ça touche tout les précaires.. etprocessus de choix par dépit, une tendance à la réadaptation à la soumission devant une autonomie impossible.
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ça touche tout les précaires.. etprocessus de choix par dépit, une tendance à la réadaptation à la soumission devant une autonomie impossible.
Révisionnisme marxiste
Il n’est pas rare que de bonnes âmes, croyant nous remettre dans le droit chemin, mettent sur le même plan le travail salarié, parfois épuisant et pas vraiment "choisi", et la prostitution. Au final, on nous assène bravement que "nous toutes et tous des prostitué-e-s".Voilà un discours bien rodé, celui-là même que les gauchos de toute obédience utilisaient pour attaquer les féministes dans les années 68 (et depuis). C’est commode de dire "tout est prostitution". Mais cela masque un pan important de la question : la prostitution est un phénomène sexué, dans sa pratique, dans sa sociologie, dans sa perception par les acteurs et actrices.
Tout ramener à "de toute façon la société repose sur le rapport de force et l’exploitation", c’est branlant. D’abord parce que ça vide le mot prostitution de tout sens, donc ça le fait disparaître de la réflexion, et ça nie le fait que non seulement la prostitution est un phénomène massivement sexué, dans lequel ce sont des hommes et non des femmes qui exploitent, mais que tous les autres rapports de force de nos sociétés sont eux-aussi à l’avantage des hommes et non des femmes.
Ce discours n’est qu’un rideau de fumée.
le "client": le prostitueur "est le principal responsable de la situation parce que son achat permet que des femmes puissent se vendre et contribue à engendrer des relations sexuelles de domination....."
majoritairement fémininjoe a écrit:et rappelons que si la prostitution touche majoritairement des filles, la prostitution peut etre aussi masculine ! resumé ce probleme a un probleme feminin est une erreur ! c'est un probleme de dominés(il se trouve qu'il y a plus de filles parmi eux, sur ce point on est d'accord) !
willio a écrit:Autre point que je voulais rajouter (ça a été dit partiellement), c'est que la prostitution, tout comme l'industrie de la pornographie d'ailleurs, vit de la misère sexuelle de tou-te-s. Il ne faut donc pas accabler les client-e-s en leur mettant toute la responsabilité. C'est aussi en détruisant cette misère sexuelle qu'on réglera plus efficacement le problème.
Derrière la prostitution, l'exploitation sexuelle-iste.
LEMONDE.FR | 03.03.09 |
Le phénomène est mondial, mais reste très difficile à évaluer. Selon le département d'Etat américain, 4 millions de femmes sont victimes d'exploitation sexuelle chaque année. Le Groupement international de paroles de femmes lance, mercredi 4 mars, une journée mondiale de réflexion sur le problème, quelques jours avant la Journée de la femme.
Pour les spécialistes de la question, la prostitution est le socle sur lequel se développe le trafic d'êtres humains. S'y ajoutent le tourisme sexuel et la pornographie sous la contrainte. Dès lors, les bases d'estimations chiffrées utilisées pour mesurer le phénomène sont celles de la prostitution. En France, la police estime qu'il y a 15 000 à 20 000 prostituées, dont au moins 70 % le sont sous la contrainte.
Problème, une grosse part de la prostitution est invisible ou déguisée. Selon les associations, le nombre de sites d'"escorting" aurait ainsi été multiplié par 100 en quelques années à peine. "En Europe la fourchette est très floue, avance Jean-Sébastien Mallet, délégué général de la Fondation Scelles, organisation de lutte contre l'exploitation sexuelle et le proxénétisme. On l'estime entre 300 000 et 1 million. Le chiffre le plus probable se situe autour de 700 000 prostituées dont 70 à 80 % sont des victimes du trafic d'êtres humains."
TROIS MILLIONS DE CLIENTS PAR NUIT
Pour les associations, le plus important est de rendre compte de la mainmise des réseaux mafieux sur la prostitution, avec toutes les étapes de domination que cela suppose, de l'enlèvement aux "maisons de dressage". Pour ces réseaux, la prostitution est un marché énorme : en Europe, le chiffre d'affaires de la prostitution est estimé à 3 milliards d'euros par an.
"Si on prend la simple fourchette basse de 300 000 prostituées en Europe, et qu'on sait qu'on leur demande 10 passes par nuit, et c'est souvent un minimum, on obtient 3 millions de clients chaque nuit", avance la Fondation Scelles. "L'Europe se tourne beaucoup vers le cadre législatif suédois, c'est-à-dire la pénalisation du client, pas celle de la prostituée", présente Abysse Bjelinka, présidente du Groupement international de paroles de femmes. Si cette approche dissuasive pour le client n'est pas du goût de celles et ceux qui se disent libres d'exercer leur métier, c'est une des principales demandes des travailleurs sociaux d'Europe de l'Est, explique Jean-Sébastien Mallet. "A chaque fois qu'on va les voir chez eux, ils nous répondent : Occupez-vous plutôt de vos clients, ce sont eux qui entretiennent les réseaux."
Antonin Sabot
Vilaine bureaucrate a écrit:Je suis pour que les prostitué-e-s s'organisent entre elles, et pas seulement qu'elles s'organisent tout court, ya eu des luttes et des occupations en 75, et en 02.... ya pas mal de chose a faire, ou s'inscruster dans les trucs qui existent deja..
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