Ἑλλάς, Grèce

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Messagede Pïérô » 07 Juil 2011, 00:27

Le scénario parait sympa, mais au bout de cinq jours il n'y aura plus rien à bouffer dans les supermarchés pris d'assaut, faudrat-il aller envoyer des collonnes de la ville réquisitionner dans les campagnes ? Et ensuite ?
C'est juste question con pour scénario que je trouve trop facile, comme celui qui repose sur l'écroulement de lui même du capitalisme. (je n'ai pas de réponse toute faite en 10 lignes). :wink:
La question de l'organisation collective, ou de différentes formes d'organisation collective, est de l'ordre de l'outil indispensable pour faire face et dans la lutte et dans l'autogestion (la gestion directe collective), comme celui du projet de société un peu plus élaboré que de grandes lignes qui peuvent dans le concret des épisodes de la lutte des classes s'avérer être un peu abstraites. La question de la socialisation des moyens de production et des services utiles au public est évidemment le socle de notre piste, mais celà reste qu'un slogan...et il me semble qu'il y aurait là matière à développer un minimum, pour situation révolutionnaire, et évidemment à partager au niveau international, ce qui fait défaut au niveau du mouvement anarchiste (et pas que d'ailleurs). Les grecs font preuve d'un spontanéisme qui nous manque, mais manquent d'organisation(s) collective(s). Rien que là il y aurait matière à échanger...
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Messagede digger » 07 Juil 2011, 07:26

Tout à fait d’accord avec Piero. Le spontanéisme, comme la théorie, a ses limites, même si les deux sont indispensables en situation révolutionnaire, ou pré-révolutionnaire comme en Grèce.
Je ne suis pas un grand théoricien politique, plutôt pragmatique. Mais je crois aux "minorités agissantes", des petits groupes préparés et organisés, comme le furent les situs en 1967 par exemple.
La question centrale me paraît être : comment mettre en place, en situation révolutionnaire, les moyens d’entraîner de larges pans de la société vers la transformation radicale des moyens de production et de distribution. Société largement aliénée à la propagande capitaliste selon laquelle il n’y a pas d’alternative et soumise à ce lavage de cerveau depuis des décennies.
Tu t’exprimes parfaitement bien kuhing et je souscris à tout ce que tu dis sauf que je pense qu’il y a un maillon manquant ou faible dans ta réflexion – et comme le dit Piero, dans les mouvements radicaux en général – sur la gestion concrète de la situation révolutionnaire.
Mais vous avez peut-être des textes sur la questions ou fait des lectures à ce sujet que je ne connais pas. (Je n’ai pas eu le temps de parcourir entièrement le forum et ne l’aurais sans doute jamais, vu sa taille)
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Re: Ἑλλάς

Messagede kuhing » 07 Juil 2011, 09:33

Pïérô a écrit:Le scénario parait sympa, mais au bout de cinq jours il n'y aura plus rien à bouffer dans les supermarchés pris d'assaut, faudrat-il aller envoyer des collonnes de la ville réquisitionner dans les campagnes ? Et ensuite ?
C'est juste question con pour scénario que je trouve trop facile, comme celui qui repose sur l'écroulement de lui même du capitalisme. (je n'ai pas de réponse toute faite en 10 lignes). :wink:
La question de l'organisation collective, ou de différentes formes d'organisation collective, est de l'ordre de l'outil indispensable pour faire face et dans la lutte et dans l'autogestion (la gestion directe collective), comme celui du projet de société un peu plus élaboré que de grandes lignes qui peuvent dans le concret des épisodes de la lutte des classes s'avérer être un peu abstraites. La question de la socialisation des moyens de production et des services utiles au public est évidemment le socle de notre piste, mais celà reste qu'un slogan...et il me semble qu'il y aurait là matière à développer un minimum, pour situation révolutionnaire, et évidemment à partager au niveau international, ce qui fait défaut au niveau du mouvement anarchiste (et pas que d'ailleurs). Les grecs font preuve d'un spontanéisme qui nous manque, mais manquent d'organisation(s) collective(s). Rien que là il y aurait matière à échanger...


Je ne pas dit qu'il ne fallait pas d'organisation et de préparation ni que le mouvement spontané des peuples qui se lèvent serait suffisant.
On voit bien actuellement qu'il ne l'est pas pour aller jusqu'au bout du processus et qu'il est récupéré par les appareils politiques et la finance.

Comme l'explique Kropotkine dans "la conquête du pain" , c'est toujours valable et tu le rappelles : sans rien à manger, une révolution est vouée à l'échec.
On peut rajouter : un billet de banque ou un lingot d'or ne se mangent pas.

C'est la raison pour laquelle il faut investir au plus vite les pôles de production, les faire tourner pour ne pas juste tenir les réserves qui ne tiendront pas une semaine et coordonner la distribution directe pour nourrir la révolution et affamer le système monétaire.
Tout cela nécessite une organisation solide non seulement pour le faire mais aussi pour lever les obstacles de ceux qui s'y opposent, et, il y en a beaucoup qui occupent des places stratégiques.

Il faut donc construire une coordination horizontale, un maillage dense de réseaux au sein même du peuple.
Il y a d'ailleurs déjà des structures qui peuvent être utilisées à bon escient et servir de base à ces réseaux : associations , collectifs citoyens de toutes sortes et même syndicats s'ils sont épurés de leurs directions bureaucratiques.

La CNT espagnole comptait environ 100.000 membres en 1936 et ça n'a cependant pas suffit .
La situation objective était différente aussi.

Nous sommes aujourd'hui bien loin de 100.000 personnes clairement prêtes à passer en autogestion directe et immédiate, en dehors de l' Etat, en Grèce ou au Maghreb ou ailleurs.
Et sans cela un mouvement de révolte ne peut pas se continuer en révolution victorieuse.
En France nous en sommes bien loin : une poignée de libertaires qui passent le gros de leur temps à s'insulter ou se donner des leçons de morale.

Donc le résultat est que nous n'en sommes qu'à un niveau d'oppositions sporadiques et non de reconstruction de la société sur des bases nouvelles.

Ce réseau reste à monter.

Je pense tout de même que par rapport à l' Espagne de 36 , à cause de l'approfondissement de la crise du système capitaliste, de son inter-connection mondiale mais aussi d'une évolution sensible de la conscience collective et des moyens de communication, cette construction peut aller plus vite à condition cependant d'avoir les idées claires sur ce qu'on fait et comment on le fait :

-Ressources naturelles socialisées
-Moyens de production à disposition de tous
-Passage immédiat à une autogestion généralisée
-Distribution directe et gratuite de tous les biens et services créés
-Suppression de l'argent et de tous moyens de quantifier l'activité humaine.
-Coordination horizontale
-Suppression des Etats.
-Démocratie directe
-Respect absolu de la liberté individuelle et collective

Ce ne sont pas des slogans mais, pour moi, des principes, des lignes de conduite sans lesquels une révolution ne pourra pas aboutir.
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Re: Ἑλλάς

Messagede digger » 07 Juil 2011, 10:59

Nous sommes d’accord. Ce réseau reste à monter autour des principes que tu as décrit. C’était le but de mon intervention première.
La question est : Est-il possible (utile?) de travailler dessus aujourd’hui, avec qui, avec comme objectif premier, avant l’opportunité éventuelle qui se présentera sous une forme X, de diffuser ces principes en dépassant le petit cercle de convaincus, sous forme d’exemples historiques, de présentation de formes d’organisation possibles dans différents domaines , d’aller buter contre quelques limites théoriques, les élargir le cas échéant, etc...
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Re: Ἑλλάς

Messagede Klément » 07 Juil 2011, 13:24

kuhing a écrit:La CNT espagnole comptait environ 100.000 membres en 1936 et ça n'a cependant pas suffit .

La CNT espagnole comptait au moins 1 millions d'adhérents à la veille de la Révolution de 1936 et autour d'1,5 millions au plus fort de celle ci.
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Re: Ἑλλάς

Messagede kuhing » 07 Juil 2011, 16:07

Klément a écrit:
kuhing a écrit:La CNT espagnole comptait environ 100.000 membres en 1936 et ça n'a cependant pas suffit .

La CNT espagnole comptait au moins 1 millions d'adhérents à la veille de la Révolution de 1936 et autour d'1,5 millions au plus fort de celle ci.


C'est vrai j'ai oublié un 0 ce qui met la barre encore bien plus haut.
Merci d'avoir rectifié.

Quant à ce que dit Digger, c'est un travail de longue haleine et, je dois dire, parfois décourageant. Surtout si on ne tient pas compte d'un spontanéisme objectif et j'en tiens compte .

Nous essayons de nous adresser à un auditoire de plus en plus large mais en même temps les discussions entre ce que tu appelles "les convaincus" sont loin d'être uniformes .
Il y a par exemple des personnes qui comme moi défendent la suppression immédiate de l'argent et la distribution directe et gratuite des biens crées et d'autres qui pensent que le travail doit être encore mesuré et rétribué à hauteur de ce qui est fait dans le processus révolutionnaire.

Un peu cette opposition classique entre communistes libertaires et collectivistes.

Quantifier le travail empêche à mon avis de sortir du cycle capitaliste en permettant l'accumulation du capital.

Bref, je ne dis pas que c'est moi qui ai raison mais y'a du boulot de mise au point.

Même si ça déborde du cadre grec ci joint une première partie de "vivre l'utopie qui va raviver des souvenirs puisque la Grèce et l' Espagne ne sont pas si éloignées l'une de l'autre en ce moment.

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Nico37 » 31 Aoû 2011, 11:31

RÉSOLUTION DU 24 JUILLET 2011
APPEL DE L’ASSEMBLÉE POPULAIRE DE LA PLACE DE LA CONSTITUTION (SYNTAGMA) POUR LE 3 SEPTEMBRE

Nous arrivons au terme de deux mois d’une vaste mobilisation politique et de luttes visant à abolir le mémorandum [1], la dette, la mainmise du FMI, à renverser un régime politique qui nous prive de liberté en nous excluant de la participation aux décisions prises, ainsi qu’à nous libérer d’un système économique d’exploitation qui nous dépossède de notre vie.

A travers les grandes batailles que nous avons déjà menées au sein de ce mouvement sociopolitique des places publiques pour la démocratie directe et contre le mémorandum, la troïka, le gouvernement et tous ceux qui nous exploitent, nous avons pris conscience que notre lutte sera longue. Cela implique qu’elle doive être également marquée par la persévérance, la détermination, la créativité, l’unité, par des propositions d’action et de sortie de cette situation difficile et surtout, par une participation massive et vivace pour qu’elle devienne plus efficace. Nous n’en sommes encore qu’au début et nous devons continuer sur notre lancée.

A ce stade, il nous faut une date clé, une étape qui marque la poursuite et l’intensification de notre action. Le 3 septembre est une date symbolique, car elle rappelle l’échec de l’accomplissement des désirs du peuple pour la liberté et la dignité. Echecs et reculs survenus à cause des demi-mesures via lesquelles certains porte-parole de la colère et des aspirations du peuple lui ont imposé, d’une part, la Constitution de la monarchie constitutionnelle (3 septembre 1843), et d’autre part, les miettes de la social-démocratie (3 septembre 1974) et, finalement, l’instauration de l’oligarchie moderne.

« De deux maux, il faut choisir le moindre » et « prenez ce que l’on vous donne », c’était la triste situation antérieure, caractérisée par une logique bien enracinée de concession, et combinée avec l’intimidation ou la diversion que les autorités parvenaient à imposer. Mais, maintenant, nous pouvons enfin nous exprimer. Nous sommes tous d’accord : nous ne désirons pas avoir des représentants dans ce mouvement, cela par défaut, mais aussi précisément parce que dans le régime politique et économique actuel, les représentants seront corrompus, coupés du peuple, et finiront par le trahir. Nous voulons décider pour notre propre compte. Nous nous efforçons de prendre nos vies en main. Le 3 septembre est donc une date clé que nous pouvons nous approprier et à laquelle nous pourrons donner le sens réel des aspirations populaires telles qu’elles ont été formulées au fil du temps : pain-éducation-liberté, égalité-justice-dignité, DEMOCRATIE DIRECTE.

Le 3 septembre, nous entamerons une vaste consultation populaire pour établir ensemble les positions et les principes d’une démocratie directe qui nous réuniront tous. Dans ce but, nous lançons un appel public à un rassemblement vaste et massif sur la place de la Constitution et sur toutes les places du pays. Le 3 septembre, ne restez pas chez vous. A partir de dix-huit heures, rendez-vous sur la place de la Constitution et dans tous les quartiers d’Athènes. Tous dans la rue ! Le soir même, un grand concert populaire sera donné place de la Constitution par tous les artistes qui voudront y participer, sans invitation spéciale (comme nous toutes et tous). Des scènes et des tambours se trouveront également sur place.

Grâce à un débat ouvert et public, et à travers des processus conformes aux traits de la démocratie directe, auxquels participeront une grande partie des gens qui vivent dans ce pays, nous parviendrons à aboutir à des positions et des principes pour la démocratie directe.

Afin de préparer l’esquisse de principes de base qui seront présentés le 3 septembre pour consultation, nous proposons que ce travail soit inclus dans les travaux de la commission sur la démocratie directe qui est ouverte, ainsi que tous les autres groupes et commissions, et qui se réunit à sept heures, à la deuxième sortie du métro, au point 33 [2].

L’objectif principal du groupe sera la présentation de principes et de positions de démocratie directe qui réuniront de grandes parties du peuple.

Nous n’avons aucune illusion : le déficit démocratique actuel ne peut être compensé sans le renversement du gouvernement, de la troïka et du système politique et économique global. Nous ne parviendrons pas à instaurer la démocratie directe ni à recouvrer la souveraineté du peuple à moins que nous nous débarrassions de la dette, des serviteurs du système financier et des marchés, ainsi que de ceux qui nous exploitent. Pour prendre nos vies en main, notre participation est indispensable ; la route est encore longue, mais il faut continuer à la suivre indépendamment des obstacles que posent les autorités, les médiateurs professionnels (intervenants entre plusieurs parties politiques) et leurs porte-voix. Ils font leur travail et nous continuons notre lutte. C’est nous ou eux.

ÉGALITÉ-JUSTICE-DIGNITÉ
DÉMOCRATIE DIRECTE

Notes

[1] [Le Mémorandum désigne l’accord entre la Grèce et la fameuse-et maudite-troïka (FMI, BCE, Commission Européenne) et qui précise le cadre de la politique financière de l’Etat grec afin qu’il puisse rembourser sa dette. NdT]

[2] [Toutes les commissions se réunissent régulièrement, tout au long de l’été de 2011, et jusqu’au 3 Septembre. Le « point 33 » est le lieu de réunion sur la place de la Constitution. NdT]
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Denis » 19 Sep 2011, 18:08

Article trouvé dans le Siné mensuel n°1 de septembre 2011


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Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Béatrice » 20 Sep 2011, 00:08

Si " révolution " il doit y avoir à travers toute l'Europe , elle naîtra à mon sens en Grèce car toutes les composantes la suscitant y sont fortement ancrés depuis 2008 .
La charge " symbolique " forte de se désaliéner des " outils " de propagande ( télévision ) du pouvoir et de leurs chiens de garde , en les jetant voire en les détruisant sur la place
publique , laisse à présumer une colère grandissante .
Car depuis 2010 , les coupes sombres effectuées dans la fonction publique , sur les retraites , la protection sociale , la fiscalité , les privatisations , n'ont cessé de se succéder ,
laissant ainsi la Grèce exsangue et le peuple sous coupe directe des décisions de l'UE et du FMI . Perte d'autonomie , absence de perspective , les prémices d'une insurrection
populaire sont bel et bien présentes . Et pour couronner le tout , toutes ces mesures drastiques sont considérées encore insuffisantes par les agences de notation boursières et
leurs affiliés précédemment cités .
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede hocus » 20 Sep 2011, 00:53

Je sais pas si une révolution peut venir de grèce.
Par contre je sais que ça sert à rien d'attendre, d'autant qu'il peut très bien ne rien se passer de spécial en grèce.

Si on regarde le nombreux pays qui ont subi un traitement comme celui que connais la grèce en ce moment, par exemple en Afrique, on voit que des années après, la situation n'est pas particulièrement révolutionnaire.

Je suis pas défaitiste, je dis juste que faut pas attendre qui que ce soit.
hocus
 
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede kuhing » 20 Sep 2011, 10:51

hocus a écrit:Je sais pas si une révolution peut venir de grèce.
Par contre je sais que ça sert à rien d'attendre, d'autant qu'il peut très bien ne rien se passer de spécial en grèce.

Si on regarde le nombreux pays qui ont subi un traitement comme celui que connais la grèce en ce moment, par exemple en Afrique, on voit que des années après, la situation n'est pas particulièrement révolutionnaire.

Je suis pas défaitiste, je dis juste que faut pas attendre qui que ce soit.


D'accord avec toi sur la question de la Grèce.
Pas d'accord sur ta dernière phrase.
Nous sommes dépendants de soulèvements massifs d'où qu'ils viennent sinon rien ne se passera.
Et ces soulèvements ce ne sont certainement pas les anarchistes qui les déclencheront.
Les anarchistes auront éventuellement un petit rôle pour proposer des façons de s'organiser pour que ça aille au dela de la contestation mais la mise en place immédiate d'une nouvelle façon de fonctionner.
Mais les anarchistes ne sont déjà pas d'accord entre eux sur quoi faire...
Donc c'est vrai : il n'y a rien de gagné...

et, hocus, ne te formalise pas pour des réactions abruptes de ma part. je n'ai pas l'habitude de me faire attaquer et tendre l'autre joue.
nous ne sommes pas d'accord sur tout, c'est + que normal.
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede hocus » 20 Sep 2011, 13:32

ah c'est pas "les anarchistes"' qui vont déclencher , certainement !

Mais, dans ceux qui vont déclencher, il peut y avoir des anarchistes.
Ceux qui vont déclencher, ça peut être des grévistes par exemple.
hocus
 
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Béatrice » 22 Sep 2011, 01:14

Nouvelles mesures d'austérité pour le peuple grec : grève générale prévue le 19 octobre prochain , à l'appel des syndicats .


http://www.20minutes.fr/economie/791778 ... budgetaire
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
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Grèce : Un automne de plus en plus chaud

Messagede JPD » 14 Oct 2011, 04:25

Grèce : Un automne de plus en plus chaud


Pendant l’été, la colère des Grecs contre le gouvernement et les instances internationales imposant les mesures de recul social sans précédent (et sans équivalent en Europe) n’a pas eu l’occasion de s’adoucir.

Un tour d'horizon de la situation hellène (http://oclibertaire.free.fr/)

Le “paquet” de lois voté fin juin dans un Parlement en état de siège afin d’obtenir le versement d’une nouvelle tranche du premier prêt de 110 milliards d’euros et l’accord de principe pour un nouveau prêt de 160 milliards consécutif des effets du premier (récession donc baisse des recettes fiscale) s’est révélé aussitôt insuffisant pour les bailleurs de fonds : de nouvelles mesures ont été exigées dès le mois de juillet et à la fin de l’été, les grandes lignes étaient connues : gel des embauches et départ forcé de 30 000 fonctionnaires (dans une « réserve du travail », payés 60% du salaire pendant un an puis plus rien), création d’une taxe sur la propriété immobilière (touchant 80% des Grecs) et recouvrement de celle-ci par l’intermédiaire des factures de l’électricité, baisse des retraites supérieures à 1 200 euros par mois et abaissement du seuil d’imposition à 5 000 euros de revenus annuels (abaissé deux mois plus tôt de 12 000 à 8 000 euros par an), soit tous les bas salaires…
Pendant ce temps, l’église continue d’échapper à tout contrôle et à ne pas être taxée sur son patrimoine et ses revenus considérables, pendant ce temps les dépenses militaires ne sont pas non plus atteintes : le service militaire est toujours en vigueur et l’armée reçoit ce qu’il faut pour poursuivre ses acquisitions (entre autre, elle voulait acquérir 400 chars Abrams, avant de renoncer devant le tollé dans l’“opinion” européenne) et ses entraînements (marine et aviation avec les Etats-Unis et Israël), pendant ce temps les armateurs et la bourgeoisie grecque – qui ne paient déjà pas d’impôts – continuent de placer leur argent en dehors des frontières, dans les Balkans ou les paradis fiscaux qui ne manquent pas.
Les mobilisations sociales – qui n’ont pas cessé chez les chauffeurs de taxis, les salariés des municipalités et des hôpitaux – ont donc logiquement repris dès le début septembre avec l’occupation des universités et de plusieurs centaines de lycées où la rentrée s’est faite sans livres scolaires et avec des enseignants en moins (les non titulaires), dans les facs avec la fin de la “cogestion” administrative et pédagogique qui existait jusque là et l’introduction de frais d’études (bibliothèques…), dans les hôpitaux avec des ruptures d’approvisionnement en médicaments consécutifs des coupes budgétaires...
Simultanément, les grandes entreprises européennes (comme Deutsche Telecom, EDF ou Véolia) prêtes à “acheter” les entreprises d’Etat privatisables (électricité, téléphonie, gaz, chemins de fer, ports, aéroports, pétrole, jeux et paris, compagnies des eaux...) profitent de la situation pour imposer un chantage : elles exigent qu’elles soient d’abord restructurées et rentable, que le personnel soit réduit, ou alors que ce “surcoût” soit déduit du prix proposé par le gouvernement : les “négociations” entre ce dernier et les envoyés de la Troïka portent aussi là-dessus. Mais comme pour la récession, la vente des entreprises d’Etat pour une bouchée de pain fait encore baisser les recettes escomptées lors de l’élaboration des premiers plans de privatisations et contribue donc à creuser un peu plus la spirale de la dette.
Rappelons qu’un Fonds d’exploitation du patrimoine de l’Etat, a été créé pour diriger le processus des privatisations dans lequel la Commission européenne et la BCE auront postes d’observateurs. Mais les plus grosses cessions sont prévues courant 2012 et surtout 2013, or c’est maintenant que la Grèce est au bord de la faillite (défaut de paiement).
Autre “négociation”. Les 30 000 licenciements de fonctionnaires ne seraient qu’une mesure provisoire. La Troïka exige au moins 100 000 suppressions de postes d’ici 2015 en incluant les salariés des entreprises d’État dans le “périmètre” de la fonction publique et en exigeant les fusions/suppressions de 35 agences et organismes publics. On parle aussi de l’exigence d’une baisse du SMIC (actuellement de 750 euros et de 590 pour les jeunes), de nouvelles taxes (sur les carburants entre autre), la fin des accords de branche et des conventions collectives…


La suite sur http://oclibertaire.free.fr/ avec une série de thèmes d'actualité

Petit tour dans un pays en pleine effervescence sociale.

Blocage de ventes aux enchères après saisies

Etudiants, lycéens contre l’austérité

Action directe contre la désinformation

Crête : action média !

Grève générale du 5 octobre

Vendredi 7 octobre

Samedi 8 octobre

Multiplication des mouvements sectoriels, vers la grève générale…

Pour conclure très provisoirement
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Re: Manifestations/Emeutes en Grèce

Messagede Lukullus » 19 Oct 2011, 13:01

Si vous souhaitez voir le mouvement en live: https://www.facebook.com/pages/%CE%94%C ... 45?sk=wall
"De chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins". Karl.
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