Violence policière - violence d'Etat

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 17 Juin 2016, 14:33

Street Medics : Bilan provisoire du mardi 14 juin

Pour commencer, nous tenons à souligner que cette manifestation était d’une ampleur exceptionnelle, tant par le nombre de manifestant-es présent-es que par la violence de la répression. Elle a été éprouvante pour touT-es les manifestant-es, medics compris-es. Plus de 100 medics venu-es de partout étaient présent-es pour l’événement.


La gazeuse à main était de sortie ce jour, beaucoup de camarades peuvent en témoigner, nous avons pris en charge une cinquantaine de personnes brûlées au visage, parfois à bout portant. Elle a entraîné vomissements chez deux manifestants et des troubles de la conscience chez un autre.

Le trajet de la manifestation s’est fait dans un nuage plus ou moins épais mais toujours constant de gaz lacrymogènes. Les street medics ont pris en charge plus d’une centaine de crises de panique accompagnées de nombreuses détresses respiratoires réelles, des malaises dont certains avec perte de connaissance. Comme développé dans le communiqué du 10 mai, en plus des difficultés respiratoires et des pleurs/aveuglements, nous constatons que l’utilisation intempestive des gaz provoque beaucoup d’effets à moyen terme tels que des nausées, des difficultés respiratoires, des inflammations des voies respiratoires, des maux de têtes, des inflammations du larynx et des cordes vocales, des bronchites, de l’asthme, des troubles digestifs, etc.

Les palets de lacrymo ont également engendré de multiples blessures chez les manifestant-es, notamment au niveau des mains, de la tête et du visage. Au moins un manifestant a été évacué après avoir reçu un palet sur le front. Nous précisons que les palets lacrymogènes font des brûlures et qu’ils ont ciblé directement des gens (dont parfois des médics).

Les tirs de Lanceurs de balles de défense (remplaçant du flashball) ont également fait des dégâts, de nombreux hématomes et plaies aux membres inférieurs et supérieurs, au moins trois personnes ont reçu des balles défense 40mm dans l’abdomen et une dans la tempe.

Mais en ce 14 juin, ce sont les grenades de désencerclement (GD) explosant au sol ou des grenades lacrymogènes à tir tendu et les coups de tonfa des multiples charges essuyées par les manifestant-es qui ont causé le plus de dégâts parmi nous.

En effet, les grenades désencerclantes ont causé des hématomes, des plaies, des brûlures au niveau des pieds, mollets, tibias, cuisses, fesses, parties génitales, abdomen, bras et mains, visage et tête. En tout nous avons eu à soigner entre 90 et 100 blessures dues aux GD et au matraquage, dont une vingtaine ont dû être évacuées. Nombre d’entre nous, manifestant-es contre la loi "Travaille" et son monde, souffraient d’acouphènes ce soir-là. Une personne a eu un doigt luxé, 3 personnes se sont retrouvées avec des éclats enfoncés dans le thorax, une personne a perdu connaissance suite à un tir tendu occasionnant une plaie au front, il a été évacué.

Un manifestant a également reçu un tir tendu de grenade lacrymogène au niveau des cervicales, entrainant une plaie importante et, le lacrymogène s’étant activé, une brûlure sur l’ensemble de la plaie et du haut du dos. La personne a été évacuée d’urgence à l’hôpital.

Les charges et matraquages intempestifs tout au long du chemin ont nécessité des soins au niveau des membres mais surtout au niveau de la tête et du visage : arcades ouvertes, plaies et hématomes du cuir chevelu, pommettes, mâchoires, lèvres, suspicion de fracture du nez, plaie ouverte sous l’œil, plaie au niveau du crâne avec arrachement au niveau du cuir chevelu... une centaine de manifestant-es ont été pris-es en charge lors de ces charges.

Toutes ces charges ont provoqué moult mouvements de foule, nous, manifestant-es, avons été victimes de chute, piétiné-es par les forces de l’ordre (suspicion de côtes félées), nous sommes foulé des chevilles, le tout toujours au milieu des gaz...

En tout, nous avons pris en charge des centaines de manifestant-es ce mardi (pour information, la préfecture annonce un bilan de "17 manifestants tous en urgence relative", à quelle manifestation étaient-ils ?) et soulignons, encore une fois, la fulgurante escalade de la répression au fil des manifestations. Cette journée a été éprouvante pour nous tou-tes, mais n’entame en rien notre détermination !

Nous ne sommes ni sauveteuses, ni sauveteurs, juste des manifestant-es qui se préfèrent debout plutôt qu’à genoux ! La solidarité est notre arme !

Des manifestant-es / street medics, présent-es à la manifestation du 14 juin 2016.

Pour prendre contact ou apporter un témoignage : street-medic@riseup.net


P.-S.
Nous sommes plusieurs dizaines de manifestant-es (étudiant-es, salarié-es, intermittent-es, précaires, grévistes ou non, Nuit Deboutistes de l’infirmerie militante de la place de la République) à avoir décidé de venir équipé-es de matériel de premiers soins en manifestation afin d’aider TOUTES les personnes victimes de la répression policière.
Face à la répression qui touche tous les mouvements sociaux, et pour citer les plus récents : les mobilisations contre l’état d’urgence et la COP21, les luttes des migrant-es de Calais et d’ailleurs, les ZAD de Notre-Dame-des Landes et du Testet (souvenons-nous de la mort de Rémi Fraisse sous les grenades des gendarmes mobiles), et bien sûr aujourd’hui la bataille contre la « loi Travail » et son monde.
Face aux assignations à résidence, aux interdictions de manifester, aux poursuites judiciaires, à la disparition progressive du droit de manifester.
Face aux yeux crevés par les tirs de Flash-ball, aux brûlures et contusions parfois très sérieuses des grenades lacrymogènes et de désencerclement, aux os brisés par les coups de tonfa et face aux traumatismes psychologiques que la répression génère...
Nous sommes plusieurs dizaines de manifestant-es à avoir décidé de venir équipé-es de matériel de premiers soins afin d’aider toutes les personnes victimes des violences policières durant les manifestations et les journées de mobilisation.
Le bilan des violences policières recensées ce mardi 14 juin ne prend en compte que les témoignages des street-medics présent-es au débriefing post-manif’ effectué place de la République.

https://paris-luttes.info/street-medics ... re-du-6180
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Béatrice » 23 Juin 2016, 18:18

vendredi 24 juin 2016 à MARSEILLE à 19 h

à Mille Bâbords, 61 rue Consolat 13001

Rencontre/débat avec Pierre Douillard
L’arme à l’oeil. Violence d’État et militarisation de la police
L’ Assemblée des blessés 13 & La commission bibliothèque de Mille Bâbords

L’ Assemblée des blessés 13 et la commission bibliothèque de Mille Bâbords vous propose de venir rencontrer Pierre Douillard qui présentera son livre L’arme à l’oeil paru aux éditions Le bord de l’eau.

Automne 2014, un manifestant est tué par une grenade lancée par un gendarme à Sivens. L’armement de la police fait, pour la première fois, la une de l’actualité. Loin de susciter de réactions à la hauteur, ce drame est l’occasion pour le pouvoir de renforcer ses stratégies de maintien de l’ordre en faisant interdire et réprimer implacablement les mobilisations qui suivent. La mort de Rémi Fraisse n’est ni une « bavure », ni un accident. Elle est le produit d’une logique structurelle, qui s’inscrit dans un processus d’impunité généralisée et de militarisation de la police en germe depuis deux décennies.

Sur fond d’hégémonie culturelle des idées sécuritaires, la police française se dote de nouvelles armes sous l’impulsion des gouvernements successifs : taser, grenades, flashballs, LBD. On tire à nouveau sur la foule. D’abord expérimentées dans les quartiers périphériques, puis contre les mobilisations incontrôlables, les armes de la police s’imposent aujourd’hui potentiellement contre tous. « En blesser un pour en terroriser mille », telle est la doctrine des armes de la police.

Cet essai passe en revue l’armement de la police pour comprendre ce que les armes disent de notre temps, quelles sont les logiques politiques qu’elles suggèrent, au-delà des spécificités françaises d’un maintien de l’ordre présenté comme irréprochable.

Image
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
Béatrice
 
Messages: 2792
Enregistré le: 09 Juil 2011, 20:58

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Banshee » 23 Juin 2016, 23:55

Infos sur les manifs d'aujourd'hui à Paris :
https://paris-luttes.info/suivi-de-la-m ... du-23-6240
"Si les abattoirs avaient des vitres, tout le monde deviendrait végétarien ! ", Paul McCartney
Avatar de l’utilisateur-trice
Banshee
 
Messages: 260
Enregistré le: 25 Aoû 2014, 11:44

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede digger » 24 Juin 2016, 16:03

Tabassage d’un militant anti-Loi Travail à Bayonne
Image

Ce jeudi 23 juin vers 9H15, une cinquantaine de militant-e-s du Collectif Jusqu’au Retrait ont mené une action à la sous-préfecture de Bayonne. Il s’agissait de dénoncer la loi travail et les tentatives du gouvernement d’interdire les manifestations syndicales.
La police avait clos les entrées de la sous-préfecture pour empêcher une occupation du bâtiment. Mais 5 militants de Bizi ont réussi à pénétrer dedans, et ont arboré des panneaux anti-Loi Travail pendant prés d’un quart d’heure à l’intérieur. La police est intervenue pour les arrêter et les a traînés sur le sol sans qu’il n’y ait d’incident à déplorer.
Par contre, une fois à l’abri du regard des journalistes, dans un couloir de la sous-préfecture, la police a couché, ventre et visage face au sol, un des 5 militants, Txetx Etcheverry, qui est un des principaux animateurs de Bizi.
Il a alors subi un passage à tabac en règle de la part d’un des policiers (que Txetx ne connait pas) qui s’en prenait personnellement à lui, en l’appelant Txetx et en lui disant “tu nous emmerdes, on en a marre de toi etc.”. Le policier a donné de nombreux coups de matraque sur le dos et les jambes de Txetx, et alors que ce dernier était menotté dans le dos et toujours couché face au sol lui a infligé deux violents coups de rangers dans le visage.
Puis il a serré de tout son poids la tête de Txetx sur le sol, de profil, le coup tordu. Txetx a protesté en avertissant que cela lui causait une tension insupportable au niveau des vertèbres cervicales, et qu’il risquait le “coup du lapin”. Malgré cela le policier a continué, aggravant sa pression.

http://www.bizimugi.eu/tabassage-dun-militant-anti-loi-travail-a-bayonne

Cible parfaitement choisie. Txetx n'est pas seulement un "militant anti loi travail" au Pays Basque. On frappe en aveugle, mais pas que....
digger
 
Messages: 2149
Enregistré le: 03 Juil 2011, 08:02

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 26 Juin 2016, 15:25

Mort de Zyed et Bouna : la relaxe des policiers confirmée en appel

C'est une nouvelle défaite devant la justice pour les familles de Zyed et Bouna, les deux ados décédés en octobre 2005 dans un transformateur électrique de Clichy-sous-Bois. Après une relaxe définitive au pénal prononcée en mars 2015, deux policiers impliqués dans la course-poursuite ayant conduit Zyed et Bouna à l'intérieur du site EDF étaient poursuivis au civil. Les avocats des familles demandaient en appel que soit reconnue la faute des policiers, et réclamaient 1,47 euro symbolique de dommages et intérêts. Le 13 mai, une audience s'est tenue à Rennes. Au civil, il ne s'agit que d'un match de plaidoiries entre avocats et agent judiciaire de l'Etat. Ce vendredi, la cour d'appel de Rennes a donc débouté une nouvelle fois les parties civiles. Daniel Merchat, l'avocat des deux policiers, Sébastien Gaillemin et Stéphanie Klein, s'est lui félicité «que le jugement prononcé en correctionnel ait été confirmé dans toutes ses dispositions.» Les parties civiles ont d'ores-et-déjà annoncé qu'elles allaient se pourvoir en cassation.

... http://www.liberation.fr/direct/element ... pel_40918/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 28 Juin 2016, 09:17

Manifestation loi travail : un policier m'a chargé. Il m'a roué de coups et cassé la main
LE PLUS. De nombreuses personnes ont rapidement été interpellées lors des manifestations du jeudi 23 juin contre le projet de loi travail. Dans l'affrontement qui oppose les manifestants aux forces de l'ordre, la violence monte d'un cran. John, étudiant, est revenu du rassemblement parisien du 14 juin avec une main cassée et plusieurs hématomes sur les avant-bras. Il raconte au Plus ce qu'il s'est passé.
... http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... -main.html


PLAINTE POUR “ATTEINTE ARBITRAIRE À LIBERTÉ PAR PERSONNE DÉPOSITAIRE DE L’AUTORITÉ PUBLIQUE”
Je m’appelle Gaspard GLANZ. Je réside à Strasbourg. Je suis né à Strasbourg le 22 avril 1987. Ma profession est Journaliste. Je suis le fondateur et le gérant de la société Taranis (RCS de Rennes) depuis Mars 2012, propriétaire et principal contributeur du site TaranisNews.com. Mon casier judiciaire est vierge.
J’étais à Paris le jeudi 23 juin 2016 en ma qualité de Journaliste Reporter d’Images (JRI). En mission de reportage pour la société de production que j’ai fondé et pour d’autres médias Français, comme à chacune des 18 précédentes journées de mobilisations nationales contre la « Loi Travail » qui se sont déroulées depuis le début du mouvement social, le 9 mars 2016.
C’est dans l’exercice de mes fonctions et en me rendant avec un collègue journaliste (Alexis Kraland du média StreetPolitics) à la manifestation contre la Loi Travail prévue sur la Place de la Bastille à 14h, que j’ai été arrêté et placé en rétention administrative à partir de 12h40. Je venais de me présenter avec mes papiers d’identités et mon sac de tournage ouvert au « premier checkpoint » de la Police, situé au niveau de la bouche de métro du numéro 1, boulevard du Temple. Nous marchions depuis la Place de la République en direction de la Place de la Bastille.
... http://www.taranisnews.com/post/1465457 ... %C3%A9-par
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 29 Juin 2016, 15:31

[Audio] Militarisation de la police et violences d’état avec Pierre Douillard-Lefevre.

A l’occasion de l’émission "Matinale ou Borborygme" - "l’émission qui radicalise en douceur" Pierre Douillard-Lefevre, l’auteur de "l’arme à l’oeil" est venu causer de la militarisation de la police, du maintien de l’ordre et plus globalement des violences d’état.

Pierre Douillard, auteur de "l'arme à l'oeil" sur Radio Croco, émission du 11 juin 2016 (104 mars) from Guy Edern Halbord on Vimeo.

... https://paris-luttes.info/audio-militar ... olice-6275
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 30 Juin 2016, 16:48

Violences policières lors du blocage du port de Santes : « bande de sales pédales », « pouilleux de la DDAS », « ta mère la grosse salope on va tous l’enculer »
Jeudi matin, à partir de 4h45, nous avons bloqué le port de Santes, qui représente une zone économique importante dans la région, comprenant notamment esterra, une entreprise qui s’occupe du ramassage des ordures ménagères des communes du coin. Encore une fois, c’est par une accointance certaine entre différentes unions locales de la CGT, FO, des non-syndiqués, des étudiants, des chômeurs et précaires que le blocage a pu être maintenu jusqu’à 11h. Plus aucun camion ne pouvait passer, l’activité économique de la zone était arrêtée. Dans la matinée, un patron d’une boite de travaux-public a eu le courage de défoncer une barricade avec un bulldozer tout en fonçant sur les gens. S’en est suivie une réaction assez forte d’une vingtaine de bloqueurs de tous horizons pour lui demander de s’expliquer et le virer de façon conséquente du port. À part cet acte réactionnaire très vite mis à mal, nous avons su tenir, sous la pluie et l’orage, jusqu’à 11h quand les flics sont venus nous déloger. La première provocation de la police, avant de nous virer, a été de voler les drapeaux de la CGT. Elle les rendra en lambeau, sous la pression de la CGT.
... https://luttennord.wordpress.com/2016/0 ... -lenculer/


ENCYCLOPÉDIE DES VIOLENCES POLICIÈRES
Bientôt quatre mois de mobilisation contre la #LoiTravail en France, avec de nombreuses accusations visant les méthodes de la Police. Et comme ils nous ont mis en “Rétention Administrative” avec StreetPolitics pour la manif du 23 juin : ça nous a libéré du temps pour faire un petit florilège !
... http://www.taranisnews.com/post/1465162 ... -violences
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 01 Juil 2016, 03:03

Violences policières : le rapport qui dit les faits

Le maintien de l’ordre a pris en France un tour dangereux pour les libertés publiques et le droit de manifester. Animée par Reporterre, une Mission civile d’information a mené une enquête approfondie sur les dérives de l’action policière depuis le début des manifestations contre la loi travail. En voici le rapport. Il témoigne d’une dérive dangereuse pour la démocratie.

... https://reporterre.net/Violences-polici ... -les-faits
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 03 Juil 2016, 15:12

Violences policières : ça suffit !

Depuis le début des manifestations contre la loi travail, les victimes des forces de l’ordre se chiffrent par centaines, dont des enfants, des lycéens, des journalistes, notamment à cause d’une utilisation quasi-systématique des armes dites « intermédiaires ». Les auteurs de cette tribune dénoncent une « stratégie qui contribue à alimenter les tensions, et dont on trouve l’origine au plus haut niveau de l’État ».

Les associations signataires de cette tribune sont Attac, Acat France, Avocats debout, Union syndicale Solidaires et Union nationale lycéenne.

Dans le contexte du mouvement social d’opposition au projet de réforme du droit du travail, de nombreux manifestant(e)s ont été blessé(e)s ces dernières semaines par l’usage de la force policière, parfois très gravement. Le 28 avril, à Rennes, un jeune homme de 20 ans a perdu l’usage d’un œil, vraisemblablement suite à un tir de lanceur de balle de défense. Le 26 mai, à Paris, un journaliste indépendant a été plongé dans le coma, probablement après avoir été touché en pleine tête par un projectile de grenade de désencerclement. Le 14 juin, toujours à Paris, un homme a été grièvement blessé, apparemment atteint par une grenade lacrymogène qui l’a gravement brûlé au niveau de la nuque, et dont les séquelles sont encore inconnues aujourd’hui.

On ne compte plus le nombre de fractures, plaies, traumatismes crâniens et contusions issus d’affrontements avec les policiers. Selon divers recensements, les victimes se chiffrent par centaines. Parmi celles-ci se trouvent des enfants, des lycéens, mais aussi des personnes plus âgées. Les journalistes, photographes et reporters n’ont pas été épargnés. Un très grand nombre de vidéos, photos et témoignages relatant ces faits ont été diffusés par les médias et sur les réseaux sociaux. Au cours de ces manifestations, il a été constaté l’utilisation importante d’armes intermédiaires, telles que des lanceurs de balle de défense et des grenades (de désencerclement notamment). Les conditions légales de l’usage de ces armes, que sont la nécessité et la proportionnalité, ne sont malheureusement pas systématiquement réunies. Ces faits sont d’une très grande gravité et doivent amener les autorités de notre pays à réagir.

115.000 munitions par an pendant quatre ans

Officiellement, seulement 48 plaintes pour violence policière ont été enregistrées par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) depuis le début du mouvement contre le projet de réforme du droit du travail. Il n’existe, à l’heure actuelle, aucun recensement des cas d’utilisation abusive de la force publique par le ministère de l’Intérieur. La directrice de l’IGPN, dans une intervention récente, avouait cette lacune et annonçait vouloir y remédier dans les années qui viennent. Mais c’est dès maintenant qu’il faut agir. Au-delà de ce nécessaire travail de recensement, il faut rompre avec des pratiques qui conduisent à une escalade de la violence.

Les interventions des forces de l’ordre sont marquées par l’absence de communication et le primat accordé à l’action offensive. Cette méthode n’est pas seulement inefficace pour gérer les foules : elle est dangereuse. Les armes dites « intermédiaires », susceptibles de blesser ou tuer, sont utilisées de manière systématique depuis dix ans, occasionnant des blessures graves, et ayant entraîné la mort de Rémi Fraisse. A cet égard, l’État a engagé, en mars 2016, une commande exceptionnelle de munitions pour lanceurs de balles de défense, afin d’équiper les forces de l’ordre. Le montant de cette commande s’élève à 5,57 millions d’euros pour une quantité estimée à 115.000 munitions par an pendant quatre ans. Pourtant en Allemagne, en Suède, au Danemark, en Angleterre, aux Pays-Bas et en Suisse romande, les lanceurs de balle de défense, grenades et autres armes intermédiaires susceptibles de blesser ou tuer ne sont pas utilisés, car jugés trop dangereux et intolérables dans une démocratie.

Qu’attendent les pouvoirs publics pour rompre avec une stratégie de maintien de l’ordre délétère, qui contribue à l’escalade de la violence ? Encore combien de jeunes éborgnés par des lanceurs de balle de défense ? Combien de personnes mutilées suite à l’utilisation de grenades ? Il est urgent que les autorités prennent leurs responsabilités sans attendre que surviennent de nouveaux drames.

https://reporterre.net/Violences-policieres-ca-suffit
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 02 Aoû 2016, 01:47

Lille
Loi travail – violences policières à Lille : plainte classée sans suite

Le Lillois qui avait porté plainte pour violences en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique en marge de la manifestation contre la loi travail du 31 mars a vu sa procédure classée sans suite par le parquet.

« J’ai reçu la notification mercredi », indique Florent, docteur en informatique de 33ans qui se décrit comme « non violent ». « Il est écrit sur le courrier que l’examen de la procédure ne justifie pas de poursuites pénales au motif que les faits ne sont pas punis par la loi. »

Une justification qui étonne le jeune homme : « Je m’attendais plus à quelque chose comme absence de preuve. Là, ça veut dire que la police peut cogner comme ça… »

... http://www.lavoixdunord.fr/region/loi-t ... 91n3656129
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 06 Aoû 2016, 15:44

Ceci n’est pas une bavure. 2000-2014 : 126 personnes tuées par la police française

Ces derniers jours, Harouna Attoumani & Adama Traoré sont morts entre les mains de la police française. Deux nouvelles victimes d’une longue série. Paris-luttes publie un article et une chronologie toujours d’une terrible actualité, tirés du numéro 8 de la revue Z,

En 2013, au moins onze personnes ont été tuées au cours d’une opération policière. Le constat est le même qu’en 1983 : dans la très grande majorité des cas, les victimes sont des héritiers de l’immigration. Ni dérapages fortuits ni bavures, ces meurtres sont l’aboutissement d’une violence quotidienne exercée au nom du maintien de l’ordre. Face à cet état de fait, certains s’organisent pour le faire reconnaître et enrayer la machine. État des lieux depuis les Minguettes et ses alentours. (Extrait de la revue Z n°8, Vénissieux)

Le recensement suivant l’article a été réalisé par des historiens, des collectifs militants et à l’aide de coupures de presse. Il est ici fait état – de manière non exhaustive malheureusement – des 126 personnes tuées lors d’interventions policières ou par des policiers et des gendarmes en civil entre 2000 et début 2014. En parallèle, des indications quant aux évolutions des dispositifs et armements policiers sont données. Cette chronologie ne fait en revanche pas mention des personnes qui décèdent de façon suspecte en prison et en centre de rétention. (Extrait de la revue Z n°8, Vénissieux)

Téléchargez l’article et la chronologie : https://paris-luttes.info/home/chroot_m ... _pages.pdf

https://paris-luttes.info/ceci-n-est-pa ... -2000-1975
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Vendetta » 13 Aoû 2016, 15:48

Bonjour , je suis Boulonnais et lycéen , j'ai participé aux manifestations et grèves contre la loi travail du bon petit gouvernement de Manuel Valls . Lors de l'une des manifestations lycéennes nous nous étions rassemblés sur une place où se regroupent les bus , par le fait de notre mobilisation les bus était bloqués et certains des chauffeurs de bus comprenaient notre mouvement.

Nous voulions bouger vers une autre place afin de manifester selon les droits que la constitution française nous accorde ainsi que la mairie de Boulogne-sur-mer , ce jour là des policiers sont venus en voitures sur la place de notre rassemblement alertés par le "blocage" des bus.

Les policiers se sont approchés et ont commencé a interpeller nos "meneurs" , s'en suivit une discussion un peu violente où l'un des policier a commencer a molester l'un de nos "meneurs", tout le monde a commencé a siffler et a se rassembler autour des policiers.

Les policiers ont commencé à le molester , lui cracher au visage et l'embarqué en nous empêchant de faire quoi que ce soit.
Il fut incarcérer 2 jours en cellule provisoire pour n'avoir effectué que sont droit de grève .

La voix du nord parlait d'un agitateur qui fut pris sur le fait et n'ont pas parlé de la marche que nous avions effectué pour le faire libérer.

La France , un pays pseudo-démocratique. :france:

"Ce n'est pas le peuple qui devraient avoir peur de leur gouvernement , mais plutôt le gouvernement qui devraient avoir peur du peuple." V pour Vendetta.
Vendetta
 
Messages: 1
Enregistré le: 13 Aoû 2016, 12:13

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede Pïérô » 15 Aoû 2016, 17:36

Merci pour ce témoignage, Vendetta, et bienvenue sur le Forum Anarchiste Révolutionnaire :)


LA GAUCHE ET LE MAINTIEN DE L’ORDRE.

La question de la répression à fortement alimentée les conversations des participants au mouvement contre la loi travail, la résurgence d’une violence assumée, la militarisation du maintien l’ordre, l’apparition de nouvelles techniques (la nasse) et la rupture avec les traditions antérieures (intervention dans le cortège syndicales du Premier Mai) ont de quoi effectivement interroger (1).

Mais se cantonner à une analyse de type conflictuelle et/ou militaire c’est forcément se limiter dans la compréhension du phénomène. Tout autant que sa violence la répression révèle l’état des relations sociales (c’est-à-dire de la lutte des classes) et de la période à ce titre, la social-démocratie-on serait tenter de dire la gauche, à toujours été en pointe pour pouvoir manier carotte et très gros bâton à l’égard des mouvements sociaux, et dans ce contexte de dislocation d’un modèle social et politique
Il n’est pas inutile de revenir quelques faits historiques et d’élaborer quelques hypothèses sur le moment en cours. Car mieux comprendre les raisons de la violence dans les réponses policières, c’est se donner les moyens, collectivement, de mieux y résister et ainsi de se conduire en politique, c’est-à-dire d’agir au lieu d’être agi, de faire la politique au lieu d’être fait, d’être refait par elle.

LA GAUCHE ET LA RUE

La question de la rue et de ses usages constitue une véritable métaphore de la question politique dans son ensemble. En elles se croisent les questions clefs de rapport de l’ordre et de la violence, du légal et de l’informel. La rue est au carrefour des peurs et des utopies, objet de conquête et source de défiance. Lieu de la fête, elle est liée aux plaisirs partagés et au bonheur social mais associée à la foule incontrôlée, elle incarne ce qui menace l’ordre institutionnel. Cet imaginaire est encore puissant et imprégné dans les mentalités politiques contemporaines. En proclamant en 2003 que « la rue ne gouverne pas », Raffarin soulignait de facto sa capacité conservée (et à ce titre combattue par lui) à faire politique et, dès lors, histoire. De même lorsque que Lutte Ouvrière affirme sur ces autocollants que ce que le parlement fait la rue peut le défaire ; les deux, bien que se situant de deux cotés opposées de la barricade, procèdent de la même référence.

La barricade justement a constitué l’image d’Epinal de la révolution tout au cours du 19ème siècle et les « journées » telles qu’on les nommait alors ont rythmé la vie politique. Si après la défaite de la Commune, la rue a cessé de faire et de défaire les régimes, la République étant née de la rue, les républicains de gouvernement ne peuvent se contenter d’en réprimer indistinctement toutes les apparitions. Vient alors le problème des formes adéquates de l’expression démocratique : c’est le conflit entre les politiques afin de savoir qui de l’urne ou de la rue est la plus légitime, dans un régime où le suffrage « universel » (2) permet idéalement à chacun de s’exprimer librement. L’expression issue de la rue devenue redondante et suspecte est disqualifiée et le vote devient le seul moyen d’expression politique valable voire autorisée. L’usage de la rue est alors ritualisée et participe du consensus démocratique et le gouvernement devient le garant de l’ordre public qui s’apparente désormais à l’ordre social car l’ordre public n’est jamais que la marque du pouvoir, d’un pouvoir ; il n’est pas en soi la Justice ou le Droit, ni non plus leur contraire, il vaut simplement ce pouvoir.

La rue et donc l’espace public peut sont donc des enjeux primordiaux et certains moments politiques et sociaux ont trouvé leurs traductions dans la rue et dans son contrôle.
Sous la IIIème République les mouvements de rue ne disparaissent pas mais se muent progressivement en manifestations d’une autre espèce. On peut dater précisément ce basculement avec l’année 1907. Sous prétexte de ne pas avoir rencontré les organisateurs, Clemenceau interdit une manifestation de la CGT prévue pour le 20 janvier. Maintenu, le défilé provoquera de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, ainsi que la fermeture de la Bourse du travail de Paris. Une polémique s’engage sur le droit de manifester ; les uns arguant du respect de l’ordre public, les autres des droits des travailleurs. Commence alors un marchandage des conditions auxquelles les manifestations peuvent être autorisées Clemenceau pose le préalable de la discipline et de l’organisation sérieuse de la manifestation.
Cette exigence d’ordre se concrétisera deux ans plus tard, à la suite des émeutes de la première manifestation de protestation contre l’exécution du militant espagnol Francisco Ferrer (13 octobre 1909) (3). Afin de « prouver que la Fédération de la Seine est capable d’organiser et de discipliner elle-même une manifestation » (4), la CGT et les socialistes s’emploient à organiser un second défilé, cette fois négocié, préparé par voie de presse et encadré par des hommes de confiance, dirigeants ou élus. On trouve là les prémisses des futurs S.O et de l’institutionnalisation progressive des comportements légitimes (et donc autorisés) des manifestants.
Dans ce rôle la social-démocratie au pouvoir (on serait tenté de dire la gauche) a toujours su fixer les limites de ce qui étaient acceptables et le rappel à l’ordre est parfois très violent. Ainsi si l’on se plaît en ces temps de commémoration du Front Populaire à se souvenir de la journée du 6 février 1934 et des manifestations unitaires qui en découlèrent, on peine plus souvent à se rappeler la fusillade de Clichy, le 16 mars 1937 en réponse à un meeting du PSF du Colonel, des antifascistes organise une contre-manifestation déclaré illégale par le gouvernement et son ministre de l’intérieur René Marx Dormoy. La police ouvre le feu sur une foule de plusieurs milliers de personnes et six manifestants meurent, 276 autres sont blessés.
On pourrait multiplier les exemples (grèves de 1948, etc.) où les limites de l’expression politique furent imposées dans la rue par la force et où les ministres de l’intérieur de gauche ont sur endosser le costume de l’Etat sans frémir.
A chaque fois cette répression ci à servit à faire accepter soit le cours d’une politique, soit à isoler la protestation en la poussant à des formes minoritaires et marginales de protestation.

QUE SIGNIFIE LE TYPE DE MAINTIEN DE L ORDRE ACTUEL

Le maintien de l’ordre a ses instruments qui ont évolué au fil des tendances et des nouvelles technologies. La sécurité même publique c’est d’abord un marché comme le souligne Mathieu Rigouste (5). L’occasion pour tout un tas de charlatans de refiler leur camelote (Taser, LDB et Flashballs) et l’idéologie qui va avec (un maximum d’effet pour un minimum de coût) dans de multiples salons comme par exemple Milipol etc. Les manifestants parisiens ont ainsi été survolés par un drone qui les filmait depuis le ciel. On imagine le sentiment de toute puissance de la préfecture de police de Paris à s’amuser avec ces nouveaux jouets c’est que les caméras remplacent les hommes et font faire des économies .La restructuration de la main droite de L’Etats à donc entraîner une militarisation progressive des forces policières, de leurs tactiques de maintien de l’ordre et une ’influence croissante du secteur privé.
Pourtant cela n’explique pas complètement pourquoi la violence d’État a été amplifiée et que la pacification des foules ne semble plus être la norme. Bien au contraire, l’affrontement et la conflictualité sociale sont assumés. Les nouvelles formes de protestations (pétitions en ligne, rassemblement neuneu type tous en blanc de la CFE CGC etc) sont tout a fait en adéquations avec le syndicalisme d’accompagnement). Il y à également la volonté de tester le degré d’acceptabilité de la population, ainsi la mort d’un jeune manifestant au cours d’une opération de maintien de l’ordre ne semble plus être un casus belli et on peut voir un ministre de l’Interieur plastronner malgré un bilan de cette sorte. Mais allons plus loin la gestion du maintien du maintien de l’ordre envoie un message à toute une partie du mouvement social. Le cycle de luttes issu des grèves de 1995 en France et de l’altermondialisme est mort et enterré. Il n’y a plus d’autre avenir possible, parce qu’il n’y a plus d’avenir : l’alternative est morte. L’absence d’avenir, ce n’est pas seulement la disparition de la promesse de vivre mieux, mais encore le fait de poser comme enjeu. Et ce message s’adresse à toute la gauche, l’Etat PS n’ayant plus besoin de ses relais sociaux puisque qu’il n’y a plus rien à relayer, il faut désormais choisir, marche ou crève. La guerre de classe a bien lieu et c’est eu eux qui la mène. La phrase d’Engels « en dernière instance l’Etat c’est une bande d’hommes armés » résonne comme une douloureuse actualité.

Jean-Mi

(1) On aurait tort de sous-estimer la connaissance des ce genre de données chez nos élites, déjà il faut rappeler que cela fait partie du cursus minimal à Sciences Po mais par ailleurs Valls n’a jamais cesser d’affirmer qu’il considérait Clemenceau comme faisant partie de ses modèles. Enfin l’un de ses plus proches compagnons Alain Bauer était responsable du service d’ordre de l’Unef en 1986.

(2) On rappellera aux cancres pacifistes et anti abstentionnistes qui n’ont pas été attentifs aux cours d’éducation civique que le suffrage « universel » (excepté femmes et étrangers bien sur) entre guillemet à été obtenues grâce aux journées émeutières de juin 1848.

(3) Humanité du 17 octobre 1909

(4) On lira avec profit sur toute cette période le goût de l’émeute d’Anne Steiner aux éditions de l’Echappée

(5) Dans Mater la meute Lesley J.Wood editions Lux


P.-S.
La "nasse policière" n’est pas seulement une tactique honteuse de maintien du désordre, c’est l’exacte métaphore de la vie qu’on nous fait mener partout, tout le temps, quand "le spectacle soumet les hommes vivants dans la mesure où l’économie les a totalement soumis."
Jerome Leroy

http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1870
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: Violence policière - violence d'Etat

Messagede bipbip » 28 Aoû 2016, 14:52

Répression : vers une militarisation de la police ?

Entretien avec Pierre Douillard, mutilé par la police

20 février 2016, Nantes. Après une semaine de résistances à base de conférences, de théâtres et de projections sur les révolutions à travers le monde, le temps des travaux pratiques était venu. Ni la pluie, ni les centaines de CRS ne sont parvenus à empêcher un bon-demi millier de personnes à défiler dans les rues nantaises pour s’opposer à l’état d’urgence et repeindre les locaux des banques et de la mairie. Il n’y a eu ni interpellé, ni blessé ; une fois n’est pas coutume. Lors de la manifestation du 22 février 2014 contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, trois hommes ont perdu l’usage d’un oeil suite aux tirs de la police. Pierre Douillard a quant à lui perdu le sien dès 2007 durant un mouvement étudiant. Regroupés au sein de l’assemblée des blessés, ces mutilés sont déterminés à lutter contre la militarisation de la police. Entretien avec Pierre et son acolyte Julien.

... http://www.lepoing.net/repression-vers- ... la-police/
Avatar de l’utilisateur-trice
bipbip
 
Messages: 35413
Enregistré le: 10 Fév 2011, 10:05

PrécédenteSuivante

Retourner vers France

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 63 invités