- La voiture électrique pollue en effet autant que la voiture thermique
- Les BLUECAR de M. Bolloré sont coupables de graves pollutions
http://observ.nucleaire.free.fr/obs-con ... luecub.htmC'est une nouvelle victoire de l'Observatoire du nucléaire sur la communication trompeuse des lobbies de la voiture et du nucléaire, lesquels tentent de faire passer pour "écologiques" les véhicules électriques, que l'on peut aussi désigner en France par le terme "véhicules nucléaires" dans la mesure où 75% de l'électricité est hélas produite par des installations atomiques.
Après avoir contraint Renault, Peugeot, Nissan, Mitsubishi, Opel et Bolloré de rectifier les publicités pour leurs modèles électriques respectifs (cf http://observ.nucleaire.free.fr/observ- ... itelec.htm ), c'est-à-dire à retirer les mentions "véhicule propre", "voiture verte", "automobile écologique", l'Observatoire du nucléaire vient de remporter une nouvelle victoire.
Cette fois-ci, la société prise la main dans le sac est BLUECUB, propriété de l'entreprise polluante Bolloré, installée en force dans la Communauté urbaine de Bordeaux avec la complicité active de MM Feltesse (CUB) et Juppé (Bordeaux) qui offrent l'espace public à cet entrepreneur privé (et pollueur).
Saisi par l'Observatoire du nucléaire, le Jury de déontologie publicitaire (JDP, qui dépend de l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) a reconnu que les publicités de BLUECUB sont trompeuses en prétendant proposer un service "écologique". (cf http://www.jdp-pub.org/BLUECUB-Internet.html )
En effet, l'Observatoire du nucléaire rappelle qu'un véhicule, électrique ou non, n'est JAMAIS "propre" ou "écologique", et ce pour quatre raisons principales :
- la construction de tout véhicule nécessite des matières premières et de l'énergie dont l'extraction et la production ont inévitablement des impacts sur l'environnement.
- tout véhicule motorisé utilise des éléments fortement polluants comme les pneus et les batteries.
- tout véhicule représente une certaine quantité de déchets lorsqu'il arrive en fin de vie.
- l'énergie utilisée pour faire fonctionner un moteur est toujours cause de pollution, notamment lorsqu'il s'agit d'électricité nucléaire : la voiture électrique est alors co-responsable de pollutions radioactives, de la production de déchets nucléaires, des contaminations causées par les mines d'uranium, etc.
L'Observatoire du nucléaire rappelle par ailleurs que, pour ses batteries lithium métal polymère, Bolloré exploite des gisements de lithium dans divers pays dont l'environnement est alors gravement pollué, en particulier en Bolivie, au détriment de la santé de populations locales ancestrales.
Enfin, l'Observatoire du nucléaire signale que les batteries des Bluecar de M. Bolloré doivent être constamment maintenues à la température de 80°, ce qui entraîne une forte consommation d'électricité même lorsque les batteries sont pleines. Enfin, ces batteries semblent avoir une fâcheuse tendance à exploser et causer de dangereux incendies, même si ces derniers sont pour le moment attribués à la bien pratique "insécurité" (cf http://www.moteurnature.com/actu/uneact ... s_id=27162 ).
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Rappels importants :
1) L'Observatoire du nucléaire ne fait en aucun cas la promotion de la voiture thermique (essence ou diesel) qui est elle-même une calamité environnementale. Il s'agit par contre de contester le fait que la voiture électrique soit "propre", "écologique", ou "moins polluante que la voiture thermique".
2) L'Observatoire du nucléaire n'entend pas "interdire" de se déplacer en automobile (ce qui doit cependant être le cas seulement lorsqu'on ne peut pas faire autrement), il conteste le fait de prétendre que ce genre de déplacement est "écologique" alors qu'il est en réalité très polluant.
BLUECUB sommée de rectifier ses publicités :
http://www.jdp-pub.org/BLUECUB-Internet.html
http://rue89.nouvelobs.com/2014/04/07/n ... pre-251302Non, Mme Royal, la voiture électrique n’est pas propre !
Le 2 avril 2014, l’Observatoire du nucléaire a remporté contre les lobbies de l’automobile et du nucléaire une victoire loin d’être symbolique : la société BlueCUB, qui exploite à Bordeaux les voitures électriques Bluecar de M. Bolloré, identiques aux Autolib parisiennes et Bluely lyonnaises, doit cesser de prétendre que le service qu’elle propose est « écologique ».
Hasard du calendrier, cette décision du Jury de déontologie publicitaire est tombée le jour même où Mme Royal, nouvelle ministre de l’Ecologie, paradait au volant d’une voiture électrique prétendue « propre ».
Or un véhicule motorisé, électrique ou non, n’est jamais « vert », « propre » ou « écologique », et ce pour quatre raisons principales :
•la construction de tout véhicule nécessite des matières premières et de l’énergie dont l’extraction et la production ont inévitablement des impacts sur l’environnement ;
•tout véhicule motorisé utilise des éléments extrêmement polluants comme les pneus et les batteries ;
•tout véhicule représente une certaine quantité de déchets lorsqu’il arrive en fin de vie ;
•enfin, l’énergie utilisée pour faire fonctionner un moteur est toujours cause de pollution.
Ce dernier point est bien connu lorsqu’il s’agit d’un véhicule thermique utilisant un carburant issu du pétrole ou du gaz, mais c’est aussi le cas pour un véhicule fonctionnant à l’électricité, en particulier lorsque cette dernière est produite par des centrales nucléaires car celles-ci occasionnent d’importants rejets radioactifs et chimiques dans leur environnement, produisent des déchets radioactifs qui vont rester dangereux pendant des millénaires, sans oublier la contamination de pays comme le Niger où la France exploite des mines d’uranium (le combustible du nucléaire).
Par ailleurs, les batteries des voitures électriques utilisent du lithium dont l’extraction est cause de graves pollutions de l’environnement, en particulier en Bolivie où est anéantie la vie paisible de populations indiennes installées là depuis des siècles.
D’autre part, les batteries des Bluecar doivent être constamment maintenues à la température de 80°, ce qui entraîne une forte consommation d’électricité… même lorsque les batteries sont pleines.
C’est donc avec mauvaise foi que les constructeurs communiquent sur le fait que la voiture électrique n’occasionne « aucun rejet en fonctionnement », ou « à l’usage » : la voiture électrique ne fait finalement que déplacer la pollution dans le temps et dans l’espace : on peut réellement parler de délocalisation de la pollution.
La voiture électrique permet finalement à des populations urbaines privilégiées de se déplacer en prétendant abusivement « ne pas polluer » et en reportant les conséquences sur des populations éloignées. C’est le comble du cynisme.
Pour finir, nous tenons à préciser que nous ne faisons en aucun cas la promotion de la voiture thermique (essence ou diesel) qui est elle-même une calamité environnementale, et que nous n’entendons pas « interdire » de se déplacer en automobile - ce qui doit cependant être le cas seulement lorsqu’on ne peut pas faire autrement : nous dénonçons le fait de prétendre que ce genre de déplacement est « écologique » alors qu’il est en réalité très polluant.