me l’avait été assuré ». Soutien qui ne fut efficace que lorsqu’il s’agissait de rendre ma candidature officielle. Lorsque ce fut fait, j’ai dû me débrouiller quasiment seule pour assurer
Elle qualifie d’« inefficace » sa campagne, faute de moyens alloués « à part quelques tracts diffusés au niveau national, qui ne touchaient guère aux problèmes et questions locales ».
Sur la constitution de la liste, « les derniers colistiers furent choisis à la va-vite, selon une méthode commerciale plutôt que sur des critères personnels et d’engagement politique ».
La candidate, devenue conseillère municipale, attendait le soutien d’élus rompus aux arcanes politiques, de Philippe Eymery, conseiller municipal de Dunkerque. « Ne bénéficiant que d’un soutien inadapté pour la préparation des conseils municipaux, sinon que de se calquer sur le modèle défi dunkerquois, qui est bien sûr inadaptable à Gravelines, j’ai dû une nouvelle fois me débrouiller seule, face à des élus rodés à l’exercice de leur fonction, et devant composer avec l’absence de la plupart des colistiers lors des préparations des séances du conseil municipal. Je tiens d’ailleurs à remercier ceux qui sont restés à mon côté et qui m’ont apporté leur aide, dans la mesure de leurs moyens. »
Une profonde déception transparaît. « Mon seul regret va à l’encontre des Gravelinois et Gravelinoises qui m’ont élue en mars 2014. Comme moi, ils ont cru que le Front National pouvait apporter sa voix, faire la différence. Je suis malheureusement aussi désabusée qu’eux. J’espère sincèrement que le FN saura retrouver son identité originelle, à savoir un parti fédérateur, uni, un parti d’exception. Sans quoi, il ne fera que ressembler à ces autres partis politiques qu’il ne cesse de dénoncer. »
Se définissant « attachée à ses convictions », Carole Van Hullebusch n’entend pas « renouveler son adhésion au Front national, ou se rattacher à une autre formation politique ».
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Messagede Nico37 » 08 Nov 2014, 19:00

Puteaux : L'élection de Gérard Brazon, seul élu FN, a été annulée 20/10

La justice a annulé l'élection de l'unique conseiller municipal Front national de Puteaux (Hauts-de-Seine), parce qu'il avait inscrit sur sa liste un homme qui nie avoir donné son accord.
Le recours avait été déposé par une ancienne conseillère municipale de la ville, Marie-Sophie Mozziconacci (DVD), dont la liste avait été invalidée par le préfet des Hauts-de-Seine avant le scrutin de mars, au motif que l'un de ses co-listiers figurait déjà sur la liste du FN.

Une analyse graphologique de sa signature pour prouver sa bonne foi

Or, ce dernier conteste avoir donné son accord pour apparaître sur la liste du parti de Marine Le Pen, qui a recueilli près de 6% des voix. Il a fourni au tribunal plusieurs attestations antérieures à l'élection ainsi qu'une analyse graphologique de sa signature pour prouver sa bonne foi.
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a considéré que la présence involontaire de cet homme sur la liste FN était "une manœuvre", qui "a altéré les résultats du scrutin et permis la proclamation du candidat figurant en tête d'une liste irrégulièrement constituée". Il a ainsi annulé l'élection de cet élu FN, Gérard Brazon.

Pas d’annulation totale de l’élection

Le tribunal a en revanche rejeté la demande d'annulation totale de l'élection: les conseillers municipaux de Puteaux, dirigé par le maire UMP, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, siégeront à 42 au lieu de 43. Les parties concernées ont un mois pour faire appel.
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Messagede Nico37 » 10 Nov 2014, 23:42

Municipale à Annemasse : élection annulée, deux élus FN suspendus avec AFP

La justice a annulé les élections municipales de mars à Annemasse (Haute-Savoie). Deux élus FN ont été suspendus à cause des irrégularités de leur liste.

Le tribunal administratif de Grenoble a annulé les dernières élections municipales à Annemasse (Haute-Savoie) ce mardi 28 octobre. Les mandats des deux élus FN, dont la liste était entachée d'irrégularités, ont également été suspendus. Une décision dont s'est félicité Louis Mermet, candidat UMP battu à l'élection et à l'origine du recours, confirmant une information de France Bleu Pays de Savoie.

Le procureur avait préconisé une annulation de l'élection car "en cas d'annulation de la liste FN, on ne peut pas savoir comment se seraient reportées les voix car on était dans le cadre d'une triangulaire", a expliqué Louis Mermet.

Déposée juste avant la clôture des listes, la liste FN conduite à Annemasse par Jean Capasso comportait le nom d'une octogénaire pensionnaire d'une maison de retraite, dont la signature avait été imitée par sa fille, elle-même candidate. L'élection municipale avait vu la réélection au second tour du maire sortant, Christian Dupessey (DVG), avec 47% des suffrages.
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Messagede Nico37 » 11 Nov 2014, 17:42

L'encombrant passé d'une recrue de la mairie FN de Cogolin 05/11

Le Toulonnais Julien Langella, récemment embauché en tant que chargé de communication à la mairie, est le co-fondateur du groupuscule " Génération Identitaire " qu’il a depuis quitté.

C'est une nomination, à un poste-clé de la mairie FN de Cogolin, qui provoque de fortes turbulences politiques. Julien Langella vient d'être embauché en tant que chargé de communication. Rien d'anormal jusqu'ici. Sauf que ce Toulonnais de 27 ans n'est autre que l'un des créateurs du groupuscule d'extrême droite « Génération Identitaire », qu'il a quitté l'année dernière.

Il n'en fallait pas plus pour déclencher la colère du collectif de citoyens « Place Publique », avec à sa tête Francis José-Maria, l'un des candidats battus aux dernières municipales : « Je suis très inquiet en voyant arriver ce jeune d'un mouvement identitaire. Leurs slogans nous ramènent au Moyen Âge. Mais cela me semble malheureusement cohérent avec cette volonté de la municipalité en place d'exclure et de discriminer une partie de la population. »

« Je l'ai choisi pour ses compétences »

L'encombrant passé de Julien Langella a ainsi resurgi sur le site Internet de son collectif. Des révélations qui ne gênent pas outre mesure le maire Marc-Etienne Lansade : « Je n'ai aucun problème avec les identitaires. J'ai choisi Julien Langella pour ses compétences en matière de graphisme, de mise en page et de photos. Il n'intervient pas dans ma politique : il est là pour la mettre en page. » Sur le sujet des identitaires, l'élu ne se montre pas choqué. Au contraire. « Même s'il faisait encore partie des identitaires, cela ne me poserait aucun problème. Ce sont des poils à gratter, qui ont plus une fonction associative que politique. »

Là où cette nomination pose le plus grave problème concerne le volet judiciaire de sa recrue. Avec son groupe identitaire, Julien Langella a occupé le chantier de la mosquée de Poitiers en 2012, en arborant des banderoles islamophobes. « Ce qu'il a fait s'inscrit merveilleusement bien dans ma vision de la politique nationale », estime M. Lansade.

Placé sous contrôle judiciaire

Depuis, le nouvel employé cogolinois est connu des services de police et serait fiché à la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) selon le journal Libération, qui ajoute qu'il a été « mis en examen pour incitation à la haine raciale », suite aux événements de Poitiers.

Julien Langella « réfute l'existence de cette fiche » et assure qu'il n'a pas de casier judiciaire : « L'affaire est en cours. Je ne me souviens plus des motifs d'accusations. Il n'y a pas eu de procès donc je n'ai pas été condamné. » Il a néanmoins été placé sous contrôle judiciaire.« Techniquement, oui je le suis encore aujourd'hui », concède celui qui faisait partie de la liste de Jacques Bompard aux Régionales de 2010 (Ligue du Sud). Pas de quoi inquiéter le maire : « Je me moque de savoir s'il a un casier ou non. Je choisis les gens en fonction de leurs compétences », martèle-t-il.

Il n'empêche, sa dernière recrue, parmi sa garde rapprochée, ne manque pas de faire jaser au vu de son « pedigree identitaire ».

Un groupuscule aux positions extrémistes

Sur le site Internet de « Génération Identitaire », les motivations du groupe apparaissent sans équivoques : « Nous appelons la jeunesse à relever la tête : face à la racaille, face à ceux qui veulent fliquer notre vie et nos pensées, face à l’uniformisation des peuples et des cultures, face au raz de marée de l’immigration massive », est-il inscrit en guise de présentation.

Toujours actif, ce mouvement existe depuis septembre 2012. Ses militants se sont notamment fait connaître par des « tournées de vigilance citoyenne » vêtus de « K-Way jaunes ».

Quelques semaines seulement après la création du groupe, l’occupation du chantier de la mosquée de Poitiers, par soixante-dix membres, avait suscité une vague de consternation et d’interpellations. Des banderoles du type « 732, souviens-toi de Charles Martel » (il a stoppé les Sarrasins à Poitiers, Ndlr) avaient été déployées sur le site.

« Je partage toujours les mêmes idées et je ne renie rien, rappelle son co-fondateur Julien Langella. Mais je n’appartiens plus du tout au mouvement “ Génération Identitaire ”. J’ai quitté ce groupe l’année dernière pour des raisons personnelles que je ne détaillerai pas. »
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Messagede Nico37 » 12 Nov 2014, 12:31

A Frejus, la police municipale du Front National empeche la votation citoyenne pour le droit de révoquer les elus Raquel Garrido, porte parole de la campagne pour la 6e République

Le Parti de Gauche s’indigne contre la remise en cause des droits démocratiques les plus élémentaires par la Mairie FN de Frejus.

Alors que les citoyens revendiquent la mise en oeuvre du droit de révoquer les elus, le Front National s’est affronté physiquement au bureau de votation pour empecher sa tenue.

Ceci démontre que le FN craint la participation du peuple qui veut conquérir sa souveraineté. Pétri dans le système oligarchique de la 5e République, le FN a peur d’etre révocable et révoqué.

Face à une telle remise en cause des libertés, le Parti de Gauche se réserve la possibilité de saisir la justice pour voie de fait.
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Messagede Nico37 » 13 Nov 2014, 16:35

Hayange : deux ex-adjoints au maire quittent le Front national avec AFP 28/10

Le Front national victime d'un retour de flamme à Hayange (Moselle). Deux ex-adjoints au maire FN Fabien Engelmann ont annoncé, lundi 27 octobre, qu'ils quittaient le parti de Marine Le Pen. Ils ont ainsi déchiré symboliquement leurs cartes d'adhérent à l'issue d'un conseil municipal.

Un parti " qui cautionne les actions d'un maire qui n'a pas les mains propres "

Parmi les deux dissidents se trouve Marie Da Silva, ex-première adjointe au maire limogée en septembre, qui avait porté plainte contre Fabien Engelmann, en l'accusant d'avoir fraudé ses comptes de campagne. La commission nationale des comptes de campagne a rejeté les comptes du maire la semaine dernière.

"Les cadres n'ont qu'une idée en tête, c'est de monter au sein du parti, et nous, les petits soldats recrutés, on est perdus. (...) Quand on essaie de lancer des bouées pour dire que ça ne va pas, personne ne nous entend, a déploré l'ancienne première adjointe. J'ai servi un parti qui cautionne les actions d'un maire qui n'a pas les mains propres."

"On n'est pas des moutons, a expliqué de son côté Patrice Hainy, l'autre élu démissionnaire. A chaque fois qu'on utilise notre liberté de parole on risque un procès, alors je préfère partir."

Fabien Engelmann satisfait

"Grand bien leur fasse, a commenté Fabien Engelmann, interrogé mardi par l'AFP. De toute manière, j'allais demander rapidement une procédure d'exclusion à l'encontre de Mme Da Silva, qui n'a de cesse de critiquer notre parti et qui ne respecte rien à rien. Je ne pouvais pas garder ces trublions, ces apostats. Depuis qu'ils ne sont plus dans les couloirs de la mairie, on travaille dix fois mieux."

Le Front national continue, au moins officiellement, de soutenir le maire d'Hayange, par ailleurs conseiller politique de Marine Le Pen au dialogue social.
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Messagede Nico37 » 15 Nov 2014, 00:13

Dieudonné et Soral lancent leur parti puisque le FN est " entré dans le système " AFP 13/11

Le comédien controversé Dieudonné et l'écrivain polémiste Alain Soral, condamnés à plusieurs reprises pour antisémitisme, lancent " Réconciliation nationale " , un parti qui se veut antisystème puisque, à leurs yeux, le FN rentre dans le rang.

Dans une séquence publiée notamment sur le site Egaliteetreconciliation.fr, les deux hommes expliquent qu'ils n'entendent pas se présenter –l'humoriste rappelle être inéligible– mais vouloir " aider les gens " à le faire " un peu partout " , particulièrement aux élections locales. Ils s'appuient essentiellement sur internet mais soupçonnent qu'on tentera de les faire taire.

Ils montrent d'ailleurs une vidéo dans laquelle le secrétaire d'Etat PS Thierry Mandon souligne dès le 22 octobre la nécessité de vérifier que la création d'un parti par les deux hommes soit bien "conforme au droit" et un autre ministre socialiste, François Rebsamen, assure que la liberté d'expression s'arrête à Dieudonné. Sur Dailymotion, la séquence avait été vue 173.000 fois jeudi à 13h.
Les deux hommes, qui avaient animé une " liste antisioniste " en 2009, multiplient les allusions à une " élite " juive, montrant des images rassemblant Julien Dray, Daniel Cohn-Bendit ou Jacques Attali.

" Il faut des méchants "

" On constate que le Front national, après l'éviction de Jean-Marie Le Pen, est entré dans le système, il faut bien qu'il y ait un nouveau parti antisystème " et " ce sera nous " , déclare Alain Soral, qui collectionne les condamnations pour diffamation. Marine Le Pen " a trahi les idéaux patriotes de son père " , accuse Dieudonné. Après avoir tenté d'influer sur ce parti, ils font un pas de côté, disent-ils.

Alain Soral pointe notamment l'eurodéputé et spécialiste de géopolitique Aymeric Chauprade, assurant qu'il les avait " sollicités " mais " dès qu'il a été élu, il a été retourné " . " Il faut des méchants " , ironise Dieudonné, alors "entre un nazi ( " de gauche " , glisse Soral) et un primate inculte... "

Autre motivation des deux hommes: " l'incroyable promotion du livre de Zemmour nous a obligés à bouger " . L'écrivain assure que 90% du Suicide français du journaliste à succès est constitué de son propre opus Comprendre l'empire.

Mais pas ses conclusions: " Zemmour nous prépare une guerre civile " antimusulmans alors que " la question de l'islam radical est une création des manipulations américano-sionistes " . Le FN, selon eux, a validé la " ligne Zemmour " afin d'accéder au pouvoir.
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Messagede Nico37 » 15 Nov 2014, 13:06

A Hayange, « où est passée la caisse ? » Noémie ROUSSEAU Envoyée spéciale à Hayange (Moselle) 03/11

Image
Fabien Engelmann (au micro) à Hayange, pendant la Fête du cochon. (Photo Stéphane Harter. Vu)

Chèques envolés, avances de frais, Libération publie des enregistrements détaillant les micmacs du maire frontiste en guerre avec son ex-adjointe.
C’est «une simple erreur technique» qui aurait conduit à l’invalidation de ses comptes de campagne. Fabien Engelmann, maire FN d’Hayange, se dit « serein » , il « prépare son mémoire pour le tribunal administratif » . L’audience devrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. L’élection pourrait être annulée et le maire déclaré inéligible pour une période d’un à trois ans. Le scandale est arrivé par son ex-première adjointe, Marie Da Silva, qui, inquiète des « dérives autocratiques » d’Engelmann, avait brandi des factures et alerté la presse et la Commission nationale des comptes de campagne et financements politiques (CNCCFP). Elle a été limogée lors du conseil municipal du 3 septembre, deux autres adjoints ont suivi.

Engelmann, lui, compte « plaider [sa] bonne foi» mais refuse pourtant de montrer le courrier de la Commission des comptes de campagne et renvoie à son communiqué de presse, publié sur le site du Front national. Dans le texte intitulé « Pas de fraude retenue » , il assure que le rejet de ses comptes repose sur « un problème de procédure (écriture comptable) et non une malversation financière » . « Je n’ai fomenté aucun stratagème frauduleux » , écrit-il. A l’en croire, « le seul moyen retenu […] concerne l’avance, à titre de caution, d’une somme de 1 575 euros relative à une commande de création graphique et de tracts » . Avance faite par Marie Da Silva en mandat-cash alors que toute dépense doit être réglée par le mandataire financier. Et le maire de préciser qu’à ce moment-là, « le solde bancaire chez [son] mandataire était largement créditeur, et ce pour démentir ceux qui osent prétendre qu’il s’agissait d’une avance de ma colistière destinée à couvrir un solde débiteur » .

Argent liquide.

Mais qui ose prétendre une chose pareille ? Fabien Engelmann lui-même, lors d’une conversation téléphonique avec sa colistière le 21 août. « Pourquoi on avait dû lui faire un mandat-cash au début, c’était parce qu’il n’avait pas assez d’argent sur son compte et on devait absolument lancer l’impression de ces tracts » , explique-t-il, avant de détailler le montage financier mis sur pied - en toute bonne foi - pour couvrir la manœuvre : « Terre de fer [l’association chargée de l’impression, ndlr] nous a rendu un chèque de 1 500 euros, tu as souvenir ? Je te l’avais donné et je t’avais dit : "Après, tu l’encaisses par qui tu veux." […] On voulait pas que ça soit toi ni moi.» Et d’insister : «Ce chèque-là, je te l’avais remis, tu l’as fait encaisser par je sais pas qui et tu as récupéré l’argent, c’était convenu comme ça, Marie», puis : «Je t’avais demandé d’encaisser ce chèque-là par un tiers […]. Là, on est bon là-dessus ?»



En dehors de l’«erreur technique» des 1 575 euros, Engelmann affirme que tous les autres «montants jugés " frauduleux " par [son] ex-première adjointe » ne sont « ni établis ni retenus à [son] encontre » .Il faudrait le croire sur parole, puisque le détail de la décision de la CNCCFP n’est pas public.

Pourtant, dans l’enregistrement téléphonique, Marie Da Silva se plaint d’avoir réglé la note « à chaque sortie » sans avoir été remboursée. Engelmann s’étonne : « Tout le monde [les adjoints, ndlr] avait donné 100 euros. » Ce que l’adjointe conteste, avant d’énumérer toutes les petites factures non intégrées aux comptes de campagne : 535 euros au total. Une somme qu’Engelmann dit avoir « intentionnellement exclue » .« Dans un élan de générosité, il n’aurait pas demandé le remboursement, mais il ne pouvait pas : il n’a pas les factures puisque ce n’est ni lui ni son mandataire qui ont payé !» tonne l’ex-adjointe. Elle maintient lui avoir fait un chèque de 1 000 euros, dont elle a réclamé une copie à sa banque. Document consulté par Libération. Le chèque, daté du 21 novembre 2013, est établi à l’ordre de Fabien Engelmann, qui y a apposé sa signature au dos pour l’encaisser. « J’ai pas du tout souvenir de ça » , dit-il dans l’enregistrement.

Plus tard, courant septembre, ce chèque lui reviendra en mémoire. Il expliquera alors que le couple Da Silva lui a acheté sa vieille voiture. « Il a abandonné son Scénic dans notre cour, il avait coulé une bielle, le moteur était foutu, raconte Alain Da Silva. En juillet, il nous a donné la carte grise barrée et signée, avec un acte de vente vierge, il voulait s’en débarrasser. J’ai emmené la voiture chez un garagiste, qui l’a retapée entièrement. Engelmann a porté plainte contre moi pour usurpation d’identité. Mais le garagiste est un ami de trente ans, comment aurais-je pu me faire passer pour un autre ? » interroge-t-il, assurant avoir « apporté une preuve irréfutable au commissaire » .

Selon l’ex-adjointe, les 1 000 euros devaient financer l’apéro saucisson-pinard organisé le 29 novembre 2013 lors de la venue de Louis Aliot, le vice-président du Front national et compagnon de Marine Le Pen. En plus, Marie Da Silva aurait acheté les victuailles, la porchetta… Sur place, le « casse-croûte» était payant, comme les boissons. « Où est passée la caisse ? » , interroge-t-elle. Durant la campagne, de l’argent liquide semble avoir circulé dans le plus grand flou.

Dans un autre enregistrement que Libération s’est procuré, une sympathisante FN, toujours fidèle au maire, raconte : « J’ai donné une enveloppe avec 100 euros à Fabien, il a dit que cela l’arrangerait d’avoir du liquide. » Elle reconnaît ensuite qu’aucun reçu-don ne lui a été délivré, contrairement à ce que prévoit la loi pour tout versement d’un donateur.

Nouvelle équipe.

D’après nos informations, Engelmann n’en serait pas à son coup d’essai. Candidat FN lors des législatives de 2012, il s’est brouillé avec nombre de militants frontistes d’alors. L’un d’eux accuse : « Les comptes ont été validés, la fraude était bien camouflée. […] J’ai découvert lors d’une soirée arrosée qu’il avait demandé à Patrice Philippot - devenu son mandataire financier aux municipales de 2014 - de créer une auto-entreprise [immatriculée en mai 2012, ndlr] pour facturer au mandataire financier les distributions de tracts, village par village, alors même qu’il n’a ni permis de conduire ni voiture ! Il y en avait pour 9 000 euros environ, que l’Etat a remboursé. » L’argent devait être reversé en liquide aux militants pour les défrayer, assure-t-il. Un autre reconnaît avoir touché 50 euros : « J’ai été un des seuls à être remboursé partiellement pour mes frais d’essence. De toute façon, on n'était que trois à avoir le permis. Il bidouille tellement qu’à chaque élection, il repart avec une nouvelle équipe pour ne pas être rattrapé par ses mensonges. » Une autre n’a, elle, rien réclamé, question de principe : « Le tractage, on l’a fait, c’était bénévole, on militait sur le terrain sans compter notre temps. » Contacté, Patrice Philippot s’énerve, « je n’ai rien à dire » , et raccroche illico. Engelmann dénonce, lui, des « polémiques mensongères » .

Ecouter la version longue de l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre Fabien Engelmann et Marie Da Silva :

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