FN - RN et ses satellites

...Sans Papiers, antifascisme...

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 18 Juin 2014, 01:45

Le dérapage contrôlé d’un FN toujours aussi raciste et antisocial

Jean-Marie Le Pen a déclaré à propos de Patrick Bruel qu’il faudrait « en faire une fournée la prochaine fois ». Le député Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen, déclare : « nous sommes de fervents partisans de l’Algérie française ». En déclarant vouloir fermer les frontières pour s’opposer à l’«Islam radical », Marine Le Pen tente de diviser les travailleurs. En dénonçant le langage « maladroit » de son père, elle et ses amis se solidarisent avec lui sur le fond. Ils parlent même de faire taire les artistes qui feraient « la morale aux Français ». Ces propos antisémites, anti-immigrés rappellent la nature raciste du Front national. Ils résument bien la nature profondément antidémocratique du FN qui ne tolère ni critique ni contestation politique.

Derrière le discours, un parti anti-ouvrier au service des plus riches

Le conflit entre le père et la fille montre les difficultés de la recherche de respectabilité du FN. Il ne fait que souligner un peu plus que le père et la fille ne sont que des démagogues qui cherchent à dévoyer le mécontentement populaire au bénéfice de la bourgeoisie.
Marine Le Pen a condamné le Pacte de responsabilité (50 milliards de cadeaux aux patrons) mais pas la réduction des cotisations sociales des entreprises. Elle se prononce contre la privatisation de la SNCF mais condamne la grève des cheminotEs qui s’y opposent.
C’est là que réside le danger mortel que représente ce parti pour les exploitéEs : il se déclare contre les réformes antisociales du PS et de l’UMP tout en s’opposant aux organisations syndicales et aux grèves, qui sont des outils essentiels de défense des moyens de vivre, des conditions de travail, des droits des travailleurs. En même temps il tente de diviser les travailleurs entre français et immigrés, musulmans, juifs et autres.

Mobiliser contre l’extrême droite et contre le gouvernement

Les partis institutionnels dénoncent le discours raciste du FN alors qu’ils manient depuis 20 ans la démagogie anti-immigrés et la répression policière tout en multipliant les attaques contre le monde du travail. La faiblesse des luttes sociales et des mobilisations contre le gouvernement laisse le terrain au FN qui peut ainsi prétendre défendre les classes populaires. Face à cette imposture la lutte des cheminotEs, celle des intermittentEs seront décisives. Nous sommes totalement au côté des salariéEs mobiliséEs contre la désorganisation et la privatisation du service public, contre la destruction des droits sociaux. En face, nous trouverons le gouvernement, le patronat, les partis de droite et d’extrême-droite dénonçant la prétendue « prise d’otages » des usagers.
Lutter contre le FN est crucial pour ne pas laisser étouffer la colère au nom du nationalisme, ne pas la laisser détourner ou diviser contre les plus démunis, les immigrés. Cette lutte est la même que celle pour défendre nos intérêts et nos droits contre le gouvernement et le patronat. Elle passe par la mobilisation de l’ensemble des travailleurEs, la construction d’un front unitaire militant regroupant les associations, les partis, les syndicats qui entendent mener ce combat.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede spleenlancien » 18 Juin 2014, 15:03

Un « national-bolchévique » chez les enseignants bleu Marine

C'est le genre d'initiative que le Front national apprécie. En mai 2013, une tribune dans Le Figaro lançait le Collectif Racine. Ce satellite « mariniste » est censé rassembler des enseignants et des professeurs proches du FN et du Rassemblement bleu Marine. En pleine opération de dédiabolisation, le collectif servait la stratégie de Marine Le Pen qui voudrait prouver que le FN s'adresse désormais à toutes les catégories professionnelles, même les plus hostiles.

L'un des signataires de cette tribune, aujourd'hui secrétaire général du collectif, est Alain Avello. Professeur certifié de philosophie, il est venu au Front national par le biais de Bertrand Dutheil de la Rochère, le « Monsieur laïcité » de Marine Le Pen. « C'est Yannick Jaffré, président du Collectif Racine, qui me l'a présenté », explique l'ancien chevènementiste. Si le CV professionnel de M. Avello est assumé, ce n'est pas le cas de son parcours politique.

« Clivages »

Alain Avello a en effet un temps accompagné le Parti communautaire national européen (PCN), mi-officine, mi-groupuscule rouge-brun qui continue le travail du néofasciste belge Jean Thiriart, lequel fut adhérent sous l'occupation de l'« Association des amis du grand Reich allemand ». Il fut aussi un soutien très actif de l'OAS.

M. Avello est ainsi intervenu en 2005 au nom du PCN lors des « 5es universités d'été européennes » organisées par ce groupuscule. Intervenaient également le leader du PCN Luc Michel — aujourd'hui proche de la Russie de Vladimir Poutine — et de nombreux Libyens. Sur le compte-rendu de ces journées dont le thème était la « démocratie directe », l'on peut lire qu'ont été abordés plusieurs thèmes: « L'armement du peuple (“l’alternative fondamentale est entre des citoyens armés et des électeurs désarmés”, disait Jean Thiriart, le théoricien du pouvoir populaire européen) ; la propriété sociale des moyens de production ; l’autogestion syndicale et la place centrale des syndicats dans la Démocratie Directe ; la Justice populaire. »

M. Avello assume cette participation - même s'il jure qu'il n'a jamais été encarté au PCN — et explique son cheminement, de Jean-Pierre Chevènement au national-bolchévisme : « J'ai été déçu par Jean-Pierre Chevènement après 2002. Il n'a pas su rester au dessus des clivages. Je ne me reconnaissais dans aucune structure politique. »

M. Avello raconte qu'il a alors été invité par le PCN, qu'il a rencontré Luc Michel, un personnage qu'il estime « très intéressant et très cultivé » qui lui a « appris beaucoup de choses ».

« Jacobin de la très grande Europe »

Il a d'ailleurs été séduit par la « vision géopolitique » du groupuscule, « particulièrement l'idée de cette union paneuropéenne ». « Je savais que Luc Michel avait des origines politiques louches. Et même si le PCN cherche à passer par profits et pertes la nation française, Luc Michel se présentait comme un “jacobin de la très grande Europe”, conforme à mon idée de la citoyenneté qui n'est pas basée sur l'ethnie », explique encore M. Avello. Ce dernier assure qu'aujourd'hui il a changé, et que, d'ailleurs, il a rompu par écrit avec Luc Michel et son parti.

Du côté du Front national, on assure ne pas connaître le parcours politique de M. Avello. « Ce qui compte, c'est ce qu'il est aujourd'hui. Son discours est intéressant et structuré. Il fait du bon travail », réagit Florian Philippot, n°2 du Front et grand promoteur des opérations en direction des enseignants et des étudiants.

« Soutien sans faille » à Kadhafi

Le PCN prône le national-communautarisme européen, un doctrine qui défend « une Europe unie de Dublin à Vladivostok, bâtie sur une base raciale », expliquent Jean-Yves Camus et René Monzat dans leur livre de référence Les droites nationales et radicales en France (Presses universitaires de Lyon, 1992). A l'opposé donc de l'Europe des nations et de la sortie de l'Union européenne revendiquées par le FN.

Récemment, le PCN est revenu sur le devant de la scène à l'occasion du référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie. C'est une ONG issue du PCN qui a invité plusieurs observateurs internationaux, dont Aymeric Chauprade, eurodéputé FN (voir ici).

Ce minuscule groupuscule se réclame notamment des régimes baasistes (Irak et Syrie) mais surtout de la Libye de Mouammar Kadhafi. Le PCN écrit dans le compte-rendu de ces 5es universités d'été que « le système jamahiriyen de la Libye n’est pas “l’expérience isolée d’un petit état arabe”, comme le prétend la propagande occidentale, mais bien l’aboutissement d’une longue tradition de pouvoir populaire – qui est notamment la forme véritable et originelle du pouvoir populaire des peuples d’Europe – : la Démocratie directe ». Enfin, le PCN affirme son « soutien sans faille à la Révolution libyenne ».

L'une des particularités du PCN, basé en Belgique, est de s'intéresser aux luttes du tiers-monde, jouant volontiers sur les symboles : leur journal s'est appelé La cause des peuples, en référence au journal maoïste des années 1970, La cause du peuple. Le PCN avait aussi tenté un moment d'infiltrer le MDC chevènementiste au milieu des années 1990, notamment dans le nord de la France.


http://droites-extremes.blog.lemonde.fr ... eu-marine/
spleenlancien
 
Messages: 272
Enregistré le: 07 Oct 2011, 22:17

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 21 Juin 2014, 01:12

Grève à la SNCF : le Front national veut séduire les syndicalistes de base Emmanuel Galiero 17/06

Si le FN progresse d'abord parmi les salariés ne se déclarant proches d'aucune centrale, il gagne aussi du terrain au sein des principaux syndicats. «Marine Le Pen a adopté un discours plus social et moins libéral. Elle a fait du monde du travail sa cible prioritaire», note Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion au sein de l'Ifop.

Au lendemain des élections européennes, derrière les résultats du Front national arrivé en tête de scrutin avec 25% des voix, les analystes politiques avaient remarqué un renforcement du FN dans l'électorat ouvrier. Selon l'Ifop, dans un vote demeurant «très clivé» sociologiquement, ce mouvement avait «atteint des proportions de plus en plus impressionnantes dans l'électorat populaire». L'institut estimait que 41% des ouvriers s'étant rendus aux urnes avaient voté FN (35% chez les employés). Ce chiffre avait même atteint 59% en Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne et Franche-Comté.

Si le FN progresse d'abord parmi les salariés ne se déclarant proches d'aucun syndicat, il semble aussi attirer de plus en plus de sympathisants au sein des principaux syndicats (33% chez FO, 22% à la CGT et 17% à la CFDT). Dans une étude réalisée pour L'Humanité , l'Ifop a montré qu'aux européennes, le parti frontiste avait même séduit 27% de sympathisants de SUD Solidaire alors que le Front de gauche et le PS n'en avaient respectivement touché que 17% et 19%.
«Le Front atteint des niveaux records chez les travailleurs et les fonctionnaires, constate Florian Philippot, vice-président du FN, la conséquence logique est de progresser parmi les sympathisants de tel ou tel syndicat. Pour eux, l'adhésion au Front national aujourd'hui l'emporte sur leurs convictions syndicales.» Le cadre frontiste distingue d'ailleurs les centrales syndicales de ceux qui y adhèrent. Il explique ne pas avoir mis en place d'outils spécifiques pour atteindre les syndiqués mais il précise en revanche que le FN tient un «discours général à l'adresse des travailleurs».
À l'image de ce qui s'est passé lors des dernières élections municipales, le parti de Marine Le Pen ne rechigne pas à intégrer des syndiqués ou d'ex-syndiqués dans ses troupes. «Contrairement aux syndicats, nous ne sommes pas sectaires», tacle Florian Philippot.

Déçus par la gauche

Face au syndicalisme, le FN défend l'idée d'une «beaucoup plus grande liberté syndicale» et pense qu'en se libérant de la politique, le syndicalisme «pourra retrouver une crédibilité». Observant les négociations actuelles entre le gouvernement et les syndicats concernant la réforme ferroviaire, Florian Philippot accuse: «Ils font semblant de négocier avec des centrales syndicales représentatives alors que celles-ci, en réalité, ne sont représentatives de rien. Ce n'est pas sain pour le dialogue social et les réformes.»
Nicolas Bay, le directeur de la campagne des municipales au FN qui fut aussi candidat à Elbeuf, avait un délégué syndical CGT sur sa liste. Il estime que la marge de progression du FN parmi les syndiqués est «assez importante chez les adhérents de base». Il s'explique: «Beaucoup sont motivés par la défense des droits des travailleurs et ne se retrouvent plus du tout dans les discours de gauche. Le syndicaliste qui m'avait rejoint voulait s'investir localement et il a été immédiatement exclu. Il a constaté que la CGT ne défendait pas les travailleurs mais des objectifs politiques en étant simplement le relais du PS et du PC.»
Si le Front national n'envisage pas de créer des syndicats, il s'est orienté en revanche vers la création de collectifs professionnels tels le collectif Racine pour les enseignants ou Marianne pour les étudiants. Leur objectif est de pénétrer des univers professionnels pour créer des antennes locales, susciter des adhésions et produire des idées susceptibles de nourrir des propositions politiques.

Artisans de l'Union européenne actuelle

Pour Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion au sein de l'Ifop, la percée «syndicale» du FN doit être relativisée. «Le monde syndical est moins ouvert aux idées du FN que le reste du monde du travail. Les principales organisations mobilisent leurs appareils régulièrement contre le Front et excluent tous les responsables locaux encartés dans ce parti. Il n'y a donc pas du tout de lune de miel entre l'univers syndical et le parti frontiste.» Mais l'analyste constate cependant que le FN «gagne du terrain». «Le FN a changé de discours vis-à-vis des syndicats et de certains sujets économiques et sociaux, souligne Jérôme Fourquet. Depuis l'élection de Marine Le Pen à la présidence du FN, le mouvement s'est accéléré parce qu'elle a adopté un discours plus social et moins libéral. Elle a fait du monde du travail sa cible prioritaire.»
L'Ifop note également que si le FN «tire systématiquement à boulets rouges» sur des appareils syndicaux politisés comme la CGT et SUD, il le fait en portant un discours «antisystème» au nom de ceux qui expriment un ressentiment contre des dirigeants syndicaux éloignés des «salariés de base». «Marine Le Pen pointe aussi l'impuissance des grandes organisations syndicales quand il y a, par exemple, des fermetures de sites», ajoute Jérôme Fourquet.
Dénonciation du système, solutions radicales, opposition à l'Europe libérale, défense des retraites, lutte contre l'affaiblissement des services publics… Nombre d'arguments employés par le Front national trouvent un écho au sein des syndicats mais le parti n'hésite pas à rappeler aussi que ces syndicats grévistes sont aussi les artisans de l'Union européenne actuelle. «Le FN est d'ailleurs resté relativement silencieux sur cette grève à la SNCF parce que leur position n'est pas très facile à articuler entre la colère des travailleurs grévistes et celle des usagers. Appliquant au monde du travail sa lecture sur l'ensemble de la société, il critique les syndicats comme les partis, en dénonçant ceux qui ont trahi le peuple», observe enfin l'analyste de l'Ifop avant de conclure: «Marine Le Pen a bien compris que les directions syndicales hostiles étaient l'ultime verrou à la progression du Front national dans le monde du travail.»
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 22 Juin 2014, 01:24

Européennes : une élue FN préfère Nigel Farage à Marine Le Pen Pauline Hofmann 18/06

Joëlle Bergeron, qui a gardé son siège d'eurodéputée contre l'avis de son parti, va s'allier avec le Ukip, l'ennemi du FN au Parlement européen.

L'INFO. L'étau se resserre autour de Marine Le Pen, qui tente de constituer un groupe au Parlement européen. Mercredi, une eurodéputée, élue sur une liste du Front national, s'est alliée aux Britanniques pour former un groupe parlementaire.

Le pièce maîtresse. Joëlle Bergeron avait été sommée de laisser sa place à un homme mais elle a refusé de se plier aux exigences de son parti, dont elle a dénoncé le "diktat". Désormais, elle fait une seconde infidélité au Front national en s'alliant au Ukip britannique au sein du groupe Europe libertés et démocratie, également à l'extrême-droite de l'échiquier politique européen. Chaque groupe politique ayant besoin d'être représenté par au moins sept nationalités différentes, Joëlle Bergeron à elle-seule permet à l'ennemi de Marine Le Pen de créer son groupe.

"L'antisémitisme dans l'ADN du FN", selon le Ukip. Nigel Farage, le chef du file de ce parti britannique, s'est toujours refusé à copiner avec le parti de Marine Le Pen, considérant que "l'antisémitisme est dans l'ADN du Front national". L'eurodéputé britannique est le principal bâton dans les roues de la présidente du parti d'extrême-droite, qui aspire à former un groupe politique au Parlement européen.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 22 Juin 2014, 12:48

Edel Hardiess, le rappeur du 94 qui kiffe Marine le Pen et Alain Soral 06/06

Le FN a son allié dans le rap game avec Edel Hardiess. Le rappeur sort son nouvel album, avec en featurings Sinik et Salif. Celui qui veut « que la France revienne aux Français et que la Palestine soit libre » répond à StreetPress.

« Pour les européennes si j’étais allé voter, j’aurais foutu un bulletin Front National », lâche à StreetPress Edel Hardiess, qui se présente comme le rappeur « banlieusard », « musulman » et « patriote » du 9-4. Il a 25 ans, vient de Choisy-le-Roi, et après un premier disque en 2010, il revient dans les bacs à la rentrée avec un deuxième album et des featurings de prestige comme Sinik ou Salif.

FN VIBES Seulement deux semaines après des élections européennes qui ont placé le Front National en tête, le site du Courrier de l’Atlas publie une vidéo d’Edel Hardiess présenté comme « le rappeur FN ». Un intitulé pas vraiment du goût de l’artiste :

« Je n’irais jamais faire un concert à un meeting de Marine Le Pen. Après je pense qu’aujourd’hui [le FN] est le parti le plus proche de mes opinions. »

Le site l’interview pour présenter son nouvel album : « Le titre c’est Le Chant Des Partisans. C’était l’hymne de la résistance française et donc il est très orienté sur le patriotisme. » A la question « soutenez-vous le FN ? », le rappeur répond ne pas le voir « comme un parti idéal » mais sa « détestation des traîtres du PS va faire du Front National des alliés de circonstance ». Et de citer en vrac : « le mariage pour tous, le problème des Femens, Edouard Snowden, la guerre en Syrie, etc… » Des sujets sur lesquels il se déclare « plus proche de ce que va dire le Front National que ce que va faire et dire la gauche. »

Une prise de position qui risque de faire du bruit dans le rap game. Car si Edel Hardiess n’est pas vraiment connu du grand public, il s’est fait un petit nom dans le milieu. Sa chaîne Youtube totalise près de 740.000 vues. Son premier album « But en Or » était « sorti nationalement, à la Fnac, Virgin et Leclerc ». Et sur son prochain album – dans les bacs à la rentrée – il annonce des featurings avec Sinik ou Salif.

SORAL BEATS Du prochain album on peut déjà écouter le titre « Louis 94 ». Un son dans lequel il se présente comme « le seul rappeur français du rap français » avec en guise de refrain « dissident, dissident, dissident, dissident ». Un titre également revendiqué… par la galaxie Soral. Souvenez vous du « congrès de la dissidence » qu’elle organisait à Bruxelles, il y a seulement un mois.

« Je ne suis pas le troupeau, le troupeau j’le baise. Le berger est un américain clown sur MTV Base », chante Edel Hardiess dans son titre « Hardiesse ». Et le clip de montrer une femme musulmane qui porte un voile orné du drapeau tricolore pour illustrer son « anti-communautarisme ».

Dans « Résistant », c’est avec l’étendard français sur les épaules qu’Hardiess rappe « I love Gaza, Fuck, Fuck New York » tout en brulant une casquette des Yankees. Un message – ou une quenelle – au rap français d’aujourd’hui, qui« perd ses valeurs (…) avec des meufs à poils, des armes et une idéologie ultra capitaliste », explique-t-il à StreetPress. La scène actuelle ne semble vraiment pas à son goût :

« Si on regarde ce qui se fait aujourd’hui dans le rap français, c’est l’homosexualisation des banlieues. Vas-y qu’on se fait des teintures jaunes et des crêtes. Ca n’a rien à voir avec la virilité de l’ouvrier africain. »

INTERVIEW « Homosexualisation des banlieues » vs. « virilité de l’ouvrier africain » : En somme « gauche du travail et droite des valeurs », le slogan d’Egalité et Réconciliation à la sauce hiphop. Et les références aux théories « dissidentes » d’Alain Soral fleurissant au détour de nombreux couplets du rappeur, on lui a posé la question :

Edel, tu te sens proche d’Alain Soral ?

Je me sens proche de l’essentiel de ce qu’il dit. Mais je n’ai pas de maître à penser Ca fait très longtemps que je mets des drapeaux français dans mes clips : Je n’ai pas attendu la mode de Soral pour être patriote ! Après c’est vrai qu’un mec comme lui te permet forcément d’avoir une autre grille de lecture. Et oui, je suis d’accord avec pas mal de ses idées.

Tu as voté aux européennes ?

Je n’ai pas pu aller voter mais si j’y étais allé, j’aurais foutu un bulletin Front National. Ma priorité principale c’est pas de savoir si on va pouvoir manger Halal dans les cantines où pas. Ce qui compte c’est des trucs beaucoup plus profonds. Et sur l’essentiel, les valeurs, on partage un socle commun avec le FN.

C’est quoi ce socle commun ?

Le seul parti qui a dit qu’il reviendrait sur le mariage gay s’il arrivait au pouvoir, c’est le FN. Sur l’affaire Dieudonné, c’est le parti qui s’est le mieux comporté en disant que c’était pas ça le problème des Français. Tout ça dans les quartiers, tout le monde pense la même chose. Les Femens qui se mettent à poils avec marqué sur leurs seins « fuck dieu, fuck allah », tout le monde est d’accord, faut les écraser.

Le FN, c’est pas un parti raciste ?

Des racistes il y en a partout ! Chez les militants FN bien-sûr, mais au PS et à l’UMP. Et même chez nous : t’as des noirs qui n’aiment pas les arabes et inversement. Des antillais qui n’aiment pas les africains, etc… Et on va être beaucoup plus proche d’un facho croyant comme nous, contre le mariage gay comme nous, et qui ne se drogue pas… qu’avec un anti-fa qui se tape des lignes de coke et qui balance « ni dieu, ni maître ». Nous on a un Dieu ! Le vote musulman, le PS ils ne l’auront plus jamais ! C’est terminé mon pote !

MADAME DIALLO Aujourd’hui Edel Hardiess l’assure : « En banlieue tout le monde est sur ces positions-là » : « Le FN, il faut essayer. (…) Avec Sarko, tout le monde se disait : c’est la droite. J’ai voté Hollande pour les dégager. Maintenant on a compris. La question ce n’est pas Sarko, c’est tous ces bâtards de politiques. » Et le rappeur qui veut « que la France revienne aux Français » de citer les Balkany, Cahuzac et… DSK :

« Le mec il a violé Nafissatou Diallo, tu veux qu’on compte combien il y a de Diallo dans les quartiers ? »

Les mêmes figurants que pour Beyoncé

En 2010, dans le clip de son titre « On S’en Bat Les Couilles » (100.000 vues), Edel Hardiess mettait en scène des jeunes noirs et beurs qui devenaient potes avec des blancs aux crânes rasés… des « Sharps », ces skins antiracistes. Les Sharps parisiens figurent aussi… dans le clip Flawless de Beyoncé :

Précision : Les Sharps nous signalent qu’ils ont accepté de pariciper à ce clip car au moment du tournage, le rappeur «ne défendait pas les mêmes idées. Aujourd’hui nous sommes restés les mêmes et Edel Hardiess a changé de route… Nous ne supportons pas son changement de position!»
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 24 Juin 2014, 01:38

Nice : une journaliste jetée à terre par le service d'ordre du FN Avec AFP 13/06

La reporter envisage de porter plainte. Une journaliste de LCI a également reçu un coup de coude dans la poitrine.

La tension est palpable au Front national. Deux journalistes ont été blessées jeudi 12 juin au soir, bousculées par le service d'ordre de Jean-Marie Le Pen, en visite à Nice, confirme l'AFP après une information de "Var Matin".

L'une d'elle, journaliste à Europe 1, a été jetée au sol et s'est vue prescrire 5 jours d'ITT pour une "énorme contracture qui va des cervicales jusqu'en bas". Elle envisage de porter plainte. L'autre, reporter à LCI, "a reçu un coup de coude dans la poitrine".

" Violence inouïe "

La journaliste d'Europe 1, "très choquée", estime qu'elle ne serait "jamais allée jusque-là si la violence n'avait pas atteint ce degré".

"Lorsque Jean-Marie Le Pen est sorti de sa voiture, on a tendu les micros, et les caméramans se sont approchés, le service d'ordre s'est jeté sur les journalistes avec une violence inouïe, comme dans une mêlée de rugby", témoigne-t-elle.

La reporter, qui a fait une crise de tachycardie après la bousculade, explique que les gardes du corps du FN ne se sont pas enquis de son état. "'Vous n'avez rien à foutre ici', m'ont-ils dit. 'Je fais mon métier', leur ai-je lancé, 'Moi aussi'", a répondu l'un d'entre eux, raconte-t-elle.

" Bousculade "

"Europe 1 encourage Brigitte Renaldi et la soutient dans sa démarche", a réagi la radio. Le FN, de son côté, dit avoir "procédé à une enquête" sans pouvoir "déterminer de responsabilités".

"Les personnes que nous avons interrogées là-bas ont indiqué qu'elles n'avaient pas vu cette bousculade et a fortiori qu'elles n'y avaient pas participé", a réagi Wallerand de Saint-Just, l'avocat du FN.

Une nuée de journaliste avait accueilli le président d'honneur du Front national, au cœur d'une vive polémique pour avoir suggéré de faire une "fournée" d'artistes opposés à l'extrême droite. Après ces propos, que Marine Le Pen a qualifié de "faute politique", le FN a annoncé le retrait des vidéos de son cofondateur du site du parti. Avant d'afficher une bannière renvoyant vers le blog de Jean-Marie Le Pen, en forme de réconciliation entre le père et la fille.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 25 Juin 2014, 00:36

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 30 Juin 2014, 01:46

Robert Ménard veut supprimer l'étude du matin aux enfants de chômeurs 03/06

Le maire de Béziers entend interdire l'étude surveillée, entre 7h35 et 8h30, aux élèves de primaire dont les parents ne travaillent pas.
C'est une décision qui devrait encore faire polémique. Après le retour de la blouse à l'école, l'interdiction faite aux habitants d'étendre leur linge aux fenêtres et l'instauration d'un couvre feu pour les mineurs de moins de 13 ans, le maire de Béziers, Robert Ménard, entend maintenant interdire l'étude surveillée du matin aux élèves de primaire dont les parents sont au chômage.
Le maire élu avec le soutien du Front national a pris cette décision lors du dernier conseil municipal, le 22 mai. La mesure est justifiée par un souci " d'économies " . Elle vise l'étude surveillée entre 7h35 et 8h30 le matin que le maire veut remplacer par un simple " accueil " .
Les élus de l'opposition se sont élevés contre cette décision qu'ils jugent discriminatoire. "Le service public doit être le même pour tous", a souligné Aimé Couquet, conseiller municipal d'opposition sur BFMTV, ajoutant que cette initiative n'était pas légale.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 30 Juin 2014, 16:01

Franck Briffaut augmente le tarif de la cantine pour les plus pauvres 27/06

VILLERS-COTTERÊTS (02). A l'issue du conseil municipal de jeudi, l'équipe aux manettes a voté un réajustement des tarifs de cantine. 71 enfant sont concernés.

" Il faut différencier la solidarité de l'assistanat " , se justifie Franck Briffaut, le maire de Villers-Cotterêts, après sa décision de modifier les tarifs de cantine. Lors du dernier conseil municipal, tenu jeudi soir, la municipalité FN a décidé de supprimer les trois tarifs les plus bas de l'ancienne grille pour n'en garder qu'un à 2,50 euros le repas. " On va faire très peu d'économies avec mesure, mais les tarifs n'avaient pas changé depuis le passage à l'euro " , poursuit-il. Soit en 2002.

749 euros par mois

De concert avec son adjointe à la jeunesse Evelyne Althoffer il affirme également que " une personne au RSA peut venir chercher son enfant à l'école car il ne travaille pas " . Ce qui peut faire grincer des dents les ménages qui ne bénéficieront plus de ce tarif avantageux " et qui profitent des prestations sociales comme les allocations familiales " , assume celui qui, il y a quelques semaines, a fait passer son salaire de 3.304 à 3.791,96 euros, soit 14,8%. " Oui, je me suis augmenté, mais par rapport à l'inflation et c'est beaucoup moins que ce que je gagnais dans le privé " .
Pour les familles les moins aisées, cela signifie une augmentation de 1 euro par repas. Sur les 387 écoliers demi-pensionnaires de la communes, 71 enfants sont concernés par cette hausse. Les familles devront ainsi payer 152 euros de plus par an et par enfant. Pour rappel, une personne seule, sans aide au logement, avec enfant perçoit 749 euros par mois du RSA.
C'est également " en termes de justice " que l'édile FN explique son choix : " Ceux qui étaient au seuil minimal devaient payer plus que ceux de la tranche inférieure, avec moins d'allocations. Ceux là, ils ont morflé ! "
Le 25 juin dernier, Joris Hebrard, le maire extrême-droite de Pontet dans le Vaucluse, avait annulé la gratuité de la cantine dans sa commune.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 02 Juil 2014, 00:39

Une mairie FN veut supprimer la cantine gratuite pour les enfants de familles pauvres 25/06

Au Pontet, dans le Vaucluse, le maire Front national Joris Hebrard veut arrêter de financer la totalité du repas du midi pour les plus pauvres. La décision doit être validée ce mercredi en conseil municipal. Economies estimées: 29 000 euros par an.

"On essaye de chercher les économies partout où on peut en faire". Joris Hebrard, nouveau maire FN du Pontet, assume sa décision de supprimer la gratuité totale de la cantine scolaire pour les enfants des familles les plus démunies. "Les petits cours d'eau font les grandes rivières", explique-t-il à France Bleu, qui rapporte les faits ce mercredi.

La mairie devrait valider ce mercredi soir en conseil municipal la décision, qui passe très mal, en revanche, du côté de l'opposition. L'UMP Claude Toutain y voit ainsi "une mesure anti-sociale, on touche les familles les plus défavorisées, alors que le maire a augmenté son salaire de 1000 euros par mois."

" Qui n'a pas 1,57€ à verser à la collectivité ? "

"Nous souhaitons responsabiliser les parents", a déclaré à l'AFP Xavier Magnin, directeur de cabinet du maire. "Les familles doivent contribuer aux charges collectives. Ce qui est gratuit pour les uns est payant pour les autres, car le coût est supporté par la collectivité", a-t-il affirmé, ajoutant: "Qui n'a pas 1,57€ à verser à la collectivité pour un repas complet et équilibré?".

C'est la somme que devrait payer - par repas - les 65 parents concernés.

29 000 euros d'économies par an

Le tarif normal dans les cantines du Pontet est de 3,15 euros par repas. Economies estimées: 29 000 euros par an, sur un budget communal d'environ 50 millions d'euros.

Cette politique n'est pas sans rappeler celle menée par Robert Ménard, soutenu par le Front National à Béziers. Ce dernier entend interdire l'étude surveillée, entre 7h35 et 8h30, aux élèves de primaire dont les parents ne travaillent pas. Un choix là-aussi justifié par souci "d'économies".
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 03 Juil 2014, 00:40

Conseil municipal : « Après, le maire FN du Pontet est monté dans sa grosse Mercedes » Marc Dubois 26/06

Au Pontet (Vaucluse), Joris Hébrard a fait valider mercredi la fin de la gratuité totale de la cantine scolaire pour les plus démunis. Un proche d’un membre de l’opposition, qui a assisté au conseil municipal, raconte.

Temps à l’orage dans le Vaucluse où le nouveau maire FN du Pontet (7 684 votants) continue à défrayer la chronique. Après s’être octroyé
en mai dernier, une augmentation de plus de 44%, le « beau gosse du FN », comme le désignent ses groupies, s’attaque aux enfants les plus pauvres de la ville en supprimant la totale gratuité des cantines scolaires.

Ce mercredi soir, à l’Hôtel de ville du Pontet, une trentaine d’élus dont 24 de la majorité FN menée par le nouveau maire Joris Hébrard.

Rasé de près, coupe en brosse, l’œil vif et le sourcil frétillant, à 31 ans, il a le profil type des nouveaux cadres « charmeurs » du parti de Jean-Marie Le Pen auquel il a adhéré en 2006.

Non loin du maire, son nouveau directeur de cabinet, Xavier Magnin, récemment importé de la mairie d’Orange (Ligue du Sud) [ancien directeur de com’ et neveu par alliance de Jacques Bompard, maire d’Orange, ndlr] située à quelques kilomètres au nord.

Le public installé en fond de salle déborde largement des quelques chaises chichement prévues. Beaucoup sont restés debout pour assister à la passe d’armes tant attendue. En guise d’apéritif au match Equateur-France qui se jouera moins de trois heures plus tard, Le Pontet doit décider si les enfants les plus démunis de la ville seront définitivement privés de cantine gratuite.

Une démission surprise

Petit échauffement préliminaire au combat des chefs, à l’issue d’un vote désignant une nouvelle adjointe : la démission en pleine séance, d’un jeune conseiller municipal FN. Sans autre explication, Julien Tissot se lève de son siège et déclare « Monsieur le maire, je démissionne ! ». Il quitte aussitôt la salle en traversant le public surpris.

Pas de commentaire du maire qui poursuit la séance comme si de rien n’était.

Il s’agit de la quatrième démission de la liste FN en moins de trois mois, le premier adjoint a claqué la porte la semaine dernière.

Cette hécatombe politique est révélatrice d’un profond malaise dans l’équipe municipale. Il faut dire que passée l’euphorie de la victoire, la réalité de la gestion au quotidien d’une ville de près de 17 000 habitants n’est pas une sinécure. Ceux qui croyaient encore naïvement pouvoir apporter leur pierre à l’édifice doivent se rendre à l’évidence : c’est le Parti qui dirige la ville. Ce sont ses cadres parisiens et orangeois qui prennent les décisions et le maire endoctriné par la propagande lepeniste ne serait qu’une belle façade d’apparat.

« Une décision discriminatoire »

Vient enfin la délibération qui doit décider de l’abandon de la gratuité des cantines scolaires. Claude Toutain, leader de l’opposition (UMP), dont je suis proche politiquement, prend la parole et interpelle les élus frontistes :

« Pendant plus de dix ans, sous l’autorité du maire de l’époque, j’ai eu en charge le Centre communal d’action sociale et j’ai rencontré personnellement certaines des familles qui bénéficiaient de cette gratuité.

Savez vous que certains ont moins de 600 euros par mois pour vivre ? Savez vous combien sont obligés d’aller s’abaisser à mendier pour assurer à leur famille un seul repas par jour ?

Non, Monsieur le maire, tous ne sont pas des escrocs qui ne cherchent qu’à abuser des prestations sociales !
Non, Monsieur le maire, vos clichés sont dépassés. Nous sommes en 2014 et la crise touche tous les Français !

La gratuité totale des cantines a un coût pour le CCAS de 25 à 30 000 euros par an. Par rapport au budget global de la commune de 47 millions d’euros cela représente environ 0,05 %. De qui se moque-t-on quand on parle d’économies ? La seule vérité, c’est qu’une nouvelle fois votre idéologie d’extrême droite se cache derrière cette décision [...].

Aujourd’hui, vous, Monsieur Joris Hébrard, vous exercez une activité paramédicale. Si je comprends bien votre logique, est-ce à dire que vous refusez de soigner les allocataires de la CMU [Couverture maladie universelle] ?

Pour une famille de trois enfants, votre décision va représenter plus de 1 000 euros par an de dépenses supplémentaires. C’est une charge énorme qui viendra au détriment du minimum vital [...].

Monsieur, vous avez augmenté votre indemnité de maire de 44% soit un peu plus de 1 000 euros par mois, cela représente plus de 600 repas par mois pour les enfants pauvres du Pontet ! »

Sans sourciller, le sourire aux lèvres, le maire FN répond qu’il fait ce qu’attendent ses électeurs. Il se dit « fier » de cette décision qu’il assume totalement et que cette mesure vise à « responsabiliser » les parents qui doivent « prendre leur part dans le coût du repas afin qu’il ne soit plus totalement pris en charge par les seuls contribuables ».

Et « beau gosse » de couper court au dialogue en faisant voter sa majorité qui, d’une seule et même main levée, adoptait la délibération.

Puis il est monté dans sa grosse Mercedes

Beaucoup de rumeurs de mécontentements dans le public. Mais aussi quelques aficionados ouvertement satisfaits que « tous ces fainéants mettent enfin la main au porte-monnaie ! »

Entre une extrême droite populiste qui fait des émules et quelques « résistants », Le Pontet affiche douloureusement les stigmates d’un véritable cancer qui ronge sa population. Ils ont été 42,6% à voter pour le parti de la droite extrême aux dernières municipales. Certains en sont fiers. Beaucoup sont mal à l’aise. Comme un lendemain de cuite où il faut assumer les excès d’une soirée trop arrosée.

Partagés entre la fierté d’avoir franchi la ligne et les remords d’une énorme bêtise qu’il faut assumer en silence. Le FN surfe sur la vague et place ses pions dans ce terreau fertile. Après le vote de ce mercredi soir, ce sont désormais les enfants des familles les plus démunies qui vont payer la facture.

Le front haut et aux lèvres la satisfaction du devoir accompli, le maire FN du Pontet est monté dans sa grosse Mercedes pour aller voir le match.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 03 Juil 2014, 13:47

FN à Marseille: Stéphane Ravier interdit l'usage d'une langue autre que le français 27/06

Le maire FN du 7e secteur de Marseille a adressé une circulaire à ses fonctionnaires dans laquelle il leur interdit de parler une langue étrangère, rapporte Mediapart. Il le justifie par des présumées plaintes de ses administrés.
Voilà une décision polémique de plus dans le compteur des édiles FN. Le maire du 7e secteur de Marseille (13e et 14e arrondissement) a envoyé jeudi une circulaire à ses agents dans laquelle il interdit l'usage d'une langue autre que le français, révèle Mediapart. Elle a été reçue par les responsables de 23 centres d'animation.
Dans son texte, Stéphane Ravier, élu aux dernières municipales, rappelle que "la langue de la République est le français", conformément à l'article 2 de la Constitution. "En conséquence, est interdit l'usage d'une langue autre que le français par les agents en service, notamment dans les centres sociaux ou d'animation", écrit-il. Seule exception: dans le cas où les interlocuteurs ne parleraient pas le français. Autrement dit, les agents n'ont pas le droit de parler entre eux -ou avec des administrés qui parlent français- une autre langue que celle de Molière.
Stéphane Ravier justifie sa circulaire par "des plaintes de personnes se sentant exclues ou discriminées." Mais selon Mediapart, l'administration du 13 et 14e arrondissement n'a jamais enregistré de telles plaintes. Le site rappelle également que si la français est la langue des services publics, la loi n'interdit pas aux agents de parler une langue étrangère entre eux. "Va-t-il falloir poser des micros partout?", s'interroge un fonctionnaire marseillais, cité par Mediapart.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 04 Juil 2014, 16:33

Le magazine municipal version Front national Ludivine Bleuzé-Martin 03/07

Franck Briffaut, le maire, a décidé de modifier sa communication locale.Le Villers Infos va changer et la fréquence des tribunes de l’opposition aussi.

Changement de stratégie dans la communication de la municipalité cotterézienne. Franck Briffaut, le maire FN, a décidé « de remanier de Villers-Infos ». Il le veut plus efficace, plus réactif. À partir du mois de septembre, le magazine d’informations municipales ne sortira plus que sous un format de quatre pages tous les mois et d’une manière plus étoffée tous les trimestres.
Pour le distribuer, la municipalité a décidé de créer trois emplois permanents à temps partiel à raison de 13 heures mensuelles. Ces emplois seront pourvus par des agents non titulaires. « C’est un petit boulot. Comment on peut vivre avec 13 heures mensuelles ? On va précariser les gens », pour Jean-Claude Pruski, chef de file de l’opposition de gauche qui pourrait « saisir le contrôle de légalité car le minimum c’est 25 heures ».

L'opposition ne s'exprimera que 4 fois par an

Franck Briffaut n’a, selon ses propres termes, « pas la prétention de dire que ces personnes vont vivre avec ça mais il s’agit de permettre de bénéficier d’un plus avec la distribution du Villers infos. C’est un appoint ». Son objectif est de glisser le résumé de sa politique plus rapidement dans les boîtes aux lettres.
Les habitants de Villers-Cotterêts se rendront ainsi plus rapidement compte que les groupes d’opposition municipale s’exprimeront désormais moins. Si les tribunes politiques demeurent à 1500 signes d’expression, elles ne paraîtront plus que dans la formule étoffée. Soit une fois par trimestre. Trois fois moins qu’aujourd’hui.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 06 Juil 2014, 02:14

Bagnols-sur-Cèze : où est donc passée la caisse de la buvette du FN ? 30/06

Un adhérent du parti de Marine Le Pen, somme Navarro de rendre la cagnotte à apéro.

Au théâtre Grand-guignol, certains militants d'extrême droite bagnolais brillent d'une folle et inextinguible énergie. Tel le vieil avare de Molière, Harpagon dont la marotte pour l'argent, par une foudroyante métonymie, se confond avec la fameuse cassette, un adhérent du Front national dans une lettre manuscrite, signée et déposée au Midi Libre, affirme comme une impérieuse nécessité que "M. Jean-Pierre Navarro, rende la caisse de la buvette".

" Il y a plus de gens qui boivent qui mettent des sous "

Diantre, l'ancien élu, exclu après trente ans de bons et loyaux services du parti de Marine Le Pen pour avoir tenu tête à la hiérarchie de la circonscription, pis qu'un “félon” serait un vil voleur, coupable d'abus de biens d'apéro ? "À la sortie de nos réunions mensuelles dans une salle municipale, on avait coutume de prendre un petit pot, explique Jean-Pierre Navarro, on avait donc chargé l'un d'entre-nous de tenir une cagnotte commune. Comme souvent, il y a plus de gens qui boivent qui mettent des sous".
L'intéressé rappelle une loi d'airain, il n'y a pas que le ridicule qui tue, la maladie aussi, "l'année dernière on a perdu deux adhérents, à deux mois d'intervalle. La collecte s'est révélée insuffisante pour acheter deux plaques funéraires. On a dû compléter un peu avec la cagnotte. Il ne restait plus grand-chose". Très exactement 2, 62 € dans un porte-monnaie "que le militant qui gérait très bien la tirelire, a balancé à la figure d'une ex-conseillère municipale, après le clash avec nos responsables".

" Mais que diable suis-je allé faire dans cette galère ? " Jean-Pierre Navarro, ancien élu FN

Au jeu de la farce tragicomique, le soupçonné sait rendre la monnaie de la pièce, et affirme avoir dépensé pour 15, 28 € de fournitures pour le parti : "en conséquence si cet adhérent veut reprendre la cagnotte, il me doit 12, 26 €." Jean-Pierre Navarro regrette les trois longues décennies de combat, "avant, on m'insulté parce que j'étais Front national. Aujourd'hui on m'injurie parce que je ne le suis plus", note fataliste le septuagénaire qui après cette nouvelle humiliation n'aspire qu'à l'oubli. "Quand je me tourne vers ce passé, j'ai l'impression de regarder l'album photo de quelqu'un d'autre." L'univers du grand Jean-Baptiste Pocquelin regorgeant de personnages hallucinés et plongés dans l'égarement, il s'incarne un instant en Géronte : "Mais que diable suis-je allé faire dans cette galère ?"
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: FN & ses satellites

Messagede Nico37 » 06 Juil 2014, 17:26

Jacques Bompard dénonce l'échec des négociations avec le FN pour les sénatoriales : " On ne veut pas être des harkis " 05/07

PAS D'ACCORD - Le Front national et la Ligue du Sud du député-maire d’Orange Jacques Bompard ne partiront pas en vacances ensemble. Les deux mouvements ne se sont pas entendus pour la formation d’une liste commune en vue des élections sénatoriales de septembre dans le Vaucluse.

Jacques Bompard fulmine après cet échec. Le député-maire d’extrême droite s’est emporté auprès de l'AFP vendredi 4 juillet :

Il n'y a plus de négociations. On ne veut pas être des harkis, on veut être des partenaires.
Pourquoi le FN et la Ligue du Sud ne sont-ils pas parvenus à s’entendre ? À cause d’une demande de Jacques Bompard qui n’a pas vraiment plu au Front national. Le député-maire d’Orange souhaitait imposer la candidature de sa femme et maire de Bollène Marie-Christine Bompard en tête de liste.

Au cours d’une "discussion il y a mois à l’Assemblée" qui a duré "deux minutes" entre lui et la députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, il avait été convenu, d’après Jacques Bompard, "le partage d'un mandat éventuel à moitié pour la Ligue du Sud, à moitié pour le Front, et le fait qu'aux cantonales la circonscription dans laquelle je suis député restait sous la responsabilité de la Ligue du Sud".

Et puis non en fait. Jacques Bompard a ajouté :

La commission d'investiture FN a méprisé cet accord. J'ai dit qu'alors, il n'y avait pas de discussion possible. Il n'y a plus de discussion et il n'y en aura pas d'autres.
De son côté, le FN, par la voix de Philippe Lottiaux, candidat aux municipales à Avignon et pressenti pour porter les couleurs du FN aux sénatoriales, dit regretter cet échec des négociations. Il fustige la demande du camp Bompard, "une exigence pas réaliste". Ce "jeu perdant-perdant" d'après le frontiste rend l’élection d’un sénateur FN dans le Vaucluse "beaucoup plus compliquée".
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

PrécédenteSuivante

Retourner vers Luttes contre les frontières, racisme, xénophobie

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 0 invités