Pour exiger du département des explications concernant la prise en charge des mineurs étrangers isolés dans le Département des Bouches-du-Rhône.
Alors que l’Etat français s’engage à une prise en charge sociale, juridique et scolaire, une protection totale de tous les mineurs isolés sur son territoire, la réalité des pratiques en est loin...
Cela fait des mois que le Collectif Soutien Migrant 13 alerte les services administratifs de protection de l’enfance sur l’urgence de mettre à l’abri plusieurs dizaines d’enfants migrants laissés à l’abandon dans les rues de Marseille. L’ADDAP 13, l’association conventionnée par le département pour cette mission, se contente d’un accueil de jour à minima, limité à quelques uns d’entre eux, qui ne répond pas à leurs besoins vitaux. Pire, l’ADDAP 13 les envoie travailler comme "bénévoles" dans un festival branché de musiques du monde, avec la vague promesse que ça va les "aider" dans leurs démarches de régularisation.
L’absence de moyens votés par les élus du Conseil départemental place ces efants dans des situations dramatiques et violentes.
Marchez avec nous, avec les migrants, avec les militants kurdes !!
Pourquoi ?
Contre la militarisation des frontières,
contre la criminalisation de la migration,
contre FRONTEX,
contre les centres de rétention,
contre les déportations des migrants,
contre ce marchandage immonde,
contre l’état fasciste d’Erdogan,
contre les états policières et l’Europe fortresse,
contre les attaques fascistes et rascistes !!
Pour une société d’autogestion - solidarité - résistance !!
OUI A L’ACCUEIL INCONDITIONNEL DES MIGRANT-ES !
NON A LEUR DEPORTATION VERS LA TURQUIE FASCISTE D’ERDOGAN !
Après avoir livré les migrants aux passeurs et fait de la Grèce un piège à réfugiés en refusant obstinément de leur ouvrir des voies légales d’accès à son territoire et en entérinant la fermeture de la route des Balkans, l’Union européenne s’engage aujourd’hui dans un véritable troc de la honte.
Avec l’accord conclu entre l’UE et la Turquie, seront massivement renvoyés vers la Turquie tous les migrants qui ont gagné la Grèce par la mer Égée dans les pires conditions et au péril de leur vie, et qui suite à une enquête bâclée, se voient arbitrairement refuser la protection liée au droit d’asile.
La Turquie un « pays sûr » ? Rien n’est moins… sûr, puisque la Turquie n’a pas de système de protection des réfugiés, de sorte que ceux-ci n’ont pas la garantie de ne pas être refoulés à nouveau vers un pays de persécution, à l’instar de ces centaines de syriens expulsés en zone de guerre ces dernières semaines.
Par ailleurs, le tri entre bon et mauvais migrant est révoltant : non seulement les régions « sensibles » changent, et ne sont définies qu’en fonction des intérêts ponctuels de l’Europe, mais il nous semble malhonnête d’opposer « zones de conflits » et zones de pauvreté, créés par les guerres économiques menées par les puissances impérialistes qui s’accommodent et soutiennent des dictatures garantissant leurs marchés et leurs intérêts.
Et à côté des expulsions spectaculaires, il existe des outils plus insidieux pour effectuer ce tri en fonction des besoins de main d’oeuvre et de pousser les migrants à partir d’eux-mêmes. Les politiques d’enfermement à répétition, pendant plusieurs mois voire plusieurs années, dans les « hot-spots » aux frontières de l’Europe ou dans des centres de rétention à l’intérieur, où ils sont l’objet de violences, de tortures, d’humiliations constantes et de manque d’accès aux soins, sont autant d’éléments de la militarisation de nos sociétés et du renforcement de l’Etat policier. Et les cohortes de clandestins permanents ainsi générées sont des proies faciles pour tous les « business » (exploitation au travail, commerce sexuel, mafias, etc.).
Dans cette fuite en avant des égoïsmes xénophobes, une deuxième honte se dessine : pour arriver à ses fins, l’Europe accepte de traiter avec un pays qui bafoue ouvertement les libertés individuelles et collectives les plus fondamentales, qui est en guerre contre ses propres peuples, et de lui confier le destin des réfugiés.
En même temps que l’UE s’apprête à payer des milliards d’euros à la Turquie comme prix du tri et de la mise en camps des migrants, elle couvre les violences exercées sur les opposants en observant un silence coupable sur les exactions du régime turc. Chacun connaît les bombardements et massacres subis par les Kurdes. Chacun sait maintenant que la presse d’opposition est totalement muselée, et que l’épuration des universités et de la magistrature sont en cours.
Et l’Union européenne donne 6 milliards d’€ à un Etat qui est connu pour armer les djihadistes, tout en continuant à diffuser partout l’amalgame écœurant entre terrorisme et migrations ? On se fout dangereusement de nous en entretenant cette xénophobie générale.
Censé dissuader les migrants de rejoindre la Grèce, cet accord a déjà entraîné la mort de plusieurs centaines de migrants près des côtes égyptiennes, passage encore plus dangereux pour éviter la Turquie. Mais les dirigeants des « démocraties occidentales » préfèrent ramasser des cadavres plutôt que d’accueillir l’exil. Une autre manière de faire le tri ?
La vie d’un migrant ou d’un opposant kurde ne pèse pas lourd dans ce marchandage immonde : Brisons l’entente entre ces états racistes et policiers !
Autodétermination des individus et des peuples !
Liberté de Circulation et d’installation !
http://www.alternativelibertaire.org/?A ... ssassinentAsile : Les frontières assassinent, liberté de circuler !
À Rennes s’est tenue le 30 avril la journée nationale du droit d’asile, journée de débats et de manifestation regroupant associations et collectifs de toute la France. Quelque 1 000 manifestants et manifestantes, dont des camarades d’Alternative libertaire d’Ille-et-Vilaine. L’occasion de revenir sur la réalité de ce droit en 2016.
L’asile consiste à offrir une protection aux personnes ayant subi des persécutions ou menaces, en raison d’une appartenance à un peuple ou une nation, une communauté religieuse, un groupe social (homosexuel-le-s, femmes de pays pratiquant l’excision…), en fonction des opinions politiques ou syndicales. Ces fondements, posés par la Convention de Genève de 1951, constituent le résultat des luttes de réfugié-e-s et apatrides depuis le début du XXe siècle.
Si la « crise » migratoire de l’été 2015 a mis en lumière la situation des migrants et des migrantes relégué-e-s dans l’obscurité des consciences bien-pensantes de gauche comme de droite, il n’en reste pas moins que ça n’est qu’un soubresaut généré notamment par des politiques impérialistes. Soubresaut, car il est nécessaire de rappeler qu’il ne s’agit nullement d’une vague massive, si on la replace dans l’histoire européenne et française : mouvements des peuples de l’est de l’Europe il y a 2 000 ans (Celtes, Goths, Saxons, Vandales…), des Francs ayant supplanté les Gaulois au Moyen Âge ; au cours des deux derniers siècles, ce sont des Belges, Allemands, Italiens mais aussi Espagnols (quelque 500 000 Ibériques accueillis, suite à la prise de pouvoir de Franco), Maghrébins et Africains. Des mouvements de population donc constants dans l’histoire de l’humanité, et par période bien plus importants qu’aujourd’hui .
Pouvoir discrétionnaire des préfets
En 2015, un million de personnes ont cherché refuge en Europe. Personnalités politiques françaises et européennes se targuent d’accueillir des réfugié-e-s, qu’en est-il réellement ? Dans leur grande mansuétude libérale, pour 2016, les États européens ont déclaré vouloir en accueillir 160 000 dont 32 000 pour la France... La différence entre un bon et un mauvais réfugié ?
Pouvoir discrétionnaire des préfets, gazages et matraquages de la jungle de Calais, expulsion manu militari des migrant et migrantes du lycée Jean-Jaurès, accord UE/Turquie... Nous assistons à de nouvelles politiques publiques stigmatisant les migrants et migrantes, génératrices de violences.
Nous assistons aussi à la marchandisation capitaliste de tous et toutes ces persécuté-e-s, par la monétarisation européenne de leur prise en charge par la Turquie, en échange de gros sous et visas : il s’agit bien d’une mesure capitaliste incitant à une prise de risques toujours plus grande dans les parcours migratoires, avec les naufrages répétés entre Libye et Italie. Plus que jamais, soyons internationalistes !
Jim (AL Nord 35 Saint-Malo/Fougères)
L'Union nationale des sans papiers (UNSP), dans le cadre des activités commémoratives des 20 ans de l'évacuation de l'Eglise St-Bernard, condamne avec la plus grande énergie ces actes barbares qui se perpétuent à travers le monde entier, en particulier en France notre pays d'accueil.
Dans un contexte politique et économique marqué par des actes de terreur sans précédent, des atteintes aux valeurs fondamentales de la République, par une politique sécuritaire traduisant l'état d'urgence dans un monde marqué par l'émergence de démons destructeurs que rien ne justifie.
Nous mesurons avec inquiétude les conséquences de ces décisions sécuritaires qui aggravent considérablement nos situations déjà bien précarisées parce que :
• Elles donnent tout pouvoir aux forces de police d'investir à l'aube nos lieux de vie, se traduisant par des arrestations intempestives allant jusqu'à l'enfermement et l'expulsion. Nos foyers sont l'objet de toutes les « attentions », des gérants ferment arbitrairement (cuisines lieux de prière) brisant notre vie communautaire.
• Les médias, les politiques de gauche comme de droite pratiquent dangereusement l'amalgame entre terroristes et migrants (réfugiés/Sans-Papiers) et entretiennent ainsi un climat de plus en plus délétère,de suspicion et de racisme dans la population.
• La Circulaire VALLS du 28 novembre 2012 n'a fait pour l'essentiel, que proroger l'injustice des lois Pasqua de 1993. En effet en la matière, les Préfectures exigent que nous fournissions des fiches de paie sur plusieurs années, alors que notre statut de sans-papiers ne nous permet pas de les obtenir. Ainsi se poursuit le travail au noir, encourageant l'exploitation patronale, les fausses déclarations, la politique discrétionnaire des Préfectures.
• Les lois anti-émigrés qui malgré les déclarations mensongères du pouvoir pour étouffer notre lutte sont de plus en plus répressives et restrictives comme le prouvent les derniers remaniements du CESEDA.
La France n'a procédé à des régularisations massives que deux fois :
•1981 au début du septennat de François MITTERAND
134 000 régularisations
•1997 après l'arrivée à Matignon de Lionel JOSPIN et suite à l'évacuation des sans-papiers de l'église Saint-Bernard,
84 000 régularisations par la Circulaire Chevènement.
Depuis le 18 mars 1996 les sans-papiers organisés en différents Collectifs ont mené de nombreuses actions (occupations, grèves, des marches à travers la France et des Caravanes en Europe).
• 2002 : Occupation de la Basilique de Saint-Denis, marche de Marseille à Paris ;
• 2003 : Marche du Havre à Rouen ;
• 2004 : Marche de Bruxelles à Paris ;
• 2006 : Lutte des 1000 de Cachan (15 jours) ;
• 2008 : Occupation de l'église Saint Paul à Nanterre (15 jours), Campagne Racket, occupation la Bourse du Travail (14 mois)
• 2009 : Occupation de la CPAM rue Baudelique à Paris (13 mois) ;
• 2010 : Marche de Paris à Nice, lors de la Commémoration du 50ème anniversaire de l'indépendance des pays africains (1 mois) ;
• 2011 : Participation au Forum Mondial de Dakar ;
• 2012 : Marche européenne des sans-papiers et des migrants (1 mois) ;
• 2012/2013 : Les grévistes de la faim de Lille « Faut-il mourir pour avoir des papiers (73 jours) ;
• 2013 : Marche du Grand Paris des sans-papiers, Forum Social Mondial de Tunis (1 mois) ;
• 2014 : Caravane et grande manifestation à Bruxelles lors du sommet du Conseil de l'Europe sur la politique migratoire ;
• 2015 : Caravane au Forum Social Mondial de Tunis.
Alors que tous les pays de l'Europe du Sud ont régularisé massivement, en proportion de leur population, l'Allemagne et la France viennent très loin derrière, avec 185 000 immigrés légalisés dans chaque pays. Pour mémoire quelques chiffres du nombre de régularisations en Europe sur la décennie ayant précédé la crise, c'est-à-dire 1997-2007 (source « migration Policy institue ») :
• 1,2 millions de sans papiers régularisés en Italie ;
• 1 million en Espagne ;
• 425 000 en Grèce ;
• 250 000 au Portugal
Et bien au-delà de notre insécurité nous devons combattre cette politique assassine dont tous les Etats Européens sont responsables et complices. Sur toutes les frontières Européennes, et sur nos frontières (Calais, Vintimille etc…) la mer Méditerranée est devenue le plus grand cimetière où des milliers de migrants sans distinction hommes, femmes et enfants trouvent la mort en fuyant des pays détruits par des guerres impérialistes.
• c'est pourquoi nous exigeons que cessent ces drames aux frontières et dans notre pays :
• une autre politique migratoire dans l'application de la Convention Européenne des Droits de l'Homme dont nous sommes signataire et le respect de la Convention de Genève dans l'accueil des réfugiés ;
• nous demandons aussi que les Etats et les Responsables Européens prennent en compte la situation de guerre dans tous les pays du monde responsable de l'exil des populations ;
• dans cette situation de détresse en France, nous devons aussi y associer tous les précaires qui subissent les mêmes conséquences de cette politique de régression sociale, brutale et indigne.
PLUS QUE JAMAIS NOTRE SLOGAN « FRANCAIS/ÉMIGRÉS SOLIDARITÉ ! » Prend toute sa dimension politique.
L'UNION NATIONALE DES SANS PAPIERS (UNSP) EXIGE :
La régularisation globale de tous les Sans-Papiers
• La liberté de circulation et d'installation pour toutes et tous ;
• La régularisation de tous les sans-papiers par une carte de 10 ans ;
• La fermeture des Centres de rétention l'arrêt des expulsions ;
• Le respect du droit d'asile ;
• Abrogation de lois anti-émigrées.
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