Calais : communiqué Salam et appel à rassemblements lundi 10/11/08
rassemblements lundi 10 novembre 2008 à 18h
à Calais devant le centre de retention de Coquelle
à Paris devant la gare de l’est avenue de Verdun
à Lille (lieu fixé ultérieurement)
CALAIS : HALTE AUX VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME
La situation à Calais depuis des années montre combien la France peut
créer, au vu et au su de tous, des « zones grises » entre l’exception
et la règle, dans lesquelles les droits les plus fondamentaux de la
personne humaine sont niés, bafoués et où règne l’arbitraire le plus
absolu.
Le dernier exemple en date est éloquent, emblématique et révélateur
de ce contournement/détournement du politique et des règles de Droit.
Ainsi, jeudi 6 Novembre, sur ordre du Préfet de région, il a été
décidé de procéder à l’arrestation de personnes d’origines afghanes,
dans le but de les expulser dans leur pays. Un vaste déploiement
policier dans les forêts autrement nommées « jungle », a incité les
militants de l’association Salam à se rendre sur place afin de
constater les faits. Ceux-ci ainsi que des journalistes de la presse
et télévision locale ont été encerclés par la police sur le parking
de l’hoverport, et ce durant de nombreuses heures tandis que dans le
même temps la chasse aux afghans se poursuivait.
Vendredi 7 Novembre, après une manifestation en soirée devant le
centre de rétention de Coquelles, les mêmes militants sont témoins
d’une nouvelle opération policière d’envergure: hélicoptère doté d’un
faisceau lumineux pour éclairer une des jungles, multiples compagnies
de CRS avec des chiens. Plusieurs dizaines de personnes afghanes
seront arrêtées.
Jean-Claude Lenoir de l’association Salam, voulant s’enquérir sur
place de ce qui se déroulait s’est vu ceinturer violemment par les
CRS, mettre torse nu puis menotter avant d'être mis en garde à vue.
Il a été libéré au terme de 24 heures de garde à vue pour « outrage
», un prétexte bien classique. Les conséquences de cette garde à vue
peuvent être redoutables. Jean-Claude Lenoir en effet, militant
éminemment respectable et responsable, a déjà été victime dans le
passé de l’arbitraire et placé en garde-à-vue. Il risque cette fois-
ci une peine d’un mois de prison ferme !
Ce même jour, la grève de la faim menée par environ 52 Afghans s’est
vue brutalement stoppée par les autorités du centre de rétention.
Tous ont été contraints de manger, avant que de se forcer à vomir
afin de reprendre la grève de la faim. De plus, une personne, de
désespoir, colère et révolte, a tenté de se pendre avec une ceinture.
Soulignons que l'avant-veille, deux représentants de l’ambassade
d’Afghanistan étaient venus les « visiter ».
Dans le même temps, le processus d’expulsion des afghans suit son
cours, et il est à craindre que plus d’une cinquantaine d’entre eux
ne soient expulsés dans les jours à venir et selon les dernières
informations plus précisément ce mardi 11 novembre.
Les conséquences de ces expulsions seront dramatiques et inacceptables.
D’un point de vue humain d’une part : la plupart des personnes
afghanes n’ont jamais vécu en Afghanistan mais au Pakistan et
risquent pour le mieux de se retrouver seules et isolées à Kaboul.
Ils risquent des sévices corporels allant jusqu' à des mutilations
voire décapitation à l'instar des derniers afghans reconduits par
l'Australie !
D'un point de vue politique d'autre part: ces expulsions se font au
mépris des conventions de Genève et la France fait aujourd'hui
clairement le choix de payer des amendes plutôt que de respecter ses
engagements.
Nous appelons à une vaste mobilisation générale afin de dénoncer la
violation par la France de la Convention de Genève et la
criminalisation des mouvements sociaux.
Nous exigeons la libération immédiate des personnes afghanes détenues
dans le centre de rétention de Coquelles, l’arrêt des poursuites
contre Jean-Claude Lenoir, l’arrêt des rafles, chasses à l’homme et
expulsions.
RASSEMBLEMENT LUNDI 10 NOVEMBRE 2008 A 18H00
A CALAIS DEVANT LE CENTRE DE RETENTION DE COQUELLE
A PARIS DEVANT LA GARE DE L’EST AVENUE DE VERDUN
A LILLE (lieu fixé ultérieurement)
Premiers signataires :
Association Salam, 9ème collectif des sans-papiers, CSP59…
Pour dénoncer toutes violations, vous pouvez :
Ecrire, téléphoner, faxer au préfet de Région et à ses
collaborateurs, au ministre Hortefeux et à ses directeurs de cabinet
ministériels :
Voici les coordonnées :
Préfet de la Région Nord-Pas de Calais et Préfecture :
- Mr Jean-Michel Bérard :
jean-michel.berard@nord.pref.gouv.fr- le fax de la prefecture du Nord : O3 20 30 52 58
- le secrétaire général :
pierre-andre.durand@nord.pref.gouv.fr- la page accueil du site préfectoral
http://www.nord.pref.gouv.fr/page.php?P=static/contact/
Gouvernement :
- Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 Standard 01 77 72 61 00
- Directeur de cabinet :
thierry.couderc@iminidco.gouv.fr- Conseiller du ministre :
patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr- Directeur-adjoint :
guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr- Conseillers techniques :
sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et
geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr- Maxime Tandonnet (conseiller immigration)
maxime.tandonnet@elysee.fr- Matignon :
http://www.premier-ministre.gouv.fr- Elysée :
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html