Kurdistan

Re: Kurdistan

Messagede GUERRE DE CLASSE » 24 Nov 2015, 21:46

[La Oveja Negra] RÉVOLUTION AU ROJAVA ?

Español : http://www.autistici.org/tridnivalka/la ... en-rojava/
Čeština : http://www.autistici.org/tridnivalka/la ... rojave-cs/
English : http://www.autistici.org/tridnivalka/la ... rojava-en/
Français : http://www.autistici.org/tridnivalka/la ... rojava-fr/

Nous publions ici une contribution (que nous avons traduite de l’espagnol en français, anglais et tchèque) qui synthétise une série de discussions critiques sur les événements au Rojava. Ce texte provient de militants se réclamant de l’anarchisme, basés à Rosario en Argentine, et publié initialement dans leur bulletin La Oveja Negra [La Brebis Galeuse].

Nous saluons l’effort de ces militants dans la critique communiste qu’ils font du mouvement social qui se déroule devant nos yeux, sans verser dans les illusions des visions romanesques à la mode trop souvent lues à propos du Rojava ou d’autres luttes de notre classe. Trop peu de textes critiques circulent hélas à ce jour sur la « révolution au Rojava » et la « question kurde », et tout particulièrement en langue espagnole.

Dernière petite remarque : les camarades de La Oveja Negra nous attribue à tort (en notes de bas de page) la paternité de deux textes que nous n’avons en fait que traduits, présentés, publiés sur notre blog et diffusés internationalement. Cela devait être dit…

# # #

RÉVOLUTION AU ROJAVA ?

Le territoire revendiqué par l’ethnie kurde se trouve à cheval sur la Syrie, la Turquie, l’Iran et l’Irak. En plein milieu d’une des zones dans le monde les mieux pourvues en ressources pétrolières et gazières. Dans cette région, depuis un siècle, se sont développées de nombreuses luttes et initiatives pour l’autodétermination, dirigées par divers groupes et fractions kurdes.

La situation actuelle est complexe et ce qui émerge à grands traits, c’est la coïncidence de trois facteurs : le conflit armé développé par le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) en Turquie depuis 1984, l’invasion de la coalition menée par les USA en Irak en 2003 (et l’approfondissement ultérieur du conflit ethnique), et la guerre civile en Syrie depuis 2011.

Rappelons-nous que diverses régions de Syrie (y compris celle que les Kurdes appellent Rojava) furent le terrain d’imposantes luttes prolétariennes en 2011 (et avant), dont diverses expropriations et affrontements de prolétaires armés avec les forces répressives (causant en retour des désertions massives de soldats), avec un degré significatif d’associationnisme prolétarien. Cette situation a été peu à peu transformée par la bourgeoisie en une guerre civile, canalisant dans l’Armée Syrienne Libre (ASL) de nombreuses structures prolétariennes qui avaient émergé de la lutte, convertissant ainsi la lutte prolétarienne en une lutte entre fractions bourgeoises.

Il est essentiel de mentionner ce processus, car c’est dans ce contexte que différents groupes kurdes, le PKK étant le plus important numériquement et le plus influent, ont réussi à mener à bien un processus de contrôle des territoires du nord de la Syrie (Rojava) se nourrissant des nombreuses ruptures prolétariennes d’avec l’ASL lorsque son caractère bourgeois est devenu plus évident. En fait, le nouveau coucou de l’Occident, l’organisation maintenant connue comme l’État Islamique (djihadisme sunnite radical), surgit justement du démembrement de l’ASL, quand elle commence à perdre force et prestige et qu’en son sein le fondamentalisme islamique prend une plus grande importance.

C’est en grande part dû à la confrontation entre les forces kurdes et l’EI, considéré comme l’une des forces engagées dans la région, que le PKK a pris une telle importance à l’échelle internationale et a reçu le soutien d’un large spectre au niveau mondial, depuis les sociaux-démocrates jusqu’aux libéraux.

A son tour, tout au long de ce processus complexe qu’il est impossible de résumer en quelques paragraphes, il y a un certain nombre de particularités qui font que de nombreux prolétaires ont un œil sur cette région. Pour nous, il est essentiel de saisir ces processus et de défendre les ruptures prolétariennes qui s’y développent, et de s’attaquer sans pitié aux falsifications idéologiques et aux encadrements bourgeois.

Ces réflexions sont basées sur ce besoin, motivé principalement par la grande confusion que génèrent de nombreux groupes qui s’auto-définissent révolutionnaires et en viennent à parler de révolution au Rojava. Voyons un peu…

Le PKK

C’est un parti politique kurde fondé en 1978. Ethnique, même si actuellement ses membres et ses alliés prétendent qu’il s’est adouci. Social-démocrate, même s’ils prétendent le faire passer pour révolutionnaire. Féministe, si par féminisme nous comprenons que la femme est l’égale de l’homme à la fois à la guerre et au travail. Écologiste, même s’ils n’hésitent pas à continuer d’extraire du pétrole.

A l’origine, c’était un parti marxiste-léniniste avec de claires affaires formelles héritées du maoïsme (guérilla dans les zones rurales, interdiction de relations amoureuses entre ses membres, discipline militaire, etc.). Au cours des dernières années, il a adopté une tendance plus socialiste libertaire, d’abord à ce qu’on suppose suite au tournant idéologique en prison de son leader Öcalan, puis des décisions de son 8ème Congrès en 2002.

Sa nouvelle doctrine appelée confédéralisme démocratique est étroitement liée au concept de municipalisme libertaire ébauché par l’Américain Murray Bookchin et exprime des critiques envers le concept traditionnel d’État-Nation, appelant à une société fédérale, écologique et féministe. Dans ce texte, nous allons nous étendre sur les terribles limitations de certains aspects de cette grande et confuse révolte idéologique.

Avant cela, nous voulons souligner que les principales raisons de ce tournant sont de deux ordres. Tout d’abord, la stratégie internationale du PKK pour ne plus être considéré comme une organisation terroriste par l’OTAN, en tant que complément à sa tactique de créer des organisations parallèles comme le PYD (Parti de l’Union Démocratique en Syrie), qui s’est imposée au cours de son histoire pour développer sa politique dans les parlements régionaux des quatre pays.

En outre, il n’était plus rentable d’être marxiste-léniniste lorsque la polarisation impérialiste mondiale changea considérablement depuis les années 70. Sans l’Union soviétique qui les couvrait et leur livrait des armes, probablement ont-ils eu besoin de commencer à changer de stratégie.

Pour ceux qui luttent pour la révolution sociale, ce n’est pas une nouveauté que d’être considérés comme des terroristes par l’État, ce qui est une façon d’ouvrir la voie à la répression, mais il est clair que pour le PKK cette action de l’OTAN est un obstacle pour pouvoir finalement établir un État, de participer au commerce mondial du pétrole brut et de siéger aux Nations Unies.

« Le PKK/PYD était peu disposé à se joindre au soulèvement anti-Assad en 2012 et est maintenant tout autant hésitant à renverser la propriété privée. Au contraire, après s’être allié avec la dictature meurtrière d’Assad dans le passé, il s’allie maintenant avec les USA et leur campagne de bombardement meurtrière. Cette campagne a pu sauver Kobane mais elle a aussi probablement encouragé encore plus d’Arabes à se méfier des Kurdes et à s’engager dans l’EIIS. Et cela pousse maintenant la région encore plus loin dans un bain de sang inter-impérialiste. » (1) Nous devons le dire ouvertement, le PKK est une force contre-révolutionnaire depuis sa création et il est actuellement chargé de canaliser les expressions les plus avancées qui restent encore dans la région du nord de la Syrie. C’est également une raison importante de son changement de stratégie. En plus de critiquer ses actions dans ses zones d’influence, il faut aussi souligner comment ce type de processus contre-révolutionnaire est utilisé dans le monde entier.

Qu’est-ce que l’État ?

« L’État n’est pas simplement une structure constituée du gouvernement, de la police, de l’armée et d’un appareil administratif ; l’État, comme le mouvement communiste l’a déjà saisi, est un rapport social, la matérialisation de l’ordre du monde capitaliste, peu importe si sa légitimité est basée sur des assemblées parlementaires ou communautaires. Si donc le PKK et ses affidés du PYD revendiquent qu’ils ne cherchent pas à créer un État, c’est seulement parce qu’en réalité ils représentent déjà l’État, en raison du rôle, pratique et idéologique, qu’ils jouent au Rojava. Ce que certains des partisans du PKK appellent très justement « un État sans État », c’est-à-dire un État qui ne se territorialise pas obligatoirement sous la forme d’un État-Nation, mais qui in fine constitue un État tout de même dans ce sens où les rapports sociaux capitalistes, la propriété privée, ne sont pas remis fondamentalement en question. (2)

(…) Tout le monde peut aisément deviner qui a le poids réel. Le PYD a obtenu un quasi-monopole des armes. Ils sont l’État. Et dans chaque pays (Irak, Iran et Syrie), la bourgeoisie kurde locale a mis en place sa propre entité nationale dans la même veine. Ces entités pourraient ne pas être reconnues par l’impérialisme international, mais ce sont des États à tous points de vue sauf au niveau du nom. À certains égards, elles empiètent davantage sur la vie des gens que l’État au Royaume-Uni. Par exemple, si vous avez plus de 18 ans, vous êtes soumis à la conscription. Et quant à l’internationalisme supposé du PYD, son chef Saleh Muslim a menacé d’expulser tous les Arabes du territoire « kurde » en Syrie malgré le fait que la plupart d’entre eux y soient nés. » (3)

Bien qu’il existe des expressions kurdes qui soient résolument plus pro-étatiques, comme le gouvernement d’Irak dirigé par Talabani ou le gouvernement régional du Kurdistan irakien dirigé par Barzani (tous les deux s’opposant l’un à l’autre mais aussi au PKK), cela ne signifie pas que le PKK ne le soit pas aussi.

Le PKK a apparemment rompu avec la conception classique de la prise du pouvoir d’État, propre au marxisme-léninisme, pour introduire certaines « critiques » de l’État dans sa nouvelle doctrine du confédéralisme démocratique. Ces critiques proposent un changement formel où le nouvel État qu’ils appellent « confédération » assumerait de plus en plus de tâches d’organisation sociale par la démocratie de base, ce qui pose à son tour la recherche d’une coexistence la plus pacifique possible avec les États existants, faisant usage de la légitime défense si nécessaire.

Cette fable de la démocratie directe, de la résistance locale face aux Etats existants, de l’auto-détermination des peuples, de l’administration d’un territoire « sans État » n’est en fait nullement une nouveauté.

Tous ces fantasmes sont ceux qui ont séduit de larges secteurs de l’anarchisme (y compris certains dans notre région), qui ont offert leur soutien de diverses manières, appelant même à s’engager dans les milices kurdes, comme l’a fait le référent du mouvement Occupy David Graeber.

Il est étonnant de voir une fois de plus que la plupart de ceux qui se disent partisans de la destruction de l’État et qui concentrent leurs critiques et analyses dans ce but, tombent à nouveau dans le piège. Il se fait que la plupart des critiques dirigées contre l’État en tant que problème central de la société capitaliste ne saisissent pas sa nature et finissent par le défendre sous une nouvelle forme.

Nous devons insister sur la nécessité de saisir et de critiquer la société de la manière la plus complète possible. Quand nous parlons de révolution sociale, nous parlons de supprimer la totalité des rapports sociaux capitalistes : l’État, la propriété privée, le travail salarié, la production marchande, la valeur…

Nous avons trop pris l’habitude que lorsqu’on parle de révolution, on parle de forme plutôt que de contenu. En ce sens, c’est même tomber dans la facilité que de comparer des images de femmes armées des milices kurdes avec celles de miliciennes de l’Espagne 36, ainsi que de parler de fascisme à propos de l’État Islamique, plaidant une fois de plus pour la conciliation avec la bourgeoisie contre le pire des maux, comme cela est arrivé avec les républicains contre le franquisme durant la guerre civile espagnole.

Une fois de plus, nous nous retrouvons face à des parallèles historiques qui sont fondés sur des erreurs de compréhension des deux périodes et non sur un bilan critique et anticapitaliste des luttes de notre classe.

Révolution féministe?

« Le caractère subversif d’un mouvement ou d’une organisation ne se mesure pas au nombre de femmes en arme. Son caractère féministe non plus. Depuis les années 60, sur tous les continents, la plupart des guérillas ont comporté ou comportent de très nombreuses combattantes, en Colombie par exemple. C’est encore plus vrai dans les guérillas d’inspiration maoïste (Népal, Pérou, Philippines, etc.) appliquant la stratégie de « Guerre populaire » : l’égalité hommes/femmes doit contribuer à mettre à bas les cadres traditionnels, féodaux ou tribaux (toujours patriarcaux). C’est bien dans les origines maoïstes du PKK-PYD que se trouve la source de ce que les spécialistes qualifient de « féminisme martial ». » (4)

« La révolution féministe a aussi été modeste. Les hommes prédominent toujours dans les rues comme sur les lieux de travail. Et, comme le site Web du PKK le montre, la théorie féministe de l’organisation provient plus des pensées de son patriarche, Abdullah Ocalan, que d’un quelconque mouvement féministe indépendant. En outre, il est peu probable que l’autonomisation des femmes provenant de leur engagement – ou de leur enrôlement de force – dans la milice puisse faire long feu. Comme lors de précédentes guerres révolutionnaires, elle sera inévitablement contredite par la déresponsabilisation due à l’obéissance aux ordres, conjuguée à la brutalité et au traumatisme de la guerre. » (5)

Et puis après…

Ceux qui liront cette publication avec un caractère pernicieux nous accuseront d’être des puristes, de ne pas vouloir se salir les mains, de rester en marge. Mais une chose est de saisir les contradictions présentes dans un processus social donné et de lutter pour surpasser ces contradictions de façon révolutionnaire, et une autre chose très différente est de défendre ces contradictions comme si leur simple existence impliquait le commencement d’une révolution sociale.

Nous ne doutons pas de l’existence historique de luttes prolétariennes dans la région que les Kurdes appellent le Kurdistan. C’est notre tâche et celle de tous les internationalistes d’essayer de pénétrer le manteau idéologique social-démocrate et de tirer des conclusions de la période actuelle. Il ne s’agit pas d’éviter de soutenir les Kurdes mais de reconnaître les Kurdes comme un groupe ethnique comme n’importe quel autre, avec des classes sociales et des contraintes culturelles et quotidiennes de toutes sortes. Il ne s’agit pas de soutenir en général et de manière acritique n’importe quelle expression, avec l’idée victimaire d’un peuple sans nation. Merde aux nations !

Les révolutionnaires sont internationalistes, nous ne fermons pas les yeux sur telle ou telle région ni ne luttons pour des choses distinctes dans différentes régions. Nous ne cautionnons pas la libération nationale ici, la révolution communiste là-bas et le confédéralisme démocratique ailleurs. Merde à l’autodétermination !

Nous devons nous débarrasser de cette logique gauchiste, celle qui part toujours de l’analyse des conflits inter-bourgeois dans une région, pour ensuite prendre parti pour sa force favorite. Nous devons toujours partir des expressions authentiques de la lutte de notre classe pour trouver la façon de se solidariser et de contribuer à sa propagation.

Nous ne prenons parti pour aucun camp dans ce conflit si nous nous fondons sur le récit qu’on veut nous vendre. Notre seule alternative, c’est de toujours affirmer les consignes invariantes, de ne pas céder, de ne pas s’aveugler : Révolution sociale, mondiale et totale !

Notes:
1. Zafer Onat : Rojava : Fantasmes et Réalités [http://www.autistici.org/tridnivalka/rojava-fantasmes-et-realites/]
2. Guerre de Classe : Présentation au texte de la TCI Rojava : la Guerre Populaire, ce n’est pas la Guerre de Classe [http://www.autistici.org/tridnivalka/rojava-la-guerre-populaire-ce-nest-pas-la-guerre-de-classe/]
3. Tendance Communiste Internationaliste : Rojava : la Guerre Populaire, ce n’est pas la Guerre de Classe [http://www.autistici.org/tridnivalka/rojava-la-guerre-populaire-ce-nest-pas-la-guerre-de-classe/]
4. Gilles Dauvé : Kurdistan ? [http://ddt21.noblogs.org/?page_id=324]
5. Zafer Onat : Rojava : Fantasmes et Réalités [http://www.autistici.org/tridnivalka/rojava-fantasmes-et-realites/]

Source en espagnol : http://boletinlaovejanegra.blogspot.com ... ojava.html & http://www.mediafire.com/view/xmfz62d4v ... osario.pdf
Traduction française : Třídní válka # Class War # Guerre de Classe [http://www.autistici.org/tridnivalka/]


La Oveja Negra [La Brebis Galeuse]
Boletín de la Biblioteca y Archivo Histórico-Social «Alberto Ghiraldo»
Año 4 * Número 31 * Septiembre 2015
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Re: Kurdistan

Messagede Pti'Mat » 25 Nov 2015, 21:07

Honteux comme texte, tout comme les autres textes sur ce sujet de TridniValka.
"Il n'y a pas un domaine de l'activité humaine où la classe ouvrière ne se suffise pas"
Le pouvoir au syndicat, le contrôle aux travailleurs-euses !

https://www.syndicaliste.com/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 26 Nov 2015, 14:55

Kurdistan : Les agressions turques contre le Rojava se poursuivent
Alors que les YPG/YPJ (Forces de Défense du Peuple/des Femmes) et la coalition qu’ils mènent (les Forces Démocratiques Syriennes, QSD) poursuivent leurs victoires contre les islamistes au sud-est et à l’ouest du Rojava, l’armée turque se concentre à la frontière avec la ville syrienne de Tal Abyad (Girê Spi) sous contrôle des YPG. Depuis le 24 octobre dernier, l’armée turque agresse régulièrement les forces kurdes. Dernière attaque en date, l’armée turque a bombardé à coups de mortiers la position des YPG à Zeytuna depuis minuit jusqu’à 5h le 25 novembre. Les YPG ont déclaré qu’il n’y avait eu aucune perte humaine suite à ce bombardement.
Au même moment, dans la même ville, l’Etat Islamique a lancé une sanglante campagne d’attentats suicides contre les YPG qui ont fait 20 morts le 22 novembre.
http://www.secoursrouge.org/Kurdistan-L ... oursuivent


A Kobanê un hôpital a été ouvert grâce à la solidarité internationale
L’hôpital, construit grâce au travail de 170 membres de l’ICOR venus de pays différents, a été ouvert aujourd’hui. Le peuple de Kobanê a salué cette ouverture comme étant « le meilleur exemple de la reconstruction de Kobanê ».
... http://www.nouvelleturquie.com/fr/kurdi ... nationale/
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Re: Kurdistan

Messagede GUERRE DE CLASSE » 26 Nov 2015, 20:08

Pti'Mat a écrit:Honteux comme texte, tout comme les autres textes sur ce sujet de TridniValka.


C’est toujours très « marrant » lorsque des « anarchistes » qui « par définition » prétendent être antiétatiques et anticapitalistes font l’éloge de quelque « nouvelle » forme d’organisation capitaliste, de son exploitation et de son Etat…
La « Démocratie sans Etat » (sic !) au Kurdistan n’est rien d’autre sinon la même vieille histoire de l’Etat avec un « nouveau » discours pour mobiliser les prolos en lutte contre leur exploitation. « L’Etat » ne se matérialise pas seulement par le concept d’« Etat-nation » mais il est en fait un rapport social, le rapport social capitaliste, que le PKK/PYD n’a jamais vraiment remis en question, sauf sous certaines formes mais pas dans son essence…
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 26 Nov 2015, 20:16

Je ne pense pas qu'il s'agit de mythifier la moindre expérience, mais il y a là comme un pas vers... et c'est comme ça qu'il faut voir les choses, d'un point de vue dynamique. Il y en a d'autres, en révolutionnaires de salon, qui prêchent comme à la messe, en curés détenant la sainte bible de la révolution qui tomberait du ciel, et qui pourtant semblent ramer pour déconstruire toute forme d'espoir.
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 28 Nov 2015, 17:17

Merhaba Hevalno 9

Un extrait :
"Des femmes de Sûr, district de Diyarbakir, où des attaques menées par les forces de sécurité turques ont tué neuf personnes ces derniers mois, ont déclaré leur intention de prendre part à l'auto-défense du quartier, annonçant que « ce sera des femmes Kurdes qui détruisent le pouvoir de l'AKP » [...] ?erife, qui a défendu sa maison des attaques de l'État ces trois derniers mois, a expliqué son expérience dans le quartier : « Dès que la police entre dans notre quartier, on se met en action. Ils ont déjà torturé nos enfants juste devant nos yeux. Ils pouvaient fracasser nos portes et entrer dans nos maisons. Ils pouvaient monter sur nos toits pour y placer leurs snipers. On a décidé ensemble de prendre les armes contre tout ça. Le président et le premier ministre disent que le PKK est ici, alors que le PKK n'est pas à Sûr, il n'y a que la population. On se défend nous-même et nos enfants dans nos propres quartiers. Nous sommes le peuple, et c'est nous uniquement qui construisons ces positions. Nous n'avons pas peur de la mort, nous n'avons rien à perdre. »

Merhaba Hevalno 9-page par page
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... lno__9.pdf

Merhaba Hevalno 9-brochure
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... ochure.pdf
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 01 Déc 2015, 15:02

Correspondance révolutionnaire avec Rojava

Entretien avec Heval Odyssev, combattant membre de la Ligue Révolutionnaire de Solidarité Internationaliste qui participe aux Brigades Internationales de Libération du Rojava. Cet entretien a été publié dans le numéro 31 du journal de rue APATRIS, en Grèce.
Voir le site du journal ici : apatris.info http://infoapatris.blogspot.fr/

... https://paris-luttes.info/correspondanc ... naire-4245
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 03 Déc 2015, 19:41

Entretien avec un jeune communiste français parti lutter pour la révolution au Kurdistan syrien et contre l’EI

Le Kurdistan syrien, appelé Rojava par ses quatre millions d'habitants, s'étend sur une partie de la frontière turque. Son autonomie vis-à-vis de Damas a été proclamée en 2012 par le Parti de l'union démocratique (PYD), affilié au PKK, d'obédience marxiste. Depuis, son bras armé, les unités de protection du peuple kurde (YPG) mènent une guerre totale contre l'organisation terroriste État islamique (EI), tout en instaurant officiellement sur les zones qu'ils contrôlent un régime qu'ils veulent « démocratique et autonome ».

Le 13 novembre, avant que Paris soit touché par des attaques sans précédent, l'EI subissait en Syrie et en Irak deux lourdes défaites. À l'issue d'une offensive coordonnée avec les Peshmergas irakiens, les YPG ont repris plusieurs positions de l'EI, coupant des voies de ravitaillement vitales de Rakka,capitale de facto de l'autoproclamé État islamique.

Jacques (son prénom a été changé) , un jeune français communiste, la vingtaine, a tout lâché au nom de son idéal, pour rejoindre les rangs des YPG l'été dernier, pour participer à la révolution du Rojava et pour lutter contre l'EI. Depuis le front syrien, celui qui a pour nom de guerre « Sirat » a accepté de livrer son témoignage exclusif à VICE News.

... https://news.vice.com/fr/article/entret ... contre-lei
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 04 Déc 2015, 16:48

L’autonomie démocratique au Rojava et au Bakur

Le Rojava désigne la région historiquement kurde de Syrie. Dans les affres de la révolution syrienne, y est née une forme d’organisation que les habitant-e-s qualifient de « révolution ». Cette révolution n’arrive pas de n’importe où : elle est le résultat du mouvement kurde de Turquie et des réflexions d’Abdullah Öcalan. L’organisation porte le nom de confédéralisme démocratique.

Traduire vers l’imaginaire politique européen ce qu’est la révolution du Rojava demande de comprendre les bouleversements idéologiques et pratiques qui ont eu lieu depuis une quinzaine d’années au Kurdistan et plus spécifiquement dans la lutte lancée par le PKK à la fin des années 1970. Première précision, on n’y parle pas d’autogestion, mais d’autonomie démocratique, de démocratie radicale et de confédéralisme démocratique.

1ère partie : http://www.autogestion.asso.fr/?p=5597

2ème partie : http://www.autogestion.asso.fr/?p=5604
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 06 Déc 2015, 15:14

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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 09 Déc 2015, 01:37

Retrait immédiat des troupes turques du Kurdistan !

En déployant à Mossoul un régiment armé muni de tanks et d’artillerie lourde, sans sollicitation, ni autorisation du parlement kurde ou de l’autorité fédérale irakienne, la Turquie a, une fois de plus, violé le droit international. Le régiment turc se trouve actuellement dans la localité de Bashiqa, au nord-est de Mossoul, région considérée comme un des principaux bastions de Daesh.

Depuis le début de la guerre civile syrienne qui dure depuis déjà quatre ans, la Turquie mène une politique gouvernée par l’hypocrisie et le double jeu. Alors qu’il s’affichait en meilleur ami du jeune Bachar Al Assad, le président turc Erdogan a fait volte-face en exigeant le départ de ce dernier, presque du jour au lendemain. Tout d’un coup, l’AKP a vu dans le renversement du régime syrien une opportunité de faire renaître l’empire ottoman. Loin de vouloir secourir le peuple syrien, le projet d’Erdogan vise à imposer un pouvoir islamiste de style turc non seulement en Syrie, mais aussi dans tout le Moyen-Orient. Avide et ambitieuse, la Turquie a commencé, avec la bénédiction de l’occident, à rassembler et organiser les groupes islamistes les plus extrémistes auxque ls elle a fourni des armes sophistiquées. Ces circonstances politiques ont permis la naissance de Daesh.

La Turquie poursuit ainsi plusieurs objectifs, le plus important étant d’étendre son occupation sur le Kurdistan, au-delà de ses frontières, et d’éliminer le mouvement de libération nationale kurde. Un autre objectif primordial est de mettre la main sur les richesses naturelles du Kurdistan (pétrole, gaz, eau) afin de faire ressusciter l’empire ottoman.

Rappelons comment, dans un discours du 7 octobre 2014, Erdogan a déclaré que la ville de Kobanê allait tomber et a promis de détruire l’esprit kurde de liberté. Remémorons-nous également le blocus turc sur le Rojava. Le soutien tous azimuts de la Turquie à Daesh constitue un crime contre l’humanité.

Malgré la campagne militaire menée par la Turquie contre la guérilla kurde (seule force combattant efficacement Daesh) depuis le 24 juillet, la résistance du mouvement de libération kurde et sa quête de liberté se renforcent de jour en jour. La détermination des résistants kurdes a brisé les rêves de domination de la Turquie et de Daesh. La coopération entre les YPG (Unités de Défense du Peuple), les YPJ (Unités de Défense des Femmes), les Forces démocratiques syriennes, la coalition et, depuis peu, la Russie, représente une opportunité de vaincre Daesh et ses soutiens, en particulier la Turquie.

La libération de Kobanê suivie par celle d’autres zones, en dernier lieu Shengal, Hole, Jarabulus et des zones stratégiques proches d’Alep et de Raqqa, a contraint la Turquie à chercher d’autres moyens pour soutenir Daesh. L’incursion turque au Sud-Kurdistan (Irak) est destinée à ouvrir et assurer une autre voie de soutien à Daesh. Elle représente une menace directe pour la population du Kurdistan et pour le territoire fédéral irakien, elle attise le sectarisme et sème la culture de l’hostilité, de la méfiance et de la haine entre les peuples de la région. Elle fournit par ailleurs un environnement propice à l’extrémisme religieux et au totalitarisme.

Le Congrès national du Kurdistan appelle la Turquie à se retirer immédiatement du Sud-Kurdistan et exhorte la communauté internationale et les forces démocratiques à soutenir son appel. Le déploiement des troupes turques au Kurdistan ne représente pas seulement une violation de la souveraineté nationale, mais aussi une menace pour la stabilité et la sécurité de la région. Il y a déjà une présence armée dans la zone assurée par les forces de Peshmergas soutenues par la coalition. Il n’est nulle besoin d’une présence indésirable de la Turquie. Nous avons besoin de soutien pour garantir la paix, la stabilité, le progrès et l’égalité hommes-femmes.

Nous appelons la communauté internationale et les forces démocratiques à soutenir l’appel de la population du Kurdistan pour la liberté, l’égalité et la fraternité des peuples de la région.

Congrès national du Kurdistan (KNK)

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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 11 Déc 2015, 12:48

Chroniques de couvre feu au Kurdistan

C’est devenu la routine…

Plusieurs communes sont encore sous couvre feu dans l’Est et le Sud-Est de la Turquie. Les affrontements et tirs de snipers alourdissent le bilan de plus en plus chaque jour. Plusieurs morts et blessés aussi bien chez les civils que parmi les forces de sécurité.

... http://www.kedistan.net/2015/12/09/chro ... kurdistan/
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Re: Kurdistan

Messagede bipbip » 15 Déc 2015, 10:11

Merhaba Hevalno 11 : Des nouvelles du Kurdistan !

Des nouvelles du Kurdistan !
3 - 12 décembre 2015

Sommaire :
1. Chroniques de couvre feu au Kurdistan Nord (Turquie)
2. Plus de précisions sur la situation à Sur
3. FéminicideS
4. Triple attaque à la bombe par Daech au Rojava (Syrie)
5. Les kurdes organisent des discussions sur l'avenir de la Syrie, en parallèle à celles de Ryad
6. Le déploiement militaire turc en Irak
7. L'armement de Daech vient de l'Occident
8. Palerme (Italie) en solidarité avec le Kurdistan
9. Inauguration de l'hôpital à Kobanê


Merhaba Hevalno 11 (à lire)
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... 0/mh11.pdf

Merhaba Hevalno 11 (à imprimer en brochure)
https://nantes.indymedia.org/system/fil ... ochure.pdf
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 17 Déc 2015, 09:15

Qui combat l’État Islamique ? Sinjar

Traduction d’un reportage au Kurdistan réalisé par des camarades italiens. Il y est question de la bataille de Sinjar et de ses enjeux à travers le témoignage d’un ex-habitant de la ville.

Reportage au Kurdistan #1
https://renverse.ch/Qui-combat-l-Etat-I ... stan-1-400

Reportage au Kurdistan #2
https://renverse.ch/Qui-combat-l-Etat-I ... stan-2-407
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Re: Kurdistan

Messagede Pïérô » 18 Déc 2015, 13:13

Trois villes kurdes de Turquie devenues zones de guerre
Le sud-est du pays, majoritairement kurde, et principalement les villes de Cizre, Silopi et Nusaybin, est depuis deux jours la cible des autorités.
Tirs à l’arme lourde, perquisitions et ratissages mais couvre-feu imposé aux habitants. Depuis deux jours, les autorités turques ont lancé de très vastes opérations dans le sud-est majoritairement kurde, visant principalement les villes de Cizre et Silopi, du département de Sirnak, frontalier de la Syrie et l’Irak. L’armée assure avoir tué 25 rebelles. Plus de 10 000 militaires et policiers ont été déployés, selon les médias, pour déloger de jeunes partisans du PKK qui ont transformé des quartiers entiers de ces deux villes, bastions de la rébellion kurde, en zone de guerre en érigeant des barricades et en creusant des tranchées. «Les policiers et les soldats masqués de cagoule noire cassent les portes des maisons, expulsent les habitants par la force et font des fouilles. Ils cherchent les guérilleros qui ne sont pas là», témoigne jeudi Ferhat Encu, député HDP (Parti démocratique des peuples, 59 députés sur 550, kurdes et gauche) qui affirme que «des milliers de gens fuient Cizre (135 000 habitants)» et dénonce «un véritable nettoyage ethnique».
... http://www.rojbas.org/2015/12/18/trois- ... de-guerre/


Retrait immédiat des troupes turques du Kurdistan !

En déployant à Mossoul un régiment armé muni de tanks et d’artillerie lourde, sans sollicitation, ni autorisation du parlement kurde ou de l’autorité fédérale irakienne, la Turquie a, une fois de plus, violé le droit international. Le régiment turc se trouve actuellement dans la localité de Bashiqa, au nord-est de Mossoul, région considérée comme un des principaux bastions de Daesh.

Depuis le début de la guerre civile syrienne qui dure depuis déjà quatre ans, la Turquie mène une politique gouvernée par l’hypocrisie et le double jeu. Alors qu’il s’affichait en meilleur ami du jeune Bachar Al Assad, le président turc Erdogan a fait volte-face en exigeant le départ de ce dernier, presque du jour au lendemain. Tout d’un coup, l’AKP a vu dans le renversement du régime syrien une opportunité de faire renaître l’empire ottoman. Loin de vouloir secourir le peuple syrien, le projet d’Erdogan vise à imposer un pouvoir islamiste de style turc non seulement en Syrie, mais aussi dans tout le Moyen-Orient. Avide et ambitieuse, la Turquie a commencé, avec la bénédiction de l’occident, à rassembler et organiser les groupes islamistes les plus extrémistes auxque ls elle a fourni des armes sophistiquées. Ces circonstances politiques ont permis la naissance de Daesh.

La Turquie poursuit ainsi plusieurs objectifs, le plus important étant d’étendre son occupation sur le Kurdistan, au-delà de ses frontières, et d’éliminer le mouvement de libération nationale kurde. Un autre objectif primordial est de mettre la main sur les richesses naturelles du Kurdistan (pétrole, gaz, eau) afin de faire ressusciter l’empire ottoman.

Rappelons comment, dans un discours du 7 octobre 2014, Erdogan a déclaré que la ville de Kobanê allait tomber et a promis de détruire l’esprit kurde de liberté. Remémorons-nous également le blocus turc sur le Rojava. Le soutien tous azimuts de la Turquie à Daesh constitue un crime contre l’humanité.

Malgré la campagne militaire menée par la Turquie contre la guérilla kurde (seule force combattant efficacement Daesh) depuis le 24 juillet, la résistance du mouvement de libération kurde et sa quête de liberté se renforcent de jour en jour. La détermination des résistants kurdes a brisé les rêves de domination de la Turquie et de Daesh. La coopération entre les YPG (Unités de Défense du Peuple), les YPJ (Unités de Défense des Femmes), les Forces démocratiques syriennes, la coalition et, depuis peu, la Russie, représente une opportunité de vaincre Daesh et ses soutiens, en particulier la Turquie.

La libération de Kobanê suivie par celle d’autres zones, en dernier lieu Shengal, Hole, Jarabulus et des zones stratégiques proches d’Alep et de Raqqa, a contraint la Turquie à chercher d’autres moyens pour soutenir Daesh. L’incursion turque au Sud-Kurdistan (Irak) est destinée à ouvrir et assurer une autre voie de soutien à Daesh. Elle représente une menace directe pour la population du Kurdistan et pour le territoire fédéral irakien, elle attise le sectarisme et sème la culture de l’hostilité, de la méfiance et de la haine entre les peuples de la région. Elle fournit par ailleurs un environnement propice à l’extrémisme religieux et au totalitarisme.

Le Congrès national du Kurdistan appelle la Turquie à se retirer immédiatement du Sud-Kurdistan et exhorte la communauté internationale et les forces démocratiques à soutenir son appel. Le déploiement des troupes turques au Kurdistan ne représente pas seulement une violation de la souveraineté nationale, mais aussi une menace pour la stabilité et la sécurité de la région. Il y a déjà une présence armée dans la zone assurée par les forces de Peshmergas soutenues par la coalition. Il n’est nulle besoin d’une présence indésirable de la Turquie. Nous avons besoin de soutien pour garantir la paix, la stabilité, le progrès et l’égalité hommes-femmes.

Nous appelons la communauté internationale et les forces démocratiques à soutenir l’appel de la population du Kurdistan pour la liberté, l’égalité et la fraternité des peuples de la région.

Congrès national du Kurdistan (KNK)

* Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF)
16, rue d’Enghien - 75010 Paris

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