Intervention policière ce jour.
Communiqué de presse de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration :
Fermeture au public de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration
Le jeudi 7 octobre 2010, le palais de la Porte Dorée abritant la Cité Nationale de l'Histoire de l'Immigration (CNHI) avait été envahi par environ 500 sans-papiers, soutenus par certaines organisations syndicales, dont la CGT. Le 9 décembre 2010, ceux-ci ont accepté de lever l’occupation permanente de jour comme de nuit et ont été autorisés à utiliser transitoirement deux salles de travail dans le bâtiment, à condition de respecter les règlements de visite et de sécurité et de laisser la CNHI fonctionner normalement.
Cependant, les personnels de cette institution, mais aussi de l'Aquarium et de la Réunion des Musées Nationaux (RMN), ont rencontré des problèmes récurrents sur le site, où la situation s’est progressivement enlisée et dégradée : jauges des salles dépassées, non respect des règles intérieures, insalubrité, personnes stationnant ou circulant en trop grand nombre dans les espaces ouverts au public.
En conséquence, les usagers ont progressivement déserté la Cité et les activités normales de l'établissement ont été gravement perturbées.
Des incidents sérieux, et notamment des menaces à l’encontre du personnel, sont intervenus à la fin de l’année 2010 et au début du mois de janvier.
Une démarche a été engagée par les responsables de l’établissement afin d’améliorer la situation sur le site. Elle n’a pas rencontré de succès auprès des occupants et de leurs soutiens.
En conséquence, pour garantir la sécurité des personnes et des biens, les instances de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration ont décidé de mettre fin, ce jour, aux accords antérieurs et de fermer l’établissement au public pour mettre un terme à l’occupation.
communiqué de la LDH :
Libérez la CNHI !
Depuis des mois, les travailleuses et travailleurs sans papiers grévistes réclament du gouvernement une reconnaissance de leur qualité de travailleur et qu’il soit mis fin à la discrimination qu’elles et ils subissent.
S’ils ont trouvé place à la CNHI, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, c’est non seulement parce que les pouvoirs publics, depuis trop de temps, tergiversent et tentent d’épuiser les grévistes en délivrant au goutte à goutte des autorisations provisoires de séjour, mais aussi dans le but de rappeler, dans ce lieu symbolique, l’apport économique, social et humain à la France de ces femmes et de ses hommes issus de l’immigration.
Cette occupation pacifique avait été rendue possible et paisible grâce à un accord avec la direction de la CNHI. Or, aujourd’hui, soumise à la pression du gouvernement, cette dernière a de fait jugé bon de dénoncer cet accord en faisant appel à la police, qui depuis ce matin empêche les grévistes de pénétrer dans le hall du palais de la Porte dorée.
La LDH demande le retrait immédiat des forces de police, la réouverture de la CNHI à ces visiteurs qui, pour être singuliers, qui sont tout autant légitimes que les autres.
Face à des travailleurs qui ne veulent que le respect de leurs droits, il est plus que temps que le gouvernement le reconnaisse et mette en place les moyens de la régularisation rapide de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs sans papiers.
La LDH, partie prenante de la grève des sans-papiers depuis son début au sein du groupe des onze organisations syndicales et associatives, appelle à se rendre devant la CNHI pour manifester notre soutien aux personnes et notre refus de la force comme réponse à des revendications sociales légitimes.
Paris, le 28 janvier 2011
Point grève des travailleurs sans papiers au 28/01/11 :
Les travailleurs sans papiers n’occupent plus la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration depuis ce matin.
A 9h ce matin, heure de l’entrée quotidienne des grévistes dans la Cité, un comité d’accueil un peu particulier attendait les grévistes : une dizaine de cars de CRS.
Ils ont donc été empêchés de pénétrer dans le musée, celui-ci restant fermé au public.
Un rassemblement d’une centaine de personnes - soutiens et militants compris de la CGT, RESF, LDH, Autremonde, ....- s’en est suivi devant les grilles, pendant de longues heures malgré le froid mordant. Quelques élus encharpés sont venus soutenir le mouvement (PS, PG, EE,....)
Vers 15h, R. Chauveau et F. Blanche ont pris la parole à la sono : relecture de l’accord (trahi) entre la CNHI et la CGT et commentaire des deux communiqués de presses de la Préfecture de police de Paris et de la direction de la CNHI.(voir pièces jointes) et rappel des rendez-vous devant les différentes préfectures et rassemblement du lendemain place de la République pour les femme sans papiers.
La CGT a déjà alerté ses avocats concernant la rupture de l’accord par la CNHI.
Vers 15h30 le rassemblement se dirige en manifestation jusqu’à la Porte Dorée et bloque le carrefour des Maréchaux. A compter de 17h, de nouveaux soutiens et grévistes arrivent, grossissant un peu le rassemblement. Poussés par la police pour débloquer le carrefour, tout le monde emprunte l’avenue Daumesnil en manifestation avant de se faire pousser en direction du M° M. Bizot vers 18h.
Les pressions réitérées régulièrement par le gouvernement pour que la CNHI soit évacuée ont trouvé leur traduction concrète, en ce jour de fin de semaine, pendant que les médias font la Une sur la révolution tunisienne et les manifestations qui s’ensuivent dans les autres pays d’Afrique du Nord.
Le gouvernement ne semble toujours pas disposé à appliquer les textes qu’il a pourtant édicté par la voie de feu son ministère de l’immigration : l’article qui précise qu’un récépissé de trois mois renouvelable avec autorisation de travail doit être remis immédiatement à chaque personne qui dépose un dossier de régularisation par le travail n’est pas respecté.
C’est notamment ce que la préfecture de Paris n’hésite pas à entériner dans son communiqué du jour : le nombre de récépissés distribués ne correspond toujours pas au nombre de dossiers déposés depuis le mois d’août. L’obligation d’une réponse à la demande dans un délai maximum de 4 mois, ne l’est pas plus.
. Jeudi 27, les grévistes du 93 ont occupé la MOE de Seine St Denis, pendant la matinée, afin d’accélerer et de favoriser le traitement des demandes déposées.
. Samedi 29, rassemblement Place de la République à l’Appel de Femmes Egalité et Droits Devant pour les femmes sans papiers. Les premiers OQTF viennent de tomber en complète contradiction avec les accords conclus.
. Mardi 2 février Rassemblement à la préfecture des Haits de Seine
. Mardi 2 février 17h, rassemblement devant la préfcture de Créteil où le préfet va recevoir une délégation CGT, suite au rassemblement-repas réussi du 14 janvier.
Communiqué du Collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers :
Fermeture de la CNHI aux travailleurs sans papiers en greve.
La direction de la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration a décidé de fermer ses portes aux travailleurs sans papiers grévistes malgré l’accord établi en décembre dernier qui garantissait l’accueil des grévistes en journée dans des locaux qui leur étaient réservés. Un important déploiement des forces de l’ordre devant les grilles bloque depuis ce matin, vendredi 28 janvier 2011, l’accès à la CNHI.
• Nous protestons devant ce non respect d’un accord et la rupture de la convention établie et signée par la direction de la CNHI et la CGT.
• Nous dénonçons la violence brutale et indigne qui est faite à ces travailleurs et travailleuses en lutte pour leur régularisation. • Nous demandons la réouverture et l’accueil immédiat des grévistes.
• Nous réclamons au gouvernement le respect de ses engagements du 18 juin 2009.
• Nous exigeons la délivrance immédiate des récépissés concernant les 3000 dossiers
déposés par les syndicats depuis août 2009 et qui sont toujours sans réponses .
• Nous appelons les citoyens, les syndicats, les partis politiques à venir apporter leur soutien sur place devant la CNHI à la Porte Dorée Paris 12 .
Comité de soutien aux travailleurs sans papiers grévistes 12e : SUD PTT 12e, SUD Rail12e, UL_CGT 12e,ATTAC 12e, Ligue des Droits de l’Homme 12e, Commune Libre d’Aligre,CNT- nettoyage, PS 12e, PC 12e, Les Verts 12e, Gauche Alternative 12e, NPA 12e, PG 12e et des citoyens du 12e Lutter pour la régularisation des travailleurs sans papiers C’est agir pour tout les travailleurs
Le collectif de vigilance Paris 12 pour les droits des étrangers RESF
Attac Paris 12e, Bougeons la gauche, CGT Saint Antoine, CGT Cheminots gare de Lyon, la Chorba, CIMADE, Commune libre d’Aligre, FCPE 12e, Gauche alternative 12e, LDH 12e, Les petits Baudelaire, Les Verts 12e, Maison des étudiants des états de l’ouest africain, NPA 12e, PCF 12e, PG 12e, PRG 12e, PS 12e, SEM (Synergie Europe Méditerranée), SUD rail gare de Lyon, SUD PTT 12e, Zone de Droit et des habitants du 12e.